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À qui peut-on faire confiance dès qu'il s'agit d'argent?

Daniel Pennac, Le fée carabine

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De la fiction... à la réalité

L’épisode “Nosedive” de la série britannique “Black Mirror” disponible sur Netflix[1] expose un monde complètement gangréné par un système de notation à outrance. Dans ce monde dystopique, chaque personne peut noter ses pairs en fonction des divers actions ou comportements qu’ils entreprennent. Cette situation aboutit à une fin catastrophique pour le personnage central, totalement perdu par tant de pression sociale incarnée dans ce système de notation. Croire que cette situation n’est que le fruit de l’imagination débordante d’un créateur de série serait se méprendre. En effet, un tel système est mis en place en Chine pour permettre à l’État de noter ses citoyens. La décision de ce dernier de mettre en place une telle mesure a suscité l’émoi de la communauté internationale.[2]

[1] Brooker, Charlie. s. d. « Nosedive ». Black Mirror.

[2] Andrade, Arjuna. 2019. « Surveiller pour punir : la notation des citoyens chinois ». France Culture, 9 janvier 2019.

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Le système de notation des prestataires par le consommateur

À l’heure actuelle, l’utilisation la plus courante et familière du système de notation des prestataires de services par les consommateurs est bien entendu celle qu’en font les services de VTC. En effet, sur ce genre d’application, tout le monde peut s’inscrire et donc devenir à son tour chauffeur. Il a donc fallu à Uber et autres trouver une solution pour remédier à cela. La solution qui a été trouvée par Uber par exemple est de permettre aux clients de noter leur chauffeur afin de traduire leur niveau de satisfaction. Cela permettant ainsi aux autres utilisateurs de l’application d’être rassuré par le retour d’expérience direct des autres utilisateurs. Ainsi, si un chauffeur d’une telle application voit sa note descendre en dessous des 4.6, il peut se faire licencier. Aussi, le partager de localisation en temps réel, la communication de la plaque d’immatriculation du chauffeur, le parrainage dans d’autres types d’application comme GensDeConfiance, sont tout autant de techniques mise en place par les diverses entreprises de ce secteur pour offrir un sentiment de sérénité à leurs clients. 

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Les origines de GensDeConfiance

Les expériences décevantes successives sur Le Bon Coin de Nicolas Davoust, Ulric Le Grand et Enguerrand Léger incitent rapidement les trois jeunes nantais à créer, le 15 juin 2014, le site internet GensDeConfiance.

Ce modèle d’annonces entre particuliers qui s’adresse à “un réseau ciblé, une communauté de gens réputés fiables, bienveillants et courtois”, se fait rapidement une réputation de “version BCBG du Bon Coin”.

Avec une fréquentation de 370 000 membres en février 2019, le site recense plus de 30 000 nouvelles annonces déposées chaque mois.

Avec un modèle économique audacieux basé sur la confiance dans l’économie participative, il se finance à 50% par les dons et 50% via les recettes procurées par les remontées d’annonces.

En mars 2019, la start-up est lauréate du “Pass French Tech”, récompense attribuée par Bpifrance aux startups françaises en hyper croissance.

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Nicolas Davoust, Enguerrand Léger et Ulric Le Grand, fondateurs de GensDeConfiance

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Sondage de concurrence:

Selon un sondage lancé sur Facebook via GoogleForm et ayant récolé 637 réponses, voici les principaux concurrents de GensDeConfiance (en %).

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Évolution de la recherche “GensDeConfiance” sur Google depuis sa création.

Depuis sa création en 2014, le site GensDeConfiance n’a fait que se développer, la multiplication de ses utilisateurs en est un exemple. 

Source : Google Trends

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Nous voulons faire de GensDeConfiance.fr un véritable réseau familial et sécurisé de petites annonces en toute confiance et savoir-vivre.

L’équipe GensDeConfiance

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Représentation graphique des mots les plus utilisés dans la page d’accueil de GensDeConfiance.fr

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Le système de GensDeConfiance : le parrainage

L’hypersensibilité croissante des utilisateurs d’internet est appréhendée par GensDeConfiance à travers le système de parrainage. En effet, une condition est requise pour pouvoir poster et répondre à des annonces sur la plateforme, celle ci consiste en l’obligation d’être parrainé par au moins 3 utilisateurs, qui ont été déjà eux même parrainés lors de leur inscription. Ce parrainage permet de rassurer l’utilisateur et de sécuriser un maximum les échanges entre acheteurs et vendeurs.

Plus l’utilisateur a de parrains, plus on pourra lui faire confiance, c’est ainsi qu’il y a des grades attribués lorsqu’un internaute dépasse un certains nombre de parrains.

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La confiance selon GensDeConfiance.fr

Entretien avec Nicolas Davoust, fondateur et CEO de GensDeConfiance.

