#-Vous prenez cette porte et c'est au bout du couloir.
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lolochaponnay · 3 months ago
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C'est un prêtre qui a envie de se soulager. Il se précipite dans un bar et demande au barman: -Où sont vos toilettes s'il vous plaît ? -Vous prenez cette porte et c'est au bout du couloir. -D'accord, merci. Soudain, le barman le rappelle: -Attendez, mon père ! -Qu'est-ce qu'il y a ? -J'ai oublié de vous dire que dans le couloir se trouve la statue d'une femme dont le vagin, si je puis me permettre le mot, est caché par une feuille de vigne. J'ai peur que cela vous gêne. Le prêtre lui répond: -Oh, ça ? Vous savez tant que c'est caché tout va bien. Et même si ça ne l'était pas, j'aurais réussi à prendre sur moi. Il prend donc la porte et revient 3 minutes plus tard. À peine a-t-il ouvert la porte que tous les clients l'applaudissent en scandant des: "Bravo ! Il est des notres ! etc..." Le prêtre se tourne alors vers le barman: -Je ne vois en quoi aller aux toilettes est un évènement ! Le barman lui dit: -Ils veulent parler de la statue. Le prêtre lui demande: -Et bien quoi la statue ? Et le barman lui répond: -Quand on soulève la feuille de vigne, la lumière du bar s'éteins.
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girafeduvexin · 3 years ago
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@shezzarus
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Je sais pas si c'est exactement ce que tu voulais mais voilà ! Tw : mention de pensées suicidaires.
Arthur lui avait proposé de partager son lit par réflexe.
Il ne s'attendait vraiment pas à ce que Guenièvre refuse.
"Non, non, c'est très gentil, mais je vais... je vais dormir..."
Et paniquée, elle cherchait dans le couloir une porte de sortie. Après la destruction de Kaamelott, ils étaient retournés en Carmélide pour reprendre des forces avant de se mettre au travail.
Plus ils s'étaient éloignés des ruines de Kaamelott, plus Guenièvre avait souri. C'était la première fois depuis qu'ils étaient de nouveau en Carmélide qu'Arthur la voyait terrifiée, comme dans...
Comme dans la Tour.
"C'est à cause de Lancelot ? Il..."
Arthur hésita mais Guenièvre devina sa pensée.
"Il ne m'a rien fait ! Enfin, à part m'enfermer dans une tour... Ne le prenez pas contre vous, mais ça fait dix ans que je dors seule avec Nessa et...
- Et bah justement ? Vous voulez pas dormir avec moi à la place ?
- C'est tellement... trop d'un coup."
Elle fit un grand mouvement avec ses bras, frustrée de ne pas trouver ses mots.
Arthur réfléchit quelques instants.
"Et si on descendait aux cuisines se faire un casse-croûte pendant que vous me racontez ça ?"
Guenièvre le regarda, regarda le couloir puis finit par hocher la tête rapidement.
Guenièvre avala un énorme bout de sa tartine d'un coup. Arthur sourit.
"Ça va mieux ?"
Elle haussa les épaules.
"Vous, ça va mieux depuis y a dix ans ?"
Arthur se décomposa immédiatement.
"Bah... non, ça marche pas comme ça.
- Et bien moi c'est pareil. Ça ne va pas mieux juste avec une tartine et un bisou."
Il rougit.
"Je n'ai jamais pensé...
- Non parce que vous venez, vous êtes très romantique, vous grimpez en haut de la tour et j'apprécie hein ! Et vous m'embrassez, et c'est tout ce dont j'ai toujours rêvé sauf que..."
Elle se mordit les lèvres.
"Sauf que quoi ?
- Sauf que c'est peut-être trop tard.
- Trop tard ?
- Ça fait dix ans !"
Arthur détourna le regard.
"Si j'avais su que vous seriez enfermée...
- Mais c'est pas ça, je vous reproche pas ça... Ça fait dix ans plus des années de mariage avec rien, rien du tout. Vous vous souvenez de cette fois où vous avez renversé toute la table du déjeuner parce que j'avais dit... je sais même plus.
- Eh bien...
- Ou quand vous m'avez expliqué comment un instrument de torture fonctionnait ?
- Je...
- Ou toutes les fois où vous avez sous-entendu que j'étais laide et bête ?
- Oui, bon !"
Il allait s'énerver mais face aux yeux écarquillés de Guenièvre, il fit un effort pour se contenir.
"J'ai... pas très bien agi avec vous.
- Ah bah mon petit père, c'est le moins qu'on puisse dire...
- Bon ça va ! J'vous ai pas enfermée dans une tour, moi !"
Elle lui lança un regard critique :
"J'ai jamais dit que je préférais Lancelot. C'est juste que pendant toutes ces années à rester dans cette tour... À ne pas savoir si vous étiez mort ou pas... et si vous n'étiez pas mort, ne pas savoir si vous alliez venir... Je me suis rendue compte à quel point je dépendais de vous alors que vous ne m'avez rien donné. Vous dites que vous êtes pas pire que Lancelot mais vous croyez que c'est une comparaison qui vous met en valeur ?"
Les larmes tombaient de ses yeux et mouillaient son sandwich.
"Coincée entre un homme qui m'aime tant qu'il veut m'enfermer et un autre qui ne me supporte pas... Qu'est-ce que je suis supposée faire, moi ? Je vous aime, je vous ai toujours aimé mais peut-être que je ne devrais plus."
Arthur baissa les yeux sur sa propre assiette. Il n'avait plus faim.
"Pour ce que ça vaut, je suis désolé pour mon comportement pendant toutes ces années. J'avais... mon propre passé à régler mais ce n'était pas une excuse. Vous ne méritiez pas ça."
Guenièvre avait relevé la tête dans sa direction. Encouragé, il continua :
"Je ne vous force à rien. Si vous voulez rester en Carmélide et ne plus jamais me voir, je comprends. Si vous voulez qu'on reste amis, je comprends. Si vous voulez qu'on réessaie... moi, j'ai envie mais c'est comme vous voulez. Et si vous ne savez pas encore, je comprends."
Guenièvre hocha la tête.
"Merci. Dites..."
Elle inspira.
"Comment vous faites quand vous avez... quand vous avez plus envie d'être là ? Quand c'est trop dur de vivre ?"
Arthur sourit, ignorant les battements de son cœur qui s'étaient accélérés d'inquiétude.
"Je sais pas trop, j'ai pas encore trouvé. On peut essayer de chercher ensemble, si vous voulez."
Enfin, Guenièvre sourit, faiblement.
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fallenrazziel · 4 years ago
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Les Chroniques de Livaï #512 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Ma jument trébuche sur une pierre mais ne chute pas. Je rattrape le corps de Claus qui s'est mis à glisser petit à petit de la selle, en espérant qu'on arrive vite. Heureusement, la zone a déjà été nettoyée plusieurs heures auparavant, les titans se font rares. On aurait plus été en mesure de livrer bataille dans notre état.
Je sais pas combien il reste d'entre nous. Les civils, tous à cheval, sont massés à l'intérieur du cercle que nous formons, mes camarades et moi, et il me semble plus que restreint... Erwin ouvre la marche vers l'avant-poste et je ne le vois pas de là où je suis. Je reporte alors mon attention sur mon escouade - en tout cas sur ses membres encore valides...
Erd chevauche pas loin de moi, transportant Nadja devant lui, assise en selle. Je distingue ses yeux ouverts, mais comme morts, et son corps ballotte mollement au gré des cahots. C'est ainsi qu'on l'a trouvée. Quand Erd et Gunther sont revenus de la forêt alors que je m'occupais de Claus, ils l'ont découverte étendue sur le sol, comme si elle était simplement tombée en arrière, le regard fixe ; elle ne répondait pas à leurs appels. Elle ne semblait pas même blessée... Je ne sais absolument pas ce qu'elle a. C'est comme si... elle nous avait quittés pour aller quelque part, laissant son enveloppe corporelle à notre charge...
L'état de Claus est plus critique, bien sûr. Si j'étais arrivé une minute plus tard, il passait dans l'estomac de ce titan. Sa jambe a été sectionnée à mi-cuisse... Il a perdu beaucoup de sang même si j'ai fait de mon mieux pour éviter plus de dégâts. Mais à bien y réfléchir... qu'est-ce qui pourrait être pire ? La gangrène ? Oui, ça se pourrait. Il faut vite qu'on s'occupe de lui avant qu'une saloperie vienne l'achever.
Mon esprit est en pagaille, je passe d'une pensée à l'autre sans réussir à me calmer. Erwin avait raison, j'aurais dû rester avec eux... Si je n'étais pas parti si loin, les laissant livrés à eux-mêmes, cela ne serait pas arrivé. Ou peut-être que si, je ne pourrais jamais savoir, et c'est toujours ce qui me tracasse. Mon corps me fait souffrir, mes os me paraissent broyés en petits morceaux... Je devais secourir les premières lignes, autrement Erwin aurait pu y passer ! J'ai été partout sauf auprès d'eux... A croire que j'apprends jamais rien de mes conneries !...
Ca y'est, j'aperçois des tours, on va pouvoir souffler. Le soleil a déjà commencé à décliner, les titans vont nous foutre la paix. Ce fut la journée la plus longue de mon existence... Pour tous ces survivants aussi, je suppose. J'ose même pas imaginer comment ils se sentent, en tant que rescapés. Se croient-ils dignes d'être encore en vie, alors que tant sont morts, certains pour les protéger ? Je pense que tout ce qu'ils veulent maintenant, c'est rentrer se planquer derrière Rose. Je peux pas leur en vouloir pour ça.
La troupe réduite arrive en pagaille près du premier grand bâtiment et je crois entendre la voix forte d'Erwin résonner sur les pierres et ordonner à tout le monde de pénétrer à l'intérieur. On y tiendra tous, cette fois, pour sûr. Je stationne ma jument près d'une porte dérobée qui donne sur l'arrière du bâtiment et descends rapidement ; je fais glisser Claus jusqu'à terre et il me paraît sans force. Allez, te laisse pas abattre, t'es pas encore mort ! Essaie de tenir sur ta jambe, et appuie-toi sur moi ! Il doit m'entendre car son bras passé autour de mon cou serre fort mon épaule, et il se met à boiter, à moitié inconscient, seulement motivé par ma voix. Attention, y a une marche ! Il n'est pas encore temps de le ménager. Plus tard, quand nous serons en sécurité, j'aurais tout le temps de... Je ne sais pas exactement, mais je vais y réfléchir. Ce qui m'importe, c'est de garder tout le monde en vie.
