#Anne Le Maître
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dandanjean · 9 months ago
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Le jardin nu
Tout est plus vivant de devoir mourir. Tel est l’enseignement. Toute vie est dérisoire, et toute vie est en même temps unique, infiniment fragile – la palpitation de la veine – précieuse en raison même de sa fragilité. A l’individualisme qui consacre Narcisse comme centre de son propre univers, je veux substituer l’attention infinie à chaque individu. A chaque humain, à chaque graine qui tente de…
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raisongardee · 3 months ago
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"Il est difficile pour des êtres ordinaires à la vision limitée de comprendre qu’un maître puisse être la manifestation d’autant de maîtres. A la différence de la conscience d’un être ordinaire, entraînée par son énergie karmique dans la matrice de sa future mère, la conscience d’un grand être ne renaît pas dans les trois mondes sous l’influence du karma. C’est du fait de la puissance de leur aspiration et de leur compassion que les êtres réalisés demeurant sur les trois terres suprêmes apparaissent sous une myriade de formes dans la danse magique de la sagesse par-delà l’un et le multiple. De même que l’image du soleil se reflète dans une multitude de récipients en s’adaptant à leur forme et leur taille, chaque maître répond aux besoins de la multiplicité des êtres qu’il lui revient de secourir. Il est dit dans le Continuum insurpassable : De même que Brahma, sans quitter sa demeure, Apparaît sans effort dans tous les mondes célestes, Le Bouddha, sans quitter le corps absolu, Apparaît sans effort sous de multiples formes Aux êtres chanceux des trois mondes."
Dilgo Khyentsé Rinpoché, Le Jardin des Merveilles. Biographie de Jamyang Khyentsé Chökyi Lodrö, trad. Anne Benson, 1959.
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aedesluminis · 10 months ago
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Prieur's baptism certificate
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—from Archives départementales de la Côte-d'Or, Série E - État civil, notaires et autres officiers publics et ministériels, Registres paroissiaux et état civil, XVIe siècle-1938 (sous-série 2 E)
English translation:
Claude Antoine Prieur, son of Noël Antoine Prieur, tax collector in the bailiwick of Dôle, residing in Auxonne and of dame Anne Millot, born of legitimate marriage on the 22th of December 1763, was baptised on the same day, having as godfather messire Claude Prieur, master counselor at the chamber of accounts of Dôle, his paternal grandfather, represented by Dominique Gomion, master wigmaker in Auxonne, and as godmother dame Marie Millot, wife of messire François Bolet, treasurer of France in Dijon his maternal [great] aunt, represented by demoiselle Anne Fenoux, residing in said Auxonne, undersigned with us.
French original:
Claude Antoine Prieur, fils de Noël Antoine Prieur, receveur des finances du bailliage de Dôle, demeurant à Auxonne et de dame Anne Millot, né de légitime mariage le 22 décembre 1763, a été baptisé le même jour, ayant pour parrain messire Claude Prieur, conseiller-maître en la chambre des comptes de Dôle, son aïeul paternel, représenté par Dominique Gomion, maître perruquier à Auxonne, et pour marraine dame Marie Millot, épouse de messire François Bolet, trésorier de France à Dijon sa [grand] tante maternelle, représentée par demoiselle Anne Fenoux, demeurante audit Auxonne, soussignés avec nous.
Note: I didn't know how to properly translate "messire", "dame" and "demoiselle" in English since "Mr, Mrs" and "Miss" come from the 19th century and using "lady" and "maiden" didn't sound appropriate to me. If someone knows better options let me know!
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basilepessoart · 7 months ago
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Moi vs Le Beauf eud' Cambrousse
Je sais, je pense trop à ça et je suis désolé, mais prenons par exemple cette photo qui a presque dix ans. Cela faisait déjà environ 1 an et demi que j'étais considéré comme un maître absolu en composition, ce qui n’était pas le cas avant, puisque la composition, ça se découvre. Au début, on "prend des choses". C'est ce que nous "expliquait" (entre guillemets car ni évidemment moi ni Anne n’avions besoin de ces explications) aussi un ancien ami en 2 015 sur la Plaça de la Villa de Gracia à Barcelone devant le campanile, avec un autre ami qui lui est un génie (JA Zamarripa aka Dabnotu) mais qui avait bien besoin de ces conseils, qu'il n'a pourtant jamais appliqués.
L'ancien ami est devenu un sérieux harceleur, y compris dans l'affaire du pédo US, juste par ultra-gauchisme, alors qu'il savait pertinemment que le harceleur délirait. Le type s'est excusé récemment, entre temps je l'avais chopé dans la rue en 2 019. Revenons à notre "mouton barbare" : pensez-vous que le cinglé croit que j'ai "raté le truc bleu" qui était "la chose que je voulais prendre"?
Comment peut-on être aussi fou et dénué de connaissance esthétique ? Je crois que je continuerai avec d'autres exemples. C'est édifiant. Sur cette photo, il y a à peu près 9 éléments. L'ombre en haut à droite et le rectangle gris clair en bas à droite sont eux aussi exactement calculés. Le "sujet' n'a aucun sens dans ce genre de photos. La plupart des gens prennent UNE chose ("le sujet"), avec souvent du matos très cher qui leur permet notamment d'avoir des bokehs.
N'importe quel beauf de cambrousse qui prend du piaf à tire-larigot me méprise parce qu'il croit que je "prends n'importe quoi", que je "rate mes cadrages" et/ou que je "prends au hasard".
Comme il ne comprend pas même si on lui explique, il pète les plombs et dit que je suis un "artiste content pour rien" qui "se prend pour un génie". Puis, il me classe dans la catégorie gauchiste s'il ne me connaît pas, et m'oppose aux "vrais artistes" qui "remettent cent fois leur oeuvre sur le métier". Il considère que je "fais le malin" parce que je "refuse les bases", alors que, tout simplement, prendre du piaf à tire-larigot ne m'intéresse absolument pas. BP.
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odnagnisul · 2 years ago
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100 livres à avoir lu dans sa vie (entre autres):
1984, George Orwell ✅
A la croisée des mondes, Philip Pullman
Agnès Grey, Agnès Bronte ✅
Alice au Pays des merveilles, Lewis Carroll ✅
Angélique marquise des anges, Anne Golon
Anna Karenine, Léon Tolstoï
A Rebours, Joris-Karl Huysmans
Au bonheur des dames, Émile Zola
Avec vue sur l'Arno, E.M Forster
Autant en emporte le vent, Margaret Mitchell
Barry Lyndon, William Makepeace Thackeray
Belle du Seigneur, Albert Cohen
Blonde, Joyce Carol Oates
Bonjour tristesse, Françoise Sagan ✅
Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
Charlie et la chocolaterie, Roald Dahl ✅
Chéri, Colette
Crime et Châtiment, Féodor Dostoïevski
De grandes espérances, Charles Dickens
Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes
Des souris et des hommes, John Steinbeck ✅
Dix petits nègres, Agatha Christie ✅
Docteur Jekyll et Mister Hyde, Robert Louis Stevenson ✅
Don Quichotte, Miguel Cervantés
Dracula, Bram Stocker ✅
Du côté de chez Swann, Marcel Proust
Dune, Frank Herbert ✅
Fahrenheit 451, Ray Bradbury ✅
Fondation, Isaac Asimov
Frankenstein, Mary Shelley ✅
Gatsby le magnifique, Francis Scott Fitzgerald ✅
Harry Potter à l'école des sorciers, J.K Rowling
Home, Toni Morrison
Jane Eyre, Charlotte Bronte
Kafka sur le rivage, Haruki Murakami
L'adieu aux armes, Ernest Hemingway ✅
L'affaire Jane Eyre, Jasper Fforde
L'appel de la forêt, Jack London ✅
L'attrape-cœur, J. D. Salinger ✅
L'écume des jours, Boris Vian
L'étranger, Albert Camus ✅
L'insoutenable légèreté de l'être, Milan Kundera
La condition humaine, André Malraux
La dame aux camélias, Alexandre Dumas Fils
La dame en blanc, Wilkie Collins
La gloire de mon père, Marcel Pagnol
La ligne verte, Stephen King ✅
La nuit des temps, René Barjavel
La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette ✅
La Route, Cormac McCarthy ✅
Le chien des Baskerville, Arthur Conan Doyle
Le cœur cousu, Carole Martinez
Le comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas : tome 1 et 2
Le dernier jour d'un condamné, Victor Hugo ✅
Le fantôme de l'opéra, Gaston Leroux
Le lièvre de Vaatanen, Arto Paasilinna
Le maître et Marguerite, Mikhaïl Boulgakov
Le meilleur des mondes, Aldous Huxley
Le nom de la rose, Umberto Eco
Le parfum, Patrick Süskind
Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde ✅
Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupery ✅
Le père Goriot, Honoré de Balzac ✅
Le prophète, Khalil Gibran ✅
Le rapport de Brodeck, Philippe Claudel
Le rouge et le noir, Stendhal ✅
Le Seigneur des anneaux, J.R Tolkien ✅
Le temps de l'innocence, Edith Wharton
Le vieux qui lisait des romans d'amour, Luis Sepulveda ✅
Les Chroniques de Narnia, CS Lewis
Les Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë
Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos ✅
Les Malaussène, Daniel Pennac ✅
Les mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de
Beauvoir
Les mystères d'Udolfo, Ann Radcliff
Les piliers de la Terre, Ken Follett : tome 1
Les quatre filles du Docteur March, Louisa May
Alcott
Les racines du ciel, Romain Gary
Lettre d'une inconnue, Stefan Zweig ✅
Madame Bovary, Gustave Flaubert ✅
Millenium, Larson Stieg ✅
Miss Charity, Marie-Aude Murail
Mrs Dalloway, Virginia Woolf
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee ✅
Nord et Sud, Elisabeth Gaskell
Orgueil et Préjugés, Jane Austen
Pastorale américaine, Philip Roth
Peter Pan, James Matthew Barrie
Pilgrim, Timothy Findley
Rebecca, Daphne Du Maurier
Robinson Crusoé, Daniel Defoe ✅
Rouge Brésil, Jean Christophe Ruffin
Sa majesté des mouches, William Goldwin ✅
Tess d'Uberville, Thomas Hardy
Tous les matins du monde, Pascal Quignard
Un roi sans divertissement, Jean Giono
Une prière pour Owen, John Irving
Une Vie, Guy de Maupassant
Vent d'est, vent d'ouest, Pearl Buck
Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline ✅
Total : 37/100
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1939-wizard-of-oz · 1 year ago
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Un Trésor national voir Mondial : redécouvert dans une cuisine, un rarissime tableau de Cimabue entre au musée du Louvre
A National treasure or more a World treasure: found in a kitchen , a painting of Cimabue on a wood panel is coming in the Louvre Museum (Paris) !!!!!
