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Mickaël Correia, journaliste indépendant et engagé
Auteur d’un livre sur l’histoire populaire du football et co-créateur de la revue Jef Klak, Mickaël Correia a fait ses armes en tant que rédacteur bénévole pour le mensuel critique C.Q.F.D.
Mickaël Correia est tombé dans le journalisme par conviction. Ce qui l’intéresse, c’est la critique sociale. Aujourd’hui journaliste indépendant, intégré au comité de rédaction de C.Q.F.D, il pige pour des médias engagés, comme l’Humanité ou Le Canard enchaîné. En 2014, la revue Jef Klak, qu’il a co-créée, sort en librairie. Elle mêle critique sociale et expérience littéraire.
Encarté depuis un peu moins de 10 ans, Mickaël Correia écrit aussi bien sur des sujets liés à l’agriculture, la biodiversité que sur le foot ou le patrimoine industriel. Son enquête sur l’envers des friches culturelles parisiennes a mis en lumière les stratégies de revalorisation d’anciennes gares et d’autres patrimoines de la SNCF. Un travail journalistique qui a permis d’éclairer la notion de partenariat public-privé.
Favoriser les médias indépendants
Pourtant, rien ne prédestinait ce Nordiste d’origine à poursuivre une carrière de journaliste. “J’ai commencé à écrire en dilettante pour un mensuel critique, alors que j’étais étudiant à Rennes, entame le trentenaire. À cette époque, j’étais aussi brancardier dans une clinique privée à Rennes, et j’écrivais à ce sujet.” De fil en aiguille, les contributions pour C.Q.F.D se font plus régulières. Une opportunité se présente chez Transrural, une revue d’éducation populaire. Cette expérience lui permet d’obtenir, en 2011, la carte de presse.
En revanche, il ne se voit pas travailler pour des médias dits “mainstream”. “Je ne me sentirais pas à ma place, ce n'est pas une question idéologique, mais c’est plus sur les façons de faire, entame Mickaël Correia. J’ai réellement appris le journalisme au sein de C.Q.F.D et Transrural, sans red-chef.” Il conclut : “Dans les grands quotidiens, tout est fortement hiérarchisé. Moi, c’est un fonctionnement dans lequel je ne me reconnaîtrais pas.”
Emilie Nguyen
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Metz, une marque à part entière ?
Dans une optique de « marketing territorial », l’agglomération de Metz vient de lancer sa propre marque : Me-Tz. Pour symboliser la région, l’agence lyonnaise MMAP a fait sobre. Elle a imaginé un blason et un slogan détournable à l’envi autour du nom du chef-lieu de la Moselle.
1. Metz, un territoire attractif
Devenir visible, lisible et compréhensible de tous, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest afin de doper sa notoriété, un peu reléguée au second plan, mais égale à celle de Nancy dans les classements.
Développement, l’agence économique de Metz-Métropole et organisatrice de la soirée de lancement. « J’espère que cette marque va nous permettre de nous positionner de manière plus forte », a visé pour sa part Jean-Luc Bohl, président de l’EPCI Metz-Métropole et 1er vice-président de la grande région. Quant à Philippe Richert, président de la région Grand-Est, il a trouvé que le logo incarne bien « l’excellence de Metz ».
Un long travail collégial d’exploration et d’analyse a débouché sur un cri de ralliement lové dans deux quadrilatères imbriqués représentant le QuattroPole, "l’espace pertinent et naturel de Metz Métropole".
Mais surtout, pour grandir et prospérer, cette signature, censée synthétiser les atouts du bassin de vie (terre d’accueil, de croisements, de culture, d’innovations, frontalière…) devra devenir un emblème fédérateur, un « bien commun ».
2. Metz, une marque comme les autres ?
Une marque, c’est d’abord un logo, un marqueur visuel, une oriflamme, un précipité d’identité destiné à donner envie de déménager, d’investir, de fonder une famille, de passer ses vacances, bref, de s’intéresser à un endroit. Désiré par la Ville de Metz et la communauté d’agglomération de Metz-Métropole, celui du territoire messin a été conçu par une équipe d’experts du marketing territorial qui a œuvré, entre autres, pour le bretzel alsacien.
