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MORDS LES
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BANLIEUE GRISE 2K22
Pont cardinet jour de printemps
Gris Gris Gris
Cigales de béton partout
Auréolées de bleu de fuschia
Train qui passe
Dedanshors
Videplein
Gens qui respirent beaucoup
Un papier tombe doucement de la Poche d’un homme
Fatigué 
Cintré démasqué détrempé lessivé rincé
Ciel voilé rimé en é
Ile de France Rance
Rivière qui manque
J. qui manque
Ça fait du bien d’écrire, j’avais oublié
Comme stumain je crois
Ka graffffé le mur d’en face
C’est tout noir ça dégouline
Sur les sacs de ciment entassés 
Dessous
Du noir et du gris 
Encore
Qui se superposent et s’emmêlent
Dans la pluie particule
Avec le sable les caillasses
Et l’amère bile des travailleurs 
Ville cuboïde chimérisée
Humains anonymisés
(…………………………………..)
Seine franchie
Folies métropoles
Mobilité mobilité mobilité
Aller-retour tictactictac
Jour nuit 
Ouranien chtonien
Dualisme pathétique
Incessants filets de sève de vie qui Coulent
Coulent
Coulent
Tout cela, ici, la-bas
Plus loin
Pour 
Rien
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RATPIQUENIQUE
Traindivague
Vers quelque part
Abstraction de l’ici
Dans la grouille parisienne
Entre rats flaques d’essence
Dans les pierriers Néouvielle
Entre gypaètes nuages d’orage
Je rentre dans mon espace qui est
Infini
Infiniment bruyant
Infiniment silencieux
Si restreint sans fin,
Si immatériel si dur
Un coin de verdure mental
Où je savoure un melon frais
Bois un vin de noix
Sous un riche pommier aux branches Lourdes
Mes pensées déraillent
J’attends en sifflotant
La prochaine station et
L’éveil total au monde
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C’est l’heure bleue et les ombres sont longues. La nuit s’installe doucement sur Shangaï. Au loin, quelques lueurs blanches émanent des murs-rideaux des immeubles, tandis que les lampadaires de la rue diffusent des lumières plus chaudes qui lèchent les façades et éclairent les climatiseurs au repos, les fresques et les arbres. Quelques personnes se meuvent dans la rue et croisent le chemin d’Ayi qui marche, bien couverte d’une épaisse couche d’habits qui la protègent du froid hivernal, pour commencer son travail qui l’emmènera jusqu’à 1h30 du matin. Ses longs cheveux de jais tombent d’une sorte de fichu fuchsia pâle qu’elle porte sur la tête. Elle se déplace par de courtes foulées à cause du chariot de bois et de métal qu’elle pousse devant elle. De ce dernier pendent plusieurs sacs plastiques contenant probablement les ustensiles et ingrédients nécessaires à son travail de cuisinière de rue. D’autres sacs et des tabourets encastrés sont disposés sur la partie supérieure de son barda. Un scooter passe.
Ayi est désormais installée devant un porche qui mène à une cour d’accès à des immeubles de logements. Lumière bleue à l'arrière-plan, sur la façade, puis des fils électriques, deux véhicules blancs stationnés et la façade du bâtiment devant lequel Ayi a arrêté son chariot, éclairée de tons plus chauds. Elle est seule cette fois-ci, où peut bien être son amie qui l’accompagne habituellement ? Peut-être est-elle déjà rentrée pour le nouvel an ? La rue est calme, pas de policiers en vue. Tous les jours, depuis 18 ans, Ayi travaille sur le qui-vive, dans la crainte que son étal roulant ne soit réquisitionné ou pire, détruit. Parfois la corruption et la négociation ne suffisent pas. Sa situation est instable, précaire, devant ce porche derrière lequel elle peut  se réfugier avec son chariot si les autorités contrôlent la rue.
Deux hommes s’approchent, Ayi les interpelle :
« Des nouilles sautées ? Du riz sauté ? … »
Les deux hommes ne disent rien et la regardent déposer un peu de matière grasse dans ce qui semble être un wok. Par des gestes vifs, elle répand ce gras dans la masse d’aliments en les remuant avec un ustensile de métal qui ressemble à une louche à fond plat. 
« Je vous mets des pousses de soja et des légumes, d’accord? Il faut bien manger ! D’habitude je n’en mets pas. »
Des crépitements de friture proviennent de la poêle alors que des flammes rouge-orangées illuminent par à-coups son tablier bleu et blanc.
Les clients, assis sur des tabourets, mangent silencieusement dans des bols blancs d’une matière qui paraît légère. L’un deux a presque fini et est penché vers l’avant, le coude sur les cuisses alors qu’il boit le liquide du fond de son bol. Il a probablement mangé vite car malgré le froid, le fond du plat fume encore. A sa gauche, son compagnon a une posture plus redressée, le dos contre le mur peint. Calmement, il porte les aliments à sa bouche depuis son bol, qu’il tient très près de celle-ci. Leurs regards sont dirigés vers la caméra, vers l’observateur.
