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Extrait du livre : « Les Rouages de l’Indivisible »…
L’imaginaire.
-Drôle de songe, rêve éveillé, ou troublante perception, ce témoignage d’un voyage intérieur ne présente aucune explication rationnelle. Telle une pensée vagabonde, cette utopie se dévoile pas à pas, par le truchement d’une fiction dont voici le dérouler.
Il y a d’abord ce long couloir, sombre, angoissant, aux murs couverts de symboles mystiques, d’écrits en tous genres et d’images effrayantes. Je le parcours lentement, juste éclairé par quelques flambeaux, tout en observant avec angoisse ce qui s’étale sur les parois. J’y vois mes peurs transcrites, des dessins sur certains passages de ma vie, des mots placés çà et là, des fragments d’histoires intimes, et des textes aux sens ambigus.
Puis, après ce dédale incongru, quelques marches d’escalier m’entraînent plus bas, vers une sombre pièce. Sans attendre, à peine le pied posé sur le sol, surgit brusquement un énorme serpent bleu. Il se dresse face à moi, me toise de toute sa prétention, et m’oblige à reculer, afin que je renonce d’aller plus loin.
Il s’annonce comme le gardien des lieux, le protecteur de l’ordre et des conventions, et l’ego qui m’a conçu.
Cette dernière affirmation me révolte intérieurement, c’est une véritable gifle, une révélation.
Depuis si longtemps, ce qui me maintient dans un mal-être permanent, n’est rien d’autre que l’invention d’un ego tyrannique qui me retient dans la geôle qu’il a construite.
Cet usurpateur, sous prétexte de me protéger, m’ôte ma liberté, et se considère comme le maître de ma destinée.
Bien décidé à mettre fin à cette dictature, je saisis l’animal à la gorge et je serre de toutes mes forces. Il se débat, et tente de me traîner dans sa tanière, au plus profond de mes peurs.
Je résiste, je m’accroche et ne lâche pas ma prise. La lutte contre cette erreur d’appréciation de ma nature, contre cette construction mentale qui fait de moi son esclave, se prolonge, dure, encore et encore, pour en finalité stopper soudainement. En un clin d’œil plus de serpent, plus de monstres ni de symboles couvrant les murs, plus d’obscurité, mais une douce lumière. Le calme revenu, il m’est alors possible de distinguer au fond de ce corridor une porte épaisse. À proximité, posée sur une table, une clé semble attendre d’être utilisée, je la saisis, l’engage dans la serrure et tourne l’objet avec facilité. La porte s’ouvre bruyamment vers l’inconnu, la clarté du jour envahit la pièce, et je me trouve face à un désert de sable fin balayé par le vent léger.
Je fais un pas, j’entre dans cet espace surréaliste, et me laisse emporter par les parfums qui me viennent.
La chaleur des rayons solaires me brûlant la peau, je porte mon regard aux alentours, à la recherche d’un peu d’ombrage. Non loin de là, quelques roches me proposent leurs protections, doucement je me glisse près d’elles.
Assis, tranquille et serein, j’observe ce monde. Aussi loin que ne porte mon regard, il y a des dunes, rien d’autre, cela apparaît à la fois comme une œuvre inachevée, tout en évoquant un monde mourant.
C’est alors que doucement, venant, je ne sais d’où, le murmure se fît entendre. Portée par le vent, cette voix aimante, accompagnée de visions floutées, envahit ma perception, et le déroulement de l’histoire qui a bouleversé ces lieux m’apparaît.
« Ils sont nombreux et obéissent à cette exigence primitive qui tend à maintenir, coûte que coûte, la survie d’une espèce. Ils se construisent une identité depuis cette nécessité, convaincus qu’elle représente la seule orientation possible. La peur du monde qui les entoure, les superstitions qui en découlent, la sécurité apparente qu’offre la tribu, l’obligation de la reproduction et la quête de nourriture sont leurs préoccupations majeures. Ils apprennent peu à peu à comprendre la nature, découvrent le feu, utilisent les plantes pour leurs vertus, et lèvent les yeux vers le ciel.
Dès lors, ils pensent autrement, et s’inclinent devant l’immensité du firmament. Leur curiosité, attisée par ces visions, les conduit à oser entreprendre, imaginer, et évoluer. Ils domptent leurs peurs ancestrales en les enfouissant au fond des grottes obscures à coup de rituels, et de cérémonies à la gloire des dieux protecteurs. Ils apprennent à modifier leur mode de fonctionnement à l’aide d’incantation magique, de prières et d’utilisation de drogues. Leur monde change d’apparence à leurs yeux, ils n’en sont plus esclaves, ils s’en considèrent les maîtres.
