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Si particulier comme "ami"
Paul et moi nous nous connaissons depuis la plus tendre enfance, nous avons eu ensemble des joies, des peines bien sur mais sommes toujours restés attachés l'un à l'autre. Je me souviens encore nos premières sorties où nous n'en menions pas large, comme c'était moi qui apparemment était le meneur, je lui transmettais la confiance ou le doute, lourde responsabilité. J'en étais conscient et le dirigeais à ma guise, super pour un ados, non? Pendant des années il en fut ainsi et cela se passa plus ou moins bien, ma sensibilité extrême me jouant souvent des tours, et lui, dépendant de moi m'en fit souvent le reproche. "Pourquoi m'a t'on collé à toi ce n'est pas facile tu sais". Je le savais mais la nature est ainsi faite. Alors que mes relations étaient toutes empreintes d'estime à mon égard, moi seul ne m'estimait pas, je savais que quelqu'un me jugeait et riait par moment sournoisement de mes succès en société. Cela engendra une méfiance envers Paul, combien de fois voulus je le quitter, men séparer, l'abandonner mais à chaque fois ma lâcheté m'en empêchait. Que ferais je sans lui, impossible, donc nous sommes toujours là, rivés l'un à l'autre comme deux Siamois qui tirent chacun leur boulet. En est on venu à se détester? Non, du tout, car avec le temps les moments glorieux, car il y en a eu, ont pris le dessus sur les autres. On se souvient toujours plus des moments heureux que des déprimes ou des échecs et Paul est comme moi. Maintenant les chose ont changées, nous avons vieillis bien sur, nos souvenirs nous font mal et repenser à tout cela est douloureux. Vieillir, ne plus suivre ses envies jusqu'au bout, d'ailleurs les ignorer carrément pour éviter de se flageller l'esprit est mieux.
Lui n'a pas résisté, il est dans son coin ressentant mes pensées et ne réagissant même plus à mes idées encore folles mais stériles. Alors, d'un haussement du col, Paul se rétracte et rentre dans son vêtement.
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Non. Je ne manque nulle part, je ne laisse pas de vide. Les métros sont bondés, les restaurants comblés, les têtes bourrées à craquer de petits soucis. Je glisse hors du monde et il reste plein. Comme un œuf. Il faut croire que je n'étais pas indispensable. J'aurais voulu être indispensable, à quelque chose, à quelqu'un. Á propos, je t'aimais. Je te le dis à présent, mais ça n'a plus d'importance.
Jean-Paul Sartre - Les mots
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Pourquoi lui ...
Par François - T . D J'étais impressionné comme les autres par cet homme sans ombre, qui vous regardait dans les yeux avec une froide sérénité. Vous étiez transpercé, glacé, par ce regard. Je le regardais sortir, un vague trouble m'avait pris et j'eus envie d'en savoir plus. Bizarre quand même, dans cette ville où rien ne se passe cet homme était intriguant par son air glacial, son teint pâle. Il prit la première rue, je le suivais à une trentaine de mètres, arrivais à l'angle et n'y vis personne. Un voile de brouillard créait un halo autour des réverbères et cela donnait une ambiance londonienne, d'outre tombe. On m'a toujours dit que je lisais trop, c'est sans doute vrai, il n'empêche que le bonhomme n'était plus là. Pourquoi ce péquin avait attiré mon regard. C'était lui, pas un autre.
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URSS, c’est encore.
Le petit cortège avance par les courants d'airs des couloirs, il est tôt, il fait sombre, froid, il est cinq heures. Le juge aux côtés d'un pope barbu est suivi d'une dizaine de personnes telles que le directeur de la prison, des assistants, leurs fonctions? Diverses... Seule la bureaucratie soviétique connaît les attributions de chacun, tous avancent d'un pas décidé, mécanique.
