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L’Autre
-Quel effet ça fait ? -De quoi est-ce que tu parle ? -Quel effet ça fait de vivre ? -Euh. C'est difficile comme question. Je dirais que ça fait mal. On commence notre vie dans la souffrance, on dit qu'il n'y a pas plus grande douleur que l'accouchement. On tombe, on se relève et petit à petit on se rapproche de la sérénité, de l'absence de douleur, la paix intérieure. Mais c'est un long chemin semé de ruptures et de deuils, de doute et de peur, de solitude, de colère et de trahison. -Ce n'est pas si génial finalement. -Tu ne m'as pas laissé finir. Toutes ces épreuves, toutes ses souffrances, ça en vaut mille fois la peine. À chaque échec on en tire une leçon. À chaque peur que l'on vainc on en ressort grandit. Pour la douleur qu'on subit lorsque l'on perd quelqu'un, il y a en échange tous les souvenirs puissants et beaux, tous les moments partagés qui ont fait battre plus fort notre cœur. “Je veux souffrir encore, mourir s'il le faut, pour juste un instant revoir ton visage.” -Qu'est-ce que c'est ? Un poème ? -J'avais écrit ça quand ma fiancée m'a quittée. -Je n'ai pas trop encore la notion de vie et de mort, tout ça, mais j'aime bien comme tu utilise les mots. C'est joli. Continue. -Tu veux dire, que je continue de parler ? -Oui oui. Explique moi ce que c'est que l'amour. -Si tu pouvais me poser des questions légèrement plus faciles, ça m'arrangerait. -Comme quoi ? -Je ne sais pas demande-moi de quelle couleur est le ciel. -Tu vois en couleur ? -Heu oui. Pas toi ? -Disons que je vois ce que j'ai besoin de savoir. Alors, de quelle couleur est le ciel ? -Et bien en temps normal il est bleu. Mais aujourd'hui il est plutôt gris, on dirait qu'il va pleuvoir. -Oh non, je déteste la pluie. Il faut que l'on trouve de quoi s'abriter. -Tu déteste la pluie ? Je ne savais même pas que tu pouvais aimer ou détester quelque chose. -Elle me traverse. Je déteste qu'on me traverse. J'ai déjà du mal à garder tout moi ensemble.
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How to hitchhike in India
Right now I’m in Manali, Himachal Pradesh, where it has never been safer nor easier to find a car to go from point A to point B. I leave my small guesthouse, I walk for a few minutes with my thumb rised, left side of the road. I realised that the less cars there is, the most chances you have that they will take you. Empty road is scary but lucky. If there are too many cars, they won’t be able to stop, so you should choose a bus stop, or a place where the car can first see you then slow down without having an accident and finally stop to let you come in. It’s a good thing to walk, you are active, not like a princess waiting for her coach. For each car turn back and show your greatest smile. This is how it works. They see your face, they think that you seem nice, that they can trust you, they can help you, and they stop. Then you ask “Are you going to this place ?”. If not, maybe they can drop you a little bit further, or at a junction. Never be too hard. Always smile, always thank them. And the most important, always say that you have a boyfriend or a friend waiting for you. Especially if the car who stops is a guy alone, without a ring on his finger. When I feel that it is necessary, I have a fake wedding ring that I wear on my left hand. Maybe that sounds like a bad thing, having to lie, but actually it helped me many times avoiding the worst situations. I say that it is incredibly safe to hitchhike in Himachal Pradesh, because I have travelled two months like this, in McLeodGanj Dharamsala, all over Kinnaur and Spiti valley, until reaching Manali. And now each couple of days I go from Vashisht to New Manali and from New Manali to Old Manali. Sometimes I need three cars to get there, but I never wait more than five minutes. The people I met while hitchhinking are sometimes interresting and sometimes amazing. I make friends. I find jobs. I find homes. When I was in Jordan, the man who stopped to drive me to Wadi Rum, a wonderful desert in the south of Jordan, offered me to stay with his family for a few days, for free. I fell in love with them and with the golden landscapes, I stayed two weeks and I cryed when I had to say goodbye. When I was in Losara, one of the last villages of Spiti Valley, I met a couple from Karnataka. They had a rental 4x4 and I spent the whole day with them. We went to Chandratal lake, we stopped to take photos of the waterfalls, the flower fields, the yaks, the wild horses. The road to reach Manali is called the most dangerous of India. And indeed we were pretty scared. When I was in Israel, a truck driver gave me a lift from Eilat in the extreme South to Tel Aviv, five hours driving. I love truck drivers, they spend their life on the road, they have incredible stories to tell, they can take you for long trips, the seats are so confortable and you can see the whole landscape through the giant windshield. But the most important, they are safe… except this man. Forget what I said, there are no rules. Everybody can be a wonderful person to be on the road with, or a terrible mistake. The good news is that you are already able to see if you can trust someone or not. A lot of my friends told me they would never hitchhike because it is too dangerous. Even if I know bad things happen, nothing really bad happened to me in seven months around the world. But now I can share with you how to avoid bad things to happen. -Never hitchhike at night -Never say that you are alone if you are the only girl in the car, someone is waiting for you in the next city, or your boyfriend took the previous car which was full -Always choose a car with women or children inside rather than a man alone or a group of men -If you can hitchhike with someone else, do it -If you don’t feel it and you are already in the car, find an excuse to stop before your destination, you will find another car But for me, the most important is the moment when the car stops and you lean to see the face of the driver. At this moment, you can say no. If you don’t feel it, nothing forces you to go inside. I wish we lived in a world where you can trust everyone, but it is not the case. So just be carreful. My own rule is to believe that everyone can be trusted, and at the same time follow my instinct. You know, this voice inside your head saying “this is a bad idea”. Don’t listen to it too much, but don’t ignore it. Don’t be scarred but don’t be fearless. The best things that happened to me in my travel happened while hitchhiking.
