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mariellepski-blog · 7 years
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Crise en catalogne : la situation en dates
Les relations entre Madrid et Barcelone restent tendues après le référendum du 1er octobre où les catalans ont fortement plébiscité l’indépendance. Ces derniers jours, les batailles se succèdent sur un champ de bataille en éveil depuis plus de 10 ans.
1. Le contexte
2006 : la Catalogne obtient une plus grande autonomie 2012 : montée en puissance des séparatistes 2014 : premier référendum sur la question de l’indépendance 2015/2016 : une majorité indépendantiste au Parlement catalan
2. La situation actuelle
Septembre : arrestation de 14 hauts responsables catalans et la saisie de millions de bulletins de vote déclenchent des manifestations spontanées de milliers de Catalans. Le gouvernement affirme avoir démantelé l'organisation du référendum. 1er octobre : le référendum a bien lieu mais les forces de l'ordre interviennent 3 octobre : grève générale 4 octobre : Carles Puigdemont assure dans une interview à la BBC que son gouvernement s'apprête à déclarer l'indépendance de la Catalogne probablement "à la fin de la semaine, ou au début de la semaine prochaine" 21 octobre : Carles Puigdemont demande à ce que le parlement régional se réunisse en séance plénière  26 octobre : séance plénière du parlement catalan sur l’article 155 + manifestations indépendantistes
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mariellepski-blog · 7 years
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La marque Metz-Métropole : Inspire Me-Tz
Tout est une  question d’image. Pour cette raison, l’agglomération de Metz vient de propulser sa propre marque de territoire qui comprend un logo, un slogan, Inspire Me-Tz, et un fort volontarisme pour vendre le sillon mosellan au-delà de ses frontières.
Devenir visible, lisible et compréhensible de tous. La ville de Metz a décidé de doper sa notoriété jusqu’alors reléguée au second plan. Du nord au sud et de l’est à l’ouest. La satellisation a eu lieu hier soir, dans les entrepôts d’Ikea, à La Maxe, devant près de sept cents invités. Une marque, c’est d’abord un logo, un marqueur visuel, une oriflamme, destiné à donner envie de déménager, d’investir, de s’intéresser à un endroit. Désiré par la Ville de Metz et la communauté d’agglomération de Metz-Métropole, celui du territoire messin a été conçu par une équipe d’experts du marketing territorial qui a œuvré, entre autres, pour le bretzel alsacien.
1. La mobilisation d’acteurs locaux
La création d’Inspire Me-Tz a mobilisé énormément d’acteurs locaux. Outre les testeurs institutionnels et économiques de la marque comme le Centre Pompidou-Metz, la start-up Divacore ou l’École nationale d’ingénieurs de Metz (Enim), une quarantaine de personnalités issues de l’industrie, du secteur bancaire, de l’immobilier, du tourisme ou de la culture ont planché sur le sujet du marketing territorial au sein d’un comité stratégique.
2. La marque : Inspire Me-Tz 
Un long travail d’exploration et d’analyse a débouché sur un cri de ralliement représentant le QuattroPole, "l’espace pertinent et naturel de Metz Métropole". L’agence lyonnaise MMAP a fait sobre et ludique. Elle a imaginé un blason et un slogan détournable à l’envie autour du nom du chef-lieu de la Moselle, Metz. Et voici… Inspire Me-Tz, compréhensible en anglais, langue du business international, et en français.
Traduction : le territoire Inspire Me ("moi" en anglais où "me" se prononce "mi"). Le T et le Z venant se glisser sous le ME, la devise propose une double lecture et même davantage puisqu’elle pourra être déclinée à l’infini en "Give Me a chance !", "Imagine Me !", "Do you love Me ?" ou encore "Enjoy with Me…", toujours avec TZ en soutien.
« Formidable que d’allumer le "MI" », s’est enthousiasmé le maire de Metz et président de Metz-Métropole Développement, l’agence économique de Metz-Métropole et organisatrice de la soirée de lancement. « J’espère que cette marque va nous permettre de nous positionner de manière plus forte », a visé pour sa part Jean-Luc Bohl, président de l’EPCI Metz-Métropole et 1er vice-président de la grande région. Quant à Philippe Richert, président de la région Grand-Est, il a trouvé que le logo incarne bien « l’excellence de Metz ».