Ce cortège se presse d'aller rejoindre Yvan qui les attend en haut de son gibet en compagnie d'un assistant. Yvan ne voulait plus de ces deux, trois... adjoints soit disant qualifiés qui au premier condamné, tournaient de l'œil en voyant le pendu au bout de sa corde les yeux exorbités, la langue pendante animé des derniers soubresauts. Non! un suffit, Igor, de ses cent vingt kilos de mauvaise graisse lui convient très bien, gros, stupide, endoctriné par le régime.
Là, tout allait vite, le pope, la croix, un stupide bruit d’os broyés, la trappe.
C'était du temps de l'union soviétique, 32 ans, mais rassurez vous! Valadimir est encore là.
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Une inconscience
Merci pour cette belle musique, claude, comme tu vois je suis debout je n'arrive plus à dormir. C'est assez vu la fatigue. Je regarde par la fenêtre tout est normal, les camelots commencent à s'installer sur la place, la ville est reprise par le jour, ses bruits, ses camions fumants, c'est bien, on va pouvoir aller faire les magasins cette PM, aller souper tous les deux ensuite, tiens, vers Pau, pourquoi pas, que c'est beau la vie, être libre, "vivre" ... Il est maintenant, six heures trente et il n'y a personne, à part un camion benne et trois silhouettes qui longent les murs pour entrer dans des immeubles, et en sortir chargés de caisses d'ombres noires. Bon, c'est bien beau, mais la vie, l'époque, le siècle eux sont trop extraordinaires, et je suis fier d'avoir, grâce à mes motos espagnoles fumantes dans les bois, mes remontées mécaniques etc ... Je suis fier de vous avoir laissé un Monde si accueillant si beau, puisque nous avons tout, vous avez tout, non? Que m'arrive t'il, je pleure ma planète est détruite par moi, par nous il n'y a personne sur la place, je suis enfermé sur mon fauteuil, j'attend, quoi au fait ... je lis la Peste, Camus. Salut !!! Je vous aime à en pleurer.
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Pourquoi ce besoin de croire
Chaque époque jusqu'à nous a été menée sous la direction d'un être supérieur, entièrement conçu par nous les hommes.Pourquoi… La peur, un besoin d'être protégé? Maintenant il est trop tard, mais n'aurions nous su suivre des lignes fixées par nous sans se référer constamment à un être supérieur.Ces lignes nous emmènent aux pires bêtises, croyances, extrémismes. Et ce n'est pas sur le point de s'arrêter, l'homme est fou…
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Nous, dépassés oui sans doute.
Par François - T . D dans Accueil le 23 Novembre 2019 à 19:52
Oui j'ai peur d'être "un vieux", mais je me soigne.
Après toutes ces années de joies, d'inconscience, de trente glorieuses et aussi de travail il nous faut critiquer maintenant ce que NOUS avons mis en place!
La TERRE, cette pauvre terre n'est pas si mal en point que ça puisqu'elle s'en sortira, elle a déjà connu des situations terribles, mais les créatures de ces époques n'ont pas survécu.
Qu'en sera t'il de nous? Juste retour des choses.
Il y a 2 jours un politicard ancien, à chier, du régime Chirac; Raffarin, vous voyez? le mec qui nous a foutu dans la merde avec ses complices pendant une trentaine d'années sans vergogne, vient palabrer sur un plateau pour nous vendre son livre en donnant des leçons au passage, il n'y a que chez ces gens là que l'on ne trouve aucune pudeur, aucune gêne, aucune honte.
Je suis hors de moi que des présentatrices les laissent venir sur un plateau tv nous narguer ainsi, vu la merde dans laquelle ils nous ont mis. J'arrête là. … / ...
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Non et non !
Ne confondez pas solitude et temps passé avec vous-même (slate)
Déjà enfant j'étais; "sauvage, timide" pour mes parents. Combien de fois cela m'a refermé encore plus du monde. J'avais besoin d'être avec moi, dans mes rêves, loin de ces gens. Certes gentils mais trop envahissants.J'ai passé ma vie ainsi, en retrait voyant les gens sous mon angle et non sous le leur.
