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La Seijin Shiki :3 En novembre, j’a reçu une lettre de la part de la mairie de Nerima, qui m’invitait officiellement à la Seijin Shiki de cette année ! Alors, la Seijin Shiki, qu’est-ce que c’est ? C’est une cérémonie très ancienne et très importante au Japon, qui a lieu une fois par an, le deuxième lundi de janvier, et qui rassemble tous les jeunes japonais ayant eu 20 ans l’année passée pour célébrer leur passage à l’âge adulte. Tous les jeunes adultes du pays reçoivent donc leur invitation personnelle pour prendre part à la cérémonie organisée par leur ville (leur quartier pour Tôkyô), et c’est une des rares occasions de l’année de voir des milliers de jeunes japonais et japonaises en vêtements traditionnels (cérémonie oblige !) Comme j’ai fêté mes 20 printemps le mois dernier et que je suis officiellement résidente de Nerima, j’ai donc moi aussi reçu mon invitation pour cette prestigieuse cérémonie :3 C’est une occasion qui ne se présente qu’une fois dans une vie, et même si la location d’un furisode (kimono à manches longues réservé aux jeunes filles non mariées) coûte extrêmement cher, j’avais vraiment envie de prendre part à cet événement.  Je me suis donc rendue dans une boutique de location de kimonos le matin du 9 janvier dernier, qui était déjà pleine d’autres jeunes japonais attendant de se faire habiller. En ma qualité de seule étrangère, je dois dire que j’ai pas mal attiré l’attention : les coiffeuses qui fantasmaient sur mes cheveux tout fins et naturellement clairs, mes longs cils et ma peau toute blanche, les habilleuses qui ont galéré avec ma poitrine (haha), les petits japonais qui cherchaient désespérément à m’apercevoir (de façon remarquablement pas discrète) derrière les écrans blancs du photographe, la vendeuse qui leur disait “dommage, elle a déjà un copain”, je savais plus où me mettre bordel. 8′D Après la photo, direction Toshimaen (le lieu de la cérémonie). Sur le trajet, encore, j’attire les regards, des inconnus qui me félicitent, me trouvent mignonne, me complimentent sur le choix de mon kimono...  Une fois arrivés, alors qu’on espérait se fondre dans la foule, on attire encore l’attention : des caméras, des appareils photos, les journalistes japonais couvrent l’événement, et Toshimaen fait partie des quartiers qui accueillent le plus de jeunes tokyoïtes (on était 7000 cette année !). On a été interviewés par deux d’entre eux, dont TV Tokyo~ C’était rigolo :3 Après la cérémonie (à laquelle Kôtarô n’a malheureusement pas pu assister), composée de discours du maire et de représentants importants de Nerima et d’un petit matsuri*, on est retournés à Ekoda, pour prendre quelques photos dans le temple Musashi No Inari, puis à Ikebukuro, pour rendre le kimono et finir la journée avec un karaoke entre amoureux :3

*matsuri : genre de petit “festival” regroupant des stands, qui vendent généralement de la nourriture, des petits souvenirs ou des produits traditionnels.

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Le Nouvel An ! C’est au son des tambours shintô qu’on a accueilli 2017, dans le petit temple de notre quartier, le Asamon Jinja, avec tous nos voisins. On a fait partie des dix premiers à sonner les cloches et à faire notre premier vœu de l’année, sur la looongue file d’attente qui s’était amassée derrière nous et continuait jusque dans la rue ! Les responsables du temple avaient allumé un grand feu dans la cour, pour brûler tous les omamori* de l’année passée et purifier les croyants. On nous a offert des tasses de saké chaud, qu’on a bues en rentrant à la maison~

Comme tout bon citoyen qui se respecte *tousse*, on a orné notre porte d’un shimekazari (la petite couronne en corde tressée sur la photo de gauche) pour éloigner les mauvais esprits et passer une bonne année :3

*omamori : petit sac en tissus brodé contenant un porte-bonheur, qu’on peut acheter dans les temples.