3.  L'épreuve à passer
Le concept passera au banc d’essai lors du salon du tourisme d’affaires de Barcelone, l’IBTM, du 29 novembre au 1er décembre. Les promoteurs de la marque pourront alors mesurer sa pertinence et voir si elle émoustille vraiment investisseurs et organisateurs de colloques, puisque telle est normalement sa vocation.
En attendant, le concept va être piloté par un comité gouverné par Hervé Bauduin, président de CLAAS France, filiale du premier fabriquant mondial de machines agricoles qui détient une usine à Woippy depuis 1959.
4. Le décollage
L’instance CLAAS France aura pour mission de faire décoller et vivre la marque à travers la France et l’Europe. Elle disposera d’un budget alimenté à parts égales par les entreprises de l’agglomération et les collectivités locales. Pour démarrer, le comité devrait tabler sur un peu plus de 250 000 € par an.
Il sera appuyé dans sa stratégie marketing par le Club des ambassadeurs de Metz-Métropole présidé par Fabrice Genter, patron du groupe Dumur Immobilier, qui rassemble près de sept cents membres issus principalement du monde économique et politique, et par une troisième entité, Metz destination affaires, qui sera installée le 24 octobre.
Pour grandir et prospérer, cette signature censée synthétiser les atouts du bassin de vie (terre d’accueil, de croisements, de culture, d’innovations, frontalière…) devra devenir un emblème fédérateur, un « bien commun ».
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mariellepski-blog · 7 years
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Shelter, une collaboration réussie entre Madeon et Porter Robinson
Les deux producteurs de musique électronique ont annoncé leur collaboration courant 2016, laissant leurs admirateurs rêveurs. Le titre principal de l'opus, Shelter, a tenu ses promesses.
La mélodie est reconnaissable entre milles, Shelter, sortie cette été, est le fruit d'un long travail entre Madeon et Porter Robinson. Les deux prodiges ont tenté de combiner leurs univers pour trancher de leur style habituel. Toutefois, la sonorité du morceau nous fait immanquablement penser à Adventure, le premier album du maestro français. Une petite déception tant le jeune homme ne cessait de confirmer son envie de tester de nouvelles choses. Ce « mauvais départ » se fait vite oublier plus les secondes défilent.
Cette sensation s'intensifie au moment d'écouter le morceau en live. Le 9 février dernier, le duo était de passage à Paris, seule date européenne du Shelter Tour. Le concert était très attendu. Pendant une heure et demi, les disc-jockey ont assuré le show tout en gardant le fil-rouge de leur album : des images du clip défilaient sur l'écran géant accompagné d'un jeu de lumières impressionnant. Ces dernières années, Madeon nous avait habitué à des moments de partage exceptionnels. Le breton se donne sur scène et exprime l'entièreté de son talent. Nous pouvions donc avoir peur que la présence de Porter Robinson altère cette qualité de représentation. Il n'en fut rien. L'américain a ajouté du « show » à la performance et a permis à Hugo Leclercq, son vrai nom, de s'élever. Durant toute la soirée, les producteurs se répondaient. Les sons étaient lancés dans le bon tempo, au bon moment. Les deux amis semblaient avoir une discussion sur scène, chacun répondant à l'autre de la manière la plus juste possible. Un moment de partage plus que réussi, comme en témoignent les centaines de billets euphoriques postés sur les réseaux sociaux. Madeon et Porter Robinson ne nous ont pas déçus.
MP
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mariellepski-blog · 7 years
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Les professionnels choisissent le Snowhall d’Amnéville
Les slalomeurs de l'équipe canadienne de ski alpin ont posé leurs skis au Snowhall d'Amnéville, le temps d'un week-end de stage, du 5 au 8 octobre. Alors que plusieurs glaciers sont actuellement ouverts en Europe, des professionnels choisissent de s'entraîner dans des dômes qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ont beaucoup d'attraits.
Les paires de skis sont alignées à quelques mètres de la remontée mécanique, les vestes siglées « Canada » posées à leurs côtés. La partie gauche de la piste, exclusivement réservée aux athlètes, a été longuement préparée par les techniciens du Snowhall. « On glace la piste spécialement pour les professionnels » confirme un employé, « Nous accueillons chaque année plusieurs équipes de haut niveau qui repartent toujours ravies des conditions. Il y a une réputation à tenir ». Ces dernières années, Français, Italiens, Suisses ou encore Canadiens sont venus répéter leurs gammes en Moselle, une fierté pour la structure encore endettée à la Cour des Comptes.