Par Anne-Sophie Lesage-Münch le 02.11.2023 Connaissance des Arts
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Cimabue, Le Christ moqué (détail), 25,8x 20,3 cm, peinture à l'oeuf et fond d'or sur panneau de peuplier, Actéon Senlis, vente 27 octobre 2019.
Après trois années d’attente, La Dérision du Christ de Cimabue, petit panneau de bois du XIIIe siècle devenu le tableau primitif le plus cher du monde, rejoint les collections nationales.
Une bien discrète annonce pour une acquisition extraordinaire. En ce premier jeudi de novembre, où la tempête Ciaran occupe tous les esprits, le ministère de la Culture a diffusé sans crier gare un communiqué que beaucoup attendaient. Voilà en effet près de trois ans que la question ressurgissait de loin en loin : mais que devient le Cimabue sauvé d’une cuisine ? On apprend donc officiellement aujourd’hui que La Dérision du Christ, petit chef-d’œuvre miraculé classé Trésor national, rejoint les collections du musée du Louvre.
Ceci n’est pas une icône
Dans la famille des chefs-d’œuvre perdus et fortuitement redécouverts, ce petit panneau de bois peint d’à peine 25 cm de haut tient une place plus que remarquable. Son histoire récente débute en juin 2019 lorsque Philomène Wolf, commissaire-priseur pour la maison de vente Actéon, travaille sur l’inventaire de la maison d’une nonagénaire à Compiègne. Elle remarque alors, accroché dans la cuisine au-dessus des plaques de cuisson, ce que jusqu’alors la famille considérait comme une simple icône russe. De fait, l’art de Cimabue s’ancre dans la tradition de la peinture byzantine dont il s’affranchit cependant (et c’est là tout son génie) pour développer une nouvelle esthétique à l’orée de la Renaissance.
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Classé Trésor national en 2019, le tableau La Dérision du Christ de Cimabue rejoint les collections du musée du Louvre. ©Actéon
L’œuvre est alors soumise à l’expertise du cabinet Turquin qui l’attribue finalement, après des mois de recherche, au fascinant peintre florentin, maître de Giotto, dont on ne connaît à ce jour qu’une quinzaine de réalisations. Cette étude permet également de comprendre que le panneau appartient à un diptyque (un objet de dévotion privée) composé de huit scènes de la Passion du Christ, datant de 1280, dont seulement deux autres panneaux nous sont parvenus : La Flagellation du Christ, conservé à la Frick Collection de New York depuis 1950, et La Vierge à l’Enfant, acheté par la National Gallery à Londres en 2000.
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Reconstitution du diptyque auquel a appartenu le Christ moqué de Cimabue ©Actéon
Une exposition exceptionnelle en 2025
Estimée entre 4 et 6 millions d’euros, l’œuvre est présentée aux enchères le 27 octobre 2019 où elle atteint le prix de vente record de 24 millions d’euros, devenant ainsi le tableau primitif le plus cher du monde (et accède également au 8e rang des tableaux anciens les plus chers jamais vendus). Le musée du Louvre, qui souhaitait se porter acquéreur, n’a alors pas encore pu réunir la somme nécessaire à sa préemption. Quelques semaines plus tard, la veille de Noël, on apprend que l’œuvre est finalement classée « Trésor national ��, un label qui exclut de fait toute autorisation de sortie du territoire français durant une période de 30 mois. Cette manœuvre va alors laisser le temps à l’administration de réunir les fonds pour l’acquisition du chef-d’œuvre.
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Cimabue, La Vierge et l’Enfant en majesté entourés de six anges (Maestà), vers de 1275 à 1300, tempera et fond or, musée du Louvre ©Wikimedia Commons
Aujourd’hui le musée du Louvre peut se féliciter de l’entrée dans ses collections de cette œuvre insigne qui, comme l’explique Laurence Des Cars, présidente-directrice du musée « constitue un jalon crucial dans l’histoire de l’art, marquant la fascinante transition de l’icône vers la peinture ». La Dérision du Christ met déjà en œuvre des questions qui deviendront centrales dans les arts de la Renaissance, en particulier la représentation de l’espace, de la lumière ou encore des sentiments humains. Elle rejoint la monumentale Maestà, autre chef-d’œuvre du peintre florentin qu’abrite l’institution parisienne, et qui fait actuellement l’objet d’une campagne de restauration. Les deux tableaux, qui à grande comme à petite échelle font la démonstration du caractère révolutionnaire de l’art de Cimabue, seront au cœur d’une exposition au printemps 2025.
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corydon8 · 1 year ago
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LE MAJOR STEDE BONNET
Pirate par humeur
Le Major Stede Bonnet était un gentilhomme retraité de l’armée qui vivait sur ses plantages, dans l’île de Barbados, vers 1715. Ses champs de cannes à sucre et de caféiers lui donnaient des revenus, et il fumait avec plaisir du tabac qu’il cultivait lui-même. Ayant été marié, il n’avait point été heureux en ménage, et on disait que sa femme lui avait tourné la cervelle. En effet sa manie ne le prit guère qu’après la quarantaine, et d’abord ses voisins et ses domestiques y cédèrent innocemment.
La manie du Major Stede Bonnet fut telle. En toute occasion, il commença de déprécier la tactique terrestre et de louer la marine. Les seuls noms qu’il eût à la bouche étaient ceux d’Avery, de Charles Vane, de Benjamin Hornigold et d’Edward Teach. C’étaient, selon lui, de hardis navigateurs et des hommes d’entreprise. Ils écumaient dans ce temps la mer des Antilles. S’il advenait qu’on les nommât pirates devant le Major, celui-ci s’écriait :
— Loué donc soit Dieu pour avoir permis à ces pirates, comme vous dites, de donner l’exemple de la vie franche et commune que menaient nos aïeux. Lors il n’y avait point de possesseurs de richesses, ni de gardiens de femmes, ni d’esclaves pour fournir le sucre, le coton ou l’indigo ; mais un dieu généreux dispensait toutes choses et chacun en recevait sa part. Voilà pourquoi j’admire extrêmement les hommes libres qui partagent les biens entre eux et mènent ensemble la vie des compagnons de fortune.
Parcourant ses plantages, le Major frappait souvent l’épaule d’un travailleur :
— Et ne ferais-tu pas mieux, imbécile, d’arrimer dans quelque flûte ou brigantine les ballots de la misérable plante sur les pousses de laquelle tu verses ici ta sueur ?
Presque tous les soirs, le Major réunissait ses serviteurs sous les appentis à grains, où il leur lisait, à la chandelle, tandis que des mouches de couleur bruissaient autour, les grandes actions des pirates d’Hispaniola et de l’île de la Tortue. Car des feuilles volantes avertissaient de leurs rapines les villages et les fermes.
— Excellent Vane ! s’écriait le Major. Brave Hornigold, véritable corne d’abondance emplie d’or ! Sublime Avery, chargé des joyaux du grand Mogol et roi de Madagascar ! Admirable Teach, qui as su gouverner successivement quatorze femmes et t’en débarrasser, et qui as imaginé de livrer tous les soirs la dernière (elle n’a que seize ans) à tes meilleurs compagnons (par pure générosité, grandeur d’âme et science du monde) dans ta bonne île d’Okerecok ! Ô qu’heureux serait celui qui suivrait votre sillage, celui qui boirait son rhum avec toi, Barbe-Noire, maître de la Revanche de la Reine Anne !
Tous discours que les domestiques du Major écoutaient avec surprise et en silence ; et les paroles du Major n’étaient interrompues que par le léger bruit mat des petits lézards, à mesure qu’ils tombaient du toit, la frayeur relâchant les ventouses de leurs pattes. Puis le Major, abritant la chandelle de la main, traçait de sa canne parmi les feuilles de tabac toutes les manœuvres navales de ces grands capitaines et menaçaient de la loi de Moïse (c’est ainsi que les pirates nomment une bastonnade de quarante coups) quiconque ne comprendrait point la finesse des évolutions tactiques propres à la flibuste.
Finalement le Major Stede Bonnet ne put y résister davantage ; et, ayant acheté une vieille chaloupe de dix pièces de canons, il l’équipa de tout ce qui convenait à la piraterie comme coutelas, arquebuses, échelles, planches, grappins, haches, Bibles (pour prêter serment), pipes de rhum, lanternes, suie à noircir le visage, poix, mèches à faire brûler entre les doigts des riches marchands et force drapeaux noirs à tête de mort blanche, avec deux fémurs croisés et le nom du vaisseau : la Revanche. Puis, il fit monter soudain à bord soixante-dix de ses domestiques et prit la mer, de nuit, droit à l’Ouest, rasant Saint-Vincent, pour doubler le Yucatan et écumer toutes les côtes jusqu’à Savannah (où il n’arriva point).