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Après de longs mois de travail, les vacances de noël sont enfin arrivées ! On en a profité pour se prendre quelques jours de repos bien mérités à Kyôto avec Minami ! <3 C’était la joie de pouvoir enfin se retrouver tous les trois après tout ce temps (faut pas croire on se manque un peu) et de passer ce noël un peu spécial ensemble. On a fait un peu le tour des classiques, Nijô-jô, le magnifique palais impérial, Fushimi-inari, le célèbre chemin de portes rouges (on est montés jusqu’en haut, eh ouais), Sanjuusangendô, et ses 1001 statues bouddhiques, Gion, le quartier traditionnel, Ponto-chô, la promenade au bord de la rivière, Hongan-ji, les deux temples bouddhistes aux imposantes lanternes d’or, Kodai-ji, le sublime sanctuaire des Toyotomi... Mais les classiques ne le sont pas pour rien, c’est toujours aussi magnifique <3 On a fêté noël “à la japonaise”, c’est à dire en allant s’acheter des nuggets chez McDo (jugez pas) et en les mangeant tranquillement au chaud dans l’intimité de la salle commune de notre hôtel :3 Petite pensée pour ma famille, avec qui j’ai passé tous mes noëls sans exception depuis ma naissance jusqu’à maintenant, et qui me manque aussi un peu, héhé. <3

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Admirez ces superbes illuminations de noël à Omotesando <3 Ce qui est rigolo au Japon, c’est qu’ils commencent à foutre des sapins, des santas et des bonhommes de neige dans toutes les vitrines dès le lendemain d’Halloween et nous bassinent de chansons de noël dans tous les magasins jusqu’au 25 décembre, et dès le 26, POUF, envolé, y’a plus RIEN. C’est presque déprimant... MAIS la boîte de 30 nuggets est à 750 yens* le jour de noël. Hé. On en a de la chance.

*environ 6€.

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Et elle score le troiiiiiis, tintintiiiiiin ! En novembre on est aussi allés à Kamakura, pour profiter un peu des momiji* ! On a fait tout plein de temples qu’on connaissait pas (on en avait déjà fait quelques uns la dernière fois qu’on était venus pourtant), en commençant par un grand temple avec pleins de petites statues en pierre partout et une énorme statue de Bouddha (qui vaut pas le Daibutsu de Kamakura ni celui de Nara mais quand même). Ensuite on a visité un temple qui avait été installé dans une grotte (vraiment, une grotte, dans des cailloux, avec des tunnels et tout et tout, c’tait trop cool). Puis on s’est dirigés vers un temple perdu au beau milieu d’une forêt, et on a failli mourir pour y accéder : il avait plu avant, et l’accès se constituait d’un long chemin en terre (en boue donc) qui descendait en pente raide jusqu’à la “cuvette” dans laquelle se trouvait le temple. L’adrénaline mes amis. Et il y avait plein de petit renards en porcelaine partout dans le sanctuaire, c’était mignon à souhait ! On a fini par un parc, avec des feuilles rouges sur presque tous les arbres, les couleurs étaient magnifiques <3

*momiji : feuilles rouges qui couvrent magnifiquement les paysages japonais en automne.

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HEh ouais, déjà le deuxième post, huhu, que de productivité (et de fuite de mes responsabilités hahahahahaha arrête de me regarder comme ça monsieur le rapport d’anthropologie) On a participé à un événement organisé dans la ville de Hino en novembre : un petit tour historique de la ville qui a vu naître le célèbre groupe de samouraïs qui jouaient les policiers pendant les années tumultueuses de la fin de l’époque Edo, le Shinsengumi !! \o/ (bon, je résume ça vachement légèrement là, qu’on soit d’accord, ces mecs sont reconnus comme des héros de l’histoire du pays et sont encore admirés aujourd’hui comme des légendes de la culture samouraï, même s’ils faisaient techniquement partie des méchants pour l’histoire officielle (vous savez, celle écrite par ceux qui gagnent), mais hey, nous autres baguettes avons combattu à leurs côtés jusqu’à la toute fin (principalement pour casser les couilles aux anglais, comme d’hab, mais quand même), et ça c’est cool, merci Jules Brunet (aussi appelé le vrai “dernier samouraï”), cette parenthèse est beaucoup trop longue, bisou) On a été accueillis à la gare par trois petits papys japonais absolument adorables et fiers de leur ville, qui nous ont fait la visite avec d’autres étrangers. On a commencé par le temple de la ville, puis on est allés faire un tour dans la maison qui appartenait à Satô Hikogorô (maire de Hino de l’époque et beau-frère d’Hijikata Tôshizô, figure emblématique du Shinsengumi, qui leur a apporté tout son soutien pendant et après leurs années d’activité), puis au cimetière où sont enterrés certains membres du groupe, et on a terminé par le musée de la ville, qui retrace toute leur histoire et propose aux volontaires un essayage des uniformes du groupe.  C’était génial <3

