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"En général David aime bien manger une seule et même chose, et à cette période c’était des sandwiches au fromage grillé ou aux œufs."
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La télévision avait le même effet qu’Internet aujourd’hui : la standardisation
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À ce moment-là, sa relation avec Emily Stofle entrait dans sa cinquième année et elle était prête à aller plus loin. « Au début de cette année, je lui ai dit que je voulais l’épouser et avoir des enfants, et que si cela ne l’intéressait pas, il fallait qu’il me le dise, et en mai de la même année, nous nous sommes fiancés. Nous étions aux Deux Magots, à Paris, et il s’est mis à dessiner des anneaux sur un dessous de verre, puis il m’a dit : “Je te demande de m’épouser.” Nous sommes rentrés à l’hôtel, il a appelé mes parents et leur a demandé leur bénédiction.
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L’intrigue de Mulholland Drive est complexe, mais elle prend tout son sens à la lumière de ce simple constat : la vie ne se déroule pas toujours en suivant une ligne droite et simple. En traversant les événements de la journée, nous oscillons tous entre souvenirs et fantasmes, désirs et rêves d’avenir. Ces différentes régions mentales débordent et s’interpénètrent, et Mulholland Drive, en explorant divers thèmes, possède une logique fluide qui reflète ces multiples niveaux de conscience. Il y a parmi ces thèmes les espoirs et les rêves brisés de jeunes artistes, ce que le monde du cinéma peut infliger aux individus et les personnages au pouvoir diabolique qui tentent d’imposer leur maîtrise aux artistes qui y travaillent. Enfin, il y a l’obsession érotique qui se transforme en haine meurtrière.
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Quand j’étais ado, je ne m’intéressais pas au cinéma. J’allais parfois au drive-in, mais uniquement pour emballer les filles. Je ne voyais pas l’intérêt de m’enfermer dans une salle de cinéma. Il faisait froid et noir, et je préférais passer mes journées dehors. Il y avait tant à faire.
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Dès que j’ai commencé Eraserhead, j’ai cessé d’assister aux cours. Je passais de temps à autre à l’AFI pour regarder un film. Le projectionniste de la grande salle était mordu de cinéma, un type comme on n’en fait plus, et quand il me disait « David, il faut que tu voies ce film », je savais que ce serait une œuvre spéciale. Il m’a montré Le Sang des bêtes, un film français. L’histoire oscille entre un couple flânant dans un village et un immense abattoir aux portes de Paris. Cour pavée, grosses chaînes et instruments en métal. Les employés amènent un cheval. On voit de la buée sortir de ses naseaux. Ils lui masquent les yeux et BAM ! – ils l’abattent. Ensuite, ils le suspendent à l’aide de chaînes enroulées autour de ses sabots, et le dépècent en un rien de temps. Le sang coule à travers une grille. Puis, retour au couple qui se promène tranquillement. Fabuleux.
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Certains aspects du sexe sont troublants – quand il sert à exercer un pouvoir, quand il prend la forme de perversion où l’on exploite les autres, explique Lynch. Le sexe est une porte vers autre chose de puissant et mystique, mais au cinéma, il est généralement représenté d’une manière totalement plate. Être explicite ne permet pas non plus de puiser dans ses aspects mystiques. Ces réalités sont difficiles à traduire au cinéma, tant le sexe est un mystère.
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“Dans la vie, tu ne sais pas tout. Tu entres dans une pièce, des gens sont assis, il règne une certaine atmosphère, et tu sais tout de suite si tu dois faire attention à ce que tu vas dire, si tu dois parler fort, te taire, rester effacé – tu le sais immédiatement. La chose que tu ignores, c’est ce qui va se passer ensuite. Dans la vie, nous ne savons jamais où va nous mener l’histoire ni même vers quoi va s’orienter la conversation à la minute suivante.”
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Eraserhead est mon film le plus empreint de spiritualité, mais personne n’y a jamais capté cette dimension. Ce qui s’est produit, c’est que j’éprouvais ces sensations, mais je ne savais pas vraiment ce qu’elles représentaient chez moi. Alors un jour je sors une Bible, je me mets à lire, à lire, j’en arrive à une certaine phrase et je me dis : “C’est exactement ça.” Enfin, je suis incapable de me souvenir de quelle phrase il s’agit.
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À peu près à cette époque, George Lucas préparait le troisième Star Wars, et on m’a appelé pour me proposer de le rencontrer. Je devais me rendre à l’Egg Company, non loin des locaux de Warner Bros., où on m’a remis une enveloppe contenant une carte de crédit, une clé et un billet d’avion. J’ai pris un vol pour San Francisco et j’ai loué une voiture pour aller à Sprocket, l’une des sociétés de production de Lucas. J’ai fait la connaissance de George, qui m’a parlé de Star Wars. En un sens, j’étais flatté, mais je me demandais ce que je faisais là, car Le Retour du Jedi, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé. Enfin, à mesure qu’il me parlait, j’ai senti venir une migraine, qui a rapidement empiré. La conversation a duré un bon moment, puis George m’a emmené dans sa Ferrari manger une salade. Le sang battait à mes tempes. Je n’en pouvais plus et je rêvais de m’échapper. J’ai appelé Rick depuis l’aéroport – je devais à tout prix lui parler avant d’embarquer : « Rick ! Je ne peux pas le faire ! Je me sens obligé de dire oui à George, mais je ne peux pas ! » Il m’a répondu : « David, ne panique pas, personne ne te force à accepter. » Ensuite, j’ai appelé George, je l’ai remercié, et je lui ai dit que c’était à lui de réaliser le troisième volet de Star Wars, parce que c’était vraiment son truc. Georges Lucas est l’un des plus grands créateurs de tous les temps. Il a un univers très spécial, mais sa saga n’était pas pour moi.
