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Episode 25 : New Orleans – Washington – Philadelphie – New York – Boston : du 18 avril au 7 mai.
Photos : https://goo.gl/photos/qxv4jetQpPce8Zvc6
Nous y voilà ! La dernière ligne droite ! Le dernier article !
Arrivés à la Nouvelle Orléans, nous ne ferons que nous rapprocher de Paris. C'est d'ailleurs assez étrange de se dire que ce voyage qui paraissait si grand, si long, si énorme, touche maintenant à sa fin … Mais nous y reviendrons.
Nous sommes restés trois jours à la Nouvelle Orléans. Nous ne comptions pas visiter la Louisiane, et nous sommes donc restés dans le quartier le plus touristique de la ville : le Vieux Carré ou le quartier français !
Effectivement, il ne faut pas beaucoup de temps pour se rendre compte que l'histoire de la Nouvelle Orléans a été (est toujours?) fortement liée à la France. Le nom des rues et des restaurants entre autres choses …
Cela dit, trois jours à la nouvelle Orléans, c'était largement suffisant ! On en a profité pour préparer la suite (je n'ose pas dire la fin) du voyage et surtout se renseigner sur les présidentielles.
Nous avons donc visité la Nouvelle-Orléans de manière locale, c'est-à-dire tranquille. Nous avons arpenté les différentes rues du Vieux Carré avec ses différentes ambiances : des rues typiques et traditionnelles. Il n'y a pas d'immeuble dans ce quartier. Les maisons font deux étages et un balcon borde tout le dernier étage. On voit donc des gens prenant le soleil, buvant un verre et bavardant à chaque croisement. La musique est omniprésente. Dans la rue, dans les bars, dans les restaurants, dans les clubs … partout ! Les airs se mélangent les uns aux autres, formant un morceau pas forcement mélodieux mais rythmé et agréable. Si bien que finalement, nous n'avons fait que marcher dans les rues de cette ville, se laissant bercer par les différentes musiques, rentrant dans les différents patios pour y capter l'atmosphère.
Lorsqu'on cherchait un peu plus de calme, il nous suffisait de longer le Mississippi.
Le soir venu, nous nous rendions dans un des nombreux club de jazz. Tous les soirs, des dizaines (centaines?) de groupes, amateurs ou non, jouent devant le public du club qui les accueille. Pour simplifier, il y a littéralement un concert tous les 2 mètres, dans chaque bar !
C'est donc sur des airs de contrebasse, de piano et de saxophone que nous avons passé la plus grande partie de notre séjour à la Nouvelle Orléans.
Comme vous avez pu le comprendre, nous n'avons pas fait beaucoup de choses ici. Mais nous avons adoré ce rythme tranquille qui nous a permis de parler, de nous reposer et de planifier la suite !
L'étape suivante était Washington D.C. Notre avant dernier trajet en avion …
Une ville qui n'a rien à voir avec tout ce que nous avons pu voir avant. La ville est propre, droite, rangée ! Une ville administrative dans laquelle le désordre a été banni !
C'est ce cadre qui fait le charme de D.C.
La ville se visite rapidement. Les principales activités se trouvent sur le Mall, un parc tout en longueur sur lequel les monuments les plus célèbres de la ville ont été implantés : le Lincoln Memorial, le Washington Monument (l’obélisque) et bien sur le Capitol ! La Maison Blanche et le Thomas Jefferson Monument (eux aussi alignés) coupent le Mall à la manière d'une croix catholique.
Une dizaine de musées retraçant l'histoire des USA ou leur rôle dans l'histoire longent le Mall.
Nous ferons 2 musées (Musée de l'histoire Américaine (des guerres en fait!), et le musée de l'espace), ainsi que le Capitol et sa somptueuse bibliothèque. Il a beaucoup plu pendant notre séjour, ce qui nous a poussé vers ces activités plutôt que vers la visite de la ville et ses quartiers.
Les bâtiments sont splendides et très imposants !
