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Kaylin's mind
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kaylinsmind · 4 years ago
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Lettre à Élise - Chapitre 3 : la fragilité
Aussi douce qu’elle puisse être, Élise est également très fragile.
Lorsque j’ai emménagé avec mon compagnon, j’ai remarqué qu’Élise vomissait très souvent après avoir mangé. Au début, je pensais simplement qu’elle était un peu boulimique car elle avait pris l’habitude de se battre pour pouvoir manger lorsque l’on habitait encore chez ma mère. En effet, les autres chats dévoraient tout et elle se dépêchait toujours de manger avant de se faire éjecter par ses compagnons.
Mais j’ai commencé à m’inquiéter lorsque les vomissements se sont fait de plus en plus fréquents, c’est-à-dire plusieurs fois par semaine. Le vétérinaire m’a confirmé qu’elle s’était abîmé l’estomac, déjà fragile, à force de vomir et que c’était un cycle sans fin. Ma meilleure amie m’a conseillé de la passer à de la nourriture sans céréales. En effet, les industriels mettent des céréales dans la nourriture de nos compagnons à quatre pattes, car cela leur coûte moins cher. Mais écoutez-moi bien : les chats et les chiens sont des carnivores. Ils ne mangent naturellement pas de céréales !
Cependant, à mon grand malheur, Élise est très compliquée en ce qui concerne la nourriture.
1- Elle n’aime pas le poisson
2- Elle n’aime que la pâtée en sauce, tolère celle en gelée
3- Elle n’aime que la nourriture industrielle
J’ai essayé plusieurs marques avant de trouver celle qui lui convient (Almo) et finalement, en achetant sur internet, ce n’est pas plus cher que la nourriture industrielle que l’on peut trouver en supermarché. Et depuis que je l’ai passé à la nourriture sans céréales, Élise ne vomit plus.
Je parlais précédemment de son magnifique pelage gris, doux et fournis comme celui d’une peluche pour enfants. Mais j’ignorais qu’il pouvait causer sa perte. Aujourd’hui, je la surveille très attentivement.
Comme tous les chats, Élise passe ses journées à dormir et à se laver. C’est une des raisons pour lesquelles je préfère les chats aux chiens : ils sont d’une propreté incontestable. Cependant, il y a quelques mois, j’ai remarqué qu’Élise tentait d’expulser une boule de poils en vain.
Et son état s’est vite dégradé.
En deux jours, où elle ne parvenait toujours pas à cracher cette boule, elle ne mangeait plus, elle n’allait plus à la caisse, elle ne ronronnait plus et elle ne parvenait plus à miauler. Elle n’était plus elle, elle était un fantôme. Faible, tentant de m’appeler. Elle m’a brisé le coeur. Je l’ai emmené chez le vétérinaire, calme en apparence, au bord du gouffre à l’intérieur, car j’avais lu que les boules de poils pouvaient causer des occlusion intestinales. Cela signifiait mourir pour un animal. Et ce en seulement quelques jours. Le vétérinaire lui a fait passer une radio et nous avons pu voir une masse de poils agglutinés dans son estomac. C’était là bien la cause de son état amorphe. Le docteur lui a donné des médicaments et m’a conseillé de lui donner de l’herbe à chats et de la pâte au malt, conçue pour diluer les poils. Mais Élise n’a jamais mangé d’herbe à chats, elle n’aime pas ça. Dès le début de son existence, j’ai essayé plusieurs marques, plusieurs formats, j’ai même essayé de lui donner des friandises à l’herbe à chats. Rien n’y fait. Le lendemain de la visite chez le vétérinaire, Élise allait déjà mieux. Les cachets et la piqûre du vétérinaire lui faisaient du bien et au bout de quelques jours, elle est enfin allée à la caisse, et je ne pensais pas qu’un jour je serai aussi soulagée de ramasser les crottes de mon chat dans la litière poussiéreuse.
Aujourd’hui, Élise va beaucoup mieux, elle se lave toujours très bien mais ne crache plus de boules de poils. Je la force toujours à prendre de la pâte au malt, une fois par jour, en la coinçant entre mes genoux et en lui badigeonnant les lèvres de produits. Je la brosse également alors qu’elle déteste cela. Le souvenir de l’avoir vu sombrer en l’espace de deux jours se rappelle à moi à chaque fois que je la vois se laver. Et je ne veux plus connaître la crainte de la perdre en quelques heures.
