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L’âge d’or des actualités au cinéma
Ecrit par Marine ADAMCZAK, Justine ADAMCZAK, Jeanne ARPIN et Melyssa AYO-MBA.
L’actualité au cinéma
Une actualité cinématographique présente sous la forme d’un court métrage les informations et les évènements récents d’ordre économiques, culturels, ou encore politiques.
Les actualités cinématographiques étaient diffusées juste avant un long-métrage dans les salles de cinéma. Ces actualités permettaient, bien avant la télévision, de connaître l’actualité de sa ville, de son pays ou du monde. Elles étaient l’ancêtre de nos journaux télévisés.
Les actualités cinématographiques apparaissent pour la première fois en France sur le grand écran à travers le reportage de la visite à Paris du tsar Nicolas II. Historiquement, deux sociétés se disputaient ce marché : la société Pathé et la société Gaumont.
C’est en 1909 qu’apparait le premier hebdomadaire d’actualités filmées qui s’intitulait alors le Pathé-Journal. Gaumont a suivi le pas moins de 2 ans après avec le Gaumont-Journal.
Cette invention est donc française mais bien d’autres pays en ont suivi le pas tel que les Etats-Unis avec Le Pathé News, le NO-DO en Espagne....
Document provenant de la bibliothèque et des archives national du Canada datant de 1918
Les actualités britanniques reflétaient l'effort de guerre canadiens durant ce film qui fait à peu près 14 minutes. L'extrait que nous vous avons choisi et lors d'une manifestation d’appui aux forces des alliés à Petrogard
Le boum de l’entre-deux-guerres
Durant la Première Guerre mondiale, les autorités françaises ont compris assez rapidement qu’il était important de maintenir le moral des civils en leur donnant accès aux informations. Le cinématographe en plein essor technique est un excellent moyen. Le service cinématographique des armées tourne 642 films, Pathé, Gaumont, Éclair et Eclipse en produisent 570. Les images sont triées sur le volet avant d’être projetées dans des milliers de salles. La Première Guerre mondiale aura marqué les actualités cinématographiques par la censure.
Entre 1917 et 1919, la Section cinématographique des armées créé « Les annales de la Guerre » qui seront projettées dans les cinémas avant les longs métrages dans le but d’offrir une image positive de l’armée.
La décennie 1929-1939 voit donc s’épanouir un véritable âge d’or de la presse filmée. En effet, grâce aux avancées techniques, (notamment les couleurs, le son avec l’arrivée du parlant en 1926), les actualités filmées attirent un public de plus en plus large. Ce type d’actualité devient une source d’informations privilégiée pour les classes populaires. Et pour cause : elle est leur unique fenêtre ouverte sur le monde ! Partie intégrante du spectacle cinématographique, la séquence d’actualités est attendue. Tant et si bien qu’on créera des salles spécialisées exclusivement réservées aux actualités dans les années 1930, les « Cinéac », ce qui montre l’engouement pour le genre. C’est alors le seul moyen visuel de vivre les événements.
Les actualités accompagnent les grands évènements de ces années tumultueuses : l'assassinat du roi Alexandre de Yougoslavie à Marseille en 1934, la guerre d'Espagne dès 1936, la catastrophe du Zeppelin Hindenburg détruit par le feu en 1937.
De nouvelles utilisations sont entrevues à partir de 1935, avec l'installation d’un émetteur à ondes courtes au sommet de la Tour Eiffel qui permet la diffusion de programmes réguliers.
La guerre Pathé/Gaumont
Au cœur des actualités cinématographiques, on retrouve “Pathé-journal”, un hebdomadaire d’actualités projeté dans le monde entier, cependant vite rivalisé par Gaumont qui lance à son tour un journal cinématographique hebdomadaire qui présente au public les 7 jours de l’histoire du monde, qu’il appellera “Gaumont-Actualités”. Ainsi, grâce à l’engouement des actualités cinématographiques engendré par Pathé et Gaumont, entre 1929 et le début de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de cinémas augmentera de près de 81 % à Paris. Le cinéma devient le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu’il avait a appris à parler, renforce l’intérêt que lui porte le public. Qu’il s’agisse de films de la gauche, de l’église, des ligues d’extrême-droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participe aux débats citoyens.