La création d’Inspire Me-Tz a mobilisé énormément d’acteurs locaux. Outre les testeurs institutionnels et économiques de la marque comme le Centre Pompidou-Metz, la start-up Divacore ou l’École nationale d’ingénieurs de Metz (Enim), une quarantaine de personnalités issues de l’industrie, du secteur bancaire, de l’immobilier, du tourisme ou de la culture ont planché sur le sujet du marketing territorial au sein d’un comité stratégique.
Et voici… Inspire Me-Tz, compréhensible en anglais, langue du business international, et en français.
3. Metz, une « marque » à exporter
Le CLAAS France, filiale du premier fabriquant mondial de machines agricoles qui détient une usine à Woippy depuis 1959, aura pour mission de faire décoller et vivre la marque à travers l'hexagone et l’Europe. Elle disposera d’un budget alimenté à parts égales par les entreprises de l’agglomération et les collectivités locales. Pour démarrer, le comité d’animation de la marque devrait tabler sur un peu plus de 250 000 € par an.
Il sera appuyé dans sa stratégie marketing par le Club des ambassadeurs de Metz-Métropole présidé par Fabrice Genter, patron du groupe Dumur Immobilier, qui rassemble près de sept cents membres issus principalement du monde économique et politique, et par une troisième entité, Metz destination affaires, qui sera installée le 24 octobre.
Elle aura vocation à figurer sur tous les supports de communication, des entreprises comme des institutions publiques et parapubliques. Maintenant, inspirera-t-elle ? La suite doit s’écrire.
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Greenpeace frappe un grand coup - édito
L’ONG est connue pour ses actions fortes. Comme à l’accoutumée, Greenpeace fait les gros titres et met à l’agenda le thème de la préservation de l’environnement.
L’énergie nucléaire, régulièrement évoquée lors des campagnes électorales, est balayée d’un revers de la main. La question du changement d’énergie est reportée à plus tard. Exemple type : la centrale de Fessenheim, qui doit être fermée depuis plusieurs années, est toujours en activité.
Pour autant, le feu d’artifice déclenché hier aurait pu tourner au drame, si les militants avaient mal joué leur coup.
Au-delà de la lutte contre les énergies nucléaires. Cette intrusion interroge la population sur la sécurité des centrales. Si Greenpeace a pu s’y infiltrer, tout le monde est en capacité de le faire ?
Emilie Nguyen
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Des “clics” de conscience, un documentaire qui sort de l’ordinaire
Mercredi 4 octobre, les salles de cinéma d’art et d’essai mettent à l’affiche un nouveau documentaire : Des “clics” de conscience réalisé par Alexandre Lumbroso et Jonathan Attias.
Le documentaire surprend par la variété des sujets qu’il aborde. Le thème central ? La démocratie et la société civile. Le point de départ : une pétition en rapport avec l’agriculture.
En Europe, les travailleurs de la terre sont dans la quasi-obligation d’acheter des graines non-reproductibles. Les réalisateurs, déjà familiers des thématiques écologiques, décident alors de créer une pétition en ligne. Le but ? Récolter un maximum de signatures afin d’asseoir une légitimité pour faire inscrire dans la loi l’autorisation d’utiliser des graines viables sur plusieurs saisons.
La pétition se personnifie et mène l’histoire. On suit son évolution. De la simple revendication citoyenne en ligne, on la voit parcourir les Chambres à la recherche d’une validation. Balançant entre vote et rejet. L’amendement sera-t-il adopté ?
Le documentaire s’enlise, peut-être, dans un discours trop scientifique et technique mais cette impression est contrebalancée par l’utilisation de la caméra subjective qui permet de se mettre dans la peau des protagonistes. Les réalisateurs scénarisent les rencontres et humanisent la scène politique française. Le Sénat est leur porte d’entrée. Joël Labbé, sénateur rock&roll et personnage fort du docu, désacralise la Chambre haute et vulgarise les notions juridiques. Le spectateur découvre, avec Alexandre et Jonathan, les arcanes du pouvoir.
Emilie Nguyen
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« Comparution immédiate ne veut pas dire incarcération immédiate »
Vendredi 29 septembre, Tribunal de Grande Instance de Lille - 9ème chambre correctionnelle
Sept affaires se sont succédé cette après-midi. Du vol d'autoradio au trafic de drogue, en passant par les violences conjugales, les comparutions immédiates sont l'expression d'une justice qui se veut rapide, efficace, mais aussi sévère.