Erd fait aussi descendre Nadja de cheval. Elle réagit à peine, mais elle marche bel et bien quand son ami lui prend la main, l'autre derrière son dos, pour la guider vers l'intérieur. Elle ne cille pas une seule fois... Gunther, qui semble blessé légèrement, ferme la marche en boitillant, plus préoccupé de l'état de Claus que de celui de Nadja à ce qu'il semble.
Nous arpentons rapidement le couloir qui se présente et rejoignons une grande salle où sont rassemblés des civils. Sur la droite, une plus petite pièce sert déjà d'hôpital. Je suis étonné de ne pas entendre la voix familière de Gratia maugréant et donnant des ordres ennuyés. Je crois que... ouais, je crois que c'était son jour, à elle aussi...
J'étends Claus sur la première couche qui se présente, et Erd réussit à trouver un lit pour Nadja, juste à côté de nous. L'état de Nadja ne semble pas urgent, mais Claus doit être pris en charge tout de suite ! Les visages fermés des explorateurs autour de nous semblent me juger, m'accuser de n'avoir rien pu faire pour eux... Il n'y a quasiment pas de novices, que des vétérans. J'aperçois Moblit qui s'occupe de panser le bras de la bigleuse, qui a toujours ses lunettes sur le nez. Nanaba et Gelgar sont aussi en train de se faire soigner en vitesse dans un coin.
Au centre de la pièce, un foyer a été allumé, et je sais très bien quel en est l'usage... Ce n'est pas pour nous chauffer mais pour procéder à des cautérisations rapides. C'est exactement ce dont Claus a besoin. Je peux m'en charger, mais je dois d'abord m'assurer que la plaie est désinfectée. Il ne reste plus qu'un seul membre de l'escouade d'infirmiers et je constate bien vite qu'il est débordé. Le pauvre vieux ne sait plus où donner de la tête... Ok, Erd, va me préparer un tison, et moi je vais examiner sa blessure.
Je ne desserre pas le garrot que je lui ai fait mais je soulève le pantalon déchiré, puis en arrache les pans qui me gênent. La chair à vif et sanglante est déplaisante à voir, mais je surmonte ma répugnance. Je traverse la pièce et va chercher une bouteille d'alcool ainsi qu'un linge propre. Je dois faire attention de ne pas marcher sur les nombreux blessés laissés à même le sol. L'un d'eux attrape les lambeaux de ma cape en gémissant, mais je ne peux pas m'attarder près de lui ; le temps est compté.
Je retourne près de Claus, imbibe le linge, et l'enroule autour du moignon avant de serrer bien fort. Claus a un sursaut, il ouvre des yeux fous qui ne voient rien, agrippe mon bras. Calme-toi, c'est pas encore le pire, ça fait que picoter. J'attends quelques minutes que le liquide fasse effet et que la plaie soit bien propre. Je retire le linge et indique du menton le tison que Erd a ramené. La lueur rougeoyante danse un moment sur le visage livide de Gunther qui me regarde faire sans dire un mot. Les gars, je vais avoir besoin de vous. Je vais tenir Claus par le torse ; Gunther, tu immobilises sa jambe pour pas qu'il bouge trop. Erd, ce sera à toi d'appliquer le tison. Tu sais ce qu'il faut faire. C'est le seul moyen d'arrêter le sang de façon permanente et de s'assurer qu'il tienne le coup jusqu'à Rose. Ensuite... Merde, ses lèvres sont déjà bleues... Arrêtez de le regarder comme ça, il a plus qu'une jambe, mais il est pas encore mort ! Alors comportez-vous en frères d'armes dignes de ce nom et sauvez-lui la vie !
Gunther hoche la tête et appuie sur la jambe de Claus. Je passe un bout de bois entre les dents du garçon et lui dis de mordre bien fort dedans ; puis je passe mon bras autour de son torse pour pas qu'il bouge. Erd, on attend plus que toi. La frayeur sur son visage est perceptible, mais il finit par appliquer le tison sur la cuisse sectionnée. Le corps de Claus se soulève de nouveau, avec toute l'énergie qui lui reste, mais son cri reste contenu. Il rue, se tortille comme il peut pour échapper à la souffrance, mais je le maintiens autant que possible, jusqu'à lui faire mal pour qu'il puisse vivre. L'odeur de chair brûlée envahit la salle et tous les regards se tournent dans notre direction. Hanji se lève pour venir vers nous, comme fascinée par le spectacle que nous offrons. Personne ne dit un mot, tout le monde se tait, comme recueilli face à la douleur de ce jeune homme démembré...
Ca va, Erd, arrête, j'crois que c'est bon. Il retire le tison brûlant, se penche avec une attitude presque professionnelle, et m'indique que ça s'est bien passé. Les spasmes qui agitaient la poitrine du blessé se calment, et il replonge alors dans le sommeil. Je me détache de lui, mon flanc maculé par la transpiration qu'il a laissée sur moi. Son front est trempé, occupez-vous de le rafraîchir. Et prenez soin de Nadja aussi. Je dois aller... voir des gens. Restez auprès d'eux, ne vous éloignez pas, si ce n'est pour vous restaurer.
Avant que je ne quitte l'hôpital, Hanji se dresse devant moi, l'air navré, et me murmure qu'elle n'a pas été capable de veiller sur eux, et qu'elle est désolée. C'est pas ta faute, quat'z'yeux. C'était à moi de le faire et j'ai foiré, ok ? Te bile pas et occupe-toi de tes subordonnés, ils ont pas l'air en forme. Putain... il faut que j'aille voir Erwin. On doit parler de ce qui va se passer quand on sera rentrés...
Je reviens dans le couloir et entre presque en collision avec un corps lancé à grands pas dans ma direction. Le bolo me cogne le crâne et je sais tout de suite de qui il s'agit. Tu devrais pas être là ! J'te conseille pas de rentrer, t'as pas besoin de voir ça ! Il proteste que son devoir de major est de s'enquérir de l'état de ses hommes. Non, ton boulot c'est de sortir les survivants de ce merdier ! Occupe-toi plutôt de la feuille de route pour le retour ! Je ne m'avoue pas à moi-même que je répugne à l'idée de le laisser pénétrer là-dedans et voir tous ces blessés et agonisants qui pourraient lui péter le moral. Il en a vu d'autres, je sais, mais pas sous ses ordres !... Il va pas s'effondrer, mais une partie de moi veut le préserver de ça...
Il essaie de forcer le passage, mais je l'en empêche. Mike apparaît au bout du couloir, et j'ai jamais été si heureux de le voir ! Eh, viens m'aider à le faire rebrousser chemin ! J'suis sûr qu'il a pas bu au moins une gorgée d'eau depuis qu'on est arrivés ! Mike brandit une gourde qu'il avait justement en main, et attrape Erwin par le cou pour le faire reculer. Puis, il essaie de lui fourrer le goulot dans la bouche de force. Erwin, on a besoin que tu restes en forme pour continuer à nous guider vers Rose. On va venir avec toi pour mettre un plan au point. J'crois qu'il y aura de nouveaux titans sur le dernier tronçon, et on compte tous sur toi pour que ça se passe le mieux possible.
Il parvient à se dégager du gros Mike et reprend son souffle, avant de me demander comment se porte mon escouade. On en parlera après, ok ? Contente-toi de savoir qu'ils sont tous là, c'est le principal. Mais ce que je vois dans ses yeux ressemble bel et bien à une ombre de culpabilité inavouable.
Il commence déjà à tout prendre sur lui... Raison de plus pour que personne le voit comme ça.
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creepypastafromfrance · 4 years ago
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Dans l'estomac d'un mort.
Si je vous disais que les génies existent, me croiriez-vous ? Car ils existent bel et bien, mais ils ne ressemblent en rien à ce que vous pourriez imaginer. Des légendes disent qu'il faut frotter une lampe magique pour les faire sortir, mais ce n'est qu'à moitié vrai. Il n'est pas nécessaire que ce soit une lampe. Cela peut être n'importe quoi. Vous voulez une preuve ?   
Il y a une rue, aux abords de la ville, où personne ne vit. J’en ai oublié le nom, mais vous voyez de laquelle je parle. Allez là-bas. Vous aurez besoin d'une brique de lait et d'une bougie. 
Les maisons de cette rue sont toutes vides et en ruine. Vue de l’extérieur, celle que vous recherchez ne semble pas différente des autres, mais c'est ce qui se trouve à l'intérieur qui la rend si spéciale. Entrez, fermez la porte derrière vous et montez les escaliers. Ils vous sembleront fragiles, mais ne vous inquiétez pas, ils ne s'effondreront pas sous vos pieds. Une fois arrivé dans le couloir à l’étage, redescendez complètement, et vous trouverez une porte fermée sur votre droite. Toquez. Personne ne répondra, mais il serait impoli de simplement faire irruption sans frapper.
À l'intérieur se trouve un homme assis sur une chaise face à la porte. Ne vous inquiétez pas, cet homme est mort. Mort depuis très, très longtemps, mais sa peau est toujours attachée à son corps, comme si la dépouille datait de la semaine dernière. Vous remarquerez peut-être que son estomac est gonflé. Du moins, c'est censé être le cas. Et non, il ne vous regarde évidemment pas. C’est un cadavre.
Il fait toujours sombre dans cette pièce, peu importe à quel point le soleil brille. Placez la bougie sur la table et allumez-la. Elle n'éclairera pas le fond de la pièce. Ce n’est pas grave, vous ne voulez pas voir ce qui se trouve là-bas. 
Vient maintenant la partie amusante. Prenez votre brique de lait dans une main et ouvrez la bouche de la dépouille avec l’autre. Versez le lait à l'intérieur. Versez tout. Ne vous arrêtez pas. Une fois la brique vidée, reculez et attendez. Vous pourrez entendre quelque chose bouger dans l'estomac du cadavre. Ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait normal. 
