Une plongée dans l'industrie du jeu vidéo et ses contrastes. Ici, pas de clichés, juste le gaming dans ce qu'il a de meilleur, et ce qu'il a de pire.
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Le clair-obscur de l’industrie du gaming
Le gaming a souvent mauvaise presse dans l’imaginaire collectif. Une réputation loin d’être justifiée la plupart du temps. Derrières certaines idées reçues se cache en fait des réalités très contrastées. Si les maîtres mots sont toujours dynamisme, passion et cohésion, les excès font aussi légion. L’industrie du jeu vidéo évolue et a de multiples facettes à dévoiler.
« Encore sur ta console… Tu ferais mieux de sortir prendre l’air ! ». Qui parmi les amateurs de jeu vidéo n’a jamais entendu cette phrase ? Pas grand monde. Quand on se passionne pour les mondes virtuels, difficile de se défaire de l’étiquette de « no life ». Une vision limitative souvent agrémentée d’une connotation péjorative. Pourtant, le monde du gaming a beaucoup plus à offrir. Aujourd’hui, il brille par son dynamisme, mais aussi par ses contrastes. Les jeux vidéo n’ont jamais connu autant de succès, les gamers sont toujours plus nombreux. 68% des Français avouent y jouer régulièrement selon un sondage de l’Ifop. Pourtant, l’industrie reste prisonnière de certains de ses travers historiques. Son développement exponentiel n’y a rien changé, et des progrès tardent à être réalisés. La richesse des communautés est contrebalancée par leurs excès, même si, de plus en plus d’initiatives sont prises pour y remédier.
Des références culturelles fédératrices
Cohésion. En sortant de la Paris Games Week ou du Comic Con de la capitale, c’est le premier mot qui vient à l’esprit. Les passionnés y viennent par centaines de milliers et les joueurs ont le contact facile, les rencontres initiées sur forums et sites spécialisés s’y concrétisent beaucoup. Leur enthousiasme pour le vidéoludique, l’imaginaire et la pop culture les rassemble. Ils partagent de nombreuses références culturelles. Space Invaders, Star Wars, Zelda, Mario, Harry Potter et bien d’autres, ces classiques de la culture geek soudent la communauté et alimentent les conversations. « Ici, tu sais que tu peux aller discuter avec les gens, ils sont cools, et entre nous, on se comprend, on aime les mêmes choses », témoigne Audrain, 24 ans à la Paris Games Week. Globalement, les codes du milieu restent les mêmes et certaines références sont intemporelles. Leur attrait est toujours aussi fort chez les férus de jeux vidéo.
Le passé, clé du succès
Dans le gaming, la mode est aussi à l’ancien. Depuis plus de dix ans maintenant, le retrogaming – la pratique qui consiste à acheter ou jouer à d’anciens jeux ou consoles plus commercialisés – a le vent en poupe. C’est l’une des tendances de fond qui traversent l’industrie et fédèrent de nombreux joueurs aujourd’hui. De plus en plus de geeks se passionnent pour des titres qui sentent bon leur enfance. Alors qu’elles étaient souvent enfouies au fin fond des placards, certaines antiquités vidéoludiques prennent de la valeur. NES, Saturn, Mega Drive, Nintendo 64… ces vieilles consoles et les jeux culte qui ont fait leur popularité se vendent régulièrement à prix d’or. Et alors que le retrogaming est resté pendant longtemps l’apanage des amateurs, il est en train de se professionnaliser. Les grands éditeurs ont compris l’intérêt d’investir ce marché en plein boom. Björn-Olav Dozo, chercheur spécialisé dans le jeu vidéo à l’Université de Liège (Belgique) a accepté de décrypter le phénomène.
Symbole de cette popularité, les événements régulièrement organisés autour de la thématique. Dernier exemple en date, la quatrième édition de la convention Retrogaming à Enghien-les-bains le samedi 17 novembre. Derrière cette initiative totalement gratuite, Stéphane Maheu, directeur du centre culturel, déguisé pour l’occasion en chapelier fou d’Alice aux Pays des Merveilles. Avec les trente-cinq bénévoles de la ville, ils ont organisé la convention avec un mot d’ordre : célébrer le jeu vidéo ancien, et le faire découvrir aux plus jeunes. Sur place, petits et grands semblaient ravis. Constatez-le par vous-même.