Le dimanche (jour des élections du premier tour), nous profitons de notre matinée (avant que les résultats ne tombent, pour nous promener dans Georgetown, le quartier résidentiel de D.C. Le quartier est magnifique, les rues sont pavées, les maisons arborent fièrement un drapeau américain plus grand que la porte d'entrée. Nous marcherons quelques heures avant d'aller bruncher en regardant, en direct, les résultats des élections qui tombent !
Après cela, nous retrouvons un ami de Sophia (qui poursuit ses études dans cette ville) ainsi que sa sœur et une amie à elle. Nous ferons connaissance tout en parlant des élections, avant de nous diriger vers le Mall. Dimanche a été le seul jour où il n' a pas plu, c'est donc de nuit que nous avons parcouru le Mall. Les bâtiments sont incroyablement bien éclairés et très bien mis en valeur. Il y a beaucoup moins de monde, bref le timing parfait.
Les différents mémoriaux qui bordent le Mall sont tous incroyables : Mémorial pour les combattants de la Seconde Guerre Mondiale, pour la Guerre de Corée, le monument en l'honneur de Martin Luther King, etc.
Tous ces bâtiments dégagent une vraie puissance ! Ils sont très différents des mémoriaux français. Ici, on arrive à ressentir le patriotisme et la fierté des américains pour leur nation. Cela nous a tous beaucoup touché.
Pour notre dernier jour, nous avons prévu de visiter le Capitol. Bien que la visite n'ait aucun intérêt (l'histoire des différentes statues ne nous intéresse pas du tout!), le bâtiment quant à lui est vraiment magnifique, de l'intérieur comme de l'extérieur.
Il s'agit pour nous, du plus beau monument de la ville. Nous finirons la visite par la bibliothèque du Capitol, de toute beauté !
Nous n'y restons pas autant de temps que nous aurions aimé car nous avons un bus à prendre (encore et toujours) pour Philadelphie.
Finalement, nos trois jours à Washington sont passés extrêmement rapidement. C'est une ville qui nous a beaucoup plu. Même si on ne se voit pas y vivre, il reste que la capitale des USA est une ville très agréable pour passer quelques jours tranquillement et pour en apprendre un peu plus sur la culture américaine !
On enchaîne très (trop?) rapidement et nous voilà déjà à Philadelphie. Un sentiment d'horreur nous envahit (bon je force un peu, mais on n'a qu'à dire que c'est une métaphore) : il ne reste que 10 petits jours à notre voyage. Nous ne sommes pas prêts à rentrer. La fin du voyage est arrivée par surprise. Nous étions si bien, à nous laisser porter par les différents paysages et villes de l'Amérique que nous avions oublié de compter les jours qui nous restaient …
Nous étions donc complètement chamboulés quand nous avons réalisé qu'il nous restait à peine 10 jours et 3 villes à visiter avant de rentrer !
Heureusement, même si cette pensée est restée dans un coin de notre tête, elle ne nous a pas empêché de profiter à fond de Philly et d’apprécier énormément cette ville !
Philadelphie n'est pas une ville connue pour ses monuments. La Liberty Bell, le Liberty Hall et les fameuses marches que Sylvester Stallone monte sous le costume de Rocky Balboa .. et c'est tout ! Deux monuments et demi en fait !
Forcement, l’intérêt de la ville ne réside pas là-dedans. Philadelphie c'est avant tout une ville sympathique. On aime s'y promener. La ville est moderne et ancienne en même temps (pour les USA bien-sûr). Les quartiers hipsters se propagent à vitesse grand V. A part dans le (petit) centre ville, il n'y a pas de grand building, seulement des maisons de 2-3 étages. Une sorte de ville-campagne, calme et reposante. Toute la ville se fait à pied et tous les quartiers valent le détour. Nous nous sommes donc juste promenés, visitant les rues et quartiers les plus célèbres et rentrant quand même dans le Liberty Hall, ce lieu historique où fut signée la déclaration d'indépendance des Etats-Unis d’Amérique.