« Pendant cette période, vous vous êtes illustré dans l'automobile »
15 heures, Jordan* entre dans le box des prévenus. Il a une situation familiale et sociale compliquée. Faute de logement, il habite actuellement chez son oncle, avec un de ses parents. Deux de ses proches, son père et son frère, ont fait de la prison. Il mène, au moment de son jugement, une formation avec l'appui de la mission locale. La garde à vue, et la comparution, tombent donc mal. Le prévenu est récidiviste, une procédure a été faite à son encontre à Dunkerque (Nord).
Le jeune homme de 20 ans est jugé pour plusieurs faits qui se sont déroulés l'année dernière, entre mars et septembre 2016. La présidente commence par rappeler les éléments qui incriminent le prévenu. « Le 16 mars 2016, vous avez été contrôlé au volant d'une Peugeot 206, la voiture n'était pas assurée et n'avait pas passé le contrôle technique » rappelle-t-elle avant de préciser « en plus, vous rouliez sans permis ». Deux mois plus tard, le 27 mai, Jordan est pris au volant d'une Clio recelée, elle a été volée lors d'un home jacking. Cette épopée se termine en juillet 2016 avec le braquage d'une voiture. S'ensuit un dialogue ubuesque :
- « Il vous manquait peut être un autoradio ? » - « Non, j'avais juste pas d'argent... » - « Oui mais l'essence, c'est cher, comment faisiez-vous ? Vous aviez donc des revenus ?!Comment en êtes-vous arrivé là ?! » - « Bah quelqu'un cherchait un autoradio »
« Je vais arrêter les bêtises » confesse le prévenu en baissant les yeux. La procureure insiste sur le caractère pénal de l'infraction puis ironise « pendant cette période, vous vous êtes illustré dans l'automobile ». Elle somme le prévenu de prendre ses responsabilités. « Avec vous, on fonctionne avec le bâton et la carotte » se désole le parquet.
Jordan est condamné à 9 mois de prison avec sursis, associé à deux ans de mise à l'épreuve, encadré par le juge d'application des peines (JAP). « La balle est maintenant dans votre camp » conclut la juge.
« J’ai pas confiance en moi, j’ai grandi dans la violence, j’arrive pas à me contrôler ; j’ai grandi dans la rue ! »
Eric*, 32 ans, est en liberté conditionnelle depuis sa sortie de prison, il y a un an et demi. Le prévenu a un lourd passé de délinquant : son casier judiciaire comporte 23 mentions.Il est aujourd'hui devant le tribunal pour violences conjugales.
L'homme est accusé d'avoir donné un coup de poing dans la tête de sa femme et de l'avoir insulté. Des faits similaires se sont déjà produits. En novembre 2016, la jalousie pousse monsieur à agresser sa femme en la menaçant avec un couteau sous la gorge. Comment expliquer ces accès de colère ? « J’ai pas confiance en moi, j’ai grandi dans la violence, j’arrive pas à me contrôler, j’ai grandi dans la rue » justifie le prévenu.
« Je suis une femme et il doit me respecter en tant que telle » rétorque sa compagne, au bord des larmes. Il essaye de se dédouaner en expliquant les difficultés de sa liberté conditionnelle. « J'ai tenu un an », sous entendu sans commettre de faute, dévoile le prévenu. La présidente rectifie sèchement le propos d’Eric : « c’est Madame, qui a tenu un an ! »
La procureure insiste sur la dimension familiale « les enfants sont les victimes indirectes des violences conjugales ».
A la fin du délibéré, Eric est rappelé. Son visage porte les stigmates de son passé. Il part, dès la fin de l'audience, en prison pour 18 mois. « Vous êtes proche de la rédemption » tempère la juge.
Mandat de dépôt oblige, direction la prison de Sequedin. «Fais un bisou aux enfants » professe le prévenu à sa femme, en guise de réparation.
« J’suis consommateur mais pas vendeur »
Deux hommes, à l’allure fatigué et débraillé, sont jugés pour trafic de drogue et recel. Ils sortent à peine de garde à vue et nient en bloc les faits, malgré un dossier à charge contre eux. L’infraction a été repérée au métro porte de Douai à Lille avec cinq doses d’héroïnes et huit doses de cocaïne. L’un des prévenus se défend de tout trafic «Je suis consommateur mais pas vendeur ». Contrairement aux précédentes affaires, les prévenus restent impassibles voire désinvoltes.
