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La pollution numérique : une mine précieuse dans nos appareils
Ce n’est que dans la dernière année que j’ai commencé à m’informer sérieusement sur la pollution numérique, plus particulièrement la récupération des composantes d’appareils électroniques. Dans notre course effrénée du quotidien, prenons-nous le temps de réellement apprécier ces produits que nous avons entre les mains? Sommes-nous assez conscients de notre influence sur leur cycle de vie? Pas assez, à mon avis.
Photo : John Cameron — Unsplash
Oui, je savais comme plusieurs que l’industrie des produits technologiques est énormément gourmande dans sa consommation de métaux rares et que leur exploitation est extrêmement nocive pour l’environnement. Néanmoins, je me disais que nous en avons besoin dans notre monde de plus en plus numérique et que nous pouvons toujours recycler les composantes de nos appareils désuets afin de diminuer la pression sur les écosystèmes. J’ai été choquée d’apprendre en lisant l’article de Greenpeace France La pollution numérique, qu’est-ce que c’est ? que 75 % des appareils électroniques obsolètes sont transportés « illégalement en Chine, en Inde ou en Afrique, et terminent leur vie dans des immenses décharges à ciel ouvert » — cette donnée provient de l’ONU (Greenpeace France, s. d., paragr. 5). Pire encore, un bon nombre de métaux rares ne peuvent être extraits des appareils déposés aux centres de recyclage en raison de leur conception. La campagne des Serpuariens au Québec est tellement une belle réussite au niveau de la sensibilisation… Mais ses points de service québécois se retrouvent-ils avec ce même problème? Selon les informations que j’ai recueillies, c’est très probable. Par exemple, l’Association pour le recyclage des produits électroniques (ARPE) qui chapeaute les Serpuariens affirme que « plus de 80 % des matériaux utilisés dans un téléphone cellulaire peuvent être recyclés » (ARPE, s. d., dernier paragr. à gauche). L’organisme donne des statistiques de possibilité de recyclage pour l’or, l’argent, le palladium et le cuivre, mais reste silencieux sur celles pour les métaux comme le gallium, le germanium, l’indium, le tantale et les terres rares, métaux dont le niveau de récupération est très bas selon Greenpeace France.
Quand les compagnies technologiques deviendront-elles redevables sur le plan du design de leurs appareils pour promouvoir le développement durable? En attendant, des initiatives comme les Serpuariens — qui a amassé plus de 175 000 tonnes métriques de produits électroniques depuis 2012 (Les Serpuariens, 2022, paragr. 2) — devraient être encouragées à éclore à travers le monde, à commencer par les pays en développement, afin de recycler en toute sécurité nos ressources si précieuses. À notre échelle, je crois que chacun devrait y réfléchir à deux fois, moi la première, à laisser dormir dans le fond du tiroir des appareils qui ne fonctionnent plus sous prétexte qu’un jour ils pourraient encore servir… La Terre ne pourra pas soutenir notre rythme endiablé de production sans restitution bien longtemps.
Bibliographie
Association pour le recyclage des produits électroniques (ARPE). (s. d.). Découverte des ressources présentes dans les appareils électroniques — Plateforme d’apprentissage de Recycler mes électroniques. Recycler mes électroniques. https://www.recyclermeselectroniques.ca/learning/activites/ decouverte-des-ressources-presentes-dans-les-appareils-electroniques/
Greenpeace France. (s. d.). La pollution numérique, qu’est-ce que c’est ? https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique/
Les Serpuariens. (2022). Les Serpuariens électroniques — Trouver un point de dépôt officiel. https://lesserpuariens.com/
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