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C'est le cœur qui bat toujours un peu pour nous deux, Un théâtre papier-maché au pied du mur, Des breloques au fond de nos poches percées d'adieux.
C'est savoir que parfois nous pensons encore à nous deux, Comme jouer des souvenirs sur des écrans éteints, Des aveux loufoques au fond de vers fallacieux.
La saint-malade tel un pont entre nous deux, Enjambant les ans comme si de rien n'était, Deux âmes aux sourires plus que tout malicieux.
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Comment énumérer de façon succincte,
Une personne que l’on a vu quelques fois;
Dans mes souvenirs je la retrouve parfois,
Mais l’humeur restera souvent indistincte.
Charges villes et rivières pour la retrouver, Dans les internets et des réseaux oubliés, Des miettes de nous et tout ce qui nous a lié,
Passion et colère jusqu’à nous entraver. Il y avait son amie, des ombres et la tv,
Jamais je m'excuserai ce vil silence, Quand elle pensait son frère dans l’ambulance,
Moi sourire béant dans un amour rêvé.
Il y avait le dortoir et ma folie foutoire, Moesta et errabunda dans de sales draps, Je l'utilisais comme un simple sparadraps, Pourtant encore mon coeur la cherche dans le noir. Enfin je disparaissais pour ne pas tenter De devenir le fantôme d’un chapitre, D’une envie qui pourrait passer par la vitre, Mais j’étais le seul à bien vouloir m’absenter. C’est une histoire d’amour entre mille pages, Je ne saurais jamais quoi écrire de plus, Bien des envies chargées de regrets en surplus, C’est un drame que je livre sans adages. Halloween et moi mort noyé par ses deux mains, Ses amis et les inconnus par la porte, Et cette petite mort que je t’apporte, Les confettis et les griffes le lendemain.
Le silence devenant notre routine, Oubliant jusqu’à ta malice vibrante, Ce tout petit rien qui te rendait riante, Mon souvenir placé dans la guillotine. Mais vient l’instant présent tel un adversaire, Des mots, des doutes et tout ce qu’il en coûte Mais dans l’instant je suis au bord de ta route, Te souhaitant un joyeux anniversaire.
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Plus jamais je ne serais celui que j'ai voulu être. Le balcon est un entre-deux que je considère sagement. Les gens quittent l'appartement, le vide s'installe, je m'écroule. Je voulais la solitude mais je n'obtiens que le vide funeste de ma présence.
Je ne suis en colère qu'après moi-même. Qui suis-je ? Et ce reflet affreux m'épuise. Une déconfiture que l'automne même ne saurait arranger.
Mais sans public, sans reconnaissance, à quoi servirait ma mort ?
Egoïste funèbre.
Juste cette envie d'en finir. Mais je suis probablement trop triste ou trop saoul pour franchir le pas.
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Quelle fleur pourrais-je bien glisser dans tes cheveux? Des mensonges en bouquets qui embaumaient nos vies, Pétales flétris en suspens sur le parvis, Mais dans mon cœur un lys pousse tel un aveu. Quelle plaie sur mon corps nu n'est pas un désaveu ? Des vérités qui cicatrisaient nos envies, Principale chute de nos espoirs ravis, Mais dans tes yeux la griffe d'un amour nerveux. Il y aura les doutes, la peur, mais l'amour, Les silences, nos absences, mais pour toujours, Cette douce fièvre qui dans la nuit nous lie. Il y aura l'ennui, les pleurs, mais le désir, Les questions, nos déceptions, mais pour te saisir, Dans l'étang de mes peurs des je t'aime en folie.
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Bien que je ne t'ai jamais vu, tu es mon ciel, Un instant, un nuage, un bout de vie qui file, Un horizon mirage qui me rend fébrile, Mal que je dévore sans peine, artificiel. Bien que tu ne m'ai jamais cru, tu es mon ciel, Un moment, si sage, un bout de syllabus, Un amour sans adage qui rend morbidus, Mal qui s'évapore sans haine, superficiel. Mais quels doutes resteront sur notre feuille ? Cette page d'un livre qu'on s'était promis, De réécrire jusqu'à ce que l'on s'en veuille. Mais quels routes amèneront notre baiser ? Cet instant ivre qui devait nous embraser, Nous maudire dans nos deux cœurs endormis.
