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drunkenpenpen-blog · 5 years
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Ghost In The Shell
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Les années 90 ont été un tournent important dans le domaine de l’animation japonnais, les œuvres sont devenus beaucoup plus matures et plus sombres. Akira de Katsuhiro Ōtomo en 1988 avait déjà lancé ce mouvement, puis plus tard le mangas Gunnm marqua les esprits et lança véritablement la publication de manga mature chez nous. Cependant, ce n’est qu’en 1995  que l’animation japonaise est vraiment pris au sérieux et n’est plus vu comme de simple « dessin animé » et c’est en partie grâce à Ghost In The Shell de Mamoru Oshii. Le film sort dans un contexte plutôt particulier en France, les animés étaient très mal perçus dû à des politiciens et à la Télévision, souvent considérés comme trop violent et sans queux, ni tête.
Cependant, le film eu un sacré écho au niveau international, impressionnant Steven Spielberg et James Cameron,ce dernier dira même qu’il s’agit du «  premier film d’animation pour adultes à atteindre ce niveau d’excellence », de la part du mec derrière Terminator 2 et Aliens le Retour, ça en jette !
Ce film inspira des films comme Matrix des Frères (ou plutôt des sœurs maintenant) Wachowski ou des jeux vidéo comme la série Deus Ex.
Ghost In The Shell a aussi été décliné en série, jeux etc.…. et continue encore d’être adapté de nos jours. Considéré encore de nos jours comme une énorme source d’inspiration, je vous propose de plonger votre Ghost dans cette univers !
D’Ailleurs, c’est ce que mon Ghost me murmure
La première chose à dire avant tout est que Mamoru Oshii n’a pas créé Ghost In The Shell.
« Comment !? » me direz-vous ? Oui, j’ai très souvent l’impression que tout le monde confond le réalisateur du film et le créateur de la franchise.
Mamoru Oshii a adapté Ghost In The Shell en film,par contre, il a créé les Panzer Corps, c’est à dire l’univers de Jin-Roh (il était scénariste sur ce film) et a réalisé The Red Spectacles et Stray Dogs qui ont lieu dans le même univers qu’on nomme la Saga Kerberos.
The Red Spectacles et Stray Dogs sont des films lives, je n’ai vu que The Red Spectatcles qui est un film expérimental et donc très spécial mais pas mauvais. Je vous conseillerai Jin-Roh pour débuter les films sur les Panzer Corps et mériterait un article tellement j’adore ce film !
Il a réalisé Patlabor (1989), Patlabor 2 (1993), L’œuf De l’Ange ou encore Dallos, le tout premier OAV de l’histoire ! (il était sympa sans plus)
Le dernier film est intéressant car on y voir déjà le style des Panzer Corps, sauf que c’est avec des chiens.
Mamoru Oshii aborde souvent les thèmes de la condition humaine,de la technologie et de son influence ainsi que la dystopie.
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Mais alors qui à créé Ghost In The Shell ? Il s’agit de Masamune Shirow  qui est d’ailleurs un pseudonyme. Il a réalisé Applessed qui est un de ces manga les plus connus et a lui aussi eu droit à ces adaptations.
On y trouve beaucoup de similitudes avec Mamoru Oshii dans ses thèmes, à la différence que Masamune Shirow explique beaucoup son univers avec des annotations…beaucoup d’annotation ! C’est un auteur qui montre une volonté de créer un univers réaliste car il se base sur des expériences et des thèses scientifiques plausibles.
Pour ce qui est de Ghost In The Shell, la version manga est identique par rapport au film pour ses thèmes mais différent dans le ton.
La version de Masamune Shirow est beaucoup plus drôle, pour ne pas dire décalée. Le Major Kusanagi est une héroïne qui aime faire des conneries, boire du saké ou faire de nouvelle pratique sexuel (c’est dans le manga mais supprimé par son auteur dans les éditions de nos jours).
Elle s’en prend aussi plein la face avec son équipe qui lui font voir de toutes les couleurs, sans oublier les Tachikoma, des robots mobile avec une IA perfectionnés mais qui se comportent plus comme des gamins que des soldats.
