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Séance 14 - Internet: tous pour un et un pour tous!

Ah, l’inégalité d’accès à internet. Nous avons réussi à créer la plus grande collection de savoir dans l’histoire de l’humanité, possiblement plus grande que la librairie d’Alexandrie, mais son accès est très restreint dans les pays où l’infrastructure est difficile, voire impossible à développer. J’ai lu cet article sur les enjeux d’accès à l’internet au Nigeria et j’ai commencé à me demander si l’accès à l’internet ne serait pas un autre point de privilège qui permettrait aux pays industrialisés (voir Canada, États-Unis et la très grande majorité de l’occident) de garder une joute sur les pays qui essaient tant bien que mal de s’industrialiser.

L’article parle de l’hégémonie d’internet dans tout ce que nous faisons dans une journée. Pensez-y : on se réveille, on va sur internet en consultant les médias sociaux, nos courriels, en envoyant un message de bon matin à l’être cher, et bien d’autres. Ensuite, on regarde les nouvelles à la télévision, une télévision IP, donc qui passe par internet. Puis, on va au travail, en utilisant Waze ou Google Maps pour essayer d’éviter le trafic. Si on préfère le transport en commun, on utilise Transit ou Nomade pour savoir quand l’autobus sera là. Une fois au bureau, Slack, StackOverflow, Twilio, et j’en passe, font partie de nos logiciels qui nous tiennent compagnie durant les heures de travail. Il serait possible de continuer cette énumération pendant des heures, mais je crois qu’il est facile de comprendre l’hégémonie d’internet dans nos vies.

Imaginez donc si vous n’aviez pas accès à internet. Il est très difficile de faire des études, car l’information est difficile à compiler. Il est donc nécessaire d’immigrer pour aller étudier, faisant en sorte que les gens savants quittent leur terre natale pour aller dans un pays industrialisé, où l’internet disponible grâce à une infrastructure réseau développée.

Ceci a pour effet aussi de créer des asymétries dans la participation en ligne. En effet, nous avons vu sur le média social TikTok des gens qui faisaient une blague en mettant de l’eau dans une boite en carton et en y affixant une étiquette de style « To : Africa ». Les gens furent ensuite surpris que des Africains soient sur le média social ! Ces derniers montraient qu’en fait, il y a de l’eau en Afrique, et qu’elle est buvable.

Au final, le manque d’accès à internet créé des asymétries dans la participation en ligne, et la mise en place de programmes pour améliorer ou construire des infrastructures réseau permettront de remédier à ces asymétries et, selon moi, permettront aussi une plus grande solidarité dans la race humaine. Pour mieux comprendre le poids que l’internet a, je vous recommande ce documentaire qui, quoique un peu daté, explique à quel point il a révolutionné et dérangé les façons de faire de notre société.

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Séance 12 - Mutations du travail: Télétravail, téléconférence: c'est le retour de la télé!

Ah, pouvoir travailler en pantalons molletonnés, prendre une petite pause café quand on veut et sans devoir se préparer mentalement à la conversation sans valeur qu'il faudra avoir durant les 30 secondes les plus longues de votre journée, le temps que la machine à café Van Houtte, probablement aussi vieille que moi, prépare un café qui glorifie celui du Waffle House de Chattanooga (c'était vraiment un mauvais café, comme si le café sortait directement du salaire de celui qui l'avait préparé...). Ensuite, vous devez retourner à votre bureau sans lumière du jour, car les fenêtres sont réservées aux cadres, et continuer votre journée dans votre costume Business Casual qui vous empêche de respirer. À la fin de la journée, vous avez deux choix: vous entasser dans un autobus, et sentir de très (trop) près vos congénères, ou vous asseoir dans votre voiture et vous précipiter dans les embouteillages de l'heure de pointe. D'une façon ou d'une autre, vous allez passer un mauvais moment. Maintenant, imaginez le télétravail. Cette mutation du travail que la pandémie nous a amené est simplement une merveille du monde post-pandémique, un gain si immense pour le salarié moyen que certains sont prêts à quitter un emploi pour conserver ce droit. Le télétravail a permis au salarié moyen de reprendre le contrôle sur son temps ainsi que sur son environnement de travail. Ce moyen de travail permet aussi une meilleure conciliation travail-famille-vie personnelle, ce qui avantage tout le monde. Non seulement tout ça, mais simplement le fait de reprendre de contrôle sur ce que l'on porte est libérateur en un sens: travailler confortablement rends le fait de travailler de longues heures (car ça aussi, ça a augmenté durant le COVID...) rends le fait de travailler de longues heures juste un peu plus supportable.