Le Major Stede Bonnet ne connaissait rien aux choses de la mer. Il commença donc à perdre la tête entre la boussole et l’astrolabe, brouillant artimon avec artillerie, misaine avec dizaine, boute-dehors avec boute-selle, lumières de caronade avec lumières de canon, écoutille avec écouvillon, commandant de charger pour carguer, bref, tant agité par le tumulte des mots inconnus et le mouvement inusité de la mer, qu’il pensa regagner la terre de Barbados, si le glorieux désir de hisser le drapeau noir à la vue du premier vaisseau ne l’eût maintenu dans son dessein. Il n’avait embarqué nulles provisions, comptant sur son pillage. Mais la première nuit on n’aperçut pas les feux de la moindre flûte. Le Major Stede Bonnet décida donc qu’il faudrait attaquer un village.
Ayant rangé tous ses hommes sur le pont, il leur distribua des coutelas neufs et les exhorta à la plus grande férocité ; puis fit apporter un baquet de suie dont il se noircit lui-même le visage, en leur ordonnant de l’imiter, ce qu’ils firent non sans gaieté.
Enfin, jugeant d’après ses souvenirs qu’il convenait de stimuler son équipage avec quelque boisson coutumière aux pirates, il leur fit avaler à chacun une pinte de rhum mêlée de poudre (n’ayant point de vin qui est l’ingrédient ordinaire en piraterie). Les domestiques du Major obéirent ; mais, contrairement aux usages, leur figure ne s’enflamma pas de fureur. Ils s’avancèrent avec assez d’ensemble à bâbord et à tribord, et, penchant leurs faces noires sur les bastingages, offrirent cette mixture à la mer scélérate. Après quoi, la Revanche étant à peu près échouée sur la côte de Saint-Vincent, ils débarquèrent en chancelant.
L’heure était matinale, et les visages étonnés des villageois n’excitaient point à la colère. Le cœur du Major lui-même n’était pas disposé à des hurlements. Il fit donc fièrement l’emplette de riz et de légumes secs avec du porc salé, lesquels il paya (en façon de pirate et fort noblement, lui sembla-t-il) avec deux barriques de rhum et un vieux câble. Après quoi, les hommes réussirent péniblement à remettre la Revanche à flot ; et le Major Stede Bonnet, enflé de sa première conquête, reprit la mer.
Il fit voile tout le jour et toute la nuit, ne sachant point de quel vent il était poussé. Vers l’aube du second jour, s’étant assoupi contre l’habitacle du timonier, fort gêné de son coutelas et de son espingole, le Major Stede Bonnet fut éveillé par le cri :
— Ohé de la chaloupe !
Et il aperçut à une encâblure le bout-dehors d’un vaisseau qui se balançait. Un homme très barbu était à la proue. Un petit drapeau noir flottait au mât.
— Hisse notre pavillon de mort ! s’écria le Major Stede Bonnet.
Et, se souvenant que son titre était d’armée de terre, il décida sur-le-champ de prendre un autre nom, suivant d’illustres exemples. Sans aucun retard, il répondit donc :
— Chaloupe la Revanche, commandée par moi, capitaine Thomas, avec mes compagnons de fortune.
Sur quoi l’homme barbu se mit à rire :
— Bien rencontré, compagnon, dit-il. Nous pourrons voguer de conserve. Et venez boire un peu de rhum à bord de la Revanche de la Reine Anne.
Le Major Stede Bonnet comprit de suite qu’il avait rencontré le capitaine Teach, Barbe-Noire, le plus fameux de ceux qu’il admirait. Mais sa joie fut moins grande qu’il ne l’eût pensé. Il eut le sentiment qu’il allait perdre sa liberté de pirate. Taciturne, il passa sur le bord du vaisseau de Teach, qui le reçut avec beaucoup de grâce, le verre en main.
— Compagnon, dit Barbe-Noire, tu me plais infiniment. Mais tu navigues avec imprudence. Et, si tu m’en crois, capitaine Thomas, tu demeureras dans notre bon vaisseau, et je ferai diriger ta chaloupe par ce brave homme très expérimenté qui s’appelle Richards ; et sur le vaisseau de Barbe-Noire tu auras tout loisir de profiter en la liberté d’existence des gentilshommes de fortune.
Le Major Stede Bonnet n’osa refuser. On le débarrassa de son coutelas et de son espingole. Il prêta serment sur la hache (car Barbe-Noire ne pouvait supporter la vue d’une Bible) et on lui assigna sa ration de biscuit et de rhum, avec sa part des prises futures. Le Major ne s’était point imaginé que la vie des pirates fût aussi réglementée. Il subit les fureurs de Barbe-Noire et les affres de la navigation. Étant parti de Barbados en gentilhomme, afin d’être pirate à sa fantaisie, il fut ainsi contraint de devenir véritablement pirate sur la Revanche de la Reine Anne.
Il mena cette vie pendant trois mois, durant lesquels il assista son maître dans treize prises, puis trouva moyen de repasser sur sa propre chaloupe, la Revanche, sous le commandement de Richards. En quoi il fut prudent, car la nuit suivante, Barbe-Noire fut attaqué à l’entrée de son île d’Okerecok par le lieutenant Maynard, qui arrivait de Bathtown. Barbe-Noire fut tué dans le combat, et le lieutenant ordonna qu’on lui coupât la tête et qu’on l’attachât au bout de son beaupré ; ce qui fut fait.
Cependant, le pauvre capitaine Thomas s’enfuit vers la Caroline du Sud et navigua tristement encore plusieurs semaines. Le gouverneur de Charlestown, averti de son passage, délégua le colonel Rhet pour s’emparer de lui à l’île de Sullivans. Le capitaine Thomas se laissa prendre. Il fut mené à Charlestown en grande pompe, sous le nom de Major Stede Bonnet, qu’il réassuma sitôt qu’il le put. Il fut mis en geôle jusqu’au 10 novembre 1718, où il comparut devant la cour de la vice-amirauté. Le chef de la justice, Nicolas Trot, le condamna à mort par le très beau discours que voici :
— Major Stede Bonnet, vous êtes convaincu de deux accusations de piraterie : mais vous savez que vous avez pillé au moins treize vaisseaux. En sorte que vous pourriez être accusé de onze chefs de plus ; mais deux nous suffiront (dit Nicolas Trot), car ils sont contraires à la loi divine qui ordonne : Tu ne déroberas point (Exod. 20, 15) et l’apôtre saint Paul déclare expressément que les larrons n’hériteront point le Royaume de Dieu (I. Cor. 6, 10). Mais encore êtes-vous coupable d’homicide : et les assassins (dit Nicolas Trot) auront leur part dans l’étang ardent de feu et de soufre qui est la seconde mort (Apoc. 21, 8). Et qui donc (dit Nicolas Trot) pourra séjourner avec les ardeurs éternelles ? (Esaï. 33, 14). Ah ! Major Stede Bonnet, j’ai juste raison de craindre que les principes de la religion dont on a imbu votre jeunesse (dit Nicolas Trot) ne soient très corrompus par votre mauvaise vie et par votre trop grande application à la littérature et à la vaine philosophie de ce temps ; car si votre plaisir eût été en la loi de l’Éternel (dit Nicolas Trot) et que vous l’eussiez méditée nuit et jour (Psal. 1, 2) vous auriez trouvé que la parole de Dieu était une lampe à vos pieds et une lumière à vos sentiers (Psal. 119, 105). Mais ainsi n’avez-vous fait. Il ne vous reste donc qu’à vous fier sur l’Agneau de Dieu (dit Nicolas Trot) qui ôte le péché du monde (Jean. 1, 29) qui est venu pour sauver ce qui était perdu (Matthieu. 18, 11), et a promis qu’il ne jettera point dehors celui qui viendra à lui (Jean. 6, 37). En sorte que si vous voulez retourner à lui, quoique tard (dit Nicolas Trot), comme les ouvriers de la onzième heure dans la parabole des vignerons (Matthieu. 20, 6, 9), il pourra encore vous recevoir. Cependant la cour prononce (dit Nicolas Trot) que vous serez conduit au lieu de l’exécution où vous serez pendu par le col jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Le Major Stede Bonnet, ayant écouté avec componction le discours du chef de la justice, Nicolas Trot, fut pendu le même jour à Charlestown comme larron et pirate.
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extrabeurre · 1 year ago
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Gala Québec Cinéma 2023: les nominations
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Animé par Jay Du Temple, le 25e Gala Québec Cinéma sera diffusé le dimanche 10 décembre prochain à 20h sur les ondes de Noovo et Noovo.ca, en direct des studios Grandé de Montréal. Le Gala Artisans, animé par Fabiola Nyrva Aladin, aura lieu le 7 décembre à 19h30 au Studio TD.
