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#écosystémique
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Octobre dans le Périgord, à la Source
A très bientôt! à Sarlat au Festival du film chamanique!
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poesiecritique · 6 months
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Les hommes dénaturés, Nancy Kress, Paris, Flammarion, 2001 (1998), trad. J.-M. Chambon
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Maximum Light, pour titre original. Comme sous les feux de la rampe. D'abord ceux de ballets, puis du scandale. Pourtant le scandale est dévoilé dès les premières pages : dans une cage aux barreaux si fins qu'ils laissent entièrement voir des singes dont les visages sont identiques, trois fois le même visage humain. Et puis ça explose. Trois fois le même visage, puis trois voix qui se tissent, l'une après l'autre, chapitre après l'autre, brin après l'autre, à la langue singulière pour traduire trois personnages, les trois personnages principaux : Nick Clementi, Cameron Atuli et Shana Walders. Respectivement une langue posée d'un vieux médecin habitué à la politique, une langue obsédée par la danse d'un danseur homosexuel, la langue gouailleuse et prolo d'une jeune soldate.
Le propos du livre est, à mes yeux, double.
La dystopie questionne, un peu comme Carola Dibbel dans The only Ones, les enjeux reproductifs de l'espèce humaine à l'aune d'une décroissance de la fertilité. Ici, celle des hommes davantage que celle des femmes, mais l'accent est surtout mis sur l'omniprésence de perturbateurs endocriniens dans l'environnement, conséquents de la surproduction pétrochimique. Les animaux sont régulièrement scrutés pour dire leurs malformations, tout autant que celles humaines, qui conduit à des fausses-couches ou à la naissance d'enfants dont les facultés cognitives sont altérées (manque de concentration, fragilité émotionnelle) dès la grossesse. A l'autre bout du spectre d'un monde sans enfants, il y a la description d'un monde de vieillards d'où les questions sociales ne sont pas absentes (ou plutôt, surtout présentes dans les premières pages du livre) : qui paye pour les retraites ?, qui touche encore une retraite ? Mais la question de la reproduction est aussi posée à travers les deux jeunes personnages : Cameron Atuli et Shana Walders. La position de Kress paraît un peu caricaturale et essentialiste quand elle figure Cameron qui, en résumant brutalement est pédé danseur classique ne voulant/"pouvant"pas avoir d'enfants (alors qu'un des enjeux du livre est la haute fertilité de son sperme). Mais, Kress me semble moins essentialiste quand elle dresse le personnage de Walders. La jeune femme ne veut pas d'enfants alors qu'elle est fertile ; elle est travailleuse du sexe à l'occasion, et ça ne l'embarrasse pas. La questionne davantage, cette jeune femme, sa place dans la société, à la croisée d'un désir transclasse et d'un désir qui, depuis notre société actuelle, se dégenre dans la mesure où son lieu de carrière, expliqué par sa socialisation primaire (son père militaire, etc.), est celui de l'armée.
L'autre pendant du livre est une enquête sur le scandale - Maximum Light. Sa mécanique est exposée dans l'intrigue que Kress noue autour du taire, à l'échelle des U.S.A., depuis une critique acerbe de l'investissement étatique dans la recherche, articulant son pendant académique et celui privé (à ce sujet, concernant la recherche française, on pourra lire le dossier intitulé Penser le capitalisme académique par la production de ses marges, coordonné par Natacha Chetcuti-Osorovitz & Cynthia Colmellere pour la revue SociologieS). Kress souligne le paradoxe du laissez-faire étatique sur les activités illégales financées par des ressources privées. Ainsi, l’État, des Hommes dénaturés, régule les lois éthiques de la recherche académique comme les financements qui y sont alloués, mais ces lois éthiques sont définies afin de ne pas remettre en question les implications écosystémiques des multinationales pétrochimiques dans la crise sanitaire. Pour décrire la strate officielle, les premières pages figurent un conseil où ne siègent que des personnes âgées. Puis, entre officiel et officieux, s'y greffe un rendez-vous entre Nick Clementi, le vieux médecin, et un politicien, du même âge. Mais la strate que décrit le plus Kress est bien celle officieuse, celle expérimentale et criminelle. Se développant par un manque d'espace officiel, de soutien académique et financier, et d_s lors hors-cadre éthique la régulant. Ainsi, il me semble moins ici que Kress travaille sur les possibles que la science offre, malgré les inventions que l'autrice produit (par exemple la vivifacture, permettant la création de ces singes à tête d'enfants) que sur le cadre sociologique de la production scientifique.
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vivantdanslevivant · 2 years
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entomoblog · 2 months
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Avec 145 États membres, IPBES11 sera la 1re session de la Plénière de l'IPBES en Afrique
See on Scoop.it - EntomoNews
Durant l’IPBES 11, il est prévu que la Plénière examine, entre autres, l’évaluation thématique des liens d’interdépendance entre la biodiversité, l’eau, l’alimentation et la santé (évaluation des interactions), l’évaluation thématique des causes sous-jacentes de l’appauvrissement de la biodiversité et les déterminants du changement transformateur, ainsi que les options pour atteindre la Vision 2050 pour la biodiversité (évaluation du changement transformateur) ainsi que le rapport de cadrage pour la deuxième évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques.
  Date à retenir : onzième session plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), du 10 au 16 décembre 2024, Wind...
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NDÉ
  IPBES 11 Plenary | IPBES secretariat https://www.ipbes.net/events/ipbes-11
  Ordre du jour provisoire
[...]
  7. Évaluation des connaissances :
a) Évaluation thématique des liens d’interdépendance entre la biodiversité, l’eau, l’alimentation et la santé ;
b) Évaluation thématique des causes sous-jacentes de la perte de biodiversité et des déterminants du changement transformateur, ainsi que des solutions possibles afin de réaliser la Vision 2050 pour la biodiversité ;
c) Rapport de cadrage pour une deuxième évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques ;
d) Collaboration avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
  [...]
