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1565 : Ambroise Paré fait « avancer » la science en empoisonnant un condamné.
Voici comment Ambroise Paré prouva que les bézoards, ces pierres magiques issues de l’estomac d’animaux, n’étaient pas des contrepoisons, mais une escroquerie : il proposa à un condamné à mort d’échapper à la corde, en avalant un violent poison et une mesure de potion de bézoard. La suite va vous étonner (non)
C’est alors qu’un seigneur apporte (à Charles IX) une pierre de bézoard (en persan : « pierre à venin »). Comme les chats, les chèvres sauvages ont coutume de se lécher pour faire leur toilette, et d’avaler les poils. Ceux-ci s’agglutinent dans leur estomac où ils forment fréquemment des calculs qui peuvent atteindre la grosseur d’un œuf. Telle est l’origine de ces cailloux. Les pharmacopées anciennes leur attribuaient des vertus excitantes, toniques et sudorifiques, mais surtout, on croyait qu’ils avaient le pouvoir de neutraliser les poisons. Aussi fit-on une chasse féroce aux chèvres sauvages des montagnes méditerranéennes, les princes persans se réservèrent même le monopole des bézoards. Plus tard, l’un d’eux en enverra trois pour gagner ses bonnes grâces. Les faussaires se mettront à fabriquer des pierres à venin avec des yeux d’écrevisse mêlés de musc ou d’ambre gris. Des Allemands préconiseront un ersatz : les calculs urinaires humains, qui seront commercialisés sous le nom de « bézoards d’Allemagne ». Ayant donc reçu un bézoard authentique en la ville de Clermont où il se trouvait, Charles IX fit appeler son médecin, qui se trouvait être l’illustre Ambroise Paré, déjà au service de François II et Henri II.
« Avez-vous connaissance d’une drogue qui soit bonne pour combattre tous les poisons existants ?
— Il n’est pas possible, Sire, qu’une telle drogue existe, car les poisons sont de toutes sortes et effets… Les effets étant d’une grande variété, les causes doivent l’être aussi. Voilà pourquoi il ne me semble pas qu’on puisse contre tous employer un contre-poison unique. »
Le roi lui présente alors le bézoard venu d’Espagne, le donataire insistant sur ses prodigieuses vertus, malgré les arguments d’Ambroise Paré. À la fin, celui-ci propose de recourir a l’expérience qui les départagera :
« Il faudrait, Sire, administrer d’abord le poison, puis le contre-poison sur quelque coquin condamné précédemment à la corde, et a qui l’on ferait rémission si le bézoard lui sauvait la vie. »
Le roi trouve l’idée bonne. Il fait venir M. de La Trousse, chef de sa police particulière, lui demande s’il dispose du cobaye approprié. M. de La Trousse se rend en la prison des consuls clermontois, et fait à un voleur condamné au gibet la proposition du poison et du bézoard. L��homme accepte, se disant très satisfait de ce marché, puisqu’il n’avait aucune chance d’échapper au supplice, et qu’a présent il lui en vient une. On recourt alors à un apothicaire royal pour préparer le poison et la drogue de bézoard. L’homme arrive avec ses deux fioles, et en fait boire coup sur coup le contenu au voleur. Presque aussitôt, celui-ci se met à vomir, à se tordre de douleur, à aller a la selle, criant qu’il a le feu au corps et demandant à boire, ce qui ne lui est pas refusé. Une heure après, raconte Ambroise Paré, je lui fis boire environ un demi-setier d’huile, pensant lui aider et sauver la vie, mais elle ne lui servit de rien, parce qu’elle fut baillée trop tard. Il mourut misérablement, criant qu’il lui eut mieux valu être mort a la potence. Il vécut sept heures ou environ. Et étant décédé, je fis ouverture de son corps en la présence dudit seigneur de La Trousse et de quatre de ses archers. Je trouvai le fond de son estomac noir, aride et sec, comme si un cautère y était passé, ce qui me donna connaissance qu’il avait avalé du sublimé (corrosif). Et ainsi la pierre d’Espagne, comme l’expérience le montra, n’eut aucune vertu. À cette cause, le Roy commanda qu’on la jetât au feu, ce qui fut fait.
Source : Anglade, J. (1977). Les grandes heures de l'Auvergne. FeniXX.
Pour les courageux, le récit d’Ambroise Paré dans ses œuvres (Lyon, dixième édition, 1664)
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T’es archevêque de Cantorbéry, tu te fais choper par les Vikings mais tu refuses qu’on te libère contre une rançon parceque “on ne négocie pas avec les terroristes” = tu meurs lapidé par des os de bœuf à la fin de leur dîner.
