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liliosweather-blog · 5 years

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mardi 3 décembre : 🌥️

Introduction ou préambule.

L’idée m’est venue “comme ça”. J’avais déjà investi dans des journaux intimes. Tous plus beaux les uns que les autres. Avec lignes ou sans lignes. Avec date ou sans date. Ecriture au stylo plume ou au stylo bic.

Inutile.

Trop long. Trop peur d’être lue, découverte par des regards indiscrets. Trop fatiguant. Quand trouver le moment d’écrire ? Et puis zut, il faut forcément que j’écrive sur mon bureau ? Mince,j’ai oublié ce que je voulais dire. Oh et puis tant pis je me rattraperai demain, j’ai sommeil.

L’écriture quotidienne va avec une hygiène de vie saine, sans ce n’est même pas la peine d’espérer.

J’ai choisi le format d’un blog car moins contraignant, me permettant d’écrire lorsque je suis le plus inspirée et ce, même dans l’environnement dans lequel je suis le plus à l’aise, mon bain.

Plus facile.

Certes. Utile ? Pas convaincue, mais ça vaut le coup d’essayer.

Comme c’est une introduction, parlons à proprement parler du sujet.

Je suis diagnostiquée depuis plus d’un an comme bipolaire de type II.

Je ne sais même plus quand les symptômes ont commencés à courir dans ma tête. Depuis toujours ? La puberté ? La vie d’adulte ? Je ne sais pas ou ne sais plus.

A vie.

Malheureusement à l’heure actuelle on ne guéri pas de la bipolarité. “Ca se stabilisera” disent-ils. Certes, mais dans trop longtemps. Chaque jour passé est un jour de trop. En tant que malade certes, mais pas que.

Éclatement. Fractionnement.

La bipolarité de type II se distingue par des phases dépressives pouvant aller jusqu’à intenses, sévères, une période calme, NORMALE, et une phase hypomaniaque : Une phase où on se sent bien, très bien, ou on bouillonne de projets, d’envies, d’amour.

Personnellement j’aime ces phases. Je les trouve superbes. Certes, elles m’amènent lots de problèmes, surtout d’ordre financiers, mais elles sont pour mon esprit un échappatoire à mon moi morose. Elles me permettent de me rappeler mon amour pour les choses terrestres, pour Dieu et pour les personnes qui peuplent ma vie.

J’oscille très rapidement entre ces périodes, je suis donc un cycle rapide.

Cela rend la maladie encore plus difficile à vivre, craignant sans cesse le retour à cette période basse. Je vis quotidiennement avec une épée de Damoclès au dessus de la tête.

Va elle s’abattre ?

C’est un pari lugubre que je n’ose lancer, mais je reste cependant curieuse de la suite de événements.

J’ai hâte. Hâte de voir la postérité de cette introduction.

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