holythebopapocalypse
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holy the bop apocalypse!
222 posts
holy the supernatural extra brilliant intelligent kindness of the soul! A. Ginsberg
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holythebopapocalypse · 14 days ago
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ken
Je fais des bruits avec ma bouche en forme de mots en direction d’un garçon de l’autre côté de la table du bistrot dessus deux verres de blanc plus tard je fais des bruits avec ses lèvres qui me trouvent qui me trouent dans les draps dans la peur et la joie et la peur et la joie plus tard je pleure je me prends tout je lis je tombe le ciel me rentre dans le plancher de la rétine j’écoute les chants du monde je pleure avec les voix qui les attrapent et qui s’enfuient en vie je me prends tout je tremble dans le tremblement des choses après les garçons
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holythebopapocalypse · 28 days ago
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Le 9 février 2025 j’aime le temps et l’énergie que ça prend d’essayer toujours au milieu de sa vie de la vivre.
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holythebopapocalypse · 28 days ago
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sans titre
Le dimanche pose sa lune sur le mois de juin une fraicheur de brise la peau la lampe de chevet éclaire derrière repenser aux jours d’hier repenser aux heures dépensées rappeler une sorte de douleur sans fond le souvenir menace de rendre fou la lampe de chevet n’éclaire rien rien les souvenirs rien ne se laisse discerner qu’une ombre portée sur toutes les heures dépensées je me rappelle un train pour Lille réviser un examen faire à manger pour Clément téléphoner à ma mère ne pas aimer la vaisselle aucun relief aucun grain mais sous la couche plane comme une aspiration une succion qui dévore tout me laisse exsangue une douleur sourde qui pourrait envahir tout prendre j’ai été tellement malheureux tellement malheureux que je n’arrive pas à le voir je ne peux pas à le comprendre je me demande si je ne l’ai pas inventé j’ai été tellement malheureux que je ne pouvais pas le savoir quand je l’étais c’est celui qui sourit aujourd’hui qui regarde en arrière qui est pris de vertige à se tenir au-dessus du gouffre si profond cette solitude remplie de poignards des acides des douleurs que l’être fol que je ne suis plus ne pouvait voir ni dire ni repousser il souriait pourtant j’ai été si malheureux que j’aurais dû en mourir et je me rappelle des sourires des sourires que je faisais à qui comme un fou moi qui suis sorti de là de la mort
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holythebopapocalypse · 28 days ago
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merle
Le merle a chanté qui a percé sa fatigue  elle l’a reconnu m’a dit C’est fini
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holythebopapocalypse · 2 months ago
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diamant noir
Brusquement là le diamant noir au centre exact de ma pupille le diamant noir teinte de soir tous les poèmes et les visages et les ruelles de la ville comment l’ai-je vu ce qu’on ne sait d’ordinaire pas dans le silence sans vague de l’immobilité on ne discerne jamais que des mouvements gestes infimes qui transitent en son cœur noir comment voir ce qui voit regarder ce qui regarde le diamant noir fermer les yeux égale ouvrir les yeux c’est insoluble mais – de temps en temps – s’oublier un peu les yeux – et alors – voir. 
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holythebopapocalypse · 3 months ago
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merry
Christmas sadness needs a lot of Ss and too much of a hope
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holythebopapocalypse · 3 months ago
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Tu connais le signe ?
Le signe, quand le garçon rentre chez lui après avoir passé la soirée à te servir du vin, à discuter avec toi de tout et de rien mais surtout de tout, dans le désordre, et puis que la conversation a glissé du bar à ton canapé, que vos bouches ont glissé des mots aux baisers, que la discussion s’est ensuite approfondie dans ton lit, où tout s’est révélé simple et gai, le signe, quand après le silence est rempli de rondeurs, dans les fluides mêlés, où l’on ne sait plus qui est où, que le sommeil commence de poindre mais qu’alors le garçon se hisse hors du lit pour rentrer chez lui, le signe (j’y viens), quand l’ombre du doute passe devant tes yeux, que tu te demandes si tu n’as pas vécu cette joie seul, finalement, si tu n’as pas tout inventé, pour qu’il ait envie de s’arracher à tout ça, maintenant, se jeter dans la nuit glacée de novembre, puisqu’on ne sait jamais finalement, jamais vraiment, ce que l’autre a vécu, le signe (voilà) c’est quand il quitte tes bras, te souhaite une bonne nuit en passant la porte de ton appartement, appelle l’ascenseur, sous tes yeux, te laisse attendre pieds nus sur le palier froid, dans l’interlude des heures habituellement vouées au sommeil, que l’ascenseur arrive, qu’il en ouvre la porte, se retourne, te regarde, et revient sur ses pas pour déposer sur ta bouche un dernier baiser. 