C'est vrai n'intervenant qu'a la connaissance approfondie des choses, j’ ai fais fie des avis.
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Femme dévoilée, femme violée
Il n’est pas de mon propos de vouloir choquer, d’attirer l’attention en évoquant ici un thème délicat. Seulement, lorsque l’on va contre une tendance acquise par des siècles de pratique, on ne peut bannir ces personnes sincères à leur religion. Cette pratique est naturelle pour des gens croyants, n’avait on pas dans nos églises obligation d’avoir la tête couverte pour les femmes ? Où est la violence dans tout ça.
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Mon bassin ...
Après tous les films bobos, j'ai une autre perception, un autre souvenir du bassin d'Arcachon.
Une liste de souvenirs sur mon bassin, face à la «bêtification» de mon paradis d'enfance. Je n'ai pas besoin de « petits mouchoirs » et des suites pour me souvenir du bonheur, du vrai, pas des semblant branchés.
Bon ça c'est fait...
Les années 50, 60, dix ans hors du temps qui sont restés gravés en moi. Plus rien de vraiment concret, de palpable si ce ne sont quelques photos qui s'effacent comme ma mémoire. Chaque fin juin le soir de la sortie des classes j'attendais «Mémé» sur le quai de la gare, elle venait me chercher, dormait chez nous et dés le premier train du matin nous partions tous les deux pour Bordeaux st.Jean. «Pépé» nous attendait, je ne pouvais pas le manquer par sa taille, son chapeau mou, ses lunettes cerclées d'or et sa joie de m'apercevoir. Joie de me voir je ne le sus qu'après, en fait, un jour de 61 il partit pour un sanatorium et m'embrassa à chaudes larmes. Il n'en revint jamais, Pépé. Si je commence dans la nostalgie et la tristesse c'est pourtant le contraire que j'ai connu.
Les "pignes"; un cabanon à fière allure (pour moi) et sa véranda, véritable salle de séjour pour nous trois. Salle de séjours car la "villa" était simple et exiguë, aussi du petit déjeuner au soir, le plus clair du temps se passait là. Je vois encore l'endroit à l'orée de la forêt de pins, le sable blanc, où je faisais des châteaux en attendant que mes grands parents aient finis leur immuable sieste pour partir à la plage. Immuable, non, car combien de fois lorsque le temps le permettant nous prenions le bateau, le panier du repas, les cannes à pêche, filet à crevettes, « fouanes » pour les soles ensablées, autre petit filet, pour le « toc», pêche au crabe bien sur ! L'appât ? une poignée de tripes de poulet assez faisandées (hum !) faisait l'affaire.
Á la marée descendante, c'était une longue promenade de pêche à pied sur le bassin. Il fallait chercher les appâts dans la vase, vers, couteaux etc... pour le lendemain. Le bateau, lui, une sorte de vedette à moteur «in board», je dis bien « sorte » car il faisait un bruit d'enfer avec son cylindre et avait souvent du mal à remonter le courant lors des grandes marées, ce n'était pas la pinasse de luxe des films en vogues ou de Philippe Starck mais beau tout de blanc peint. Tenez vous bien ! le bateau et moi, à ma naissance avons été baptisés, lui, ré immatriculé et baptisé à son tour, "François" le même jour pour moi. Oui, c'était Pépé, avec ses attentions. Les allusions au bassin sont à la mode, mais la simplicité, l'ambiance et le vrai étaient ce luxe qu'aucun film qui n'a pas ces personnes du peuple, ne peut rendre au spectateur. Cette apparence banlieue populaire, jardins ouvriers, mais au bord de l'eau.
En suite nous rentrions à vélo ou à pied à travers la forêt de pin pour passer des soirées qui pourraient sembler longues, seulement éclairées par la lampe au carbure mais des soirées qui ne s'effaceront jamais de mes souvenirs.
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Aller ou venir de nulle part est difficile, abstrait ...
La vastitude des océans s'est meublée, elle a pris corps, elle s'est métamorphosée en un être de terre et de chairs.
