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Ilkka Halso, Anatomy of Landscape
Le paysage est disséqué, avec une rigueur scientifique il n’y plus rien qu’une fine part d’un panorama à l’apparence désormais factice, synthétique, artificiel. Rien devant, rien derrière, pas de ciel. Le décor semble fictif, on croit observer une maquette. Ces photographies sont celles de l’artiste Ilkka Halso. Chaque paysage est en réalité la combinaison de centaines d’images, clichés de nuit, éclairés artificiellement depuis le haut par un drone en mouvement.
L’artiste réinvente ici la photo de paysage, la technologie lui permet de raconter autrement ce qui a déjà été montré, décrit, peint, photographié et filmé des milliers de fois. Son regard se concentre sur une portion du monde qui l’entoure, il délaisse le superflu. Ainsi, il dit quelque chose du regard que porte l’humain sur la nature, sa manière de la contrôler, de l’observer et de l’ajuster.
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Gregory Chatonsky, Perfect skin II
Pour son projet de vidéo expérimentale, Gregor Chatonsky, a mis au point un programme qui télécharge en temps réel des selfies de Kim Kardashian sur internet pour les transformer en une carte 3D constamment mise à jour, qu’une installation vidéo nous fait parcourir.
Perfect skin II dresse et nous fait visiter un paysage montagneux et virtuel dans lequel le relief est remplacé par de la peau. Les visages sont multipliés, déformés, ils laissent apercevoir, à mesure qu’on s’en rapproche, des fissures et des imperfections. Le corps est présenté comme une étendue inerte, un réseau gigantesque d’autoportraits entassés. Chatonsky porte là un discours sur la célébrité et son caractère autoréférentiel, une notoriété qui se construit sur du vide, se nourrit d’elle-même, une gloire du superficiel, une surface sans rien derrière.
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David Rokeby, Minimal Object
Minimal Object est une installation sonore interactive. L’œuvre a l’apparence abstraite d’un carré recouvert d’un tissu, mais en s’en rapprochant on découvre que cette surface grise diffuse du son lorsque qu’on l’effleure de nos mains et même que le son se modifie en fonction de la place de ces dernières.
vimeo
L’espace qui sépare l’œuvre de son spectateur est ainsi remis en question, on s’approche de ce carré étrange, l’appréhende, le contourne. La surface, intrigante au premier abord, se transforme rapidement en terrain d’expression. Un monde éclot sous les doigts : bruits de machines, d’électronique, d’humains et de nature se font entendre. Une scène invisible se joue alors, une scène invisible que le spectateur imagine, à travers ce carré gris…
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