dejeunerdesbrunchs

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Vaut mieux ça que ce que valait hier

Ça a commencé un 5 de novembre. On cherchaient un sens à notre vie. On savaient que demain était un autre jour, puis on voulaient en profiter franchement. On a tracé ligne.

Hier c’était hier.

Aujourd’hui c’était Chez Vallières.

Comme d’hab le gros Audet et puis le gars d’la Haute étaient prêts à pousser plus loin la logique de l’incongruité cosmique du brunch.

Faque on s’est rejoint là-dessus, l’idée de manger d’abord - un lunch cheap mais luxuriant - et d’en parler ouvertement à qui veut pas nous entendre.

Ça commence avec Vallières, le proprio, appelons le Bruno.

Bruno est droit comme une barre. Bruno est seul au comptoir et en cuisine. Bruno gère le bacon comme ses clients, et ce même avec très peu de communications de leur part.

Mayo? Oui. Pain blanc? Oui. Oeufs tournés? oui.

Avec Bruno on sent que l’indépendance est encore possible. Ça fait du bien.

La commande est faite. Bin défaite d’la veille, on attends le délice.

Entre 3-4 gorgées de café mi-tiède mi-jouissif, on prend le temps de reconnaitre notre excitation pour Chez Vallières. Une Dej life de qualité régionale renforcée par un design d’intérieur digne des meilleures arénas de la Rive-Sud. Le confort crasseux de l’indifférence envers les clochés les plus penchés de la ville nous fait du bien.

Cheap as a religion. Amen.

À peine le temps de repeindre le portrait assez global de notre expertise en matière de brunch que les plats arrivent pendant que le plus jeune fini la dernière kush.

Western, traditionnel, Vallières, les sandwichs sont sul bon side du bread. On flirtent avec quelque chose de merveilleux, on peut pas encore dire ce que c'est exactement, mais on le sait que tôt ou tard va falloir mettre des mots sur notre bonheur.

L’ambiance est transcendantale. Ma tranche de laitue me demande comment je vais. Je la remercie pour cette belle attention. Alors que le jambon à Gevaux danse avec sa fourchette un tango gustatif alléchants, les rythmes coupés, décalés et croustillants des frites maisons d’la pout à Audet nous laisse tous bouche bée.

Satisfait, l’assiette se vide.

Puis, l’envie d’investir un p’tit 2 à l’insoutenable lourdeur de mon être me presse. La dernière scène est superbe. De l’eau fraiche dans un bol en bois impeccable et l’encadré de Marie-Madelaine me confirme que Vallières - de la bouffe jusqu’aux toilettes - mise sur une main gagnante

Je donne tout, je flush royal.

Je quitte Vallières avec le coeur léger

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La Venise des brunchs

J’vous parle d’un brunch...

dont les moins devins ne peuvent pas connaître.

Walentino est pourtant juste là, accrochant des promos jusque dans sa fenêtre.

Même si l’humble Brunch, que nous a servie Dany ne payait pas de mine.

C'est là qu'on s'est reconnus, moi qui criait famine et elle qui postait des nudes.

Bin Yolo, la fleur de mes jours et le restant de mon âme encore debout de la veille on est donc allé chez Walentino.

Pas la pizzaria. Nunno. Le Head Quarter du breakfast, l’équateur entre l’hémisphère lunch et tout ce qui importe pas. J’ai nommé Walentino, côté brunch.

Des banc d’un rouge écarlate. Des murs pochés à la moutarde baseball. Des cadres du Korvette avec des enfants qui s’embrassent. Des toilettes pas propre, mais surtout un brunch d’une qualité intergalactique.

Sul gros menu flashy tu peux pas la rater:

ASSIETTE BRUNCH WALENTINO 7,99$

INCLUT: TOUTE

Ça le mérite d’être clair.

Je me gâte donc le brunch puis jme rajoute une ptite fantaisie. Le dog walentino, bin faite avec extra cheese et sauce maison.

Les connoisseurs en redemanderont. 12$ pour du rêve c’est pas cherant.

En plus c’est livré à ta table si tu fais assemblant de pas avoir entendu ton nom. On est pas bien là?

Quand ton assiette arrive, TOUTE est là obviously, le bacon est croustibat comme on l’aime et les oeufs coulent à souhait comme le pétrole en Alberta.

Au lieu de pleurer devant ce chef d’oeuvre je me suis prosterné et j’ai mangé.

Le Walentino est maintenant mon top 1. Qu’on se la tienne pour dit!

-pataterotie-

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Le brunché Angliciste

Le mot brunch étant un anglicisme, l’Académie française s’est prononcée contre l’emploi du mot, recommandant plutôt le terme «déjeunette» — Wikipedia

Quand j’me suis réveillé en retard ce matin-là, avec l’envie turgescente d’assouvir mes instincts les plus primaires, ma Rose avait deja quittée pour le travail.

Espoir fané, j’ai pris le courage à deux mains et j’ai décidé, en toute intimité avec moi-même, d’en profiter pour m’offrir une déjeunette solo.

Juste le temps de m’habiller et d’aller changer mes canettes et mes gratteux de la veille que j’suis deja rendu chez Ashton.

Rien d’extravagant. Juste du vrai. Juste du frais.

Derrière son comptoir en stainless, assis en tailleur, Julie, habillée en hôtesse de l’air, médite sur une montagne de frites. Je la dérange, mais souriante elle s’enquiert de la géographie gastronomique de l’étendue de ma faim. Rien de Western ou d’Anglais, je suis aller simple, Continental. Ça la rassure, elle focalise sur son diaphragme puis pousse ma commande au micro d’argent — Déjeuner Classique. Saucisses. Deux-oeufs-tournés-pas-petés.

Julie sait galvaniser la foule avec ses discours. Stoked, quelques têtes blanches s’élèvent devant la jeunesse frivole de mon Dé’jeu.

Je me brule le palais avec les premières sips de mon arabica 2 crèmes alors que j’attends mon brunch. Le regard persan du cuisinier me confirme que même si y fait frette, mon assiette va me mettre au tapis, chaude comme la braise.

Julie full-stack les confitures et le beurre de pine sul side de mon assiette et je pars enfin m’asseoir.

Je vous l’ai pas encore dit, mais on est vendredi, et je suis en retard au bureau. J’veux prendre le temps de faire sa vite, alors je dégaine la fourchette dès qu’assis.

Mes oeufs fondent comme des Cadbury. Je m’les enfilent comme un ptit lapin avec mes pains pas-perdus mais croustillants. La galette de saucisse, quant à elle me surprend, un peu comme les idéologies de la masse dans la Capitale. De la viande cheap pour les loups de la région.

Je quitte heureux mon café en main, il grèle la première neige de l’année, la journée risque d’être longue…

— Pataterotie —