Pensées fugaces, moments de spleen, mélancolie et épiphanies soudaines.
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#57
Je crois que je bois les commentaires que les gens font sur moi qu'ils soient bons ou mauvais telle une assoiffée. Je les attends, je les espères et je suis tellement déçue si je n'en ai pas, surtout après un examen où un test, que je me retrouve à les inventer pour eux dans ma tête.
Mais je suis aussi tellement en colère lorsqu'on m'en fait, encore une fois positif ou négatif, car je me dit "mais qui ose déterminer qui je suis alors que je suis celle qui doit decider d'être qui elle veut." Ce qui est paradoxal car au fond je sais que je n'arrive pas du tout à savoir qui je suis.
Et cette idée me semble si vertigineusement absurde et dangereuse que mon envie de me jeter d'une falaise revient. J'ai envie de mettre fin à cette existence absurde et pernicieuse. A m'éviter toutes les douleurs que cette révélation sous-entend. Et vivre un dernier moment de pure liberté avant la mort, brutale ou non. Que je me fracasse sur les rochers ou que je me noie, je suis partante, si ça veut dire que toute cette peine et cette peur s'arrête.
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#56
En ce moment c'est comme si j'avais perdu toutes les fondations que je pensais avoir.
J'avais toujours cru avoir une petite cabane solide, une sorte de certitude de ces quelques mètres carrés de moi qui me paraissaient m'appartenir et qui me tenaient debout.
Mais ces derniers temps c'est comme si ces fondations avaient disparues. Comme si j'avais décidé d'aller faire un tour pour voir ce qu'il se passait ailleurs, je me suis perdue et je n'arrive plus du tout à retrouver mon chemin. Je suis dans une forêt immense et labyrinthique.
J'arrive de temps en temps à m'arrêter pour regarder les maisons que d'autres ont construit (dans les œuvres de fictions car dans la réalité, tout le monde est fucked up), je me projette dans leurs maisons, je m'imagine comment ça peut être de vivre à l'intérieur et j'ai l'impression, le temps d'une seconde, que c'est ma réalité.
Mais quand le rêve se termine, je me retrouve si vite confrontée au vide qui se joue devant moi. Le vertige d'être totalement perdue et incapable de voir le moindre chemin. L'angoisse me serre la gorge à l'idée de ne jamais réussir à retrouver ma cabane me glace.
Je suffoque. J'ai envie de me laisser disparaitre. Continuer à marcher dans le noir devient beaucoup trop pesant.
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#55
Si on te dit, demain je t'offre un million d'euro, ta maison de rêve et un job que tu rêve de faire depuis toujours. Tu réponds quoi? Oui?
Et si je te repropose exactement la même chose mais que je te dis qu'en même temps, tu seras regardé de près, tu seras épié, tu seras jugé sur toutes tes décisions à voix haute. Tu dis aussi oui?
Je crois que beaucoup de gens pourrait se sentir capable mais je peux t'assurer que je vis dans le monde de la deuxième solution et que je me retrouve à refuser les cadeaux qu'on m'offre par simple peur. Je suis devenue paralysée par la hantise de tout rater et de ne pas être à la hauteur. Je ne suis pas à la hauteur de mes ambitions. Je ne suis pas à la hauteur de mon public interne. Il me scrute et ne laisse rien passer. Au point de me rendre juste stérile et démunie.
La mort parait être la seule ouverture vers une libération. Une pause. Ou une fin méritée.
Je suis épuisée. Je ne suis pas capable de vivre ou de réussir si je ne peux même pas accepter les mains tendues.
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#54
Le couperet tombe. J'ai officiellement dépassé une nouvelle limite. Je me suis faite vomir plusieurs fois de suite. Désormais, en plus de ne pas vouloir manger, je me retrouve à avoir mal au ventre en permanence, comme un cri de mon corps pour recommencer à le purger de tout.
Je sais que tout ceci est absurde et dangereux, je sais qu'il faut que je combatte cette voie malheureuse et je vais le faire mais pourquoi ai-je l'impression que je suis en réalité toujours un peu plus embourbé dans mon marasme?
Quelle personne faible je suis?
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#53
Je crois que même si la vie m'empêche d'accéder à la mort physique, je suis actuellement tellement morte psychiquement que ma carcasse vide ne fait que flotter dans l'existence comme une sorte de fantôme sans avenir et sans souvenirs.
Peut-on encore me dire que la vie vaut la peine? La peine, la douleur, le poids... la vie apparemment demande du courage et de la violence envers soi-meme mais je dois avouer que je passe mon temps à me maltraiter et ça ne rend rien meilleur, juste un peu plus incompréhensible.
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#52
Si le monde disparaissait maintenant, je serais apaisée.
Seul l'océan et son implacable stoïcisme face aux hommes, détient un pouvoir apaisant sur mon désespoir permanant.
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#51
Mon travail parle des attentes, du poids, des puissances qui écrasent.
