Tumgik
samsonsaez · 6 days
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La fin est un monologue. Les fins sont souvent des monologues. Même quand plusieurs personnes se parlent, le signe de la fin est qu’elles ne s’écoutent plus, elles croisent des monologues. Dialoguer est un art difficile. Dialoguer réellement, c’est-à-dire accueillir la parole de l’autre en acceptant la possibilité qu’elle nous bouleverse, ou qu’elle modifie notre propre parole, ne se produit presque jamais dans une vie.
Éric Pessan, Ma Tempête
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samsonsaez · 14 days
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Le théâtre est un mensonge qui chemine vers la vérité. Pour connaître quelqu’un, il vaut mieux lui demander de révéler l’ensemble de ses masques plutôt que de le mettre à nu. 
Éric Pessan, Ma Tempête
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samsonsaez · 17 days
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Le problème n’est pas d’attendre. La vie est une succession d’attentes. Tout le monde attend quelque chose, toujours : un train, une promotion, un concert, des vacances, un retour... Mais la vraie tragédie n’est pas l’attente. C’est quand ce que vous attendez vous empêche de bouger.
Ossimorσ Tσssicσ
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samsonsaez · 1 month
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« Je me dis : Ne sois pas si nerveux. Tu ne feras jamais rien de bon en obéissant à toutes ces fausses inspirations qui ne sont en réalité que des excitations. Il faut être lourd, croître avec application et fermeté, et se méfier des écarts qui font perdre tant de temps. Il faut être une sorte d'éléphant dans la forêt vierge. Je me dis : Ne montre pas aux gens ce que tu as de grand. Ce qu'il y a de grand dans une âme leur paraît toujours monstrueux et les effraie. Ou alors, par envie, ils cherchent à le détruire. Ne le leur montre pas et traite-les comme ils le méritent, pour la plupart : en étant distant, lointain et ferme. »
Jean-René Huguenin - Journal
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samsonsaez · 2 months
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Mais comment faire le paradis - je ne sais pas, parce que je ne sais pas le dire avec des mots. Après mon rêve, j’ai perdu les mots. 
Fiodor Dostoïevski, Le rêve d'un homme ridicule
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samsonsaez · 2 months
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« Il n'y a rien à raconter de l'amour sinon qu'il dure, et d'abord qu'il est, que l'on sent qu'il est, alors qu'on avait juré qu'il ne serait jamais! Qu'il est avec une chaleur sous les yeux, un tremblement dans les mains, qu'il est comme une coloration de la vie et de tous les objets, une coloration si belle et si déchirante qu'elle n'a pas le droit de baisser d'un millième de degré car aussitôt on craint qu'elle ne meure. »
Pierre Jean Jouve - Aventure de Catherine Crachat, tome 1 : Hécate
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samsonsaez · 2 months
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Tous les matins, on a une mission. Trouver la gaieté au milieu des raisons de désespérer. La beauté au milieu des laideurs. La gentillesse au milieu des visages fermés. Les caresses au milieu des griffes. La tendresse au milieu des gifles. L'ouverture au milieu des fermetures. Si vous acceptez cette mission, la journée sera magnifique. Si vous la refusez, allez vous recoucher tout de suite !
Edouard Baer
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samsonsaez · 2 months
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“L’homme civil veut que les autres soient contents de lui, le solitaire est forcé de l’être lui-même ou sa vie lui est insupportable.”
— Jean-Jacques Rousseau
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samsonsaez · 3 months
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- D'abord comment va-t-il ? - Il va très bien. - Il est heureux ? - Il est libre. - C'est différent ? - C'est l'étage au-dessus. 
Félicien Marceau - Un oiseau dans le ciel
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samsonsaez · 3 months
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J’avais cru que, comme le jour de la nuit, l’amour jaillirait du coup de foudre, que l’un ne pouvait exister sans la possibilité de l’autre et que l’autre ne pouvait exister sans l’un en ce qu’il était sa condition préalable, que la transition aussi effrénée que l’aube serait la plus belle de toutes et nous emporterait avec elle, que celui dont on tombe amoureux comme jamais auparavant et jamais plus depuis, le seul, est celui avec qui on peut vivre, comme quand on respire, comme quand on se donne, que le « oui » et le « oui » ne sont pas une limite mais une porte qui s’ouvre du début et communique sur la suite, que l’ivresse, la folie et le temps dépourvu de temps, avec les jours, les semaines les saisons, se montreraient, incarneraient le quotidien…
Madame Nielsen, Lamento
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samsonsaez · 3 months
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Elle rit. Toute la chambre s'éclaire. Qu'y a-t-il? Mais rien. Elle rit. Et voici la lumière plus douce, les fleurs plus fraîches, le lit plus heureux.