D'étranges pensées vous viendront. Vous vous souviendrez d'une complainte que votre mère vous fredonnait lorsque vous étiez enfant. Même si elle n'a jamais chanté, ou que vous ne l’avez jamais connue, vous vous en souviendrez tout de même. Chantonnez-la. Une fois que vous aurez terminé, vous verrez bouger l'étrange chose à l'intérieur de l'estomac du corps, celle qui gonflait son abdomen. 
Elle remontera dans sa poitrine, puis dans sa gorge, et finalement, elle se frayera un chemin hors de la bouche du défunt avant de tomber sur la table. Cet être ne ressemble à rien que vous n’ayez déjà vu. Une sorte de bout de viande rouge et suintant, avec des dents, des yeux et une longue vrille, sortant depuis la bouche du macchabée. Il ressemble presque à un fœtus, mais certainement pas d'origine humaine. Ne vous inquiétez pas, cette créature ne vous fera aucun mal. C'est lui, le génie que vous êtes venu voir. 
Il dira quelque chose dans une langue qui vous est inconnue, puis une main que vous n’arriverez pas à discerner placera un objet sur la table devant vous. Prenez-le. C’est impoli de refuser un cadeau. Ce sera l'une des trois affaires suivantes, et ce qui se passera ensuite dépendra de ce que vous recevrez. Une fois le présent en votre possession, le génie retournera dans l'estomac du cadavre pour dormir. 
Si vous recevez une petite pièce en cuivre, remerciez le mort et partez. Prenez la brique de lait. Ne soufflez pas la bougie. Rentrez chez vous et allez directement au lit. Au réveil, quelque chose de bien vous arrivera. C'est différent pour tout le monde, mais le résultat est toujours bénéfique. 
Si vous recevez la tête d'un soldat de plomb, fermez les yeux et vous vous retrouverez sur le trottoir devant la maison du mort. Vous verrez alors votre double passer par la porte d'entrée. Ne vous suivez pas à l'intérieur, car cette fois-ci, la porte ne mènera pas à la maison du mort. Rentrez chez vous. 
Si vous recevez un œil de chat, la bougie s'éteindra. J’ignore ce qui se passe après ça. Il se peut qu’on n’entende plus jamais parler de vous. Il est aussi possible que, lorsqu’une nouvelle âme aventureuse pénétrera à l'intérieur pour voir le génie, l'homme mort… ou la femme… Ce sera vous.
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bubbletimestories · 5 years ago
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Don’t take him away from me (Irondad)
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Summary: Après le claquement de doigts de Thanos, Tony Stark cherche par tous les moyens à retrouver Peter et à le ramener chez lui. Cette idée devient une obsession et tandis qu'il s'éloigne de tous ses proches, il finit par trouver un moyen en la personne de Wong. Il va enfin pouvoir sauver Peter Parker.
Warnings: Major character death (?), sadness
Themes: mort, relation père-fils, magie, espoir, sacrifice, amour, il faut sauver Peter Parker
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La cendre était devenue une phobie pour certains, une obsession pour tous. On refusa d’incinérer les morts, les feux de cheminée devinrent rares, même au plus froid de l’hiver. Comment aurait-il pu en être autrement ?
« Je suis désolé Monsieur Stark mais c’est impossible. En tant que gardien du Sanctum, je ne peux pas vous laisser faire ça. »
Le monde tout entier plongea dans le silence, comme si le choc avait ôté aux gens la parole en même temps que leurs proches.
« Il faut que l’on aille de l’avant, Tony, qu’on maintienne un semblant d’ordre. Reprend ton armure, on sera les Iron men. »
Une cérémonie de deuil national fut organisée quand les gens cessèrent d’espérer. Captain America y prononça un long discours en mémoire des disparus, rappelant qu’il fallait garder courage, des mots sans sens, même pour lui. Le monde n’était pas en guerre, il avait perdu sans même pouvoir se battre. Ils avaient échoué. C’était un mois après la Purge.
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« Les pouvoirs occultes ne sont pas un jouet, monsieur Stark, je ne peux rien pour vous. Nous avons tous perdu quelqu’un mais ça ne nous donne pas tous les droits. Je suis désolé. »
Bruce Banner se lança dans des recherches pour comprendre où avait pu disparaitre la moitié de l’Univers. Il y consacra tout son temps, peut-être pour oublier qu’il avait perdu une part de lui-même. Mais il fallut se rendre à l’évidence : il n’y avait rien à faire, pour Hulk comme pour les autres. C’était six mois après la Purge.
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« Tony, il faut que tu….que tu arrêtes de te sentir coupable pour ce qui s’est passé. Ce n’était pas ta faute, ce n’était la faute de personne. Chéri… »
Les super-héros restants reprirent du service en même temps que les criminels se réveillèrent. Un semblant de normalité était revenu, même si l’on sentait encore fortement l’Absence.
« Non, monsieur Stark, je refuse de participer à ça. Les conséquences sont trop incertaines, il n’est jamais bon de jouer avec la vie. Nous, gardiens, l’avons appris dans la douleur. C’est non. »
Thor avait réussi à retrouver les survivants d’Asgard et à les installer sur une petite planète pour reconstruire un royaume, épaulé de Valkyrie et Korg. Malgré ses nouvelles responsabilités, il tentait de revenir voir son ami aussi souvent que possible. Malheureusement, Point Break retrouvait toujours le génie dans le même état : amer, rongé par la culpabilité et obstiné à ne pas voir la vérité en face. C’était un an après la Purge
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— Tony, ça ne peut plus continuer. Je ne peux plus continuer….à te voir te détruire. Cette obsession que tu as…. C’est impossible.
Pepper regarde la silhouette impassible de celui qu’elle ne reconnait plus, qu’elle ne peut comprendre. Elle avait essayé de toutes ses forces de le soutenir, de le pousser à avancer, à dépasser les horreurs qu’il avait vécu mais autant parler à un mur.
La bague de fiançailles tinte sur la table en verre ; cette rupture est différente des précédentes, il s’agit d’un adieu. Après avoir jeté un dernier regard au playboy, Pepper tourne les talons pour sortir de cette pièce trop sombre, trop silencieuse. La voix sourde de Tony l’arrête soudain :
— Tu tiendras parole ?
— Oui. Si tu y arrives….il sera officiellement ton héritier.
Elle manque lui redire que c’est de la folie mais à quoi bon ?
La porte se referme sans que Tony ait bougé d'un centimètre. Il savait bien que ça finirait par arriver, comment en vouloir à Pepper avec tout ce qu'il lui fait subir ? Quelque part, c'est mieux ainsi, qu'ils se séparent avant….qu'il ne fasse ce qu'il a à faire. Pensivement, il effleure son flanc, là où une longue cicatrice témoigne des événements d'il y a un an. Un an déjà…et même plus.
Au dehors, la mer s'écrase sur les rochers avec fracas sous un ciel d'orage, à croire que le Soleil lui-même est absent. Dire qu'il s'est pris une lune… Une énième fois, le super-héros se demande comment un seul être a pu déclencher tant de chaos, tant de souffrance. Mais il n'est plus temps de méditer là-dessus, Tony Stark n'a jamais été du genre à s'apitoyer et ce n'est certainement pas aujourd'hui qu'il va commencer. Pas maintenant que Wong a cédé.
Le génie milliardaire finit par se lever, surprend son reflet dans la baie vitrée, les traits tirés, les cheveux où percent quelques fils argentés, et surtout ses yeux cernés où brille une flamme de détermination presque inquiétante. Faire son deuil, il ne le peut pas, pas totalement. Pas alors que May Parker le déteste. Et à raison : il était censé protéger son neveu. Tous les jours pendant des mois, elle l'a poursuivi de sa colère, de sa haine et de sa peine, telle une Harpie en plus séduisante. Ça n'a pas été sans rappeler quelques souvenirs à Tony Stark, l'amère victoire de Sokovi et ses dommages collatéraux. À l'époque, il avait voulu se servir du gouvernement pour réparer ses erreurs. Ce n'était pas assez. Il ne se sentait pas assez impliqué mais aujourd'hui, c'est différent : il est prêt à tout.
La pluie se met à tomber tandis que l'homme en armure rejoint le Sanctum de New-York dont la fenêtre brille comme un oeil gigantesque veillant sur la ville. Des souvenirs remontent, sa rencontre avec un homme qu'il n'a pas pu connaître très longtemps mais qui lui ressemblait sur de nombreux points. Lui, peut-être, a trouvé un moyen de ne pas mourir, flottant pour l'éternité dans une dimension parallèle.
— Je suis sûr que votre ami s'est téléporté sur une plage du Pacifique, Wong. Il avait l'air assez malin pour ça. »
Tony passe la porte en habitué, arrange ses cheveux trempés de pluie en attendant que le sorcier daigne arriver. Il ne faut d'ailleurs pas longtemps pour que ce dernier apparaisse, les sourcils froncés comme à son habitude, figure vivante de la désapprobation.
— Vous devriez vous abstenir de ce genre de plaisanterie ou je risque de changer d'avis.
— J'ai juste émis une hypothèse, inutile d'en venir à la menace.
Wong ne répond rien, guide son invité à travers une série de couloirs, le bruit de leurs pas étouffé par les tapis orientaux. Cependant, le bibliothécaire mystique finit par rompre lui-même le silence, visiblement inquiet.
— Vous êtes sûr de vouloir faire ça ?
Question idiote, voilà plus d'un an que le milliardaire le harcèle sans jamais que sa détermination n'ait faibli et pourtant, Wong a énuméré les risques plus d'une fois. Mais il suppose que quand on est Tony Stark, la vie est un gigantesque pari. Son hôte ne prend même pas la peine de répondre, c'est tellement évident. Lorsque le petit est… a disparu, c'est comme s'il avait emporté une partie de son mentor avec lui, quelque chose s'est brisé et l'homme en armure n'a plus voulu qu'une chose : le ramener quoi qu'il en coûte. Banner lui a dit que c'était sans espoir, Captain lui a demandé de faire son deuil mais impossible. Quand ce n'était pas May qui lui criait sa faute au visage, il revoyait le visage de l'adolescent dans ses cauchemars. Maintenant, il a tout prévu. Pepper gérera l'entreprise jusqu'à ce qu'il soit prêt, Rhodey veillera sur lui et l'entraînera avec les autres héros, Banner se chargera de la partie scientifique… Voilà des mois qu'il y réfléchit dans les moindres détails et maintenant que Wong a accepté, il va pouvoir ramener Peter. Où qu'il soit.