Ils s’inventent des religions pour justifier leur supériorité face à l’ensemble des espèces partageant la même planète.
Ils manipulent la matière, la décortiquent et la forcent à se plier à leurs désirs. Ils font de même avec le vivant, commettant des horreurs au nom de la science, et ils chargent leur ego de croyances plus excessives les unes que les autres.
Tout ceci les conduit à l’insatisfaction, à vouloir plus, toujours plus, à s’entre-tuer parfois, en oubliant le temps où la tribu les protégeait.
L’individualisme et l’esprit de supériorité les élèvent les uns contre les autres, la manipulation et la recherche du pouvoir deviennent les moteurs de leur existence, et ils s’enfoncent peu à peu dans une obscure destinée. »
-Je me suis alors posé la question, mais que s’est-il donc passé ?... Aussitôt, la réponse se fit murmure, et une sorte de dialogue prit place.
« Ils avaient tout pour réussir, et ils avaient un monde naissant empli de richesses. Il suffisait qu’ils s’associent au mouvement naturel des éléments pour en comprendre toute la beauté et la perfection. Il suffisait de ce peu de choses pour que tout soit différent.
Au lieu de combattre pour imposer au monde leur vision, et forcer les éléments à se plier à leurs exigences, ils avaient juste à écouter le monde, accompagner l’ordre naturel du mouvement, et encourager la nature à atteindre la perfection. »
-D’accord pour ces belles paroles, mais en fait que devaient-ils réellement faire ?
« Constater que, quoi qu’ils fassent, et que, quoi qu’il se passe, les choses se font et s’harmonisent en un mouvement perpétuel, partant d’une dissociation, pour un retour à l’unité.
C’est toujours parfaitement ajusté, une situation désordonnée en apparence se modifie d’elle-même selon son rythme, pour finalement s’harmoniser en une réalité parfaite, puis se défaire selon la nécessité de l’instant, pour laisser place au nouveau.
Tout ce qui est nécessaire est donné au moment pour atteindre la perfection, rien ne manque.
Il suffit d’accompagner cette vitalité de la manifestation en répondant au mieux à ce qui est demandé, pour ressentir toute la beauté offerte.
Ensuite, comprendre qu’en fait ce mouvement vital correspond dans les moindres détails, à ce que l’individualité faisant l’expérience de l’instant réclame depuis son silence intérieur.
La nature n’improvise pas, elle joue la mélodie du cœur, c'est-à-dire la musique de l’état émotionnel profond du sujet.
Pour chaque moment, il en est ainsi, le jeu des pensées, des désirs, des peurs, et des émotions, se cristallise en une structure émotionnelle, que la nature prend pour modèle de manifestation.
Par cette valeur de « compréhension » du rouage de la manifestation, apparaissent, au-delà des apparences, les motivations, les causes et la perfection de l’expérience.
Tout y est, rien ne manque.
Cette « intelligence » voit les objectifs au-delà des événements, en un mouvement codifiant toutes les nuances. Cette intelligence sait que le plus noble, et unique choix est offert dans l’instant, par le sentiment de pleine confiance qui ouvre sur le meilleur.
Il est important de s‘accorder à respecter ce qui est réclamé comme expérience, aussi bien pour le sujet concerné que pour tous les sujets partageant le même monde.
Il est important de s’ouvrir à la valeur de « respect », en tant qu’accueil inconditionnel.
Le respect que l’on s’accorde, le respect pour ses valeurs, pour la vie et pour tout ce qu’elle offre.
Le respect de l’autre, de ses différences, de ses propres valeurs et de ce qu’il reçoit comme expérience.
Un respect sans arrogance, unificateur et aimant, pour un « sentiment de Paix ».
Ceci permet d’être libre, détaché de tous concepts et de toutes croyances limitantes, pour s’accorder au « sentiment profond d’Être-Soi ».
Pouvoir exprimer la « Liberté de se sentir Uni à la source » à cette nature qui permet « ce qui est », honorer cette Union, en écoutant son intuition et en suivant le chemin du cœur.
Ce sentiment de Liberté offre le véritable libre arbitre, du seul choix possible, celui de s’offrir en confiance au mouvement de la Vie.
Ainsi s’impose en fonction de la nuance vibratoire émotionnelle du sujet, l’engagement dans le mouvement vital.