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La frénésie autour des vieilles machines ne faiblit pas et tant mieux. Elles incarnent une partie du meilleur de ce que le jeu vidéo peut offrir. Derrière se cache aussi un idéal de transmission. Les aînés prennent plaisir à partager les jeux qui les ont construits avec les nouvelles générations.
Se professionnaliser pour mieux régner
Le passé, c’est bien, mais le secteur du jeu vidéo est aussi tourné vers le futur, ses évolutions récentes le prouvent. Le développement de la scène e-sport la fait rentrer dans une nouvelle ère, celle de la professionnalisation. Pour les meilleurs, jouer n’est plus seulement un loisir, mais un sport et un métier à part entière. Des structures professionnelles se constituent et recrutent à prix d’or les têtes d’affiche. Les sommes investis par les sponsors sont colossales. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les fans répondent présents. En France, ils seraient près de 5,5 millions à suivre la scène compétitive avec assiduité selon une enquête de Médiamétrie.
League of Legends est toujours le jeu le plus populaire. Le 3 novembre dernier, la finale des championnats du monde en Corée du Sud a rassemblé près de cent millions d’internautes dans le monde. D’autres gamers tirent aussi très bien leur épingle du jeu en streamant ou en publiant des vidéos sur YouTube. C’est notamment le cas de Domingo, Zerator, ou encore Skyyart qui rassemblent à chaque fois plusieurs centaines de milliers de viewers. Leur reconnaissance passe par l’humour, ou un niveau très élevé. Elle est lucrative, une nouvelle fois grâce aux sponsors. Le dynamisme du gaming doit beaucoup à ces nouveaux acteurs.
Le sexisme, un travers qui fait tâche
Des évolutions positives, le milieu n’en manque donc pas. Pourtant, dans son rapport à la femme, il n’a pas progressé depuis le siècle dernier. Faire changer les mentalités n’est pas une mince affaire. Historiquement masculine, l’industrie s’est quand même progressivement ouverte aux femmes. Aujourd’hui, près de la moitié des joueurs sont des joueuses. Mais y jouent-elles un rôle important pour autant ? Pas vraiment. Certaines femmes arrivent à occuper le devant de la scène, mais cela reste très rare. L’exemple le plus marquant est sans doute celui d’Eefje Depoortere, une présentatrice belge qui s’est fait connaître en animant les compétitions de League of Legends. Elle reste une exception, dans l’e-sport, dans les entreprises et dans les mentalités des joueurs, le sexisme reste la norme.
Valentine « Jennysis » Petit peut en témoigner. Etudiante en école de commerce, passionnée de jeux vidéo et très impliquée dans la communauté, la jeune femme de 20 ans s’est heurtée plusieurs fois au machisme du milieu. Dans son cas, les agressions sont avant tout verbales. « C’est des remarques, des insultes… on me traite de « pute », on me demande avec qui j’ai couché pour en arriver où je suis, on me dit que je n’ai rien à faire ici… », avoue la community manager de l’équipe professionnelle Oserv. Elle en est persuadée, une femme doit en faire bien plus qu’un homme pour réussir professionnellement dans le gaming aujourd’hui. Voici son témoignage.
Gare aux ravages de l’addiction
Contrairement au sexisme, l’addiction est presque unanimement reconnue comme un problème par les joueurs. Elle est bien plus concernante, car plus visible, moins honteuse. Les témoignages de gamers dépendants sont nombreux, pour la plupart, c’est l’un des risques principaux d’une pratique trop intensive des jeux vidéo. En 2016, Valérie Pécresse liait le décrochage scolaire au gaming compulsif. Difficile de donner totalement tort à la présidente de la région Ile-de-France. Le phénomène existe, mais il ne doit pas être caricaturé. Les jeux vidéo peuvent être une cause d’échec à l’école, mais cela reste marginal. Depuis peu, ils sont officiellement reconnus comme une source d’addiction par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour les addicts, cela n’a que peu d’importance. Le vidéoludique demeure une passion exclusive et dévorante, souvent mal perçue de l’extérieur.
