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Optics, Maxim Zhestkov

Maxim Zhestkov est un artiste plasticien et concepteur de mouvement basé en Russie. Associant ses trois passions dans son travail, animation, design et cinéma, il explore la nouvelle frontière de l’art et la technologie.

Optics est une vidéo expérimentale analysant le comportement de la lumière artificielle et de la couleur dans les environnements numériques. Alliant l'espace d'une galerie architecturale avec des sculptures de verre numériques générées par ordinateur. Au travers de cette courte animation, l’artiste nous fait nous rendre compte des “réfractions animées, des aberrations chromatiques, des reflets colorés et d'autres conditions impossibles en réalité.”

“Pendant quelques mois, les programmeurs et les artistes de Zhestkov Studio ont mis au point différentes approches et joué avec les possibilités infinies de réfractions et de réflexions. Nous avons développé plus de 1000 outils et principes de travail avec des surfaces lumineuses réfléchissantes. Les codeurs ont écrit des dizaines de lignes en Python pour obtenir certains effets et comportements de la lumière.”

Je trouve les résultats vraiment étonnants et surréalistes. Ce projet est, selon moi intéressant, car l’artiste nous démontre que dans le monde numérique où il n’y a pas de restrictions réelles, nous pouvons animer tous les dispositifs pour aller plus loin dans la compréhension de la lumière et de la couleur.

Maxim Zhestkov a crée un autre monde époustouflant, en 3D. Centré autour de la lumière, de sa réfraction et du spectre visuel, ce film expérimental est un bel exemple de la capacité innée de l'animation à créer une expérience aussi étrange que familière.

sources : https://zhestkov.studio/Optics-Art-film-2018

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Flora, Phillipp Artus

Flora est une installation lumineuse interactive imaginée, puis réalisée par l’artiste multidisciplinaire berlinois, Phillipp Artus. Il concentre son travail autour d’animations expérimentales et d’installations lumineuses. 

Des lignes abstraites créent des formes complexes et subtiles, s’apparentant à des plantes. Par le biais d’une tablette tactile, le public agit directement sur l’évolution des formes émergentes.

L’animation Flora est générée par des ondes sinusoïdales qui se croisent et s’entrelacent. Ce principe ondulatoire se retrouve dans la nature, lorsque l’énergie est transmise par un support comme l’eau, ou encore l’air. On l’observe également dans le déplacement des humains, au cours duquel l’énergie cinétique est transmise par les articulations. L’algorithme se base sur l’idée qu’un système simple de lignes en rotation peut générer d’infinies variations de formes abstraites. 

Cette installation lumineuse est un concept intelligent et original, puisque chaque personne participe à la création de l’oeuvre, grâce à l’interactivité numérique, qui est au coeur du projet, et qui ne cesse de croître dans le monde aujourd’hui. Chaque personne participe à la création de l’oeuvre. Phillipp Artus a réussi à mettre en place un instrument visuel contemplatif qui reflète la créativité de celui qui est aux manettes.

Ces formes lumineuses participent à l’embellissement, l’enchantement des façades, de la ville. L’installation est visible seulement de nuit, ou dans l’obscurité. Ce sont peut être là les limites du numérique de cette conception lumineuse. C’est une note d’espoir, il y a encore, toujours à inventer.

sources : http://philippartus.com/flora

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Camgirl odalisque

Camgirl odalisque est un court-métrage que j’ai eu l’occasion de voir lors du festival Vidéoformes qui se déroulait à Clermont-Ferrand. Le film fait le lien entre des représentations du nu devenues classiques, les odalisques et une vision contemporaine incarnée par les camgirls. Les époques s’entrechoquent et se mêlent. 

Le court-métrage de la réalisatrice française Mathilde Marc et de l'animateur 3D Hugo Arcier, réinterprète l'esthétique des peintures de nu classiques en les actualisant avec de l'animation en images de synthèse. 

Le film est une exploration subtile de la continuité de la nature humaine à travers les âges et les paradoxes qui nous sont présentés aujourd'hui.

Au cours des siècles de l’histoire, l'objectivation de la forme féminine est restée un élément central de la culture artistique occidentale, que ce soit à l'aide de la peinture sur une toile ou de pixels transmis par le biais d'une webcam. Ce décalage de l’image de la femme au fil du film symbolise l’impression d’être le sujet de ce regard.

Alors que cette femme se prélasse autour de sa pièce drapée, le film évoque des sentiments d’une profonde solitude. Le sentiment d'être regardé sans savoir qui nous regarde est quelque chose de plus en plus accessible à beaucoup d’entre nous aujourd’hui, pour cause les technologies et réseaux sociaux. Lorsque sa forme commence à se transformer en polygones et en pixels, la frontière entre chair et technologie s'estompe, puis s’entremêle.  

Je trouve intéressant d’établir un lien entre le travail d'artistes comme Manet et les camgirls modernes. D’autant plus que le film traite d’un aspect de notre temps et de la numérisation des corps. Un corps féminin vu par une webcam est devenu pixels et données numériques. 

C’est comme une chair virtuelle transportée par les réseaux.