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via IPBES en français sur X, 11.07.2024
  "📢 Réservez la date 📢 🌍Avec 145 États membres, #IPBES11 sera la 1ère session de la Plénière de l'IPBES en #Afrique. Une science-politique renforcée #PourLaNature & les peuples. 🗓️10-16 déc. 📌Windhoek, Namibie 📚 Rapports sur le #Nexus et le #ChangementTransformateur"
https://x.com/ipbesfr/status/1811303662653767692
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eridan-ampra · 4 months
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L'impact Environnemental Des Interventions Contre Les Punaises De Lit À Pari
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Alors que vous promenez le long de la Seine, vous ne soupçonnez peut-être pas que une crise silencieuse se déroule sous la façade romantique de la ville. L'épidémie de punaises de lit à Paris a déclenché une guerre chimique, avec des pesticides et des insecticides qui contaminent la rivière et menacent la vie aquatique. Mais c'est juste la pointe de l'iceberg. L'étendue réelle des dégâts environnementaux reste cachée, attendant d'être découverte. Quels autres secrets se cachent-ils sous la surface pittoresque de la ville, et quel sera le coût ultime de nos tentatives pour éradiquer ces petits insectes ennuyeux?
Cocktails Chimiques Dans La Ville
Alors que vous naviguez la jungle de béton, vous ignorez probablement que les bâtiments que vous habitez sont en train de brasser un mélange toxique de produits chimiques, courtoisie de la guerre menée interventions punaise de lit Paris. À Paris, la lutte contre ces parasites a entraîné une augmentation des interventions chimiques, mettant en danger tant les êtres humains que l'environnement.
Des entreprises comme interventions-punaise-de-lit.fr proposent des solutions, mais à quel coût ? L'usage excessif de pesticides et d'insecticides a des conséquences dévastatrices, contaminant l'air, l'eau et le sol. C'est un cercle vicieux : plus nous essayons d'éliminer les punaises de lit, plus nous empoisonnons notre écosystème. Il est temps de repenser notre approche et de privilégier les interventions écologiques punaise de lit à Paris, protégeant à la fois les personnes et la planète des conséquences non intentionnelles de nos actions.
Le Casse-Tête De La Défense Des Pests À Paris
Dans la Ville Lumière, vous êtes pris dans le feu croisé du problème de contrôle des parasites de Paris, où la poursuite acharnée d'une existence exempte de punaises de lit a engendré un cauchemar toxique. La guerre contre les punaises de lit a entraîné une dépendance excessive aux pesticides chimiques, qui s'infiltrent dans la Seine et empoisonnent sa faune aquatique.
Vous êtes contraint de naviguer un réseau complexe d'intérêts contradictoires, où les gains à court terme dans le contrôle des parasites ont un coût environnemental à long terme. Alors que vous marchez le long de la Seine, vous ne pouvez vous empêcher de vous demander : vaut-il la peine de poursuivre un Paris exempt de punaises de lit au prix d'un impact dévastateur sur son écosystème? Le problème de contrôle des parasites de la ville est un rappel brutal que notre quête de confort souvent se fait au détriment d'un coût environnemental élevé.
Ravages De La Canicule Sur Les Écosystèmes
Vous êtes sur le point de vivre les conséquences dévastatrices des vagues de chaleur, où les températures élevées perturbent les équilibres délicats des écosystèmes, laissant un sillage de destruction dans leur sillage. Alors que le mercure monte, vous assisterez à l'effondrement des chaînes alimentaires complexes, car les espèces vulnérables luttent pour s'adapter.
Le stress thermique paralyse la croissance des plantes, réduisant les habitats et fragmentant encore plus les écosystèmes. Vous verrez comment les vagues de chaleur amplifient la propagation d'espèces envahissantes, qui concurrencent la flore et la faune indigènes pour les ressources. Les conséquences sont loin d'être négligeables, avec des effets en cascade sur les services écosystémiques tels que la pollinisation, le contrôle des ravageurs et le cycle des nutriments. Au fur et à mesure que vous allez plus loin, il devient clair que les vagues de chaleur sont une menace majeure pour la biodiversité, poussant les écosystèmes au bord de l'effondrement.
La Pendule Des Pesticides Oscille
Alors que les vagues de chaleur s'acharnent sur les écosystèmes, votre guerre contre les parasites pourrait créer un nouveau type de ravages - un qui fait osciller le pendule des pesticides dans une direction précaire. Vous utilisez probablement des pesticides chimiques pour éliminer les punaises de lit, mais ces toxines peuvent avoir des conséquences environnementales dévastatrices.
Les pesticides peuvent contaminer le sol, l'eau et l'air, nuire aux espèces non ciblées et perturber les écosystèmes délicats. De plus, l'utilisation excessive de ces produits chimiques peut entraîner le développement de populations de punaises de lit résistantes aux pesticides, ce qui aggrave le problème. Alors que vous luttez pour débarrasser votre maison des punaises de lit, considérez les coûts environnementaux potentiels de vos actions. Il est crucial d'explorer des solutions alternatives, éco-amicales pour éviter d'exacerber la crise environnementale.
Punaises De Lit Et Perte De Biodiversité
Au moment où vous luttez pour éliminer les punaises de lit de votre domicile, elles pourraient contribuer à un problème plus insidieux : la perte de biodiversité. L'utilisation généralisée d'insecticides pour combattre les infestations de punaises de lit peut avoir des effets dévastateurs sur les espèces non ciblées. Ces produits chimiques peuvent contaminer le sol, l'air et l'eau, nuisant aux insectes bénéfiques, aux animaux et même aux humains. Cela peut entraîner une baisse des populations d'espèces locales, perturbant l'équilibre délicat des écosystèmes.
Vous pourriez ignorer que, en essayant d'éliminer les punaises de lit, vous contribuez involontairement à la perte de biodiversité dans votre communauté. Il est essentiel de prendre en compte les implications écologiques plus larges de vos actions et d'explorer des solutions alternatives, écologiquement amicales, pour le contrôle des punaises de lit.
Conclusion
Vous avez été témoin des conséquences dévastatrices de la guerre de Paris contre les punaises de lit - un cauchemar toxique contaminant la Seine et empoisonnant la vie aquatique. Il est temps de réexaminer l'approche et de privilégier les solutions écologiques. La crise environnementale exige un changement radical loin des cocktails chimiques et vers des méthodes durables.