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HAHAHAHAHAHAHAHA- pardon. *souffle sur la poussière, tousse, s’étouffe, meurt, ressuscite, reprend le micro* Je sais. Ça fait un bail. Ma fac et tout le boulot qu’elle me demande sont énormément chronophages, j’ai eu du mal à gérer mon semestre comme j’aurais voulu, et disons que je me suis un peu noyée sous la masse de travail~ Du coup j’ai pas eu énormément de temps à consacrer à mon Tumblr, mais vous inquiétez pas, je vais essayer de me rattraper un peu. En commençant par un petit boulot de japonais que j’ai dû faire en groupe avec les deux italiennes avec lesquelles je passe mon temps à la fac o/ On devait écrire un rapport et faire une présentation sur un coin de Tokyo. On a choisi Asakusa, et on est allées se perdre assez loin de la gare, dans une rue qui s’appelle Sakatake Shoutengai, pour s’amuser à peindre sur des furin* et tester un café à chouettes :3 On a aussi croisé un kamishibai (un “conteur ambulant”, disons) près du Sensou-ji**, c’était la première fois que j’avais l’occasion d’en voir un ! :3 *furin : petite cloche en verre, artisanalement fabriquée par les japonais depuis la période Edo (1603-1868). **Sensou-ji : temple principal d’Asakusa pour ceux qui ont déjà oublié.

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Samurai Museum - Shinjuku (Vous sentez la meuf de moins en moins régulière à mesure que le temps passe ? :’] (pardon)) Même si j’aurais pu faire un article sur ma première semaine de cours, la petite sortie improvisée qu’on s’est accordée aujourd’hui avec Kôtarô m’ayant largement plus émoustillée, on verra ça à plus tard :] Place au badass. On s’est rendus aujourd’hui à Shinjuku pour payer notre loyer, les bureaux de Sakura House se trouvant dans ce quartier qu’on ne fréquente que très peu (seulement pour payer notre loyer en fait), et comme on était là, on en a profité pour faire un crochet par le Musée du Samouraï, petite découverte qu’avait faite Kôtarô sur Tripadvisor quelques semaines plus tôt. On ne s’était qu’assez peu renseignés sur le musée en question, qu’on pensait être une exposition de reconstitutions d’anciennes armures, mais en tant que grande mordue du Japon féodal, j’avais très envie d’aller y jeter un œil.  Et quelle bonne inspiration ne fut-ce pas là. C’était pas des reconstitutions. C’était des vraies armures d’époque, issues d’une collection privée, datant pour certaines de la période Kamakura*.  *bruits d’explosions* Alors, ouais, je sais, ça va certainement rien évoquer de spécial chez la plupart d’entre vous, mais se retrouver devant des armures de guerre qui ont été portées par des généraux qui se sont battus pour leurs terres plus de 800 ans avant qu’on foute les pieds là, ben c’est juste énorme. Je vous assure. En plus des armures, il y a avait aussi des sabres, des casques, des selles et des étriers, ou encore des fusils, toujours d’époque, et toujours avec plus de 800 ans d’âge pour les plus anciens.  On a également eu la chance de tomber sur une heure où le musée organisait une démonstration d’ïaïdô** au deuxième étage, à laquelle on a évidemment assisté avec plaisir. J’ai eu l’occasion de discuter un peu avec le manieur de sabre à la fin de la représentation, qui se trouvait être en fait l’acteur Matsuura Shinichiro, qui a joué dans plusieurs films de guerre et qui s’est donc vu enseigné quelques techniques pour ses rôles. On a fait quelques mouvements avec lui et on est passés à la suite : l’essayage d’anciens vêtements traditionnels. Le kimono que j’ai essayé était tellement lourd que je comprends pas comment les femmes pouvaient se trimbaler un truc pareil sur les épaules toute la journée 8′D On a dû finir par se rediriger à contre-cœur vers la sortie, mais la tête pleine de paillettes et de bons souvenirs. Non seulement le musée est terriblement intéressant de par la collection d’armures et d’armes d’époques dont son propriétaire a fait l’acquisition et des animations qu’il propose pour s’immerger dans la culture samouraï, mais en plus l’entièreté du personnel, dont Matsuura-san, est absolument adorable : ils sont tous à la fois vendeurs et guides anglophones, se proposent spontanément pour vous faire une visite explicative du musée, l’ambiance est à la détente, ils s’intéressent à vous, au pays d’où vous venez, aux raisons de votre intérêt pour le Japon... En descendant, j’ai dit à notre guide que j’étudiais à Sophia, elle s’est écriée “SOPHIA !” et a dévalé les escaliers en sautillant joyeusement pour aller chercher un de ses collègues, qui était aussi élève à Sophia, pour me le présenter. Il était ravi, et m’a dit qu’il passait son temps à dormir dans le jardin de la fac mais que si j’avais des questions, je pouvais venir le voir 8′) En passant dans la boutique de souvenirs, un autre est venu nous voir pour discuter, il nous a dit qu’il étudiait le français. J’ai craqué pour des chaussettes brodées du sceau du clan Date***, et le vendeur qui m’a encaissée m’a dit qu’il venait de Miyagi, et ça lui a fait super plaisir d’entendre que j’étais une grande fan de Masamune Date, du coup je lui ai dit que je comptais faire un voyage à Sendai et il m’a dit que si j’avais besoin de conseils, il était là. Enfin voilà, pour vous donner une idée de la magie du staff :’D  En conclusion, je recommande. Si vous passez par Tôkyô et que le Japon féodal vous intéresse, sincèrement, hésitez pas, ça vaut le détour !

