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Équilibrer les désordres
Mordre à l’âme son
Porter l’âne ton
à son arbre bonheur
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Sous les langues soûlardes situer le sens
Sans le son - s’accorder
repos.
Sordides sortes
Sortir de l’ordre .
Ce sont les sorts jetés - le céréale mangeur.
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Un coquard et une coquine donnent un cocon qu’on cajole.
Une couille colle au caillou qui cascade le couloir kilogramme
Calandère arrestation spontanée du physionomiste Bernard.
Salauparde arassée par l’outrecuidance interstellaire
Gyrophare ordonné
Gyro bar amandé
Poule qui parle
Pale Kipourde
Palestinienne attestée
Salamandre saoulée
Sous l’aurore le vice la roue tourne en dixit.
790 antres à combler
Arrêter, lester à l’Est est à l’ouest
Telle est l’émanation polyphonique
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Couvert de sang
C’est comme un terre plein central, couvert de sang. Tu n’as pas idée de l’impression que ça fait sur l’esprit. Une tâche brune, moite. Voilà à quoi ressemble le cerveau de Gabriel en ce moment. Il a honte, il se sent coupable. Il est recouvert de mortadelle. Il délire…
Il n’y a pas si longtemps, il occupait encore un « poste ». Il était chef de rayon chez Super U. Une certaine position sociale. Pas dégueu pour un fils d’ouvrier. Maintenant il dort sur le trottoir.
Une goutte de sueur tombe… un chat déguerpi.
« Tu t’es pris pour qui, toi ? Dégage d’ici » lui crie un flic.
Il n’y a pas si longtemps, il aurait passé son chemin devant un clodo comme lui, l’aurait même pas vu.
Et dans quelques temps, il s’en foutra lui aussi, des gens de la rue. Il aura retrouvé un « poste », une pitance, une place dans la société. Il aura oublié tout ça. L’expérience actuelle ne lui donnera pas plus de compassion pour eux. Au contraire. Il les méprisera sans doute plus. Car il aura de nouveau acquis ce dégoût. Ce goût des choses propres, qui vous éloigne de la chair et du sang, qui vous éloigne de l’odeur de la souffrance, qui fait qu’elle vous révulse.
Bientôt, il sera de nouveau sur le palier. Il saluera sa voisine avant de rentrer dans son appartement seul, et de manger sa baguette avec du brie.
Mais pour l’instant, il est dans le camp des loosers. Il est tombé en désuétude. Plus d’intérêt pour lui. Moi j’en ai. Il me paraît intéressant. Son visage est creusé, il a du vécu. Des histoires pleins les yeux. Je vous le présente. C’est Gabriel. Il est encore vivant, et il vit sous les gouttières. Alors un instant, avant de continuer votre chemin, prenez notice de la courbe de son dos, du creux sous ses yeux, de ses mains rugueuses. Dites-vous, un instant, que cela pourrait très bien vous arriver. Mais ne m’écoutez pas, passez votre chemin, et oubliez tout cela. Ca ne vous arrivera pas.
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Samuel marche
La lumière descend sur le désordre urbain. Samuel sort d’un café, le regard hagard. Il ne sait où aller, tenaillé par cette peur absurde, obscure et sans raison. Un vide maléfique, né du hasard de vivre, de l’erreur humaine. Seul dans ses doutes, il ne sait que choisir, car il n’a aucune raison d’être ou d’aller à droite ni à gauche. Sa main gauche tremble, il commence à transpirer. S’imaginant des regards sur lui, il s’engouffre dans la ruelle d’en face. Un chat le fait sursauter.
Samuel marche.
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Une chaleur de café (2010)
“ Il fait une chaleur de café aujourd’hui, n’est-ce pas ?”
Harold ne l’écoutait pas, mais entendit suffisamment pour trouver une réponse banale à répliquer. Depuis quelques jours déjà, plus rien ne lui paraissait réel dans ce monde trivial. Il était loin de toutes ces choses qui persistent à vous faire survivre dans le continuum de l’inutilité.
“ Il faudrait chercher le pain tant qu’il fait encore jour, j’espère que Louis ne s’est pas endormi.”
“Je suppose que ce genre de personnes ne se soucie pas d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent !”
