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Sometimes you’re 23 and standing in the kitchen of your house making breakfast and brewing coffee and listening to music that for some reason is really getting to your heart. You’re just standing there thinking about going to work and picking up your dry cleaning. And also more exciting things like books you’re reading and trips you plan on taking and relationships that are springing into existence. Or fading from your memory, which is far less exciting. And suddenly you just don’t feel at home in your skin or in your house and you just want home but “Mom’s” probably wouldn’t feel like home anymore either. There used to be the comfort of a number in your phone and ears that listened everyday and arms that were never for anyone else. But just to calm you down when you started feeling trapped in a five-minute period where nostalgia is too much and thoughts of this person you are feel foreign. When you realize that you’ll never be this young again but this is the first time you’ve ever been this old. When you can’t remember how you got from sixteen to here and all the same feel like sixteen is just as much of a stranger to you now. The song is over. The coffee’s done. You’re going to breathe in and out. You’re going to be fine in about five minutes.

Sylvia Townsend Warner, The Winter of the Air. (via wordsnquotes)

this is exactly the feeling i'm apprehending so bad RN. Such a beauty to read

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I'm talking to the moon.

I'm talking to the moon because it's lightening up even though I'm saying bullshit. I'm talking to the moon because it's obviously easier to have a conversation with someone who's not going to point out your mistakes or your differences. I could be talking to the sun or even the clouds too. But it's night time and I'm tired of whispering things all day. At least at night with the moon, it feels like it's listening to me as it stays up all night, and I can ended up crying or yelling and nobody will hear, because everybody will be asleep. I do like the sound of silence at night, it seems so peaceful but I doubt about it when it comes to my mind. I wish I could be relax before getting some sleep, but all I can do is asking myself about literally everything, from the smallest stuff to the hardest questions. About life, love, death and time. The moon seems to be listening, but don't think this one will be helpful. It doesn't really matter because everything I'm saying is going straight on up to the sky, and it just disappears. I'll finally fall asleep on my belly, dreaming about being kidnaped.

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Attends. Parfois je me dis, est-ce que tu pensais vraiment que l'amour c'était de lancer des boules de papier en classe d'espagnol en éclatant de rire et en remettant des mèches de cheveux exprès en le frôlant pour qu'il me remarque ?

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My thoughts about you.

Sometimes I do remember you and what we used to be but it clearly wasn't a good stuff to put a you and I together. It's just like we weren't make to be linked. You can link who the hell you want but just not you and me. Not us anymore. Actually, I don't think there is any us between you and me, we used to be just two friends hanging out and eating together, talking bullshit and throwing paper ball all over the spanish class so we thought it was the funniest thing ever to do. And maybe it was at the moment. I remember when I needed your skin on me, your arms pressing my leg or sometimes just a contact of your hand on mine so I could be happier. I remember I didn't need a lot, but a lot needed to mean YOU. And oh my god, I remember you were so mean to me. Maybe I should miss the good memories we have had the two of us but mainly, all I can figure out right now is the fact you were so mean to me. I mean, delicately mean and I was struggling a lot with my brain and heart, trying to think about what will be the best for me. But I was so in love with you and my heart was convincing the brain all the time. Which wasn't the best idea actually, sometimes I regret and just wish it could have been the brain taking over the heart. But things are past, you are the past as well and everything is like so far away now. Who the heck were you to hurt me and my feelings ?

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Petite fille.

La petite fille qui marche dans la rue, je la connais bien. Oh non elle est grande et on dirait pas comme ça mais c'est une petite fille, je sais qu'elle a dû grandir en dépit d'elle-même. Les adultes ne l'ont pas vraiment consolé, ils n'ont fait que suivre les consignes de la vie, enfin ouais ils ont fait leur métier quoi. Mais c'est elle qui préparait ses biberons de lait en allant regarder la télé, pendant que personne ne l'aimait vraiment. C'est marrant, les grands ils sont vraiment fort pour savoir que les enfants vont mal et qu'ils ont besoin d'attention, mais ils sont fort à l'ignorance, à faire comme si tout était bien dans ce monde alors que la petite fille a besoin d'un énorme câlin. Si seulement un câlin suffisait, en fait.. Cette petite fille n'a que des souvenirs banals, comme on devrait tous avoir, elle sait qu'elle s'endormait contre son grand frère et que sa maman démêlait ses longs cheveux blonds dans la baignoire. Mais les souvenirs banals ne suffisent pas à constituer un amour assez grand pour effacer les doutes. Elle doute la petite fille mais personne ne l'entend. C'est comme ça autour d'elle, les parents écoutent sans entendre et regardent sans voir. C'est fou mais c'est la vérité et elle n'est pas très belle.

