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23.10.24 psy
Les troubles dissociatifs, je peux les exprimer visuellement de différentes façons. Soit je les imagine comme elle m’a proposé, comme des membres autour d’une table ronde, soit je les imagine comme une expérience du CERN. Je pourrais voir par exemple la première particule qui est en collision, représentant les expériences traumatiques, l’autre particule me représentant. Lors de la collision, il y a un grand nombre de petites particules qui s’en vont, il s’agit ici de toutes les parties dissociatives, que je peux maintenant reconnaître. Il peut s’agir d’un sentiment, une partie de moi, une conséquence d’un des traumatismes. Effectivement, même si j’ai envie d’approfondir rapidement dans les détails, on a bien remarqué que cela amenait à me mettre en danger. Il faut que j’apprenne à prendre mon temps.
Plus je comprends, plus mon inconscient fait des liens. Je suis dans une position où ma ligne personnelle cherche à aller mieux, fait preuve de résilience. C’est peut-être cette sensation de particules qui volent, qui ne représentent pas un “tout” qui apporte une confusion générale, un problème d’identité. Une fois qu’on pourra les identifier, ça sera beaucoup plus simple de pouvoir reconstruire ce sentiment d’identité.
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Edmund Weiss
J'ai découvert ce soir l'ouvrage "Atlas der Sternenwelt - eine Astronomie für jedermann" 1888" d'Edmund Weiss, astronome autrichien né en 1837 et mort en 1917.
Je ne saurais expliquer les raisons qui m'ont poussé à récolter le plus d'images possibles de ce livre, mais me voilà maintenant les bras remplis.
Le cratère lunaire Weiss a été baptisé en son honneur.
Et, sorti de nul part, apparaît à la fin d'une des nombreuses annonces de revente du livre sur des plateformes en ligne, cette image. Elle ne semble pas apparaître autre part sur internet. Et je l'adore.
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La bibliothèque comme cellier
Comme un roman, Danniel Pennac
Chapitre 4, sous-chapitre 3, Le droit de ne pas finir un livre
"Il y a trente-six mille raisons d’abandonner un roman avant la fin : le sentiment du déjà lu, une histoire qui ne nous retient pas, notre désapprobation totale des thèses de l’auteur, un style qui nous hérisse le poil, ou au contraire une absence d’écriture que ne vient compenser aucune raison d’aller plus loin… Inutile d’énumérer les 35995 autres, parmi lesquelles il faut pourtant ranger la carie dentaire, les persécutions de notre chef de service ou un séisme du cœur qui pétrifie notre tête. Le livre nous tombe des mains ? (...) Je laisse tomber. Ou plutôt, je laisse de côté. Je range ça dans ma bibliothèque avec le projet vague d’y revenir un jour. Le Petersbourg d’Andreï Bielyï, Joyce et son Ulysse, Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry, m’ont attendu quelques années. Il en est d’autres qui m’attendent encore, dont certains que je ne rattraperai probablement jamais. Ce n’est pas un drame, c’est comme ça. La notion de «maturité » est chose étrange en matière de lecture. Jusqu’à un certain âge, nous n’avons pas l’âge de certaines lectures, soit. Mais, contrairement aux bonnes bouteilles, les bons livres ne vieillissent pas. Ils nous attendent sur nos rayons et c’est nous qui vieillissons. Quand nous nous croyons suffisamment «mûrs » pour les lire, nous nous y attaquons une nouvelle fois. Alors, de deux choses l’une : ou la rencontre a lieu, ou c’est un nouveau fiasco."
Comme le dit Emile Proulx-Cloutier, il faut arrêter de voir sa bibliothèque comme une liste de choses de faire. C'est un cellier. Tous ces livres non lus, il s'agit de bouteilles à ouvrir lorsque la bonne occasion va se présenter.