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kaylinsmind · 4 years ago
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Lettre à Élise - Chapitre 2 : la douceur même
Élise est une chatte particulière. Aujourd’hui, elle a 6ans, je vis en appartement avec mon compagnon et passer mes journées avec elle m’a permis de renforcer le lien affectif qui nous unissait déjà auparavant.
A mesure qu’elle grandissait, nous nous sommes aperçues, ma mère et moi, qu’Élise avait un défaut physique esthétique : le bout de sa queue pendouillait. Quand nous sommes allées voir le vétérinaire, ce dernier nous a expliqué qu’il n’y avait tout simplement pas d’os dans ce “petit bout de queue” d’environ 5cm. Il n’a pas su nous donner de véritable explication. Comme elle était la plus petite chatte de la portée, il a suggéré qu’elle avait dû manquer de place ou de nutriments lors de sa formation dans l’utérus de sa mère. Peut-être même qu’elle s’était cassé la queue en sortant la première du ventre maternel (cela arrive plus souvent qu’on ne le croit). Quand bien même cela ne me gênait pas, j’avais peur qu’Élise coince son bout de queue dans une porte. Cependant, au fil des ans, elle s’en est accommodée et ne s’est jamais blessée, marchant toujours la queue haute et le port de tête intrigué.
Car ce qu’on peut retenir de son caractère, c’est son côté craintif. A-t-elle été martyrisée par ses frères et sœurs, ou est-ce simplement dans sa nature ? Élise est très peureuse, le moindre bruit la fait sursauter et elle peut rester cachée des jours entiers si un inconnu dort à la maison. Il n’y a presque que moi qui puisse l’approcher et la torturer de mon amour.
Elle dort également beaucoup. Je sais bien que les chats sont de gros dormeurs, mais je crois qu’Élise bat tous les records. Elle se lève environ trois fois dans la journée, une fois le soir, une fois le matin et certainement une fois la nuit. Six fois en tout. Elle affectionne particulièrement notre lit et nos chaises de bureau. Cependant, le soir, quand je me couche, nous avons notre rituel. Je me mets sur mon flanc droit, et elle vient, en me parlant de son miaulement aiguë, faible et roucoulant ; elle se couche contre ma poitrine, se servant de mon bras comme d’un coussin et je peux poser mon autre main sur son ventre rond et doux. Elle ne donne presque jamais son ventre, sauf lors de ces instants de tendresse. Elle reste ainsi un moment, ronronnant au rythme de mes caresses, puis elle s’en va pour aller dormir ailleurs. J’adore ce rituel, je l’attends tous les jours impatiemment et il m’arrive parfois de le provoquer dans la journée en venant me détendre avec elle sur le lit. Je pourrais passer des heures à la caresser.
Son poil est gris foncé, avec des reflets argentés et quelques minuscules touffes blanches par-ci par-là. Il est court, mais très dense, lui conférant ainsi une fourrure digne des grandes bourgeoises. Mais surtout, il est doux. Il est d’une douceur incomparable, doux comme un pétale de rose, doux comme du chocolat qui fond sur la langue, doux comme l’amour qu’elle peut me porter. Parfois, elle me regarde de ses grands yeux ronds et verts, et elle me parle. Son miaulement est très aiguë et très faible, comme si elle chuchotait. Parfois un peu enroué, parfois roucoulant comme un pigeon. Il arrive qu’elle m’appelle du salon durant la nuit, et il suffit que je l’appelle à son tour pour qu’elle se calme et qu’elle vienne à mes côtés. Ainsi, mes nuits sont entrecoupées comme si j’étais réveillée par les pleurs d’un enfant, mais cela fait partie de ma vie et je l’ai très vite accepté. Les nuits calmes sont une chose rare et étrange pour moi.
Élise aime passer du temps avec moi. Parfois, quand je suis à mon bureau, elle vient se coucher sur mes bras pour faire une petite sieste, ignorant complètement mes gestes. D’autres fois, elle vient s’asseoir à mes côtés et me regarde d’un air tendre que je n’ai jamais vu chez un autre chat. Elle pousse des petits miaulements et lorsque je tends la main vers elle, elle me donne un coup avec son petit museau noir, froid et humide, frottant ses joues à mes doigts. Élise adore dormir avec sa tête dans ma main, parce que c’est chaud et rassurant. Et moi, j’adore ça. Parfois, elle vient me chercher en miaulant et je la suis. Elle marche avec l’élégance caractéristique des félins, le dos rond, la queue frétillante, miaulant et levant la tête pour vérifier que je la suis bien. Une fois arrivée, elle se couche sur le lit et m’appelle pour que je m’allonge à ses côtés et caresse son ventre tendre. Nous pourrions rester ainsi des heures durant.