Voici la liste complète des nominations:
IRIS HOMMAGE Rémy Girard
MEILLEUR FILM Arsenault et Fils | La maison de prod — Stéphanie Morissette, Charles Stéphane Roy Babysitter | Amérique Film — Martin Paul-Hus, Catherine Léger ; Phase 4 Productions — Pierre-Marcel Blanchot, Fabrice Lambot Falcon Lake | Metafilms — Nancy Grant, Sylvain Corbeil ; Onzecinq — Dany Boon, Jalil Lespert ; Cinéfrance Studios — Julien Deris, David Gauquié, Jean-Luc Ormières Le plongeur | Sphère Média — Marie-Claude Poulin Les chambres rouges | Némésis Films — Dominique Dussault Noémie dit oui | Productions Leitmotiv — Patricia Bergeron Viking | micro_scope — Luc Déry, Kim McCraw
MEILLEUR PREMIER FILM
Falcon Lake | Charlotte Le Bon Farador | Édouard Albernhe Tremblay Les hommes de ma mère | Anik Jean Noémie dit oui | Geneviève Albert Rodéo | Joëlle Desjardins Paquette
MEILLEURE RÉALISATION Monia Chokri | Babysitter Stéphane Lafleur | Viking Francis Leclerc | Le plongeur Rafaël Ouellet | Arsenault et Fils Pascal Plante | Les chambres rouges
MEILLEUR SCÉNARIO Eric K. Boulianne, Francis Leclerc | Le plongeur Stéphane Lafleur, Eric K. Boulianne | Viking Catherine Léger | Babysitter Rafaël Ouellet | Arsenault et Fils Pascal Plante | Les chambres rouges MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE | PREMIER RÔLE Larissa Corriveau (Steven) | Viking Kelly Depeault (Noémie) | Noémie dit oui Hélène Florent (Rose Lemay) | Une femme respectable Léane Labrèche-Dor (Elsie) | Les hommes de ma mère Sara Montpetit (Chloé) | Falcon Lake
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE | PREMIER RÔLE Guillaume Cyr (Adam) | Arsenault et Fils Patrick Hivon (Cédric) | Babysitter Steve Laplante (John) | Viking Henri Picard (Stéphane) | Le plongeur Luc Picard (Gérald Gallant) | Confessions
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE | RÔLE DE SOUTIEN Laurie Babin (Clémentine) | Les chambres rouges Élise Guilbault (Soeur Monique) | Le temps d’un été Ève Landry (Josée) | Bungalow Julie Le Breton (Isabelle) | Tu te souviendras de moi Nadia Tereszkiewicz (Amy) | Babysitter
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE | RÔLE DE SOUTIEN Maxime de Cotret (Greg) | Le plongeur Charles-Aubey Houde (Bébert) | Le plongeur Denis Houle (Liz)| Viking Steve Laplante (Jean-Michel) | Babysitter Guy Nadon (Maître Jean-Pierre Genin) | Le temps d’un été
RÉVÉLATION DE L’ANNÉE Fabiola N. Aladin (Janet) | Viking Emi Chicoine (Léa) | Noémie dit oui Virginie Fortin (Elsa) | 23 décembre Juliette Gariépy (Kelly-Anne) | Les chambres rouges Joan Hart (Bonnie) | Le plongeur François Pérusse (Alain) | Niagara
MEILLEURE DISTRIBUTION DES RÔLES Nathalie Boutrie — Nathalie Boutrie Casting | Arsenault et Fils Marilou Richer — Marilou Richer Casting | Les chambres rouges Lucie Robitaille, Dandy Thibaudeau — Casting Lucie Robitaille | Viking Annie St-Pierre, Antoinette Boulat | Babysitter Brigitte Viau — Casting Brigitte Viau | Le plongeur MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE André-Line Beauparlant | Viking Sylvie Desmarais| Bungalow Mathieu Lemay | Le plongeur Laura Nhem | Les chambres rouges Colombe Raby | Babysitter
MEILLEURE DIRECTION DE LA PHOTOGRAPHIE Steve Asselin | Le plongeur Vincent Biron| Les chambres rouges Kristof Brandl | Falcon Lake Josée Deshaies | Babysitter Sara Mishara | Viking
MEILLEURS EFFETS VISUELS Marc Hall — A.A. Studios | Babysitter Marc Hall — A.A. Studios, Alex GD — RGB124 | Farador Marc Hall — A.A. Studios | La cordonnière Marie-Claude Lafontaine, Simon Beaupré — Alchimie 24 | Viking Mathilde Vézina-Bouchard | Mistral spatial
MEILLEUR SON Sylvain Bellemare, Bernard Gariépy Strobl, Pierre Bertrand | Viking Olivier Calvert, Stéphane Bergeron, Martyne Morin | Les chambres rouges Olivier Calvert, Luc Boudrias, Yann Cleary | Le plongeur Stephen De Oliveira, Séverin Favriau, Stéphane Thiébaut | Falcon Lake Daniel Fontaine-Bégin, Luc Boudrias, Henry Jr Godding | Arsenault et Fils
MEILLEUR MONTAGE Pauline Gaillard | Babysitter Sophie Leblond| Viking Myriam Magassouba | Arsenault et Fils Jonah Malak | Les chambres rouges Isabelle Malenfant | Le plongeur
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE Viviane Audet, Robin-Joël Cool, Alexis Martin | Arsenault et Fils Daniel Bélanger | Confessions Christophe Lamarche-Ledoux, Mathieu Charbonneau | Viking Martin Léon | Tu te souviendras de moi Dominique Plante | Les chambres rouges MEILLEURS COSTUMES Mariane Carter | La cordonnière Guillaume Laflamme | Babysitter Sophie Lefebvre | Une femme respectable Sophie Lefebvre | Viking Annabelle Roy, Delphine Gagné | Farador
MEILLEUR MAQUILLAGE Kathryn Casault, Bruno Gatien | Confessions Marie-Josée Galibert | Viking Marie Salvado | Les chambres rouges Lyne Tremblay, Faustina De Sousa, François Gauthier, Michael Loncin | Farador Adriana Verbert | Babysitter
MEILLEURE COIFFURE Vincent Dufault | Viking André Duval | Une femme respectable Nermin Grbic | Les chambres rouges Richard Hansen, Réjean Forget, Johanne Hansen | La cordonnière Ann-Louise Landry | Babysitter
MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE Dear Audrey | Réalisation : Jeremiah Hayes | Scénario : Jeremiah Hayes | Office national du film du Canada — Jeremiah Hayes, André Barro, Annette Clarke Gabor | Réalisation : Joannie Lafrenière | Scénario : Joannie Lafrenière | Tak films — Line Sander Egede Geographies of Solitude | Réalisation : Jacquelyn Mills | Scénario : Jacquelyn Mills | Rosalie Chicoine Perreault, Jacquelyn Mills Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique | Réalisation : Léa Clermont-Dion, Guylaine Maroist | Scénario : Léa Clermont-Dion, Guylaine Maroist | La Ruelle Films — Eric Ruel, Guylaine Maroist Rojek | Réalisation : Zaynê Akyol | Scénario : Zaynê Akyol | Metafilms — Sylvain Corbeil, Audrey-Ann Dupuis-Pierre ; Zaynê Akyol
MEILLEURE DIRECTION DE LA PHOTOGRAPHIE | FILM DOCUMENTAIRE Geoffroy Beauchemin | Humus Nicolas Canniccioni, Arshia Shakiba | Rojek Joannie Lafrenière | Gabor Jacquelyn Mills | Geographies of Solitude Maude Plante-Husaruk | Au-delà des hautes vallées MEILLEUR SON | FILM DOCUMENTAIRE Mélanie Gauthier, Jeremiah Hayes, Isabelle Lussier | Dear Audrey Maxime Lacoste-Lebuis, Eric Shaw, Jean Paul Vialard | Au-delà des hautes vallées Andreas Mendritzki, Jacquelyn Mills | Geographies of Solitude Jean-François Sauvé, Martin M. Messier, Bruno Pucella | 305 Bellechasse Catherine Van Der Donckt, Jean Paul Vialard | Au-delà du papier
MEILLEUR MONTAGE | FILM DOCUMENTAIRE Mathieu Bouchard-Malo| Rojek Jeremiah Hayes | Dear Audrey Emmanuelle Lane | Gabor Jacquelyn Mills | Geographies of Solitude Oana Suteu Khintirian | Au-delà du papier
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE | FILM DOCUMENTAIRE Olivier Alary, Johannes Malfatti | Twice Colonized Gervaise | Gabor Walter Grimshaw | Dear Audrey Maxime Lacoste-Lebuis | Au-delà des hautes vallées Delphine Measroch | Humus
MEILLEUR COURT OU MOYEN MÉTRAGE | ANIMATION A night for the dogs | Max Woodward | Confettis Production — Guillaume Dubois, Camille Lequenne Harvey | Janice Nadeau | Folimage – Reginald de Guillebon, Pierre Méloni ; Office national du film du Canada — Marc Bertrand, Christine Noël, Julie Roy Madeleine | Raquel Sancinetti | Production : Raquel Sancinetti Marie · Eduardo · Sophie | Thomas Corriveau | Production : Thomas Corriveau Triangle noir | Marie-Noëlle Moreau Robidas | Embuscade Films — Nicolas Dufour-Laperrière
MEILLEUR COURT OU MOYEN MÉTRAGE | DOCUMENTAIRE Belle River | Guillaume Fournier, Samuel Matteau, Yannick Nolin | Kinomada — Jean-Pierre Vézina Fire-Jo-Ball | Audrey Nantel-Gagnon | Office national du film du Canada — Nathalie Cloutier Notes sur la mémoire et l’oubli | Amélie Hardy | Club Vidéo de Montréal — Isabelle Grignon-Francke Oasis | Justine Martin | Déjà Vu — Louis-Emmanuel Gagné-Brochu Zug Island | Nicolas Lachapelle | Production : Guillaume Collin, Nicolas Lachapelle
MEILLEUR COURT OU MOYEN MÉTRAGE | FICTION Invincible | Vincent René-Lortie | Telescope Films — Élise Lardinois, Samuel Caron Nanitic | Carol Nguyen | Coop Vidéo de Montréal — Marie Lytwynuk ; Carol Nguyen Nuit blonde | Gabrielle Demers | Cinquième maison — Nellie Carrier Pas de fantôme à la morgue | Marilyn Cooke | La 115e — Kélyna N. Lauzier, Macha Houssart Simo | Aziz Zoromba | Scarab Films — Rosalie Chicoine Perreault PRIX DU PUBLIC 23 décembre | Immina Films — Patrick Roy | A Média Productions — Guillaume Lespérance | Réalisation : Miryam Bouchard | Scénario : India Desjardins Confessions | Les Films Opale — Christian Larouche, Sébastien Létourneau | Christal Film Productions — Christian Larouche | Réalisation : Luc Picard | Scénario : Sylvain Guy Katak le brave béluga | Attraction Distribution — Xiaojuan Zhou, Maison 4:3 — Chantale Pagé | 10e Ave Productions — Nancy Florence Savard | Réalisation : Christine Dallaire-Dupont, Nicola Lemay | Scénario : Andrée Lambert Le temps d’un été | Immina Films — Patrick Roy | Attraction — Antonello Cozzolino, Brigitte Léveillé | Réalisation : Louise Archambault | Scénario : Marie Vien Les hommes de ma mère | Immina Films — Patrick Roy | Jessie Films — Patrick Huard, Anik Jean | Réalisation : Anik Jean | Scénario : Maryse Latendresse
FILM S’ÉTANT LE PLUS ILLUSTRÉ À L’EXTÉRIEUR DU QUÉBEC Cette maison | Embuscade Films — Félix Dufour-Laperrière | Réalisation : Miryam Charles | Scénario : Miryam Charles | La Distributrice de films — Serge Abiaad Dounia et la princesse d’Alep | Tobo — Judith Beauregard | Réalisation : Marya Zarif, André Kadi | Scénario : Marya Zarif | Maison 4:3 — Chantale Pagé Falcon Lake| Metafilms — Nancy Grant, Sylvain Corbeil ; Onzecinq — Dany Boon, Jalil Lespert ; Cinéfrance Studios — Julien Deris, David Gauquié, Jean-Luc Ormières | Réalisation : Charlotte Le Bon | Scénario : Charlotte Le Bon | Sphère Films — Ariane Giroux-Dallaire Katak le brave béluga | 10e Ave Productions — Nancy Florence Savard | Réalisation : Christine Dallaire- Dupont, Nicola Lemay | Scénario : Andrée Lambert | Attraction Distribution — Xiaojuan Zhou, Maison 4:3 — Chantale Pagé Viking | micro_scope — Luc Déry, Kim McCraw | Réalisation : Stéphane Lafleur | Scénario : Stéphane Lafleur, Eric K. Boulianne | Les Films Opale — Christian Larouche, Sébastien Létourneau
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pascal-et-sarah · 1 year ago
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Séance du mercredi 2023-11-29
Laputa c'est quand même un nom étrange
Le château dans le ciel - 天空の城ラピュタ - Netflix - 2h05 - 🇯🇵🏰🤖
Comme vous êtes au pays du cinéma vous avez la chance d'aller voir en salle le dernier film d'animation du maître Miyazaki. Dans notre pays exotique nous n'avons pas encore eu cette chance alors du coup on revoit tous les films du studio Ghibli pour passer le temps. Après Naussicaä une fable écologique on est là face à une fable anti guerre. Les méchants hommes en marrons du gouvernement tente d'emprisonner une jeune femme qui est héritière d'un royaume disparu.
