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Madame de BelleCourt
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𝑢𝑛𝑒 𝑜𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑡𝑒𝑛𝑖𝑟 à 𝑚𝑜𝑛 é𝑝𝑜𝑞𝑢𝑒, 𝑢𝑛𝑒 𝑜𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑟é𝑖𝑛𝑐𝑎𝑟𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.𝑀𝑎𝑑𝑎𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝐵𝑒𝑙𝑙𝑒𝐶𝑜𝑢𝑟𝑡
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madamedebellecourt · 30 days ago
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𝐿'𝐴𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑅𝑒𝑖𝑛𝑒
𝑐ℎ𝑟𝑜𝑛𝑖𝑐 𝑜𝑓 16/03/25
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La France en 1784, sous le règne de Louis-Auguste de France alias Louis XVI, est marquée par une crise économique. Marie-Antoinette de France est au cœur d'un scandale bien qu'elle en soit innocente. Ce scandale vient entacher la réputation déjà pas fameuse de la Reine de France. Nous parlons d'un scandale car en pleine crise économique, la Reine n'est pas censée s'offrir un collier aussi monstrueusement cher, on estime un prix d'environ 2 millions de livres.
𝐿𝑒 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑖𝑒𝑟.
Ce magnifique collier qui débute sa conception en 1772 par deux bijoutiers parisiens nommées Boehmer et Bassenge.
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C'est un collier en diamant à l'origine pour le roi Louis XV de France pour couvrir de cadeaux plus somptueux les uns que les autres sa favorite Jeanne du Barry.
Lorsque les bijoutiers furent satisfait, le collier était d'une ostentation criarde, contenant 647 diamants, 2 800 carats, digne de toute maîtresse royale. Mais à la fin de cette conception, les bijoutiers furent confrontés à la nouvelle réalité. En 1792, la variole a eu raison du roi Louis XV et la principale cliente destinée pour ce collier fu exilée dans un couvent sous la demande de la femme de l'actuel roi de France Louis XVI, Marie-Antoinette.
Les bijoutiers se donnèrent une mission : celle de vendre ce collier à la reine, la plus évidente acheteuse grâce à ses gouts évidents de la mode et du luxe. Malheureusement, le collier s'avéra trop cher pour Marie-Antoinette qui, en tant que rivale acharnée de Madame Du Barry, ne l'aimait peut-être pas en raison de son association avec cette dernière, ou le trouva peut-être tout simplement trop ostentatoire à son goût. Dans un cas comme un autre, elle refusa, même lorsque Boehmer faisant appel à la faiblesse connue de la reine, il fit une scène à la cour, "sanglotant, hurlant, se pâmant et menaçant de se suicider si la reine ne lui enlevait pas le collier des mains" (Schama, 204). Mais Marie-Antoinette resta indifférente au dires du bijoutiers et déclare que la couronne française avait "plus besoin de soixante-quatorze navires de guerre que de colliers" (Carlyle, 53).
𝐿𝑒 𝐶𝑎𝑟𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑒𝑡 𝑙'𝑒𝑠𝑐𝑟𝑜𝑐.
Au cœur de l'affaire du collier de la reine se trouve une manipulation habilement orchestrée par Jeanne de Valois-Saint-Rémy, plus connue sous le nom de Jeanne de La Motte. Issue d'une lignée illustre mais ruinée, elle ambitionne de retrouver un rang élevé au sein de la cour. Profitant des désirs du cardinal de Rohan de regagner les faveurs de Marie-Antoinette, elle lui fait croire qu'elle entretient une correspondance secrète avec la souveraine.
Le cardinal de Rohan, ancien ambassadeur de France à Vienne, rêve d'obtenir les bonnes grâces de la reine, qui le méprise profondément. Jeanne de La Motte lui fait croire que Marie-Antoinette souhaite secrètement son retour en grâce et lui suggère de prouver sa loyauté en facilitant l'achat du somptueux collier auprès des joailliers Boehmer et Bassenge. Pour rendre son stratagème plus crédible, elle organise une rencontre nocturne dans les jardins de Versailles avec une femme ressemblant à la reine, une certaine Nicole Le Guay d’Oliva, qui joue son rôle à la perfection. Convaincu de la sincérité de la démarche, Rohan accepte d'intercéder en faveur de la reine et se porte garant de la transaction auprès des joailliers.
Grâce à cette ruse, Jeanne de La Motte s’empare du collier et s’empresse de le faire démonter pour revendre les pierres précieuses. Mais l'affaire prend un tournant inattendu lorsque les joailliers réclament leur dû auprès de la cour et que Marie-Antoinette, qui n'a jamais commandé le bijou, s’indigne de cette supercherie. L’arnaque éclate au grand jour, précipitant l’arrestation du cardinal de Rohan et de ses complices. Ce scandale, qui ternit encore davantage l'image de la monarchie, devient un symbole du mécontentement populaire envers la couronne et annonce les prémices de la Révolution française.
𝐿𝑒 𝑠𝑐𝑎𝑛𝑑𝑎𝑙𝑒.