Dans les années 30, le passage au sonore témoigne d’une sophistication précoce et continue des mises en œuvre. Très tôt sont fixés les principes conducteurs des actualités cinématographiques : un rythme hebdomadaire ; la composition d’un journal à partir d’une dizaine de sujets d’une durée 1 minute/ 1 minute 30 ; et le brassage de sujets divers : politique internationale, sports et loisirs en passant par les catastrophes et les mondanités.
Le cinéma, déjà connu comme vecteur de propagande pendant la Grande guerre, ne fut vraiment utilisé massivement par les institutions politiques dans ce but qu’à partir des années 1930 et surtout pendant le second conflit mondial par les deux camps.
Si les journaux et affiches étaient les principaux convoyeurs de la propagande entre 1914 et 1918, les progrès technologiques allaient vite amener au 1er plan le cinéma et la radio tout au long de la guerre suivante. Après la Guerre les actualités resteront au programme des cinémas jusque dans les années 1960-1970.
Le déclin des actualités cinématographiques
Malgré l’importance des actualités cinématographiques, le déclin commence en 1931 et se confirme après la Seconde Guerre mondiale. Les actualités dans les cinémas, comme dit plus tôt, rendent l’actualité accessible pour tous.
Cependant des technologies majeures sont en train de réinventer le quotidien français. En effet le 14 avril 1931, c’est la première démonstration publique de la "radiovision". Cette technologie était considérée comme un miracle car elle rendait l’information encore plus accessible que les actualités cinématographiques.
Cette avancée n’était malheureusement pas encore au point et il y avait une multitude de problèmes pour celle qui présentait les informations. Une vedette de ces années-là, Béatrice Bretty raconte que comme il fallait se mettre dans une salle noire avec une luminosité importante, cela rendait difficile la lecture du texte. Il faut attendre 1934 avec les débuts des expérimentations de René Barthelemy pour voir la nouvelle révolution technologique.
Mais c’est véritablement en 1935 avec la mise en place d’un émetteur d'ondes courtes installé au sommet de la Tour Eiffel qu’on peut véritablement parler des débuts de la télévision. Malgré une aide financière importante débloquée par l’État, c’est le déclin pour les actualités cinématographiques. C’est réellement en 1949 avec le premier journal télévisé que la chute se précipite. Les 2 derniers journaux, Gaumont et Pathé terminent le visionnage des actualités au cinéma en 1980...
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Loft Story
Ecrit par Laurine Héron, Juliette Guidez et Camille Jallon
Tout d’abord la télé-réalité est un genre télévisuel dont le principe est de suivre la vie quotidienne d’un groupe de candidats sélectionnées pour participer à une émission télévisuelle. Les émissions de télé-réalité empruntent souvent des idées à d’autres genres télévisuels tels que le documentaire, le jeu, etc… La télé-réalité d’ENFERMEMENT, quant à elle, se présente sous la forme d'un jeu télévisé, où sont rassemblés en un lieu clos plusieurs candidats, enfermés pendant plusieurs semaines en général sous la surveillance continue d'un système vidéo.