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1808 : Duel idiot au sommet...
En plein “âge d’or” du duel, comment se démarquer et faire l’intéressant lorsqu’on veut en découdre avec un adversaire? Si on en croit le Northampton Mercury, deux Français ont pu s’illustrer en 1808, en s’affrontant en duel en montgolfière au-dessus de Paris.
(image parue dans Illustrated Police News, March 16, 1878, illustrant un autre duel en ballon)
MM. Grandpré et Lepique se querellaient au sujet de Melle Tirevit, une célèbre danseuse d’opéra. Le duel étant inévitable, il se déroula comme suit :
Les deux adversaires se rejoignirent dans un pré près des Tuileries où les attendaient leurs ballons respectifs. Escortés par leurs témoins, Grandpré et Lepique montèrent chacun dans leur aéronef et préparèrent leur arme. Dans cette situation, le pistolet, l’arme de duel par excellence, fut remplacé par le tromblon, certes peu subtil, mais permettant de maximiser les chances pour nos duellistes de toucher le ballon de l’adversaire. Une foule compacte, croyant assister à une course de montgolfière et ignorant tout du contexte, se pressait autour des ballons prêts au départ. À neuf heures, le coup d’envoi fut donné et les aérostats montèrent majestueusement vers les cieux, gardant entre eux une distance de quatre-vingts mètres. Ayant atteint huit cents mètres d’altitude, M. Lepique entama les hostilités, mais rata le ballon de son adversaire. Grandpré répliqua aussitôt et fit mouche. Le ballon de Lepique, crevé, perdit rapidement de l’altitude et vint se fracasser contre un toit en contrebas, tuant instantanément ses deux occupants. Grandpré, quant à lui, dériva et finit par poser son ballon à une vingtaine de kilomètres de la capitale.
Source : Duel in hot air balloon | Northampton Mercury | 23 July 1808
(Ce duel parisien n’est pas mentionné dans la presse française d’époque, mais seulement dans les journaux britanniques. Bizarre bizarre... )
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Ier siècle av. J.-C.: Vedius Pollion fait dévorer ses esclaves récalcitrants par des murènes…
Vedius Pollion, richissime homme d’affaire romain, s’ennuyait parfois dans sa villa tape-à-l’œil de la baie de Naples. Aussi avait fait-il construire un vivier spécial ou « il élevait des murènes instruites à manger des hommes. Il leur jetait les esclaves qu’il condamnait à mort. » (1)
Alors, pourquoi des murènes, me direz-vous, quand n’importe quel carnivore pouvait faire l’affaire ? Pline l’ancien nous explique que Pollion, « autrement, n’aurait pu jouir autant du spectacle d'un homme entièrement démembré. » (2)
Pour Tertullien (mais faut-il seulement le croire…) Pollion nourrissait ses murènes d’esclaves, car « il pensait que leur chair en serait ainsi plus exquise. » (3)
1 - Dion Cassius, Histoire romaine. LIV, 23, 2-5.
2 - Pline l’Ancien, Histoire naturelle CHAP. 39. (23.) “Des Murènes”
3 - Tertullien, Traité du manteau Chap 1 (5.6).
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Un couteau-suisse-romain
Troisième siècle, fer et argent. Ce couteau appartenait sûrement à un riche voyageur. Les différents ustensiles servaient peut-être à extraire la chair de coquillages. Source : musée Fitzwilliam (Cambridge)
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1709 : les apothicaires le détestent!
Infesté par les punaises de lit, vous croyez avoir tout essayé, mais sans succès ? N’attendez plus ! Grâce au nouvel onguent à base de graisse de chat mis au point par le professeur Chomel, dites adieu aux nuisibles.
Source :
Chomel, N. (1709). Dictionnaire oeconomique: contenant divers moyens d'augmenter et conserver son bien, et même sa santé: avec plusieurs remèdes assurez et éprouvez, pour un très-grand nombre de maladies, et beaucoup de beaux secrets pour parvenir à une longue et heureuse vieillesse: quantité de moyens pour élever, nourrir, guérir, et faire profiter toutes sortes d'animaux domestiques, comme brebis, moutons, bœufs, chevaux, mulets, poules, abeilles et vers à soye: différents filets pour la pêche et la chasse de toutes … Chez Pierre Thened, imprimeur-libraire, à la Grand-rue de l'Hôpital, à l'enseigne de saint Roch. Page 154
Attention ! Produit deux en un ! On apprend dans le même ouvrage que l’onguent à l’essence de chat sert aussi à attirer le poisson quand on va à la pêche !