Les excès de passion, Julie Pietrus connait. A 22 ans, elle se remet tout juste de plusieurs d’années d’addiction sévère aux jeux vidéo. World of Warcraft, Starcraft et Call of Duty, elle est tombée dedans au collège, entraînée par des amis. S’ensuivent des années de gaming acharné, souvent plus de dix heures par jours. Julie est complètement obnubilée par les mondes virtuels dans lesquelles elle se plonge un peu plus chaque jour. Elle raconte sa vie de l’époque et comment elle s’en est sortie.
Mais où aller pour soigner son addiction aux jeux vidéo à Paris ? C’est à cette question que répond cette carte. Elle témoigne du sérieux du problème d’addiction aux consoles et autres ordinateurs. C’est un domaine de spécialisation pour des professionnels de plus en plus nombreux. Pour autant, les entreprises du secteur s’impliquent encore peu dans la prévention. Les dépenses de promotion sont énormes, pas la lutte contre les comportements addictifs à risque.
Dans le monde du gaming, tout n’est donc pas rose, loin de là. Alors que sa vitalité et l’énergie des communautés de joueurs laissent présager le meilleur pour l’avenir, d’autres tendances sont bien moins reluisantes. Dans les faits, problèmes de sexisme et d’addiction n’ont que très peu d’impacts économiques concrets sur le développement d’une industrie en plein essor. Symboliquement par contre, c’est une tout autre histoire. Le déficit d’image est réel, et les risques de bad buzz élevés. Si aucune action n’est prise pour lutter contre ces deux problèmes, le secteur pourrait à terme en pâtir. Ils ternissent un peu son dynamisme et la passion des gamers qui s’expriment dans les nombreuses conventions organisées.
Pour y remédier, l’accent devrait davantage être mis sur la sensibilisation. C’est la vocation d’associations comme Women in Games qui se battent pour une meilleure reconnaissance des femmes dans le milieu. Ce n’est qu’un premier pas, mais il est encourageant.
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De plus en plus de joueurs de jeux vidéos arrivent à faire de leur passion un métier. De loisir, le gaming est progressivement devenu un sport à part entière. Des communautés de fans particulièrement actives se sont crées autour des jeux les plus populaires comme League of Legends, Fifa, ou Counter Strike. Des sponsors ont investi massivement pour créer des structures professionnels capables d?accueillir à plein temps les meilleurs joueurs. L?industrie est très lucrative et les plus doués gagnent beaucoup d?argent. Certains gamers amateurs tirent aussi très bien leur épingle du jeu. C?est le cas de Domingo, Zerator, Skyyart, ou encore Le Roi Bisous, pour ne citer qu?eux.A force de ?streamer? sur Twitch ou des Web TV comme Eclypsia ou Millenium, et en publiant nombre de vidéos sur YouTube, ils rassemblent des centaines de milliers de fans. Souvent, cette reconnaissance passe par l?humour, ou un niveau très élevé. Elle est aussi particulièrement lucrative, une nouvelle fois grâce aux sponsors.
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La capitale accueille aussi chaque année de nombreux événements liés aux geeks et à leurs cultures. Des centaines de milliers d’entre eux se rassemblent chaque année pour la Paris Games Week, la Japan Expo ou le Comic Con de Paris. Les communautés sont particulièrement actives et n’hésitent pas à se mobiliser.Conférences, Cosplay, jeux vidéo, manga... les activités proposées y sont nombreuses. Le phénomène s’étend progressivement en province où des conventions sont aussi très régulièrement organisées.
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Où aller pour soigner son addiction aux jeux vidéo à Paris ? C’est à cette question que se propose de répondre cette carte centrée sur la capitale. Elle témoigne du sérieux du problème d’addiction aux consoles et autres ordinateurs. Reconnue comme une pathologie par l’OMS, elle est aussi un domaine de spécialisation pour des professionnels de plus en plus nombreux.
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Cette infographie permet de mieux visualiser l’étendue des inégalités liées au sexe sur la scène e-sportive internationale. Les femmes sont sous-représentées et ne bénéficient pas du tout de la même reconnaissance que leur pendants masculins. Le monde du jeu vidéo revendique souvent sa mixité, mais dans les faits, elle est loin d’être atteinte.
