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Au commencement était le verbe
Un blog est une aventure difficile.
La régularité qu'elle demande m'est une inaptitude. Seulement voilà, l'immobilisme qui m'encombre depuis plusieurs mois m'intoxique. Je n'arrive plus à écrire et l'idée même de créer devient une étrange chimère.
J'ai 30 ans et le sentiment d'être passé à côté de ma vie.
Si tout s'arrêtait là, je n'aurais pas de regret parce que j'ai vécu avec cette lâcheté des faibles. La gueule égratignée par terre sans avoir jamais trop réussi à me défendre. Le tryptique de Pétain m'a toujours salement maltraité.
Je suis en burn out.
A nouveau.
Un de trop.
Je ne sais pas où je vais, j'ai jamais su.
Ce soir, j'ai recherché toutes mes exs sur le net. Je ne l'avais pas fait depuis des années. C'est des vies qui sont parties. Elle ne me manque pas, mais j'ai mal encore. C'est pas des nuits pareilles que nous faisions l'amour. Parfois même, elles m'aimaient. Renoncer au solipsisme, c'est sans doute la seule réalité de tout chagrin d'amour. Savoir que l'autre a une vie en dehors de soi.
J'ai n'ai jamais trop su avoir une vie à moi. Je la dilapide comme si ça n'avait aucune importance.
C'est un néant blanc. Un creux qui fissure. Du rien vers du rien.
Je ne suis plus sûr d'être fait pour la pensée. J'ai trop renoncé. Toutes ces années, je me suis accroché à l'idée que je serais un grand écrivain. Rien n'était grave, ni les coups, ni les insultes, ni les nuits où je pleurais. Je m'accrochais à l'idée que j'écrivais quand je pouvais et qu'un jour, j'allais accoucher d'un chef d'oeuvre.
Bon
C'était une idée à la con.
Je reviendrais demain
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