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Le film explore de nombreux thèmes chers à Miyaszaki, l'aviation, les royaumes oubliés, la folie des Hommes... Le tout avec une virtuosité et une poésie sans nom. Si Nausicaä manquait parfois de rythme Le château dans le ciel montre à voir une épure de cinéma parfait où tout s'ordonne autour d'un message d'une beauté hallucinante.
8/10
Encore une histoire vraie... Mais au moins c'est marrant
Quiz Lady - Netflix - 1h40 - 🇺🇸🎯🦮
Awkwafina est une actrice américaine d'origine chinoise qui me fait très souvent rire, donc quand elle décide de participer à un film je lève un sourcil. Elle joue ici Anne une introvertie qui n'aime que deux choses dans la vie, son chien et une émission de trivia à la question pour un champion. Un jour forcée par sa sœur extravertie (Sandra Oh) elle va participer au jeu en tant que candidate.
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Aucune surprise ici, c'est l'archétype du film hollywoodien. Elle ne veut pas, elle ne peut pas, elle se fâche avec sa sœur et à la fin le pouvoir de la famille bla bla bla. Et pourtant, on ne passe pas un mauvais moment, l'alchimie fonctionne, Will Ferell en animateur du jeu est fort sympathique. Un bon dimanche soir au coin de la télévision.
5/10
croa croa
Les oiseaux - The Birds - Internet - 1h59 - 🇺🇸🐦‍⬛🦜
Le maître du suspens des années 60-70 adapte une nouvelle de la romancière britannique géniale Daphné du Maurier. Que pourrait-il donc se passer? Une riche fille à papa rencontre un avocat sexy chez la vendeur d'oiseaux. Et donc elle décide de le suivre dans sa ville d'origine pour le week-end.
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La pauvre Mélanie arrive en ville et pouf elle se fait agresser par une mouette. Les poules arrêtent de manger, les corbeaux commencent à s'agiter... Bref les oiseaux ne sont pas content. Le film n'est pas le meilleur de la carrière d'Alfred (on pense à fenêtre sur cour...) mais il y a quand même de grands moment (la discussion entre Mélanie et Annie pleine de sous-entendus est une des scènes de dialogue les plus forte du cinéma américain). À voir dans une vie de cinéphile quand même.
7/10
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clemjolichose · 2 years ago
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you won't have to hide away - partie 3
Fandom : Nassau : la nuit des canons
Pairing : Anne Bonny x Mary Read, Jack Rackham x Stede Bonnet, Charles Vane x Lucy Greenwood
Nombre de mots : 716 mots
Avertissement : Violence, mort
Résumé : Qui est ce mystérieux personnage venant au secours de la fugitive ? Quelles sont ses motivations ? Serait-il un allié ?
Note d’auteurice : Vous pouvez aussi lire ce texte sur Wattpad ou AO3 ! Cette fanfiction, basée sur une comédie musicale indépendante, a plus d'un an et je suis fièr-e de vous la partager enfin !
Partie : 3/11 - Le Démon de Nassau
Partie 1 | Partie 2
Chanson : Run Boy Run de Woodkid
Le tintement du métal semblait effroyable dans le silence de la forêt. Mary se leva dès qu'elle put, avec la volonté d'aider quiconque l'avait sauvée. Elle se battit ainsi contre le corps de chasse de Calico, au côté d'une personne qu'elle n'avait encore pu voir. Mais le combat ne fut pas long puisque pour une obscure raison, Woodes Rogers fit battre les hommes en retraite. Stede Bonnet se tenait à ses côtés et venait de lui murmurer à l'oreille - c'était sûrement ce qui l'avait dissuadé de mener bataille. Tant mieux. Mary s'étira, sa chute ayant été douloureuse, et se tourna vers le mystérieux inconnu- la mystérieuse inconnue, à vrai dire. "Anne Bonny, lança Bonnet. Où est ton maître ? Il doit être perdu sans son soutien moral... -Oh, t'as pas un thé à siroter le petit doigt levé en léchant les bottes de la Navy ? répliqua la susnommée du tac au tac. T'es sur mes terres, et tu le sais très bien, alors dégage tes sales pattes d'ici avant que je ne déclenche un incident diplomatique." Le roi leva les mains en signe d'apaisement et récula doucement. Comme Rogers ne faisait pas de même, il le tira. "Je préfère ça." Anne Bonny rangea sa lame. Un dernier regard, et elle fit volte-face pour rejoindre son propre royaume. Mary Read la suivit en boitant, à cause de sa blessure, et tenta d'attirer son attention. "Eh ! Merci, pour- pour m'avoir défendue face à eux. -Je défends surtout mon territoire. La Navy n'a aucun droit sur Nassau, répliqua Anne avec énervement." Puis elle regarda Mary de la tête aux pieds. "Sympa le déguisement. T'as l'air d'avoir les épaules d'une pirate, dommage que t'en ai pas le nom. -C'est quoi le problème avec mon nom ?! -Mary Read ? C'est pas un nom de pirate ! -Et Anne Bonny alors ?!" Mary était vexée, et Anne ne faisait que rire. La première se relaxa tout de même, apaisée de sentir sa bienfaitrice aussi détendue et amicale auprès d'elle. Elle avait vraiment cru qu'elle allait tuer ce Stede Bonnet d'un regard...
Anne Bonny invita Mary dans la forteresse de Nassau, qui était à peu près le seul bâtiment se tenant sur les terres de Nassau, mais elle était bien remplie : des pirates en tout genre et de tous genres l'habitaient, bien que le port semblait bien vide. Nassau était pauvre et en difficulté, à côté de la resplendissante Calico, ou du troisième royaume de l'île, plus menaçant : La Vanerie. Les deux jeunes femmes traversèrent la place du marché, au sein de la forteresse, et se rendirent dans une taverne appelée Le Goulot des Sirènes. Encore une taverne, pensa Mary. À l'intérieure, elles saluèrent la propriétaire qu'Anne présenta brièvement : "Lucy Greenwood, la maman de tout le monde ici." Ladite Lucy sourit en saluant Mary. Elle avait un regard perçant, comme si elle pouvait percer tous les secrets d'une personne par sa simple vision. Et elle semblait déjà en voir long. Mary était un peu mal à l'aise de cette contemplation insistante, mais ne dit rien. De toute manière, Anne était en train d'expliquer sa bien mauvaise situation et en deux temps trois mouvements, Mary se retrouva à l'abri des regards, dans une chambre, sans pantalon, Lucy soignant sa jambe. Les crocs ne s'étaient pas enfoncés trop profondément et la blessure avait cessé de saigner pendant sa marche jusqu'à la forteresse, mais la propriétaire de la taverne semblait tout de même inquiète. "Anne m'a dit que c'est un chien de chasse de Bonnet qui t'a fait ça..." Elle se faisait étrangement plus douce que lorsqu'elle était derrière son bar. Mary pouvait voir pourquoi on disait d'elle qu'elle était la maman de tout le monde. Elle hocha la tête. "Que s'est-il passé ? -J'étais prisonnière de la Navy et- -Oh mon Dieu, Lucy la coupa-t-elle. C'est eux qui ont dû partir à ta recherche avec l'aide des chiens de chasse de Bonnet. -C'est ça, oui. Il y avait ce corsaire, Woodes Rogers." Lucy soupira. "Une chose est sûre, il ne te lâchera pas de sitôt. Mais ne t'en fais pas, Nassau te protégera." Elle sourit doucement en terminant de bander la jambe de Mary. "Et voilà, évite de marcher pendant deux-trois jours et tu seras sur pied en un rien de temps ! -Merci madame Greenwood- -Oh appelle-moi Lucy, la coupa-t-elle encore." Les deux femmes sursautèrent en entendant des cris au rez-de-chaussée. "Reste là." Lucy sortit précipitamment de la chambre.