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Les communautés geeks ne sont pas épargnées par les problèmes de sexisme. Peut-être plus qu’ailleurs, faire changer les mentalités dans le milieu n’est pas une mince affaire. Historiquement masculin, le monde des geeks s’est progressivement ouvert aux femmes qui y jouent aujourd’hui un rôle très important. Dans le secteur des jeux vidéo par exemple, près de la moitié des joueurs sont des joueuses. Même si cela reste une minorité, il y a des femmes sur le devant de la scène. Pourtant, leur considération peine à évoluer en conséquence. Valentine « Jennysis » Petit peut en témoigner. Etudiante en école de commerce, passionnée de League Of Legends et très impliquée dans la communauté, la jeune femme de 20 ans s’est heurtée plusieurs fois au machisme du milieu. Dans son cas, les agressions sont avant tout verbales. « C’est des remarques, des insultes… on me traite de « pute », on me demande avec qui j’ai couché pour en arriver où je suis, on me dit que je n’ai rien à faire ici… », avoue-t-elle. Elle en est certaine, une femme doit en faire bien plus qu’un homme pour réussir professionnellement dans l’industrie vidéoludique aujourd’hui.
Pour certains, le genre est encore plus important que les capacités. C’est un combat de tous les jours pour se faire reconnaître. Une situation difficile à vivre pour l’actuel Community manager de l’équipe professionnelle Oserv, qui rêve de faire carrière dans le domaine de l’e-sport. Pour elle, le problème est plus profond. Il prendrait ses racines dans��les stéréotypes de genre véhiculés par beaucoup de jeux. Souvent la femme y est représentée en position de faiblesse, et de soumission par rapport à un héros masculin surpuissant. Quand ce n’est pas le cas – dans Tomb Raider par exemple où l’héroine Lara Croft est très badass –, elles compensent par des seins gonflés et un physique souvent très avantageux. De quoi contenter ces messieurs, mais aussi entretenir le cercle vicieux du sexisme dans les mentalités. Valentine Petit reconnaît quand même certains progrès, réalisés ces dernières années. Dans League of Legends par exemple, les femmes sont de moins en moins stigmatisées, et de plus en plus habillées. Néanmoins, cela ne l’empêche pas d’être fataliste. « Cela va être très difficile de vraiment changer les choses », glisse-t-elle. Pour essayer, elle vient de rejoindre l’association Women In Games, qui œuvre pour la parité et la reconnaissance des femmes dans l’industrie du jeu vidéo. Voici son témoignage :
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Les excès de passion, Julie connait. A 22 ans, elle se remet tout juste de plusieurs d’années d’addiction sévère aux jeux vidéo. World of Warcraft, Call of Duty et Starcraft, elle est tombée dedans au collège, entrainée par des amis. S’ensuivent des années de gaming acharné, souvent plus de dix heures par jours. Julie est complétement obnubilée par les mondes virtuels dans lesquelles elle se plonge un peu plus chaque jour. Aujourd’hui, elle en a pris conscience et dit sans détour, « plus rien ne comptait à part jouer, je ne sortais plus de chez moi ». Problème, à l’époque, ce n’est pas sans impact sur sa vie quotidienne. La jeune femme prend énormément de poids, elle se sent mal dans sa peau, mais surtout, elle est en situation d’échec scolaire. En licence 1 de droit, c’est la claque. Elle ne travaille pas, sèche de nombreux cours et fait passer la console avant tout le reste. Ses notes sont catastrophiques, et elle redouble logiquement son année. Alors que faire ? Aidée par ses parents, elle se rend enfin compte du problème, et décide de se reprendre en main. En s’imposant une discipline stricte, Julie inverse la tendance et reprend le cours de sa vie. Une vie désormais de la culture geek, même si elle ne s’interdit pas de rejouer de temps en temps, toujours avec modération. Son témoignage est important, il permet de mettre des mots sur l’un des contrastes les plus frappants des communautés geeks. Supposés être une échappatoire, les jeux vidéo peuvent devenir une prison. Julie le raconte très bien.
En 2016, Valérie Pécresse associait le décrochage scolaire à l’addiction, et notamment aux jeux vidéo. Difficile de donner totalement tort à la Présidente de la région Ile-de-France. Le phénomène existe, mais il ne doit pas être caricaturé. Le gaming peut être une cause d’échec à l’école, mais cela reste marginal. Aucun chercheur ne s’est encore penché sur la question et les articles sur le sujet sont minimes. Au sens médical, les jeu vidéo sont officiellement reconnus comme une addiction par l’OMS depuis peu. Avant, ils relevaient plus d’une passion exclusive et dévorante, souvent mal perçue de l’extérieur.
