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Via @yellowcolouredsouls

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Il y a 1 an, je t'ai rencontré pour la première fois. C'était ici dans mon appart à Shawi. Pis c'était la pandémie depuis mars. Cette semaine je quitte cet appartement, sans toi, ma blonde de pandémie. 

J'suis mêlée. J'aurais voulu t'aimer dans une vie normale d'avant, ou d'après. Mais pas dans ce cauchemar. Tu n'as connu que mon obscurité. Je sais que c'était noir pour tout le monde, mais c'est fucked up quand même de débuter un amour dans les noirceurs de sa blonde. De le faire évoluer et avancer. De faire grandir une passion entre elle et toi, au même moment que la chaleur de l'humanité s’absente.

  Notre amour est né après quelques mois de pandémie. Notre amour est parti avant la fin de celle-ci. Le fait est que... j'ai eu le temps de commencer et terminer une relation, avant que la pandémie disparaisse. Est-ce que c'est signe que la pandémie est vraiment longue? Est-ce que, au contraire, mes relations sont trop courtes ou instables?

T'étais quand même ma lueur. Durant tout ce temps. J'ai ressenti, plus que jamais. pis j'ai vécu attentivement. Ça s'oublie pas des choses comme ça. Encore moins quand elles arrivent dans une période comme ça. 

On sait tous où on était le 11 septembre 2001 et on n'oubliera pas ce qu'on a vécu pendant 1 an et demi. on n'oubliera pas les personnes qui nous accompagnaient.

  Même si je voulais, je pourrai pas t'oublier. Tu feras toujours partie de l'histoire de ma vie. Je nous souhaite un interminable historique de complicités, de rires, d'appréciation réciproque. 

Qu'à la fin de nos vies, nous soyons capables de partir en paix et allégées un peu par notre relation.

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Il y a pas grande monde qui va bien en ce moment.

Ça veut pas dire qui faut que j’arrête d’essayer d’aller bien. 

Mais, j’suis tannée. Tannée de l’apocalypse subtile de l’âme humaine. Tannée de ma noirceur dévorante jusque dans mes racines. C’est parce que j’aime quelqu’un, sûrement, que tout va mal. Ça va toujours mal quand j’aime. 

À l’âge que j’ai, il me semble que j’aurais dû avoir fait le lien depuis longtemps. Quand j’aime, c’est jamais paisible. C’est comme ouvrir une boîte trop pleine. Tu peux pas tout remettre dedans après. 

Ma caboche est encore pleins d’anxiété, de scénarios inventés, de distorsions envahissantes. 

Pis N, elle comprend pas. Pis même si je voulais lui expliquer, je pense qu’elle veut pas vraiment comprendre, elle veut juste que ça change. Que je devienne soudainement zen. Ou que je me le ferme simplement, si je n’y arrive pas.

Elle fait ça N. Quelque chose ne va pas ? Refoule, fais autre chose, pis montre pas ça à personne. 

J’suis pas rationnelle aujourd’hui. Tout tourne tout croche dans ma tête. Pis c’est ma tête mal sérotonisée qui s’exclame. Pis j’me sens mal.

LOL

Je me sens toujours mal.

Faudrait que je cesse d’exister encore, pour les autres du moins. Puisque je peux pas autrement.

Finalement écrire m’éclaire pas pentoute. Finalement, je suis pas moins mêlée. J’ai pas moins peur de la perdre. 

Je vais pas moins passer 3 semaines sans son existance dans ma vie. 

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Ça fait un pas pire bout de temps que ça tourne dans ma tête. 

“Hey ça fait longtemps que t’as pas écrit”.  “Faut que tu t’y remettes”

Le problème c’est que des “Faut que”, il en pleut dans cette tête-là. Pis si je me met à tout faire c’qu’il faut que je fasse, je risque de pas avoir tant de temps pour dormir.

Mais voilà. Le problème c’est que je sais que je suis quand même douée pour écrire, et je peux parfois pondre des trucs qui vont plaire aux gens. Mais c’est là que je me perds. Car écrire pour plaire aux gens, ça mène rarement loin. 

Je me perds souvent, faut dire. La constance c’est pas mon fort. Pitch moi dans une relation amoureuse... c’est encore pire. WHO THE FUCK AM I?

Dans ma  vie, il y a toujours eu quelque chose entre la pensée et l’action. J’ai des idées, des rêves, des ideaux, des intérêts. Puis ça reste là, en suspens, dans ma tête. Incapable de faire quoique ce soit. 

Je sur-estime probablement le temps qu’il me reste. Ce qui est quand même grandement ironique venant de ma part.