L'avocat défend tant bien que mal ses clients et tonne que « comparution immédiate ne veut pas dire incarcération immédiate ! »
La procureure rappelle ensuite que le trafic de drogue est un réseau bien ficelé. Elle ajoute que les profils sont les mêmes et que la came « c’est une chaine », un business où chacun a son rôle. Elle termine son réquisitoire en prenant à partie le tribunal : « ils sont là devant nous mais d’autres [dealeurs] ont déjà pris le relai ».
Les prévenus sont reconnus coupables et sont condamnés à huit mois de prison avec mandat de dépôt. « Le tribunal a estimé qu'une condamnation sévère était nécessaire » justifie la présidente.
*Les prénoms ont été modifiés
Emilie-Xuân Nguyen
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Les titres incitatifs
1) Les Lorrains mangent trop gras Excès caloriques en Lorraine
2) Kate et William attendent un troisième enfant La famille royale s’aggrandit
3) Patrick Cohen passent d’Inter à Europe 1 La matinale change d’antenne 4) Les jeunes abandonnent le préservatif La capote, pour quoi faire ?
5) Le transfert record de Neymar à Paris Le caprice du PSG 6) Un proviseur interdit aux élèves de s’embrasser au lycée Amour platonique imposé au lycée
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Journées du patrimoine : malaise à l’Assemblée
Les journées du patrimoine sont l’occasion de découvrir des lieux habituellement fermés au public. Elle attire de nombreux visiteurs, cette attractivité n’est pas de tout repos pour le service infirmier de l’institution qui doit faire face aux malaises et coups de chaud des visiteurs.
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Travail des angles : le master de webjournalisme de l’université de Lorraine
1) Interview du créateur de la licence pro (Arnaud Mercier) : pourquoi l’avoir créée, les conditions de recrutement, etc.
2) Faire sous forme de reportage : comment sont formés les webjournalistes, d’où viennent-ils, etc.
3) S’intéresser aux financements et aux aides qui permettent au master de vivre et de se développer.
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Iphone X : les différents angles
Le Monde s’interroge, dans un assez long papier, sur les tarifs prohibitifs de l’Iphone X
Le titre “Les Echos” s’intéresse aux dérives que le nouvel Iphone pourrait engendrer, notamment en termes de protections des données.
France Info s’appuie sur le portrait d’un jeune homme ayant ouvert un compte Leetchi pour ironiser sur le prix du téléphone.
Le Nouvel Obs interroge la fiabilité du système de sécurité du téléphone.
Le Huffington Post fait une étude comparative avec l’Iphone 8 et l’Iphone X
La Voix du nord explique les raisons de la création de l’Iphone X (les 10 ans du téléphone)
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Comment le cyclone Irma s'est-il formé ? (plan)
(Plan chronologique pour analyser les début de l'événement et donc comprendre sa formation)
Explication générale de ce qu'est- un cyclone, et plus précisément un ouragan. Les cyclones sont des “phénomènes tourbillonnaires de pression centrale très basse, tournent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère sud et dans le sens contraire dans l'hémisphère nord.” Ils provoquent des phénomènes maritimes (hausse du niveau de la mer/houle) et climatiques très dangereux (source : météo France). Irma surprend par l’ampleur de sa force. Classé catégorie 5, c’est l’un des cyclones les plus violent jamais enregistré.
Après Harvey, Irma : l'influence des conditions climatiques.
- Se forme sur des eaux chaudes (température anormale de l'Atlantique). « La plus importante est la température de l'eau, qui doit être supérieure à 26 degrés sur une profondeur d'au moins 50 mètres. C'est pourquoi les ouragans ne se forment que dans les zones tropicales, essentiellement à la fin de l'été. Sous l'effet de la chaleur, l'eau de l'océan s'évapore. Puis, en montant en altitude, cet air chaud se refroidit et se condense. » (source : France Info)
Un cyclone classé catégorie 5, du jamais vu auparavant (évolution).
- Avec la traversé de l'Atlantique : l'ouragan s'est renforcé et a frappé les îles de St Barth et St Martin avec une force jamais enregistrée.
2017, une saison à Ouragan ? (climat)
- Cf. Les prévisions de National Oceanic and Atmospheric administration (et évoquer les autres à venir).
- José
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