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Anatomie de l’enfer, oui ! (quel mauvais choix.. moi qui avais dû comprendre, à t’écouter, que tu aimais les films chelous, j’ai visé à côté. Et ce qui est vraiment drôle, c’est que tout du long, immobile à côté de toi - figée!- je pensais en boucle : oh lalala, quel mauvais choix.. pourquoi est-ce qu’on mate ce truc ?!
Mais en vrai, dans mon souvenir, t’étais déjà plus là. Dès ton arrivée. Ca envoyait des signes : distance. Et ton téléphone n’arrêtait pas de vibrer de tous ces textos que tu recevais. A un moment, j’ai demandé : comment va ton amant masochiste ? (c’est toi-même qui le désignais comme ça..) et tu m’as répondu : je veux bien qu’on arrête de l’appeler comme ça.
Tu venais pour la première fois à Fraipont. Nous avions pour la première fois un week-end entier sans enfants. Et tout me disait : n’approche pas, c’est mort.
Donc, oui, en effet, tu as dit que tu allais dormir là, sur le canapé (qui n’était pas encore le simili noir, arrivé bien plus tard dans la maison). Et j’avais pas du tout prévu ça, donc pas de quoi faire un deuxi��me couchage. Tu m’as dit : une couverture, ça ira très bien. Et je suis montée seule dans la chambre. Et puis, je suis redescendue après quelques minutes, et j’ai été empêtrée de maladresse et tu m’as taclée, grave.
L’échange a donné ceci :
Moi qui redescends en disant : “faut que t’arrêtes de m’appeler !” (genre : si je redescends c’est parce que je sens bien que tu veux que je resdecende - la honte, quoi ?!)
Et toi qui réponds : jt’appelle pas.
Et puis je m’assieds au bord de ta couche et je te touche les cheveux. Tu bouges pas. Je ne sais pas du tout comment me sortir de cette situation, alors je caresse tes cheveux comme une naze, et là, le tacle du siècle, tu me fais : “C’est quoi, le plan ? écrivain et coiffeuse ?”
Je ris, là. Mais quelle baffe ! Et donc, je suis remontée penaude. Et tu es partie le lendemain. En oubliant ton téléphone, qui a vibré, sonné des millions de fois. Et que j’ai fini par éteindre parce que la tentation était grande de fouiller dedans.
C’était encore l’époque des nokia. J’ai pris un train pour bxl et avant d’aller rejoindre Brigitte et Haroun à Fierlant, j’ai fait un crochet à Pêle-Mêle pour te le rendre. Tu bossais là tous les dimanches après-midi. On s’est rien dit ; juste “t’as oublié ça.. il n’a pas arrêté de sonner” et ton petit sourire emmerdé.
On s’est plus vu, plus écrit, plus parlé.. jusqu’à la mort de Vicious.
Et en effet, à partir de là, dès la première fois où l’on s’est revues (une terrasse quelque part au soleil, à bxl, un après-midi - j‘ai pris un café et toi un thé, et j’ai pensé : c’est vraiment con de payer trois balles pour une tasse d’eau chaude et un sachet lipton !), tout était déjà là de ce que nous allons advenir l’une pour l’autre. C’était super apaisé, tranquille, doux.
On a fait notre amitié sur le silence de tout ce qui avait précédé. Jamais on en a reparlé. Je crois que c’est pour ça que j’avais envie de reprendre à partir de là. Comme une archéologie du lien. C’est Cassius qui a mis fin au silence (tabou ?), un jour, sur un trottoir de bxl, il n’y a pas si longtemps, ça remonte à quoi ? trois ans. Il a dit à Haroun : tu sais que ma mère et la tienne, elles ont été amoureuses ? Et Haroun est venue vérifier l’info auprès de moi - je ne lui avais jamais rien dit. Ne sachant pas, en vérité, très bien quoi en dire, ni comment nommer.
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aller et revenir
De fait, ces premières pierres dans nos chaussures post-partum étaient vaillantes. te savoir en désir m’a apporté du désir. Je te disais que tu as la mémoire, y compris celles des enjeux et des creux, moi, j’ai des ressentis et des troubles qui se sont accumulés pour faire une sorte de bloc, quasi monolithique de nos échappées, entre deux trains, deux maisons, deux ex, deux enfants, deux lits et deux cités.