C’est la transmutation du moment, l’instant de l’immédiat, l’instant du « présent » consacré.
Cet acte posé, selon les valeurs universelles, offre à la liberté d’être, la compréhension que le meilleur est présenté à chaque moment. Dès lors, une harmonieuse expérience prend forme et engage le sujet sur le chemin du bonheur. »
-À première vue, cela semble évident, et relativement accessible, pourtant ils ne l’ont pas fait ! Pourquoi ?
« Pour répondre à la nécessité du moment ! La création ne consiste pas uniquement à présenter des sujets pris dans un flux expérimental, cette création répond à l’exigence d’une finalité.
S’ouvrir à la capacité de manifester le vivant, de lui permettre d’exprimer toutes les nuances possibles, d’expérimenter le meilleur comme le pire afin d’harmoniser ce tout, dans la seule intention de récolter un monde parfait.
La perfection n’a rien de statique, la perfection est ici le mouvement de l’impermanence qui permet par la connaissance de tous les possibles de construire depuis un désordre, une harmonieuse et heureuse expérience.
Ceci s’entend par l’évocation de moments éphémères, aboutissant inexorablement à l’unification amoureuse.
Donc, pour répondre à cette nécessité, l’humanité naissante doit s’approprier les connaissances nécessaires avant de pouvoir comprendre ces principes.
Contrairement au savoir qui se veut une approche purement intellectuelle d’un thème, la connaissance se gagne par l’expérience.
Il faut des siècles avant que quelques sujets s’ouvrent à une autre vision du monde, et il faut des millénaires pour qu’enfin le but soit atteint. »
-Me voici seul face à cette immensité, un peu perdu dans mes pensées et me demandant où sont passés tous ces gens. Ont-ils réussi, ont-ils échoué ?
« Il y a beaucoup d’échecs, ils recommenceront, encore et encore, dans une autre dimension, une autre vie, pour après bien des errances, s’accorder au mouvement vital.
Ici c’est ton monde, et il n’y a que toi, va à la rencontre de ton désert intérieur, va au-delà de ces dunes, vers les jardins luxuriants, va, avance, et ne te retourne pas.
À chaque fois qu’une personne s’accorde à la compréhension de ce que nous évoquons ici, à chaque fois, elle s’engage au-delà des dunes pour retrouver son oasis.
Va à présent, prend le chemin qui s’ouvre à toi ».
- J’avance d’un pas lent sur ce sable, me libérant, dune après dune, de mes croyances limitantes, et de mes convictions erronées. J’avale une longue distance pour enfin percevoir au loin, un peu de végétation. Une oasis peut- être ! Mon oasis ?
Plein d’espoir et porté par la curiosité, je me dirige vers une étendue d’eau calme bordée d’arbres. Cheminant au travers de cette végétation, je perçois des chants d’oiseaux et le murmure du vent dans les feuillages. Je m’installe près de l’étang, sous l’ombrage d’un flamboyant, et j’en profite pour me désaltérer et me rafraîchir.
C’est très agréable et revigorant, de se poser un moment sans objectif précis ni obligation.
Apaisé et détendu, je me laisse de nouveau emporter par le doux murmure.
« Tu viens de traverser ton désert intérieur, tu as abandonné au fil du chemin tes encombrantes croyances, pour dépasser tes peurs et tes limites, voici ton lieu de renaissance.
À présent regarde bien ce qui t’entoure, discerne au-delà des apparences.
Ce lieu est ton reflet, il se construit peu à peu, au rythme de ce que tu mets en place depuis ton « sentiment d’être ».
Ces sentiments qui te définissent, ne sont ils pas identiques à ce cadre de verdure, liés à une solitaire sérénité, et accordés à l’essentiel.
À présent, laisse-toi être, ne cherche pas à te définir d’une manière particulière, laisse ce qui te correspond émotionnellement venir sans effort, et construit ton monde.
Fais surgir ces pâturages que tu aimes fouler de tes pieds nus, couvre l’horizon de ces montages que tu aimes grimper, fais paraître ici une rivière, et plus loin l’océan.
Sois sans limites, invite à ta table des présences aimantes, partage et aime à ton tour.
Ouvre les vannes de l’abondance, appelle à toi la présence bienfaisante des animaux et anime ce monde de vie, de bonheur et d’amour.
Tu peux reconstruire des villes gigantesques si tel est ton désir, tu peux te perdre dans la foule et jouer incognito un rôle à ta mesure.