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C'était, j'y repense, un matin aux bords de brume, L'horizon incertain d'une journée amertume, J'étais, il me semble, assis au bureau encore, Une nuit perdu devant cet écran carnivore. C'était, j'en suis sur, la douce mélancolie, Un sentiment incertain qui vous borde au lit, J'étais, tu le sais, incapable de dormir, Le jour devenait ce qui me faisait frémir. Je ne peux t'oublier comme un grain de beauté, Qui sur ma peau s'arroge un droit de regard, Un mémorial à ce qui nous aura hanté. Telle une coccinelle sur le bord de l'ongle, Un clown triste qui avec nos deux vies jongle, Je resterai à ton égard toujours hagard.
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Soit, je n'avais jamais pris la peine de voir, De m'apercevoir que tu étais à côté, D'une rue que j'arpentais sans jamais savoir, Que toi, alors, dans la soie tu étais noyé. Mais, quelque soit la lumière que je poursuivais, L'ombre d'une mise en bière imminente, Une porte fermé sur l'envie qui cramait, Et moi, dès lors, une lubie permanente. L'automne n'est que le doux refrain d'une envie, Un peu de mort et de nous dans ce que l'on vit, Je toque à ta porte comme une saison morte. Le repos de nos corps dans l'absence du temps, Les regards qui se croisent et se téléportent, Tel un crocus jaune qui pousse à contretemps.
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Troisième clef
Quelle prétention pouvais-je avoir quand je relis les bribes de pensées, les miasmes larmoyants, les crachats de pensées, les cryptiques sentiments que je déroulais sans aucune raison sous ta fenêtre.
Et alors que d'autres murs m'entourent, que la rue se noie sous la pluie d'un été que j'ai déjà oublié, moi je suis toujours là, à penser, maudire, regretter une femme que je ne connais pas. Grands mots quand on ne parle ici que de messages envoyés et reçus sans rien de plus. J'ai brodé un portrait quand pour seul modèle je n'avais que ma solitude.
Je parle de clefs et de serrure quand j'aurai dû m'attarder sur le fait que j'étais moi même la porte fermée à tout ce dont je me plains.
La tête lourde, c'est la porte par la fenêtre que je décide d'archiver le prologue d'une histoire que je rêvais d'écrire. De loin, entre deux lignes, merci pour ces instants, une présence.
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Tu en as tellement dit que je ne sais plus, J'ai cru mais me voilà sans un seul adjectif, Ardent défenseur de ton cœur que j'ai vu nu, Je me retrouve le regard vide mais vif. L'esbroufe de mots qui sont arrivés trop tard, Aucune étoile ne sait dire qui j'ai été, Une envie perdue dans un sale regain bâtard, J'étouffe quiconque un peu j'aurai souhaité. Tu ne trouveras que mon ombre à mi-chemin, Un soupçon de nos rire sur tes joues carmin, Des histoires à raconter quand on sera vieux. Tellement d'encre perdue pour si peu de mots, Je nous imagine perdu dans des adieux, Mais rien ne semble vouloir mourir de si tôt.
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Seconde clef
Les murs de la chambre n’existent plus ! Le soleil, le soir, revient me voir et, équivoque, me laisse entrevoir des folies. Je sabre les idées qui bullent dans ma tête toute la journée et les déverse sur l’horizon. Tu es revenue me parler, suis-je revenu ? Ce que je voulais, redoutais, est arrivé, le temps a noyé la réalité. Goutte d’eau sur une aquarelle que je regretterai toujours.
Le printemps semble m’ouvrir ses bras.
J’ai oublié un hiver entier. Apoplexie saisonnière, je ne me suis toujours pas remis de notre césure. Un nous égoiste, mais que j’aimerai t’offrir de nouveau. Des sentiments sans étiquettes, pureté de l’instant, humus d’une foret qui pousse encore en ce creux, ce val perdu, ce coeur croqué.