Ce que je sais est que je t’en ai aussi voulu, mais la bonne manière de mon manque de mémoire est que je ne sais pas trop pourquoi. Me suis sentie dans des impasses, parfois liées à des illégitimités - (auto)illégitimations, en termes intellectuels. Ta grande capacité d’analyse des intrications dans les relations m’avait mise en doute sur ce que je pouvais t’apporter. Et là, devant moi, cet amant soumis (mais pas que) s’est installé dans un rapport simplifié, avec une énorme flatterie d’égo (le mien tandis que j’incarnais pour lui l’ultime fantasme physique, intellectuel (qu’il disait) et artistique (il se branlait sur mon écriture et mon cul) et une proposition de quête d’absolu qui m’a aveuglée, mise dans un rapport d’immédiateté, de consommation sexuelle où je dominais. J’avais ce besoin qui est liée aux histoires creuses ou toxiques avec les mecs cis. Les besoins de consolation sont impossibles à rassasier. Sais tu. C’était anodin, fragile, injuste et compromis. D’ailleurs, la fin de cette relation, enfin ces fins répétées se sont avérées générales de la dernière représentation un soir de jour de l’an. Mais je n’ai pas à tordre le narratif pour effectuer une réparation envers toi. Tu m’en voulais d’avoir fait l’aller-retour d’hétéroland et moi je t’en voulais de jenesaisplusquoi. Je me souviens (allô Perec) de la nuit de rupture (était-ce celle là?), où comment avec Rocco et Breillat, je m’étais sentie hors de ton esthétique, à mille lieues de ton rapport aux textes et films et. Je voulais fuir de ta maison, je t’y ai vue un peu Annie Wilkes dans Misery qui séquestre un écrivain dont elle tombe amoureuse. Haha non mais bon. Fraipont aurait été un bon décorum pour Stephen King aussi, t’sais bien. Dans la nuit, je somnolais et colérais sur ton canapé de simili-queer déchiré, avec un plaid en laine crue, avec du froid dans les veines et de l’amer dans la parole. Tu es descendue à un moment, et je crois que tu m’as demandé de nous faire l’amour. Moi, si romantico-cruche, moi, si addict aux rechutes et lunes de miel, j’ai refusé et t’ai engueulée, je crois, non? J’avais pas tes mots et j’avais pas les miens, ça a fait néant et pus pendant des longs temps.
Jusqu’au rêve d’un animal et de la mort de Vicious. là, tu le dis bien, il y a eu de la paix tout de suite, un lien hors passé, déjà en chemin, un truc immarcescible. Evidemment, je parle de cet aujourd’hui qui nous lie (pour la vie, comme les produits laitiers), mais je crois que je n’avais évidemment aucune véritable raison de ne pas t’aimer, restait à contourer le dessein.
Quand tu écris qu’il n’y a pas de Christine Aventin, sans Milady Renoir
et que je me targuais déjà de cette formule non coquille vide, c’est peut-être ça la fameuse appellation d’origine incontrôlée d’âme soeur. Bon, on avait dit Sorority rime avec Smoothie, on n’en veut pas comme certaines le disent, mais allez, là, comme ça, ça m’fait plaiz.
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Moi, je voudrais faire récit de la genèse. Parler du début des choses, de ce qui a fait socle. Et aussi de cet “amant masochiste” dont tu me parlais en riant, dont je ne craignais rien, puis qui s’est imposé comme amoureux. Et moi qui comprends que je suis exit. Je t’en ai voulu, non de la rupture mais de la manière. Alors, fini, silence, distance, absence. Jusqu’à la mort de Vicious - c’est grâce à elle que tu es l’unique rupture réussie de ma vie amoureuse.
Tu sais quoi ? j’ai toujours cet échange de mails, dans ma boîte. Je viens de la retrouver.
9 mars 2011, 15h26, je t’écris. L’objet du mail est : chagrin.