Tu peux à ta guise, te transférer dans un temps passé ou futur, visiter d’autres dimensions, et même partager des moments de joie avec ces personnes que tu aimes et qui te manquent.
Tout est possible du moment que tu t’accordes pleinement aux valeurs universelles et unificatrices de la Vie.
Tu n’es alors plus soumis à l’autorité des concepts et des croyances ni aux obligations d’un système social, religieux ou intellectuel. Tu es le seul maître à bord, libre et respectueux de ta création, car celle-ci, c’est toi, manifesté en totalité. »
-Comment cela se peut-il ?
« La matière telle qu’elle est définie de manière conventionnelle, n’a aucune existence.
La matière est uniquement la mise en place de ce qui est nécessaire, pour que ta structure émotionnelle trouve, durant l’événement ainsi manifesté, la parfaite représentation d’elle-même.
Il en a toujours été ainsi, même, lorsque tu es englué dans des croyances limitantes. D’ailleurs, ce qui se manifeste alors correspond toujours à ce que ces croyances exigent, et tu expérimentes ta petitesse. »
-Mais les autres alors, comment font-ils ? Existent-ils ?
« Les autres tout comme toi, dans ton aspect corporel, sont la manifestation et la mise en forme d’une individualité de nature émotionnelle.
Or il n’y a jamais de franche séparation entre les émotions, elles sont indissociables les unes des autres, et elles se révèlent mutuellement par leurs présences.
Cette origine de toutes choses se conçoit d’une part, par le sentiment d’être qui induit la présence, et d’autre part, par le sentiment du non-être qui induit l’absence.
Cette structure émotionnelle d’origine, qui détient en son sein, la présence et l’absence unifiées, se nomme « amour ».
Tout ce qui se manifeste dans le monde, quelle qu’en soit la nature, est une nuance de cette origine.
Elle se forme de manière désordonnée en évoquant une des facettes de cette unité, pour, durant l’expérience, parvenir à manifester les compléments et réunifier l’ensemble.
C’est ça « aimer » !
Il y a une multitude de manifestations matérielles des individualités, mais il n’y en fait qu’une seule origine qui se répartit en nuances d’elle-même.
Tu es seul et unique au plus au niveau, et tu es aussi la multitude qui se considère au travers de ses nuances, comme autant d’individualités distinctes.
Si tu te considères sur le plan individuel, tu construis ton monde à ton image.
Si tu te considères depuis ta nature universelle, tu construis ton monde en tenant compte de toutes tes nuances à la manière d’un consensus, où chaque particularité est respectée, et la liberté de chacun apte à s’épanouir.
Donc toi et l’Autre au plus haut niveau ne faites qu’un, l’idée de vivre une expérience séparée tient uniquement à l’illusion que procure la projection durant l’histoire.
Il est évidemment plus fonctionnel de te considérer comme une individualité pour partager ton quotidien, mais il est aussi essentiel de conserver le lien avec ta nature universelle à tous moments.
Il est évidemment plus fonctionnel de considérer l’Autre comme une individualité autonome pour partager son quotidien, mais il est aussi essentiel de conserver le lien avec ta nature universelle, pour comprendre que vous n’avez qu’une seule et unique origine. »
-Je prends un moment de réflexion avec cette idée d’universalité, j’essaie de comprendre, mais surtout d’en faire l’expérience.
Si une définition intellectuelle prend place peu à peu, manifester cet état d’être, de manière consciente, est une tout autre affaire.
Je me rappelle que parfois lors de méditations profondes je m’approche suffisamment de cette réalisation, pour en ressentir l’ampleur. A d’autres moments, c’est lors d’une promenade en pleine nature, ou au volant de ma voiture que je perçois cette présence, cela peut se produire n’importe où, et n’importe quand. Souvent, durant mes occupations les plus banales, lorsque je suis totalement détaché de toute pensée intrusive, sans pour autant être absorbé par ce que je fais, il se passe quelque chose de particulier. Durant l’automatisme du geste, l’esprit, libre d’aller où il veut, me transporte vers l’inattendu, et je réalise que je ne suis pas uniquement celui qui agit et celui qui pense.
