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Cahiers de l'Ergon
"La rose pousse sans pourquoi", non l'homme
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Finding Walter's Body
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Il me tend la main et me crie « camarade une dernière poignée de main avant la fin du monde », je n’ose pas la prendre de peur qu’il ait raison, il doit avoir quarante ans pas plus et ce regard aigu et inquisiteur des cinglés qui vous interrogent parce qu’ils se sont découvert en vous un frère instantané.
Mathias Enard, Zone (2008)
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Il faut que la Folie jouisse d'une grande faveur près des immortels, puisqu'on lui remet tous les jours des fautes pour lesquelles la sagesse ne trouve pas grâce. Un sage a-t-il fait quelque sottise, vite, il allègue la Folie pour obtenir pardon, et se réfugie sous sa protection.
Erasme, Eloge de la folie (1521)
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© Photo : Gilbert Gaillard
Arthur Lochmann a délaissé ses études de droit et de philosophie pour devenir charpentier. En apprenant le métier, il a découvert des gestes, des techniques et une pensée de la matière qui ont transformé son rapport au monde. Ce récit d'apprentissage plein d'humilité entremêle souvenirs de chantiers et réflexions sur le corps, le savoir et le travail aujourd'hui. Avec une langue limpide et élégante, l'auteur montre comment la pratique de cet artisanat lui a donné des clés précieuses pour s'orienter dans une époque frénétique. Parce qu'apporter du soin à son travail, c'est déjà donner du sens à son action ; qu'apprendre et transmettre des savoirs anciens, c'est préserver un bien commun ; et que bien bâtir, c'est s'inscrire dans le temps long : la charpente est une éthique pour notre modernité.
Arthur Lochmann. La Vie solide – La charpente comme éthique du faire (2019)
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Livre érudit et d’une grande finesse, Gaspard de la nuit parle la vie d’un homme, le frère de l’auteure, retiré depuis des décennies dans une intériorité inaccessible. Autisme, psychose... Voilà qui ne nous dira rien de cet être aimé mais “pauvre en monde”. Elisabeth de Fontenay en dresse le portrait touchant et livre en creux sa frustration d’une rencontre à jamais inaboutie.
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