Là où Tony s'attend à voir de l'encens, des os, des symboles mystérieux, bref, tout l'attirail de résurrection, il ne trouve qu'un manuscrit et le maître des arts mystiques en train d'enfiler un double anneau. Il ne s'agirait pas de Wong, on pourrait penser à une arnaque.
— Vous aurez quelques minutes seulement pour le retrouver. Après ça, vous serez tous les deux perdus.
— Oh, moi qui pensais que vous alliez annoncer une mauvaise nouvelle…, plaisante Tony avec un sourire mais sans cette étincelle d'ironie qui allumait toujours ses prunelles autrefois. Ne sachant pas vraiment quoi faire d'autre, il se place devant le bibliothécaire, dans l'attente, remarque que ce dernier évite soigneusement son regard. Ça en serait presque touchant.
Wong prend une respiration et décrit des cercles dans l'air du bout des doigts, articulant des paroles inaudibles pour l'homme en face de lui. Cela pourrait être n'importe quel sort de téléportation au premier abord. Mais les étincelles sont habituellement d'une couleur de feu et non d'un bleu profond, ce que l'on aperçoit à travers le portail n'est pas une gigantesque étendue sombre. Tony fixe le vide pendant quelques instants, espère y voir quelque chose, une silhouette ou même une forme mais rien ne se détache dans l'obscurité.
« Monsieur Stark, il est trop tard pour aller aux toilettes ? »
Il aurait probablement dit quelque chose dans ce goût-là…s'il avait été là.
De penser ainsi à l'adolescent ranime la détermination du héros, un instant figé par l'appréhension, il se tourne vers Wong pour lui adresser un dernier salut.
— Merci beaucoup et surtout, prenez soin de lui. Je ne veux pas avoir à venir vous botter les fesses.
Et sans attendre la réponse du sorcier, il traverse le portail rapidement, sans plus aucune hésitation.
Lorsque Tony Stark avait imaginé cet instant, il avait envisagé un froid intense, le même qui nous prend lorsque l'on meurt. Mais de l'autre côté du miroir, il n'y a ni froid ni chaleur, seulement le vide et une absence de sensations. Tout autour du milliardaire, un silence assourdissant s'étend jusque dans les ténèbres, comme s'il n'existait rien d'autre au monde que ce visiteur. Passé le choc de la découverte, Tony décide d'avancer, le cœur battant et ne pensant qu'à celui qu'il doit retrouver à tout prix. Sous ses pieds, le sol se ride comme la surface d'un étang mais le milliardaire n'y prend pas garde, concentré sur sa mission.
— Petit !
Sa voix perce le calme ambiant, s'éparpille dans le néant avant que ne retombe le silence. C'est alors qu'une pâle tâche de couleur se forme à quelques mètres de l'Avenger, floue mais bien réelle, se détachant sur le fond obscur. Peu à peu, la tâche devient plus nette, comme si on faisait la mise au point. Peter regarde autour de lui, image de moins en moins vacillante à chaque battement de coeur. L'air perdu comme après un long sommeil, il cligne des yeux, tente de comprendre où il se trouve. Sur son visage passe un flot d'émotions tandis qu'il se remémore ses derniers instants, la bataille, la défaite, sa mort. Tout son corps tremble et il se recroqueville, ne cachant rien de sa peur car il se croit seul, perdu à tout jamais. Mon dieu, il est mort…alors ça ressemble à ça après ?
Tony s'approche doucement de l'adolescent, ne perdant rien du trouble qui remue ce dernier et le rend aveugle à ce qui l'entoure. Il s'agenouille juste devant lui, caresse ses cheveux comme on fait avec un petit enfant, le faisant sursauter.
— Monsieur Stark ?!
Les grands yeux noisette expriment à la fois surprise et une immense joie en reconnaissant leur héros et cette réaction exprime une telle innocence que le cœur de Tony se serre. Dire que c'est à cause de lui que le petit subit tout ça…mais ce calvaire prend fin, il va rentrer à la maison.
— C'est fini…
Sans vraiment savoir pourquoi, Peter sent qu'il peut se rassurer, que son mentor a trouvé une solution et qu'il peut avoir confiance en lui. C'est Iron Man, il réussit toujours.
Les secondes s'écoulent et Tony sait qu'ils n'ont plus beaucoup de temps avant… d'être séparés de nouveau. Alors il attire le jeune homme contre lui, le serre dans ses bras avec plus d'émotion qu'il ne le voudrait. Pas de portière à ouvrir pour lui servir d'excuse, il s'agit d'un véritable câlin cette fois. Pris au dépourvu, Peter ne réagit pas tout de suite tant ce geste lui semble étrange de la part de celui qu'il admire. Puis il passe ses bras autour de ce dernier, lui rend son étreinte en enfouissant son visage contre le torse marqué de cicatrices. Les cauchemars ne peuvent plus l'atteindre à présent, tout va s'arranger.
Le portail se rouvre trop tôt, bien trop tôt au goût de Tony. En apercevant les étincelles saphir, son premier mouvement est de serrer plus fort le garçon contre son cœur, pour qu'ils ne soient plus jamais séparés. Puis il reprend son sang-froid, écarte Peter pour pouvoir le regarder dans les yeux.
— Tu vas rentrer à la maison maintenant. Ta tante doit se faire un sang d'encre.
— Monsieur Stark ?
Quelque chose dans l'attitude de son mentor inquiète brusquement l'adolescent qui scrute le visage de Tony à la recherche d'une explication. C'est à ce moment précis que Wong passe les bras à travers le portail pour attraper le jeune homme et le tirer vers lui. Par réflexe, Peter s'accroche au bras de son héros, pressentant soudain qu'ils vont être séparés.
— Non, monsieur Stark !
Ce dernier lui sourit douloureusement, espérant se montrer un peu rassurant même s'il n'a jamais été doué pour ces choses-là.
— Ça va aller.
Et d'un geste sec, il recule pour faire lâcher prise à son protégé qui hurle, les larmes aux yeux.
— Papa !
Le portail se referme sur lui, laissant Tony Stark dans les ténèbres, seul mais rassuré. Maintenant, le petit est en sécurité.
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quadrantide-blog · 8 years ago
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#I.01 - Un nouveau départ
♫ Musique - Saison 1 ♫
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Robot — Identification en cours… Teddy Meyev, bienvenue au refuge Atlantis.
*FLASH*
Teddy — Bon sang que c'est désagréable votre lumière !
Robot — Vous m'en voyez désolée…
Teddy — Ça fait la deuxième fois. Ne refaite plus jamais ça.
Robot — Je me nomme Thêta, je serais votre guide au refuge. Je suis disposée à vous aider, avez-vous une question ?
Teddy — Comment sort on d'ici ?
Thêta — Question pertinente. Pour quitter le sas d'isolement, il vous suffit de passer la porte de sécurité. Mais avant, je dois effectuer une série de tests et d'examens afin de déterminer votre état de santé.
J'espère que ce ne sera pas long. Bon. Je n'ai pas le choix. Pourvu qu'Annabelle aille bien…
Thêta — Je lis sur votre visage, une forme d'inquiétude. Ne prenez pas peur, si vous ressentez une douleur… Criez. Cela me permettra de connaître vos limites.
*BRUIT STRIDENT*
Teddy — AÏE !!! Ça fait mal.
Thêta — Ah. Ah. Petite nature, je venais à peine de commencer.
Cela commençait à devenir interminable, j'avais du mal à rester en place avec cette sphère blanche qui tournait autour de moi.
Thêta — Analyse terminée. Aucuns troubles du langage et du comportement à noter. Système nerveux sain, pas de signe de névrose. Pas de dégradation des tissus biologique suite au transfert.
*Bip*
Une lumière verte s'est aussitôt allumée sur son front.
Thêta — Tout est correct, M. Meyev, vous pouvez rejoindre la salle commune. Progressez à travers le couloir, c'est tout au bout.
Enfin ! J'étais soulagé que cette torture soit terminée. La sortie se trouve juste devant moi.
Thêta — METTEZ LE SOUS QUARANTAINE !
Teddy — Qu.. Vous plaisantez !?
Thêta — Hi hi hi. Oui ! C'était une blague.
La porte s'était ouverte (cette fois pour de bon). Je restais sur mes gardes car peut-être que le robot m'avait tendu des pièges. Je n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attendais, mais j'avançais. Papa et maman… Je me souvenais de la joie sur leur visage lorsque le portail s'était activé. Ensuite, il y avait eu cette lumière, puis le visage d'une femme…
J'arrivais au bout du tunnel. Dans une immense salle circulaire, d'autres attendaient comme moi. Surélevé au centre, se trouvait une femme derrière un pupitre.
Voix familière — Teddy… Teddy ! TEDDY !
La foule s'est écartée brusquement. Annabelle ! Elle avait du m'attendre un moment. Elle allait bien, j'étais soulagé.
Annabelle — Tu as vu les robots, ils sont amusant ! Papa et Maman ne sont pas avec toi ?!
Ils devaient être quelque part dans cette immense foule.
Voix générale — Votre attention s'il vous plait ! Les gardiens étant absent, la représentante des Veilleurs de Léto, Lona Trelce, va prendre la parole.
Lona — Bienvenue à tous et à toutes au refuge Atlantis. Vous avez été choisi, même si pour beaucoup d'entre vous, vous ignorez pourquoi. Tout cela peut vous paraître étranger, mais soyez rassuré, cet endroit sera votre nouvelle maison. Les informations nécessaires à votre intégration vous seront communiqué lors de la visite guidée.
Elle tenait son discours avec une assurance déconcertante. Une main s'était levée au milieu de la foule.