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So I can cry for my age, my life and my face

And I will wash off all the dirty

Dirty thoughts I had about you

Charlotte Cardin

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“Well I’ve got thick skin and an elastic heart”

— Sia “Elastic Heart”

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“Elle n’a pas de problème majeur dans sa vie. C’est ce que je lui répète tout le temps. Elle devrait apprécier sa vie. Il faut juste qu’elle arrête de ruminer, qu’elle se lève et qu’elle agisse. Elle est plantée là dans le fond de son trou, pis elle chiale qu’elle voit jamais le soleil. L’escalier est à côté. Il y a du soleil à deux pas d’elle. Mais elle est lâche. Elle chiale tout le temps. Tout le monde la trouve lourde, elle est toujours négative.  Une personne toxique à cotoyer. Elle draine mon énergie et celle de tout le monde autour.  Elle prend du poids, parce qu’elle n’a aucune volonté. Aucune discipline. Du sport un jour, de l’excès de malbouffe le jour suivant. Pas fort. Elle est bordélique. Elle s’arrange pas. Elle a toujours l’air bête. Elle est toujours fatiguée. Y’a mille solutions à ses “problèmes” et elle fait rien. Elle essait pendant une fraction de seconde pis elle arrête. Tout le temps. Y’a de vrais combattants dans ce monde. Ils n’ont pas besoin de son énergie négative. Elle déteint sur eux, c’est pas correct. Elle pourrait au moins faire semblant d’aller bien. Épargner les autres un peu. Elle m’énerve. Et je suis fâchée contre elle. Je la déteste.”

Vous me trouvez peut-être méchante. Mais ce n’est pas moi qui a écrit ces mots. C’est ma voix intérieure qui les a écrit... à propos de moi. Imaginez-vous entendre quelqu’un dire ces choses à propos de vous. Ensuite, imaginez entendre ces mêmes mots à chaque jour de votre vie.

Quand on lutte avec des problèmes de santé mentale, on est souvent victime de soi-même. Cela parrait souvent pathétique au yeux des autres, et pourtant... la lutte est réelle. La souffrance est réelle.

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Parfois quand je suis très fatiguée, ma tête se met à haïr tout ce qui existe. Tout ce qui passe dans mes pensées est de trop. C'est comme si une bulle pétait dans mon cerveau soudainement. Je me sens envahie par un sentiment d'inconfort total qui empiète sur toutes les sphères de ma vie. Je m'auto-tappe sur les nerfs à un point démesuré. La vie devient de la marde. J'ai besoin d'arrêter d'exister pendant un instant.

J'ai passé la majorité de ma vie à trop prendre aux mots ces instants d'écoeurantite aiguë. À mal comprendre ce qui se passe en dedans de moi.

Ça fait pas longtemps... Pas assez longtemps que j'ai compris que ça voulait juste dire que je suis épuisée et que tout ira mieux demain. C'est toujours le cas, enfin presque.

Quand tu passes presque 30 ans de ta vie à confondre "je veux mourir" avec "j'ai besoin de dormir"... Ça montre que la santé mentale est fragile.

Heureusement que j'en prends soin

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Quand j’écoute Gemini Feed de Banks, des fois je pense juste à rien.

Quand j’écoute Gemini Feed de Banks, d’autres fois je pense à elle ou à moi avec elle

Quand j’écoute Gemini Feed de Banks, ça me remind beaucoup that she wanted me smaller

Quand j’écoute Gemini Feed de Banks, ça réveille mon besoin de grandir.

Quand j’écoute Gemini Feed de Banks, souvent je ne fais qu’absorber le beat

Quand j’écoute Gemini Feed de Banks, je suis en admiration avec la créativité de le chanteuse.

Quand j’écoute Gemini Feed de Banks, je me dis qui serait temps que j’exploite la mienne.

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De la musique

Je dirais que ça fait au moins 1 an que je n’écoute plus de musique en auto, à part les postes de radio. Et là, j’en ai marre. Pas que les chansons ne sont pas bonnes, mais surtout parce que c’est toujours les mêmes, et elles sont rarement synchro avec mon humeur du moment. Alors, j’ai décidé. Je vais choisir quoi écouter. Fuck la radio.

Même si je trouvais ça très divertissant d’écouter “Éric et les fantastiques” à mon retour de la job. Même si y a des débats ou des nouvelles qui attirent mon attention de temps en temps.Fuck la radio là.

J’ai besoin de me faire un peu de bien. L’estime dégringole ces temps-ci. M’évader ailleurs qu’au travers des mèmes de réseaux sociaux, j’ai conclu après mûre réflexion, que ça pouvait être bénéfique pour moi. En plus que ça pourrait probablement réchauffer mes talents de création si je veux me remettre, pour vrai, à la composition musical un jour.

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La tête pis le corps

Quand tu veux, quand t’as de l’inspiration, quand c’est un peu plus compliqué que tu aurais voulu, mais que tu fais ce qu’il faut. Pis finalement, ben voilà, le corps lui, ça lui tente pu. Les draps sont softs. Mes yeux ferment pis toutes les sources d’inspirations se sont transformées en un “je-m’en-foutisme” assommant. On verra demain, ce que je me permet d’être. On verra où ça mènera. Le chien ronfle. On charge la batterie.