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L’hiver nous a pris à la gorge
Les dents blanches des Pyrénées
Acérées, aiguisées, prêtes à mordre
Dans la chair du jour
Qui vient de naître
Un soleil rouge orangé irisé
Se perd sous la blancheur des nues
L’horizon se dessine en trompe l’œil
Il fait frais comme un jour de cochon
Comme lorsqu’on brise la glace
Sur le chemin de l’étable
Que les vaches boivent
dans les flaques trop dures
L’herbe toujours verte
A posé ses congés
L’aube scintille à peine
Elle ne pousse plus, elle survit
Cassante comme du verre
Fragile comme une fleur fanée
Le chien veille aux grains
Un œil perdu sur ses ouailles
L’autre réchauffé
Par les braises lointaines de l’âtre.
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Café chagrin ,
arrosé mais sans armagnac,
la nature pleure , et les nues se posent comme une couette
Au loin s’annonce un vol
Des oiseaux de passage
Qui regardent la lune sous son autre visage
Celui des lendemains qui
brûlent
Une trace dans le ciel, muette
Sans âme, sans relief
Un croissant aux pointes obscures
Triste et beau dans la pluie
Les ombres noires des vertes campagnes
Oscillent sous l’autan
Une histoire s’efface et l’autre
Reprend sa place
Il y a dans ce temps- là
Comme des jeux d’enfant
Où l’on court dans la plaine
Sans atteindre jamais
Les ombres qui s’élèvent
On recommence encore
Et toujours on espère…
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On ne boit plus, on désespère
On se retient on se modère
Sobriété, ébriété, étaient
De toutes les Dives bouteilles
On ne boit plus, ni entre les repas non plus
Ni pour rire , ni pour chanter
Ni pour avoir la coupe rose
Ou bien porter la coupe aux lèvres
Boire et pour quoi faire ?
Sentir l’effluve du verre d’après
Se dire que la vie,
se construit dans la vie
Que les arômes vivent
Que l’histoire se conte
Que les cépages prolongent
Boire, un petit coup
Et si l’on ne s’arrête
Alors la vie reprend
Goûter pour le bouquet
Boire pour les amants
Que l’amour ne se perde
Boire pour ceux qui aiment
Ne pas s’arrêter d’aimer
Boire sans arrêter
Se dire et s’accorder en route
Sur L’idée que le prochain
Donnera sans doute
le meilleur de son œuvre.
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Nous avions bu jusqu’à l’ivresse
Jusqu’au matin où la vie s’arrête
Nous avions bu comme deux êtres
Forts de l’univers que le vin reflète
Et la nuit endormie, assommée de bien -être
Fuyant de tous les verres, perdue de tous flacons
A ouvert de ses yeux le jour de notre soif
Celle de vivre encore un peu, la liesse
Le cœur ouvert aux charmes et aux ivresses
De la chair à la soif du sourire aux lèvres
Du calice jusqu’à n’en plus pouvoir
Mais vivre sur le bord du verre
Vivre le cœur ouvert , s’adonner à la chair
Tandis que l’aube pleure
Comme les jambes d’alcool
Coulant aux creux des lèvres.
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