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dandanjean · 9 months ago
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Désir de silence
Déposer pour quelques minutes, quelques heures, la contrainte sociale. Se reconnaître simplement vivant même quand les autres vivants ne sont pas là, c’est enrichir sa façon d’habiter le réel. C’est s’accorder un peu mieux avec l’habit de chair que nous avons revêtu au jour de notre conception. Parce qu’il ne saurait y avoir d’expérience sans fécondité et qu’il ne tient qu’à nous que ce que nous…
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lapassiondesanabaptistes · 2 years ago
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L’Atelier XVIe siècle reçoit David Vandermeulen, auteur de bandes dessinées, à la Sorbonne
David Vandermeulen parlera de notre livre « La Passion des Anabaptistes » ce samedi 15 avril 2023: 
“Ce samedi 15 avril, dans le cadre des journées de l’Atelier XVIe siècle de Paris-Sorbonne (dirigé par Mireille Huchon et Anne-Pascale Pouey-Mounou), j’échangerai autour de mes ouvrages « La Passion des Anabaptistes » et « Fritz Haber » avec Philippe Maupeu, Maître de Conférences en langue et littérature médiévales et rhétorique de l'image à l'université Toulouse Jean Jaurès. La rencontre se déroulera salle des Actes, à partir de 10h. Sur inscription uniquement à : [email protected]
https://cornucopia16.com/blog/event/latelier-xvie-siecle-recoit-david-vandermeulen-auteur-de-bandes-dessinees-a-la-sorbonne/
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christophe76460 · 3 hours ago
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La foi du centenier ✝️
Oui, Seigneur Jésus, tu es souverain sur toute chose.
Je veux le croire, croire qu'aucun détail ne t'échappe et que tout est soumis à ton autorité.
Que puis-je craindre, alors que je suis si tendrement aimée par un Maître si puissant ?
Au contraire, que cette assurance me remplisse de paix et de joie, quelles que soient les circonstances !
Texte de Anne-Laure Prohin, transmis par G. L., 7 janvier 2025.
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jpbjazz · 28 days ago
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LÉGENDES DU JAZZ
WILLIE ‘’THE LION’’ SMITH, CO-INVENTEUR DU STRIDE
 "Willie The Lion was the greatest influence of all the great jazz piano players who have come along. He has a beat that stays in the mind."
- Duke Ellington
Né le 25 novembre 1893 à Goshen, dans l'État de New York, William Henry Joseph Bonaparte Bertholf Smith était le fils de Frank Bertholf, un électricien juif de race blanche originaire de Monroe dans l’État de New York, et d’Ida Oliver, une femme qui avait à la fois des originales espagnoles, afro-américaines et autochtones. La mère de Smith, qui travaillait comme domestique pour une famille riche, jouait de l’orgue et était la fille d’une banjoïste appelée Ann Oliver qui avait participé à des minstrel shows (une sorte de vaudeville) à Primrose et dans l’ouest. La mère de Smith avait aussi deux cousins qui avaient dansé dans ce genre de spectacles, Etta et John Bloom.
La mère et la grand-mère de Smith avaient choisi ses prénoms afin de réfléter son héritage culturel. C’est ainsi que Smith avait hérité du prénom de Joseph d’après la Bible, de celui de Bonaparte en référence à la France, et Bertholf pour rendre hommage à son père. En réalité, Bertholf était un alcoolique, un joueur et un coureur de jupons. Smith avait d’ailleurs écrit dans son autobiographie que son père était "a light-skinned playboy who loved his liquor, girls, and gambling".
Smith avait commencé à jouer du piano à l’âge de huit ans. À Newark, Smith avait été rapidement exposé à la musique des cultures juive et afro-américaine, dont il avait témoigné plus tard dans sa musique. Très influencé par les pianistes de ragtime James P. Johnson et Luckey Roberts, Smith avait rapidement incorporé ce genre de rythmes dans sa musique.
Smith avait dix frères et une soeur (incluant ses demi-frères). Son frère aîné Jerome est mort à l’âge de quinze ans. Son second frère aîné, George, était devenu officier à Atlantic City et était décédé en 1946. Dans ses mémoires publiés en 1964, Smith avait déclaré au sujet de George:  "Our paths didn't cross very often in later life. His friends and connections were always on the other side of the fence from mine." Smith avait aussi de nombreux demi-frères, dont Robert, qui possédait un bar sur la rue West de New York. Un autre demi-frère, Melvin, vivait sur la rue Mulberry à Manhattan. Au moment de rédiger son autobiographie, Smith ne se rappelait pas de ce qui était arrivé avec ses deux autres frères, Norman et Ralph. Les autres membres de la fratrie de Smith étaient décédés entre trois et sept ans.
Durant sa jeunesse, Smith avait développé une certaine connaissance de la langue yiddish. Il avait également étudié l’hébreu avec les enfants d’une famille juive qui faisait affaire avec sa mère qui arrondissait ses fins de mois comme blanchisseuse. Cette famille avait éventuellement invité Smith à assister à des leçons d’hébreu le samedi soir. Devenu adulte, Smith avait même travaillé comme chantre pour une congrégation de Harlem. À l’âge de treize ans, Smith avait subi sa bar mitzvah à Newark. La bar mitzvah était une cérémonie qui symbolisait le passage à l’âge adulte pour les enfants juifs.
Lorsque William avait atteint l’âge de deux ans, Ida avait finalement décidé de mettre son mari alcoolique à la porte. Après la mort de Bertholf en 1901, Ida s’était remariée à John Smith, un maître mécanicien originaire de Paterson, au New Jersey. Le nom de Smith avait alors été ajouté au nom légal de William qui s’était installé avec sa famille à Newark, au New Jersey.
UNE JEUNESSE TURBULENTE
À Newark, John Smith travaillait pour C.M. Bailey, une compagnie de viande. Smith avait l’habitude de quitter la maison aux alentours de minuit pour prendre possession des porcs fraîchements abattus et les transporter par la suite jusqu’à l’entrepôt de la compagnie. Smith devait être de retour à la maison vers quatre heures du matin, mais il faisait souvent la tournée des bars après son travail. Après ce qu’elle avait subi de la part de son premier mari, Ida avait éventuellement demandé à William d’accompagner son beau-père au travail afin de l’encourager à se rendre directement à la maison et à éviter de boire. Willie avait déclaré plus tard qu’il appréciait ce ‘’travail’’,  même si la plupart du temps il devait ramener les chevaux lui-même à la maison. William ne travaillait que les vendredis et samedis, car sa mère ne voulait pas qu’il rate une seule journée d’école. Dans son autobiographie, Smith avait raconté ce que c’était que d’être l’ange gardien de son beau-père. Il écrivait:
‘’I couldn't stand to see what I saw at the slaughterhouse. I would watch wide-eyed as the squealing pigs slid down the iron rails to the cutter where they were slashed through the middle, with the two halves falling into a tank of hot water. The kill sometimes went to as many as four hundred pigs a night. It was a sickening sight to watch. But the cries from the pigs brought forth an emotional excitement. It was another weird but musical sound that I can still hear in my head. The squeaks, the squeals, the dipping them in hot water, they put them on a hook, take off the head, the legs, going down an aisle—I hear it on an oboe. That's what you hear in a symphony: destruction, war, peace, beauty, all mixed.’’
En 1907, la famille Smith était déménagée du 76, Academy Street, pour s’installer au 90, de Bloome Street à Newark. La famille Smith était de nouveau déménagée en 1912, lorsque le beau-père de William avait obtenu un emploi à la Crucible Steel Company, à l’intersection de la rue Passaic à Harrison, au New Jersey. L’emploi de son beau-père étant beaucoup mieux payé, William devait s’assurer qu’il ne s’intoxiquerait pas avec son propre argent.
Smith a fait ses études à Baxter School, une école qui était considérée comme un établissement pour délinquants. L’école était aussi caractérisée par ses nombreuses bagarres entre enfants irlandais, italiens et afro-américains. Un jour, Smith se trouvait dans le magasin de fruits de Mme Black et avait été pris la main dans la caisse. Dans son autobiographie, Smith avait expliqué qu’il voulait seulement emprunter dix sous pour aller voir le spectacle itinérant de S.H. Dudley au théâtre Blaney. La propriétaire avait dénoncé Smith aux policiers. Poursuivi devant la Cour pour enfants, Smith avait été condamné à une amende de dix dollars et à une période de probation.
Après l’incident, Smith avait été transféré à la Morton School, une école beaucoup moins réputée pour ses bagarres où il avait complété sa sixième année. Smith avait fait ses études secondaires à la Barringer High School (alors connue sous le nom de Newark High School). Afin d’attirer l’attention des jeunes filles, Smith avait pratiqué une grande variété de sports, dont la natation, le patinage, le basketball, l’athlétisme, la luge, le cyclisme et la boxe. Il avait même appris à nager dans le Canal Morris.
De tous les sports qu’il pratiquait, Smith était surtout passionné par la boxe, probablement, comme il l’avait écrit dans ses mémoires, ‘’because I've known most of the great fighters from way back. They liked to visit the night clubs... ". Il faut dire que Smith avait grandi aux côtés de futures légendes de la boxe comme Jack Johnson, Jack Dempsey, Battling Siki, Kid Chocolate, Sam Langford, Joe Gans, Bob Fitzsimmons, Harry Greb, Joe Louis et Gene Tunney. Fitzsimmons possédait un bar sur la rue Market à Newark. C’est là que Smith avait rencontré d’autres boxeurs comme Stanley Ketchel, Kid McCoy, Benny Leonard, Jimmy Britt et Charlie Warner. 
Smith s’était également joint à une bande appelée The Ramblers qui comptait notamment parmi ses membres Abner Zwillman et Niggy Rutman. Smith était un des deux seuls Afro-Américains à faire partie de la bande. L’autre était Louis Moss, que Smith avait décrit comme un "sweet talker, who could take his foes apart". Moss, qui s’était fait connaître plus tard sous le surnom de ‘’Big Sue’’, avait été propriétaire d’un bar à Tenderloin, près de Manhattan. Bien barraqué (il mesurait 6 six pieds et quatre pouces et pesait 240 livres), Moss avait même été le ‘’bouncer’’ de son propre club. Quant à Smith, il avait joué du piano dans le bar de Moss pour l’aider à s’en sortir financièrement.