Pierre Louÿs - Les Chansons de Bilitis
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samsonsaez · 3 months
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Je sais maintenant ce que je veux, et pourquoi j’écris : pour créer la vie, montrer la beauté dans le monde, dans la moindre petite chose, dans la moindre petite créature, dans la peine, dans la douleur, dans l’amour, montrer qu’il est possible de vivre, ensemble, et de s’aimer, en dépit du reste.
Madame Nielsen, Lamento
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samsonsaez · 3 months
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« Il n'v a que le dialogue qui ne me laisse pas d'amertume. A trois, il est déjà difficile de s'entendre. Au-delà, cela devient impossible. Dans les rapports humains, le mal croit avec le nombre. Le diable, oui je crois que le diable a fait de la foule son lieu d'élection; qu'il se cache dans les replis de la multitude; qu'il n'ose s'attaquer à deux âmes solitaires, mais qu'il parvient à ronger ces mêmes âmes, lorsque le bruit, les voix et de nombreuses présences les étourdissent. Et qu'alors il infuse en elles son venin, qui n'est jamais que la médiocrité. »
Jean-René Huguenin - Journal
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samsonsaez · 3 months
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« « Pour moi, la vie humaine est sans but » lâche sans passion Yôzô, tellement las qu’on le croirait déjà mort, dès les premières lignes d’une confession dont le désespoir et la froideur lapidaire ne sont pas sans rappeler les Carnets du sous-sol de Dostoïevski, la colère et l’aigreur en moins, l’étudiant japonais n’exprimant pas, contrairement à l’homme du souterrain, d’aversion particulière pour le genre humain.
Yôzô n’est qu’un individu étranger à la société et à ses codes. Mais il n’a ni l’envie de la réformer, ni l’énergie pour la maudire. C’est un homme en retrait; du monde, de lui-même, bien que s’exerçant avec lucidité à l’introspection. On l’imagine diaphane, passant dans le monde telle une brume humaine, un fantôme sans rien ni personne à hanter.
Il est né. Que faire?
Il est né ainsi. Qu’y faire?
Il est pusillanime, sans être mauvais, tendre, sans être attendrissant. Il connaît sa tristesse, sait sont errance, aperçoit sa chute finale. Il ne changera rien. Le mur entre le monde et lui est trop épais, sa nature trop faible, sa mélancolie trop forte. Peut-être plus fragile que véritablement blessé par la vie, notre homme n’en reste pas moins une âme de plus à ajouter au bal triste des grands lucides, mais une âme qu’aucun orgueil, qu’aucune passion sublime n’emportera vers ces hauteurs d’où l’on peut chuter majestueusement après s’être élevé contre une destinée trop étroite. Non, Yôzô, lui, est juste un inadapté. Il connaîtra une lente descente aux enfers de l’indifférence, sans éclats ni fracas. Il coule en silence dans un silence plus grand. « Pour moi la vie humaine est sans but ». Même Cioran n’a pas été aussi radical. 
Et d’ajouter, au crépuscule de sa confession: « A l’heure actuelle je ne connais ni le bonheur ni le malheur. La vie passe. Jusqu’ici, j’ai vécu dans l’enfer. Dans le monde des humains, c’est la seule chose qui me semble vraie. La vie passe, rien d’autre. » »
Ariya S.
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samsonsaez · 3 months
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Le coup de foudre est une catastrophe qui ne connaît aucune limite, il s’enivre de lui-même et se félicite d’avoir aboli chaque ordre existant, il plonge dans l’incertain et vénère l’instant présent pour l’éternité.
Madame Nielsen, Lamento
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samsonsaez · 3 months
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Survivre pour soi, c'est garder l'étincelle,
Dans le noir des jours où tout chancelle.
Mais vivre pour les autres, c'est allumer la flamme,
Dans le cœur des âmes, redonner leur gamme.
Seul, on tient bon face aux tempêtes,
Ensemble, on défie les grandes marées.
Survivre pour soi, une quête honnête,
Vivre pour les autres, une vie partagée.
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samsonsaez · 3 months
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La solitude de l'attente d'un message qui ne vient jamais est une épreuve silencieuse, où chaque seconde s'étire en une éternité de doutes et d'espoirs. C'est un vide où l'absence de réponse résonne plus fort que n'importe quelle parole, nous confrontant à la vulnérabilité de nos attentes et à la fragilité de nos liens.
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