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Peu après minuit, je quitte la chaleur de la salle d’attente de la gare Yaroslavsky et plonge dans le froid de la nuit, vers le quai numéro 1, d’où part le Transsiberien. L’obscurité et la longueur du train m’empêchent de voir les premiers wagons qui s’étirent dans le lointain. Voiture numéro 15, la dernière, j’entre. Proche de la porte, la cabine de la provodnitsa (la cheffe de wagon) et les sanitaires ouvrent l’espace. Tout près, le métal du Samovar brille et reflète ma silhouette mouvante malgré le faible éclairage. L’air vibre et bourdonne autour de l’appareil. Sa chaleur m’enveloppe alors que je le frôle, promesse instantanée des thés à venir. Mon regard balaye les cinquante-six couchettes qui se déploient le long d’un couloir. Ce dernier traverse longitudinalement le wagon, séparant le long de son axe les couchettes qui lui sont perpendiculaires ou parallèles. La « cellule intime » des passagers se décline en compartiments ouverts de 6 couchettes, sur deux niveaux de 3 chacun. Je découvre la mienne, tandis qu’un homme d’une cinquantaine d’années s’installe sur la sienne à côté. Nous nous saluons brièvement, pendant que j’installe mes deux sacs à dos sous la petite tablette. La provodnitsa nous apporte draps, couvertures et oreillers, ainsi que l’indispensable tasse de métal prêtée à chaque passager. Ici, les échanges se font autour des breuvages, de quelque sorte qu’ils soient. Un brouhaha annonce l’arrivée d’une classe de jeunes enfants qui ne tardent pas à se répandre en piaillant dans le wagon. Je suis aussi excité qu’eux. Minuit trente-cinq. Le train s’ébranle doucement et part à l’assaut des 9289 kilomètres de rails, de ballast, de neige, de vodka, de poisson cru, de taïga, de hameaux et de rivières gelées qui le séparent des bulbes de l’extrême-orient russe. Par la fenêtre, Moscou s’efface pour laisser place aux stries sombres des bouleaux dans la nuit qui défilent de plus en plus vite, à mesure que le train prend de la vitesse.
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L’histoire du Transsiberien est indissociable de sa géographie, celle d’un pays immense qui  s’étend sur 7 fuseaux horaires. Avant d’être un lieu, c’est un mouvement, une traversée  continentale du levant au ponant, composée des milliers de vies qui l’ont construite et qui  l’ont racontée : voyageurs, aventuriers, écrivains, prisonniers, opposants politiques et autres.
Devant moi, la provodnitsa circule dans le couloir du wagon, frottant ses chaussons sur le plancher recouvert de moquette, dans un bruissement infime. La quarantaine environ, elle arbore un sourire léger et un uniforme gris, alors qu’elle vérifie les billets des passagers. L’automatisme des gestes répétés des milliers de fois traduit l’épaisseur contenue des aventures, des rencontres et des drames qu’implique la traversée. J’observe ses doigts rougis par le froid qui déchirent mon billet et, de cette infime transfert émanent une multitude d’histoires quotidiennes ou particulières : ici, un homme s’est mis à convulser violemment avant de s’évanouir et d’être trainé par deux policiers hors du train. Là, dans le wagon restaurant, un homme montre à ses compagnons de tablée la photo des restes sanglants de son ami, déchiqueté par un grizzly dans les neiges sauvages du Kamtchatka. A côté, une vieille femme déguste du poisson cru acheté à l’arrêt précédent, arrosé d’un verre de vodka. Plus loin, quatre hommes s’entassent pour fumer en grelottant dans le sas qui sépare les wagons 14 et 15, avec la Sibérie qui défile sous leurs pieds et -20° C qui transpercent leurs chairs.
Après m’avoir rendu le billet, la femme s’éloigne et poursuit sa traversée, me laissant contempler à loisir le compartiment, que je devine assez neuf, par la présence de prises électriques. La couchette, d’un pourpre aussi princier que sa texture est miteuse est aussitôt recouverte de draps blancs sur lesquels je m’étend. Ensuite, je déplie la couverture quadrillée, dont le bon état et la propreté ne laissent pas deviner qu’elle en a réchauffé tant d’autres avant moi. A mon côté, la table, une forme oblongue d’un matériau inidentifiable, accueille quelques victuailles et la tasse cerclée de métal, gravée de l’insigne de la compagnie ferroviaire. Récipient matrice de folles discussions dans les fumées des thés, elle se distingue par son métal froid, lisse et luisant qui agrippe et renvoie la lumière, dans cet environnement plat et sans relief. Au dessus de la table, l’imposante fenêtre laisse le regard errer dans la campagne russe qui défile, recouverte d’un manteau d’environ 60 cm de neige d’où émergent des jardins divers objets dans un état de pourrissement plus ou moins avancé. Les kilomètres défilent à mesure que le convoi de fer poursuit son chemin centenaire vers l’Oural, puis le Kazakhstan, la Mongolie, la Chine et l’extrême-orient Russe.
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La vall8 des Salamandres
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Anticentrale
Murmure
Mures mûres
Murs Bure
Enfouissement
Sous les pavés
La crasse jaune
Où sont les bonnes mûres ?
Acides
Champs de maïs au-dessus
Le goût de la terre
Amer
Et la goutte d’eau dévale
L’Elorn coule
Vers la rade
Empreintes de pas
Poings tendus matraques dressées
Prêts à frapper
Appaloosa tacheté
Arrêté de destruction de l’espèce
Arrêtez
Total état dans l’état
Trop puissant pour réfléchir
Trop dégoûté pour sourire
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BR8NILIS
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Par ce ruisseau la nuit passaient de noires barques moinillonnes aux temps de grâce de l'Escale à Dieu. Barques amenant jeunes enfants des villages, de Mauves Zin's et d'ailleurs. On les r'voyait jamais.
Maintenant on monte des k8rn
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J8ZU et le 10ABLE
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