Tout ça donne un aspect comique à l’œuvre mais qui est absent dans le film, ambiance qui ne correspond pas au style de Mamoru Oshii qui se veut beaucoup plus sérieux dans ses propos.
Cependant la série Stand Alone Complexe se veut être un bon compromis entre l’aspect comique du manga et le sérieux du film, même si le manga est un minimum sérieux, il aime beaucoup déconner, preuve que Masamune Shirow est un homme qui a beaucoup d’humour dans ses œuvres.
On pourrait faire le lien avec Appleseed qui possède beaucoup de similitude avec Ghost In The Shell avec son héroïne forte entourée d’êtres cybernétiques et qui se remet en question, le tout dans une ambiance cyberpunk.
Je ne parlerai pas de la chronologie de Ghost In The Shell qui est un véritable foutoirs avec tout les déclinaison qui sont sorti (Mangas, Films, Séries et OAV).
Le film sort donc en 1995 dans les salle de cinéma et comme vous vous en doutez, à eu un énorme succès, même chez nous alors que beaucoup de films avaient fait un énorme bide.
D’ailleurs, Masamune Shirow aimera beaucoup cette adaptation et parlera même d’univers alternatif à son manga.
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       Le major Kusanagi dans le manga est très différente de la version du film !
Une Multitude d’ingrédients composent le corps et l’esprit
L’intrigue du film met en scène le major Kusanagi, une cyborg qui travaille à la section 9, une section privée de la police qui ont tout les droits. Elle se retrouve dans une enquête d’espionnage qui va la mener à la traque d’un cybercriminelle nommé le « Pupper-Master » ou le « Marionnettiste » en français.
Le cybercriminelle est capable de prend l’esprit d’un humain (appeler Ghost), de le manipuler ou de le faire croire qu’il a une vie différente. Pour ce faire, il utilise un réseau mondial, un réseau équivalent à internet pour pirater le Ghost des gens.
Ajouter à cela la présence du secteur 6 qui cherche aussi le Puppet-master mais pour des raisons obscures.
Tout le film va tourner sur deux questions : Qu’est ce qu’un être humain et qu’est ce qui le définit ? Le major Kusanagi est une cyborg, une invention de l’homme pour les soutenirs dans la lutte contre la criminalité. Elle se pose beaucoup de questions durant tout le film.
C’est assez typique des héros de Mamoru Oshii, pour parler vulgairement je dit souvent que ce sont des héros ‘blasés’. Ce sont des héros qui n’expriment pas beaucoup d’émotions, qui sont fatigués, perdus, se demandant qu’est ce qu’ils font là.
Il serait tentant de faire le lien  de ces héros avec Rei Ayanami dans Evangelion (sorti d’ailleurs avec quelques mois de différence après Ghost In The Shell) mais ce serai une erreur car Rei à un lien avec le monde, malgré que plus tard sera faussé mais elle a lien.
Ici, le Major Kusanagi n’a aucun lien avec le monde car elle n’existe que pour faire son boulot et elle prévoit même une mise en arrêt possible par ses supérieurs le jour où elle sera obsolète, signifiant la mort pour elle. A quoi sert-on de vivre si ce n’est que pour suivre des ordres ? Plus l’intrigue va avancer dans le film, plus sa vision pessimiste se confirme. Elle lutte alors pour trouver un sens dans sa vie alors qu’elle n’est pas humaine et c’est ce qui fait la beauté du film.
