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Yunus, le banquier des pauvres, source d’inspiration de MyPocket
Il y a 45 ans, Mohamed Yunus, économiste bangladais, créait le premier organisme de microcrédit.
L’idée lui était venue en rencontrant au Bangladesh dans un village en proie à la famine, une femme qui survivait en fabriquant des objets en bambou pour un commerçant. Sauf que faute de d’argent, elle ne pouvait plus acheter de bambou pour ses fournitures. Mohamed Yunus lui avança de l’argent. Le microcrédit était né.
Dès 1976, Mohamed Yunus mit en œuvre ce qui deviendra la Grameen Bank : la banque des villages. Sa stratégie ? Accorder ses fonds d’abord aux femmes, dont le rôle est primordial dans l’économie des villages. Ensuite, il les délivre solidairement à des groupes de cinq personnes, sans exiger ni gage ni garantie. La banque ne fait pas la charité : elle touche des intérêts, indexés sur l’inflation. Et ça marche ! Depuis sa création, la Grameen Bank a déboursé 4,69 milliards de dollars de prêts et affiche des taux de remboursement de près de 97 %.Elle dispose de près de 2 564 succursales et travaille dans plus de 81 000 villages. L’initiative a sorti des millions de gens de la misère et a valu à Mohamed Yunus le prix Nobel de la Paix en 2006.
Yunus a milité ensuite pour que les multinationales s’engagent dans le "business social". Le groupe Danone a ainsi créé une usine de yaourts au Bangladesh pour lutter contre la malnutrition.
En novembre 2017, à l’invitation de la maire de Paris, le premier Yunus Centre a ouvert à Paris, quai de Seine, dans le XIXe arrondissement.Objectif : promouvoir une économie à trois zéros : zéro pauvreté, zéro chômage, zéro émissions carbone. En collaboration avec tous ceux qui se reconnaissent dans cette vision,le Yunus Centre entend susciter une dynamique des acteurs autour du social business. Il collabore par ailleurs avec les instances organisatrices des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, afin d’en faire des Jeux exemplaires au plan de l’inclusion sociale, du développement des territoires et de l’impact environnemental.
La pandémie actuelle ouvre, par ailleurs à Mohamed Yunus des horizons illimités pour tout reprendre à zéro. L’économiste et Prix Nobel de la paix 2006 appelle à repenser le monde de l’après. Pour lui, la reconstruction doit être sociale et écologique, pour éviter une catastrophe qui pourrait être bien pire que l’actuelle.
C’est en s’inspirant des idées de Mohamed Yunus qu’Arnaud Jacquin, un des fondateurs de MyPocket, a eu l’idée de créer cette banque éthique et solidaire. En 2008, Arnaud cherchait à mettre en place des services innovants dans le domaine de la santé ou des finances pour lutter contre la pauvreté. Enthousiaste devant le succès de Yunus et de la Grameen Bank, Arnaud décida de proposer aux immigrés des transferts d’argent à l’international à bas coûts en offrant dans le même temps les services d’une banque au quotidien.
Quelques années après, MyPocket voyait le jour en 2017. Grâce à cette application, les utilisateurs de MyPocket peuvent aujourd’hui envoyer de l’argent à leurs familles à des tarifs sans équivalent. Une très bonne nouvelle pour la diaspora, qui malgré la pandémie, contribue toujours plus par ses transferts au développement des pays émergents.
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