Interventions Punaise De Lit
19 Rue Jean Jaurès, 94120 Fontenay-sous-Bois, France
+33745352824
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levagedesabeillessite · 5 months
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le rôle des abeilles
Les abeilles sont célèbres pour leur rôle qu'elles jouent dans la fourniture d'aliments de haute qualité : miel, gelée royale et pollen, ainsi que d'autres produits tels que la cire d'abeille, la propolis et le venin d'abeilles mellifères. Elles font également partie de la biodiversité dont nous dépendons tous pour notre survie. « Des passages sacrés sur les abeilles dans toutes les grandes religions du monde soulignent leur importance pour les sociétés humaines au fil des millénaires », indique un rapport de mai 2019 de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques.
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zehub · 6 months
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Préserver l’avenir de nos forêts : ce que peut apporter la recherche
Pour répondre aux défis des forêts, la science ne doit plus seulement les considérer comme des objets technico-administratifs, mais comme des pourvoyeurs de services économiques et écosystémiques.
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lespetitsratons · 6 months
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Estimation de la valeur écologique d'un milieu - Partie 2
Les services écosystémiques  Approvisionnement Utilisation des ressources par l’humain 
N/A
Régulation Effet sur l’humain 
N/A
Soutien Effet sur la biosphère 
Accessibilité publique au marais
Socioculturel Utilisation non matérielle par l’humain
Circuit d’auto-interprétation
Club d’ornithologie
Club de photographie
Promenade sur sentier de pilotis  Partie 1
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Documentation des photos hivernales - 12 mars 2024
-- Sources Marais Réal-D. Carbonneau Sentier Observation. (2024). https://www.maraiscarbonneau.com/fr/accueil/index.shtml
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stephanetherrien · 7 months
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Nausea
Quelques bribes de la dernière partie de « Nausea », sans révéler le presque happy end du livre… ! Tuer dans l’œuf - L’événement déclencheur ne fut nullement une soudaine prise de conscience pour des raisons éthiques d’altruisme ou parce que le système nous menait à notre perte écosystémique, il ne faut pas rêver, plutôt crever que de libérer le peuple animal que l’on suçait jusqu’à l’os. Et crever, c’est ce qui se passa, avec l’incontournable obligation d’en rester là, une fois pour toutes. Notre inhumanité, à la fois inconsciente et vénale, se trouvait accablée par des pandémies de plus en plus chroniques provenant de transmissions de diverses maladies zoonotiques spontanées. Nous étions tant submergés par les fermes à 10.000 vaches, les stabulations à 50.000 porcs, les batteries à 100.000 poulets, les bassins de piscicultures à 200.000 saumons, les escargotières d’hélicicultures à 1.000.000 d’escargots et autres bouillons de cultures démentiels, explosifs et… déficitaires ( !), qu’aucune prévention, ni même vaccinale et d’ampleur, ne fut finalement rendue possible pour mettre à l’abri le so stupid populo humain contre la transmission d’agents viraux d’animaux infectés, par une zoo-consommation exorbitante. Il fallut bien se rendre à l’évidence de notre connerie et capituler en tuant la poule dans l’œuf dès l’instant qu’on pressentit qu’elle n’était plus aux œufs d’or ! L’exercice ne fut déjà pas facile dans la petite Europe mais devait constituer une révolution sans égale aux États-Unis, en Australie ou en Argentine où les troupeaux nationaux étaient gigantesques, donnant lieu à d’incommensurables charniers après euthanasies. Mais que faire, laisser périr l’humanité dans des pestes zoonotiques ? Dans sa folle exploitation de l’animal sans vrai raison autre que le lucre, l’homme avait définitivement perdu.Mais comment avons-nous fait ? – Après plusieurs millions de morts causés par tant de zoonoses diverses et récurrentes, il fallut raison garder et ne plus réinvestir sans fin de tels budgets à fonds perdus, tout juste pour une saveur de cadavre ou une douceur de lait volé à la vache et à son veau. Pays par pays, à commencer par les plus riches, une loi fut édictée pour mettre un terme à l’engrenage de cette exploitation traditionnelle en interdisant toute nouvelle reproduction, ce qui fut rendu facile par le fait que la filiation se faisait essentiellement par l’insémination. Pour écourter les délais, sans attendre la mort naturelle de chaque vache, porc, mouton, chèvre, poule, canard, dindon…, il fut procédé à un gigantesque abattage, pays par pays – le dernier et non renouvelable cette fois – par euthanasie. Les armées furent mandatées pour l’équarrissage et le traitement des restes dans des fours de cimenteries tout spécialement construits à cet effet.
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meganval · 8 months
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Gestion des ressources naturelles au Bénin : le SIG comme outil de gestion durable des zones humides
Espaces naturels souvent négligés, les zones humides offrent des services écosystémiques d’une importance cruciale. Elles jouent un rôle important dans la biodiversité, la régulation des écosystèmes, la protection des sols, la sécurité alimentaire ainsi que l’approvisionnement en eau potable. Au regard de leur importance, la Journée Mondiale des Zones Humides est instaurée et célébrée chaque 2…
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segolenemoteleyecrits · 8 months
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. Retour sur Terre . 2017
Je m’étais envoyé une carte postale au cœur de ma solitude stratosphérique. Un glacier, le cercle polaire, une île. Une île ! Elle était toujours là, bien là, entourée d’eau, encore...Ne pas l’oublier. Pourvu que ça dure, dure, dure... J’avais inscrit au dos : « Qui n’a jamais vécu ces instants magiques peut difficilement les imaginer. Sur Terre les humains passent leur temps soit à survivre soit à vivre de façon machinale. Il nous faut profiter des amours silencieuses, des liesses et du chant d’oiseaux. L’homme habite poétiquement la Terre. »
Je regarde mon herbier voler au dessus de moi. Avant que le soleil ait décliné, j’aurai le même sort. Il me parut incroyable que ce jour sans prémonitions ni symboles fût celui de ma mort implacable. La prise de conscience de la communauté de destin terrestre et de notre identité terrienne se renforce à chaque retour sur Terre. Et avec, la prise de conscience des problèmes globaux et fondamentaux qui se posent à toute l’humanité. 