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Erik Read a apprécié le travail des techniciens du Snowhall | Photo : Marielle Pacholski
Lorsque nous informons la clientèle qu'elle vient de glisser à quelques mètres de professionnels, les réactions sont toujours les mêmes : « Qu'est-ce qu'ils viennent faire ici ? ». A première vue, la piste n'est pas impressionnante avec ses 90 mètres de dénivelé et son niveau « bleu ». « Ce n'est pas de la pente que nous venons chercher ici », explique un entraîneur canadien, « le plus intéressant pour nous, c'est la température de l'air et la texture de la neige qui vont rester les mêmes tout au long de l'entraînement ».
« Le Snowhall n'est pas une solution de repli »
Les meilleurs skieurs italiens, venus deux fois en moins d'un an, ont désormais coché l'étape « Snowhall » dans leur calendrier. « Nous apprécions grandement cet endroit » confie un entraîneur de la squadra. Les mouvements de terrain, le dénivelé moyen et les conditions générales de la piste leur apportent un plus lors de la préparation hors-saison. Les athlètes peuvent travailler différentes séquences de course et tester leur matériel sans craindre de changement climatique. Le jugement n’est alors pas biaisé. « Nous ne venons pas uniquement pour pallier au manque d'enneigement sur les glaciers. Venir était déjà prévu, le Snowhall n'est pas une solution de repli » insiste-t-il.
Un constat que partage Erik Read, actuellement meilleur Canadien dans les disciplines techniques : « En ce moment, les glaciers n'ont qu'entre 15 et 27 centimètres de neige. En venant au Snowhall, nous sommes assurés de skier deux sessions d'entraînement par jour ». Un bénéfice d’autant plus important à quelques semaines de l’ouverture de la saison (28 octobre). Le profil de la piste est également hautement similaire à celui du slalom de Levi (Finlande), programmé mi-novembre. Pas étonnant, alors, de trouver des piquets rouges et bleus à Amnéville.
Marielle Pacholski
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mariellepski-blog · 7 years
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22 octobre 2010, tribunal correctionnel de Marseille Commencée à 18h15 et terminée dans la soirée, l’audience a été rapide. Un homme de moins de 30 ans est accusé de participer à un réseau de drogue. Stupéfiants et cannabis ont été découverts chez lui, accompagnés de grosses sommes d’argent.
Clamant n’avoir connu son fournisseur que la veille, le juge répète à deux reprises : « absolument personne ne vous croît ». Dans la salle, les regards se croisent et les sourires amusés se font nombreux.
L’homme n’a pas hésité avec l’ « argent facile » que ce travail lui apportait. Il explique ensuite son enrôlement : son fournisseur l’a rapidement amené dans une salle de cannabis en lui livrant ses instructions.
Mais personne ne se laisse attendrir par le discours de l’homme, tentant de se dédouaner de tout fait. 680 grammes de cannabis ont été saisis à son domicile, un butin dont il dit ne pas connaître l’estimation : « Je ne suis pas du milieu ! ».En guise de réponse, le juge pose son doigt sous son œil… S’ensuit une leçon de morale par le tribunal, regrettant un manque d’honnêteté du prévenu. Impossible d’être un petit nouveau dans un tel réseau et se voir livrer un aussi gros butin. Le procureur le met en garde : « Vous risquez de continuer dans un rôle plus important. […] On ne pourra plus vous rattraper, la prochaine fois ce sera trop tard. ». Le tribunal livre son premier verdict : 1 an d’emprisonnement dont 6 mois fermes et 6 mois de mise à l’épreuve, accompagnés de la confiscation du cannabis et de l’argent.
Au tour de la défense de rentrer en scène. L’avocat du jeune homme met en avant son casier judiciaire vierge jusqu’alors et une « vie difficile avec un avenir professionnel qui ne va pas jusqu’au bout ».
Cette demande « d’encadrement plutôt qu’enfermement » n’a émue personne. 1 an de prison dont 6 mois fermes sont retenus contre lui, comme initialement prévu. Il est prévenu : « C’est la dernière fois  que vous passez devant un tribunal correctionnel en sortant libre ».