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L’une des meilleures illustrations de cette tendance forte du milieu geek est la recrudescence d’événements qui s’organisent autour de la thématique du retrogaming. Dernier exemple en date en région parisienne, la quatrième édition de la convention Retrogaming, co-organisée par la ville et le centre culturel François Villon. Samedi 17 novembre, le rendez-vous était donné au centre culturel pour une parade déguisée avant d’aller se défier sur les consoles de jeux. En guest-star, la Dolorean du Doc Emmett Brown et de Marty Mc Fly et les chasseurs de fantômes de Ghostbusters ont fait le show. Derrière cette initiative totalement gratuite, Stéphane Maheu, directeur du centre culturel, déguisé pour l’occasion en chapelier fou d’Alice aux Pays des Merveilles. Lui est les 35 bénévoles de la ville ont monté la convention de toute pièce Rétrogaming, avec un mot d’ordre : célébrer le jeu vidéo ancien, et le faire découvrir aux plus jeunes. C’est la vocation des 22 bornes d’arcades disposées dans le grand hall du centre d’exposition. Space Invaders, Mario Kart, Super Mario 64, Pac Man… il ne manque presque aucun classique. « Pour une faire un bon jeu vidéo, il faut une histoire, des personnages, une musique, une aventure, un scénario… Tous ces vieux jeux sont d’excellents jeux vidéo et ils gagnent à être découvert », confie un bénévole déguisé en Batman. Lui, nostalgique du passé, oppose le passé et le présent du jeu vidéo. Sur place, tous ne raisonnent pas comme lui. Mais, la plupart des visiteurs sont ravis et petits et grands semblent bien s’amuser. D’autant que c’est pour la bonne cause : tous les fonds récoltés grâce au snack ouvert sur place seront reversés à l’association des enfants malades de l’hôpital de Margency.
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Paradoxalement, si certaines références de la culture geek tombent en désuétude au fil des ans, la mode est à l’ancien dans le secteur du jeu vidéo. Depuis plus d’une décennie maintenant, le retrogaming – la pratique qui consiste à acheter ou jouer à d’anciens jeux ou consoles plus commercialisés – a le vent en poupe. Les geeks se passionnent pour ces références qui sentent souvent leur enfance. Souvent enfouies au fin fond des placards, certaines antiquités vidéoludiques prennent de la valeur aujourd’hui. NES, Saturn, Mega Drive, Nintendo 64… ces vieilles consoles et les jeux culte qui ont fait leur popularité se vendent souvent à prix d’or. L’amour des joueurs pour ces anciennes machines est plus qu’une simple mode. Il dure dans le temps, et ne semblent pas faiblir. Le goût de l’ancien reste intimement lié à la nostalgie des grands adultes qui apprécient de rejouer aux classiques 2D des années 1980 et 1990. En plus, les vieux jeux vidéo de plus en plus la côte chez les nouvelles générations de gamers.
Le marché est en pleine expansion. D’abord amateur et entretenu par quelques passionnés, il se professionnalise. Les grands éditeurs – Nintendo – ont sauté sur l’occasion et surfent désormais sur la vague. Pour compenser les ventes décevantes de sa Wii U, le géant japonais a commercialisé des répliques de la NES et de la NES mini à des prix très abordables. Elles se sont écoulées comme des petits pains, et depuis les initiatives du même genre se multiplient. Dernièrement, Sony vient par exemple d’annoncer la réédition de la Playstation 1. Björn-Olav Dozo, chercheur spécialisé dans le jeu vidéo à l’Université de Liège (Belgique) a accepté de décrypter cette tendance. L’universitaire, spécialiste du sujet, donne des clés de compréhension intéressantes pour mieux cerner le retrogaming et son histoire.
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Les références de la culture geek à l’épreuve du temps
Star Wars, Donjons et dragons, Star Trek, Superman et autres comics… Les incontournables de la culture geek sont nombreux, mais souvent vieillissants. A gros coups de reboots, ces références sont souvent remises au goût du jour aujourd’hui. Mais sont-elles pour autant intemporelles ?