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Assam
Je suis dans cette voiture qui m'emmène à Nagaon, Assam. Le mec qui m'a prise en stop juste avant sur son scooter m'a offert le déjeuner. J'ai même emporté les restes en doggybag et la bouteille d'eau. Du riz pulao et du curry paneer, un vrai délice. Je n'en reviens toujours pas de la gentillesse des gens ici. Aussitôt descendue de son scooter que je trouve une voiture. Un couple qui parle à peine anglais mais j'ai pu sortir les deux phrases que je connais en hindi, même s'ils parlent assami ici. Le monsieur travaille dans un hôpital de Guwahati. Quel jour sommes-nous, mercredi. Et bien sûr ma vidéo n'est pas sortie aujourd'hui. J'aimerais tant avoir plus de temps. Heureusement le stop me permet d'admirer le paysage par la fenêtre. Les champs de riz laissent parfois la place aux palmiers, qui se tiennent bien droits face au soleil, malgré le poids des noix de coco. Leurs larges feuilles ploient pourtant, se courbent pour épouser les rayons du soleil. Et soudain un lac immense dans lequel la jungle se reflète. Miroir peuplé de nénuphars en fleurs, où quelques oiseaux blancs viennent arracher de l'eau leur déjeuner. La route s'étire jusqu'à l'horizon, sans accros, sans nids ne poule, sans virages. On y roule comme sur les rails d'une montagne russe, fluide fuite vers l'avant. La montée est douce, pourvu que la chute ne soit pas raide. Les lignes blanches sur l'asphalte ont été peintes en toute hâte, irrégulières, hésitantes, tantôt connectées tantôt pointillées sans raison apparente. Encore 25km dit le panneau vert qui surplombe l'autoroute. Le soleil réchauffe ma joue gauche et éclaire mes mains qui écrivent. Le vent pénètre par la fenêtre de devant et fait voler ma frange. La femme devant se tient à la poignée haute. J'aime la couleur de sa peau naturellement dorée, ses bracelets qui scintillent, la teinte crème de ses vêtements et la noirceur de ses cheveux tressés. Tant de choses dont je suis amoureuse, autant que de choses qui me font détester l'Inde. Toujours plus près de la frontière. La Birmanie. La suite. Enfin quitter cette Inde que j'ai dans la peau. Gravée désormais à jamais, comme un précieux souvenir et à la fois un traumatisme. Laisser le passé derrière, ne te retourne pas, regarde le monde défiler par le pare-brise. Fleurs jaunes dans les arbres, brise parfumée, une biche qui mangent les feuilles hautes sur le bord de la route et mon cœur soudain se serre en repensant à cette vache étendue au milieu de la route. En moins d'une semaine j'ai vu mon premier cadavre à Calcutta, un homme emballé comme un paquet cadeau oublié sur le trottoir. Sa peau avait viré au gris terne. Froid. J'ai vu un chien, une vache, renversés. Toujours plus de mort et toujours plus de vie. La végétation est luxuriante. Des femmes aux saris multicolores entre les arbres raides. Des maisons de bois, de paille, de béton. La voiture ralentit derrière cet énorme camion surpeuplé. Débordement humain. Doublée par les rickshaw et les scooters. Cet homme avec sa chemise à carreaux qui pousse un chariot. Ses vêtements à force d'être lavés ont perdu toute texture et couleur.