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mariellepski-blog · 7 years
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Kevin Rolland a terminé sa manche de halfpipe par un double cork 1260 parfaitement exécuté, une figure où le skieur passe deux fois la tête en bas tout en tournant 3 fois et demi sur lui-même.
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mariellepski-blog · 7 years
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Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue en Allemagne, lundi 16 août, pour protester les réformes sociales du gouvernement. La campagne sur les mesures de ces réformes n’a pas empêché le peuple de protester ; tout comme les retouches sur la loi concernant l’indemnisation du chômage de longue durée, dite « loi Hartz IV ». Le président de la fédération allemande des syndicats (DGB), Michael Sommer, a souligné le rôle de l’extrême droite dans l’agitation en cours. Le chancelier Schröder a, lui, dénoncé l’alliance néo-communistes du PDS et chrétiens démocrates de la CDU. Un « front populaire » soutenant les protestations en cours.
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mariellepski-blog · 7 years
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Titre informatif | Les ambitions dévorantes de Mark Zuckerberg
Titre incitatif | Mark Zuckerberg : un président à plus de 96 millions de followers ?
Visiter les 50 Etats américains avant 2018, tel est la mission personnelle de Mark Zuckerberg. Ce défi aux faux airs de présentation politique signifie-t-il pour autant que le fondateur et PDG de Facebook compte se lancer dans le milieu, dans un pays où il semble de plus en plus indispensable ?
Nous sommes le 17 juillet 2017. Mark Zuckerberg rend visite à la tribu indienne des Blackfeet, dans le Montana. Et comme chacun des deux milliards d’utilisateurs de Facebook, le plus grand réseau social mondial dont il est le fondateur et PDG, Mark Zuckerberg poste les photos de sa rencontre avec les membres de la tribu des Blackfeet sur son mur. Il y décrit, entre autres, la vie quotidienne sur la réserve, précise la complexité des problématiques liées à la juridiction particulière dont elle dispose, évoque les affres de l’alcool et de la drogue au sein de la tribu… Quelques jours plus tôt, le 12 juillet, Zuck - pour les intimes - nous contait ses péripéties et ses analyses du monde rural depuis une ferme d’élevage du Dakota du Sud. Cette fois-ci, avec des photos de lui au milieu des vaches. Pourquoi Mark Zuckerberg, l’un des hommes les plus puissants et les plus influents de la planète, à la tête d’une fortune personnelle de 71,5 milliards de dollars, PDG d’un empire technologico-médiatique pouvant s’adresser d’un clic à la moitié du globe, prendrait-il la peine de se rendre dans une réserve indienne, une ferme d’élevage, ou une caserne de pompiers pour s’adresser à une petite vingtaine de personnes, ou pour voir des vaches ?
Il se pourrait bien que le plus jeune milliardaire de l’Histoire - Zuckerberg a gagné son premier milliard à 23 ans, huit ans avant Bill Gates - ne limite pas ses ambitions à l’inter­connexion de l’humanité tout entière. Mais se verrait bien en président des Etats-Unis d’Amérique.
Tout début 2017, Mark Zuckerberg annonçait ses bonnes résolutions dans une lettre ouverte à sa communauté - comme tous les ans. Mais si, les autres années, celles-ci se limitaient à apprendre le mandarin ou lire 25 livres en un an, le défi de cette année allait mettre la puce à l’oreille de certains journalistes : visiter chacun des 50 Etats avant 2018. D’où l’explication « officielle » de sa présence dans ce fameux Dakota du Sud. Depuis cette annonce et sa lettre ouverte du 16 février, Mark Zuckerberg n’a cessé de multiplier les indices laissant entendre une possible candidature à la présidence lors de l’élection de 2020. Derniers en date ? Les recrutements successifs au sein de sa fondation philanthropique Chan ­Zuckerberg Initiative de Joel Benenson, ancien conseiller de Barack Obama et stratège de la campagne d’Hillary Clinton en 2016 ; de David Plouffe, l’un des architectes de la campagne de Barack Obama en 2008 ; de Ken Mehlman, directeur de la seconde campagne de George W. Bush en 2004 ; de Charles Ommanney, ancien photographe de campagne d’Obama et de Bush… Autant de signes qui tendent à lever le voile sur sa possible candidature. Remarquons également qu’en janvier dernier, cet ancien athée assumé a avoué, après avoir rencontré le pape et fait les éloges du bouddhisme, que « la religion (était) très importante ».