L'ignorance fait grandir alors du coup, la petite fille est devenue une adolescente mais tout a dérapé. Je ne lui tendais pas encore la main à cette époque-là, elle était franchement toute seule. Vous savez ce que c'est de grandir, non ? Donc vous saurez sûrement de quoi je parle en disant que les plus grands deviennent méchants entre eux. On pense qu'on va grandir donc qu'on peut fumer baiser et ruser le monde à notre guise, avec le simple prétexte qu'on est plus un gosse mais pas encore un adulte véritablement. Seulement, la petite fille s'est faite encrassé le coeur par des imbéciles de son âge, tous ceux qui lui faisaient des promesses qu'ils ne tenaient pas, tous ceux qui lui ont souri en lui faisant des bras d'honneur dans le coeur, et tous ceux qui lui ont fait croire que l'amour pouvait être quelque chose de mignon à 14 ou 16 ans. Sauf qu'elle était fragile parce qu'elle n'avait aucun amour capable de tenir à la maison, alors quand un garçon lui a dit des choses, elle s'est mise à tout miser de lui, sur lui, histoire de se rassurer, parce qu'elle pensait tellement que ce garçon allait sauver tout ce manque d'amour qu'elle n'arrivait jamais à obtenir chez elle. Dans sa propre maison, elle n'avait rien alors chez le garçon, elle pouvait tout avoir en un coup. Ca paraissait sûrement fou mais c'est de la folie à ces âges-là de toute façon. Elle s'est lancée à la conquête du garçon. Je ne veux pas dire son prénom, parce qu'il a blessé chaque partie de cette petite fille. Lui, mais aussi cette conne, et tous ces autres débiles qui ne faisaient que des insultes bidon, des absurdités, des coups durs, ceux qui amochent terriblement l'espoir.

À cause d'eux, la petite fille n'avait plus rien. Ni à la maison, ni dans ses propres baskets, elle ne sentait que le goût de la rouille, celui du sang quand il coule parce que le seul truc qu'on trouve pour se faire un peu de bien, c'est se faire du mal aux poignets. Laisser couler du sang, attraper des trucs qui ne riment à rien comme une lame de rasoir par exemple, et essayer de couper les derniers restes de l'effet quotidien que ça fait, d'être détestée sans avoir rien fait. L'impression qu'un monde entier se retournait contre la petite fille qu'elle n'était même plus. Alors le mieux c'était d'aller oublier en ayant encore plus mal le lendemain mais c'est pas grave, sur le coup ça fait du bien. Vive la vie. La petite fille s'est réfugiée dans un monde juste à côté de celui de ses parents, et elle parlait avec sa maman en essayant de cacher les cicatrices mais pas trop, juste pour que ça se voit peut être un peu mais elle ne voyait rien la maman, jamais rien, même quand c'était visible. Risible. Le pire, c'est quand la douleur ne suffit plus à faire du bien. La petite fille voulait en finir avec sa vie, c'était plutôt tranquille et apaisant de s'en aller en n'étant plus du tout regrettée. Et au moins ça laissait aux parents le droit de se culpabiliser pour des éternités. Mais les parents continuaient de fumer sans rien regarder ou regretter.

Merci, la petite fille n'a pas laissé la mort la déguster.

La petite fille toute triste a fini par s'en aller du canapé de la dépression et de l'envie de se suicider pour dormir enfin sans cauchemars. L'enfer c'est les autres lui gueulait son cerveau, mais finalement son coeur l'a rattrapé et aujourd'hui je sais que la petite fille va bien. Je ne peux pas vous dire comment elle s'appelle mais elle va bien, et je crois que vous là, vous qui lui avez du mal vous n'allez rien reprendre de plus, elle a tout récupéré, même la haine de sa part vous ne la méritez pas. Elle est plus forte que tout ce que vous lui avez fait, et vous savez quoi ? Contrairement à vous, c'est toujours une petite fille.

