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Pollution numérique : une impasse?
D’un côté, l’urgence climatique, de l’autre, l’accroissement de la pollution numérique. Prendre conscience de l’impact des technologies sur l’environnement peut faire craindre pour l’avenir. Pourtant, plusieurs experts se veulent rassurants. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) reliées aux technologies seraient stables depuis quelques années et auraient même diminué dans certains pays.
Le numérique, ça pollue?
« Invisible, elle génère pourtant 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). », peut-on lire dans un article d'Hydro-Québec au sujet de la pollution numérique. En effet, même si nous n'en sommes pas toujours conscients, les actions effectuées en ligne laissent des traces partout dans le monde.
Entre les plateformes de visionnements de vidéo qui se multiplient, le développement de l’intelligence artificielle, les assistants vocaux de plus en plus utilisés dans nos maisons et le télétravail - pour ne nommer que ces exemples -, nous faisons face à une véritable explosion du transfert de données à l’échelle mondiale.
La fabrication et l’alimentation de toutes ces technologies numériques génèrent un coût écologique considérable. De gigantesques centres de données sont nécessaires pour stocker toute l’information et les serveurs permettant la diffusion de vidéos en continu consomment énormément d'énergie. « Au Canada, la consommation énergétique des centres de données représente actuellement 1 % de la demande nationale en électricité, selon Ressources naturelles Canada. », indique un article de Radio-Canada publié en 2020.
D’un œil positif
La quantité de données échangées augmente, mais il ne faut pas oublier que l’efficacité énergétique s’améliore. Selon un article paru dans Le Soleil, « la technologie 4G, par exemple, consomme environ 50 fois moins d’énergie par GB transféré ». De plus, le téléphone intelligent peut remplacer à la fois les téléviseurs, les ordinateurs, les consoles de jeux vidéo, les radios, les réveils-matin (et bien plus encore), ce qui est avantageux pour l’environnement.
Plusieurs entreprises canadiennes se montrent créatives pour réduire leur empreinte écologique. Certaines tentent de trouver des solutions pour récupérer la chaleur produite par l'équipement des centres de données, d’autres utilisent l’air froid provenant de l’extérieur pour refroidir leur équipement. Le Québec est d’ailleurs un endroit à privilégier pour les centres de données en raison de son énergie presque entièrement renouvelable et de son climat.
La sobriété numérique
En tant que simple citoyen, il serait facile de mettre la responsabilité entière sur les épaules des grandes entreprises et des gouvernements et de se sentir impuissant. Heureusement, il est possible de faire notre part!
La sobriété numérique consiste à mettre en place de bonnes pratiques pour réduire l’impact de notre utilisation des technologies sur l’environnement. Voici quelques suggestions :
Selon un article de Radio-Canada : « Chaque minute de vidéoconférence émet environ 15 g d'équivalent CO2. » Lors de réunions de travail en ligne, proposez d’éteindre les caméras. (En plus, vous pourrez remettre votre pyjama incognito!)
Désactivez la lecture automatique de vidéo sur les réseaux sociaux et diminuez la résolution des vidéos regardées.
Gardez vos appareils plus longtemps. Il n’est pas nécessaire de changer d’équipement chaque fois qu’un nouveau modèle est disponible sur le marché.
Privilégiez l’achat d’équipement d'occasion. (Vous économiserez de l’argent… d’une pierre, deux coups!)
Si vous stockez des données en ligne depuis un certain temps, faites le ménage. (Vous retrouvez de vieux souvenirs.)
Téléchargez la musique et les vidéos que vous écoutez souvent plutôt que de les écouter en boucle sur Internet.
Finalement, nous pouvons tous faire une différence pour réduire la pollution numérique en adoptant de bonnes pratiques et en étant conscients de l'impact écologique de nos activités en ligne.
Bibliographie RADIO-CANADA. 2020, 2 janvier. L'impact environnemental « insoutenable » de la vidéo et des données sur Internet. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1455039/netflix-telephone-environnement-energie CLICHE, Jean-François. LE SOLEIL NUMÉRIQUE. 2020, 7 janvier. Vérification faite: le streaming, aussi polluant que tous les avions du monde?https://www.lesoleil.com/2020/01/08/verification-faite-le-streaming-aussi-polluant-que-tous-les-avions-du-monde-7acb2bf064ed0ba0d6b6bdb6b9e3f13d?nor=true GREENPEACE. La pollution numérique, qu’est-ce que c’est ? https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique/ (Consulté le 8 avril 2023). HYDRO-QUÉBEC. Diminuer la pollution numérique, c’est possible. https://www.hydroquebec.com/a/decarboner.html (Consulté le 8 avril 2023). RADIO-CANADA. 2021, 5 juin. 10 trucs pour surfer plus vert sur le web. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1750942/empreinte-numerique-navigation-web-carbone
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