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1582 : les folles nuits d’Istanbul
La soirée qu’il ne fallait pas manquer à Istanbul se passait le 20 juillet sur les gradins du célèbre hippodrome de Constantinople. Quelques milliers de privilégiés parmi lesquelles de nombreuses personnalités ont assisté à cette nuit mémorable qui s’est finie au petit matin par le traditionnel buffet gratuit… Le Sultan Mourad III et sa femme, rayonnants et toujours aussi complices ont pu compter sur un casting de premier choix avec les ambassadeurs de nombreux royaumes, celui de l’empereur Rodolfe, celui du roi de France et ceux de Pologne, de Venise, de Perse, du Maroc, de Tartarie, de Transylvanie, de Moldavie et de Valachie qui ont tous foulé le tapis rouge. Légère tension toutefois entre les délégations françaises et polonaises relative à la reconnaissance d’Étienne Báthory, nouveau souverain polonais. Les relations entre les deux ambassades restent toujours aussi tendues comme nous l’avons constaté au photocall, voyant les sourires crispés de Jacques de Germigny, baron de Germeolles, ambassadeur près la Sublime Porte.
L’arrivée des Persans et de leurs danseuses ont heureusement fait remonter la température dans l’hippodrome, à mesure que les invités s’installaient dans leurs palco (box VIP) en haut des gradins, tout être, sirotant un serbet, sorte de virgin mojito local. Seul fashion-faux pas de la soirée, l’ambassadeur de Tartarie et son entourage, venus en guest, qui ont opté pour des vestes de peau de loup retournée : ce look résolument nomade n’avait pas forcément sa place au sérail.
Premier temps fort de ce festival incontournable de l’été, les invités ont pu assister à un défilé d’animaux en sucre en taille réelle, chacune de ces pièces de collection laissant un souvenir indélébile de l'événement. Une façon de marquer le lien entre la tradition sucrière d’Istanbul et la modernité du food-art.
Présentation des animaux de sucre.
Vers 20h00, place à la musique avec un warm up du très branché groupe militaire Mehter Takımı, l’orchestre de janissaires, interprétant ses plus grands tubes devant des milliers de clubbers en délire. Autour de 22h00, changement d’ambiance avec un spectacle burlesque et féerique : l’Ağa des janissaires, véritable dandy, nous a régalé avec un spectacle nautique reconstituant la prise de Chypre par les ottomans en 1570. Mis en scène avec une grande créativité, cette représentation, si elle a fait grincer les dents des invités chrétiens, a toutefois semblé plaire au Grand Seigneur qui, pour montrer sa joie, s’est empressé de jeter à la foule une trentaine de coupes d’argents ainsi que 4 000 ducats. Cette distribution de goodies nous rappelle la complicité sans retenue qui uni le souverain à son peuple.
La scène est nettoyée entre chaque représentation.
Vers minuit, une bagarre générale entre les équipes de sécurité a apporté à la fête une touche rock et décalée : Janissaires et Spahis, ayant visiblement abusé du Serbet, en sont venus aux mains sur la piste de l’hippodrome laissant tout de même une quinzaine de cadavres au milieu des fêtards. Le calme est rapidement revenu suite à la médiation du vizir Koca Sinan Pacha.
Mais c’est le Sultan, lui-même, décidément G.O de la soirée, qui a créé la surprise vers le petit matin. Apprenant une défaite militaire cuisante de ses armées face aux Perses par un messager, il a décidé de réagir à cette provocation avec humour, en faisait abattre les mats du pavillon persan, saisir la délégation tout entière et en en jetant chaque membre en prison, le tout sous les lazzi de la foule hilare !
Évènement tant attendu de la soirée, la circoncision publique de 10 000 jeunes garçons a été réalisée à même la piste de l’hippodrome sous les mains des meilleurs spécialistes médicaux de la région. Pour des raisons de sécurité sans doute, celle du petit Mehmed fils chéri du Sultan, s’est déroulée dans l’intimité du palais de Topkapı.
Un ingénieux bar mobile servant le Serbet, la boisson sponsor de l’été!
Le soleil se levant, les invités ont pu assister à la traditionnelle distribution gratuite de viande à la plèbe stambouliote, véritable point d’orgue des festivités. Au menu, une vingtaine de chameaux et de bœufs rôtis gracieusement offerts par les cuisines du Sérail. Un jet-setter nous raconte la surprise qui attendait la multitude affamée : « lorsque la populace se précipita sur ces animaux il sortit de leurs flancs une nuée de corbeaux et d’oiseaux de proie, des chiens, des chats, des lièvres des renards des loups et jusqu’à des chacals qui se ruèrent sur la foule aux grandes acclamations des spectateurs1. » On lit dans cette farce culinaire l’imagination des cuisiniers impériaux et leur tendresse pour le petit peuple !