*Kamakura : période de l’histoire du Japon s’étalant entre 1185 et 1333, pendant laquelle le shogunat (Minamoto puis Hôjô) avait fait de la ville de Kamakura la capitale du pays.  **ïaïdô : discipline liée au maniement du sabre japonais, qui vise à enseigner l’art de dégainer, tuer, et rengainer en un seul coup. J’en ai fait pendant trois ans, et ça me manque beaucoup. ***Date (se prononce “daté”) : un des nombreux clans qui se sont affrontés pour le contrôle du pays pendant les périodes de guerres qui ont précédé Edo (1600). La figure principale du clan est l’un de ses dirigeants, Masamune Date, qui a fondé la ville de Sendai (oui, je fais des raccourcis, parce que c’est un notabene), qui est elle-même la capitale de la préfecture de Miyagi, et par extension, la ville la plus importante de toute la région du Tôhoku. Ça en impose. Oui. Et je vais m’arrêter là parce que c’est un notabene, mais bordel que je vénère cet homme.

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C’est l’heure du d-d-d-d-test !

Le JPT, fameux, terrifiant et redouté Japanese Placement Test qu’on fait passer à tous les étudiants étrangers à leur entrée en fac japonaise. Le test qui détermine dans quel niveau de cours vous allez passer le restant de l’année. Le test qui vous parle, qui vous dit “hey, t’as rien glandé depuis 4 mois, tu vas prendre cher”. Le. test. Ben je l’ai passé ce matin. Et franchement... Bon oké, c’était pas de la franche rigolade non plus, mais avec les retours de Kôtarô sur le test de Keio, je m’attendais à pire. Dans l’ensemble, c’était quand même jouable. Dans l’ensemble. Ça se décomposait en trois parties : un tableau de conjugaison, une partie grammaire-kanjis-compréhension écrite et une mini rédaction. Et comme j’ai envie de mettre un peu de fun dans ce tumblr et que j’adore les reaction-gifs, voilà un petit résumé de mon ressenti sur chaque partie : Le tableau de conjugaisons :

La partie grammaire :

La mini rédaction :

Les kanjis :