Le désert du coeur est remplacé par des fleurs qui sont arrosées tous les jours, à longueur de journée. Et plus personne ne fera du mal à la petite fille. Personne.

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Je regarde ça et j'écoute les chansons de Ed Sheeran. C'est à ça que ca se résume, vivre ? On sert d'excuse au présent pour finir en photo dans le passé.

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Je ne me sens pas bien. Je suis passée devant des gens dans un métro, sur la ligne 4 je crois. T'avais quelqu'un qui était agenouillé avec un panneau entre la poitrine. C'était écrit J'ai faim. Juste ça. Et il pleurait je crois. Oh je me sens mal, d'être passée devant lui dans la précipitation parce que j'ai vu mon métro arriver, je crois que j'ai fait semblant de fouiller mes pièces dans ma poche de veste pour me rassurer mais même ça ça sonnait faux. La vérité, c'est que j'avais au moins cinq euros en pièces, et je ne lui ai rien donné, je suis passée comme ça en le fixant et en regardant son jean tout dégoûtant et déchiré. Lui, il ne faisait pas semblant. Je me suis assise sur un siège du métro, et des larmes ont dégouliné de mes yeux. Je ne suis qu'une lâche. J'ai préféré prendre mon métro, mais qu'est ce que ça putain de coûte de prendre le prochain ? Franchement, est-ce que j'étais à deux minutes près ? J'ai laissé mes pleurs venir, des gens m'ont regardé mais je n'ai pas voulu la pitié, j'ai pleuré de petits gestes qu'on ne fait pas assez, je dis être différente alors pourquoi est-ce que je viens de faire ce que je déteste qu'on fasse. Je suis égoïste moi aussi, ca doit sûrement faire un peu mal au cœur de le dire comme ça. Est-ce que j'étais vraiment à deux minutes près, maman ? Est-ce que j'étais vraiment à deux minutes près, papa ? J'aurais dû le faire, mais putain pourquoi est-ce que je suis con comme ça, c'est tellement dégoûtant d'essayer de justifier tout ça alors que non, je n'ai aucune raison de justifier mon comportement.

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Putain mais vous en avez pas marre, on se dit toujours la même chose putain, des promesses qui ressemblent à des conneries du passé, qu'est-ce que tu veux manger ce soir, du sucre ou du lait dans ton thé, toujours les mêmes questions qui reviennent à la charge, les mêmes repas qui reviennent, les mêmes cigarettes à acheter et même les draps, quand ils sortent de la machine à laver, toujours les mêmes trucs du quotidien qui ne rongent pas mais perdent un peu je crois de leur valeur à force d'être utilisés.

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J'ai rêvé que.

J'ai rêvé que je me faisais kidnapper cette nuit, par une espèce de nana complètement barge qui appelait un taxi anglais et s'en allait en soirée. Je n'étais pas toute seule, y'avait plein de gens de mon âge retenus dans des lits à étages, certains dormaient et d'autres qui essayaient de s'enfuir je crois. C'est vraiment quand la nana est partie dans son taxi que je me suis réveillée. Bizarre.

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Chère vie. Je vais pas vous tutoyer cette fois. Est-ce que vous allez comprendre qu'on est pas tous des chiens, que la mort n'arrange rien, que les accusés n'ont pas toujours tort, que les politiciens jouent aux plus malins, que les abrutis ont tous la même tête de cons, que le café se boit sans sucre, que les balançoires ne sont pas que pour les enfants et que les gens qui travaillent assis derrière les bureaux du pôle emploi nous enfoncent plus qu'ils nous aident, que les musiques pour attendre un rendez vous au téléphone sont pourries et qu'en plus on devrait passer son chemin et se sentir coupable de se plaindre ?

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Where did all those feelings go? People spend their whole lives looking for love. Poems and songs and entire novels are written about it. But how can you trust something that can end as suddenly as it begins?