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holythebopapocalypse · 4 months ago
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Haïcoucou
Téléphone inerte des souvenirs de caresses je ne t’écris pas
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holythebopapocalypse · 4 months ago
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je t'embrasse
Il rage et il s’épuise il s’agite et il s’allume contre l’écran des téléphones une terreur l'a saisi il vit dans un joli appartement et soudain il  pleure c’est la tendresse qui a suivi la ligne d’un petit bonheur c’est la caresse qui a posé son doigt sur ce qui peut mourir en lui
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holythebopapocalypse · 5 months ago
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Isabelle
Il fait nuit, la journée m’a laissé lisse et rond, de sorte que je mange, je bois, j’observe l’écran de mon ordinateur, mais les miettes buttent. Contre moi. Rien n’effleure le néant. Je reste quelques temps. Ignorant par quel bout me prendre. Puis c’est évident, comme le sont les choses qui sont devenues évidentes mais dont on n’avait pas la moindre idée ne serait-ce qu’un quart de seconde auparavant : j’ai besoin d’un poème. Alors je sors. Je décide de chercher une rue que je n’ai encore jamais empruntée, dans ce quartier où je vis depuis sept ans. J’y arrive. Je ne vais pas très loin, je pense, peut-être huit-cents mètres. Je cherche. À un moment je marche au beau milieu de la rue, comme ça. Par hasard je tombe sur un trottoir où j’avais embrassé un garçon, un jour, que j’avais très envie d’avoir envie d’embrasser, mais que je n’avais pas très envie d’embrasser. Je continue de marcher. Je vois Isabelle Huppert, là. Elle doit venir recevoir un prix dans la ville, bientôt, mais le tissu sur lequel ils l’ont imprimée s’est plissé, déformant son visage d’une façon toute particulière. Sa bouche est contractée dans la largeur. Son œil gauche s’enfuit vers son oreille, lui donnant un air un peu globicéphale, voilà, et pourtant très humain, on dirait une chirurgie esthétique qui aurait mal tourné. Mais elle pose avec élégance. On va lui remettre un prix, après tout. Je la regarde et ça me fait demi-glousser, à voix basse, hehe. Et c’est tout. Je rentre. Tranquillement. Je l’ai. Je l’écrirai demain. 
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holythebopapocalypse · 5 months ago
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calcul
Si j’applique comme j’aime le faire sur cette vie depuis vécue une équation mathématique c’est mille sept cent trente-neuf jours pour écrire six mille deux-cents quatre-vingt-onze mots soit trois virgule soixante-deux  mots par jour plus de six heures de papier blanc pour prononcer une demi-seconde  d’encre noire
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holythebopapocalypse · 5 months ago
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pas voir
Trente mille paupières s’écrasent féroces autour du fil de soie qui tient  l’architecture toute à la merci du feu du vent et des gestes de l’eau des coups des autres mais il faut faire de la place à la fragilité il faut se faire de la place à soi
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holythebopapocalypse · 5 months ago
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dispute
Parlements de manquements les pensées se refusent comme des blancs d’œuf et puis blanchissent à force de phrases avortées à la fin on ne bouge presque plus coincés dans cette meringue rance
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holythebopapocalypse · 5 months ago
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jasmin
La dame de 1940 avait la force rare de voir les choses comme elles étaient : le jasmin était en fleur j'étais amoureux d'un garçon le chien avait faim
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holythebopapocalypse · 6 months ago
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Le penseur
J’ai posé ma bière je l’ai fixé  droit dans les yeux et j’ai osé lui demander : c’est quoi l’amour au juste pour toi ? il a  répondu ça une joie je crois qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure quel tocard je suis parti
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holythebopapocalypse · 6 months ago
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elle chante
Elle attrape les voix qui courent avec sa bouche en rond elle saisit les courants les mélodies des airs qui vont sans âge ni maitre pour nous elle les  retient quelques secondes elle remplit ses poumons elle regarde les gens elle ouvre grand son corps  et elle attrape les voix qui courent
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holythebopapocalypse · 6 months ago
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j’avais presque oublié
Travail travail les réunions  les dossiers les subventions deadline rdv mince d’ailleurs je suis  en retard la visio ça plante j’attends que ça se connecte oui je  veux bien patienter que votre correspondant, etc. d’ailleurs par la fenêtre le soleil me patiente  sur la figure et sur la tasse de café la vapeur s’élève en torsade je discerne les micro-gouttelettes ah j’avais presque oublié : le bonheur
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