Présentation :
Loft Story était une émission de télévision française de télé réalité, généralement considérée comme la première de ce genre en France, elle fut une adaptation de l’émission néerlandaise Big Brother. Le titre français de l'émission est un jeu de mots sur loft, car les candidats sont « enfermés » dans un loft pendant leur aventure. L’émission Loft Story sera présentée par Benjamin Castaldi. Deux animatrices coanimaient également l’émission en direct du loft : Marie Guillaumond pour la saison 1 et Séverine Ferrer pour la saison 2. L’émission ne se produira par plus de 2 saisons. Le créateur de Loft Story est autre que John de Mol, de nationalité Néerlandais, il est considéré comme l’un des fondateurs de télé-réalité moderne. De plus celle-ci a été réalisée par Jean-Louis Cap, l’un des principaux réalisateurs de télévision française ; et par Franck Broqua. Cette première "télé réalité" en France va passionner des millions de téléspectateurs de 7 à 77 ans. Le slogan de celle-ci est « Soyez-vous même ». L’émission a été diffusée sur M6 du 26 avril 2001au 5 juillet 2001 pour la première saison et du 11 avril 2002 au 4 juillet 2002 pour la seconde saison. Le tournage se fera dans la maison de la Plaine Saint-Denis. Dès le mois de mars la chaine de télévision M6 diffuse des annonces plutôt surprenantes : « Vous avez entre 20 et 30 ans, vous êtes célibataire, vous voulez trouver l'âme sœur ? Téléphonez-vite ! ». TF1 s’est alors fait doublée par M6 car elle voulait programmer Surveyvor dès la fin de l’année. Très vite 38 000 personnes vont candidater afin de participer à l’aventure de Loft Story. De nombreux dossiers ont été reçus, nombreuses visites médicales, entretiens avec des psy, étude du caractère de chacun des candidats. Les participants sélectionnés vont être filmés, on leur demande de se mettre en valeur, on tente de les déstabiliser, tout est fait pour tester leur aptitude tant physique que psychologique à tenir le coup. Pour savoir s’ils sont aptes à participer au Jeu. A la clé, le vainqueur reporterai une maison d’une valeur de 3 millions de francs soit environ 460 000 euros. Parmi ces 38 000, ils ne seront que 13 à connaitre le loft. En 2002, lors de la seconde saison de Loft Story, il existait en parallèle une émission présentée par Max, de son vrai nom Franck Bargine, et diffusée le samedi soir vers 23h55 qui récapitulait les événements de la semaine et accueillait les candidats éliminés. Lors de l’émission, il y aura 13 participants pour la première saison comme pour la deuxième. Dans la saison 1 de Loft Story nous pouvons voir Fabrice Béguin, Laure de Lattre, ou encore Jean Edouard Lipa. Certains seront éliminés ou auront abandonnés. Les grands vainqueurs, pour cette première saison, seront Christophe Mercy et Loana Petrucciani. Pour la suivante, les vainqueurs de l’émission seront Karine Delgado et Thomas Saillofest.
Déclinaisons d’autres émissions :
Il existera par la suite d’autres émissions de télé-réalité d’enfermement tel que : « Les colocataires », qui est une émission rassemblant 7 filles et 7 garçons qui vivent enfermés pendant 10 semaines sous l’œil des caméras. L’émission nommé « Dilemme » présentes 15 jeunes, répartis-en 2 équipes sont enfermés pendant 2 mois dans une maison. Chaque jours les joueurs doivent faire face à des dilemmes. L’émission « Carré ViiiP » est comme les autres télé-réalité d’enfermement, 16 participants sont enfermés dans un grand espace. Chaque équipe possède une cagnotte de 100 000 euros. Si les défis ne se sont pas relevé l’équipe perd de l’argent sur sa cagnotte. « Nice People » est quant à elle, une émission où 12 jeunes de nationalités différentes cohabitent ensemble dans une villa pendant 2 mois et demi. Secret Story, certainement l’une des plus connues, et des plus récentes puisque la dernière saison date de 2017. Même principe que les émissions précédentes, des candidats sont isolés du monde extérieur durant 10 à 15 semaines dans une maison. Le but du jeu : chacun doit garder le plus longtemps possible son secret et découvrir celui des adversaires.Ces émissions proposent donc de suivre la vie des participants à l’intérieur d’un espace, ils sont filmés 24h sur 24. Et non plus de vie privée durant cette période.