Nicola Yoon, The Sun is Also a Star (via youngadultquoted)

Oh come on, that is so freaking true.

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I worried so much about how I looked and whether I was doing things right, I felt half the time I was impersonating a girl instead of really being one.

Sue Monk Kidd, The Secret Life of Bees (via youngadultquoted)

so true.

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Ca prend du temps de savoir où aller mais une fois qu'on a trouvé une vraie route, c'est bon, on dort plus tranquille. Je pense avoir enfin trouvé la mienne, au moins un panneau à suivre, quelque chose qui m'indique que c'est la bonne direction. Peut-être que c'est de ça dont on a besoin parfois, se sentir soutenu dans les voies qu'on prend. Même si la route est tordue ou que les gens ne marchent pas vraiment sur les trottoirs, au moins on sait qu'on est sécurisé, que même si rien n'est sûr, on a un endroit à suivre, une nuit qu'on passera un peu plus sereinement. Ca fait du bien d'avoir soif de lendemain, quand même. Même si c'est jamais évident de se prendre en main surtout dans un monde tel que celui-ci, c'est agréable de savoir où je pose mes pieds chaque matin nouveau. J'ai des peurs plein l'estomac et c'est normal je pense, mais je ne sais pas si j'ai le plus peur des autres ou seulement de ce que ma vie va être, si je vais continuellement me poser des questions ou juste appliquer des conseils lus sur internet. Il n'y a aucun mode d'emploi dans la réussite de nos vies et je ne pense pas que ce soit utile, c'est sûrement en innovant chacun à notre sauce qu'on créera de plus belles choses.

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Les gens me demandent ce qu'il s'est passé avec le Théo en question. Il est arrivé dans ma vie comme un con, il est reparti comme un roi. Je n'aime pas remettre des trophées aux gens, chacun gagne ce qu'il veut mais pourtant, Théo a gagné et je lui ai moi-même remis la couronne. Il a appuyé si fort sur les hématomes que c'est resté bleui pendant une année entière. Il y a des étapes dans une souffrance amoureuse mais c'est pas grave vous savez, on a pas besoin des rois à la couronne bancale pour être heureux nous. J'ai cru que j'avais besoin de Théo, c'est difficile d'en parler aujourd'hui encore. Vérité ? Vous voulez savoir. Je n'ai plus besoin de lui. Oh, les gens veulent savoir ce qu'il s'est vraiment passé. Il a pris son téléphone après m'avoir trompé. Il a composé mon numéro et il m'a dit ceci. Manon, ça va, oui et toi, moi non, je pleure mais je ne t'aime plus, désolé de te faire du mal, je suis arrivé en bas de la descente, je ne ressens plus rien pour toi, il n'y a plus rien qui va, j'aurais dû m'en rendre compte avant, je ne t'aime plus désolé désolé tu ne mérites pas ça pas une fille comme toi Manon je suis désolé mais je vais raccrocher maintenant. Il a raccroché. J'ai lâché mon verre de champagne et c'était le 28 Septembre 2015, pourquoi je me souviens de cette date ? C'est con de se souvenir d'une date qu'on a envie d'oublier. C'est con la mémoire parfois. Oh ; Il a oublié de préciser qu'il ne m'aimait plus depuis le début.

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Vodka.

En Juin 2014, je me suis pris une cuite à la vodka. J'avais vomi sans m'en souvenir, bu pour me dégourdir l'esprit même si c'est très bête. C'était la première fois et j'avais 18 ans. J'avais tellement la nausée que je ne savais pas comment je me sentais. Il y avait Mélissa qui me donnait des claques, Jules qui me portait et quelqu'un d'autre qui avait tenu mes cheveux. Je me suis réveillée le lendemain avec le cerveau retourné, un black out total. Je ne savais même plus comment je m'appelais. Je me suis sentie vraiment conne, et je l'étais oui. Ce n'était pas qu'une sensation. J'ai demandé si tout le monde avait bien dormi. Ils ont éclaté de rire. Je ne savais même pas pourquoi ils riaient, je pensais que la soirée s'était terminée au moment où on chantait des trucs faux autour de la table de jardin de Clara, à la bougie, avec une guitare. En fait, il s'était écoulé un million de trucs et j'avais tout oublié, une putain d'amnésie. Maman est venue me chercher, j'ai vomi de tout même de l'eau, toute la journée. J'ai maudit la vodka. Putain de vodka de merde. Mais qu'est-ce que ça fait du bien sûr le coup. Je me sentais un peu plus vivante encore. Non pas que j'ai besoin d'alcool pour exister, mais que j'ai besoin de m'amuser en buvant. Ça fait juste du bien d'aimer tout le monde sans rougir à chaque fois. Ouais. Je me suis promis de pas recommencer. Mais j'ai recommencé plusieurs fois, j'ai encore vomi et je me suis encore réveillée avec la cervelle au sol, près du matelas de merde dans lequel j'avais dormi. Puisqu'on est jeune et con. La musique me trotte dans la tête. C'est bien de s'amuser mais c'est mieux de s'en souvenir. Je suis con parfois.