Si vous supprimez l ‘échelle du temps, vous supprimez la compréhension logique du monde. La formation des montagnes, la dérive des continents, l’érosion, les énergies fossiles... Il est physiquement impossible de plisser de la roche, sauf sur des millions d’années... Difficile d’imaginer, à le regarder —1 mètre 75, 68 kilos —, que l’être humain puisse transformer géologiquement cette lithosphère (littéralement la sphère de pierre), deux enveloppes rigides d’une centaine de kilomètres d’épaisseur en moyenne qui entourent le manteau de la Terre. L’Holocène est le plus grand intervalle de stabilité du climat depuis 400 000 ans. L’anthropocène, c’est d’abord cela, l’histoire d’une formidable accélération, l’écriture d’un nouveau mythe inquiétant. C’est Prométhée, franchissant le mur du son. En deux petits siècles, l’homme a transformé la Terre comme jamais un volcan, un astéroïde, ou la course de la Terre autour du Soleil ne l’avait fait depuis des millions d’années. Et cette courte période de temps est suffisamment singulière et radicale pour représenter une époque inédite dans l’histoire géologique de la Terre. Cette prise de conscience remet en cause l’un des présupposés fondamentaux de la pensée occidentale : la séparation entre histoire de l’homme et histoire naturelle.
Que voulait dire habiter sur Terre aujourd’hui ? Retour sur Terre que l’on connaît mal, dont il nous faut apprendre la nouvelle écologie résultant de la mise à mal d’un improbable agencement d’interactions, qui nous oblige à détourner le regard des étoiles pour surveiller les réponses multiples et de plus en plus brutales de Gaïa, créant des conditions d’existence toujours plus dures pour une partie des habitant-e-s de la Terre.
Il fallait que j’éprouve de nouveaux territoires, pour tenter d’éveiller une sorte de résurrection écosystémique de l’idée de nature, qui pour moi, se trouvait bien ailleurs que dans notre quotidien bien roulé et disharmonieux.
Dans un premier temps je m’étais résolu à parcourir le monde. Il me fallut tout réapprendre, et en premier lieu, redécouvrir la marche après ces petits traumas gravitationnels de mes sorties dans l’espace et le temps. Des premiers pas. J’avais l’impression d’être redevenu cet homme préhistorique qui a laissé sa trace dans la boue volcanique de Tanzanie il y a 3 700 000 ans... Mes marches devenaient des sortes de pèlerinages, des rituels à travers ce qui reste de la nature, comme une célébration à ces espaces ouverts qui sont en train de disparaître. La nature avait plus d’effet sur moi que moi sur elle. Cette nature coïncide avec la Terre Mèreinviolable sur laquelle on peut marcher, dessiner des figures ou déplacer des pierres tels des artistes profondément poétiques.
Parfois il m’arrivait de rencontrer des zones abandonnées et vouées à l’oubli du paysage entropique. Un territoire où l’on perçoit le caractère transitoire de la matière, du temps et de l’espace, où la nature retrouve un nouvel état sauvage hybride et ambigu qui échappe au contrôle de l’homme pour être absorbé à nouveau par la nature. Ici, de nouveaux comportements se développent, de nouvelles manières d’habiter, de nouveaux espaces de liberté. Ces endroits appelaient une nouvelle architecture qui pourrait être un moyen de modifier les conceptions actuelles du temps et de l’espace. Elle serait un moyen de connaissance et un moyen d’agir.
Que voulons-nous faire de ce monde dont nous sommes devenus dans le même temps les fossoyeurs et les gardiens ? Ce qui importe n’est pas tant d’insister sur les catastrophes à venir que de continuer à cultiver un sentiment de joie, des relations non prédatrices, de nouvelles ressources, pour surmonter la fatigue de recommencer et transformer notre colère devant ces vies perdues en capacité d’agir et de penser. La difficulté de ces questions est paradoxalement liée au fait que ce qui nous a amené à cette situation désigne tout sauf une inconnue, mais concerne au contraire ce qui nous est le plus connu, le familier. Comment devenir étranger, dans ses perceptions, ses attachements, dans son imaginaire, au productivisme et à son idéologie inépuisable du progrès ? La nécessité d’un changement radical se trouvait dans une dernière solution pour sortir enfin de cette intoxication civilisationnelle. Il fallait que j’explore de nouvelles dimensions.
De là haut, la Terre vous apparaît d’abord bleue. Bleue de l’oxygène qui l’entoure. Puis, vous découvrez bien le vert, de la végétation qui la recouvre. Enfin, de l’autrecôté, ahuris, le lumineux vous saute aux yeux. La lumière des pensées superficielles, lumière sur l’inconscient, compose un réseau de lignes scintillantes.
J’essayai de démêler l’enchevêtrement pour remonter aux sources. Je les revoyais en esprit tandis que je marchais en silence le long du rivage du Vide infini, contemplant la mince surface frémissante agitée par l’incessante activité des particules qui naissaient et disparaissaient en fanfare. À quelque distance du rivage, je vis un remous à la surface, une sorte de dépression circulaire plus profonde que le niveau moyen, une dépression en entonnoir sur la surface horizontale du vide — c’est un puits de potentiel.
Nous avons été aspirés par une étoile massive qui s’effondre sous l’effet de sa propre gravité. Traverser l’horizon des événements c’est comme faire du canoë sur les chutes du Niagara. L’esquif risque d’être brisé en deux. Si vous tombez dans un trou noir la tête la première, la force gravitationnelle sera plus intense au niveau de votre tête qu‘au niveau de vos pieds, car celle ci sera plus proche du trou noir. Vous serez alors étiré dans le sens de la longueur et écrasé latéralement. J’ai ralenti, je me suis mis à flotter. Mon image est devenue de plus en plus pâle, et de plus en plus rouge, avant de disparaître. J’étais alors perdu à jamais pour le monde extérieur. Nous nous trouvions sur la surface de l’horizon des événements, la zone frontière autour des trous noirs.
