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Ce matin, je voyais encore et toujours la cruauté, la vengeance, l'hostilité, le sadisme, la brutalité, ou tout au mieux l'indifférence. Je ne parvenais plus à trouver la faille de la douceur dans la férocité de leur moue dure et barbare. J'aurais voulu trouver l'empathie, la compassion, la tendresse, ou au pire la nostalgie, la mélancolie ou la tristesse mais pas la brutalité de cette méchanceté qui vint me frapper au visage.
J'avais eu tord de penser qu'ils n'étaient pas tous pareils, je voyais autant d'humains pour si peu d'humanité; et je voyais dans le peu de cœur qu'il leur restait les mécréants enragés de la rancœur et de l'acharnement.
J'étais heureuse d'être ce que je suis, et il serait un crime d'oser clamer l'envie que je pouvais parfois porter sur leur médisance, et qui plus est, leur ignorance. Ceci dit, j'avoue avoir parfois voulu me mélanger à eux, être une de leur semblable, et ne plus sentir le poids de la différence, la sueur de mon incompatibilité, de mon manque d'aisance, de cette distance grandissante.
Je n'avais pas peur, je n'avais plus peur, ni honte de ne pas leur ressembler. Je les voyais parfois me regarder étrangement, ou utiliser les défenses de l'arrogance ou du mépris pour se protéger de l'inconnu tant redouté. Je mentirai si je disais que je ne leur en voulais pas, que je ne leur en voulais plus. Parce qu'au fond de moi j'avais toujours l'espoir qu'ils ouvrent les yeux sur la furie monarchique qui régnait dans leur cœur.
Dès que j'avais cru voir la mêmeté dans une attitude, ce fut un leurre; des que j'avais cru à l'exception, s'en était également un, car la différence se vit, se subie cruellement, elle ne se clame pas. Ces illusions étaient pour la plupart dues à cette fâcheuse habitude par laquelle j'imprégnais les âmes les plus douces de la noirceur bienveillante de la mienne, de sa mélancolie coulante, recouvrant avec plaisir les fresques de la banalité.
Les autres et quiconque clame sa singularité se veut en réalité être la plupart du temps un Homme des plus banals, qui par quelques situations disparates se sent un être à part, alors qu'il n'en est rien.
Le malaise est palpable, et pas toujours agréable. Les paysages flottent, les paroles vous glissent dessus sans ne plus vous atteindre, l'espoir se veut dilué dans la vase de l'ingratitude.
Je n'étais en sécurité nul part, et chacun de mes pas raisonnait différemment, chacune de mes paroles, meme la plus sure, était hésitante. Apeurée de se retrouver face à la consternation, l'inconnu, je mesurais tout, pourtant jamais assez puisque continuait de transparaître la profonde distance qui me séparait des autres.
A vrai dire ce qui était autre fois un malaise, devenait juste peu à peu de l'agacement intérieur. Meme devant l'arrogance ou la méchanceté, ma reponse ne sera jamais telle. Seulement j'étais fatiguée, exténuée de subir,d'infliger à la pureté de mon âme la doléances et la mécréance des leurs.
Accepter l'altérité des personnes qui m'entouraient étaient tout à fait différent que de devoir constater et observer la violence avec laquelle je devais accepter les fléaux de leur indignité : l'ignorance, La stupidité, La cruauté.
Mon pardon a toujours été accordé et il le sera toujours. Seulement a ce jour, ce n'est pas que je ne voulais plus pardonner, c'est juste que j'étais profondément lassée d'avoir à le faire.
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Je ne pensais pas être pessimiste. Disons que je voyais la réalité telle qu'elle était, même si une vision objective sur le monde n'existe pas. Nous voyons tous la réalité sous le prisme de nos fantasmes. Me concernant, ces petites utopies temporaires ne m'amusaient plus, et mon esprit désabusé s'en était lassé. Je m'étais fait à l'idée que personne n'admirerait assez les petits détails qui m'animent, pour les aimer toute une vie. Pourtant, malgré l'abolition de ces fantaisies aussi imaginaires que ridicules, je dois bien avouer que dans mon fort intérieur, l'aveu d'un abandon définitif était laborieux. Ma solitude était un choix, mais je la subissais par des exigeances peut être trop hautes, à travers un idéal limpide et parfait. Pourtant, je n'avais pas l'impression d'être dans l'utopie, mes revendications me parraissaient somme toutes plus que basiques, et j'avais du mal à imaginer que quiquonque puisse s'y opposer. Pour conclure cette brève introduction de mon psychisme névrotiquement banal, mais tout de même égocentrique et effronté, je continuais à imprégné la réalité de la mélodie de mes fantasmes, mais avec un arrière gout amer cependant; celui de la fatalité. Avec le temps et à force de désillusion, j'avais été forcé de me résigner une bonne fois pour toutes. Et je vous assure qu'une vie sans espoir paraît très vite terne, sombre et sans vie. Mais ça avait le mérite d'être constant et d'empêcher à mon âme de subir les fluctuations foudroyantes d'une énième déception. Ils misent tous sur l'espoir, et c'est vrai que je les comprends, en soi, il faut bien chercher une possible satisfaction dans tous les tracassements du quotidien. C'était surement triste de s'apercevoir qu'on fait les choses pour les faire, parce que nous y sommes obligés, pour vivre, pour nous nourrir, pour avoir un toit. Sans cesse nous devons chercher de nouvelles compensations capables de nous donner l'envie de nous lever chaque matin. Vivre n'est pas une raison suffisante, elle se doit d'être ornementer par des contreparties avantageuses, sinon personne ne voudra jouer le jeu. Dans mon cas, cette petite mascarade ne m'intéressait plus, je m'étais trop longtemps contenter de petits avantages qu'on prenait plaisir à me retirer avant même que je n'eu le temps d'y prendre goût. Ces moindres bénéfices ne me provoquaient plus aucune envie, et j'avais voulu atteindre l'ultime bénéfice de l'amour. Malgré mon air méprisant sur cette recherche effreinée de l'amour avec un grand A, la passion amoureuse, j'avais dû me rendre à l'évidence. En cela, je me confondais pathétiquement avec le commun des mortels ; l'amour est notre seul but. Aimer, et être aimer constituent nos ambitions les plus vivifiantes et l'atteinte du bonheur n'est qu'illusoir si nous n'avons personne avec qui le partager. En cela je ne vous apprends sûrement rien, mais ça a été très brutal lorsque mon mépris se vut ridiculiser par l'affreuse réalité de l'amour, qui vint tourner à la déirision mon oregueil effronté.
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