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Je suis revenue de l'école à l'âge de sept ans avec mon carnet trimestriel dans les mains, toute fière de montrer les notes à ma maman. Elle a vu le commentaire des professeurs qui disait que j'étais une enfant immature. Je ne savais pas ce que ça voulait dire, donc j'ai été étonné de l'entendre crier partout. Elle disait toujours mais comment peut-ton demander à une enfant de sept ans d'être mature comment. Je ne disais rien, mais elle a répondu au stylo bic rouge sur le carnet. Je savais qu'on n'avait pas le droit de faire ça. J'ai eu peur, je n'ai pas osé montrer le carnet à la maîtresse, j'avais bêtement peur. Elle n'était pas si gentille que ça la maîtresse, elle m'accusait parfois de tricher alors que je faisais mon travail justement, et elle criait sur moi en tenant fermement mon cahier de brouillon entre ses mains ridées. Elle me disputait avec les lunettes abaissées sur le bout de son nez, je me rappelle très bien. Je restais debout devant tout le monde, en attendant que ça cesse. Je n'avais pas l'esprit logique et elle me forçait et s'efforçait à me faire comprendre comment fonctionnait une division. Puis elle finissait par perdre patience, alors elle hurlait et je me mettais à fondre en larmes, sous des regards médusés. Chouette sept années.

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Elle.

N'a rien de moins mais tout de plus. Un peu déroutante, pas trop accablante, jamais dérangeante, comme si elle savait toujours placer les bons mots au bon moment. Je crois qu'elle a tout bon, tout juste même si c'est impossible, on peut tous se mettre d'accord, je peux mettre d'accord tout le monde parce qu'elle a de l'impact. Impact. C'est important qu'elle soit importante, mais encore plus qu'elle parvienne à rendre plus joli tout ce qu'elle se met à toucher. Sérieusement, on se ment pas, petit côté parfait dans un je m'en foutisme qui lui va à ravir finalement. C'est comme une combinaison qu'elle porte et qui ne peut que la mettre en valeur. J'avoue je t'avoue, il m'arrive d'envier ce qu'elle possède, ce petit plus qu'elle a que je n'ai pas moi, mais c'est surtout sa richesse personnelle que j'aime bien. Personne ne peut vraiment expliquer les jolis sentiments que certains nous font ressortir, mais c'est comme si cette toute légère part d'admiration allait se faufiler dans mes côtes pour me faire inspirer des paillettes parce que c'est si beau, d'avoir envie de sourire en voyant cette personne être heureuse. Peut-être que c'est ça, le secret d'aimer quelqu'un qu'on ne connaît pas plus que ça. L'aimer tranquillement et discrètement, sans lui dire, sans le faire ressentir aussi. C'est con tu vas me dire, de se sentir plus vivant en s'inspirant d'une personne qu'on ne connaît pas beaucoup, qui ne prendra pas le quart de son temps d'apprendre quelque chose sur moi, mais ça me fait du bien. Y'a des livres qui disent que pour avancer, faut pas hésiter parfois à s'inspirer des gens, des artistes, des peintres, des amis ou de nos parents, bref de ceux qui nous apportent quelque chose. Alors c'est ce que je fais, j'essaie de prendre exemple sur elle et parfois j'aimerais en parler mais personne pourrait comprendre. Sound of silence.