“ Emmy, Vicious est morte. Je suis si triste. Apparemment empoisonnée, sans malveillance, par accident. Il semble qu'elle ait croqué souris qui avait elle-même croquer mort-aux-rats. En quelques heures. Eteinte lentement. Couchée comme en son nid dans l'inox frais de l'évier de cuisine. Haroun dit : "Mon chat a mangé du saucisson mais ça va passer". Je lui réponds en souriant : du poison, Haroun, pas du saucisson. Il insiste : ça va passer. Je réponds : L'ennui avec la mort est bien celui-là, mon chéri... Ca ne va pas passer... Il insiste : Le chagrin va passer. Vicious est dans le printemps naissant de ma colline au pied d'un prunellier. Elle a vécu une très belle dernière année. Je t'embrasse. C “
Dix minutes plus tard, 15h36, tu réponds :
Oh Christine. j'ai fait un rêve. J'ai été malade des tripes toute la nuit. A un moment, entre sommeil et ras-le-bol, je me dis que j'ai mangé un animal mort de la peste. Vicious repose auprès de vous. Et je sais que son air, son envie d'être, son museau ont pris de l'ampleur de la vigueur grâce à vous. Je suis triste aussi. Triste pour vous, pour Haroun. Et pour le manque de ses câlins dignes d'un coussin géant à ronron puissant. merci d'avoir été une belle maman pour elle et à Haroun pour l'avoir si bien apprivoisée. Je t'embrasse aussi Emmy
“
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Pourquoi tu n’es pas allée au théâtre ce soir-là :
Tu es rentrée au bout d’une demi-heure avec une canette de coca. Les intestins en vrac ! Mortifiée.
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rires et chansons
Bon, on reprend là où on en était cet après midi, quand tu m’as chialé devant et fais chialer, merci, bravo, et tout ça sans diminuer l’intégrité d’aucun animal.
Je te l’ai dit, et tu le sais, tu as la carte mémoire, j’ai le disque dur. Les intersections nombreuses et radicales que nous nouons m’ont apporté ce qui manquait au mot soeur. Je n’ai, de ce mot et de son ascendant, famille, aucune valeur empirique, aucune sensation de filet, aucune saveur pimentée. Cette expérience politique qui est sur-nommée sororité ne se relie à moi que par sa socio-historicité située, par des personnes qui ont dû organiser une communauté de corps, concevoir un égrégore par la force et l’instinct de survie. Envoyer un SMS de soutien, signer une pétition, même lécher une morve d’un visage défait de chagrin ne fait pas clan. utiliser un lexique commun à la frontière de l’entre soi et d’un mécanisme de protection qui s’appelle restriction, voici bien un écueil de cette sororité empruntée, appropriée, capitalisée, dégondée.
je t’ai entendu parler, énoncer de ton fauteuil néo-baroque récupéré des eaux, et ça percole, ça vrille et ça joue.
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sororité ?
Est-ce qu’on va être impudiques ? Est-ce qu’on va prononcer les mots vergeture et colostrum ? est-ce qu’on va parler de nos deux corps en post-maternité qui se remettent en selle l’un par l’autre ? Est-ce qu’on va dire nos deux bébés blonds en gémellité de sommeil dans le même berceau, pendant que nous.. ?
Tu te souviens de ce port au bout de la ville ? Tu m’as emmenée là, premier rendez-vous et je croyais que tu avais loué un bateau. Tu te souviens de la bobine de fil rouge ? Moi, je me souviens de ton odeur, quand on s’est embrassées ; l’exhalation de ton appréhension, trahie par tes aisselles. Tu avais peur, non ?
Un truc que je t’ai jamais dit. Tu veux savoir ?
Ce texto que j’ai lu à la dérobade, sur ton téléphone, que tu avais envoyé à une copine et qui disait : ce soir, je vais au théâtre et puis je rentre baiser christine aventin qui m’aura préparé une lasagne bio. Quelle garce ! j’ai pensé de toi : quelle frimeuse. Car je savais l’odeur de tes aisselles.
Tu n’es pas allée au théâtre ce soir-là. Tu te souviens pourquoi ?