À l’âge de six ans, Smith avait découvert un orgue au premier étage de sa maison. La mère de Smith, qui était organiste, avait déjà utilisé l’orgue, mais à l’époque l’instrument était dans un piteux état et avait perdu près de la moitié de ses clés. Après avoir constaté l’intérêt de son fils pour l’instrument, Ida lui avait montré à jouer les mélodies qu’elle connaissait. Une des premières chansons que Smith avait apprises était ‘’Home! Sweet Home!.’’ Smith avait également un oncle applé Bob qui était chanteur basse et qui possédait son propre quartet. C’est Bob qui avait enseigné à Smith comment danser. Smith avait même participé à un concours de danse amateur tenu au Arcadia Theater dans lequel il avait terminé en première position, ce qui comprenait un prix de dix dollars. À la suite de ce concours, Smith avait commencé à jouer davantage dans les clubs. Il avait seulement quatorze ans. Dépourvu de véritable formation musicale, Smith avait pris des cours privés avec l’immigrant allemand Hans Steinke dans les années 1930 et 1940.
Smith avait souvent demandé à sa mère d’acheter un nouveau piano, mais à chaque fois qu’il avait cru que sa famille en avait les moyens, il y avait une nouvelle bouche à nourrir (il avait dix frères et une soeur). Pour cinq dollars par semaine, ce qui était considéré comme un bon salaire à l’époque, Smith avait décroché un emploi de cireur de chaussures et de messager au magasin Hauseman's Footwear. Le propriétaire du magasin versait une bonne somme à Smith parce que celui-ci pouvait parler Yiddish avec les clients et parce qu’il désirait l’aider à s’acheter un piano. À l’époque, le magasin de pianos avait organisé un concours qui demandait aux lecteurs de deviner combien il y avait de points dans un cercle publié dans la publicité d’un journal. Très bon en mathématiques, Smith s’était servi de ses connaissances pour obtenir la bonne réponse et remporter le premier prix. Le lendemain, le magasin avait fait livrer un piano droit à la maison de Smith.
C’est sur ce piano que Smith avait commencé à jouer les chansons qu’il entendait dans les clubs. Parmi ces chansons, on remarquait "Maple Leaf Rag" de Scott Joplin, ’’Cannonball Rag’’ de Joe Northrup, "Black and White Rage’’ de George Botsford et "Don't Hit that Lady Dressed in Green", une chanson très explicite sur le plan sexuel. Smith avait plus tard déclaré au sujet de la pièce: "The lyrics to this song were a sex education, especially for a twelve year old boy.". Parmi les autres chansons que Smith avait interprétées à la suite de son séjour dans les clubs, on remarquait "She's Got Good Booty" et "Baby, Let Your Drawers Hang Low". C’est d’ailleurs à Newark que Smith avait rencontré des futures légendes du stride comme  Luckey Roberts et James P. Johnson.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Au début des années 1910 à l’âge de seulement quatorze ans, Smith avait commencé à jouer dans les salles de danse et les clubs de New York et d’Atlantic City, au New Jersey. Désirant devenir célèbre, Smith avait décidé de s’installer à Atlantic City, "a town crammed with good-looking legs and pretty underwear", comme il l’avait écrit dans ses mémoires. Parallèlement, Smith se rendait aussi régulièrement à New York afin d’entendre d’autres pianistes de ragtime comme Eubie Blake.
Personnalité controversée, Smith avait prétendu plus tard que le jazz était né au New Jersey plutôt qu’à La Nouvelle-Orléans. Comme il l’écrivait dans ses mémoires, Smith avait rapidement connu beaucoup de succès comme pianiste. Il écrivait: "It wasn't long before I was sporting around. I wore my first derby, smoked cigars, and drank my whisky clear."
Affecté en France durant la Seconde Guerre mondiale, Smith avait été tambour-major du régiment afro-américain dirigé par Tim Brymn. Il avait également joué au basketball avec l’équipe du régiment. Affecté sur le front durant plus d’un mois, Smith aurait hérité de son surnom de "The Lion" en raison de sa bravoure comme artilleur. Même s’il est possible que Smith se soit attribué lui-même ce surnom, un de ses commandants lui aurait fait remarquer après avoir observé sa tenacité devant les attaques au gaz: "Smith, you're a lion with that gun." Smith avait éventuellement été décoré comme vétéran du 350th Field Artillery, un régiment des célèbres Buffalo Soldiers.
Vers 1915, Smith avait épousé Blanche Howard. Blanche était séparée de son premier époux, un certain Merrill, lorsque Smith était entré dans l’armée en novembre 1916 sous le grade de caporal. Le couple était mentionné dans le recensement de 1920 comme vivant ensemble à Newark, au New Jersey. Blanche étant de race blanche, Smith avait été le seul noir à être mentionné comme habitant dans l’édifice.
Après sa démobilisation à la fin de 1919, Smith était retourné travailler dans les clubs de Harlem et dans les fêtes. Surnommées les "rent parties", ces fêtes étaient devenues très populaires à Harlem. Dans le cadre de ces fêtes, les résidents invitaient leurs amis à se divertir au moyen de nourriture, de boissons alcoolisées et de performances en direct. Il va sans dire que ce genre de soirées avaient fourni à Smith et aux autres musiciens de nombreuses occasions de se produire sur scène, ce qui avait même donné lieu à des confrontations amicales appelées "cutting contests."
À New York, Smith était devenu une grande vedette dans les clubs de Harlem, et plus particulièrement au Leroy's. Propriété de Leroy Wilkins, le Leroy’s était un club particulièrement bien cossu où le port du tuxedo était de rigueur. Que ce soit en solo ou accompagné par un petit groupe, Smith s’était rapidement établi comme un des meilleurs pianistes de New York. Parmi la clientèle du club, on remarquait de grandes vedettes comme le danseur Bill "Bojangles" Robinson et l’artiste de minstrel Bert Williams.
Toujours en 1919, Smith avait fait ses débuts sur disque avec la chanteuse de blues Mamie Smith dans le cadre de la pièce ‘’Crazy Blues’’ qui est généralement considérée comme la première chanson de blues jamais enregistrée. Dans les années 1920, Smith avait également joué en tournée dans de grandes villes comme Chicago.
Même s’il avait été très associé aux années 1920, Smith avait très peu enregistré jusqu’en 1933, avec seulement une douzaine d’enregistrements au total. Smith avait enregistré deux autres pièces avec Mamie Smith le 14 février 1920, “That Thing Called Love” et “You Can’t Keep A Good Man Down”. Il avait aussi enregistré quatre chansons avec le groupe de Smith, les Jazz Hounds, en août et septembre de la même année. Cependant, en raison des piètres conditions d’enregistrement, le piano de Smith était pratiquement inaudible. Les seuls autres enregistrements de Smith durant cette période comprenaient des collaborations avec le groupe Gulf Coast Seven (un octet qui incluait le tromboniste Jimmy Harrison et le clarinettiste Buster Bailey) en 1925, avec les Georgia Strutters (qui mettait en vedette le cornettiste Jabbo Smith et le chanteur Perry Bradford) en 1927, et le Seven Gallon Jug Band en 1929-1930. Ce dernier groupe avait été organisé par le pianiste, chanteur et parolier Clarence Williams.
C’est à la fin des années 1910 que Smith aurait décroché son premier véritable contrat professionnel en se produisant dans la section arrière du bar de Bill Buss. À l’occasion de ces prestations, Smith se produisait gratuitement tous les soirs de la semaine (sauf les jeudis) dans le cadre de ce qu’on appelait les “maids day off’’, c’est-à-dire les jours de congé des domestiques.
Membre du ‘’Big Three’’ du piano stride (un style de ragtime basé sur l’improvisation) aux côtés de ses contemporains James P. Johnson et Fats Waller, Smith était devenu un des pianistes les plus influents de New York et était reconnu non seulement pour son jeu comme pianiste, mais également comme maître de cérémonie. Dans les années 1920, Smith s’était produit dans des clubs comme le Leroy’s, le Small’s, le Garden of Joy, le Capitol Palace, le Rhythm Club, le Hooper’s Club et le Pod and Jerry’s. Smith avait aussi fait partie de la revue Holiday In Dixieland, fait une apparition à la comédie musicale de Broadway The Four Walls (1927-28) et accompagné la chanteuse et actrice Nina Mae McKinney.
Smith était également devenu le mentor de nombreux jeunes musiciens comme Duke Ellington, Bix Beiderbecke, Artie Shaw, les frères Jimmy et Tommy Dorsey, Count Basie et même Thelonius Monk.  Il avait aussi enseigné à Joe Bushkin et Mel Powell comment jouer du stride. Shaw, qui jouait régulièrement au Pod and Jerry’s à l’époque, avait été un grand admirateur de Smith jusqu’à la fin de sa vie.
Après avoir traversé la Crise des années 1930 en se produisant dans les clubs de Harlem, Smith avait finalement commencé à enregistrer sur une base plus régulière de 1933 à 1935. Il avait notamment participané à six sessions organisées par Clarence Williams (avec le Jug Band, l’Alabama Jug Band et les Birmingham Serenaders) ainsi qu’avec un groupe inter-racial dirigé par le clarinettiste Mezz Mezzrow. Même s’il n’avait pas été publié durant l’époque du vinyle, Smith avait aussi enregistré un premier solo au piano intitulé ‘’Fingerbuster’’ en 1934. L’année suivante, sous le nom de Willie (The Lion) and His Cubs, Smith avait dirigé un quartet avec des membres du groupe de Williams dans le cadre de deux sessions qui comprenaient les chansons “Breeze (Blow My Baby Back To Me)”, “Swing Brother Swing”, “There’s Gonna Be The Devil To Pay”, ainsi que la première version enregistrée de son grand succès “Echoes Of Spring.”