Aux fondements de la culture geek, la technophilie, mais aussi l’imaginaire et ses mondes fantastiques foisonnants. C’est dans les années 1980 que les geeks commencent à se structurer autour de références culturelles communes. Ils sont des millions à se passionner pour des sagas qui deviendront rapidement culte. Sous l’impulsion de ces œuvres pionnières, le geek se veut maintenant adepte de fantasy et créateur de mondes. L’appellation est désormais revendiquée par un très grand nombre. Interrogé par Numérama en avril 2018, le sociologue David Peyron détaille très bien ce tournant de l’histoire geek en répondant à la question « Que signifie être geek aujourd’hui ? » .
Aux origines de cette « culture geek », des sagas comme Star Trek ou Star Wars. En 1966, la série créée par Gene Roddenberry est vite adoubée par une partie du public. Les « trekkies », fans inconditionnels sont nombreux et fidèles. Que dire alors de Star Wars dont le premier volet sort en salles en 1977 . C’est un très grand succès populaire et commercial (6,4 millions de spectateurs depuis sa sortie), un vrai tournant pour les geeks. A tel point qu’une connaissance pointue de l’épopée galactique devient une norme chez beaucoup d’entre eux. Ce qui change ? Désormais, les passionnés partagent des codes, des références et des centres d’intérêts culturels communs sur lesquels ils peuvent échanger. Devant les écrans de cinéma, les consoles de jeu vidéos, les bandes dessinées ou les jeux de plateaux, une culture commune se forme, bien aidée par le boom de la science-fiction et les progrès technologiques.
Des références toujours d’actualité ?
Aujourd’hui, la question se pose. Pour certaines comme Star Wars, cela ne fait aucun doute. La série dispose encore de millions de fans tout autour du monde. Son rachat par Disney et le rythme effréné d’un nouveau film par an entretiennent l’engouement des fans. Pourtant, ce n’est pas le cas de toutes les références évoquées. Pierre, 22 ans et geek assumé le confirme en mentionnant Star Trek : « Je ne regarde plus, ça très mal vieilli et c’est un peu ringard ». La série ne fait pas partie de la culture geek de l’étudiant en informatique. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de se renouveler depuis ses premières versions télévisées. Chaque année ou presque, un nouveau reboot cinématographique sort en salles. Chez Maya, 27 ans, le son de cloche est le même. Pour la masseuse kinésithérapeute, « Donjons & Dragons, ce n’est pas ma génération, je connais de nom grâce à des séries comme The Big Bang Theory, mais je n’y ai jamais joué, et ça ne m’attire pas particulièrement ». Le jeu de plateau n’a pas beaucoup évolué depuis sa sortie en 1971. Ces références, incontournables pour beaucoup il y a quelques décennies ne le sont donc plus forcément aujourd’hui. La culture geek est évolutive : certaines sagas en restent au panthéon quand d’autres descendent de leur piédestal au fil du temps.
Les mutations de la culture geek
Les références culturelles des geeks sont évidemment mutagènes. Eles évoluent avec le temps et se renouvellent. Un exemple marquant ? Harry Potter. La saga de l’Ecossaise J.K.Rowling fait partie de la culture populaire, mais aussi de la culture geek. De véritables communautés de passionnés actives virtuellement et « in real life » se sont formés. Harry Potter suscite un engouement quasi jamais vu depuis Star Wars, et les geeks ne sont pas épargnés par le phénomène. Sarah, 25 ans, le confirme dans les couloirs du Comic Con de Paris : « J’aime Star Wars, le Seigneur des anneaux, mais mon univers préféré reste de loin celui d’Harry Potter. Je fais la collection des figurines pop de la série. J’ai beaucoup d’amis fans aussi, on se réunit souvent pour faire des soirées quizz Potterhead ». Tous les geeks n’apprécient pas forcément le petit sorcier, mais il est rentré dans l’imaginaire collectif et désormais souvent associé à la culture des geeks.
Dans les tendances de ces dernières années, il y a aussi le boom de l’industrie du manga (15 millions d’exemplaires vendus en 2017) et le cosplay qui y est étroitement associé. Il a toujours été de coutume de se déguiser dans les conventions (rassemblements de fans), mais l’immense popularité des bandes dessinées japonaises a favorisé l’essor de déguisements de plus en plus sophistiqués. Au Comic Con de Paris, ils étaient nombreux à avoir fait le déplacement, grimé en leur personnage préféré.