Il est difficile de croire qu’il s’agit d’un cyborg mais le Major Kusanagi comporte des sentiments humains, se rapprochant du spectateur qui se pose les même questions existentielles, nous rappelant alors à notre propre condition. De plus, le cyborg étant proche de l’homme visuellement ne fait que de renforcer les mêmes questions du Major Kusanagi: Qui je suis vraiment ? Est ce que je suis différents des humains ou semblable à eux ? Etc…
On peut le dire, la philosophie est le point fort du film et même tout l’intérêt de le regarder. Contrairement à ce que j’ai pu lire sur des critiques professionnels (du moins, prétendu professionnels), l’intrigue n’est pas le point faible du film car il accompagne les propos du film. Cependant, le film est quand même difficile à comprendre une première fois et nécessite plusieurs visionnages mais reste accessible à tous ceux qui font l’effort de comprendre, à moins bien sûr d’être habitué à regarder ce genre de film pour le comprendre une première fois…Je vous rassure, ce n’était pas mon cas ^^
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L’ambiance du film se veut très posé, angoissante parfois et propice à la réflexion
Tu utilise toujours ce fichu révolver ?
Après avoir parler philosophie, je vais vous parler technique.
Un autre point fort du film est sa beauté graphique qui en a bouche bée plus d’un, même encore de nos jours, ce film est beau !
La vision pessimiste de Kusanagi se reflète dans une ville qui reflète l’angoisse sublimement. L’intro du film aussi qui montre la naissance du Major Kusanagi est mémorable ou encore les scènes de combats, très peu nombreux mais magnifiques.
D’ailleurs, cela m’amène à la question de l’animation : pourquoi ne l’a t-il pas fait en film live ? Tout simplement parce qu’à l’époque, L’animation  permettais de rendre Ghost In The Shell plus fluide qu’un film live malgré les débuts de la 3D, la maitrisé était un exploit à l’époque.
Mais c’est surtout les cellulose qui posent problème pour Mamoru Oshii et il voulait dépasser les limites techniques. Pour se faire, il a utilisé l’informatique, il dira même « un film ne peut gagner en réalité que s’il fait référence à du connu », montrant sa détermination à dépasser les limites. Il a utilisé ce qu’on appelle « animation stand », une table spéciale qui permet de faire les travelling et les gros plan, le tout en pouvant faire des mouvement de 360°, bref une technique peu commune.
En tout cas, pour Mamoru Oshii, seul l’animation permet de rendre le film graphiquement fluide et beau, est autan vous le dire, c’est un sacré tour de force à l’époque. Cette même année, le film Toy Story était au cinéma en matière de 3D mais en tant qu’animation traditionnel, il n’y avait pas vraiment de concurrence,du moins sur le plan technique pour les animés.
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             L’animation Stand…qui n’est pas un stand dans un Jojo !
Un autre point fort du film est la B.O qui colle superbement au film. On le doit à Kenji Kawai qui a beaucoup collaboré avec Mamoru Oshii auparavant et qui fera la B.O de la première série Fate/Stay Night.
Il est considéré comme l’un des compositeur les plus connu au monde et son travail sur Ghost In The Shell n’a fait que d’accroire ses talents. Son thème le plus connus reste Making of Cyborg , il s’agit de la musique lors de la ‘naissance’ du Major.
Personnellement, on pourrait faire le lien avec Vangelis, le compositeur de Blade Runner dont la B.O est très reconnaissable. La musique contribue énormément à l’ambiance du film comme par exemple la scène où Makoto voit son double en civile en plein milieu du film, le tout dans une seconde version de Making Of Cyborg.
Tout ça pour dire que la B.O est indissociable de l’image dans beaucoup de film est c’est le cas pour Ghost In The Shell.
En parlant de Blade Runner, ce film a eu une forte influence pour Ghost In The Shell car les même thèmes sont abordés et l’ambiance cyberpunk y est assez similaire.
Quand au doublage Français, il est génial ! Le major est doublée par Tania Torrens, la voix de Seygourney Weaver dans Alien ; Daniel Berreta pour Batou, soit la voix d’Arnold Schwarzenegger; Pour finir Pascal Renwick pour Togusa, qui est la voix de Laurence Fishburne (Morpheus dans Matrix).
Le point commun entre ces trois voix ? Ils sont tous connu pour leurs doublages dans des films de Science Fiction, un choix qui ne pouvait que marcher. La V.O est aussi excellent : la voix du major est celle de Caster dans Fate/Stay Night et Batou est celle de Solid Snake dans la série Metal Gear Solid.
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On a piraté mon Ghost !