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Potentia Gaudendi 2.0… pending… la température baisse. Christine, tu arrives à lire? Tu saisis les mots, les clés, les signes? là, nous sommes là. y a des gens. La base de la présence : des corps. Les strates. + du son, de l’espace ‘vide’, et des regards vers l’écriture qui se forme. Il y a quelqu’une qui cherche un endroit où être (toi) Radicalement être Radicalement être au milieu des gens qui ne sont pas radicalement Et il est question d’attente d’ 1 « bon » moment Il est temps de prendre ce fameux temps perdu autour de nos corps Intérieur cuir Les yeux, le ventre Vacuité sans appel remplissons Attente Attendez qu’il ne se passe rien (toi) Il est temps d’un VIENS Non ? viens Viens Ça a commencé Viens Viens, on se… Viens… On… Viens Viens Viens Viens Viens Viens Viens par là On mute ? On mute ? On redoute Redoute Viens On les craint Viens Viens Viens Viens Viens Viens Viens Viens Viens Viens Quelle puissance est en droit de nous réclamer ? Potentia gaudendi ? tu cites Yoko & john Demi & Bruce Whoopi & ? (avec qui couche whoopi) ? Glamour Glamour (Emprunté au vocabulaire anglais du cinéma hollywoodien glamour, venant tel quel du mot écossais glamour (étant lui-même une déformation de l’anglais grammar, « science occulte ») qui désigne un sortilège de changement d’apparence opéré par les fées ou les sorciers malfaisants. Glamour et Grimoire sont de la même origine. Sexuellement glam Sexuellement glam switch to witches let's witch the worlds Ceci n’est pas un spectacle Ceci est une aventure partagée Dans 1 -bar du centre ville de liège Avec des inconnues Avec un corps nu (ça rime, c’est d e l a po&sie) C’est de la poésie àcccccoooorrdddés Aors c’est ici qu’on cherche à comprendre Qu’on cherche à valider Qu’on cherche à savoir ce qui s’écrit Qu’on cherche à appréhender qu’on aimerair comprendre qu’on aimerait aimer ça déjà qu’on aimerait avoir le temps de comprendre mais les évènements s’enchainent L’écrituer du récit du temps qui est là Ton corps déambule (toi) tu avais questionné cette déambulation (tu voulais pas trop bouger et là, tu cours) tu avais questionné d’être nue devant les gens (tu tremblais et là, tu te roules) tu t’étais demandé si je serais avec toi ou loin de toi dans ton esprit (je te regarde) Tu n’es pas offerte tu n’est pas un cadeau nous ne sommes pas en spectacle Nous n’avons pas prévu de faire ce que nous faisons Performance = instant + présence prenez et venez et donnez viens viens viens Viens Viens Viens arrête d’être là autant que ça arrête d’être autant au milieu des autres viens Viens et sois dans la jouissance d’un moment inédit non répété Et terriblement soluble dans l’air Il n’y pas d’erreur Nous sommes en direct D’un bar du centre ville de L iège En train d’être dans un bar du centre ville de li ège Entrée et sortie d’un corps qui cherche à comprendre trop intello diront certains Trop complexe Trop simple Trop imprécis Trop sexuel Trop peu sexuel Si peu Trop plein Tant déjà Tout ce qui se dit n’évoque pas tout ce que nous voulions évoquer Son corps Fiction Son corps vanité Son corps auto fiction nos corps écrits en signes à l'égard d'autres nos corps signés en écritures et lectures de nos mots dans un chaos fondateur nous sommes perplexes et ravies La nudité n’a pas d’égard La nudité est d’une banalité la nudité n’est pourtant pas gratuite… Ça aura eu lieu ça a eu lieu a eu lieu demain est longtemps. Demain est longtemps à partir d’ici/ Bonne nuit En pleine conscience… non! (;-) en pleine jouissance !
Ecriture “LIVE” - Improvisation du samedi 28 novembre 2015 au Reflektof de Liège
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Chères je reviens après le mail copié de Vir Véra j'arrive
qui a dit chansons? qui a dit chants? chant au sens poësis? il est question (je le dis comme je le dis) de mots, textes, silences, murmures mais surtout de corps il n'est pas question d'accompagnement, d'illustration et d'intégration (voire d'assimilation).chacune pour soi et chacunes pour toutes
attitude rock au sens slam au sens contraire, au sens pas dans ce qu'on attend...donc, toute présence, Vir qui est tienne sera ça.