Je n’y voyais plus rien si ce n’est les lumières tourner autour de moi. J’étais comme perdu dans une tempête de neige, je ne distinguais pas même mes pieds, j’étais baigné dans un blanc céleste. J’avais la sensation étrange d’être devenu moi-même un carottage de la terre dans l’immense laboratoire de l’Univers, et qu’il allait m’étiqueter, me répertorier, me conserver comme un échantillon témoin de l’anthropocène, comme un géologue prélève des carottages de glace polaire pour remonter à l’ère glaciaire. Planète : Terre. Date : 2017, anthropocène, fait suite à la grande glaciation de l’Ordovicien, il y a 443 millions d’années ; la rupture Frasniens- Famennien du Devonien, 100 millions d’années plus tard ; la crise volcanique du Permo-Trias à l’époque de la Pangée ; la catastrophe du Trias-Jurassique il y a 208 millions d’années ou enfin celle du Crétacé il y a 99,6 millions d’années. Humain de la sixième crise planétaire. Oui, c’est incroyable, mais ce que les géologues appellent la grande accélération s’est passé dans l’intervalle de ma propre vie. C’est ainsi que Gaïa inflige à l’humain une blessure narcissique en les ramenant d’un univers infini à un cosmos exigu.
Et voilà que je trouvais dans mon état un second souffle. Il pourrait y avoir ici-même un passage vers d’autres univers superposés. Certains scientifiques disent que dans ce non-lieu cette superposition serait ressentie, supprimerait les restrictions de l’esprit humain de voir les choses de façon unique et définitive, mais de percevoir en même temps tous les résultats possibles, toutes les versions, toutes les possibilités qui habituellement coexistent sans que l’esprit conscient s’en aperçoive.
Mon ancêtre ne croyait pas à un espace temps uniforme. Il croyait à des séries infinies de temps, à un réseau croisant et vertigineux de temps divergents, convergents et parallèles. Cette trame de temps qui s’approchent, bifurquent, se coupent ou s’ignorent pendant des siècles, embrasse toutes les possibilités. Selon lui, nous n’existons pas dans la majorité de ces espaces- temps. Certaines théories soutiennent l’idée que l’Univers que nous connaissons n’est qu’un espace à quatre dimensions inclus dans un espace à dix ou onze dimensions. Aujourd’hui chacun sait que les objets et que les gens ne tombent pas du haut vers le bas, mais qu’ils tombent vers le centre de la Terre. Donc les gens de l’autre côté de la Terre sont maintenus au sol comme des aimants sur les frigos. La gravité, en revanche, affecterait ces dimensions parallèles et y serait bien plus forte que dans les nôtres et rendrait la formation d’un petit trou noir bien plus facile dans ces dimensions.
Malheureusement lorsque les particules s’échappent du trou noir, celui-ci perd de sa masse et se contracte, pour finir par disparaître. 
Qu’arrive-t-il à ces malheureux astronautes ? La réponse serait dans ce fameux horizon des événements que j’ai traversé. Chaque trou noir possède une frontière, cet horizon. À cet endroit, la gravité devient suffisamment forte pour dévier et capturer les rayons lumineux. 
Il est en réalité un lieu de stockage de l’information. Des cheveux mous sur le trou noir. L’information est stockée à l’état quantique sur cette surface holographique, à la frontière future de l’horizon. Si le trou est suffisamment grand et qu’il est en rotation, il devrait y avoir des passages vers d’autres univers... C’est ainsi que je me suis retrouvé comme une image étirée et holographique pendant un laps de temps dont je n’ai absolument pas connaissance, la conscience du temps et de l’espace y étant complètement modifiée. Vous êtes comme enveloppé par l’Univers tout entier.
Tout comme un glaciologue vous le dira de la glace, cette sortie extra planétaire vous apprend la sagesse. Alors que le monde dans lequel nous vivons ne supporte plus de regarder le temps s’égrainer, la nature extrême vous rappelle votre démesure... Sans parler que ce temps bifurque perpétuellement vers d’innombrables futurs.
Dans l’un d’eux, je suis une erreur, un fantôme. Je remarquais des photons s’élevant par intermittence et faisant apparaître des formes qui s’étalaient devant moi. Les photons aux couleurs brillantes évoquaient des fusées lancées par des navires en mer. Je marchais le long du rivage jusqu’à une longue jetée très étroite qui s’avançait au-dessus du vide. Je décidais de l’appeler le quai de l’univers. La surface lisse du néant descendait doucement dans chaque creux depuis le niveau horizontal qui les entourait. La pente, imperceptible au début, devenait de plus en plus accusée en se rapprochant du centre, où des traces d’activité se manifestaient. Que trouve-t-on dans un puits de potentiel ? Je jugeais qu’il était temps d’examiner ce puits de plus près. Aussi avançais-je le pied au bord de la jetée. Je ne m’enfonçais pas mais creusais simplement une petite cuvette sur la surface, comme un petit insecte que j’avais vu marcher sur l’eau de la mare près de chez moi. 
Quand je voulu m’approcher, je découvris cependant qu’il n’y avait aucune friction dans le vide. La surface était extrêmement glissante,  et j’étais incapable de rester en équilibre. Je glissais le long de la pente de plus en plus raide et tombais dans les profondeurs du puits. 
Pendant ma chute, je découvris que j’avais tout le temps de regarder autour de moi. Les parois du puits se rapprochèrent et devinrent de plus en plus verticales, de plus en plus fantomatiques. Le temps passait. Cette chute n’aurait-elle donc jamais de fin ? J’étais dans une dimension supplémentaire, dans quelque chose situé au-delà des trois dimensions que nous expérimentons dans notre vie quotidienne et de la quatrième dimension, le temps. Je fusionnais totalement avec les parois, dans une matière hurlante. Les ténèbres se dissipèrent lentement autour de moi. Mes yeux furent éblouis par un chaos de lumière brillantes et de couleurs éclatantes, tandis que mes oreilles étaient assourdies par une cacophonie envahissante.
Je crus apercevoir une intense lumière bleue, comme une étoile distante par une claire nuit d’hiver. Puis je perçus une vaste forme arrondie.