Mais il parle aussi de ces stratégies que l'on crée pour avancer malgré tout. Malgré la douleur et l'envie de tout abandonner. De s'abandonner.
Je ne me sens pas à la hauteur du monde et de son horrible désespoir mais parfois je me sens à la hauteur de mes propres angoisses. Donc je crée et j'espère, au fond, que cela aidera quelqu'un d'autre en même temps que moi-même.
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#50
Aujourd'hui j'ai besoin de le dire quelque part car personne ne peut recevoir cette parole dans mon entourage, il est 3h25 du matin, la nuit d'halloween et j'ai tellement de tristesse en moi que je pourrais créer un raz de marée.
Comment garder en soi la rage et la tristesse que la vie me fais sentir et re-sentir au quotidien. Tout le temps la vie me rappelle que je ne peux pas compter sur les autres. Je suis seule et je ne dois pas me faire d'illusions. La vie ne me donnera jamais la sécurité dont je rêve. J'en ai une mais elle ne me donne pas cette confiance en moi que je crève d'envie d'avoir.
Je vais continuer à croire en moi, comme on croit en l'existence des étoiles. On nous explique ce qu'elles sont, on les voit mais on n'est jamais vraiment sûr qu'elles existent.
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#49
J'ai envie de me suicider comme j'ai envie de pisser. Je le sens un peu et puis ça devient insupportable. Ça m'obsède. Mais comme une envie de pisser, si je me retiens assez longtemps, ça deviendra une sorte de mirage, la douleurs sera quasiment disparue et j'aurai l'impression que c'est fini.
Mais je sais que le jour, le moment où je laisserai cette envie sortir, elle sera dévastatrice.
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#48
"Quand je serais morte, j'aimerai la même chose. J'aimerai que tous le monde m'oublie. Pour qu'ils ne soient pas tristes à cause de moi. J'aimerai disparaître comme ça, comme si je m'évaporais. Par hasard, serait-il possible de m'accorder ce vœu..."
La mort l'embrasse.
Doom at your service - épisode 8
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#47
Mon corps est un outil. Ma psyché est une prison. Mon existence est un spectacle.
Le rideau doit se refermer bientôt.
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#46
Je suffoque. J'ai l'impression de me noyer. Mais je crois que je préfèrerais me noyer pour de vrai car au moins je saurais qu'à un moment ça s'arrête. Je souffrirais plus violement mais l'apaisement de la fin arriverait plus vite.
Je crois que je m'épuise.
Je sais qu'il faut s'accrocher et je m'accroche. Parfois on peut s'accrocher à de solides branches mais pour moi elles se sont toujours transformées en brindilles fragiles. Je ne me plains pas. Au moins j'ai eu une respiration l'espace d'un instant sur ces fragiles prises et elles ont ralentit la chute fatale mais elles ne me permettront jamais d'avoir confiance en une amélioration. Je ne rêve presque plus de branches solides, je rêve presque toujours du sol, brutal et dur qui terminera ma peur pour toujours.
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#45
Aujourd'hui je crois que je vois une idée difficile émerger. Une vidéo de moi à moi. Je dois me dire ce qui est, ce qui peut être et ce qui a été. Je dois sortir tout ça sans la peur du regard. Enfin sans la peur de moi-même mais je gravite dans la vie avec cette peur au creux du bide au quotidien, ça devrait être gérable.
Je dois être celle que j'ai besoin d'avoir.
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#43
Je suis le venin qui pénètrera vos corps et vos cœur. Vous serez tous corrompu et attaqués par mon fiel.
Vous souffrirez et me blâmerez. Je vous aurais sûrement fait très mal mais si vous vous en remettrez et trouverez des raisons pour me haïr et vous relevez, j'aurais de mon côté donné une grande partie de ma force et je meurt petit à petit. Telle une abeille, je meurt à la perte de mon dard. Je suis bientôt perdue.
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#41
J'ai toujours cru que je n'avais pas de problème de contrôle et je découvre aujourd'hui qu'en réalité il est le cîment de toute cette merde qui me ronge.
Je peux donc dire que j'ai un TCA (trouble du comportement alimentaire) et que c'est un besoin de contrôle pour moi aussi.
Je ne sais pas dire non et même quand je réussis à le formuler, les gens qui sont sensés l'entendre et le respecter me piétinent. Je me retrouve donc à ne pouvoir dire non qu'à une personne et cette personne c'est moi.
Je suis la plus intransigeante des tortionnaire avec moi-même. Je pallie toutes les frustrations que le monde me provoque par une violence mentale et physique que je niais complètement à base de "non mais moi c'est pas grave, je suis pas quelqu'un qui a vraiment besoin d'aide. Je dois laisser ma place à ceux qui souffrent vraiment." Mais je souffre aussi et je suis face à des murs trop grands, trop lourd et incontournables.
Je trouve ma volonté de tenir encore un peu dans mon travail artistique. Je suis proche du bord. Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester sur un pied, en équilibre.
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