L’hiver pourtant s’accroche à mon embarras.
Je ne sais plus de quoi je dois m’excuser, ni de quoi je devrai parler. Et deja te revoila, un autre au bras. Je ne mentirai pas, ne me le cacherai pas, te voir reprendre la parole dans notre désert verbal fut le vrai printemps de cette année. Mais comme chaque printemps, un temps incertain pointe le bout de son nez et sur ma nuque goutte le doute. Je pourrai m’abriter sous des tonnes de mots sans sens, mais tonne l’émotion et l’essence même de mon coeur s’adonne à vouloir te plaire. Amitié fébrile qui ne tient qu’au temps passé devant cet écran, Qui serai-je quand tu ne seras plus qu’une notification ?
Il y aura encore des saisons, des hauts et des bas.
Pourtant l’histoire retiendra que jamais je n’ai pris le temps de te rencontrer. Toi, la troisième clé d’une serrure qui à jamais restera close.
Au milieu du vide, l’horizon.
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Première clef
Avec un peu d'appréhension, allumer l’ordinateur et s’asseoir devant le clavier. Il m’aura fallu des jours et des excuses en pagaille avant de prendre le temps. Avant de m’avouer que la lâcheté plus que la peur était la vraie raison de ma disparition. Mais est-ce vraiment disparaître quand chaque jour vous attendez devant la porte ? Une porte que vous avez muré, mais l’attente malgré tout. Les premiers pas vers l'honnêteté sont plus pesants que ce que je n’aurai imaginé.
Le vide de ton absence aussi.
Je ne suis pas certain, conscient, de ce que j’ai fait de mal. Ni n’avais la force de le demander. J’imagine que mon amitié était trop ambiguë ? Depuis je me demande si ma sincérité est un mal. D’ailleurs je me demande tellement de choses que j' ai disparu. Je ne sais plus. Un brouillard abscons. Et mon esprit mélange le peu que je sais de toi à tout ce que j’ai imaginé de toi, entrelacé des chimères absorbées dans les livres lus dernièrement.
Quels faits mangeront mes nuits plus encore ?
La décence et la facilité font que je n’ose cliquer sur les vieilles notifications, te répondre. Me voilà donc à écrire sur le clavier, face au mur de cette chambre qui s’écroule sans cesse. Peut-être me liras-tu. Cette bouteille qui se fracasse sur les frasques de mes océans amers elle est pour toi. J’ai pris peur autant que je m’attachais à ta sympathie, la déchirure blesse. “And the wind did howl and the wind did blow”
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Se rendre compte des pleins et déliés, Présence exacerbée de silences, Mensonge cramé par mes absences, Accumulation de doutes humiliés.
Bibliothèque de songes reliés, Absence pour parfaire l’indécence, Vérité trempée par ta présence, Un manque de certitudes spolié.
Me voilà à nouveau sans excuses, Des palabres qui seules m’accusent, Je doute que tu me comprennes alors.
Cette histoire que je répète toujours, Pense la de mon point de vue distors, Vils desiderata à contre-jour.
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Une pièce. (déclinaison)
La prairie, verte, le ciel, bleu, déjà nos esprits s’envolent. La petite rivière au bord de la colline, la forêt remplie de mystères qui ensorcellent et des chemins bordées de fleurs, colorées et mystérieuses, toutes avaient leur importance. Car il y avait parfois des jours sans nuit, chaque journée était peu banale, l’envers du décors telle une comptine. Se perdre au détour d’une tour, chaque heure voit naître un nouveau printemps. Plus aucune excuse n’encombre le parquet, pour te retrouver, toi, ma muse.
Cette petite rivière, peuplée de sirènes à peine embarrassées, de nymphes amusées et autres frivoles créatures, cette petite rivière, était devenu notre maison, notre lit. Se coucher et en un sursaut se retrouver face à la mer. Se noyer dans la contemplation, combler le vide, se souvenir du temps et embrasser les saisons. Chanter les merveilles de l’océan qui porte notre message. Des vagues de rires vrais, du bout des doigts laisser le monde savoir que l’on les aimera. Le monde, nous étions le monde quand tu me rejoignais dans nos rêves fertiles. Tes bras m'entouraient de bonheur, un hymne, un monde sans doute, jalon d’une ambroisie. Filer le long des berges et d’autres merveilles emplissent nos âmes de soleil.