Une émission qui a marqué son époque : L’entrée dans le monde des médias de la téléréalité d’enfermement Loft Story, n’est pas passé inaperçue. C’est donc Benjamin Castaldi qui lance cette nouveauté en 2001, qui reprend le concept de la téléréalité néerlandaise "Big Brother ". Un concept novateur qui est avant tout une forme de jeu télévisé, qui consiste à isoler des candidats pendant une durée déterminée dans un environnement forcé et reconstitué (généralement de deux à trois mois) afin de permettre aux téléspectateurs d'observer leurs réactions et comportements. Comme Laurine vous l’a expliqué loft story était Un type d'émission encore jamais vu pour la population de l'époque. En effet, l’arrivée d’une certaine Loana Petrucciani à l’époque gogo-danseuse sera la star de la première saison de l’émission. Accompagnée d’autres candidats, les téléspectateurs ont pu suivre leur journée qui se résumait principalement à des allers-retours entre le salon, le jardin et la piscine. Il y a eu effectivement un épisode marquant, qui a définitivement fait naître la popularité de l’émission. Une relation intime a été filmé dans la piscine entre la fameuse Loana et un certain Jean Édouard. Les images ayant fuités sur internet, cela a donc ramené plus de 4,9 millions de téléspectateurs et 7,9 millions lors de la finale où Loana a été l’heureuse gagnante, élue par la population française. Cette émission restera donc gravée dans les esprits des français car il a été déclaré plus de 80% des français qui étaient devant leur poste de télévision.
Les participants :
Parmi les candidats, certains ont poursuivi leur carrière à la télévision, d'autres ont vu leur popularité chuter. On pense notamment à Loana ou encore à Kamel qui ont réussi. Il y a des lofteurs qui n'ont pas hésité à quitter le pays pour s'envoler de l'autre côté de l'Atlantique. Parmi eux, citons Marlène Duval qui tente actuellement de percer dans la musique. Jean-Édouard Lipa : Connu pour sa scène dans la piscine avec Loana, Jean-Édouard est aujourd'hui devenu consultant artistique pour des hôtels de luxe. Ensuite Kamel Djibaoui : Après sa participation au Loft Story, Kamel a participé aux Anges de la Télé-réalité et a également joué un rôle dans la série Hollywood Girls aux côtés Caroline Receveur, Nabilla ou encore Ayem (d’autres star de la télé-réalité de l’époque). Enfin d’autres candidats ont voulu tirer un trait sur la médiatisation tout comme Julia Roguy, Karine Delgado ou encore David Cohen et bien d’autres qui ont préférés se consacrer à leur projet personnel.
Le principe de l’émission :
Ce sont 13 célibataires, 5 filles et 6 garçons qui vont se retrouvés coupés du monde et qui vont devoir vivre dans un loft de 225m carrées entouré d’un jardin de 380m carrées. Le loft est construit sur le parking du studio 103 de la plaine Saint-Denis. Le décor comprend des meubles Ikea avec qui le producteur a signé un accord.
Toutes les pièces (à l’exception des toilettes et d’une pièce imposée par le CSA (conseil supérieur de l’audio-visuel) sont équipées de 26 caméras vidéo (dont 3 infrarouges, la plupart cachées derrière des miroirs sans tain, c’est-à-dire un miroir permettant de voir à travers dans un sens mais pas dans l’autre) et de 50 micros dispersés partout dans la maison. Ils sont donc filmés 24heures sur 24. Avant le début du commencement de l’émission les candidats ont dû passer des entretiens avec des psychiatres pour évaluer leur capacité à résister à un enfermement de 10 semaines, donc toute la durée de l’émission. Leurs images sont diffusées en léger différé sur un ou plusieurs canaux payant de l’offre TPS (télévision par satellite) tout comme sur internet lors de la première saison.
Il leur sera proposé des activités ainsi que des défis au fil des jours. Tout défi réussi sera récompensé par de l’argent de poche destiné à faire les courses pour la semaine suivante. Chaque semaine, deux candidats sont proposés à l’élimination par leurs camarades. Une semaine ce sont les filles et ensuite les garçons. Le public cote par téléphone pour choisir le candidat qui reste et celui qui quitte le loft. Chaque jeudi c’est le Big Show puisque le perdant sort en direct pour rejoindre le plateau de télévision et faire part de ses impressions. Ils sont donc 11 (13 de base mais 2 abandons) à se découvrir au sein du loft. Ils connaissent bien vite les joies et les peines de vivre en communauté. Des amitiés se créent, des amours aussi mais la réalité du jeu les rattrape lord de la première élimination. Ainsi le loft n’était pas un petit coin de paradis mais juste une sorte de colonie de vacances dont il faut savoir se séparer. Tout le monde veut du loft story, et les dérapages sont fréquents. Le passé des candidats ressurgi dans les pages à scandale et parfois même dans des revues très respectables. La sortie des premiers lofteurs, après leur élimination, provoque l’hystérie. Ils sont sollicités par tous les quotidiens, sont invités aux 4 coins de la France et reçoivent des propositions de cinéma, de publicité ou encore de mannequinat.