Pour réaliser ce film, il a fallut beaucoup de travail à l’équipe de Mamoru Oshii, ils ce sont impliqués pendant un an sans chaumés, même Mamoru Oshii en était épuisé et ne fera pas de film avant 5 ans ! Le film a malheureusement était mal compris pendant longtemps, les critiques et le spectateur de l’époque n’ont rien compris.
Certains ont vu une critique de la technologie (cyborg, internet, etc.…) mais c’est plutôt faux. La technologie a du bon comme du mauvais et le film pèse le pour et le contre par le personnage du major Kusanagi, observatrice de son propre univers.
On ne remet à aucun moment la question du cybernétique ou des implants technologique dans ce film, on remet juste en question le sens de la vie, question philosophique que se pose Mamoru Oshii dans chacun de ses films.
Ce film à donc aucun défaut ? Et bien, comment dire, très peu de défauts, si on considère ce que je vais dire comme des défauts. Personnellement, je ne lui en trouve pas mais il y a des points qui peuvent tachés ce chef d’œuvre .
Premièrement, ce film est court, Je ne suis pas le genre de personne à critiquer la durée d’un film mais ce film ne dure que 1h17, c’est quand même court, non ? Mamoru Oshii aurait pu prolonger son film avec d’autres éléments du manga mais le projet était long et laborieux, je peux comprendre que c’était suffisant pour lui. De plus, il a résumé le manga en allant qu’à l’essentiel est c’est quand même un exploit.
Un autre point à dire est l’aspect trompeur du film, on croit qu’on va avoir a faire à un film d’action mais non ! La couverture peut mettre en erreur, c’était pareil avec Jin-Roh mais ça aurait était bête d’en faire un film purement d’action alors qu’on parle de philosophie. Par conséquence, le film est plutôt propice à la poésie futuriste plutôt qu’à de l’action, ça peut déplaire du monde mais ce serait dommage de ne pas faire l’effort d’accepter ce que le film veut être, surtout que les scènes contemplatifs sont magnifique de beauté et de sens.
La scène où le major voit un autre cyborg avec la même tête qu’elle résume bien la mentalité du film: Makoto semble choquée et perdue dans un monde cruelle et glacial.
Enfin, le film pourrait être dur à comprendre une première fois, l’intrigue s’enchaînant assez vite et paraît compliquée alors qu’en faite, ce n’est juste qu’une course poursuite entre le major et le Puppet master. Par contre, il y a la fin qui est une autre histoire parce que il suffit que vous n’être plus concentré pendant le film pour ne pas comprendre la fin.
Un conseil, éteignez votre portable, aller faire vos commissions au toilette et enfermer vous pendant 1H20 et vous serez en condition pour tout comprendre, sauf si vous vous endormez mais le ne faite pas, je le saurez 🙂
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Conclusion
On est d’accord, ce film est un classique qu’il faut voir une fois dans sa vie tout simplement, surtout si vous aimés la Science-Fiction avec une ambiance Cyber Punk.
Il s’agit d’un des meilleurs film de Mamoru Oshii. Ce film est en faite l’un des rares adaptations qui a permit à une licence d’être beaucoup plus populaire que son format initial, les nombreux autres adaptations ne dirons pas le contraire. Je pense que ce film à été le fer de lance du renouvellement des mangas/Anime par rapport à son approche beaucoup plus mature. Des séries comme Neon Genesis Evangelion, Cowboy Bebop, Trigun ou encore Serial Experiments Lain ont suivis le mouvement des animes matures.
Certains animés ont été le précurseur de ce genre d’animé mais Ghost In The Shell est celui qui a marqué au fer rouge le talent de l’animation japonais mature, fermant le bec à tout les détracteurs de manga (oui, Ségolène et Zeymour, c’est à vous que je m’adresse).
Le film bénéficie aussi d’une autre version appeler Ghost In The Shell 2.0, une version restauré du film graphiquement.
Quand au film de 2017…on va dire que c’est une autre histoire ^^
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Alors, ou va aller la nouvelle née ?
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