Quand elle est assise, à mes cotés, qu’elle me regarde en silence et quand je croise son regard d’émeraude, elle cligne doucement des yeux. Elle me regarde tendrement, attendant patiemment que je daigne caresser sa fourrure d’argent. Quand elle est assise, à mes côtés, qu’elle me regarde en silence et quand je croise son regard d’émeraude, il n’y a rien au monde qui me ferait me sentir mieux à cet instant.
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kaylinsmind · 4 years ago
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Lettre à Élise - Chapitre 1 : la rencontre
Élise est probablement le meilleur chat que j’ai et que j’aurai de toute ma vie.
Nous avons toujours eu des chats ; quand je suis née il y avait un chat dans mon berceau, et nous n’avons jamais vraiment vécu sans un de ces félins. Du moins, pas dans mes souvenirs. Au fil des ans, vivre avec des chats est devenu aussi vital que respirer. Et aujourd’hui, ce sentiment est encore plus profondément ancré en moi. Je suis malheureuse et mélancolique sans mes chats, c’est une vérité, un sentiment profond.
Ma mère faisait le ménage chez des particuliers. J’avais 21ans et j’habitais toujours chez elle car j’étudiais à l’université. Nous vivions avec deux chats, l’un était à elle et l’autre à mon petit frère. Et je dois dire que je me sentais seule. J’avais besoin d’un chat à moi, un chat avec lequel dormir, qui vivrait à mes côtés, dans ma chambre, un chat à qui parler, un chat qui ne refuserait pas mes câlins, un chat qui m’écouterait. Une dame chez qui ma mère travaillait avait une minette grise qui allait et venait au gré de ses envies dans le jardin. Elle n’habitait pas très loin de chez nous, et un jour, cette chatte est revenue pleine de bébés. Malheureusement, sa maîtresse ne pouvait pas garder les chatons et allait devoir les placer. Quand ils sont nés, ma mère leur rendait visite toutes les semaines, et elle les voyait partir les uns après les autres. A la fin, alors qu’il n’en restait plus que trois, et après une longue discussion avec son mari, ma mère a réussi à garder un chaton pour moi. Je n’avais qu’à choisir. Il restait deux mâles et une femelle, et je voulais une femelle. Elles sont généralement plus douces, plus affectueuses. Et quand j’ai vu ces petites boules grises aux grands yeux bleus, mon cœur n’a pas pu résister. Mais il me fallait à présent choisir un prénom pour ma future nouvelle amie. Je voulais donner un “vrai” prénom à cette petite boule de poils. Naturellement, ma mère m’a proposé “Plume”, puisque c’était l’année des “P”. C’était mignon, mais je ne parvenais pas à m’y faire. C’était également une époque où j’approfondissais ma culture musicale en écoutant de la musique classique et j’étais tombée amoureuse d’une composition en particulier : “La lettre à Élise”, de Beethoven. Lorsque je lui ai fais part de mon choix, ma mère n’a pas particulièrement apprécié, mais aujourd’hui, elle adore ce prénom et trouve que cela lui va à ravir.
Un jour, j’eus le droit de rendre visite à Élise afin de confirmer mon choix. Ses frères restant venaient jouer avec moi mais elle, elle restait cachée sous le canapé et je ne parvenais pas vraiment à la voir, mais cela ne m’étonnait pas. Ma mère me racontait que lorsqu’elle venait faire le ménage et qu’elle observait les petits félins, elle voyait toujours Élise dans son coin. Elle était la plus petite, la plus craintive et la plus calme. Cela ne fit que renforcer l’amour que j’avais déjà pour elle.
Quand j’ai pu la ramener à la maison, je l’ai tout de suite enfermée dans ma chambre afin qu’elle s’y habitue. Je voulais qu’elle vive avec moi. Et c’est ce qui s’est passé. Le lien que nous avons tissé toutes les deux est le plus fort que j’ai pu créer avec un chat. Elle dormait toujours sur moi : sur mes bras, lorsque j’étais à l’ordinateur (entravant ainsi certains de mes mouvements, mais cela n’avait pas l’air de la déranger) ; sur ma poitrine puis entre mes jambes la nuit dans mon lit ; à mes côtés sur le bureau lorsque je dessinais. Une relation forte s’était créée entre nous. Et celle-ci se renforçait de jour en jour. Élise devenait peu à peu mon âme sœur féline.
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