« Être celui ou celle qui touche, être ce qui est touché, et la douceur du toucher. Être celui ou celle qui écoute, être ce qui est écouté et la pensée qui surgit. Être celui ou celle qui voit, être ce qui est vu et la vision du moment. Être celui ou celle qui goûte, être ce qui est goûté et le goût par lui-même. Être celui ou celle qui respire, être ce qui est respiré et le parfum qui enivre. Être celui ou celle qui ressent, être ce qui est ressenti et l’émotion qui en résulte. Être toutes les choses, les mouvements, les pensées, les désirs, et savoir que rien ne peut se manifester, sans que tu sois cela. Il y a juste toi, il n’y a pas d’extérieur à toi ».
C’est là, dans tes mains, durant l’action du moment, lorsque tu es bien présent et contemplatif que le meilleur est disponible.
Il n’y a pas de moment plus propice, il n’est pas utile de te mettre dans un état particulier. Cela vient naturellement, quand il faut, au bon moment. C’est une offrande de la Vie, un cadeau non ordinaire, qui ouvre à la perception de l’unité.
Tu n’observes rien, ne goûtes rien, ne respires aucune odeur, touches quoi que ce soit, et n’entends aucune musique. Accorde-toi dès à présent à cette vérité : « Je suis ce qui est vu, goûté, senti, touché et entendu. Je suis le moment qui résulte de l’expérience de ma propre nature ».
Depuis ton « Être » universel, les nécessités de chaque instant sont exprimées. Elles sont présentées, à ton « sentiment d’être » qui tel un filtre s’accorde à celles-ci selon deux possibilités.
L’une consiste à opter pour une idée de contrôle et une considération de séparation d’avec ta véritable nature, l’autre s’accorde à répondre aux nécessités offertes.
Il n’y a pas de choix émotifs, intellectuels ou conscients entre ces deux options, il y a une orientation forcée selon la manière dont tu te définis face à la Vie.
En fait soumis à l’idée de séparation, le sujet est incapable de discerner la nécessité du moment.
Il lui arrive d’y répondre inconsciemment, lorsque lors d’une mise en situation qui échappe à sa compréhension, il abandonne l’idée de contrôle. Cela se passe le plus souvent dans les moments de stress extrêmes, de blocages infranchissables, ou lorsque le corps lâche. Cela est encore plus présent pour les moments joyeux, ou le plaisir est surpassé par un élan du cœur incontrôlable, et inexplicable.
Pour une individualité consciente de son origine et de sa nature liée à l’Unicité, les nécessités véhiculées par chaque vague de la manifestation sont perceptibles. Elles se traduisent sous la forme d’évidences, se propagent en un élan du cœur, ou se présentent de manière intuitive.
Elles se manifestent en un événement particulier, ou une synchronicité qui réclame une action, un peu comme une question ouvre à la réponse.
Les turbulences, les obstacles, ou les situations inconfortables sont en fait les présentations imagées, dans l’histoire du moment, des nécessités émises depuis l’Unicité.
Il y a toujours un cadeau qui accompagne ces événements, il y a toujours un instant de bonheur à la clé.
Même si tu doutes, même si tu hésites, ou que la peur te tiraille, comprends que c’est un ressenti nécessaire pour mieux savourer ta victoire.
Répondre à une nécessité consiste à suivre le chemin du cœur, à oser ce qui n’est pas conventionnel, à modérer l’intellect au profit du ressenti et de l’intuition.
Tout devient alors possible, pour le miracle du plus simple au plus improbable. Cette adhésion au-delà de tout contrôle apporte la maîtrise au sens le plus noble du terme.
Cette façon d’être et d’orienter ton expérience s’accorde en tout point à ce que la Vie réclame pour manifester sa plénitude. Ce qui peut être envisagé dans de telles conditions échappe à l’imaginaire du personnage, il appartient désormais à l’imaginaire de la multitude, infiniment plus vaste…
TABLE DES MATIÈRES
· Le mouvement des possibles.
· Les rouages de la manifestation.
· Le filtre de la personnalité.
· L’épiphénomène.
· L’origine.
· Le pouvoir de l’intention.
· Les valeurs universelles unificatrices.
· La science de la Vie.
· La conscience d’Être
· Les rouages de la maîtrise.
· L’Unicité.
· L’imaginaire.
· De l’élan du cœur au chemin de Vie.
Jean-Jacques Lemaire
Artisan de la psychologie positive
www.eriamel.net
« La meilleure formation que reçoit l’être humain est celle de l’école de la Vie. Elle offre le savoir par une approche intellectuelle des choses, et la connaissance par la profondeur de l’expérience ».
Finalisé en janvier 2020
ISBN 978-2-9562337-5-6
EAN 978295233756
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