Pour finir, par chance, j’étais retourné sur Terre ! J’avais encore les yeux pleins de visions merveilleuses que j’avais eues. À gauche et à droite d’une automobile, la ville se désintégrait ; le firmament croissait et les maisons perdaient de leur importance au profit d’un four en briques ou d’un peuplier. J’arrivais au terme de mon voyage : un cul-de-sac final aux murs roses en torchis qui semblaient refléter en quelque sorte le coucher de soleil démesuré. Quand je me suis aperçu que j’étais bel et bien sur Terre, un temps infini s’était écoulé. L’espace temps m’avait semblé s’étendre jusqu’à quasiment ne plus exister. Je suis repassé de l’autre côté et c’était de nouveau ma Terre. Je senti, pendant un temps indéterminé, que je percevais abstraitement le monde. Je pensai à un labyrinthe, à un sinueux labyrinthe croissant qui embrasserait le passé et l’avenir et qui impliquerait les astres en quelque sorte. Je l’imaginais inviolé et parfait au sommet secret d’une montagne, je l’imaginais effacé par des rizières et sous l’eau. Je l’imaginais infini.
J’étais ainsi revenu avec cette conscience tellurique et cosmique dans mes trips. Je voyageais désormais sur Terre comme j’ai voyagé au delà de la stratosphère. Et cette fois je n’était pas seul, mais en communauté, pour rebâtir avant tout une solidarité entre explorateurs en quête d’un nouveau monde à inventer, vers une gestion durable et à grande échelle.
Pourquoi sommes-nous devenus si étrangers dans ce cosmos dont nous sommes les enfants ? Nous sommes aujourd’hui plongés dans ces incertitudes et condamnés à vivre avec ces énigmes. Certes nous pouvons partir, voyager, explorer d’autres mondes et dimensions, mais c’est ici, chez nous, qu’il nous ait donné de devenir des bâtisseurs d’espérance et d’aménager un condomonium où coopèrent les puissances organisatrices et régulatrices inconscientes de la nature et les aptitudes organisatrices conscientes de l’homme. L’homme prétend à maint savoir ; n’a-t-il les ailes de l’espoir – les arts et les sciences, et milles conséquences ? Le vent qui renaît, voilà ce qu’on sait. Si vous avez l’intention d’explorer l’intérieur d’un trou noir, assurez-vous d’en choisir un gros. Sachez désormais, qu’un trou noir de quatre millions de masses solaires se trouve au centre de notre Galaxie, la Voie Lactée.
Une nouvelle journée sur Terre. L’herbe est encore mouillée de rosée, comme encore vierge de présence humaine. Le crépuscule, cet instant où le monde hésite entre le jour et la nuit, étonnant moment de l’entre-deux. Le crépuscule est de ces mots qui sont ce que nous en faisons. Note :
Mots et pierres contiennent un langage qui suit une syntaxe de failles et de ruptures. La biotite se détache en lambeaux de feuillets de Biot. Les oligoclases demandent un peu de casse. Et le zircon, un silicate de jargon. Autant de minerai pour un centon sédimentaire: ce langage déstabilisant de la fragmentation n’offre pas de solution globale évidente. Les certitudes du discours didactique sont rabattues sur l’érosion du principe poétique. Dans ce retour sur Terre, le sud voyage dans l’anthropocène de l’univers clos au monde fini. Dernières nouvelles des trous noirs : Alice vivait seule dans les bois au pays des quantas. La marche comme esthétique écologise l’homme. Walkscapes. Note : ce senton est composé à partir de récits personnels et des oeuvres suivantes : De l'univers clos au monde infini d'Émilie Hache, Alice au pays des quantas de Robert Gilmore, Walkscapes La marche comme pratique esthétique Francesco Careri, L'Événement Anthropocène de Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz, Dernières nouvelles des trous noirs de Stephen Hawking --- Publication : Revue fig. #4, 2018 https://revue-fig.fr/numero/4/pleo/
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trs5001 · 1 year
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BILLET 1 : Présentation du milieu de stage et du rôle du travail social dans ce contexte
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Le programme Crise-Ado-Famille-Enfance (CAFE) est offert par les établissements de santé et de services sociaux de la Montérégie depuis 1999, avant d’être implanté dans diverses régions du Québec (Gagné, 2018).
CAFE du CLSC de Verdun s'adresse aux moins de 18 ans et leur famille vivant une situation de crise (CIUSSS, 2023). L’objectif est de désamorcer la crise familiale (Ibid.). Pour ce faire, les approches écosystémique et structurelle sont préconisées (Gagné, 2018).
Le TS prend l’appel du référent et évalue la gravité (CIUSSS, 2023). Si la demande est acceptée, il se rend à domicile pour effectuer une intervention rapide, intensive, adaptée aux besoins des membres de la famille (Ibid.). Enfin, il fait des rencontres de suivi intensif (à domicile ou au CLSC) pour rétablir l'équilibre familial (Ibid.).
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Les valeurs humanistes, celles fondées sur le droit et les valeurs démocratiques structurent le travail social (Bouquet, 2012 dans Moreau, 2023). Elles transparaissent dans les attitudes et l'agir de mon superviseur qui adapte la rencontre à l’unicité du client ; ajuste toujours le lieu, la langue et les personnes présentes aux besoins du client ; tolère les retards ; privilégie la création du lien et la qualité de l’intervention. Il m’invite à intervenir selon ces valeurs, qu’importe le contexte et le sujet (crime sexuel ; inceste ; idéation suicidaire ; violence familiale…).
Les interventions que j’observe sont réalisées dans une approche dialogique(K.Desmeules, notes de cours, automne 2021). Ainsi, dans un objectif de transparence, le TS privilégie une co-construction des savoirs (Ibid.). La relation d’autonomie amène le client à se considérer comme sujet de l’intervention, se connaître et agir selon ses aspirations (Ibid.). Il utilise un langage limpide favorisant la compréhension (Ibid.).
Le CIUSSS, très bureaucratisé, engendre du stress par la contrainte et la surveillance (Deslauriers, 2022). Impliqué, mon milieu met en place des mesures de protection du stress et de ses conséquences comme l'épuisement professionnel défini par Dolan (1995) (Deslauriers, 2022).