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Manali
Ceux qui m'interpellent dans la rue pour me vendre des bijoux, qui passent simplement avec leur vache ou le dos chargé des herbes pour les nourrir. Ceux qui me saluent poliment, ceux qui me reconnaissent et me sourient, ces groupes de femmes qui parlent fort et s'engouffrent l'une après l'autre dans l'enceinte du temple aux sources chaudes. Le matin j'entends leurs éclats et le son des jets d'eau quand elles se savonnent. Les oiseaux accompagnent de leur chant. Des sortes de merles au bec jaune qui se posent gracieusement sur les fils électriques au-dessus de nos têtes, et semblent alors poursuivre une intense conversation laissée en suspens la veille. Les touristes arrivent par vagues, ils mangent, restent une nuit, puis repartent. Moi je reste, jusqu'à ce que vienne mon tour de partir aussi. Partir encore. C'est fou la facilité avec laquelle je me sens chez moi quelque part. Combien de temps pour le prochain pays ? Combien de temps avant d'arriver à la frontière ? Et la durée du visa ? Et ensuite ? Tout est une question de temps. Des fois j’ai envie de tout arrêter, rentrer. Et d'autres jours je me lève avec le courage, je veux découvrir le monde tout entier, ne jamais revenir. Le son des tambours résonne encore dans ma tête, aux alentours du déjeuner, demain j'irai les voir enfin, ne plus seulement en entendre le lointain écho. Il se passe tant de choses autour de moi, comme si tout gravitait autour de cette chambre dont je suis prisonnière. Je m'enchaîne moi-même à cet ordinateur, parrain de mon rêve, témoin de mes efforts, coéquipier peu fiable. Mais à défaut d'autre chose, je fais avec les moyens du bord. Et cette couverture criarde, comme si l'on avait croisé zèbre et jaguar, que l'on avait recouvert de henné leurs contours pour les mêler ensemble. Mon pot de confiture de prunes, qui trône à mes côtés, qui attend le retour du soleil pour être ouvert au petit matin. Je dois dormir enfin, car il est déjà demain.
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Le dernier carton
-Ne regarde pas le bordel d'accord ? Clé dans la serrure. Grincement de porte. -Si ça pour toi c'est mal rangé, alors je ne t'inviterai jamais chez moi ! -Tais-toi et assieds-toi, je reviens. Elle essaye d'avoir l'air assuré mais elle tremble comme une feuille. Le carton dans la chambre, le grand sac plastique avec les vêtements, la boite bleue avec les livres. -Je crois que tout est là. Tu peux toujours repasser si j'ai oublié quelque chose. Enfin, ou moi te les amener. -Est-ce que je peux te demander comment ça se passe pour toi ? Suzanne est décontenancée. Elle cherche ses mots, ils se bousculent dans sa tête. Son visage, son sourire, ses mains, tout lui rappelle beaucoup trop de souvenirs qu'elle pensait avoir réussi à cacher sous le tapis. Elle tente de superposer le visage de Lucas par-dessus le sien, comme pour le remplacer dans son cœur. -Très bien. Lucas m'a demandé ma main. Elle marque une pause. Observe sa réaction. Il semble étrangement de marbre. -J'ai dit oui. On se marie en septembre. Suzanne brandit sa main pour désigner sa bague de fiançailles, mais la repose bien vite. Il semble à peine intéressé. Pire, presque amusé. -Je suis très heureux pour toi. Moi aussi j'ai rencontré quelqu'un. Il marque une pause. Observe-t-il ma réaction ? Quelle est ma réaction ? Comment est-ce que je suis sensée réagir ? -Je dois te laisser j'ai du travail. Il se lève, attrape le sac et les deux cartons. -Est-ce que ça va aller ? Tu veux que je t'aide ? -Non c'est bon je suis garé en bas. -Tu as une voiture ? -Oui c'est plus pratique comme ça. Suzanne lui ouvre la porte et le regarde disparaître dans l'escalier, les bras chargés de ses dernières affaires. Elle a comme un nœud dans la gorge. Si fort, que la seule chose qu'elle trouve à faire c'est de se préparer un thé. Bien chaud. Des volutes de vapeur s'échappent à chaque fois qu'une larme tombe dans la tasse.
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Jordanie
Est-ce que toi aussi quand tu penses au passé, les souvenirs sont tournés au ralenti avec une musique triste ? Je me souviens de la lumière du matin qui entre dans la chambre. Les murs bleus, les draps blancs. Ma main qui effleure son torse dont les poils épilés ont commencé à repousser de quelques millimètres. Je peux sentir sous mes doigts le relief des branches noires de son tatouage. Quand il me regarde ses yeux s’ouvrent un peu plus grand, comme s’il essayait de capter chaque détail de mon visage. Je le revois faire du stop à côté de moi, campé sur ses deux pieds, le pouce levé sans détermination, dans une posture presque agressive. Tu m’étonnes que personne ne se soit arrêté. Il est grand avec des muscles sur les bras. Et puis quand tu t’approches il est tout tendre, avec de longs cils autour des yeux, un regard qui pétille et des lèvres toutes douces. Ma montagne, ma rivière. Blottie contre lui, cette nuit, dans ce hamac où l’on s’était réfugiés car tout le monde dormait à deux heures du matin, et tout était fermé, puis partir comme deux voleurs avant le lever du soleil. Si je ferme les yeux et que je me concentre, je peux encore sentir les battements de son cœur. Ce taxi qui l’a emmené loin de moi, je l’ai regardé partir et je n’ai rien fait. J’aurais dû lui faire rater cet avion, l’emporter avec moi.