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(Juste avant de commencer à travailler sur Elephant Man) Je ne m’intéressais pas vraiment à l’argent – c’était Mary qui me soutenait financièrement. Mary était une secrétaire si qualifiée qu’elle pouvait trouver un poste en un rien de temps. Elle avait une sacrée allure et faisait du bon boulot. Chaque matin, elle partait conquérir le monde de l’entreprise pendant que je restais végéter à la maison. Je ne me rappelle pas à quoi j’occupais mes journées. Je réfléchissais sûrement à Ronnie Rocket. Finalement, ma belle-mère a dit à Mary : « Ronnie Rocket ne se fera pas. Tu ferais bien de relancer la machine. David pourrait peut-être faire un film écrit par quelqu’un d’autre ? »
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"Je ne sais utiliser qu’une petite partie des fonctionnalités de Photoshop, mais les créateurs de ce logiciel, qui ne cessent de l’améliorer, devraient avoir une place particulière au paradis. Je les admire : ils ont inventé un logiciel révolutionnaire. La première fois que j’ai utilisé Photoshop, c’était pour retoucher une série de nus. Un projet inspiré par 1000 Nudes, un livre de mille photographies anciennes, pour la plupart anonymes, rassemblées par un Allemand du nom de Uwe Scheid. Il est décédé en 2000, paix à son âme, mais son fils a honoré le contrat que j’avais passé avec son père et m’a laissé la liberté de travailler sur ses nus. C’était formidable."
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Nous vivons dans un royaume de contraires, un monde où le bien et le mal, l’esprit et la matière, la foi et la raison, l’amour innocent et le désir charnel coexistent dans une sorte de trêve précaire.
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(À propos de Ronnie Rocket, un film qu'il a toujours rêvé de tourner) Le scénario entrecroise deux fils conducteurs complexes. Avec le premier, on suit un policier qui traverse une zone interdite, baptisée la ville intérieure, à la poursuite d’un gangster qui détourne toute l’électricité de la ville et en inverse les effets, de sorte qu’elle produit de l’obscurité au lieu de la lumière. Le second fil conducteur retrace les mésaventures d’un garçon de seize ans, une sorte de monstre à la Frankenstein, sujet à des crises provoquées par l’électricité. Lynch présentait ce film comme profondément lié à la naissance du rock’n’roll, et Ronnie Rocket devient une star du rock qui se fait exploiter, parce qu’il génère des gains financiers, mais reste incorruptible. L’électricité constitue la métaphore centrale du scénario, et elle ressurgit partout – elle saute et claque dans les fils électriques, jaillit au bout des doigts, fuse et danse sur les câbles des caténaires qui quadrillent le ciel de la ville. Certains éléments récurrents de l’œuvre de Lynch sont imbriqués dans ce script, notamment quelques rencontres sexuelles singulières, une famille dysfonctionnelle et des bouffées de violence à l’extravagance théâtrale.
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Dans les périodes creuses, je ne me dis pas « Oh, mon Dieu, je devrais monter un nouveau projet ». Non. Je me lance lorsque j’ai une idée originale, mais si rien ne vient, et que j’aie envie de peindre, je profite de cet intermède. Pendant plusieurs années, je n’ai pas eu d’inspiration, et j’ai vu l’industrie du cinéma se transformer sous mes yeux. C’était la transition vers le numérique ; les gens n’allaient plus voir des films en salle. Les cinémas d’art et d’essai ont fermé un à un, comme contaminés par la peste. Un jour, ils disparaîtront totalement et les gens regarderont des séries sur leur ordinateur ou leur téléphone.
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« Si Twin Peaks était un succès, la deuxième saison s’achèverait avec Audrey Horne arrivant à Los Angeles pour faire carrière à Hollywood. Cette histoire-là aurait été racontée dans un film qui sortirait cet été-là – Mulholland Drive – et qui aurait servi de pilote à une nouvelle série télé pour l’automne, autour d’Audrey Horne et de sa réussite dans le show-business. Cela aurait été une espèce de danse entre cinéma et télévision."
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Certaines personnes ouvrent les fenêtres de leur domicile, mais moi j’ai une prédilection pour les intérieurs ; je ne suis pas attiré par les fenêtres. J’aime pénétrer dans les profondeurs d’une maison et découvrir ce qui se cache derrière la façade.
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