Un tour du monde se change en île, l'île idéale qui permet le voyage absolu, partir de nulle part pour arriver nulle part, comme on tourne encore et toujours autour d'une terre entourée d'eau qui devra être engloutie.
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Rêver, pourquoi pas ?
-Fixes le ciel pour y entrer, -Sommes toutes, m'envoler ? -Non ! nous ne pourrons jamais voler, cons que nous sommes, fixes le et tu vas trouver l'imaginaire teinté de bleu, l'atmosphère est incolore mais les rêves doivent avoir cette couleur pour ne pas être confondus avec les cauchemars, je vois que tu vas me suivre. -Te suivre ? ben dis donc ça va pas être simple ! -Oh, arrêtes, tu es encor' là entrain de me coller. -C'est vrai. -Allez viens, fermes les yeux, regardes en dessous, vois la petite Terre avec ce halo de fumées qui écrase et tue tout en dessous, alors, tu n'es pas bien là avec moi, respires au moins. -Tu sais j'ai plein de choses qui m'attendent, je suis bien mais, je dois faire pisser le chien, mettre mes tweets à jour ... -Stooop petit homme !!! Sens tu le soleil sur ta peau qui te chauffe, te rassure, t'apaise, continuons à prendre de la hauteur nous serons encore mieux dans ce bleu, dans ce vide, plus de ce sale nuage qui tu vois à une limite, celle de rester rivée à la terre où nous avons tout gâché ... -C'est vrai, au moins le contrôleur du fisc ne viendra pas me chercher ici. -Attention ! c'est un rêve et comme tous les rêves ils s'interrompent brusquement, alors ton "fiscard" vas quand même te cueillir au retour. -M'en fou, j'aurais passé un grand moment, le premier où rien ne compte, où j'aurais senti le vide comme au temps où l'homme n'était pas encore un homme. -Viens mon ami, je vois que tu as tout compris, maintenant tu vas être heureux, Les soucis de fourmis sont ensevelis.
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Nous devons voir de nos propres yeux et n'admettre, n'accepter aucune tradition, aussi longuement établie fut elle, comme si son ancienneté lui donnait une puissance magique et sacrée. Je trouve cette phrase d'un contemporain et disciple de Bouddha particulièrement importante. Elle nous permet d'analyser sans passer pour un séditieux. De pouvoir contester, refuser ces traditions, us et coutumes imposés et transmis par des gens qui n'avaient qu'une qualité... celle d'être là avant nous. Je pense que les traditions freinent le progrès et l'évolution.
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Automne
La voilà, bien tôt à mon goût, quoi faire pour la freiner. C’est inexorable, on la dit le plus beau moment, pour moi elle annonce les rigueurs, les froideurs, les regrets des saisons meilleures, celles où l’on partait droit devant, vers les saisons inconnues encore à découvrir.
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D’un siècle à l’autre ...
Chaque soirs la sirène retentissait, libérant le flot de centaines d'ouvriers attendant ce court moment d'illusions, pour être maîtres de leurs vies, de leur temps, éphémères certes mais au moins se sentaient ils libres. Cette liberté éphémère, propice, les emmenait dans l’irréel, les estaminets, placés par le diable à la gueule du loup, l'usine, la mine ... Vivre, vivre autre chose. Partir dans ces discussions de bistrots où le rêve rejoint les tristes réalités du quotidien mais où l'on peut tout échafauder avant de rentrer dans son coron, son hlm, son... quoi d'autre pour attendre le lendemain. Sa femme déformée par les années, les gosses, les tâches, déformée aussi par l'ennui de l'habitude, isolée par sa vie de femme au "foyer" si on peut appeler son existence ainsi. Lui vers huit heures rentre, parlant fort s'asseyant directement à table et commençant à couper son pain. La soupe arrive sur la table ...
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N'écoutant que son courage
Qui ne lui disait rien,
Il se garda d'intervenir.
J.Renard
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