Premièrement, un horaire flexible conciliant travail-famille (Ibid.). Favoriser de bonnes relations (Ibid.) : discussions et dîners ; échanges de gardes et de dossiers pour pallier aux rôles surchargés ; bureaux personnalisés avec des figurines, plantes, sofas… ; réunions s’accompagnant d’un buffet (Ibid.). Des méthodes de relaxation (Ibid.) comme du yoga-midi. Enfin, la formation pour maintenir la compétence du personnel\stagiaire et accroître la confiance en ses capacités (Ibid.) dont je peux témoigner. Cela participe à créer un environnement sain dans lequel j’aspire à œuvrer.
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Plusieurs projets organisés par des intervenants CAFE et leurs partenaires (ex : Ascension) intègrent le sport à l’intervention. Subjuguée de constater cette créativité au CIUSSS, j’aspire à la reproduire.
La créativité se reflète également dans les rencontres auxquelles j’ai assistées et participées. Par exemple, regarder les Simpson avec un client puis s’identifier à un des personnages, ou utiliser une question miracle sous forme de baguette magique.
Quelques enjeux organisationnels s’éloignent des valeurs de la profession comme la confidentialité menacée dans les bureaux des stagiaires aux serrures arrachées. Et les statistiques constituant le principal mode d’évaluation, ayant pour conséquence une course à la performance qui privilégie la quantité à la qualité, plutôt que l’inverse.
Ainsi, le travail social au CIUSSS c'est parvenir à se rapproche d'une démarche de prise en compte dialogique et à s'éloigner d'une démarche de prise en charge technocratique (K.Desmeules, notes de cours, automne 2021). Cette représentation du travail social transparaît par l’investissement du milieu, par la manière d’intervenir et par l’originalité des interventions qui nous reflètent.
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Bibliographie :
Bouquet, B. (2012). Éthique et travail social. Une recherche de sens (2e édition). Dunod.
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal. (2023, 23 septembre). Programmes et services– Crise ado-enfant-famille-enfance CAFE. https://www.ciussscentreouest.ca/programmes-et-services/enfance-famille-jeunesse/enfants-adolescents-et-jeunes-adultes/crise-ado-famille-enfance-cafe/
Deslauriers, K. (2022). Stratégies de cooping. TRS213 [Présentation PowerPoint]. SlideShare. https://uqam-my.sharepoint.com/:p:/g/personal/gj291990_ens_uqam_ca/Ea9OmJPKuohIrZTRMdRn5_kBhmCuIEK40swvtAw4zZovOg
Dolan, S. L., Gosselin, E., Gosselin, E., Carrière Jules, & Carrière Jules. (2012). Origines du stress , les effets néfastes du stress, programme d'intervention. Dans Psychologie du travail et comportement organisationnel (4e éd). G. Morin.
Gagné, C. (2018). L’explication des effets du programme Crise-Ado-Famille-Enfance (CAFE) par les adolescents participants. [Mémoire de maîtrise, Université de Sherbrooke]. https://savoirs.usherbrooke.ca/bitstream/handle/11143/13325/Gagne_Caroline_MSc_2018.pdf?sequence=4&isAllowed=y
Gouvernement du Québec. [Carte de la circonscription de Verdun]. Récupéré le 23 septembre 2023 de https://www.electionsquebec.qc.ca/cartes-electorales/circonscriptions-provinciales/fiche-circonscription-provinciale/verdun/
Moreau, O. (2023). Valeurs, normes et posture professionnelle. TRS2560 [Présentation PowerPoint]. SlideShare.  file:///C:/Users/Client/OneDrive%20-%20UQAM/Semestre%204/TRS2560/TRS303%20Cours%202%20(16%20janvier).pdf
Zuida, O. (2022, 16 décembre). [Photographie du CLSC Verdun]. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/societe/774827/sante-deux-nouvelles-cliniques-d-infirmieres-praticiennes-specialisees-a-montreal
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9 - La biodiversité des sols, ce "monde caché" sous nos pieds, évaluée à l'échelle mondiale pour mieux la protéger
Insectes, vers de terre, champignons... Les sols renferment une biodiversité méconnue. Une étude publiée dans la revue Nature dresse un panorama des "hotspots" de la biodiversité des sols dans le monde, dont la moitié seulement bénéficie d'une protection.
NASTASIA MICHAELS Publié le 13/10/2022 
Pour découvrir un monde caché, il suffit parfois... de creuser. Sous nos pieds, en forêt ou dans les prairies, une myriade d'êtres vivants - arthropodes (insectes, collemboles, mille-pattes, araignées...), nématodes et annélides (vers de terre), mais aussi champignons microscopiques et bactéries - œuvrent silencieusement et dans l'obscurité au recyclage des nutriments.
Cette discrète vie souterraine constitue la clé de voûte des écosystèmes terrestres - et celle de la survie de l'humanité, comme l'ont souligné les experts de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) - l'équivalent de ce qu'est le GIEC pour le climat - dans leur premier rapport sur la dégradation et la restauration des terres (mars 2018).
⋙ Les sols de la planète se dégradent, provoquant des migrations massives
Alors que la plupart des aliments que nous consommons dépendent de la fertilité des sols, la biodiversité souterraine est menacée par le réchauffement climatique, la destruction des habitats naturels, la pollution, ou encore l'usage de pesticides.
10.000 observations d'insectes, de vers de terre et de microbes du sol à travers le monde
Une équipe de chercheurs allemands et espagnols a donc cherché à repérer les "hotspots" (points chauds) de la biodiversité du sol sur la planète, afin de déterminer à quels endroits il serait le plus nécessaire de concentrer les efforts de protection.
Pour ce faire, les scientifiques ont mené une enquête de terrain comprenant plus de 10.000 observations d'insectes, de vers de terre et de microbes à travers le monde, recueillant également 615 échantillons de terre.