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Discussion avec Étienne, utilisateur de GensDeConfiance

Louise: Bonjour Étienne, vous êtes cadre en entreprise, quadragénaire et vous résidez sur Paris. Vous êtes utilisateur régulier de GensDeConfiance. Un premier mot, pourquoi êtes-vous sur GensDeConfiance ?

Étienne: Le particulier à particulier s'est énormément développé ces dernières années et présente énormément d'avantages. J'utilisais beaucoup Le Bon Coin avant de découvrir il y a 2 ans l'existence de GensDeConfiance, et c'est vrai que le côté sécurisé est rassurant.

Louise: Quelle utilité avez-vous du site internet?

Étienne: Ma femme et moi avons vendu plusieurs éléments de mobilier de notre appartement sur le site, et nous avons trouvé un prof particulier de maths pour nos deux fils Maxime et Tanguy.

Louise: Pourriez-vous développer l'aspect "sécurisé" de GensDeConfiance?

Étienne: Le système de parrainages permet de créer un réseau d'utilisateurs en qui on peut avoir confiance. On a souvent des relations en commun avec ceux à qui on vend où à qui on achète. Alors que sur Le Bon Coin, on ne sait jamais à qui on a affaire, et des amis m'ont déjà fait part d'expériences très mauvaises. Et puis même le process d'achat ou de vente est sécurisé en lui-même, on sent qu'en cas de problème, on peut compter sur l'équipe qui est très réactive.

Louise: Est-ce quelque chose d'important pour vous d'être en relation avec des gens qui vous ressemblent?

Étienne: Ce n'est pas vraiment important, mais c'est vrai que, quand même, ça évite les mauvaises surprises.

Louise: Êtes-vous sensible à cette volonté de vous mettre en confiance?

Étienne: Disons que c'est un élément qui m'a fait basculer du Bon Coin à GensDeConfiance, ça fait quand même la différence.

Louise: Et comment se traduit cette sensibilité?

Étienne: Oui, par exemple, je lis beaucoup les avis laissés par les autres utilisateurs. C'est quelque-chose d'hyper important pour moi; comme quand je loue un AirBnb.

Louise: Cette sensibilité est-elle quelque-chose, selon vous, de récent?

Étienne: En fait, je pense qu'elle a toujours été là. Mais les entreprises de services se sont adaptées, à l’ère du numérique, à cette demande, que les nouvelles technologies ont en fait rendues possible. Aujourd'hui, c'est devenu une norme: si une entreprise veut être concurrente, c'est clair qu'il faut qu'elle intègre ce critère.

Louise: Cette sensibilité s'est-elle transformée en une "hypersensibilité"? Atteint-elle des degrés trop élevés selon vous ?

Étienne: Oui, on pourrait parler d'une "hypersensibilité", surtout dans des milieux qui peuvent se le permettre. Je pense que ce qui est dangereux, par contre, c'est que cette sensibilité se traduise dans tous les champs de nos interactions, dans tous les cas. Je pense notamment à la Chine et le système de notations des citoyens au quotidien; là on atteint un degré tel qu'il devient ridicule voire presque dangereux.

Louise: Faudrait-il donc laisser, dans nos sociétés, une place à l'incertitude, au doute, à la peur presque?

Étienne: Eh bien, c'est possible, au final, mais plus dans ce qui touche aux rapports humains et qui ne rentre pas dans un cadre purement "contractuel".

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La politique de la sanction...en anectode

La politique de GensDeConfiance ne peut marcher que grâce à un mécanisme : la sanction. C’est ainsi que le fondateur de GensDeConfiance déclare en ce sens : "Sans sanctions, notre principe fondé sur la confiance finira par se diluer au fur et à mesure de la croissance de notre site, malgré les filtres imposés." Et cette politique de la sanction est très stricte, comme le montre l'exemple qui suit.

Une acheteuse, prénommée Marie, a acquéri un manteau proposé à 20€ à une vendeuse nommée Justine. Marie a voulu rendre le manteau, après avoir constaté une erreur de taille, seulement Justine, vexée, a refusé ce retour. L’affaire a dû être tranchée par GensDeConfiance, face à un manque d’entente des deux parties, même après que les parrains de la vendeuse aient été contactés afin d’essayer de la raisonner. La société a décidé de radier Justine et de priver ses parrains de parrainage pendant 6 mois.

Source : Anecdote racontée par le créateur Nicolas Davoust lors de notre interview.

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Une politique relationnelle efficace:

Selon Nicolas Davoust, le site recense environ 1 litige pour 1000 transactions, avec un taux de résolution des litiges par l’équipe GensDeConfiance qui s’élève à 95%.

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Pour mieux comprendre le thème de la confiance  ...