Umberto Eco
"Il est insensé de penser qu'il faut lire tous les livres qu'on achète, tout comme il est insensé de critiquer ceux qui achètent plus de livres qu'ils ne pourront jamais en lire. Ce serait comme dire qu'il faut utiliser tous les couverts ou les lunettes, les tournevis ou les forets que vous avez achetés avant d'en acheter de nouveaux. Il y a des choses dans la vie pour lesquelles nous avons besoin de toujours avoir suffisamment de provisions, même si nous n'en utilisons qu'une petite partie. Si, par exemple, nous considérons les livres comme des médicaments, nous comprenons qu'il est bon d'en avoir plusieurs à la maison plutôt que quelques-uns : quand on veut se sentir mieux, alors on va au « placard à pharmacie » et on choisit un livre. un livre aléatoire, mais le bon livre pour le moment. C'est pourquoi vous devriez toujours avoir un choix nutritionnel ! Ceux qui n'achètent qu'un seul livre, ne lisent que celui-là et s'en débarrassent ensuite. Ils appliquent simplement la mentalité de consommateur aux livres, c'est-à-dire qu'ils les considèrent comme un produit de consommation, un bien. Ceux qui aiment les livres savent qu'un livre est tout sauf une marchandise."
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Carpentras, n2
Après avoir imprimé et découpé les lettres et les images, récoltés des adresses en piochant ça et là différents noms, les inscrire sur les enveloppes, en prenant soin décrire la mienne au dos, coller chaque timbre, les 46 enveloppes sont désormais entre les mains de la poste.
Combien de gens répondront ? Vais-je au moins recevoir une simple lettre en retour ? Même s'il s'agit ici de la première étape, elle ne sera validée que lorsque Carpentras me dira bonjour en retour. J'ai hâte.
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love it, I'd love to do something (a zine? create images?) with all the scraps of paper I've been collecting on the ground for two years now but I haven't found the right concept yet
Grocery lists I collected when I was a cashier
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Dernière livraison
Je suis descendu de mon vélo et ai entendu quelques notes de piano. Je n’y ai pas vraiment prêté attention. J’ai livré ma commande. Lorsque je suis revenu vers mes affaires, la musique était devenue encore plus forte. Je ne pouvais pas ne pas l’entendre. C’était une superbe pièce. Je voulais rester là toute la nuit mais, en même temps, je ne voulais pas que l’on pense que j’étais un voyeur auditif. Je n’avais pas vraiment le droit d’écouter ces notes, toutefois elles résonnaient si fort dans la rue que quiconque passant par cette rue pouvait les entendre. J’ai attendu, j’ai écouté, j’ai été impressionné. J’ai songé à laisser un mot mais je n’avais malheureusement pas de papier. En partant, je me suis retourné une dernière fois et j’ai vu cette personne d’un certain âge se lever énergiquement de sa chaise, comme si elle allait saluer la scène. C’était lui, le pianiste. J’aurais tant aimé lui dire à quel point il jouait bien.
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Carpentras, n1
Je souhaiterais envoyer plusieurs lettres à des habitants de la ville jumelée de Vevey, en leur disant que je suis passionné depuis toujours le concept de ville jumelée, et que je souhaiterais qu'ils me décrivent leur ville, afin que je puisse recréer ce paysage dans ma ville à Vevey.
Il y a une semaine, nous avons réalisé un petit workshop autogéré de trois jours avec les camarades de mon ancienne classe. J'ai profité de cette occasion pour découvrir la ville de Carpentras à travers les contenus multimédias trouvables sur internet. Avec ce matériel, j'ai réalisé un petit zine, collage numérique, impression de stickers collés sur certaines pages. C'était amusant.
Désormais, j'ai envie d'envoyer une lettre à des habitants au hasard de la ville de Carpentras, pour commencer le coeur de mon projet. J'espère recevoir des réponses. Je n'ai pas encore trouvé l'image de la forêt de Vevey qui va accompagner ma lettre. J'ai pour envie de mélanger des images de mises en scène et des images documentaires, toutes prises à Vevey ou dans ses environs.