Sanctuaire tapissé de certitudes, l’ombre de notre amour pour seul horizon. Nos joues ne sont plus que vermeille. Libéré entre maintenant et toujours je pense à toi. Hazard ou non les secondes tapent le temps au même rythme que ton coeur quand lentement je déboutonnais ta chemise. Le sol est fait de nuages. M’envolant au travers de nos désirs, tu es là pour me retenir. Tes vêtements en suspens lézardent ton corps d’un mystère qui encense mon plaisir. Le plafond est devenu Eden. Les larmes de joie sans un doute abreuvent nos esprits. Tout existe sans fin, rien ne manque.
Un bouton de fleur sur ta chemise, tes cils en une tonnelle verte.
Le printemps, aventureux, des rayons de soleil, l’envie qui illumine sans fin. L’envie de vivre en dehors des orties. Quand la vie fut la seule chose qui m’appartenait, te laisser vivre fut mon premier réflexe. Car il y aura toujours des moments comme ça où ta venue deviendra l’envers de mon corps. Quelque chose je ressens en pouvant enfin nommer ce sentiment, toi. N'espérer que plus de jours dans un printemps qui me ravit. Des courbes, réconfortante envie, décors de songes et autres mirages que tu m’inventes. La douce mélancolie d’un amour charnel est une pluie rafraîchissante. Je me retrouve souvent à te rêver la nuit, la mer me fait naviguer vers des ports où je nous retrouve sans cesse. Toujours je m’endormirai la tête sur ta poitrine soulevée par ton souffle calme.
Il manque un baiser sur ma joue me fais-tu remarquer. C’est le début de l’hiver et dans mes bras tu me murmures des amours qui sentent bon le printemps.
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Trajectoire.
A toute allure se précipiter sur la mauvaise trajectoire. Les platanes défilent sur le bord de cette route départementale. Je parle de platanes mais honnêtement je n’ai aucune idée de quelle espèce il s’agit. Mais dans tous les cas ils défilent et j’évite autant que possible de me planter dans le cliché. J’y pense souvent, mais ce sont des idées qui traversent sans prévenir, rejoignant sans encombres les trottoirs d’autres moins chanceux. Une route empruntée tant de fois et que je me retrouve à emprunter encore. Une habitude mécanique pour enrayer un mental rongé par la trouille.
Quoiqu’il en soit je suis sur la bonne route, toujours la même, matin et soir, jour après jour; une seconde suffirait pourtant. La radio grésille mais c’est la pluie qui accompagne mon trajet. Bien que mes yeux payent attention à l’asphalte détrempée, je ne peux pas m'empêcher de regarder du coin de l’oeil mon téléphone. Répondra-t-elle ?
Elle que j’ai oublié tant de fois. Tantôt par paresse, tantôt par besoin, souvent sans savoir. Comme si je tournais en rond et toujours me retrouvais à ce croisement. A jamais se demander si l’on a pris la bonne direction, sans échapatoir devoir douter. Je me rassure en me disant que reviendra toujours le moment où l’opportunité de la recroiser dans ma vie arrivera. Mais tout ceci n’est qu’un dépotoir de désirs malvenus, car avec assiduité je me retrouve à prendre la mauvaise trajectoire.
Sans économies je m’amusais de la situation. Pauvre de sentiments, je n’étais riche que de l’adrénaline provoquée par ma fuite sans but. Tout le monde, à un moment, doit apprendre de ses bêtises. J’imagine que quelque part je fonce vers ce moment. Sans autre allure que mon ignorance, je dévorai l’idée de pouvoir la revoir. Bien que naissait l’idée que je ne l’avais surement jamais déjà rencontré. Ce sentiment écorche quelque peu ma volonté. Douter de vouloir s’enfuir est une chose, fuir vers le doute en est une autre.