“Qu’est-ce que c’est embêtant, quand je met un pull j’ai trop chaud, mais si je l’enlève..”
Ces paroles n’étaient qu’un bourdonnement languissant dans l’imagination d���Harold. Des absurdités sans intérêt qui constituaient le tout-les-jours de probablement trois quarts des individus de la planète. Le reste étant condamné à les écouter.
Harold, pendant ce temps, se perdait dans l’infinité de ses pensés, mangeant du miel d’une marmite bretonne dans le fin fond d’une auberge espagnole, succombant aux charmes d’une impératrice japonaise dans les vallées du Vénézuela, ou encore buvant l’air froid de la brise lors d’une traversée napoléonienne en Iran. Ces histoires ne lui paraissaient pas moins insensées que la vie « réelle », dont il ne comprenait strictement aucun enjeu. N’était-il pas plus absurde, non pas de croire en un Dieu créateur, mais de le vénérer jusqu’à la mort et de lui demander le pardon pour des événements que l’on a clairement choisi ?
“Dieu merci, le ciel s’éclaircit. Oh quelle chaleur. Vivement la pluie.”
Comment, pensait Harold, les humains pouvaient-ils s’écouter ?
Selon lui, une seule chose était certaine, la seule chose qu’il savait, c’était qu’il ne savait rien.
James Harris
2010
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Ecrit auto *1
J'attends la mort avec un œil de verre - faux semblant
Sorti d’hors-de-mer, ‘vec une odeur de merde Honte d’avoir honte d’avoir peur d’être incapable d’être aimé De me maltraiter, mal au dos mal au ventre, Au pas de l’épée
Mal visé, pâle ! disait le chirurgien de l’âme L’autochtone du parlant vif, le parleur bref - faux-parlant Un arlequin sans sottise non, la parole blesse en musique Une danse debout, la vie condense les flous artistiques Mon âme éparse console le charme de l’oiseau mort
La parole blesse : mon ami flingue le dingue en moi Tandis que mon avis flingue le bien en moi
Le ravisseur trempe sa biscotte dans mon pain Ton nain s’assied sur mon bureau L’divan du monde repose comme une pagelle à St Hilare J’entends les goélands, les girafes et les mouettes
Hanter l’édifice du fameux débat La débâcle ne fait que commencer J’entends jacter les aléas, Et la loi du plus fort sous une ritournelle de voix
J’attends le calme peser son poids Son poids est plat, mesure le pas de danse
Cadences-en-merveillance, en transe en lance, en pic de Glaise l La fourmi dort au lever,
et Blaise Pascal me parle en langue de bois La parole blesse les marioles taisent.
Laisse André penser sa bardane, une boussole entre les mains moites Ils se perdent vite sans s’entraider. Ma belle s’endort sous les baisers, les canons fument et les glaciers fondent Mon ami fronce les sourcils, Monte le son, et le froment craque Me targue d’écrire en pièce de fond la toile du diable Elle crame comme un cadavre
Un pied devant, un pied derrière et lorsqu’on tombe... adhère. Perdre courage sur du plat : une Gorge sèche
Écoute l’écrou visser ma tempe, deviner moite la morte main Je noue nos mains sans porter clou au tombeau doux, la croix fanée
Jésus est mort sang pardonné, sans part donnée, son fardeau né - du plaisir.
Mes mots repoussent le sentiment plus profond dans son origine
Ta claque me réclame vif, mais je dors... Tagnan. Brel c’est bien plus important que tout ce que j’écris là C’est le tréfonds de l’âme, le centre de l’univers Marasme et entre-colères du fin plaisir d’enfin en taire Très fatigué, très fatigué je laisse mes mots te deviner Des orages attentifs dans un marasme explosif Une lumière pénétrant un cahier plein d’annotations inconscientes.