Et du coup pourquoi les candidats font ça ? en quelque sorte pour être payés environ 10 000 francs par mois.
Audience :
La diffusion de loft story 24heures sur 24 sur le canal 27 de TPS attire 100 000 abonnés sur les chaines-satellites, ils doivent débourser 70 francs (10,67 euros) pour pouvoir regarder l’émission loft story. Le lancement de la première saison, le 26 avril 2001, a réuni environ 5 millions de téléspectateurs soit 26,1% de part d’audience et en même temps pour cette émission M6 attire 50% des ménagères de moins de 50 ans contre 30% pour TF1, donc M6 fait du profit. L’émission prend très vite la 1ère place dans le classement des audiences de la soirée. Le 10 mai, le prime-time réunit 11 millions de téléspectateurs, soit plus de 37% de la part du marché. Les chiffres augmentent encore… et il faut rappeler que le phénomène loft story à débuter il y a seulement 1 mois, et il réunit déjà 11 millions de téléspectateurs. Par la suite, l’émission réalise d’excellentes audiences qui seront les meilleures de l’année au profit de M6 qui a eu raison d’investir dedans. La finale de cette première saison a rassemblé 7 294 680 téléspectateurs pour 49,6% de la part de marché sur toute la longueur de l’émission. Et ça c’est seulement la moyenne puisque le pic d’audience à 11,7 millions a été enregistré lors de l’annonce de la victoire de Loana et Christophe à 23h10. Des scores alors hallucinant et historique pour la chaîne M6.
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L’Age d’or des actualités au cinéma pendant l’entre deux guerres
Ecrit par Zoé Dillie, Isis Dorison, Solène Didelle, Jeanne Dharancy.
Le sujet traité est l’âge d’or des actualités au cinéma dans l’entre deux guerres. Tout d’abord il faut comprendre que dans cette période il n’y avait ni télévision individuelle ni radio. La population s’informait alors en allant au cinéma. Les projections étaient composées d’un montage d’informations parlant des faits récents dans divers domaines. Ces courts métrages passaient juste avant les longs métrages pour lesquels le publique venait.
Pour traiter ce sujet nous allons d’abord expliquer l’importance des actualités cinématographiques a cette époque. Puis nous ferons un récapitulatif des actualités phares de cette époque. Enfin, la dernière partie parlera du Pathé-Journal et du Gaumont-Actualité.
I. L’importance des actualités cinématographiques au cinéma
Une source privilégié d’informations pour la classe populaire
Les actualités cinématographiques étaient l’étape la plus attendue du spectacle cinématographique dans la décennie 1929-1939. Ce nouveau moyen de diffusion de l’information est pour la société le seul moyen visuel de vivre les évènements. Grace à lui, il est désormais possible pour le public de visualiser les personnalités de la période comme Winston Churchill, Adolph Hitler, et bien plus encore. De plus des progrès ont permis le visionnage plus agréable et ludique :
1918 : Procédé trichrome a permis de visualiser pour la première fois un film d’actualité en couleur -> le défilé sur les Champs Elysées des troupes françaises victorieuses.
1927 : ajout du son à un reportage par la société américain Fox Movietone -> premier vol transatlantique de l’aviateur Charles Lindberg.
1932 : première actualité commentées par le journal Gaumont-actualités.
L’actualité cinématographique est l’unique fenêtre sur le monde pour la classe ouvrière.
Ainsi ce moyen de diffusion d’informations prend une immense importance en France et devient le deuxième média, après la presse.