Est-que le travail a fini de muter? Non, absolument pas. Des nouvelles façons de faire viennent changer les façons de faire très souvent et peut-être sommes-nous à l’aube d’une nouvelle mutation…

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Séance 9 - Plateformes de nouvelles collaboratives et pourquoi les discours polarisants sont de plus en plus présents

Buzzfeed, que vous connaissez sûrement pour ses quiz et ses listicles semi-publicitaires, permet à n'importe qui de publier un article qui, avec un algorithme et, espérons, une intervention humaine (Alerte au divulgâchis: aucun humain n'a eu d'influence dans le choix dans ces articles.), peu se retrouver sur la page d'accueil de Buzzfeed. En prenant en compte que des algorithmes comme ceux de Meta font la promotion des contenus extrêmes, et que Buzzfeed reçoit beaucoup de son trafic via des plateformes de médias sociaux, le problème se trace de lui-même : des contenus polarisants, voire extrémistes, se retrouvent soit recommandés des gens pour créer de la colère (la colère, ça paie !) ou créer une chambre de resonance, faisant en sorte qu'une personne qui pense une telle chose, par exemple que Mark Zuckerberg est un lézard, se verra soit recommandé du contenu qui prouve hors de tout doute que le Zucc n'est pas un lézard, ou tomberons dans un chambre de résonnance faisant en sorte qu'elle se retrouvera entourée d'autres adeptes de la thèse reptilienne.

Autrement, ces sites de nouvelles se retrouvent souvent, malgré eux, à agréger des nouvelles venant d'autres médias. Dans ce sens, il est très facile (trop facile) pour un agrégateur de tomber dans l'agrégation de contenus conspirationnistes, extrémistes ou simplement socialement inacceptables. En effet, par leur capacité de choquer ou de simplement générer beaucoup de trafic, les contenus polarisants sont plus faciles à se faire repérer par des algorithmes, ce qui fait en sorte qu'ils se font mettre de l'avant plus souvent, et bien souvent malgré eux.

Au final, c'est un jeu d'algorithmes et de valeurs, mais j'dis ça, j'dis rien…

À la semaine prochaine !

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Séance 7 - "Journalistes citoyens" et autres nuisances du genre

Quand j'étais au collège et que j'étudiais le journalisme (le vrai, celui qui prend un diplôme), une professeure nous avait parlée du rôle de "journaliste citoyen": ce sont des gens, souvent avec trop de temps libre, un cellulaire intelligent et une "mission d'information alternative" (voir ici l'ironie…). Ils cherchent à faire le travail de personnes qui ont mis du temps, très souvent des larmes et beaucoup de coupures dues à du papier pour apprendre comment faire du journalisme, les enjeux éthiques qui l'entourent ainsi que toute la compréhension d'un véritable écosystème qui régit l'information dans notre société, et, par le fait même, qui engrange notre démocratie. Ces pseudo-journalistes, que j'accolle à ceux de sources de nouvelles alternatives comme RebelNews ou InfoWars, souvent aidés par des unions de journalistes indépendants (qui sont, selon moi, très importants à l'écosystème des nouvelles, car ces derniers savent ce qu'est du journalisme et ce qu'est un simple vlog) comme le FJU, on su se retrouver dans les endroits su pouvoir à poser des questions idiotes, voire indiscrètes qui prennent du temps de parole que d'autres journalistes, ceux-là avec une formation, auraient pu utiliser à meilleur escient

Protégez de titre de journaliste bon sang ! Appelez-vous blogueurs, vlogueurs ou créateurs de contenu, mais pas journalistes.

Ceci dit, il est vrai qu'à quelques reprises, les journalistes citoyens ont su faire quelque chose de bien, comme en parle cet article de CNN : parfois, le citoyen est le premier arrivé sur la scène d'une nouvelle et est capable de produire une nouvelle qui se tient debout et qui peut passer à la télé ou sur le web.

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