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“La vie est une formidable aventure qui ne demande qu’à être repoussée” inconnu
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“Mais je suis malade”
« Je reste chez moi aujourd’hui, je reste au pieu « Arrête tes conneries, lui dit Paul. Sors, il fait beau. Tu vas pas rester là à te gratter, et laisser ton corps se dissoudre comme une larve... « Mais je suis malade » « Tu parles, c’est qu’une excuse ! Une fois que tu seras dehors, avec tes amis, tu auras bien vite oublié tout ça. » « Mais quand est-ce que je saurais si mon corps va vraiment mal, si aujourd’hui, alors que je n’ai pas beaucoup d’énergie, un ventre ballonné, la tête lourde, une barre au front, tu me dis que tout cela, je peux l’ignorer ? comment savoir quand je dois m’arrêter pour me reposer ? Peut-on toujours se forcer à faire quelque chose ? » « Qu’est-ce que tu veux vraiment ? » intervint Joaquim « Comment ça ? » « C’est ça qui doit te guider, plus que ton état actuel et ce qu’il te donne comme indice sur ce que tu devrais faire. Au lieu de te demander ce que tu dois faire, comme s’il y avait une partie de toi, inconnue à ta conscience, qui te guidait, te le suggérait, demande-toi plutôt, en toute franchise : Est-ce que je veux me reposer ? Est-ce que je veux rester à la maison ? Ce n’est pas plus compliqué que ça. Si tu n’en a pas la force, tu ne vas pas honnêtement vouloir sortir. « Mais si c’était justement une impression ? Il m’est déjà arrivé d’être très fatigué le matin, d’avoir l’impression d’être incapable de sortir du lit. Mais de faire tout de même le trajet jusqu’à la gare avec mes affaires sur le dos, retrouver des amis et aller skier. Et finalement, sur les pistes, d’être content d’avoir pris cette décision. « Oui, mais justement, est-ce que tu avais envie d’aller skier en te levant ? « J’avais des doutes… « Tu avais préparé tes affaires, la veille ? tu étais prêt à y aller ? « oui « Tu voulais retrouver tes amis ? « Oui, mais je ne sais pas si c’était justement parce que je le voulais vraiment, ou parce que j’avais peur de ce qu’il penseraient si je ne venais pas. Ou plutôt, peur du jugement que je m’infligerais. En imaginant ce qu’ils pourraient en penser. C’est comme si toutes ces personnes étaient bien plus présentes en moi, qu’en elles-mêmes. C’est mal dit. Comme si je les fréquentais plus dans ma tête qu’en réalité. Et c’est là qu’une distance peut sans doute apparaître, entre ces personnes et la représentation que je m’en fais. En même temps, parfois, je me demande même s’il y a une différence entre les deux, car après tout, si l’on suit ce que l’on dit à propos de la physique quantique, il semblerait que l’univers entier n’existe que parce que je me l’imagine. Et... « Stop, arrête-toi une seconde. Qu’est-ce que tu es en train de faire là ? « J’écris. « Et comment te sens-tu ? « Bien, j’ai l’impression d’être totalement en accord avec moi-même, de créer quelque chose qui soit moi « Tu l’as, ta réponse « Oui, mais je ne veux pas m’arrêter. C’est comme si mes problèmes et mes doutes fournissaient la matière première de mon écriture. Et que si je m’arrête - car je pense les avoir résolus en écrivant -, je vais me retrouver face à une gouffre, j’aurais encore écrit seulement une page et puis je vais oublier ce que j’ai commencé là, passer à autre chose comme je le fais à chaque fois. J’ai peur du vide. Peur d’arrêter. Peur d’oublier, de passer à autre chose, de ne pas savoir continuer ce texte, d’avoir la flemme de me replonger dedans, de considérer que c’était juste l’histoire d’un moment, de ne pas savoir le lier au reste. « Faut-il tout lier ? Les œuvres sont authentiques en elles-mêmes.. « Oui oui mais les œuvres déjà pour parler d’œuvre il faut être pleinement impliqué, passer du temps sur quelque chose « Tu vois ce que tu es en train de faire ? tu recommences à dire « il faut »… « C’est vrai… « Est-ce que c’est ce que tu prétends faire, une œuvre ? « Non, mais c’est toi qui me parles d’œuvre. « alors j’ai mal choisit le mot. Mais tu aurais pu me rétorquer déjà, lorsque je t’en ai parlé, que