Quelques un des héros nippons les plus cosplayés :
Ici, il y en a pour tous les goûts : Pokemon, Xmen, Avengers, One Piece, Dragon Ball Z… Pour Malcolm, en costume de Luffy, le personnage principal de la série One Piece, « Le cosplay fait partie intégrante de l’univers geek, puisqu’il fait référence à des mangas connus et appréciés par la plupart des membres de la communauté ». Derrière lui, Magda le regarde émerveillée et partage son avis. « Depuis toujours, les geeks se déguisent, aujourd’hui, on est juste passé un niveau supérieur avec tous ces costumes magnifiques », juge-t-elle.
Les codes du milieu ne sont plus tout à fait les mêmes que dans les décennies précédentes, même si certains classiques de la culture geek semblent intemporelles. Problème : n’est pas Star Wars qui veut, et beaucoup d’autres références sont vouées à disparaître. Une situation qu’on peut voir comme une opportunité, ou non.
La youtubeuse Allison Tabbitha, avant et après son cosplay de Jack Sparrow :
Pour en savoir plus
L’histoire de le culture geek résumé par Jean Baptiste Péretié, réalisateur du documentaire « La revanche des geeks ».
Le sociologue David Peyron vous aide à devenir incollable sur la figure du geek dans la culture populaire dans un article fouillé.
Vie-de-geeks et le billet sur les communautés de geeks et leurs contrastes pour mieux comprendre ce que signifie être geek aujourd’hui.
Vous voulez tout comprendre du succès du manga japonais en France ? C’est ici.
Quelques chiffres
Il y a eu 30 000 visiteurs cette année au Comic Con de Paris fin octobre.
Le gagnant du concours de cosplay de ce même Comic Con a remporté la modique somme de 0€, et le droit de s’envoler pour Chicago représenter la France aux mondiaux de la discipline.
Star Wars a rapporté près de 9 milliards de dollars au box-office dans monde, un chiffre qui ne prend pas en compte le business des produits dérivés.
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VIES DE GEEKS
Une plongée dans les communautés geeks et leurs contrastes.
Stigmatisés, les geeks ont plutôt mauvaise presse dans l’imaginaire collectif. Une mauvaise réputation souvent loin d’être justifiée. Derrière ce terme générique, se cache en fait des réalités très contrastées. Si le maître mot est toujours passion, les excès font aussi légion. Les nombreuses communautés geeks ont de multiples facettes à dévoiler.
Qu’est-ce qu’un geek ? Difficile de définir simplement le mot. En général, il est utilisé à tort et à travers pour désigner un accro aux nouvelles technologies. Une vision limitative souvent agrémentée d’une connotation très péjorative. Pourtant, le contre-pied est possible. Comment ? En abandonnant cette perspective trop globalisante. Ceux qui se revendiquent geeks ont des points communs, mais ils ont aussi et surtout de nombreuses différences. Á commencer par l’objet de leur passion. L’informatique est l’une des composantes de l’univers geek, mais elle est loin d’être la seule. Les jeux vidéos, les objets connectés, les séries télévisées, les jeux de société, les drones, le cinéma peuvent aussi structurer de véritables communautés d’adeptes. Pourtant, difficile d’en faire une typologie précise. Un geek ne se limite en général pas à un centre d’intérêt unique, il les croise, avec presque toujours un goût prononcé pour la pop culture et l’imaginaire. Ce qui peut permettre d’isoler des micro-communautés, dans celle plus globale qui inclut tous les geeks, c’est les préférences de chacun, et la façon dont elles sont appropriées, affichées, et revendiquées. Au fond, concevoir le geek comme un passionné, un « fou de » en traduisant le terme britannique, c’est donc déjà évacuer une partie du stigmate.
Casser certains mythes, éclairer certaines pratiques : c’est l’ambition du projet. Mais surtout, montrer la richesse des communautés évoquées, et leurs travers. La passion implique souvent des excès, les geeks n’y coupent pas. Elle peut-être une échappatoire, autant qu’une source de déboires. Les exemples de dérives sont nombreux. Rien qu’en 2015, l’OCDE affirmait que l’addiction aux jeux vidéos était responsable de près de 510 000 cas de décrochages scolaires dans le monde. Un chiffre loin d’être anodin et une bonne illustration des contrastes évoqués plus haut. Parler des geeks, ce n’est pas seulement écrire sur leurs centres d’intérêt. Les nerds sont aussi un vrai sujet de société.