Pourtant, l’intéressé nie farouchement toute ambition présidentielle. « Beaucoup me demandent si ces visites des 50 Etats signifient que je compte me présenter à une fonction officielle : ce n’est pas le cas. Je le fais simplement pour avoir une meilleure idée et perspective de notre pays, pour mieux servir notre communauté de presque 2 milliards de personnes […]. »
Peut-être le temps de faire accepter par l’opinion américaine l’idée qu’un PDG tel que lui, sans aucune expérience politique, soit investi par le Parti démocrate. Après l’investiture de Donald Trump, Mark Zuckerberg publia le 16 février 2017 un long manifeste sur Facebook à l’adresse de ses 96 millions de followers, repris dans la presse internationale qui comparait cette lettre à un des State of the Union d’un président des Etats-Unis. Intitulé « Building Global Community », le texte énonce cette question solennelle : « Sommes-nous en train de construire le monde que nous voulons tous ? » Ceux qui ne connaissaient pas bien l’homme derrière Facebook ont ainsi pu découvrir l’une de ses nombreuses facettes : Mark Zuckerberg a une vision précise du monde qui l’entoure et de l’état de nos sociétés modernes. « Depuis son plus jeune âge, Mark Zuckerberg est un garçon particulier, raconte David Kirkpatrick, journaliste et auteur d’un livre très fouillé sur la genèse de Facebook. Il est tenace, toujours cohérent et possède de vraies convictions. » Dont celle qui l’anime depuis les bancs de l’université : connecter les êtres humains entre eux pour rendre le monde meilleur, plus ouvert et plus libre. Le milliardaire a déjà contribué à la campagne de politiciens issus des deux grands partis du pays, refusant de croire à un manichéisme politique. « Je pense qu’il est difficile d’adhérer uniquement au Parti démocrate ou au Parti républicain, a affirmé en 2016 le jeune milliardaire. Je suis simplement pour une économie du savoir. » Zuckerberg avait par exemple rencontré le sénateur républicain de Floride et malheureux adversaire de Donald Trump, Marco Rubio, pour discuter d’une réforme bipartisane sur l’immigration, persuadé que les immigrants « sont la clé de l’économie et du savoir ».
Si la question est d’abord de savoir s’il se présentera bel et bien en 2020 (ou en 2024), et si oui, sous quelle égide politique, celle - évidente - que tout le monde se pose est : peut-il gagner ? Ce n’est pas impossible : un institut de sondage indiquait cet été que dans l’hypothèse d’un duel Trump-Zuckerberg en 2020, les deux candidats arriveraient au coude-à-coude. Cette même étude indique que 24 % des Américains seraient favorables à sa candidature, contre 29 % non favorables et 47 % d’indécis. En somme, en 2017, le peuple américain semble vouloir en savoir plus sur l’homme derrière cette société qui régit une grande partie de son quotidien, à travers Facebook mais aussi WhatsApp, Instagram et Messenger. Quatre des 10 applications smartphone les plus utilisées dans le monde.
Plus que d’une simple fortune, Zuckerberg est à la tête d’une entreprise tentaculaire qui fait de lui le « rédacteur en chef » le plus puissant du monde : Facebook est une vitrine virtuelle de toutes les unes des journaux du monde entier et peu de médias peuvent se targuer de disposer d’un lectorat ou d’une audience de 2 milliards de personnes. Et, comme un journal, le réseau a sa propre ligne éditoriale : des photographies historiques, notamment une sur la guerre du Vietnam, et des images de toiles de maîtres ont déjà été supprimées (temporairement) par le site car violant les conditions d’utilisation de Facebook. Un véritable empire dont il a posé la première pierre un soir d’hiver 2003, dans sa chambre de Kirkland, sur le campus d’Harvard où il était étudiant.
