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Le 2 avril on a déménagé ensemble, le 3 il m'a acheté une fleur rose bien rose, le 4 je voulais le quitter pour rien, et il a tout fait pour moi
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Si je suis pas en train de créer je suis entrain de nourrir mon art mais comment ?
Il faudra vivre, je sais plus le faire car je pense tout le temps à la création
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Come back
Ce matin, l’ennui. Et les jours qui s’allongent dans une nouvelle sérénité. Je me suis tue longtemps. J’ai cru devoir dissocier des parts de moi-même, les comparer, les soupeser, les caresser aussi, lesquelles avaient les couleurs de la peur, les autres du chagrin. Prendre une à une ces douces bandes et les lisser le long de ma paume. Les voir, et simplement se taire. Taire le balancement exiguë de la pensée, pour ne sentir que la piqûre, ou le frottement des épines le long de l’échine. Parler me semble encore un peu dérisoire, ou bien intrusif. La mue s’opère encore en fond, qui sait s’il ne faut pas quand même respirer à travers ? Que dire d’une transformation dont on doute à chaque instant des bienfaits ? Que dire des mouvements de reculs et projections, des obsessions manifestes et nombreuses ; que faire des angoisses infinies de ne pas savoir qui l’on est, ce qu’on devrait être ou faire, du temps qu’on a perdu à pleurer dans sa chambre, à maudire le monde entier, du temps perdu à s’en vouloir soi-même de n’avoir pas été assez, d’avoir eu trop peur.
Ce matin, la peur, donc. Mais la peur de l’ennui qui nous fait croire qu’on a creusé dans sa vie un sillon trop profond qu’on ne pourra jamais combler. Croire fort qu’encore une fois les choix qui ont été faits étaient vains, qu’on se retrouve à nouveau, sans retour possible, dans les bras de la solitude promise, en échec, à l’abandon, au bout d’un chemin douloureux qui n’a pas vraiment de borne. La peur s’apitoye sur ton corps fatigué, jamais satisfait, jamais vraiment heureux, parfois en paix. Autrefois tu écrivais pour freiner la course de ces grandes douleurs. Autrefois tu écrivais, et on te demandait quand est-ce que tu trouvais le temps. Autrefois tu écrivais, et puis tu t’es tue.
Respirer. Refuser l’abîme. Refuser la souffrance fabriquée par les croyances maternelles. L’ennui que tu ressens est aujourd’hui comme fenêtre, une ouverture : oui, ça y est, c’en est la preuve, tu es enfin en sécurité. Tu sens en toi suffisamment d’espace pour revenir quand tu sens l’effroi t’embraser. Tu as le luxe de t’ennuyer. Ouvre les yeux sur l’espace qui t’entoure, sans les oeillères de la survie pour étouffer les petits chemins et les détours futiles. C’est l’heure du come back. Tu peux aller jouer maintenant. Tu peux risquer, gambader, te faire une frayeur, revenir. Le temps n’est plus un problème. Prend les poignées des portes qu’on te pointe du doigt, et prononce une formule tout droit sortie du fond de la sagesse humaine. Elle tient en trois lettres.
Ose.
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Trauma is fun because one of the main times that trauma comes up and forces you to deal with past shit is during times of change where you're suddenly dealing a bunch of new shit in the present so it doubles your work load
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i keep trying to tell myself that it's not all fucked, that this is still a world worth living in, and every day i feel like the world does something to try to prove it really isn't
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Amy Lowell, from lilacs in “the complete poetical works of Amy Lowell”
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I trusted
Emily Dickinson, from a letter to C. H. Clark (May 1, 1883)
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you can do everything right and still feel sad at night
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Sometimes I feel like I’m only meant for myself
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In the mood to delete everything and go missing .
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{Juansen Dizon, I Am The Architect of My Own Destruction page 24/ Anaïs Nin, The Diary of Anaïs Nin, Vol. 6: 1955-1966/ Alice Hoffman, The Red Garden/ Anaïs Nin, from The Diary of Anaïs Nin, Vol. 5: 1947-1955/ Haruki Murakami: Norwegian Wood, page 276/ Michael Ondaatje/ Catherynne M. Valente, The Orphan's Tales: In the Night Garden/ D.H. Lawrence, from The Complete Works; The Plumbed Serpent/ Jean-Paul Sartre, from No Exit/ Alice Notley, from In The Pines: Poems; "In The Pines,"}
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on ne se connaît pas en fonction de son âge, en tout cas la majorité, mais une personne de 60 ans peut ne rien savoir d'elle-même comme un enfant ignorant et à l'inverse une personne de 15 ans peut connaître chacune de ses faiblesses et savoir précisément ce qu'elle veut. un jour tout le monde comprendra que ni l'âge ni le sexe ne peuvent nous empêcher d'être ce que nous sommes, ni l'évolution de ce que notre vie nous a apporté.
une partie de la vingtaine consiste à se défaire de l'idée de grandeur que l'on se fait de sa vie et à savourer les joies simples de l'existence.
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