Garçon — Les robots me font peur. Est-ce qu'ils vont rester avec nous ?
D'une voix douce elle avait demandé son prénom.
Lona — Mathéo tu n'as rien à craindre d'eux. Les robots sont vos alliés. Chaque secteur possède un robot qui lui est associé. Si un robot venait à adopter un comportement inhabituel, merci de le signaler à un représentant de votre groupe.
Lona — Nous allons pouvoir commencer la visite guidée. Jessica supervisera les opérations.
Un escadrons de robots drone volaient au dessus de nos têtes. Ils lâchaient des objets sur nous. J'avais reçu un petit badge, il avait la forme d'un “O” avec une barre horizontale au centre. C'était le secteur auquel j'appartenais, le secteur Thêta.
Annabelle — Teddy regarde, j'ai le même que toi !
Je ne suivais pas les explications du robot guide. Je me demandais où pouvaient être nos parents, mais la foule était si grande qu'il était impossible de croiser le même visage.
Jessica — Que chacun mette à présent un casque d'immersion. Nous allons remonter le temps jusqu'au première trace de l'humanité. Comprendre que nous ne sommes qu'un maillons d'une chaine beaucoup plus grande.
Tout le monde portait son casque dans le silence, je faisais de grands signes à Annabelle pour qu'elle le mette à son tour.
Jessica — Système. Initialise la séquence de mémoire associée à la découverte de notre terre par les premiers côlons.
Système — Initialisation des paramètres. Séquences disponible. Chargement en cours…
Je ne vois rien, il fait tout noir. Pas un bruit, pas un son. Subitement une lumière intense, puis une chaleur qui m'envahis et… une voix.
Homme — Vient par là toi. Je t'ai. Juste une minute… Le signal, ça y est !
J'étais dans un désert. Je sentais le sable chaud sous mes pieds, c'était agréable.
Homme — Je viens de retrouver la balise d'enregistrement mémorielle, venez voir.
Il y avait un groupe de personnes pas très loin de l'homme agenouillé. Une des silhouette du groupe s'était avancée, retirant le casque qu'elle portait sur la tête.
Femme — Avendis, nous n'avons pas le temps pour ça ! Nous sommes venues chercher les rations et le matériel que nous avons besoin, ensuite nous partons.
Avendis — Cette balise est importante, Tsuana. Elle va nous permettra de tout enregistrer pour ensuite analyser ce que nous avons vue et qui nous aurait échappé.
Tsuana — SI NOUS SOMMES ENCORE EN VIE ! La tempête va bientôt se lever. Nous devons partir et vite. On a perdu assez de temps avec ces babioles.
Avendis — L'enregistrement me servira au moins à prouver ton mauvais caractère.
Tsuana — Tu sais que le moment est mal choisi pour rire, nous sommes coincés dans ce désert avec déjà deux personnes qui sont dans un état critique de déshydratation. Je ne sais même pas si les rations suffiront à nous faire tenir quelques jours.
Jessica — Système. Fait un saut en avant à travers les séquences.
L'homme s'était levé d'un bond, le groupe effectuait des recherches à travers les débris. Le temps s'était en accéléré à la demande de Jessica, puis il était revenu à la normal.
Tsuana — 💣💥☠🌩⚡ !!! Grrrrrrr 💢. Je n'aurais jamais dû t'écouter. Nous allons être pris au piège par la tempête.
Avendis — Je ne pouvais pas savoir que cela nous prendrait plusieurs heures à trouver la chambre de stase et récupérer ce qu'il y avait à l'intérieur. Je n'avais pas prévu non plus que la chambre était ouverte et son contenu éparpillée dans le désert… j'ai l'impression que l'ouverture s'est faite récemment.
Tsuana — Tu aurais pu tenir compte de mes avertissement.
Elle s'étaient assise et avait croisé les jambes. Ses longs cheveux noirs se balançaient avec le vent.
Jessica — Système. Avance vers une séquence suivante et arrête toi au prochain événement notable.
Ma vision devenait flou, tout ce qui défilait était en accéléré et à nouveau le calme était revenu. Le décors était différent.
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Avendis — Cette grotte !
Tsuana — Tu veux dire, que nous avons volontairement marché dans la mauvaise direction pour trouver notre mort certaine ?
Elle avait ramassée une poignée sable et dans un élan de colère la lui avait jeté au visage. Afin de calmer ses ardeurs, elle lui avait tourné le dos.
Tsuana — Tu n'es qu'un CRÉTIN !
Avendis — Regarde…
Tsuana — Je ne suis qu'une idiote pour croire à tes idées stupides.
Avendis — Regarde…
Tsuana — QUOI !?
Au moment où elle s'était retournée son visage entier s'était figé, afin de ne pas perdre une seconde de ce qu'il se produisait sous nos yeux. Je n'arrivais pas à le croire…
Avendis — J'avais raison, je te l'avait dit, le sable bouge.
Le sable glissait lentement, comme si une force le poussait hors de la grotte.
Tsuana — Pourquoi ?
Avendis — Tout ce que je vois, c'est que quelque chose à l'intérieur de la grotte agit comme un rempart contre le désert. C'est la seule grotte qui agit de cette manière.
Tsuana — Bon… alors je retire ce que j'ai dis : tu n'es pas un crétin. Nous allons installé notre campement pour la nuit. Demain dès l'aube, lorsque la tempête sera calmée nous partiront.
Avendis — C'est quand même curieux, on devrait peut-être explorer les profondeurs de la grotte. On y trouverait quelque chose d'intéressant.
Elle n'avait pas prêté attention à sa demande, trop occupée à défaire les sacs. Comme Tsuana l'avait annoncée, lendemain matin la tempête s'était calmée et le groupe repartait. J'étais intrigué de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur de la grotte.
Système — M. Meyev, vous quittez la zone défini de la mémoire séquentielle. Vous êtes prié de rejoindre le reste du groupe.
J'étais certain d'avoir vu une silhouette à l'intérieur de la grotte. Je devais en avoir le cœur net. Après de longues minutes de marches à travers des dédales poussiéreux, je pensais avoir fait une erreur. Peut-être un mirage.
Avendis — Curieux comme endroit.
J'ai pris peur, mon coeur s'est emballé, un instant j'ai cru qu'il s'adressait à moi. Je le suivait sans savoir où cela me mènerait. Une chose est sûr, il ne savait pas non où il allait.
Avendis — OAW ! C'est…
♫ Musique de transition ♫
Il n'y avait pas de mot pour décrire ce qui faisait face à nous. Une masse impressionnante de pierres lévitaient au milieu d'une grande salle.
Avendis — Il faut que… dessiner ! Noter aussi ! Je ne dois rien perdre de cela. C'est un moment fantastique.
Ma vision commençait à se brouiller. J'espérais que le système ne m'enlève pas de l'immersion. Cela faisait plusieurs heures qu'Avendis tournait en rond.
Avendis — Je ne comprend pas, ce que cette chose fait ici, c'est incompréhensible ! Le groupe est déjà loin et mes rations s'amenuisent, je devrais utiliser la balise.
Il n'avait rien trouvé dans ses poches.
Avendis — BON SANG ! Il ne manquait plus que ça, j'ai oublié la balise, ou alors je l'ai égaré dans la grotte. Peu importante, de toute façon elle ne me servira à rien, je suis coincé ici.
Il projeta sa gourde d'un air frustré contre le minéral, qui n'avait pas bougé. Il s'était allongé. Je lisais sur son visage une grande fatigue. Cela ne s'arrangeait pas, je recevait comme des flashs et ma vision devenait de plus en plus trouble.
Avendis — Ils doivent être loin maintenant… Je connais Tsuana et elle ne va pas rebrousser chemin. Pas après le sursis que nous avons eu… PERSONNE NE VIENDRA ME CHERCHER !
J'entendais ses hurlements, cela me donnait des frissons. La nuit était tombée et les cris laissaient place à des sanglots.
Avendis — Une lueur… celle de la lune ?
Une lueur… OUI ! il y avait une lumière. Ce n'était pas la lune, elle provenait de la main d'Avendis. Une lueur bleutée, la même celle que dégagée le minéral.
Avendis — Je me sens bizarre. J'étais mourant, il y a un instant et là je peux bouger.
Il était debout. Il dessinait des formes lumineuses autour de lui avec la lueur de sa main.
Avendis — Il réagit ! C'est un langage. Cette marque sur ma main. Celle elle qui me permet de communiquer avec lui. Je sens que ça commence à devenir intéressant ! La gourde, il devait rester quelques gouttes, c'est ce qu'il avait besoin.
Devant mes yeux tout était devenu blanc. Le visage de Jessica était apparu devant moi.
Jessica — J'ai retiré ton casque manuellement, le système ne voulait pas me laisser interrompre ta session. Je ne comprend pas ce qu'il s'est passé. Cela fait plusieurs heures que tu es resté là alors que tous les autres sont partis.
Teddy — Ce que j'ai vu c'était quoi ? Ce minéral qui flottait dans les airs ? Et l'homme, Avendis c'est ça ? Il portait une marque sur sa main. C'est avec ça qu'il pouvait communiquer ? Après qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?
Jessica — Ce que tu as vu dans la grotte, c'est un quadrantide, le sablier d'aiôn. Avendis est le tout premier gardien.
Teddy — Il y en a d'autres ? D'autres quadrantide… ils sont ici ?
Jessica — Calme… calme… Cela fait beaucoup de trop de questions pour l'instant. Prend un peu de repos, et plus de question d'accord ?
Teddy — D'accord…
J'avais tellement envie d'en savoir plus. Cependant, Jessica avait raison, je sentais mon cœur battre à mile a l'heure.
Jessica — Tu dois sûrement avoir faim. Vient, nous allons rejoindre les autres pour manger. Tu dois prendre des forces pour l'épreuve de cet après-midi.
Teddy — Une épreuve ? Une épreuve de quoi ?
Elle lancée un regard en coin et j'avais compris qu'il ne fallait plus que je pose questions. Facile à dire…
Jessica — Tu en saura un peu plus cet après-midi. Un conseil mais ça reste entre nous. Ne mange pas trop, certaines épreuves sont très physiques.