Lors de ses premiers mois à la prestigieuse université, après avoir refusé plusieurs propositions d’embauche de grandes sociétés, il inventa deux logiciels très populaires, CourseMatch et Facemash. Le premier permettait aux étudiants de voir à quels cours s’étaient inscrits leurs camarades et le second classait, par un système de vote, l’apparence et le physique des élèves. Bien avant Facebook donc, ce fils d’une psychiatre et d’un dentiste élevé dans l’Etat de New York démontrait une capacité sans pareille à créer des concepts de logiciels que les internautes aimaient utiliser. Pourquoi ? Car à cette époque, où les réseaux sociaux n’en étaient qu’à leurs balbutiements (Friendster et Myspace ne fonctionnaient pas très bien et croulaient sous des annonces publicitaires encombrant des interfaces déjà chargées), Zuckerberg avait su sentir ce qui composait le tissu social d’un milieu universitaire et a réussi à le transposer sur la toile. Facebook fut mis en ligne le 4 février 2004. Quatre jours plus tard, 650 utilisateurs avaient déjà créé leur compte. Puis, à l’instar d’un stratège militaire et aidé par ses camarades Dustin Moskovitz, Chris Hughes, Eduardo ­Saverin et Andrew McCollum, Zuckerberg entreprit d’étendre TheFacebook à d’autres universités : Yale, Columbia, Stanford… En un mois, 10 000 élèves dans le pays possédaient un compte Facebook. Treize ans plus tard et cinq ans après son introduction en Bourse, le réseau social est disponible dans plus de 140 langues et emploie plus de 20 000 personnes à travers le monde. Et, avec 2 milliards d’utilisateurs actifs par mois, il est - et de loin - le réseau social le plus important au monde.
Important, et influent : car Facebook a déjà révélé être capable d’agir directement sur le moral des gens en changeant l’ordre des informations présentes sur leur page personnelle. En analysant vos données, Facebook (mais également la plupart des autres grandes plates-formes internet) peut cibler les publicités que vous verrez s’afficher sur votre page. Si l’on sait ce que vous voulez acheter, on peut également déterminer (en changeant la manière dont sont compilées les données) votre candidat préféré aux prochaines élections et vos convictions politiques.
En 2014, dans une étude menée en collaboration avec les universités de Cornell et de Californie (UCLA) sur un échantillon de près de 700 000 personnes, Facebook démontrait qu’il était tout à fait possible d’altérer les humeurs des gens. Qu’il était tout à fait possible, en somme, de créer à l’aide d’algorithmes une « contagion affective à grande échelle ».
L’étude avait évidemment provoqué un tollé et n’avait pas manqué d’affoler politiques et observateurs du monde digital. « Est-ce que la CIA pourrait inciter à une révolution au Soudan en faisant pression sur Facebook pour qu’il mette en avant des messages de mécontentement ? Est-ce que ça doit être légal ? » s’interrogeait alors un spécialiste avant de poursuivre, précurseur : « Est-ce que Zuckerberg pourrait rafler une élection en faisant la promotion de tel ou tel site internet ? » Pour ne rien arranger, Facebook avait conduit cette expérience sans que les personnes sélectionnées dans l’échantillon aient été préalablement prévenues.
C’est là que le bât blesse : dans 1984, George Orwell prédisait un futur où la vie privée ne serait plus qu’une relique du passé. L’un des seuls détails que l’auteur visionnaire n’avait pas prévu est au cœur de la réussite même de Facebook : Zuckerberg n’a jamais volé une information à qui que ce soit. Nous lui avons tout donné, et gratuitement. Un fait qu’il mentionnait déjà à Harvard en 2004, quelques semaines après le lancement de Facebook, dans un échange d’e-mails publié quelques années plus tard dans la presse : « Si tu veux des informations sur quelqu’un de l’université, tu me demandes. J’ai environ 4 000 adresses mails, des photos, des coordonnées… » - « Comment t’as fait ça ? ! » - « Les gens les ont juste envoyées. Je ne sais pas pourquoi. Ils me font confiance. Bande d’abrutis. » Notons qu’à l’époque, Zuckerberg n’était encore qu’un jeune étudiant, au caractère bien éloigné du PDG qu’il est aujourd’hui. Un PDG qui, grâce aux informations que mettent en ligne ses utilisateurs, sait tout (ou presque) d’eux : 230 des 360 millions d’habitants aux Etats-Unis sont sur Facebook. S’il le souhaitait, Mark Zuckerberg pourrait aisément utiliser la masse de données dont il dispose pour analyser les opinions du pays, d’une région, d’un Etat, d’un district, d’une ville… et adapter ainsi une éventuelle stratégie électorale. Et si certains de ses détracteurs ne manquent pas de souligner son manque de charisme naturel - élément crucial à l’heure de la prédominance de la communication et de l’image dans la vie politique -, Zuckerberg est loin de la caricature du simple geek ayant eu une bonne idée au fin fond de son garage ou de sa chambre. « Il s’est révélé être quelqu’un d’aussi visionnaire que Steve Jobs et d’aussi influent que Bill Gates », témoigne un journaliste du New Yorker. Discret dans les médias « traditionnels », ­Zuckerberg partage son quotidien le plus intime sur sa page Facebook. Il ne va pas arpenter les couloirs du Capitole à Washington mais a facilement accès aux plus hautes sphères du pouvoir : Barack Obama pendant ses mandats (le président américain se félicitait d’être celui qui avait réussi à faire mettre une veste et des chaussures à Mark Zuckerberg, connu pour ne porter que des tee-shirts et des sandales), Angela Merkel, le pape François… Mais, en revanche, il décline les invitations de Donald Trump à participer aux réunions entre la Maison-Blanche et les autres géants de la tech américaine.