Le showcase de l’orchestre des janissaires. Les miniatures réalisées par nos paparazzi ne peuvent restituer la beauté du décor.
Avec ce gala placé sous le signe du luxe et du grandiose, Istanbul s’impose, cette année encore, comme the place to be pour faire la fête…
1 Jouannin, J. M. (1843). Turquie (Vol. 9). F. Didot. p.133
Sources :
wikipedia
Calendar of State Papers Foreign: Elizabeth, Volume 16, May-December 1582. Originally published by His Majesty's Stationery Office, London, 1909.
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1492 : Christophe Colomb arnaque son propre équipage.
Selon le chroniqueur du XVIe siècle Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés, Christophe Colomb n’était décidément pas ce qu’on appelle un chic type. Dans son « Histoire naturelle des indes », l’écrivain nous apprend que les Rois catholiques avaient promis une pension à vie à celui qui apercevrait en premier la terre ferme de l’autre côté de l’Atlantique.
Le 11 octobre 1492, Colomb, entendant un de ses hommes donner le signal et crier « Tierra ! Tierra ! », envoya derechef un serviteur calmer les marins et leur faire savoir à tous que la pension royale lui revenait, parce qu’il avait vu la veille un feu dans la nuit indiquant la proximité d’une île et qu’il « l’avoit déjà dict depuis longtemps ».
Source :
Oviedo y Valdez, G. F. L'histoire naturelle et générale des Indes, îles et terre ferme de la grand mer océane, traduite de castillan en français. 1555, Paris.
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Fail de pierre tombale à l’époque romaine.
Nous connaissons tous ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux…
Il est amusant de voir que de telles erreurs existent depuis l’invention de l’écriture.
Ainsi, on trouve à Hippone (nom antique de la ville d’Annaba, en Algérie) une pierre tombale romaine dont l’inscription funéraire commence par :
« Hic iacet corpus pueri nominandi… »
Ce qui pourrait se traduire par : « Ci-gît – insérer le nom de l’enfant–»
Il semble que le lapicide a copié son texte sur son cahier de modèles…
source : L’Année Épigraphique 1931 : 112
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Propagande forestière...
La propagande fasciste s’est parfois développée là où on ne l’attendait pas, dans le domaine du Land Art, par exemple.
En témoigne cette forêt du nord-est de l'Allemagne où les nazis avaient planté 140 mélèzes qui, jaunissant à l’automne, dessinaient une svastika couleur d’or au milieu des pins environnants. Les arbres furent probablement plantés par les jeunesses hitlériennes en 1938 pour célébrer l’anniversaire d’Hitler. La forêt ne fut « découverte » qu’en 1992, lors d’un survol aérien. Les mélèzes dessinant le motif nazi furent progressivement arrachés dans les années suivantes par le gouvernement allemand, de peur que cette forêt ne devienne un lieu de pèlerinage pour les nostalgiques du Reich.
Autre exemple végétal, qui nous amène cette fois en Italie centrale, sur les flancs du mont Giano, un sommet des Apennins situé à 90 km de Rome. Sur le côté ouest du sommet, une pinède de 20 000 pins forme l’inscription « DVX » (Duce en latin). Quand la montagne est couverte de neige et que le temps est clair, les lettres hautes de 200 mètres sont visibles depuis Rome !
les arbres ont été plantés en 1939 en hommage à Mussolini par les gardes forestiers de Cittaducale, le bosquet servant, par ailleurs, à lutter contre les glissements de terrain causés par les abondantes pluies hivernales. En 2017, la forêt de pins a été endommagée par un incendie probablement intentionnel (et bienvenu)
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XVe siècle : le difficile métier de copiste.
A la dernière page de ce manuscrit du Roman de la Rose, datant du premier quart du quinzième siècle, un copiste facétieux rajoute en guise de note finale :
Explicit hoc totum, pro Christo da mihi potum
Ce qui pourrait se traduire par : “J’ai enfin fini le job. Pour l’amour du Christ, il me faut un verre!”
Source : Gallica
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plutot mimisiku que mimizuka
... les japonais et les “tombes de nez”, signes tangibles de valeur martiale...
Plus faciles à faire voyager que des têtes, les nez des vaincus étaient transportés dans de la saumure pour être empilés et servir de trophées. Les combattants recevaient une rémunération en fonction du nombre de nez rapportés sur les champs de bataille, occasionnant vraisemblablement une inflation des mutilations de civils.