À partir de 1935 jusqu’aux années 1940, Smith avait travaillé régulièrement dans les clubs de la 52e rue, que ce soit à la tête de groupes de swing endiablés ou en solo. En 1936, Smith avait également enregistré de nouveau avec Mezzrow. L’année suivante, Smith avait dirigé trois sessions avec son propre groupe et avait amorcé une longue collaboration sur disque avec l’organiste Milt Herth dans le cadre d’un trio plutôt inhabituel avec le batteur O’Neill Spencer. Malheureusement, en raison des conditions techniques pour le moins limitées de l’époque, on n’entendait pratiquement pas Smith sur les dix-neuf pièces enregistrées. À partir du début de 1938, Smith avait cependant enregistré deux de ses compositions en duo avec Spencer qui avaient mis son jeu davantage en évidence: “Passionette” et “Morning Air.” Le 30 novembre de la même année, Smith avait joué du céleste (un instrument de percussion équipé d’un clavier) avec le pianiste Joe Bushkin et le batteur George Wettling dans le cadre des pièces “The Lion And The Lamb” et (avec Jess Stacy sur un second piano) “Three Keyboards.” 
En 1939, Smith avait obtenu une des grandes chances de sa carrière en signant un contrat avec les disques Commodore. Smith avait remporté un grand succès avec la firme en enregistrant quatorze chansons en solo pour les disques Commodore (le 10 janvier 1939). Parmi ces pièces, on remarquait plusieurs compositions originales dont “Morning Air”, “Passionette”, “Rippling Waters”, “Fingerbuster” et “Echoes Of Spring”, ainsi que des versions des standards “Between The Devil And The Deep Blue Sea” et “Tea For Two.” Deux de ces pièces, "Passionette" et "Echoes of Spring", combinaient le jazz à des harmonies inspirées de la musique classique européenne.
Mais la carrière de Smith était encore loin d’être terminée. De 1940 à 1942, il avait enregistré avec Sidney Bechet et Big Joe Turner. Il avait aussi enregistré à la tête de son propre octet. En 1944, Smith avait également participé à plusieurs émissions de radio avec le guitariste Eddie Condon en direct de Town Hall. Même s’il avait ralenti le rythme de ses enregistrements de 1944 à 1948, Smith avait fait une tournée en Europe en 1949-1950 et avait remporté un grand succès à Paris où il avait énormément enregistré comme soliste, en duo avec le batteur Wallace Bishop et à la tête d’un groupe qui comprenait le trompettiste Buck Clayton.
DERNIÈRES ANNÉES
Mais avec l’émergence du bebop, à l’instar de grandes vedettes comme Fats Waller, James P. Johnson, Lucky Roberts et Donald Lambert, Smith était de plus en plus considéré comme une relique du passé. Même si la nouvelle génération de pianistes stride comme Ralph Sutton, Dick Wellstood, Don Ewell et Dick Hyman reconnaissaient toujours son influence, Smith ne faisait plus vraiment partie de l’actualité du jazz.
La renaissance du Dixieland à la fin des années 1940 et dans les années 1950 avait cependant donné une occasion à Smith de revenir sous les feux de la rampe. Que ce soit avec ses propres groupes, en collaborant  avec Henry “Red” Allen et Jimmy McPartland ou en participant à des jam sessions, Smith était de nouveau parvenu à bien gagner sa vie. Profitant de ce regain de popularité, Smith avait réalisé en 1950 de nouveaux enregistrements de ses sessions de 1939 avec Commodore. Il avait aussi enregistré en solo pour les compagnies Blue Circle (1953), Grand-Award (1957), Dot (1957) et Good Time Jazz (1958). 
Smith avait même fait une apparition en 1954 aux côtés de McPartland et Pee Wee Russell dans le cadre du court-métrage Jazz Dance. En 1958, Smith avait également participé à l’émission de télévision de Art Ford.
En 1965, Smith avait été un des pianistes invités à participer (aux côtés de Duke Ellington, Earl Hines, Mary Lou Williams, George Wein et Billy Taylor) au Festival de Jazz de Pittsburgh. Le concert avait été enregistré. Plus tard la même année, Smith avait fait une tournée à Paris qui avait donné lieu à la publication de deux albums en solo. Il y avait seulement un problème, car pour quitter les États-Unis, Smith avait besoin d’un certificat de naissance, et il n’en possédait aucun. Smith s’était donc rendu au palais de justice d’Orange County pour en obtenir une copie. C’est là que Smith avait découvert qu’il était né le 25 novembre 1893, et non le 23 novembre comme sa mère le lui avait toujours affirmé. En 1966, Smith avait poursuivi sur sa lancée en faisant une tournée en Allemagne qui avait remporté un grand succès et permis la publication de trois autres albums.
En 1966-67, Smith avait joué et enregistré en duo avec le pianiste Don Ewell. Même si les mauvaises langues avaient prétendu que Smith avait accepté de faire équipe avec Ewell afin de se libérer de la pression résultant du fait de jouer en solo, il était toujours au meilleur de sa forme et était simplement stimulé par la compétition. En 1970 et 1971, Smith avait d’ailleurs enregistré deux albums en solo (intitulés respectivement Live At Blues Alley et Relaxin) qui avaient contribué à démontrer qu’il était toujours à son zénith.
En 1967, Smith avait enregistré en quelque sorte son testament musical en publiant The Memoirs Of Willie “The Lion” Smith, un album dans lequel il avait joué en solo, raconté des histoires et même chanté (il n’avait jamais eu une excellente voix). Dans le cadre de l’enregistrement, Smith avait notamment rendu hommage aux plus grands pianistes de  sa jeunesse comme Duke Ellington, pour lequel il avait composé la pièce “Portrait Of The Duke.” À la fin de sa carrière, Smith avait également enregistré en duo avec ses anciens étudiants Mike Lipskin et Dill Jones.
Smith avait fait régulièrement des tournées en Amérique du Nord et en Europe jusqu’en 1971.  Smith avait enregistré son dernier album à Paris en 1972 sous le titre The Lion And The Tiger, une collaboration avec le légendaire batteur Jo Jones.
Willie Smith est mort le 18 avril 1973 à New York à l’âge de soixante-dix-neuf ans. Il s’était marié à deux reprises.
Très intéressé à la musique classique européenne, Smith avait incorporé cette passion dans son jeu et ses propres compositions. Dans les années 1930, Smith avait d’ailleurs écrit de nombreuses pièces qui étaient inspirées de la musique classique, dont sa composition la plus célèbre intitulée  "Echo of Spring." Le critique français  Hugues Panassié avait d’ailleurs exprimé son admiration pour la sophistication harmonique du jeu de Smith. Smith avait continué de jouer et de se produire sur scène jusqu’à sa mort.
Aisément identifiable par son chapeau haut-de-forme et son éternel cigare, Smith avait influencé de nombreux musiciens de jazz dont Ralph Sutton, Dick Wellstood, Don Ewell, Dick Hyman, Art Tatum, Count Basie, Donald Lambert, Joe Turner, Sam Ervis et Duke Ellington. C’est d’ailleurs Ellington qui avait écrit l’introduction des mémoires de Smith lors de leur publication en 1964. Ellington avait aussi écrit plusieurs compositions en hommage à Smith, dont "Portrait of the Lion" et "Second Portrait of the Lion." Ellington avait écrit au sujet de Smith: "the Lion has been the greatest influence on most of the great piano players who have been exposed to his fire, his harmonic lavishness, his stride—what a luxury. Fats Waller, James P. Johnson, Count Basie, Donald Lambert, Joe Turner, Sam Ervis, and of course I swam in it. Even the great Art Tatum… showed strong patterns of Willie Smithisms after being exposed to the Lion." Ellington avait également déclaré au sujet de Smith: "Willie The Lion was the greatest influence of all the great jazz piano players who have come along. He has a beat that stays in the mind."
Reconnu pour être une bête de scène ainsi que pour sa personnalité colorée et controversée, Smith était également caractérisé par un redoutable sens de l’humour qui tranchait nettement avec le style beaucoup plus austère d’un Jelly Roll Morton par exemple. Le remarquable sens du spectacle de Smith avait cependant eu l’effet pervers d’occulter et de laisser dans l’ombre le style souvent très lyrique, sensible, subtil et même romantique de ses compositions.
La ville de Newark, au New Jersey, a rendu hommage Smith en créant une journée en son honneur. Le directeur d’Orange Country, Edward Diana, avait également publié une proclamation faisant du 18 septembre le Willie "The Lion" Smith Day.
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SOURCES:
BISHOP, Victoria. ‘’William (Willie ‘’The Lion’’) Smith (1897-1973).’’ Blackpast.org, 4 décembre 2012.
‘’Willie Smith.’’ Wikipedia, 2023.
‘’Willie the Lion Smith.’’ Encyclopedia.com, 2023.
‘’Willie ‘The Lion’’ Smith: Stride Piano Master.’’ NPR, 11 juin 2008.
YANOW, Scott. ‘’Willie ‘’The Lion’’ Smith: Profiles in Jazz.’’ The Syncopated Times, 27 septembre 2018.
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actu-juridique · 1 month ago
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halidcetinblog · 2 months ago
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Sur la route de Memphis
Sur la route de Memphis et le troisième album d'Eddy Mitchell enregistré à Nashville, dans le studio Cinderella de Madison, avec l'équipe de Charlie McCoy1, sa couleur musicale oscille entre country et rock'n'roll2. Les adaptations de titres étrangers, dont Chuck Berry (Sirop rock'n'roll) et Little Richard (Hey, Miss Ann !), alternent avec des compositions originales co-écrites avec Pierre Papadiamandis, Christophe (Je me fais mon western) ou Mort Shuman (Je suis parti de rien). Le Maître du monde est une adaptation de The Harder They Come, un reggae de Jimmy Cliff1.
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