J'ai d'autres ressources que je peux contacter, notamment le Comité de Jumelage de Carpentras. Certains événements ont déjà été organisés pour fêter les années de jumelage des deux villes, j'ai donc espoir que ce groupe existe toujours et qu'il pourra m'aider dans l'élaboration de mon projet
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Comprendre la dissociation, extraits
Vous remarquerez que plus vous êtes dans l'ici et maintenant, plus vous aurez prise sur vos symptômes dissociatifs.
La façon de fonctionner des individus se fait en général de manière tellement coordonnée qu'ils peuvent changer leur manière de réagir avec souplesse pour s'adapter à différentes situations, de façon similaire au passage de vitesses dans une voiture. Ils peuvent effectuer leurs déplacements de leur maison vers leur travail, passant sans aucun effort d'une pensée à un sentiment, à une décision et une action, tout en maintenant le sentiment d'être toujours la même et unique personne. A cet égard, nous pouvons dire que notre personnalité est stable et prévisible. D'un autre côté, nous sommes continuellement, et presque imperceptiblement, en train de changer notre personnalité, de nous adapter, nous réorganiser, pour fonctionner aussi efficacement que possible en apprenant et en faisant de nouvelles expériences. En cela, notre personnalité est flexible.
Des traumatismes infantiles peuvent sévèrement entraver notre capacité à intégrer nos expériences dans une histoire de vie cohérente et complète.
Dans leur vécu, elles ont plus d'une seule conscience de soi. En outre, elles n'ont pas le sentiment que ces différents "soi" appartiennent totalement à une et même personne.
Les parties dissociatives de la personnalité renvoient aux soi divisés et à leurs façons de réagir correspondantes.
La dissociation apparaît souvent quand une expérience est, à un moment donné, tellement menaçante et bouleversante pour la personne que celle-ci n'a pas la possibilité d'intégrer (complètement) l'expérience dans son image de soi ou son histoire de vie. Cela survient surtout lorsque le soutien émotionnel est manquant.
Chaque partie dissociative de la personnalité a la capacité de développer sa propre image de soi, des autres et du monde. Chacune de ces représentations implique, quant à elle, des modèles de réactions contenant des pensées, sentiments, comportements et perspectives d'avenir qui peuvent être fort différents de ceux des autres parties. Les personnes souffrant d'un trouble dissociatif peuvent donc être très confuses sur le fait de savoir qui elles sont réellement : ce qu'elles pensent, sentent, font, désirent ou ressentent dans leur corps.
Ces pertes sont seulement "apparentes", parce que la fonction ou l'expérience dont vous ne semblez pas disposer maintenant est disponible pour une autre parte de vous-même. Il est par exemple possible de ne pas vous souvenir qu'étant enfant vous avez eu très peur, alors qu'une autre partie de vous a réagi avec une peur intense au moment où certains souvenirs d'événements de votre jeunesse sont remontés à la surface. Tandis que vous ressentez donc trop peu, une autre partie de vous peut justement ressentir de trop.
On parle d'amnésie dissociative lorsqu'il s'agit de problèmes importants de la mémoire qui ne sont pas causés par l'oubli normal, par une maladie ou une fatigue extrême.
L'amnésie chez les personnes souffrant de troubles dissociatifs ne concerne souvent pas que le passé, mais également les événements du présent. Nous appelons cela la "perte du temps", symptôme caractéristique de la dissociation.
De tels problèmes sévères de mémoire chez les personnes ayant un trouble dissociatif ont souvent à voir avec le fait qu'une partie de la personnalité exécute des actions tandis qu'une autre partie n'en a pas conscience, ou alors seulement de manière limitée.
Chez les personnes souffrant d'un trouble dissociatif, ces symptômes d'irréalité eu d'étrangeté se rapportent à des parties de la personnalité qui vivent (encore) dans le temps du trauma. Cela signifie que pour elles le présent et le passé sont entremêlés et pour cette raison, elles ne ressentent pas le présent comme réel ou connu. Ces parties peuvent influencer votre perception de la réalité au point de vous troubler.