La radio accrocha une station et un morceau de Prokoviev, mille fois entendu, me sortit de mes réflexions. Nul doute que j’étais toujours sur la mauvaise trajectoire. Le fond sonore, soudainement épique, me fit accélérer, j’en oubliai la pluie. Grisé par tout celà, mon esprit semblait flotter, sans vraiment le réaliser, comme la voiture sur le macadam. Mes mauvais choix sont les vrais platanes de cette histoire, un à un j’allais m’écraser dedans. Mon coeur, ce fou, se laissait devenir ivre de cette adrénaline. Bonne ou mauvaise celle-ci était devenu l’essence de ma combustion à venir.
Le téléphone sonne.
Au coin de l’oeil une larme. Ce trajet sans toi ne m’aura mené que vers un abattoir sans écho. Musée de regrets qui draine les lignes tendues entre nous.
La radio crépite de nouveau, feu de détresses; la bonne trajectoire.
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Une pièce.
La pièce, fermée, les volets, clos, mais l’esprit s’envole déjà. Le petit bureau au coin de la pièce, l’armoire remplie d’affaires qui ne lui appartiennent plus et un lit couvert de vêtements propres, ou sales, d’ailleurs cela n’avait plus d’importance. Car il y avait des jours que la nuit était devenue une journée banale, l’envers d’un décors de routine. Se perdre jour après jour, heure après heure dans un hiver qui se meurt. Les excuses encombrent un parquet usé seulement par ton absence.
Ce petit bureau, embarrassé de carnets à peine commencés, de crayons usés et autres bricoles inutiles, ce petit bureau, était devenu la seule raison de se lever du lit. Se lever et en une enjambée se retrouver face à l’écran. A s’en brûler la rétine, se noyer dans l’information, combler le vide, oublier le temps et fuir les saisons. Hurler des bouteilles vides dans un océan de messages abscons. Des cris sans rien écrire vraiment, du bout des doigts laisser le monde savoir que l’on les ignorera nous aussi. Le monde, étions-nous le monde quand tu nous envolais dans des rêves fébriles ? Tes bras jamais n'ignoraient mes peurs, mais l’immonde doute de ma jalousie, tes bras repoussait. Couper court aux regrets et d’autres bouteilles vider pour mieux les remplir d’une rage salée.
Sanctuaire tapissé de certitudes, les décombres d’une vie pour seul horizon. Les murs n’ont plus d’oreilles. Coincé entre ici et nul part je repense à toi. Hazard ou non les secondes tapent le temps au même rythme que ton coeur quand lentement je déboutonnai ta chemise. Le sol n’a plus d’importance. Sombrant au travers des souvenirs il n’y a plus rien pour me retenir. Tes vêtements en suspens lézardent ton corps d’un mystère qui effile mon désir. Le plafond est en feu. Les larmes de joie sonnent un doute dans mon esprit. Je ne sais plus si tout cela a existé, mais tout me manque; et toi ?
Un bouton de chemise oscille sans fin sur le parquet.
Le printemps, timide, des volées de pluie, mais l’envie qui sombre enfin. L’envie d’en finir au détour d’une sortie. Quand la mort est la seule chose qui t’appartienne, te retenir aurait dû être mon premier réflexe. Car il y avait des moments comme ça où sa venue devenait banale, un verre et nos corps. Quelque chose que j’esperai ressentir sans savoir pouvoir nommer ce sentiment. Ne trouver que l’ennuie dans un printemps qui me ravit. Des courbes, déconcertante envie, décors de mensonges et autres images que j’invente. La mélancolie d’un amour charnel est un brasier accablant. Je me retrouve souvent à brûler la nuit, l’amertume m’enflamme et les sens s’évaporent dans l’ivresse. Souvent je me réveille la tête à l’envers.
Il manque un bouton à ma chemise me fais-tu remarquer.
C’est la fin de l’hiver et dans mes bras tu me murmures des amours qui sentent bon le printemps.
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Tel un orage.
Tellement si facile de mentir, de se mentir, de lui avouer que je l’aime comme un orage détruit sans prévenir. Des ricochets à chacune de mes frasques, son coeur que je balance au travers d’un lac de doutes. Coule l’envie quand mon désir s’annonce, météo douteuse, sentiments brûlants et histoires que je me raconte.