tu n’avais pas comme but de… « Mais si, c’est quand même une forme d’œuvre que je veux faire « Pourquoi ? qu’est-ce que tu entends par œuvre ? « Le flow. Une pièce qui provient d’un état de flow. Comme Kind of blue, de Miles Davis. En une prise, c’est bouclé. Car c’est un instant qui est fait « éternel » « Et ce que tu fais là, c’est pas un peu ce que tu voulais depuis longtemps ? Prendre le temps pour toi, pour écrire ? Aboutir à quelque chose ? Au lieu de courir à droite et à gauche, faire du ski, voir des amis, travailler, voir des filles, etc.. des « diversions.. » peut-être, en quelque sorte ? peur de faire… ce que tu as vraiment envie de faire… ? « Mais est-ce cela que je veux vraiment faire ? Me nourrir de mes problèmes pour écrire des textes ? « Penses-tu réellement que tu doives être malheureux pour écrire ? n’y a-t-il pas d’autres moteurs à l’écriture ? « C’est pourtant ainsi que je suis en train de créer ce dialogue… « Oui, mais attend, écoute. Ce n’est pas seulement les problèmes psychologiques internes qui permettent d’écrire. C’est ta capacité à fournir des arguments et des contre-arguments. La dialectique, en soi. Ce que Mélanie, et les psy en général, appellent.. je ne me rappelle plus, c’est un type psychologique le plus sain, le plus sain de tous disait-elle... Névrotique ? Pause « Mais là, lorsque j’arrête, regarde : j’ai peur, je sens que je vais à nouveau rien faire « Est-ce si mal que ca ? Qu’est-ce qui te presse, qu’est-ce qui est si urgent ? Que va-t-il se passer si tu ne fais rien ? n’est-ce pas aussi parce que tu as des moments de repos que tu as des moments de travail si productifs ? regarde la grande image « Mais j’ai peur de ce que je mange, je viens de manger une figue par exemple. Rien que d’y penser ça me tend, car je sens que demain je pourrais vraiment me retrouver à fleur de peau, parce que je n’ai pas profité du soleil, j’ai mangé alors que j’avais déjà des sensations désagréables au ventre, et je suis resté affalé sur mon lit « Affalé, vraiment ? Aujourd’hui, tu as déjà tendu ton Darbuka, appris les deux sons qui le composent, le Dum et le Tak, accordé ton Kalimba, lu, écrit ce texte (qui fait bientôt deux pages, donc plus qu’une…), et tu as pris conscience de toutes ces choses. Mais je sens que tu en veux plus, que tu veux le fin mot de l’histoire, tu n’est pas assez loin encore, tu veux comprendre la source ultime de ton mécontentement, et tu veux pouvoir être en paix avec toi-même. Alors tu fais des plans de vie, tu imagines ce qu’il te faudra, cette année, quelles vacances tu prévois, si tu vas lancer ta start-up, quelles passions prioriser, tu vas recommencer à lire « The organized mind » de Levitin, pour organiser ta vie, essayer de tout équilibrer, pour être OK… tu sais que c’est inutile ? « C’est inutile ? « Pas tout à fait, ça peut t’aider un peu. Mais ce n’est pas ca qui va te réconforter. « C’est une nana qui va te réconforter, matraque Francis. Une bonne meuf pour te caresser et te dorloter, et puis baiser quand même, faut bien le dire ! « C’est vrai les autres meufs, elles le sentent sûrement, si ça fait un mois que j’ai pas fait l’amour.. « Non, dit Joaquim « Qu’est-ce qui va me réconforter alors ? Tu allais le dire avant que Francis me parle de baise. « Rien. Tu es condamné à être névrosé. C’est ta force et ton tourment. Je te conseille de l’accepter, tu peux vivre tout à fait bien comme ça. Tant que tu le nieras par contre, tu vas constamment retrouver un jour ou l’autre cet état de déception que tu pensais avoir «dépassé », alors que souviens-toi, la vie n’est pas linéaire, mais circulaire. « Alors je peux juste me coucher là, et ça ne changera rien ? j’ai le droit d’être seul, de ne rien faire, d’être … d’être ? « Sois. C’est toi qui es ainsi. Rien n’est si grave. « Et tu penses probablement que maintenant c’est bon, t’as ta réponse divine, et que tu vas pouvoir être OK pour le reste de la journée ? » arme Francis « Dégage! « Et non, je pars pas comme ça… Il l’ignore « ... » Il va chercher un livre, mais sur le chemin, ses doutes le rattrapent : « Et soudain, à nouveau, j’ai