Il s'était passé beaucoup d'événements d'un seul coup, je n'ai même pas vu le temps passer. Je n'ai pas non plus vu mes parents, pourtant ils devraient être ici.
Teddy — Je dois savoir quelque chose d'important. Tu pourrais m'aider ?
Jessica — Ça dépend, tu peux toujours demander.
Teddy — Eh bien… Mes parents devraient êtres là et je ne les ai pas vu.
Jessica — Je peux effectuer une recherche dans les registre pour savoir, il y a leur noms… Mais…
Teddy — Charles et Lisa Meyev !C'est important.
Jessica — Décidément tu ne lâche pas. D'accord, je vais t'aider. Laisse moi quelques minutes, normalement je ne devrait pas le faire mais comme je connais assez bien… Bref.
J'attendais d'impatience depuis plusieurs longues minutes. J'espère que rien de grave ne lui es arrivée à cause de moi. Pour ne rien arrangé un robot arrivait.
Thêta — M. Meyev, je suis chargé de vous transmettre le message suivant : Veuillez suivre le robot Thêta qui vous conduira à l'épreuve obligatoire.
Je n'avais guère le choix le robot était bien décidé à m'emmener. Il m'avait même menacé de faire usage de son système de défense au cas où je lui résisterait. Après quelque minutes nous étions revenu à la grande salle.
Lona — Bien, nous sommes au complet. Bonjour à vous tous qui représentait le secteur Thêta. Vous êtes réunis pour une série d'épreuve de combat afin de déterminer votre coéquipier/coéquipière. Le principe est simple, vous gagner, vous montez. Vous affrontez alors quelqu'un de plus fort. Vous perdez, vous descendez. Le but étant de trouver un adversaire à votre hauteur, si vous faite une égalité, il ou elle sera désigné comme votre coéquipiers.
Il y avait six cercles de couleurs disposés en rond. Elle s'était avancée au milieu de celui dégageait un halo violet.
Lona — Cependant, vous ne pourrez vous battre en duel uniquement face à quelqu'un de votre groupe. Je fais partis des Veilleurs de Léto. Le cercle violet correspond à l'endroit où les Veilleurs de Léto s'affronteront chacun leur tour.
Elle s'était éloignée du cercle, puis fit un léger signe.
Lona — Nous allons faire passer dans l'ordre : Les Veilleurs de Léto, cercle violet, Les Conservateurs d'Aiôn, cercle bleu, Les Défenseurs de Gaïa, cercle vert Les Protecteurs d'Éther, cercle jaune, Les Sauveurs d'Héra, cercle orange et pour finir les Explorateurs d'Hélios.
Je fais partie de quel groupe ?
Teddy — Je fais partie de quel groupe Thêta ?
Thêta — Vous faite partie du groupe des Explorateurs d'Hélios. Vous êtes le dernier groupe à passer.
Les épreuves étaient diverses et la particularité était qu'à tout moment les règles pouvaient changer. Il devenait presque impossible de prédire l'issue du combat. Tout les coups étaient permis dans certaines limites. Il ne s'agissait pas de blesser gravement quelqu'un.
L'attente s'est faite longue, c'était à mon tour. Bon. Ce fut plus rapide que prévu, j'ai été battu à plate couture. Au suivant… Trop forte pour moi, elle est sans conteste plus agile que moi. J'avais le droit à une pause pendant que le tour des autres.
Thêta — M. Meyev, j'ai un message de la part de Jessica : J'ai regardé au mieux que j'ai pu, mais je rien trouvé sur tes parents.
Ce n'est pas possible…
Thêta — Le message est terminé, je m'en vais.
Teddy — Thêta attends, remercie Jessica pour son aide.
Je ne comprend pas. Pourtant, ils nous avaient dit qu'ils nous rejoindraient. Il a du leur arrivé quelque chose… C'était encore à mon tour ! Je n'avais pas le coeur à me battre… Annabelle…
Fille — Allez bats-toi ! sinon je frappe…
Comment annoncer cela à Annabelle. Elle s'était bien débrouillée à l'intérieur du cercle et elle n'avait perdu aucun affrontement. Pas question de la démoraliser.
*BHAAAAAAM*
Fille — Je t'ai prévenu… désolé…
Le coup m'avait projeté au sol, mais ça allait, tant que je pouvais voir devant moi. Le combat été terminé, j'espérais que ce soit le dernier.
Thêta — Teddy et Harmonie. Avancez vous à l'intérieur du cercle.
Cette fois, la fille qui se trouvait en face de moi était toute menue. Elle avait de long cheveux blonds bouclés et ne donnait pas l'impression d'être dangereuse. Hors de question de me battre, j'en avais plus qu'assez.
Thêta — M. Meyev, retournez à l'intérieur du cercle, sinon un refus de combattre entraine une exclusion du refuge.
Bien… Je faisais machine arrière.
Teddy — Je ne veux pas me battre, si tu veux gagner frappe moi.
Harmonie — Mais… Je ne veux pas te faire de mal. Quelque chose ne va pas ?
Cela faisait du bien de s'assoir un moment. Je pouvais au moins penser à autre chose.
Thêta — Vous devez combattre sinon je serais contraint d'activer mes systèmes de défense pour vous stimuler.
Elle s'était approchée de moi.
Harmonie — On va devoir se battre ?
Teddy — Hors de question, je n'ai pas envie de me battre. Met moi au sol, comme ça tu gagnes.
Harmonie — Je ne cherche pas à gagner. ATTENTION !
Elle s'était jetée sur moi. Sans son intervention, je me serais pris le projectile.
Teddy — Merci.
Harmonie — De rien ! Le robot n'a pas l'air très commode… Qu'est ce qu'on fait ?
Teddy — Attention en voilà d'autres ! POUSSE TOI !
Harmonie — Merci !
Teddy — Vient on va s'abriter derrière cette pile de caisse.
Cela me laissait un temps de répit pour trouver une solution.
Thêta — Cela ne sert à rien de vous cacher. Je peux contourner l'obstacle sans problème.
Teddy — Bon. Tu part à gauche pour faire diversion, moi je part sur le côté droit pour le prendre par surprise. D'accord ?
Elle était partis aussitôt ma phrase terminée. Elle devait avoir sacrément confiance… Euh je perd du temps là vite !
Thêta — Dommage pour vous je connais déjà toutes les technique de diversion.
Il avait balayé de son laser dans ma direction, j'étais pris au dépourvu, je ne savais quoi faire. Il avait eu le temps d'affiner sa visée sur moi, puis un instant plus tard il tirait…
*BOOOOOOM*
Je n'étais plus certain de savoir où je me trouvais. Les voix que j'entendais s'éloignaient…
Harmonie — Teddy… ça va ?
*Sifflement aiguë*
Harmonie — Ça y est tu es réveillé ?
Teddy — Qu'est-ce qui s'est passé ?
Harmonie — Heureusement rien de grave, le robot à tiré sur toi, mais ils ont dit que tu n'aurais rien de grave à par une perte de connaissance. Tu savais que les tissus de nos corps régénèrent beaucoup plus rapidement grâce à l'imprégnation qu'ils ont réalisé sur notre organisme.
Teddy — Où sommes-nous ?
Je ne savais pas si c'était le choc qui m'avait secoué trop fort mais mes yeux ressentait la lumière si intensément.
Harmonie — Nous sommes dans nos compartiments. Nous sommes coéquipiers.
Teddy — Co…
Harmonie — Oui ! C'est formidable ! Ils ont dit qu'une formerait une bonne équipe.
Teddy — C'est mes yeux où c'est l'endroit qui fait que je n'arrive pas à bien voir ?
Harmonie — Tes yeux von s'habituer. J'ai eu ça aussi la première fois. On devrait commencer notre premier entraînement demain matin.
Il y avait une boule blanche au pied du lit.
Teddy — C'est le robot ?
Harmonie — Oui… Je crois que j'y suis allé un peu fort… Ils avaient une intervention urgente, alors il me l'on confier, en attendant de pouvoir le réparer.
Harmonie — L'endroit et sympa non ?
Je regardais tout autour de moi et c'est vrai que cet endroit est sympa.
Teddy — Pourquoi tu n'as pas essayé de me mettre à terre tout à l'heure ?
Harmonie — Tu n'avais pas l'air d'aller bien et je ne veux plus me battre… Toi c'est quoi qui ne va pas ?
Teddy — C'est mes parents… Je pensais qu'ils viendraient au refuge, mais quelque chose les a retenue…
Harmonie — Tu es tout seul ici ?
Teddy — Non, il y a ma petite soeur Annabelle.
Harmonie — Tu as la chance d'avoir quelqu'un… C'est elle qui a fait un sans faute aux épreuves, j'ai remarqué votre ressemblance.
Teddy — Toi, tu n'as personne de ta famille ? Tes parents ?
Harmonie — J'aimerais bien. Mes parents sont morts lorsque j'avais 14 ans.
Teddy — Je suis désolé…
Harmonie — Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien. Ils étaient tout deux médecins de front. Un soir, ils ne sont pas revenu, on m'a recommandé de partir le plus loin possible mais je n'ai jamais su ce qui leur était arrivé.
Teddy — Tu es partis seule ?
Harmonie — Je n'avais pas le choix. Puis j'ai trouvé un endroit isolé où je me débrouillait. Il y avait des animaux qui me tenaient compagnies. Je me sentais mon seule… Un soir, une lumière s'agitait à l'intérieur de la bâtisse. C'était anormale alors je suis allé jeter un œil. J'y ai vu cette femme entouré de ce halo de lumière, elle avait prononcé mon nom. Ensuite je me suis retrouvé ici.
Teddy — Moi aussi, j'ai vu cette lumière, nous étions moi, mes parents et ma soeur dans un sanctuaire, c'est comme ça que nommait ce lieu mes parents, ils disaient qu'un jour on viendrait nous chercher pour rejoindre le refuge. La suite tu n'as connais…
Harmonie — Finalement, tout les deux, on ne sait rien de cette endroit.
Teddy — Non, je suis perdu…
Harmonie — En tout cas, je suis bien contente d'avoir un coéquipier comme toi.