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Le voyage inachevé
-Alors c'est comme ça que ça se finit ? Ça s'arrête là ? Tu baisse les bras ? -On n'est pas dans un film. La vie continue, et je vais continuer à avancer. Rentrer chez moi ne veut pas dire revenir en arrière. Ça n'annule pas tout le chemin parcouru. Les choses ne se passent pas toujours comme prévu, il faut se relever des épreuves, saisir les occasions et faire des choix. Mon histoire a commencé avant ma naissance et elle continuera après ma mort. Les fins heureuses ça n'existe pas. Les fins ça n'existe pas. Tout ce qui compte c'est ce qu'on fait du temps qui nous est imparti. Elle serre une dernière fois les mains de son ami dans les siennes. Son regard est triste mais il s'efforce de sourire. Sourire qu'il perd soudain. -Ne pars pas. Une larme roule sur sa joue, où elle précipite sa main pour la cueillir. -Tu vois que ce n'était pas vain. Moi je prends ça comme une victoire. Il s'empresse d'essuyer son visage. -C'est justement pour ça que tu dois rester. Je te jure que je peux pleurer davantage. Elle éclate de rire. Méline tire sur sa jupe et se cramponne à sa jambe. -Maman, le monsieur il me parle, je comprends rien. -Viens ma chérie, le train va bientôt partir. Et elle la prend dans ses bras. -Attends, donne-moi ton sac. -Merci Prashant. Ils montent tous les trois dans le train alors que les enceintes braillent le départ imminent. Le couloir est étroit et les sièges déjà bien remplis. Le wagon commence à avancer et Prashant lui jette un dernier regard avant de sauter du train en marche. -Aurevoir Prashant ! Aurevoir ! Méline secoue sa petite main à travers les barreaux de la fenêtre. Les boucles de ses cheveux s'envolent avec le vent qui s'engouffre dans le compartiment. Elle a tellement grandi. Quelle formidable femme elle deviendra. -Maman tu pleure encore ? -De joie ma chérie. De joie. Elle la recoiffe un instant. Cela fait bien longtemps qu'elle aurait dû racheter une brosse à cheveux. -Tu sais qu'on va revoir tata Flo et tonton Olivier. Ils nous attendent à l'aéroport. -Et on arrive dans longtemps ? -Le train arrive demain soir à Delhi et notre avion part après-demain matin. -C'est dans très longtemps ça. -Mais j'ai téléchargé tous les films de Ghibli sur mon téléphone. Tu veux finir de regarder Mon Voisin Totoro ? -Oui !!! Un peu plus tard dans la soirée, Méline s'est endormie sur ses genoux et Laura regarde défiler le paysage. Le soleil vient de se coucher, le ciel est zébré de nuages rose orangés. Les forêts de palmiers laissent place aux rizières à perte de vue. Les poteaux électriques filent à toute allure le long de la voie ferrée puis s'enfuient au loin alimenter le prochain village. Les lumières s'allument une à une, alors que l'obscurité se fait. Au loin quelqu'un brûle des herbes coupées. Une épaisse fumée monte pour rejoindre les nuages, et une odeur forte parvient jusqu'à ses narines. Ou peut-être est-ce l'engrais qu'ils mettent dans les champs. Demain, tout sera différent. Est-ce que demain est souvent le premier jour du reste de nos vies ? Tout ce que Laura savait, c'est qu'elle se sentait invincible à présent. Et plus rien ne l'empêcherait de devenir la personne qu'elle voulait devenir. La première chose qu'elle fera, sera de prendre un bon bain chaud. Puis dormir jusqu'à la semaine prochaine.
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Work as Level Artist on The Crew 2.
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My video about Fantastic Mister Fox, wonderful Stop Motion movie.
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My Youtube Channel about Animation movies.
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My tribute to Ghibli and video game heroines : Faith (Mirror’s Edge) - Chell (Portal) - Jade (Beyond Good & Evil) - Alice (Alice Madness Returns) (Done with Photoshop)
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2D Test for CCCP Studio, charadesign and landscape inspired by “Dead in bermuda” game. (Done with Photoshop)
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The pink haired shaman girl.
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VoxelArt Journey cross Monument Valley HD Wallpaper :)
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The levels of “Arakiri”, our game project for the Global Game Jam 2016. (Done with Magica Voxel)
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My tribute to Journey and Monument Valley. (Done with Magica Voxel / Photoshop)
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