Je me vois l’attendre, premier rendez-vous, l’inconnue et ardente envie d’en vouloir déjà plus. Au ras des pissenlits se laisser tomber dans la luxure d’une nuit fébrile. Le temps qui nous embrasse déjà nous oublie. Les saisons passent et l’hiver fracasse tout enthousiasme.
Pourquoi as-tu laissé la peur prendre le dessus ? Moi ivre et sans dessus-dessous, je t’attendais à la fin de l’hiver. Ton coeur je l’aurai retrouvé pour toi, tu plongeais dans les fontaines regarde moi dans les lacs chercher le dernier ricochet. Echo de nos amours, les humeurs se taisent au loin.
Les orages toujours finissent par devenir un ciel limpide, immaculé comme tes émotions. La peur du vide toujours me cerne, tu me surplombe de ton absence. Ces silences auraient dû me prévenir, me faire douter, l’amour cependant. Bien, si bien, mais l’hiver m’étouffe. Une peur coton sans nom si ce n’est le tient. T’accueillir et m'offrir à toi aurait dû te contenter mais déjà je te vois l’oeil brillant face à ces cloches scintillantes. Dominos de circonstances qui n’atténueront pas le mal que tu m’as fait.
Te voir disparaître et revenir tel un fantôme.
La peur d’un autre hiver m’a fait chérir les moments loins de toi.
Tu me dis penser à moi mais je n’entends rien d’autres que des miasmes qui s’éclatent à la surface d’un lac que je ne connais plus.
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Cette photo de toi.
Je regarde cette photo de toi depuis si longtemps que je ne sais même plus si tu existes vraiment. A si peu de perdre les dernières sensations de ta venue l’été dernier. Toi et les parfums du Sud, les histoires ponctuées d’accents chaud, la quiétude des pins et la nuit timide face à un soleil de plomb. Tu me racontais des cartes postales que je dévorais d’un sourire patient, à t’écouter des nuits durant. On était loin de la côte mais je m’y voyais, nous y voyait, noyé dans un bonheur franc, une mer calme, l’horizon.
Tu m’avais rejoint, je me souviens, loin de ton pays mais si proche de mon coeur. Je n’avais pas de cartes postale à partager, juste la réalité de mon quotidien. Petite ville de province, une bière au détour et le silence qui pèse sur les épaules. Je montais le son et te dévorais des yeux, l’inconnu attisant des braises longtemps oubliées.
La nostalgie me surprend toujours quand l’été se meurt. Nous voilà aux portes de l’automne, et moi fébrile, ta photo entre les doigts, je ne sais plus quoi faire de ce fardeau. Ton souvenir et ton absence sont le prix à payer pour des miettes de passion et une nuit à peindre ton corps d’envies. J’aimerai tellement que tu me racontes ton pays quand vient l’automne. J’aimerai t'entendre, parles et ne t'arrête pas. Notre histoire n’a guère de début, pourquoi devrait-elle s'arrêter ? Le vent souffle, les feuilles oranges se meurent et l’ennuie me berce. Tu es ce brouillard flou qui lentement m’encercle; à défaut de tes bras le doute. Cette photo n’a plus de sens, qui es-tu et qui suis-je pour toi ? Ai-je seulement existé pour toi ou ai-je seulement pris le rôle d’un décors comme dans ces histoires que tu me racontais ? La nostalgie, telle une grande marée, commence à me perdre. De ces envies du Sud en perdre le Nord, retrouver la raison ne semble guère probable. Faire la paix avec soi-même et regarder le temps s’éclater sur les fenêtres d’une maison que je ne connais plus.
Il y avait toi, moi, l’envie et toutes ces questions que je ne poserai jamais. Chemins qui se croisent sans raison. Je sais loin, au Sud de cette nuit passée et moi perdu dans un automne que je ne sais nommer.
Qui deviens-tu ? Un souvenir dont le visage s'essouffle, le temps qui passe et autres cartes postales.
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