Se focaliser uniquement sur les excès reviendrait à faire ce qu’il ne faut pas : stigmatiser. Or, le fun et le décalé font aussi partie de l’ADN geek. Boom du retro gaming, développement de l’e-sport, rencontre avec des personnes âgées à la page, soirée dans un bar geek… les sujets plus positifs ne manquent pas. De quoi insister sur les contrastes et les aspérités qui structurent les différentes communautés.
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Un Julien amoureux en vaut deux
Note à moi même : ne plus jamais limiter Julien Gal à son passé et ses études. Présente-t-on le grand Jacques Chirac en détaillant son curriculum vitae ? Certainement pas. Portrayer une grande personnalité implique de grandes responsabilités, et je l’ai enfin compris.
Aujourd’hui, le bellâtre a les yeux tournés vers le futur. Un futur qu’il espère radieux. Un futur qu’il ne peut imaginer sans sa moitié, Anabelle. Mais qui est donc cette jeune brune pétillante dont il semble si formidablement épris ? Le principal intéressé a accepté de nous en dire un peu plus sur l’élue de son cœur.
Si vous tombez sur les réseaux sociaux du vingtenaire, vous ne pouvez pas la louper. Notre homme multiplie les clichés en sa compagnie. Sourires béats, regards amoureux, poses câlines... c’est un tout autre Julien que je découvre. Sa chère et tendre semble avoir percé la carapace qu’il s’est construit. Quand il m’en parle, ses yeux pétillent, le Niçois d’origine est intarissable sur sa belle.
Comme lui, Anabelle est une fille du sud. C’est d’ailleurs là que leur histoire a commencé. Amis depuis le collège, ils se sont peu à peu rapprochés. Jusqu’à devenir inséparables. Il faut dire que les tourtereaux ont beaucoup en commun.
Julien apprécie partir en escapade dans les plus beaux châteaux d’île de France ? Elle aussi. Dès qu’il en a l’occasion, ce mordu de musique écoute le meilleurs des tubes des années 80 ? Elle aussi. Souvent, il se met sur son 31. Sur la même longueur d’onde, Anabelle attache la même importance à son style vestimentaire. Même si, aux élégants costumes de Julien, elle préfère des robes pimpantes. Difficile de faire plus complémentaires.
Ne dit-on pas que derrière chaque (grand) homme se cache une femme ? Julien Gal semble confirmer le vieil adage. Quatre ans que cela dure, et à l’entendre, ce n’est pas prêt de s’arrêter.
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PORTRAIT. Julien Gal, le petit prince de Saint-Germain-en-Laye
Chino, Stan Smith et chemise en jean. C’est dans cet accoutrement décontracté que m’a reçu Julien Gal. Attablé à la très huppée cafétéria du Centre Assas, rien ne semble pouvoir troubler la sérénité du jeune homme de 23 ans. Souriant et hâbleur, il faudra plus qu’un sandwich au thon pour l’empêcher de répondre à mes questions.
Entre deux bouchées, il me confie être niçois d’origine. Son teint légèrement hâlé aurait dû me mettre sur la piste de ce passé sudiste. Là-bas, le jeune Julien se forme au théâtre et fréquente les couloirs du conservatoire. Après 10 ans de saxophone et presque autant à monter sur les planches, il tire sa révérence. Lassé d’être sous le feu des projecteurs ? Non. Mais une place à l’IEP de Saint Germain en Laye, et le déménagement à la capitale dont il a toujours rêvé.
Á Science Po, il cultive son goût pour la politique et commence à réfléchir sérieusement à son avenir. Pourquoi ne pas concilier son premier amour – la télévision – avec la vie de la cité. C’est décidé, celui que l’on surnommait « le zappeur fou » sera journaliste politique. Depuis, il écume les rédactions et compte plusieurs stages à son actif.
Au passage, il en profite pour adresser une pique aux leaders d’aujourd’hui. La Droite sociale dont il se revendique n’a aucun leader crédible. Le Général de Gaulle – paix à son âme – doit se retourner dans sa tombe. Quand il n’est pas devant son poste, Julien aime aussi écouter de la musique. Dans son top très éclectique, Barbara côtoie Maitre Gims et Patrick Hernandez. Des goûts à la hauteur de sa personnalité atypique.
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