peur de demain. De l’état dans lequel je vais être ce soir. Si je vais réussir à dormir ou non. Cela dit c’est agréable d’écrire tout ça. Certes j’ai mal au bide. Mais je vais pas déprimer pour autant, si ? En même temps, c’est bien du corps que dérivent toutes nos émotions. Donc si je me sens mal, c’est que j’ai fait quelque chose de faux. « Et si tu n’avais juste pas de chance ? » dit Joachim « Mais c’est pourtant bien le travail que je fais avec mon psychothérapeute, qui m’amène à changer ma façon de voir les choses et de me comporter, pour stopper mes douleurs. Donc inversement si j’ai encore mal, c’est que j’ai pas encore tout intégré « Mais il t’a bien dit que ça prendrait du temps. Et qu’il pourrait y avoir des rechutes. « Oui, mais j’ai bientôt 28 ans et j’ai peur de gâcher ma vie. Et il faudrait peut-être que j’ai des enfants à un moment donné. Et puis une femme, que je sois heureux quoi ! Ou alors que je voyage, que je fasse ce qui me plaise. Mais pas que je me retrouve chez moi, seul, mal à la tête, au ventre, à rien savoir faire, à écrire sans que personne n’en sache rien… « Est-ce que c’est pour les autres que tu écris ? « … Je sais pas ce que je fais. Je sais pas ce qui est important. Mais je suis pas très heureux dans cet état l��. « Tu es malade, c’est normal. « Est-ce que je suis vraiment malade ? Et ça tourne en rond, comme ça…
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I’m chip
My name is chip. I’m a robot. My role is to assist Mr Monrose, the bloody hood-maker. True and faithful to the rule of Stabilization, I always keep an eye on the devilish locations of his inner-spirits. My role is to control his actions, give him direction, surpass his emotions so he does not fall into the traps of his desires. I keep an eye on him. If not, he might drift into madness, get caught up in the frenziness of the everyday life, the streets, the pumped-up people on the corner who drop silent messages in strangers’ ears at night. I’m the controller. the silent drifter. Set awake and always silently watching, nurturing good advice to the gestures of the soul. Telling him what to eat, what to drink. when to go to bed. which parties to avoid. when to sport - when to relax. how to be more efficient at work. which clothes to wear. where to sniff good clues about health advice. how to have a better digestion. better blood pressure. stronger thighs, better focus. when to stop looking at screens at night. i watch, i control, i advise. i’m Chip.
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La liberté
Joseph était libre. Sa conscience n’avait plus de prise sur lui. Chaque geste qu’il effectuait, il l’effectuait avec calme, sans aucun doute, et avec sérénité. Difficile de dire ce qui avait eu un tel effet sur lui. Était-ce ses séances chez l’hypnotiseur, qui lui avait permis de surpasser ses peurs profondément enfouies, comme celle de la folie ? Ou était-ce simplement ces promenades dans les bois, en écoutant la rivière pendant de longues minutes sans penser… sans se sentir tenu de « faire » des choses ? Ce matin aussi, il avait échappé à cette nécessité : il avait médité pendant des heures au lit. Il ne s’était levé finalement qu’à 13h. Mais en pleine forme. Autrefois, il n’aurait pas osé. Trop de voix l’en auraient empêché dans sa tête : « un fainéant » « pas très sportif » « il doit être malade pour rester au lit comme ça » « ou alors sacrément bizarre ». Il n’aurait pas été à la hauteur de ses amis auxquels il se mesurait : Enzo, sportif. Juliette, enthousiaste. Charles, sérieux. Et maintenant, il riait à grand cœur, oh oui il riait ! Tout cela n’était qu’une vaste supercherie, un piège de son esprit dont il était heureux d’avoir échappé. Il riait d’avoir été assez malin pour ne pas se mordre la queue ! Cela étant, un sentiment subsistait, dont il n’avait pas encore réussi à se débarrasser : le sentiment peut-être qu’il manquait quelque chose, qu’il ne faisait pas ce qu’il devrait faire. En fait, si, même ça, il s’en défaisait progressivement. En effet, il avait trouvé un moyen de prendre chaque choix avec assurance. Il