Tombés dans l’oubli au Japon, leur redécouverte dans les années 1960 a suscité l’embarras des autorités et favorisé le regain du sentiment anti-japonais en Corée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mimizuka (initialement “monticule de nez”, contiendrait environ 38.000 nez)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tombes_de_nez
https://en.wikipedia.org/wiki/Human_trophy_collecting
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1919 : l’arnaque du Newby-McMahon Building
A Wichita Falls (Texas), une ville-champignon liée à l’exploitation du pétrole, les nouvelles compagnies pétrolières manquent de bureaux. Aussi, quand un certain McMahon promet qu’il va construire un gratte-ciel, les investisseurs se précipitent pour mettre la main à la poche et McMahon récolte rapidement 200.000$ (une énorme somme à l’époque).
Alors que les travaux avancent, les investisseurs se rendent vite compte que l’immeuble en question ne compte que quatre étages et qu’on est loin des 150 mètres de hauteurs attendus. Ils portent plainte auprès du juge local.
Au procès, les plans de McMahon sont examinés : la hauteur du bâtiment est bien indiquée, mais exprimée en pouces et non en pieds. Ainsi, le building est bien censé mesurer 480 pouces de haut (soit 12 mètres) et non 480 pieds (150 mètres). Les investisseurs ayant avalisés les plans, le procès est perdu.
L’immeuble Newby-McMahon, dans un premier temps, fait la honte de la ville, mais il est aujourd’hui classé. On y a même rajouté des escaliers entre les étages, ce que McMahon avait “oublié” de faire figurer sur ses plans.
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Nobles métiers d’autrefois : le vendeur d’indulgences.
Johann Tetzel (1465-1519) était un prêtre dominicain allemand, surtout célèbre pour les trafics d'indulgences destinées à financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. Tetzel mettait un point d'honneur à écouler un maximum d'indulgences, n'hésitant pas à dépeindre avec grandiloquence les tourments du Purgatoire et les souffrances des pêcheurs.
Il est notamment célèbre pour ces deux vers de 1515 qu'on lui attribue d'ordinaire :
Sitôt que sonne votre obole, Du feu brûlant l'âme s'envole!
Une anecdote nous raconte comment il fût bolossé par un de ses clients...
source :
D'AUBIGNÉ, Jean-Henri Merle. Histoire de la Réformation du XVIe siècle. Ducloux, 1853.
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1944 : une semaine avant le débarquement, les mots croisés du Daily Telegraph révèlent les noms de code de l’opération
Peu avant le débarquement de 1944, plusieurs grilles parues dans le «Daily Telegraph» contiennent des noms de code passablement secrets: Utah, Omaha, Neptune, Mulberry, Overlord, Juno, Gold, Sword... Emoi chez les militaires. Les grilles de mots croisés passent pour des boîtes aux lettres d'espions.
On arrête l'auteur, Leonard Dawe, on l'interroge, on le garde au frais. Ce Dawe était un professeur strict, d'une moralité rigide, connu pour ses talents de footballeur, et régulièrement brocardé pour sa manière de jouer des matchs en gardant ses lunettes sur le nez. Il avait contre lui d'avoir déjà casé le mot «Dieppe» (défini: «French port») quelques jours avant le raid allié sur cette ville (un vrai désastre militaire). Il a expliqué que ses grilles étaient trop anciennes pour qu'il ait pu connaître les noms de code donnés aux plages du Débarquement, et fut libéré.
Mais, en 1984, un dénommé Ronald French a raconté qu'à l'époque il l'était l'élève de Dawe, et que c'est lui qui avait suggéré à son professeur d'inclure ces mots dans des grilles, mots qu'il avait entendu prononcer par des soldats. L'espion avait donc 14 ans. (via l’Obs)
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Une recette de “médicament” vieille de 1200 ans... efficace contre les staphylocoques dorés
Des chercheurs de l'université de Nottingham, en Angleterre, ont testé la recette d'un onguent médiéval pour les yeux retrouvée dans le Bald's Leechbook, un manuscrit anglais datant du IXe siècle.
Le Dr Christina Lee, linguiste, a traduit la recette de collyre, qui contient entre autres de l'ail, des oignons, du poireau, de la bile de vache et du vin. Des microbiologistes ont alors recréé l'onguent et l'ont ensuite testé sur de grandes cultures de SARM. (staphylocoque doré résistant à la méticilline) Ils ont été «étonnés» de voir que cette pommade donnait d'excellents résultats contre le SARM : alors que la bactérie résiste aux antibiotiques, le baume en a éliminé 90%.
https://www.scientificamerican.com/article/getting-medieval-on-bacteria-ancient-books-may-point-to-new-antibiotics/
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