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Bus-librairie
Quand j'étais petit, mon plus grand rêve était d'avoir un bus-librairie. C'est un concept qui existe à Stockholm pour les jeunes enfants (cf. Barnens Bokbuss). Je pense que ça me ferait encore très plaisir aujourd'hui, avec des livres photos par exemple, comme le bus livres à Vevey Images. Je ne pense pas que ça serait économiquement viable. L'avantage des livres photo, c'est qu'il y a souvent peu de textes, le bus peut donc se déplacer dans différents pays. Librairie itinérante. Et pourquoi ne pas faire des zines en tant que conducteur, aux endroits où je vais, avec les gens sur place. Est-ce qu'il y a des réglementations sur l'aménagement des bus en Suisse ?
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Chronologie de l'image
Cela peut être intéressant de penser une image comme un tirage dans une exposition, à la manière d'un artiste musicale qui pense une chanson pour sa version live. Cela donne une destination, un chemin pouvant être suivi, un esprit de cohésion ainsi qu'une simulation de l'attrait du public.
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Nom de groupes d'animaux
Par exemple murmure pour les étourneaux, un cheptel de bovins, un nuage de sauterelles, une harde de cerfs, une compagnie de perdrix, une assemblée de babouins, un parlement de hiboux. Il y a le même phénomène en anglais.
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Temps négatif
Une expérience de physique quantique révèle l’existence d’un "temps négatif".
The article you referenced discsses an experiment where photons displayed a behavior called "negative time" when passing through ultra-cold atoms. The photons appeared to leave the atomic cloud before entering it, challenging our traditional understanding of time in physics.
Je semble avoir une obsession avec le temps (cf. note sur les montres). Si j’étais Sjoerd, je ferais un projet sur le temps lié avec des photographies scientifiques. Si j’étais essayiste, je ferais des liens avec des photographes abordant le non-temps, le temps invisible, l’instant précis.
Mais moi, que veux-je faire de cette information ? Je ne sais pas si je veux faire de la photographie documentaire. Il faudrait bien que je me laisse essayer une fois. Comme avec ce projet sur la ville de Villeneuve. Ça m’aiderait d'imaginer que ce projet prendrait lieu dans un village. C'est plus rassurant qu’une activité, qu’une famille (défaillante) ou des moments de vie vernaculaires (que je ne vis pas). À l'instar d’Haruki Murakami, créer ma narration tant fictionnelle que réelle.
Une photo d’un lièvre fuyant. Une lueur dans les yeux qui disparaît. Pourquoi le documentaire me semble si triste, morose ? Le documentaire est le miroir de la vie. La vie n’est pas uniquement triste. Le documentaire n’est pas linéaire ; il avance, s’arrête soudainement, revient en arrière, réapparaît. Le temps négatif peut représenter la peur de mourir, partir avant d’arriver. Un anniversaire surprise seul. Un berceau en feu. Un navire avec des voiles trouées. Une fleur suffocante. Une boîte aux lettres remplie, sans adresse. Une main sans doigt. Des bottes de pluie remplies d’eau. Un mannequin dans un lit pour réussir à fuguer. Une lettre avec inscrit simplement en bas “Cordialement, Nom Prénom”. Une table à manger remplie de trous. Plus aucun documentaire, on dirait. Des fleurs fanées dans un bouquet neuf. Des têtards dans une main, sans eau. Des habits mouillés dans une penderie. Beaucoup de pluie aussi, on dirait. Une cage de souris avec du fromage, fermée sans souris à l’intérieur. Des tiroirs remplis de feuilles mortes. Une poutre rangée par des termites. Une tresse faite, pas la deuxième. Une brosse remplie de cheveux posée dans une pièce vide, abandonnée. Une pousse d’arbre posée dans un milieu aride. De la cendre chaude ayant teint les murs d’une maison. De la colle chaude pour faire tenir les murs. Un adulte avec un masque de bébé. Une porte ouverte laissant apercevoir l’intérieur, des traces de boues d'une semelle partant dans le sens inverse. Des photons. Une expérience du CERN.
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