Steph, idem... ton set peut être affiné en fonction de ce que tu ressens, ce que les mots qu'on a écrit dans le blog t'évoquent.curieux que le mot terroriste arrive dans une forme qu'on a tenté de décrire comme libre et sans filet.Allez, je prends la parole pour moi et décris ce que j'envisage:mon corps présent, puissant avec un apparât sobre et animal (couleur chair ou noire + peau renard)CHristine a décrit qqpart son envie de corps et de vêtementsdes textes posés sur le sol, des textes écrits sur le corps de Christine (et les vôtres?) sur le corps des gens des mots lancés, repris, entendus, assimilés, régurgités
les livres de Christine (tu en apportes hein Christ') et moi sur le sol, nos tracesune lumière pas érotique, pas secondaire, j'envisage une lumière quasi blanche, (pas trop médicale ni électrique non plus) qu'on voit les gens vraiment qu'ils ne soient pas spectateurs passifs moi, j'envisage une déambulation, une prise dans les bras, une puissance à partager.
voilà, je file à l'Abbaye de Trialmont où je vais bosser le week-end, je vous rejoins à 18h au réflector, oui.
le trac est valide
le trac est levier
faisons nous confiance, nous n'avons rien à prouver, tout à éprouver (au sens impressionniste du terme).
Mil'
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Pratico-pratique
Emmy, les tirages des textes PG 01, fais-les en caractères assez grands, que je puisse - s’il me prenait l’envie d’y revenir - les lire sans lunettes ! Ma vue est un désastre de quadragénaire astigmato-presbyte !
Et pour le reste : ce soleil m’est de bon augure. Ce froid sec aussi.
Je m’en vais marcher dans les bois. Je t’emporte avec moi à l’endroit du plexus.
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bain de minuit
Christine Cyprine Messie lesbienne Pour qu(o)i allons-nous nous prendre saturday night fever? Qui va nous entendre beugler ruminer feindre nous égosiller baver saliver égrainer?
Quelles positions socio-économiques nos contenants adopteront? Serons-nous jouissance puissance anti-coagulantes?
Serions-nous effervescence persistance gravitationelles?
Simples fusions atomiques Divines praticiennes du sens Matriarches en jeans Nymphes queer Putains du quotidien en consororité en babyloniennes en folles trop polies (cf. Eugène S.) en controverses ou en évangiles
aucune question ne devrait être répondue ni celle du début, ni celle de la fin
toutes nos prestances seront inabouties toutes nos avancées seront hésitantes toutes nos caractéristiques seront diluées toutes nos perspectives seront absconses
ce NOUS sans format ni préparation est un RDV ce nous sans chorégraphie ni échappatoire est un fruit défendu du hasard
laissons nous rêver à une intimité orgiaque, que ceux - celles qui seront là auront été là.
Nous serons furets ratons laveurs louves chattes fourmilliers ecce femme arachnides chenilles.
finalement, demain va durer longtemps.
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mail de Christine aux gens
Bonjour !
Ce mail pour vous informer d'une performance que j'aurai le plaisir et la trouille de présenter au côté de mes petites camarades de jeu (Milady Renoir, Véra Narque et Steph Wunderbar) ce samedi à 22h00 au Réflektor, place Xavier Neujean, à Liège. L'entrée est libre et gratuite. La sortie aussi..
Qu'on se le dise ! notre "duo duel duelles" ici : http://potentiagaudendi.tumblr.com/
le carton d'invitation là : http://www.lesparlantes.be/programme/43-electro-glamour-night PS : GLAMOUR (n.m.) : emprunté au vocabulaire du cinéma hollywoodien, le mot vient tel quel d'un vieux terme écossais signifiant "science occulte" et désignant un sortilège d'apparence opéré par des fées ou des sorciers malfaisant. Au plaisir !
C
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annonce sur FaceBook
Ici là deux jours avant une performance de Christine Aventin (corps-écriture), Véra Narque deux jours avant une performance de Christine Aventin (corps-écriture), Véra Narque (guitare rock), Steph Wunderbar (set électro) et moi (corps-évcriture) au Reflector de Liège (samedi 28 soir).
http://potentiagaudendi.tumblr.com/ est le réceptacle d'échanges, de travaux, de pensées, d'hypothèses quant à la puissance de corps qu'on peut exposer, rendre, affronter. Intime Vs. extime.
Il... n'y aura pas "spectacle", il n'y aura pas public (mais peut-être du monde! wink emoticon. Nous espérons qu'il y aura un espace temps agissant sur le monde, nous dedans - eux avec. De la musique (sons, buits, silences), des corps (exposés exposants), des mots (écrits, lus, dits, cherchés, bégayés) et des probabilités, des interprétations et des choses parlantes (cf. Les Parlantes)
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mail aux corps agissants de samedi soir
http://potentiagaudendi.tumblr.com/
est le réceptacle de nos échanges, de nos corps éloignés et nos esprits en fusion.