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Sophia

OUI, je sais, j’ai rien posté depuis une plombe. Faut pas m’en vouloir, je suis malade (sisi, option masque en papier et mouchoirs que j’ai chopés dans les mains d’un rabatteur à Yotsuya*). Mais fallait quand même que je vous parle de mon entrée à la fac, non ? :B Car oui, ça y est, j’ai franchi hier les portes de Sophia University (en vrai c’est “jôchi daigaku”, mais faut pas dire, ils sont fiers d’être les seuls à avoir un nom international). Mes premières impressions ? C’est énorme. Non non, non, je veux dire, ENORME. Le campus en lui-même est gigantesque, y’a plusieurs bâtiments qui dépassent la dizaine d’étages, une bibliothèque immense, trop de cantines pour que je pense à les compter, un gymnase, une piscine, une EGLISE BORDEL. UNE EGLISE. DANS LA FAC. OUI MONSIEUR. Bref, en entrant, on sent qu’on met pas les pieds n’importe où.  J’ai retrouvé Akahige-senpaï** (si tu lis ceci, sache que je suis désolée pour le pseudo. Amour sur ta barbe <3) en sortant de l’ascenseur, et on a fait la queue (oui) pour entrer dans la salle de réunion. Chaque étudiant se voyait attribuer un numéro de place, et sur chaque place nous attendait notre “pochette surprise” personnelle (un petit sac en tissus avec tous les documents importants dedans, tels que la liste des cours proposés, les procédures à suivre pour s’y inscrire, l’utilisation de la plateforme intranet, notre carte d’étudiant, un dépliant avec les mots d’accueil du responsable des événements catholiques... *rires*) J’ai eu le temps de déconner un peu avec la suisse et la parisienne que j’ai entendues parler français derrière moi avant la présentation haute en couleurs de Mr. H (”La drogue c’est mal les enfants. Vous pouvez en trouver facilement à Roppongi, il faut faire très attention... Ah. Je devrais pas vous dire ça. 0v0″) et la longue réunion informative qui expliquait point par point toutes les démarches administratives à effectuer dans les semaines à venir.  A la fin de la réunion, nos “supporters” (des étudiants japonais volontaires) sont venus nous appeler un par un pour nous emmener visiter campus. J’ai donc passé le reste de l’après-midi avec une adorable japonaise qu’on va appeler “A-san” et un autre étudiant français super sympa qu’on va baptiser “Tours-kun” (des bisous). Après le petit tour du campus, on a retrouvé tous les autres ryûgakusei*** dans une grande salle (qui sert habituellement de cantine) pour la cérémonie d’accueil. Quelques mots des directeurs et des profs, un buffet géant de sushis et de karaage, un mini-concert du club d’idols de la fac et un autre du club de chant a cappella, le tout en essayant de discuter avec des gens venus des quatre coins du monde en jonglant entre trois langues différentes. Vous avez ma soirée. :’) Hélas, j’ai aucune photo à vous montrer de tout ça, parce que mon téléphone a décidé de rester dans mon futon quand je suis partie de chez moi. Tristesse et désolation. *Certains rabatteurs japonais donnent des paquets de mouchoirs aux gens dans la rue, sans aucune contrepartie, c’est fort pratique quand on est enrhumé. Surtout quand on est pas foutu de trouver des paquets de mouchoirs dans les magasins standards. Meh. **Akahige-senpaï : c’est l’autre étudiant de ma fac qui a été pris à Sophia avec moi cette année. On a traversé toutes les épreuves des dossiers ensemble, et c’était beau. Ah, et “senpaï” est un terme par lequel on désigne une personne supérieure à soi dans son domaine d’études, de loisirs ou au travail. Dans le cas présent, Akahige est mon senpaï parce qu’il est en première année de Master, et moi en troisième année de Licence.  ***Ryûgakusei : “étudiant en échange”.

