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Perdre les pédales en quelques clics!

Ah Facebook! Comment ne pas céder à la tentation d’aller voir ce qui s’y passe. En quelques clics, le tour est joué. Mais... pour perdre les pédales, rien de mieux!

Nous sommes en plein cœur de l’été. Il fait beau, le soleil brille, tout va bien… ou presque… Je m’ennuie un peu, j’sais pas de qui, j’sais pas de quoi… Du haut du balcon, je regarde passer les gens. Que faire? Et puis, mauvaise idée pour me divertir, j’ouvre Facebook pour passer un peu mon temps.

Ô misère. Que vois-je? Des gens pleins les pages, sourire au visage, teint bronzé, dents blanches, cheveux au vent, l’air incroyablement épanoui! Qu’est-ce que je fais donc là sur la galerie à m’ennuyer? que je me dis… Ça va pas dans ma tête?

Et voilà. Le mal est fait. Le doute commence à jaillir dans mon esprit. Je me suis laissé attirer comme par un aimant. Une petite promenade aurait vraiment été préférable…

J’ai ouvert un compte il y a quelques années. J’ai mis quelques photos de mes vacances (wow!), de mes repas au resto durant ces vacances (miam!), de la plage en vacances (chanceuse!), de nous deux en vacances (comme c’est merveilleux!) Que la vie semble belle sur ces images choisies soigneusement. Que la forme est splendide et les traits reposés. La vraie vie quoi!

Eh bien non. Ce n’est pas la vraie vie. Ce sont des images! Les apparences d’une vie impossible à vivre au quotidien! Mais ça, on ne le réalise pas tout le temps. On se laisse embarquer. Notre estime ébranlée, on essaie de remonter la pente pour profiter de cette belle journée qui s’offrait à nous. Difficile comme adulte, imagine comme adolescent. Période intense de remise en question…  Mais pourquoi s’afficher ainsi?

Dans l’article de Alain Giguère, « Non, les médias sociaux ne sont pas le reflet de la société », il existerait 5 raisons pour lesquelles on se met ainsi en évidence. La première répondrait à un besoin de reconnaissance, parfois hors norme. La seconde, à un besoin de suivre la parade des dernières nouveautés pour s’y joindre, La troisième, à un besoin d’exprimer haut et fort sa propre personnalité. La quatrième répondrait au besoin de se connecter avec les autres et entretenir des liens significatifs. Finalement, la cinquième raison, au désir de contribuer à l’amélioration du monde. Soit dit en passant, ces deux dernières raisons ne motiveraient que les moins actifs sur les médias sociaux, c’est-à-dire les 7 internautes sur 10 qui s’y promèneraient sans publier quoi que ce soit.

Alors pourquoi diable sommes-nous à ce point influencés par ces publications qui ne sont en fait que l’expression de la minorité ? Peut-être parce que celle-ci est plus encline à se manifester et fervente à prendre le micro dans l’attente de considération et d’admiration. Il est alors énorme le malaise ressenti si nous ne prenons garde d’associer cet affichage d’images à la réalité.

Selon le psychiatre bien connu, Christophe André, les réseaux sociaux sont une véritable menace à notre équilibre émotionnel. Lire ce genre de publications nous ferait nous comparer à la baisse à ces autres à qui tout semble réussir.

Écoutons le nous en parler dans ce vidéo (à partir de la 15e minute environ).

Bibliographie

GIGUÈRE, Alain. « Non, les médias sociaux ne sont pas le reflet de la société », L’Actualité, Janvier-Février 2025, 26 février 2019. Également disponible en ligne : https://lactualite.com/societe/non-les-medias-sociaux-ne-sont-pas-le-reflet-des-opinions-de-la-societe/