Demeure une question : pourquoi se présenterait-il ? Après tout, Mark Zuckerberg dispose déjà d’une immense fortune, d’une immense influence… d’un immense pouvoir. En tant que PDG, il pourrait parfaitement continuer à étendre l’emprise de Facebook à travers le monde : le soleil se lève et se couche d’ores et déjà sur Facebook mais reste à conquérir l’Afrique, et également l’Asie, où l’Inde et la Chine résistent à l’arrivée du réseau social sur leur territoire. Se lancer dans une campagne présidentielle, dans le monde tumultueux de la politique, c’est risquer d’y perdre des plumes, d’y perdre du temps, de fouler le sol d’un monde dont les Américains se méfient beaucoup plus, à tort ou à raison, que celui idyllique et optimiste des nouvelles technologies.
Mais peut-être Mark Zuckerberg a-t-il pris conscience de son influence politique avec l’élection de Donald Trump ? Après tout, et ce n’est plus à démontrer, ce sont en grande partie des plates-formes comme Facebook et Twitter qui ont été l’un des théâtres de l’élection du nouveau Président. C’est son royaume, son empire, qui a donné naissance au concept même de « fake news », qui a vu la promotion de sites internet colportant des informations haineuses faisant fi de la réalité. Avant l’élection de Trump, Zuckerberg arguait de vouloir rester neutre. Depuis son investiture en janvier dernier, Facebook a installé une nouvelle fonctionnalité pour faciliter les échanges entre les citoyens américains et leurs élus. Au XXIe siècle, Mark Zuckerberg n’a pas besoin du Bureau ovale pour devenir le maître du monde. S’il se présente, c’est que son ambition est nourrie par d’autres motifs. Peut-être celui de vouloir donner à ses deux filles, Maxima, née en novembre 2015, et August, née le 28 août dernier, un monde meilleur. Un monde avec « une meilleure éducation, moins de maladies, des communautés soudées et plus d’égalité », comme il l’écrit dans une lettre adressée à sa benjamine. Car si le candidat Donald Trump était sans aucun doute l’un des visages de l’Amérique, Mark Zuckerberg, lui, en est un autre : celui de la démesure, de la réussite, de l’optimisme, de la mondialisation à outrance et de l’universalité… du progrès aussi. Lui et sa femme Priscilla Chan, une fille d’immigrés vietnamiens diplômée d’Harvard Med School en pédiatrie et très impliquée dans l’éducation, multiplient les actes caritatifs - ils ont récemment donné 3 milliards de dollars à la recherche médicale - et se sont engagés à reverser 99 % de leur fortune personnelle. Peut-être un nouveau chapitre de la saga politique du pays et un exemple de ces storytellings dont les électeurs américains raffolent.
■ VINCENT JOLLY
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mariellepski-blog · 7 years
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Pas sûr que ce déplacement de centre commercial à parc d’attraction attire réellement le consommateur.
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mariellepski-blog · 7 years
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Vous avez trouvé le job parfait, l’entretien s’est bien passé et vous avez un tas de compétences de votre côté. Pourtant, on ne vous a pas rappelé. La faute, peut-être, à ces multiples photos de vous en soirée que l’on découvre rien qu’en tapant votre nom sur Google...  Il est aujourd’hui possible de remédier à cela.
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