Il n'y aura pas spectacle mais performance (présence au monde - puissance de corps accompagnés de mots).
Nous vous laissons libre cours à cette présence, Véra & Steph. Vos sons, vos bruits, vos corps aussi dans un exercice de puissance à soi, du murmure (voire silence) au cri, du colibri au T-Rex.
Christine et moi continuons à construire et POtentia Gaudendi 2.0 ne sera pas une fin en soi.
Nous pensons à une lumière totale (pas d'érotisme en lumière secondaire) Nous pensons à de la nudité mais pas de l'obligation de la nudité (mon lapsus calami avait écrit mudité... mutation + nudité? ) mais la présence organique, physique... Nous pensons à des alliances entre mots, signes, corps, sons, musiques, bruits, gestes et pas une mise à disposition des musiciennes-DJ au "service" des écrivaines.
ALLIANCE - corps en agissement.
Nous pensons non pas à un spectacle léché - flamboyant - "précis" (précieux) mais à peut-être une expérience floue, sans oublier une certaine générosité (penser à qui est là avec nous, ce "public" prêt à (...), un partage de l'espace et du temps...
Voilà ce que nous pouvons en écrire là, à deux jours avant. (bon, j'écris à la place de Christine... ;-)
J'aime l'idée que nous serons au moins 4 corps en vie-s.
Vous embrasse
Mil'
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Jour J - 2
Milady: je viens de t'écrire un mail...tu me diras quoi je t'embrasse
moi: yep.. je te lis..juste te dire (t'es encore là ?) que j'ai imaginé hier donner un feutre noir indélébile à des gens dans le public pour qu'ils tagguent mon corps.. quelque chose comme en réponse à tes écrits live..
Milady: ce serait super tu aurais ton corps à "disposition" de l'écrit. nue ou semi ?
moi: pas de verre qui explose, non, pas d'effet.. rien que nous.. pas de spectacle. nue, oui, à poil au milieu de la foule, comme un cauchemar apprivoisé
Milady: j'aime cette idée
moi: sans effet là non plus
Milady: et j'aime que tu fasses chemin vers ça. nous sommes ça déjà. je viendrais avec nos textes de la PG 1.0 imprimés posés un peu partout traces avec ou sans lecture de nous
moi: je vais ajouter je crois dans le texte, parmi les définitions (avec glamour et avec potentia gaudendi) celle de "dispositif pornographique" (que je viens de trouver dans une analyse publiée par Politique de l'Image (super revue !) qui dit ceci :
Milady: traces avec ou sans lectures du public les mettre en jeu ces gens venus voir de la chair et des stars! :-)
moi: “le dispositif pornographique consiste à amener des corps à proximité du public afin d'en activer le corps"
Milady: la performance (par certains) s'approche de cette mise en action
moi: exactement.. c'est ça que je me suis dit ; activer leur corps à eux, ne pas les laisser dans l'oeil confortable du truc et aussi, au moment du "j'ai ici quelques tampons usagés..." leur filer mon petit sachet en plastique.. constater le dégoût
Milady: voir ce que la provocation produit ne pas prendre en otage systématiquement la formation débute...tu peux continuer à me parler ou à m'écrire
moi: non non, ce n'est pas du tout mon idée.. je verrai comment je le sens..
Milady: j'aime ce dialogue matinal
moi: moi aussi
Milady: copions-le dans nos archives duelles...je te laisse
moi: je veux bien ! je t'embrasse !(avec les bras)
Milady: la première qui s'en charge a gagné!
moi: je tant brasse aussi
Milady: mon corps a pensé à ma tante, seule sentinelle de l'amour de ma famille...et Cassius a demandé ce qu'elle écoutait comme musique pour qu'elle n'aille pas dans le bardo ! (on relit la mythologie grecque)
moi: un rayon de soleil filtre, là, à l'instant, par la vitre.. tout doux..
Envoyé jeudi à 09:24
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#2 : garder le sens mais altérer la forme
Potentia Gaudendi : potentiel de jouissance contenue dans un corps.
Je n’ai pas l’intention de m’offrir / en spectacle. Cependant je saisis l’occasion du corps / contenu / sous vos yeux / potentiel de jouissance dans ce corps / dont je fais zone d’occupation / pour tenter / quelque chose.