s’agissait simplement de croire à l’hypothèse du multivers. Ou plutôt, l’interprétation qu’il s’en était fait en lisant les livres de Philip K. Dick. Voilà l’hypothèse : il existe une infinité d’univers, autant d’univers que de choix possibles. Ainsi, chaque choix a été fait dans un des univers. Donc, qu’il prenne une décision ou une autre, cela revenait au même, car l’autre décision aurait été prise dans un autre univers. Ainsi, à chaque décision, il peut être assuré que l’alternative a été prise par un autre « lui » dans un autre « univers », mais que sa destinée actuelle était de prendre l’autre décision. C’était donc ainsi, il n’avait plus à s’en soucier. Peut-être que dans une autre vie, il était écrivain, ou qu’il gravissait des montagnes, qu’il était un excellent amant ou qu’il aidait ses frères à aller mieux. Mais dans cette vie, il était écrivain de promotions pour une maison d’édition, écrivain amateur à ses heures perdues, il aimait se promener, faire du théâtre, il faisait très bien l’amour, méditait, écoutait les oiseaux et le chant du monde qui jaillit de la rivière, il savait que le temps n’existe pas…
Il est compatissant, aimant, bienveillant, il a un projet : être une bonne personne, la meilleure manière pour lui de faire de ce monde un endroit un peu meilleur car il sait aussi qu’il n’est pas réel en tant qu’ego, qu’il n’est qu’une partie du tout, du monde, et donc que chaque personne fait partie de ce tout, chaque animal et chaque plante aussi, chaque pierre contribue à l’infinie Vie (atman), et donc en agissant avec bienveillance envers les autres et le monde, il agit avec respect avec soi-même. Il sait aussi que rien n’est vraiment important, que tout ce qui est là aujourd’hui sur terre a toujours été là, et qu’il n’y a ni bien ni mal, mais cela ne l’empêche pas d’être une bonne personne et d’aider à des causes qui lui semblent justes car c’est ainsi qu’il s’épanouit et qu’il a le sentiment que c’est ce qui fait vivre le monde, cette lumière désintéressée, cette écoute active des autres, cette tendresse, car il l’a gouté sur les lèvres des femmes, en caressant la courbe de leur dos, avec la même sensualité qu’il a pu toucher de la main la mousse d’un arbre, frotter sa main le long de son tronc et jusque ses racines, émerveillé de la grandeur d’un tel être, pendant que la rivière chantait l’éternité et l’encerclait de bas en haut, et qu’il sentait véritablement l’infinité en lui
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Voix dans ma tête #4
C’est comme quand tu fais l’amour quand t’écris comme ça, tu vois ce que je veux dire ? Quand tes pensées fusionnent avec leur expression, tu fais l’amour, c’est un bonheur intense.
Ecoute Georges, par exemple :
« Ouais, mais c’est ça le vrai bonheur, j’m’en contretape de ta sortie en forêt, de tes volontés de parcours acrobatique et sportif… moi je fais de la musique t’entends.. je pianote sur mon clavier. C’est comme ça que je créé des histoires, des rythmes, des syncopées, et je m’en contrebalance si tu trouves ça médiocre, si mes notes sonnent fausses à tes oreilles car j’ai pas appris ton solfège, Barbara ! En fait j’ai appris aucun solfège, je me suis formé à l’école de la vente, et maintenant je vomis tout mon cerveau sur une page blanche comme on souille une vierge.. Sauve moi tes.. »
(Oulah, il est un peu sale ce Georges..)
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J’ai des voix dans ma tête #3
« Tu sais quoi ? J’vois la forêt… Et elle est BELLE. C’est la forêt du diable. Celle d’Ernst & Young. La forêt des petits délices, là où tu vas tremper tes lèvres quand t’as plus de salive… tu vois où je veux en venir ? Ouais mon vieux Francis, c’est elle, c’est bien elle, on va y aller mon gars, on va la saboter. On va lui foutre le feu à leur forêt du mal. Petarach et oudajbi ! C’est ça que j’dis moi, je suis pas là pour plaisanter, et si les circoncis veulent encore ma peau, que j’patine »
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Voix dans ma tête #2
J’ai des voix j’ai des voix j’ai des voix dans ma tête, des voix que je laisse passer.