A partir de ces données, ils ont pu évaluer différents aspects de la biodiversité des sols - notamment la richesse locale en espèces et le caractère plus ou moins unique de la composition en espèces par rapport aux alentours - ainsi que les "services écosystémiques" fournis par ces sols, tels que le stockage du carbone ou la régulation des flux d'eau.
⋙ Déclin des vers de terre : quelles conséquences pour la planète ?
Leurs résultats, publiés dans la revue scientifique Nature (10/2022), montrent que ces paramètres - nombre d'espèces, composition unique et services écosystémiques - atteignent leur maximum à des endroits différents. Ainsi, les écosystèmes tempérés présentent une plus grande richesse en espèces, tandis que les milieux tropicaux et arides, eux, abritent les communautés d'organismes les plus uniques.
Concrètement, "lorsque vous creusez dans un sol européen, par exemple dans une forêt, vous trouvez de nombreuses espèces différentes en un seul endroit. Mais si vous vous rendez dans une forêt située quelques kilomètres plus loin, vous trouverez des espèces similaires. Ce qui n'est pas le cas dans les tropiques, où il suffit de se déplacer de quelques kilomètres pour trouver des communautés d'organismes complètement différentes", explique le Dr Carlos Guerra, chercheur au centre allemand de recherche intégrative sur la biodiversité (iDiv), auteur principal de l'étude, dans un communiqué.
Où concentrer les efforts de protection pour préserver la biodiversité des sols ?
Quant aux services écosystémiques fournis par les sols et dont bénéficie largement l'humanité, ils culminent en revanche dans les régions froides des hautes latitudes, selon l'étude. Mais alors, quelles zones choisir pour focaliser les efforts de protection ?
"C'est beaucoup plus difficile que pour les plantes et les mammifères, où l'on observe généralement une meilleure correspondance spatiale des différentes dimensions (richesse en espèces, caractère unique, et services écosystémiques, NDLR)", reconnaît Carlos Guerra.
Néanmoins, les auteurs de l'étude dressent un panorama des points chauds de la biodiversité du sol, situés principalement dans les tropiques, en Amérique du Nord, en Europe du Nord et en Asie. Or, la moitié de ces "hotspots" ne bénéficient d'aucune forme de protection.
"Les zones protégées ont été sélectionnées principalement pour la conservation des plantes, des oiseaux ou des mammifères. Nous devons (désormais) inclure les sols, leur biodiversité et leurs services dans notre perspective", prône le Dr Manuel Delgado-Baquerizo, de l'Institut des ressources naturelles et d'agrobiologie de Séville (Espagne), qui a supervisé les recherches.
⋙ Rapport de l'ONU sur la dégradation des terres : un constat alarmant, mais des solutions envisageables
Les chercheurs espèrent que leurs travaux seront pris en compte au moment des négociations lors de la COP15 Biodiversité en décembre prochain au Canada, qui auront pour objectif de définir le nouveau "cadre mondial de la biodiversité" à l'horizon 2030.
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entomoblog · 3 months
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L’avenir des forêts dépend de leurs lisières
See on Scoop.it - Les Colocs du jardin
Éloge de la lisière : Ce lieu souvent sous-estimé, concentre aujourd’hui l’attention des écologues. Une première étude à l’échelle du continent européen a récemment permis de mieux apprécier leur importance écologique. Des tests sont en cours dans le massif des Landes, avec des plantations de lisières de feuillus autour des plantations de pins maritimes.
  Le billet sciences week-end Mathilde Fontez (Epsiloon) et Hervé Poirier (Epsiloon) Le samedi et le dimanche à 7h22 et 9h22
  Article rédigé par franceinfo - Hervé Poirier
Radio France
  Publié le 30/06/2024 08:45
  Hervé Poirier, rédacteur en chef au magazine scientifique Epsiloon nous parle d’un lieu qui concentre aujourd’hui l’attention des écologues : les lisières des forêts.
  "... Rien qu’en France, il y aurait 805.000 kilomètres de lisière – plus de deux fois la distance entre la Terre et la Lune ! Et les écologues réalisent que c’est vraiment un monde à part, ni tout à fait dans la forêt, ni tout à fait en dehors. 
  Comment cela ? 
  Les lisières sont le refuge pour des espèces de plantes incapables de vivre en forêt ou dans les milieux ouverts, comme les anémones sauvages, le grémil bleu. Elles hébergent également des oiseaux insectivores qui peuvent aider à défendre la forêt contre des ravageurs, beaucoup de reptiles, des musaraignes, des chauves-souris, beaucoup d’insectes pollinisateurs, comme les abeilles sauvages et les bourdons."
(...)
  [Image] Le parc naturel régional des Landes de Gascogne. (Illustration) (DOMINIQUE REPERANT / GAMMA-RAPHO / GETTY IMAGES)
Bernadette Cassel's insight:
  En relation
  Compromis en matière de biodiversité et de services écosystémiques entre les lisières et l'intérieur des forêts européennes - De www.nature.com - 29 février, 01:00
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zehub · 6 months
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Pourquoi la biodiversité permettrait aux forêts de mieux résister au réchauffement climatique
La diversité végétale d’une forêt, par exemple, la protège des extrêmes de température, favorisant ainsi les processus écosystémiques telle que la décomposition
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strategie-gouv · 4 years
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Empreinte biodiversité des entreprises
Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. C’est un déclin de la biodiversité sans précédent dans l’histoire humaine. Comment les entreprises peuvent-elles prendre leur part face à l’enjeu de la préservation des espèces et mieux considérer leurs impacts sur la biodiversité ? La Plateforme RSE a identifié les bonnes pratiques qui pourraient être généralisées.
Biodiversité : un constat alarmant
40 % des espèces d’amphibiens menacées dans le monde;
18 % des espèces inscrites sur la liste rouge nationale sont éteintes ou menacées en France au 1er février 2019.
22% des oiseaux communs spécialistes ont disparu de métropole entre 1989 et 2017. 
Les 5 facteurs du déclin
La crise actuelle de la biodiversité résulte de la pression exercée par l’activité des hommes sur son environnement. L’artificialisation et l’agriculture en sont les principales causes.
Les changements d’usage des terres
La surexploitation des ressources
Le changement climatique
La pollution Les espèces exotiques envahissantes
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