L’important est de savoir à qui en étant ici nous appartenons.
Quelle puissance est en droit de nous réclamer ?
Parlantes électriques / nous sommes les parlantes électriques / dans le silence du / glamour
John Lennon, nu, embrasse Yoko Ono habillée Demi Moore nue, avec un costume peint sur le corps Whoopi Goldberg se prélassant dans un bain de lait Pathi Smith entourée de ses enfants Brad Pitt chambre d’hôtel en pantalon léopard
Mettre mon corps à cette intersection. Non mais vraiment ?
Deuxième leçon de vertige / ou comment grâce à la théorie des ensembles / définir une intersection / habitable / entre la vie et le spectacle / de la vie :
Tu te dégonfles ?
Le corps est une fiction
Tu te dégonfles ?
J’ai rêvé que j’étais nue au milieu d’une foule habillée
Tu te dégonfles ?
De là vient sans doute / L’air un peu catastrophé / Que tu as
Je suis venue vérifier ma capacité à habiter cet espace que sont vos yeux sur la fiction qu’est mon corps
Je pourrais mentir et m’en tirer / Tout va bien / Par une pirouette / j’ai la science intime des cauchemars / Si nous sortions faire un feu ?
J’ai ici quelques tampons usagés / Qui prouvent que je ne suis ni enceinte ni ménopausée / Et dont je pressens qu’ils pourraient être de très bons allumeurs / de bûcher !
Etymologie : sortilège opéré par une fée malfaisante.
Admettons que je sois ici par souci de l’étymologie / victime d’un glamour / sortilège d’apparence opéré par une fée malfaisante / qui me contraint au déplacement / des règles vers l’état d’exception.
Je pourrais solennellement vous proposer / Quarante minutes de silence /
A moins que vous n’ayez l’obligeance de me souffler / Quelque chose / Discrètement
« J’ai vu tant de gens si mal vivre et mourir si bien » Godard
« La structure de la chose précède la chose. » Nabokov
« Rien n’est jamais mon dernier mot sur quoi que ce soit. » Henry James
« Un écrivain n’est pas un juke-box » Anonyme
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Biotope
amie écrivaine et peu performeuse
(tiens: une définition pour lancer les mots clés:
En art, la performance désigne un mode d’expression contemporain qui consiste à produire des gestes, des actes, au cours d’un événement dont le déroulement temporel constitue l’œuvre, et qui contient souvent une part d’improvisation. La performance est souvent associée à l'idée d'une forme d'expression originale qui change à chaque présentation en fonction du contexte de création (et qui dans l'idéal de Peggy Phelan ne devrait avoir lieu qu'une seule et unique fois, dont le processus et le résultat qu'elle produit peuvent être enregistrés, filmés, et reproduits. La performance fut inventée pour couvrir des pratiques qui résistaient à toute catégorisation, en rendant compte d’une variété de manifestations in between qui n’incluent ni n’excluent l’idée de représentation, en réaction de laquelle l’art performance s’est particulièrement manifesté, et avec laquelle elle entretient des rapports controversés.)
Cherche donc quels sont les lieux où tu dois “user” de corps, de gorge et de psyché. (avec les kids, avec une déesse, avec des gens cons, avec des amis, avec le silence, avec les arbres).
Quels sont-ils et que te font-ils? Oui, l’aspect “spectacle” et “l’attente” des spectateurs est un piège, je t’en avais touché deux mots en Gaume. Je refuse donc les effets scéniques de remplissage même si parfois, ils interviennent dans ma pratique de présence à moi et aux autres, comme des artifices qui se mettent en plus pour je à tu et tu à eux. regarde quelques vidéos de gens qui “performent” et cherchent l’esthétique du mouvement, l’interstice entre démonstration et intériorité.
Nous ne ferons pas théâtre - nous serons écrivaines - des corps en écriture - des voix qui disent ce que nous écrivons à des autres en écoute et en recherche - mêlons nos corps en questions et en doutes sans éviter le silence, le “rien”, le vide et la peur. (l’enfer c’est les autres?)
Marina Abramovic / Franko B. / Lucille Calmel / Les Soeurs Martin / Yoko Ono / Gina Pane / Mouvement Gutaï / Bruce Nauman / Joseph Beuys / ...
je te rejoins bientôt en vrai, sistoeur.
M
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