« Ouais mais j’en ai pas assez moi de communiquer avec mes chats, j’en ai toujours sous la gorge, des fonds de lame, des incompréhension, des précisions, farfelues et d’autres énigmes irrésolues qui me tâtonnent là, dans le fond de la gorge comme une lame de rasoir. Mais non, Francis, j’ai pas dit que je voulais en finir, je te dis juste que j’en ai assez de remuer terre et ciel pour réussir à exprimer un truc inexprimable. Je préfère encore rester avec mes chats, les dorloter, leur parl… »
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J’ai des voix dans ma tête #1
« J’aime bien arpenter les rues, découvrir des signaux, des indices, sous un lampadaire, un mouchoir, laissé à l’abandon, derrière une fenêtre, une dame qui étire son linge… un chat qui traverse la rue, quelques mètres plus loin. J’parle de signe, de signe, mais c’est des intuitions tout ca…qui dit qu’c’est pas juste tout dans ma tête ? enfin vous connaissez l’histoire, elle est vieille comme le temps. Plus vieille, sûrement. Moi c’est Claude, Jean Pierre ou Paul. Un citadin, comme tous les autres v’voyez… j’ai pas l’habitude d’m’exprimer comme ca, qu’on me donne la parole je veux dire. Pas que j’sois pas éduqué ou quoi, c’est juste que je vis ma vie, tu vois, je me fonds dans le décor, je travaille, j’ai une femme, un gosse… qu’est-ce tu veux que je te dise ? que j’ai une réponse ? une réponse mon pauvre, tu peux toujours la chercher… j’ai arrêté de chercher. Mais je regarde quand même les signes, tu vois. Les petits instants de lumière dans le quotidien. J’garde le sentiment qu’c’est une grande farce mais qu’elle est plutôt jolie, cette farce, et puis j’sais bien que c’est aussi une garce mais tant mieux, j’ai pas la force de vivre éternellement. Poussière, quoi. Moi c’est Marc, tu vois, Jean-Pierre Claudel. Saloperie de prénoms. J’en n’aurai jamais assez des satanés fantaisies ridicules… vouloir accoler un prénom à des corps aussi intangibles qu’une soupe à l’oignon… donne-moi une raison de pas te gifler à l’instant ! J’en ai ma claque des rastinfioles en ton genre. Quoi ? D’où ? comment ? pourquoi je m’énerve ? mais je m’énerve pas.. je suis aussi calme qu’un son de cloche avant que le prêtre s’en mêle… donne moi ta blouse, et du balai, vieille frippaille ! ca fait assez longtemps que tu me regarde comme ca dans les yeux, maintenant déguerpi. J’en assez vu des vermines dans ton genre, tu me fais pas peur. Mais c’est quoi ces palabres ? dégage, je te dis, dégage ! ouais ouais t’as capté les références au belge, benh moi je suis différent. Différent, t’sais ce que ca veut dire ? ouais c’est ca, schyzo si tu veux. Enfin comme tout le monde quoi. Plus blanc que mate. Entreprise de dicton. La vieille farce, le monde est rond et tout le tralala.. allez, on s’casse Francise, j’en ai assez de ces … »
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Release - just a tiny poem
Well, I am still in a state of shock from the dream my mind made up last night. How could I mix all this confusion up to the point of feeling fear sweat on my pores at my awakening?
In any event, this train here is for Paris I won’t miss a chance to concentrate and, mind awake, grasp each moment of my life.
This train here is for Paris
Where Lily will meet and kiss me sweet
Right now, I am good, in a feeling of brightness
Do not let me drift Lord, I fly not to sigh
I see to be my witness, your mind inner eyes
Relief is defense, when spirit clears tension
Write Oh my right be direction to me
Orientation to see and feel I will be free
To drugs I say farewell none of them shall get to me
I think not to sink so I live yes believe me
In any event, hear this train it’s for Paris!
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