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“Si vous voyez une dame avec une barbe qui colle du papier sur le mur, c’est normal aux Grands Voisins” Ainsi parle et filme Nicoleta. Dernière performance aux Grands Voisins, tiers-lieu sur le site de l’hôpital Saint Vincent de Paul, où j’ai passé beaucoup de temps et fait beaucoup de choses, expos, œuvres, performances, ateliers, rencontres, actions, lectures, écritures etc. ces 4 dernières années. Cette fois-là, avec ma comparse d’atelier Josiane Lépée, nous avions proposé à toutes les voisines et tous les voisins d’écrire sur le mur un bout d’une phrase qui raconte ce qui était ressenti là, à ce moment de la dernière fête collective interne avant fermeture. Il fallait être déguisé, il y avait des poils dans la thèmatique costumière, donc j’ai sorti mon côté velu.
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De la vie j'aime l'épiderme, caresser la forme, observer le grain, le nez collé à la surface des choses.
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«c'est vivant donc c'est vivable» me dit-elle d'une voix va(ci)illante.
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id est : provoque des accidents littéraires dans les rues trouve ses idées dans le RER stocke encore deux langues mortes évite le restaurant rapide lit des livres soi-disant illisibles n'enlève pas la peau des maquereaux en revient toujours à Ravel rappelle souvent que Proust est un écrivain beauceron intuite une cuisine aléatoire a longtemps grimpé (non, pas au rideau) ne prête plus ses livres a refait les lacets du chanteur Alexis HK note les phrases des gens qui en font est incapable de rouler les RRRR shoote et archive les voyageurs endormis écrit et dessine sur la soie tendue se retrouve toujours à faire ce qu'elle ne sait pas faire milite pour la bibliodiversité s'épargne la betterave (cuite) écrit le même roman épistolaire depuis 45 ans s'asseoit en tailleur même sur les chaises ne conduit pas la nuit hacke (hache ? Non) la littérature contemporaine est fâchée avec les chiffres recommande les physiciens pour vivre avec n'a pas pu se passer de chat ne supporte toujours pas sa propre timidité se trompe souvent de jour de semaine a eu 44 ans deux ans de suite (un an trop tôt) (et depuis ne compte plus) pense en hypermyope écrit pour vivre mais vit pour lire
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Je crois volontiers aux fictions que les autres projettent d'eux, sans doute dans l'espoir qu' ils adhèrent à la mienne.
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Pourquoi ne puis je jamais retenir le prénom de celles qui s'appellent "Sandrine"? Personne n'a donc la tête à s'appeler Sandrine ?
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Et toujours restent les yeux chargés d'un autre monde.
Henri Michaux. Mes propriétés
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C'est le comment qui m'importe. Je laisse le pourquoi aux philosophes et aux scientifiques.
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