Teddy — Moi aussi.
Elle avait quitté la pièce. J'étais épuisé, tout c'était passé si rapidement. Je n'ai pas revu Annabel…
[Harmonie]
Ça y est, Teddy s'est endormit, je l'entend ronfler, c'est amusant il fait un bruit de hibou. Je suis nerveuse, j'ai peur de ce qui va se passer demain, mais maintenant je suis plus seule.
♫ Musique de fin ♫
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myname9us-blog · 8 years ago
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NUDIA //                                  LE TABLEAU                                                                      scénario avertissement : ceci n'est pas un film portant sur une révolution   grand souci apporté aux décors ; traitement filmique légèrement expressionniste ; ne pas traiter dans un réalisme plat scène 1  Extérieur, lieu vacantun homme (Gaast) marche sur une route déserte de campagne, près d'une falaise ; c'est le matin ; sous son bras il tient un grand cahier à dessin ; soudain il aperçoit quelque chose et descend la falaise ; une fois en bas on voit ses yeux qui regardent (on ne voit pas ce qu'il voit, sauf une main de femme étendue par terre) ; Gaast s'assoit et la dessine ; puis ses yeux se posent sur une feuille sur le sol, écrite à la main ; il ramasse celle-ci -close-up sur la main qui tient la feuille et ce texte :    elle était belle  Son visage ne disait rien, mais on savait qu'elle pensait à quelque chose, peu importe cette chose   Gaast repose la feuille sur le sol et termine son dessin (le visage de la poète-Vierge ; une fois terminé, il détache le croquis du cahier et le laisse partir au vent scène 2 Intérieur, une chambre à coucher c'est la nuit, une femme (Achaïne) est couchée et dort ; son sommeil est agité (quelques mouvements pour suggérer la masturbation sous les couvertures) ; dehors il y a orage                                                                 ACHAÏNE, dans son sommeil   laisse-le moi, laisse-le moi  Je le veux...je peux plus supporter qu'il couche avec toi... brusquement elle se réveille ; la chambre est plongée dans le noir ; Achaïne se lève et nue va regarder à l'extérieur devant la porte-patio de la chambre ; la pluie martèle sur celle-ci  ; en face se trouve un petit parc avec des arbres et des bancs ; le temps d'un éclair,  Achaïne aperçoit une silhouette, immobile, une sorte de vierge ; puis celle-ci disparaît avec l'éclair ; toujours nue, Achaïne se dirige vers la salle de bain et tourne les robinets de la douche scène 3 Intérieur, an appartement une main ferme les robinets de la douche, puis close-up sur ses pieds (Nudia) qui sort de la douche ; elle s'essuie, on ne voit d'abord que ses pieds ; un téléphone sonne ; Nudia sort de la salle de bain (on la voit maintenant en entier de dos qui se dirige vers le salon) ; elle ramasse le cellulaire sur le divan ; sur les murs sont accrochés, comme s'il s'agissait de tableaux, des écrans cathodiques plats .de différentes dimensions ; des images défilent sur chacun d'eux ; provenant d'un des écrans dont l'image est embrouillée, une voix de femme et une voix d'homme se mêlent à la voix de Nudia au téléphone ; Nudia décroche en s'assoyant, en écartant les cuisses                                                                    NUDIA, au téléphone    allo...oui, c'est toi Carolance, ça va?  Non, je sors de la douche  Non, non, pas du tout  Ce soir?  Oui, ça pourrait être le fun, vers quelle heure à peu près?...                                                               VOIX DE FEMME, à l'écran    vous savez que vous venez de foutre ma nuit en l'air...                                                             VOIX D'HOMME, à l'écran    pourquoi? parce que je vous ai pas encore invité à la passer ici?...                                                             VOIX DE FEMME, à l'écran    certainement pas !                                                                           NUDIA      ça risque d'être chaud à soir à' OP'                                                             VOIX D'HOMME, à l'écran    quelquefois il suffit juste d'une petite tension émotionnelle pour faire comprendre à une femme la direction qu'elle doit prendre                                                            VOIX DE FEMME, à l'écran    je la veux, tu comprends?  je peux plus vivre sans elle, je la veux devant moi, en moi, sur mon mur, dans mon mur                                                                       NUDIA   attends une seconde, Carolance, je vais baisser la télé... Nudia, toujours nue, va arrêter la télé puis appuie sur un autre bouton avant de retourner s'assoir                                                           VOIX DE L'ORDINATEUR   catégorie « voyeur »  Il y a présentement 57 usagers, 32 femmes et 25 hommes sur le réseau                                                               NUDIA, reprenant le téléphone          salut, t'es toujours là? (un temps) Bof, un vieux film que j'avais envie d'écouter  Quoi?  (un temps) Vas-y, raconte...  Merde ! pendant qu'elle écoute, elle veut mettre du rouge sur les ongles de ses orteils mais échappe le pot qui laisse une traînée rouge sur son pied, comme sur le pied d'un crucifié                                                       VOIX DE GARS, provenant d'un écran    veux-tu que j'aille te lécher ça?...                                                                   NUDIA, au téléphone    non, c'est pas important, continue sur un des écrans, apparaît un gars à poil                                                                               LE GARS    salut, j'm'appelle François  J'te trouve pas mal bandante, où c'est que vous allez ta copine pis toé à' soir?   Ça vous tenterais de me sucer?...                                                                   scène 4 Extérieur, une rue un tableau tombe du haut d'un toît ; c'est une rue très passante mais personne n'y fait attention scène 5, retour à 3                                                                   NUDIA, riant, au téléphone    i'y a un type qui veut qu'on lui fasse une fellation  (à l'attention du type :) Hey fellow, ça va pas la tête?                                                                        LE GARS    deux p'tites salopes qu'ont juss envie de s'envoyer en l'air                                                                              NUDIA   on t'écriera une fois en haut  (un temps)  Non, demain c'est l'expo de Gaast, ça me stresse au boutt  On coure comme des folles, Ach pis moi  (un temps)  Parfait ! On se voit à voir, à pluss !  (elle referme son cell et regarde son pied)  Oh doctor Jesus, what's your problem? À l'écran, le type se masturbe scène 6 Intérieur, longs couloirs la caméra se déplace dans de longs couloirs sombres scène 7 Intérieur, une chapelle close-up sur le visage d'une femme (Djörk)                                                                       DJÖRK, grimaçant    j'aime quand tu m'encules par respect pour la vierge brulante scène 8 Intérieur, une scène close-up sur les mains d'un claviériste ; puis, plan général d'un band ; le guitariste chante (The Day Before) scène 9 Intérieur, galerie d'Achaîne beaucoup d'agitation, des gens s'affairent pour l'exposition ; d'abord close-up sur une main qui dessine dans un carnet de croquis ; puis, la personne posant son carnet, on aperçoit plus au fond les pieds d'une jeune femme (Nudia) en sandales ; la caméra se promène  Le peintre Gaast s'adresse à des journalistes et d'éventuels acheteurs                                                                          GAAST    la sodomie est toujours un risque, parce qu'on voit jamais qui nous encule  (rires)  Pour moi, peindre, c'est donner de la valeur à un infime fragment d'espace et de temps, peindre, tout comme acheter une toile, c'est dépouiller Dieu  Chaques miettes d'espace et de temps -ce qui fracture la surface plane- devraient être peintes, ainsi on pourrait racheter tout l'univers, au double sens du terme  J'ai soif de possession !  On vit dans des sociétés qui ont sacralisé l'image et la possession qu'elle confère : éventuellement ce sera la perte du divin et celle de l'homme Pourquoi?  Parce que l'homme est incapable de  regarder Dieu en face                                                                 UN JOURNALISTE    et pourquoi du divin?                                                                           GAAST    parce que Dieu est incapable de regarder l'homme sans se détourner de Lui-même : Dieu n'a pas accès aux images, Dieu n'a pas de point de vue  (Gaast va vers une journaliste (Djörk) et détache sa chemise, puis juste en-dessous des seins, il signe)  Et l'image, c'est ça !  Une oeuvre d'art, c'est ça : un choix, un point de vue scène 10 Intérieur, des couloirs mouvements rapides de la caméra dans des couloirs sombres ; au fond de l'un d'eux, une silhouette ; brusquement la caméra se fige ; la silhouette porte une tunique ; elle ressemble à la Vierge mais avec une sorte d'aura maléfique, très furtif ; elle se tient de profil au bout du couloir ; puis, lentement, elle retourne la tête vers la caméra ; cut rapide scène 11 Extérieur, une rue passante un /\nge tombe du ciel et s'écrase sur le dos sur le toît d'une auto stationnée ; il semble dormir ; il est en érection ; personne ne fait attention à lui scène 12, retour à 9 Gaast s'adresse toujours aux journalistes et aux acheteurs                                                                             GAAST        la question à se poser est la suivante : jusqu'où iriez-vous pour posséder quelque chose, un tableau par exemple?                                                      DJÖRK, la journaliste, avec un petit sourire    loin, très loin, les distances comptent plus quand on désire vraiment  une chose                                                                           GAAST      l'important c'est pas la création mais la possession qu'elle rend possible...du reste, créer c'est s'approprier  L'ABC de toute économie, c'est la possession (regardant Djörk :) et aucune distance n'est infranchissable  (Pendant qu'il parle, on retourne dans la chapelle -scène 7- où Djork, nue, est assise sur un homme devant l'autel et décharge)  Un tableau, c'est une valeur marchande Le corps est une valeur marchande  Le génie est une valeur marchande Et la vraie valeur c'est le risque et tout risque a son prix  Prenez l'Église par exemple, elle condamne les images du Christ en Afrique du Sud : pourquoi qu'elle les condamne pas en Amerique?  À cause de la valeur, bien sûr !  Tout ça relève d'une économie de marché (on revient à la galerie) et pourquoi pas parler d'une économie chrétienne?  Une véritable économie de marché crée de la valeur par la mise-en-vitrine d'objets d'envie : des tableaux, des bagnoles, des sexes, des vedettes et même de la bouffe  L'enjeu principal de la politique mondiale, c'est la bouffe  La cuisine des uns est le couloir de la mort des autres                                                                    ACHAÏNE, à Gaast    on va avoir besoin de toi (à Nudia :)  Nudia, tu peux t'occuper des clients?                                                                         