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Premiers égarements - Fukagawa On continue la série des “premiers égarements” [allez, la voilà partie avec un titre maintenant...] avec la sortie du jour : le quartier de Fukagawa ! (Je décrète donc qu’à partir de désormais, ce blog n'est plus soumis aux règles de la linéarité chronologique, parce que j’ai la flemme d’être logique, des bisous <3) Le quartier de Fukagawa, historiquement connu comme un ancien quartier marchand de la ville d’Edo* et lieu d’habitation temporaire de Matsuo Bashô**, attire aujourd’hui les touristes principalement pour son magnifique jardin : le Kiyosumi Teien. Ce jardin japonais traditionnel s’étendant sur environ 81km2 a été aménagé en 1878 (période Meiji) par Iwasaki Yatarô, le fondateur de Mitsubishi (oui, je sais que les noms de constructeurs automobiles ça vous parle direct plus que les noms de personnages célèbres, mais arf, papa, Mitsubishi, c’est tellement plus que des bagnoles...) Il y a fait importer des pierres en provenance de tout le Japon, et a rempli le lac avec les eaux de la rivière Sumida (que j’ai déjà évoquée dans mon post sur Asakusa). Le jardin servait autrefois à divertir les employés et les invités importants de Mitsubishi, et il n’a été ouvert au public qu’en 1932.  Et mes amis. Il est magnifique. A quelques pas de ce sanctuaire vert se trouve le deuxième centre d’intérêt du quartier : le musée Fukagawa Edo. Non non, attendez, petits frileux de la culture pleins d’allergies aux vieux bouquins poussiéreux et aux tableaux d’art moderne, ce musée n’est pas de ceux qui vous proposent de longues heures de déambulations entre vitrines de vieux machins et galeries picturales, il s’agit d’une découverte autrement plus plaisante : une balade au cœur d’Edo*. Il abrite en effet une reconstitution grandeur nature d’une partie du village qu’était Fukagawa aux alentours de 1830, du temps où daimyôs et samouraïs se croisaient encore dans les rues de la capitale où siégeait le dernier shôgun Tokugawa... Pour une folle de la période féodale comme moi, vous l’aurez deviné, c’est un véritable petit bout de paradis. Se retrouver dans les getas d’un pêcheur ou d’une geisha (je prends les références qui parlent à tout le monde he) ne demande aucun effort d’imagination tant l’immersion est prenante : chaque ustensile du quotidien, chaque détail des habitations ou des ruelles, jusqu’au fond sonore et aux jeux de lumières qui vous font vivre le quartier de jour comme de nuit, tout est soigné jusqu’aux finitions pour vous faire découvrir un petit bout du Japon d’autrefois en l’expérimentant par vous-même.

*Edo : ancien nom de Tôkyô.  **Matsuo Bashô : illustre poète japonais faisant partie des quatre maîtres du haïku classique (1644-1694)

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Hey hey hey~ o/ Petit post hors-série [genre t’es déjà partie dans un délire de série toi...] pour dire qu’aujourd’hui, Kôtarô a fait ses premiers pas à Keio* ! \(^w^)/ Il a donc été officiellement élevé au rang de licorne** uwu Keio se trouvant juste à côté de la Tokyo Tower, on en a profité pour faire un peu de tourisme pas prévu~ On a aussi vécu une grande aventure ce soir pour parvenir à faire fonctionner notre machine à laver (on juge pas oké ?) et on a senti un petit tremblement de terre qui a fait bouger tout l’appart vers 21h (magnitude 5 y paraît), c’était fun :B Voilà, joyeux après-midi chers frenchies \o/ *Keio : c’est l’université dans laquelle Kôtarô va étudier cette année. Elle est très très connue et fait partie des trois meilleures universités privées de Tokyo (avec Sophia et Waseda). **Licorne : animal mytholog-/PAN/ Les élèves de Keio sont surnommés “unicorns”.