Le 15 août 1785, le Cardinal de Rohan est arrêté de façon spectaculaire dans la Galerie des Glaces, vêtu de ses habits sacerdotaux, alors qu'il s'apprête à célébrer la messe de l'Assomption. Cette arrestation publique, ordonnée par Louis XVI lui-même, marque le début d'une affaire qui va rapidement dépasser le simple cadre d'une escroquerie.
Lorsque les joailliers Böhmer et Bassenge, inquiets de ne pas recevoir leurs paiements, s'adressent directement à Marie-Antoinette pour réclamer leur dû, la reine découvre avec stupéfaction l'existence de cette transaction effectuée prétendument en son nom. Sa réaction indignée pousse le roi à agir promptement contre le Cardinal.
L'instruction judiciaire met progressivement en lumière les manipulations de la comtesse de La Motte. Les fausses lettres signées "Marie-Antoinette de France" (signature que la reine n'utilisait jamais), la rencontre nocturne dans le bosquet de Versailles avec une fausse reine incarnée par Nicole Leguay d'Oliva, et les promesses illusoires faites au Cardinal révèlent l'ampleur de la machination.
La nouvelle de l'arrestation d'un prince de l'Église et de l'implication présumée de la reine dans cette affaire de mœurs et d'argent se répand comme une traînée de poudre dans Paris, puis dans toute l'Europe. Des pamphlets et libelles circulent, alimentant les rumeurs les plus folles sur la conduite de Marie-Antoinette, déjà surnommée "l'Autrichienne" par ses détracteurs.
Le procès qui s'ouvre devant le Parlement de Paris en mai 1786 devient rapidement une affaire politique. Plus qu'un simple procès pour escroquerie, c'est la réputation de la monarchie qui est en jeu. L'opinion publique, déjà hostile à Marie-Antoinette, suit avec passion les rebondissements de cette affaire qui cristallise toutes les critiques contre la Cour et ses dépenses somptuaires en cette période de difficultés économiques.
Le scandale du Collier marque ainsi un tournant décisif dans l'image de la royauté française, entachant irrémédiablement la réputation de Marie-Antoinette et préfigurant les troubles révolutionnaires à venir.
𝐿𝑎 𝑟é𝑝𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑔𝑔𝑟𝑎𝑣é𝑒 𝑑𝑒 𝑀𝑎𝑟𝑖𝑒-𝐴𝑛𝑡𝑜𝑖𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒.
L'affaire du Collier porta un coup fatal à la réputation déjà fragile de Marie-Antoinette. Bien qu'innocente dans cette escroquerie, la reine sortit profondément meurtrie de ce scandale qui confirmait, aux yeux de l'opinion publique, tous les préjugés circulant à son encontre.
Avant même cette affaire, Marie-Antoinette souffrait d'une image controversée. Surnommée "l'Autrichienne" ou "Madame Déficit", elle était accusée de frivolité, de prodigalité et d'influencer négativement le roi. Son goût pour les fêtes et les parures luxueuses, bien que modéré comparé à d'autres cours européennes, était perçu comme une provocation dans un contexte de difficultés économiques grandissantes.
Le procès du Cardinal de Rohan, acquitté par le Parlement de Paris en mai 1786, fut interprété comme une humiliation pour la reine. Cette décision judiciaire semblait légitimer, aux yeux du public, l'idée qu'elle aurait pu être impliquée dans une affaire aussi sordide. L'acquittement du Cardinal fut accueilli par des acclamations populaires, témoignant de l'antipathie croissante envers la souveraine.
Les libellistes et pamphlétaires s'emparèrent avec voracité de ce nouveau scandale. Une véritable littérature diffamatoire se développa, attribuant à la reine tous les vices imaginables : débauche, adultère, homosexualité, et même inceste. Ces publications clandestines, souvent illustrées de gravures obscènes, circulaient jusque dans les campagnes, détruisant méthodiquement l'aura sacrée qui entourait traditionnellement la personne royale.
Marie-Antoinette se retira davantage à Trianon après cette affaire, cherchant refuge dans un cercle restreint de fidèles. Ce repli, interprété comme du mépris pour la cour et le peuple, ne fit qu'alimenter sa légende noire. Son influence politique auprès de Louis XVI, bien que limitée, fut diabolisée et présentée comme néfaste aux intérêts de la France.
L'historienne Simone Bertière résume parfaitement les conséquences de l'affaire : "Le procès du Collier acheva de ruiner moralement la royauté. Marie-Antoinette, déconsidérée, ne put jamais se relever de ce coup." Cette réputation détériorée constitua un terreau fertile pour les événements révolutionnaires qui allaient suivre, transformant progressivement la reine en symbole de tous les abus de l'Ancien Régime.
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madamedebellecourt · 30 days ago
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𝑀𝒶𝒹𝒶𝓂𝑒 𝒥𝑒𝒶𝓃𝓃𝑒 𝒹𝑒 𝐵𝑒𝓁𝓁𝑒𝒞𝑜𝓊𝓇𝓉.
Chronicle and Journalist of the Renaissance and Victorian era.
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