GAAST      je dois y aller maintenant, merci d'être venu                                                               UN JOURNALISTE    une dernière question, Gaast : que pensez-vous de la mort de Grialki?                                                                         GAAST    vous saviez qu'il était impuissant?  mais personne s'en est jamais aperçu tellement il peignait bien l'assistance se disperse à pas traînants ; pendant qu'un photographe prend des clichés, Djörk s'avance vers Gaast                                                                        DJÖRK    et la petite culotte des uns est-ce la nudité des autres?                                                                         GAAST      j'en porte jamais                                                                         DJÖRK  moi je crois que Dieu est tout près...à tout même  (Gaast la regarde s'éloigner ; puis celle-ci se retourne de trois-quart et ajoute :)  Quelquefois j'aimerais qu'il me gifle sans me dire pourquoi elle s'éloigne, Gaast la suit du regard scène 13 Extérieur, une rue passante retour à la scène 11 où un /\nge est tombé du ciel sur le toit d'une auto ; l'/\nge git sur le dos, inerte, les bras en croix ; il est en érection ; d'un pas lent, la poète-Vierge (celle du couloir) contourne l'auto ; la rue est passante mais personne ne fait attention à eux ; doucement, la poète promène sa main sur le bas du ventre de l'/\nge, frôlant le pénis sans jamais le toucher ; le rythme est très lent par contraste à l'agitation de la rue                                                                la POÈTE-VIERGE    épuisé, les bras en croix, tu chutas    mais ta foi exigeait une érection    un surplus de douleur : ta beauté    armistice : ta chair    inexpuignable silence   silence de rage  bonheur torturé    silence inachevé : ton cri    étrange inquiétude que ta peau    uncanny (elle va se placer derrière le pénis en érection qui sépare son visage en deux à l'écran)    pénétrée en tous lieux de ma chair    mots couverts de sang    chair trouée triturée violée    que rien ne creuse plus que ta foi     ni ta beauté ni ta forme    je t'ai aimé : ta démesure scène 14 Extérieur, un bois un boisé, mais assez clair, peu d'arbres, des bouleaux surtout ; un homme seul marche, comme égaré ; puis à ses pieds aperçoit une icône chrétienne ; il se penche puis s'agenouille et embrasse l'icône en se signant ; relevant la tête il aperçoit alors une quarantaine de jeunes gens, dispersés, vêtus de noir qui scandent : the torture, the torture, the torture never stops ; à ce moment une arme se pose contre sa tempe ; c'est la poète-Vierge                                                                la POÈTE-VIERGE  prie  Prie ou je tire  (l'homme commence à marmonner)  À voix haute                                                          L'HOMME, d'une voix tremblante    Seigneur !  Seigneur, je t'en supplie, laisse-moi vivre  Éloigne le démon, enlève-lui son putain de fusil, enlève-lui ! (il penche la tête et pleure ; quant il la relève, tous ont disparu)  Merci !  Merci Seigneur !  Merci mon Dieu ! À ce moment il retourne la tête et aperçoit l'arme toujours braquée sur lui ; personne ne la tient ; le coup part, l'homme s'écroule ; lentement la caméra se déplace sur le côté ; assise dans l'herbe, accotée contre un arbre, la poète-Vierge                                                          la POÈTE-VIERGE, très calme    moi j'aurais pas tiré, imbécile  Pourquoi veux-tu que l'homme soit désarmé?  T'aurais du me laisser le fusil, j'aurais pas tiré, moi, imbécile ! (l'/\nge vient s'assoir près d'elle et fait glisser sa main sous la tunique de la poète)                                                                       L'/\NGE    tu aimerais que je te tue un jour?...                                                               la POÈTE-VIERGE    seulement si tu le voulais vraiment  (elle pousse de longs soupirs)  Tu me laisseras mourir sous ta main   scène 15 Intérieur, atelier de peinture un atelier de peinture où l'on dispense des cours ; une vingtaine d'étudiants, dispersés dans la pièce, sont présents, debout devant des chevalets mais d'un type particulier : un écran plat relié à un ordinateur ; la dimension des écrans diffèrent ; pour relier l'écran à l'ordinateur, les étudiants doivent coller une puce sur leur corps                                                                     LE PROFESSEUR    on va commencer par étudier le mouvement à l'aide de ces puces                                                                   UNE ÉTUDIANTE    on colle ça où?                                                                   LE PROFESSEUR où tu veux, en autant que ce soit en contact direct avec ton corps  Tu peux la coller derrière ton oreille, sur ton épaule, ta cheville, peu importe  Ainsi avec ces puces bien en contact vous allez sentir chacun des mouvements du modèle et même ses intentions ou virtualités de mouvements  Un geste qu'elle ne résout pas, par exemple, même si elle en avait l'intention, vous pouvez le compléter, le fluctuer, si vous voulez  L'important c'est d'actualiser ces mouvements tels que vous les sentez et sur votre toile-écran la silhouette d'un coprs va se dessiner                                                                     UN ÉTUDIANT      le modèle on le voit jamais?                                                                   LE PROFESSEUR      je vais faire apparaître progressivement son image holographique qui sera la réplique exacte du modèle en contact, ici Nudia  Mais pour tout de suite on s'en tient au mouvement  Quelqu'un a l'heure?                                                                 UNE ÉTUDIANTE        presque deux heures                                                                    LE PROFESSEUR    Nudia devrait nous contacter bientôt scène 16 Intérieur, un restaurant Achaïne et Gaast sont attablés `dans un restaurant près d'une fenêtre                                                           ACHAÏNE, se frottant les yeux    j'me sens fuckée à matin, j'ai pas assez dormi                                                                          GAAST    pas assez dormi !  Pas assez vécu, tu veux dire !  Je le sais pourquoi tu dors tous le temps, Achaïne                                                                       ACHAÏNE   comme si je dormais tant que ça, qui est-ce qui se fend le cul en quatre pour ton expo?                                                                         GAAST    pour oublier tes rêves                                                                       ACHAÏNE   Herr Doktor qu'est reparti                                                                          GAAST    c'est vrai, penses-y, tu t'emmerdes, tu le dis toi-même : ta vie manque de punch  On se forge des idéaux, on se fraie un petit planning de vie muni de rêves en béton armé pis oups ! on se fout au lit pour les oublier, parce qu'on sait qu'on pourra jamais les concrétiser                                                                         ACHAÏNE    et toi, c'est quoi tes rêves, qu'est-ce que tu pourras jamais réaliser? Pendant qu'ils parlent, on entend la radio                                                                   VOIX À LA RADIO    de nouveaux attentats terroristes ont eu lieu ce matin Cette fois les cibles visées étaient les deux tours du WTC  Pendant ce temps-là, au Kosovo Oriental, la série de massacres se poursuit Des civils, pour la plupart des femmes et des enfants,  ont été encore une fois abattus par des organisations para-militaires                                                                          ACHAÎNE    deux oeufs pochés pis un café bouillant, c'est ça mon rêve  Si dans deux minutes j'ai pas deux cafés pochés pis un oeuf bouillant (avec un grand geste du bras) l'inverse !  Si j'ai pas ça, je retourne dans mon lit                                                                            GAAST    tu vois, c'est chronique  Quand on dort on est comme un livre  Toi, ton libre, c'est un libre en morceaux, c'est pour ça que ton sommeil est perturbé : ton libre ça doit être quelque chose comme un recueil de haïkus  Moi, je dors d'un coup, je serais plutôt une sorte de long roman, Ulysse, À la recherche...                                                                           ACHAÏNE    un chef-d'oeuvre, quoi ! (baillant)  Faut pas avoir grand-chose à dire pour en être rendu là  Dieu merci, la bouffe ils commencent à manger ; soudain, brusquement, Achaïne se tourne vers la fenêtre pour suivre du regard un homme (Bahaus) à l'allure étrange, mal rasé, cheveux en broussaille ; puis, revenant à son assiette, en croisant sa jambe, elle donne un coup de pied accidentel sur la jambe de Gaast ; ce dernier sursaute                                                                        ACHAÏNE      excuse-moi, j'ai pas fait exprès  Si j'avais fait exprès, je te l'aurais foutu au cul rires scène 17 Intérieur, un décor un boisé à la campagne, mais on devine rapidement qu'il s'agit d'un décor ; deux hommes, barbiche et haut-de-forme,  sont assis sur l'herbe pour un pic-nic ; une femme se déshabille et les rejoints ; on reconnaît le Déjeuner sur L'herbe de Manet scène 18 Intérieur, appartement de Nudia Nudia entre chez elle ; les écrans fonctionnent ; elle dépose ses affaires pêle-mêle, se déshabille rapidement puis va se placer devant l'un des écrans et le met en fonction                                                           VOIX DE L'ORDINATEUR          capteur kinesthésique ambiant activé Détendez-vous  La température est de 20° celcius Nudia colle une puce sur sa cheville et marche dans la pièce en faisant des gestes très lents et larges ; elle pose ; sur un des écrans, un reportage de Djörk :                                                                       DJÖRK, à l'écran          présentement je me trouve devant le Parlement où une manifestation vient tout juste de débuter  Une centaine de personnes sont rassemblées ici dans le but d'afficher leur désaccord avec l'arrestation et l'emprisonnement injustifié d'une douzaine de militants appartenant au désormais célèbre Commando fantôme qui, on s'en rappellera, avaient quitté le Centre des Congrès où se trouvaient réunis des hauts fonctionnaires gouvernementaux ainsi que des banquiers venus des quatre coins de la planète, emmenant avec eux tout ce que la salle et les cuisines contenaient de nourriture dans le but de la redistribuer dans la rue Le commando était reparti en laissant aux convives dépouillés de leur festin la carte d'affaire de divers établissements du genre Deux pour Un  (derrière Djörk, la foule se met à applaudir un groupe de jeunes, gars et filles,  tous nus, le coprs recouvert de signatures ; lorsqu'ils se mettent à monter le grand escalier du Parlement ; lentement, des
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