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Premiers égarements - Asakusa On poursuit notre visite avec l’un des quartiers les plus emblématiques du Tôkyô traditionnel : Asakusa. En errant entre les ruelles jalonnées de petites boutiques artisanales et de restaurants accueillants qui rivalisent de vitrines appétissantes aux couleurs de la cuisine traditionnelle, vous ne pouvez pas le rater : il est grand, il est beau, il est rouge (?), c’est le célèbrissime Sensô-ji. Ce temple bouddhiste, dédié à la déesse Kannon, a été originellement construit en 645, ce qui fait de lui le temple le plus ancien de la capitale (il a été détruit par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale puis reconstruit par la suite, mais ça reste badass). Pour y accéder, on passe d’abord par la Porte du Tonnerre (Kaminari-mon), puis par la longue rue de petits commerces appelée Nakamise-dôri, avant de passer la Porte de la Salle aux Trésors (Hôzô-mon) et de découvrir enfin le bâtiment principal et les bâtiments secondaires qui forment le temple. L’ensemble comprend également une pagode à cinq étages en temps normal, mais malheureusement pour nous, on est en temps travaux-pré-Jeux-Olympiques. En sortant du temple, Minami nous a fait découvrir l’existence d’un observatoire au dernier étage d’une office de tourisme, on a donc été y jeter un œil ou deux, et ma foi ça vaut le détour : comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, on y découvre une vue imprenable sur le Sensô-ji, mais aussi sur tout le quartier d’Asakusa. Pour finir, une petite balade sur les bords de la rivière Sumida pour se rafraîchir (sous le soleil estival japonais, nous ne sommes que raclette) nous a permis d’admirer cette prouesse d’architecture française qu’est la fameuse “crotte d’or” d’Asakusa (c’était censé représenter la mousse au sommet d’un verre de bière, mais avouons-le, pour les habitants du quartier comme pour les touristes, difficile d’y voir autre chose qu’un étron), accompagnée de la chope de bière géante qui abrite les bureaux de la célèbre compagnie Asahi, ainsi que de l’incontournable tour Sky Tree, deuxième plus haute structure du monde encore debout (derrière la tour Burj Khalifa, à Dubaï).

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Premiers égarements - Ikebukuro Nos pas nous ont ensuite menés vers le plaisant quartier d’Ikebukuro, connu pour ses activités centrées sur les loisirs et la détente. On y trouve de nombreux cafés et restaurants, de quoi faire d’agréables sessions shopping, ou encore de vastes salles de jeux en tous genre et des karaokés à foison, mais ce qui nous plaît le plus à Ikebukuro, c’est la Sunshine 60, un des plus hauts gratte-ciels de Tokyo, qui abrite un centre commercial et constitue un observatoire de choix pour admirer les lumières nocturnes de la capitale.  C’est également dans cette tour que se trouve notre petite sortie du jour, bien moins spirituelle que la précédente je vous l’accorde : le parc J-World. Ce petit “parc d’attractions intérieur” est un véritable rendez-vous incontournable pour tout fan de mangas qui se respecte : intégralement consacré aux séries du célèbre Shonen Jump*, chaque attraction proposée dans ce parc a pour thème l’une de ses licences phares. Il comprend également un restaurant dont les menus sont bourrés de références à vos personnages préférés, ainsi qu’une petite boutique de goodies pour les grands fans. Après s’être bien amusés dans ce petit paradis de l’otaku**, on s’est permis un petit détour par l’animate cosplay qui se trouve en face de la Sunshine, pour y essayer une perruque ou deux~ Enfin, on a terminé notre balade par un petit temple excentré, très méconnu des touristes et pourtant plein de charme, le temple de Mitake. *Shonen Jump : magazine hebdomadaire de prépublication de mangas, comptant des séries parmi les plus connues : Dragon Ball, One Piece, Naruto, Bleach, Gintama... **Otaku : du point de vue français, “fan de mangas”.

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Premiers égarements - Meiji Jingu C’est avec un peu de retard que je reviens vers vous pour vous parler un peu de ce qu’on fait d’intéressant en ces premiers jours sur le sol du Hi No Moto*... Histoire de commencer avec quelque chose de plutôt calme, notre premier choix de balade s’est porté sur le quartier d’Harajuku, dans l’arrondissement de Shibuya. Après un petit détour par la Takeshita Dôri** et ses magasins farfelus, nous voilà partis pour la visite d’un endroit particulier, un monde à part, coupé du bruyant quartier dont il est le cœur : le sanctuaire Meiji. Ce lieu d’évasion spirituelle dédié à l’Empereur Meiji et à sa femme, morts au début du XXe siècle, a été construit en 1912, et se trouve être le plus grand lieu de culte shintoïste du pays.  Son coquet petit jardin composé de plus de 170 000 arbres de 245 espèces différentes isole complètement le sanctuaire des bruits environnants, si bien qu’à peine passe-t-on l’immense torii*** qui marque son entrée que le bruit du trafic, des passants, des vendeurs qui s’époumonent à qui mieux-mieux dans les rues s’estompe, laissant place au chant plaisant des cigales, qui se mêle à celui des oiseaux et du vent dans les arbres, créant cette atmosphère si particulière qui apaise et soulage du stress quotidien et vous fait basculer loin, très loin du Tokyo moderne et hyperactif que vous venez de quitter pour vous faire découvrir son deuxième visage, traditionnel, ancestral, et riche en histoire. Je m’en voudrais de spoiler les futurs visiteurs en vous faisant une description détaillée de l’intérieur du sanctuaire, aussi je m’arrête ici pour aujourd’hui~ En espérant vous avoir fait saliver un peu <3 *Hi No Moto : ancien nom du Japon, signifiant littéralement “origine du Soleil”. Il n’est plus du tout utilisé aujourd’hui, mais je suis largement retombée dans ma période Sengoku et c’est mon Tumblr, j’y fais c’que j’veux. Nah. ** Takeshita Dôri : rue piétonne très connue d’Harajuku, symbole de la pop culture japonaise et son avalanche de styles vestimentaires décalés. ***Torii : porte qui marque l’entrée d’un temple shinto, généralement faite en bois ou en pierre (cf photo).