Un média qui jouit d’une liberté durant la période
Pendant la période d’entre-deux guerre, la fiabilité et la sincérité des projections n’était absolument pas remis en cause. Au total, il y avait sept journaux concurrents qui retransmettaient une perception assez complète des événements filmés. Le premier acte de censure a concerné une bande d’actualité en 1909. En revanche cela n’a pas impacté cette période d’entre-deux guerre puisqu’un décret en 1919 l’exclut de ces mesures de contrôle qui concernent le cinéma en général. En 1928, un autre décret apparait : le décret Herriot, qui dispense de visa. C’est en 1936 qu’une éventuelle contrainte fait surface : les responsables des journaux d’actualités sont contraints de remettre au Ministère de l’intérieur et à la préfecture de police un programme détaillé des scènes du journal, avant d’être projeté. Néanmoins, son application est peu répressive et assez libérale.
Les journaux filmés contiennent des éléments qui contribuent à une vision objective des images projetés :
La recherche annoncée de la vérité
Le reflet du réel
L’absence de scénario
L’absence d’acteur
Le tout est mis en scène par des procédés cinématographiques subtils voir insidieux.
II. Les actualités phares de la période
Type de sujet très court, d’une durée moyenne de 40 secondes. En termes de mode, de sport, et de culture, certains sujets sont moins directs, mais plus spectaculaire.
Outre la politique intérieure de la France, l’information fait également état :
De la Guerre d’Indochine.
Des colonies françaises.
Des constructions Européennes
Au début de 1936, après que le mouvement antisémite et les industriels aient pris des mesures pour contrôler l’entreprise, le tribunal de commerce a nommé un administrateur provisoire, qui a déclaré faillite car l’entreprise avait une dette estimé à 60 millions de francs, qui « ne pourras jamais être combler ».
III. Le Pathé Journal et le Gaumont actualité
A- Le Pathé Journal
En 1918, Charles Pathé, qui ne trouve plus aucun avenir au cinéma, revend ses actifs au producteur Bernard Nathan. Il ne conservera lui qu’un atelier situé a Joinville et reprend la production du Pathé journal, qui devient le premier journal d’actualités sonores.
Pathé se diversifie avec dans un autre genre avec le Pathé revue.
Pendant l’après guerre, le journal diffuse les héros, la mode et les avancées technologiques.
En 1931, la presse filmée devient un marché très concurrentiel avec 7 journaux hebdomadaires diffusés dans les cinémas (le Pathé journal, France actualité, éclair journal, actualité Paramount, fox Movietone, Metrotone-news et paris-actualités).
En 1932, la société prend le nom de « France actualités-Gaumont », dirigée par Germaine Dulac, qui fonde en 1938 « la fédération des archives filmées », afin de regrouper les fonds de plusieurs entreprises et associations.
Sous sa direction de nouvelles émissions vont être crées, comme les actualités féminines, une émission hebdomadaires diffusée de 1932 à 1935.
B- Gaumont Actualités
Après la victoire française, en 1918, Gaumont filme en couleur, grâce au procédé trichrome (objectif divisé en 3 parties, sélectionnant les 3 couleurs primaires), le défilé de la victoire.
En 1919, Gaumont édite un journal humoristique bimensuel d’une dizaine de minutes, nommé « le canard en ciné ».
Après le passage au cinéma parlant en 1930, apparaît le premier numéro du journal commenté de France actualité Gaumont qui paraît en octobre 1932. Ce journal diffusera des actualités parlantes et des films documentaires.
A cette époque les actualités filmées au cinéma sont un véritable privilège pour la classe populaire, pour qui, cette manière d’information est leur seul moyen de savoir ce qu’il se passe dans le monde et de connaître les grand drames de ces années : l’explosion du zeppelin Hindenburg (1937), l’assassinat du roi Alexandre de Yougoslavie (1934, Marseille).
Conclusion
Ce qu’il faut retenir ici, est que dans l’entre-deux guerres les informations passaient par le cinéma sous forme de cours métrages. On les appelait les journaux car comme aujourd’hui avec nos journaux télévisés cela prend le dessus sur les journaux papier.
C’est alors que des maisons de productions telles que Gaumont et Pathé s’adaptent et se lancent dans le marché concurrentiel du journal cinématographique.
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