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Bien arrivés ! Eh oui, c'est depuis notre petit [four] appart à Nerima que je vous écris pour vous dire que je suis bien arrivée à Tôkyô ce matin, avec Kôtarô (l'ikemen* à gauche sur la première photo) et Minami (le chaton à droite) ♪（ｖ＾＿＾）ｖ Il fait super chaud et le voyage nous a pas mal fatigués, mais c'est que du bonheur pour nous que de retrouver (et découvrir pour Minami) Tôkyô, ses gens, son métro, ses distributeurs automatiques, ses combinis, ses foutues bandes jaunes en relief qui vous empêchent de faire rouler vos valises... <3 J'ai pas le courage d'écrire beaucoup ce soir, m'en veuillez pas, mon futon rose à carreaux m'appelle~ ;3 *ikemen : beau gosse

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Petite présentation

Hem… Euh… Bonjour ! \o/ [Sérieux ? T’as rien trouvé de mieux que « j’suis timide et je sais pas quoi dire alors je tousse pour attirer l’attention » pour commencer ton premier post ?] Si vous êtes ici, c’est soit parce que vous vous intéressez à ce que devient la propriétaire de ce Tumblr depuis qu’elle est partie, soit parce que vous traînez sur internet depuis un peu trop longtemps et que vous avez du temps à perdre. Eh bien soyez rassurés, dans les deux cas, vous êtes au mauvais endroit, allez, circulez ^w^ /PAN/ Pour ceux qui me connaissent, ben c’est formidable, prenez un cookie dans le panier qu’est juste là et allez vous asseoir dans un coin, le temps que je me présente à Jean-Camille et Mathilde-Olivette pour qu’on parte tous sur de bonnes bases~ Je m’appelle Reika (oui Jean-Camille, c’t’un pseudo), je suis étudiante en Langue, Littérature et Civilisation Japonaises à Lyon, et je m’envole bientôt vers le Japon pour passer ma troisième année et valider ma licence dans l’université Sophia, à Tôkyô \(^w^)/ *acclamations, serpentins, confettis* J’ai décidé de créer ce Tumblr pour tenir ceux que ça intéresse informés de ce que je fais là-bas (plutôt que de spammer facebook de photos de katsu-don et de cerisiers), et éventuellement, pour donner un petit aperçu de ce que peut être le quotidien d’un étudiant étranger en université japonaise aux jeunes passionnés qui voudraient tenter l’aventure \o/ Mes posts se constitueront donc essentiellement de petites anecdotes sur ma vie au Japon, sur les péripéties du quotidien que je partagerai avec mon copain, Kôtarô (oui Jean-Camille, c’t’encore un pseudo), le tout agrémenté de photos, de vocabulaire nippon (que j’expliquerai en bas de post pour les néophytes, promis Mathilde-Olivette) et parfois peut-être de petites private jokes auxquelles il ne faudra pas prêter attention~ Si vous êtes toujours d’attaque, eh bien c’est parti, prenez votre cookie et une chaise, et bonne lecture ;) では、皆さん、よろしくお願いしま～す！！* *« Sur ce, tout le monde, s’il vous plaît bien me traiter~ !! » (… Ouais. Y’a des trucs qui se traduisent pas. :’3)