Nous irons également voir la fameuse Elfreths Alley, la fondation Barnes et les différents parcs de la ville.
Il n'y a de rien de spécial à dire sur cette ville, il faut y aller et arpenter ses rues pour y capter l'atmosphère qui y règne et comprendre ce qui fait son charme.
Nous y sommes restés deux jours, avant de prendre un bus pour une ville radicalement différente : New York !
A New York, nous avons retrouvé la sœur de Xavier chez qui nous logions.
Nous avions prévu de rester 6 jours à NYC. La ville semble si grande, et il y a tellement d'incontournables que cela nous a à peine suffit !
Nous avons commencé notre séjour par la répétition générale d'un opéra au MET (Cyrano de Bergerac). Bien que la musique n'était pas incroyable, les costumes et la mise en scène étaient très réussis. Nous avions obtenu des places grâce à Sabine, la sœur de Xavier, et il faut reconnaître que c’est le genre d'activité qu'on ne pratique pas énormément pendant ce genre de voyage. Nous avons ensuite marché sur la High Line, une ancienne ligne de métro surélevée (et maintenant rénovée) qui parcoure New York. Après ça, nous sommes allés nous reposer dans Central Park, avant de flâner sur la mythique 5th avenue.
Nous étions invités le lendemain à un barbecue organisé par des amis de Sabine dans Brooklyn. Nous y avons passé un très bon moment, avons profité du soleil et fait connaissance avec quelques personnes. Le soir, nous avons pris le ferry pour Staten Island, non pas pour se rendre sur cette île, mais pour la vue sur Manhattan. Cette vue sur Manhattan de nuit est resplendissante.
La suite de notre visite à New York fut assez classique. Entre visites incontournables (MoMa, Time Square, Central Park, la Frick Collection, Top of the Rocks (la vue de NYC du haut d'un gratte-ciel), la visite de l'ONU, etc), et balades dans des quartier tels que Little Italy, Soho, Greenwich village et même un détour par Harlem pour aller contempler le playground mythique de basket-ball, le Helcombe Rucker Park et la fameuse université de Columbia.
Après 6 jours dans la grosse pomme, on reprend le bus pour la dernière étape de notre voyage : Boston.
Nous passerons trois très belles journées à parcourir Boston à pieds. Une ville encore très différente. On y retrouve des points communs avec notre Europe, calme mais vivante avec de très bons restaurants et terrasses sympathiques, et un style de vie très à l'anglaise avec des maisons aux briques rouges. Nous avons adoré cette ville, très fleurie avec énormément de parcs dans lesquels nous flânerons tout en repensant à nos 7 mois à parcourir le monde.
Nous avons également fêté ici les 25 ans de Sophia. Une soirée magnifique entre cocktails et restaurant méditerranéen à nous remémorer nos moments préférés du voyage (mais aussi les plus drôles, ceux qu'on changerait, etc). En bref, la soirée parfaite, à la fois pour un anniversaire et pour conclure notre magnifique aventure.
C'est avec un peu de vague à l’âme que nous écrivons ce dernier chapitre, en attendant de monter dans l'avion qui nous ramène chez nous. C'est avec une émotion immense que nous nous dirigeons vers l'aéroport, mais également avec une joie et une fierté intenses d'avoir accompli ce tour du monde ensemble.
Après 6 mois et demi de vadrouille, 14 pays parcourus et des milliers de souvenirs, nous rentrons chez nous.
Nous avons été heureux pendant ce voyage, très heureux. Nous nous sommes sentis libre et vivant.
En marchant sur la terre nous avons pris conscience de sa richesse naturelle, de la beauté de sa population, de la lutte inouïe de certains peuples, des différences de nos sociétés, ainsi que de notre socle commun, et du fait que l'on ne peut accomplir de grandes choses qu'avec beaucoup d'humanité.
Il y a, bien sur, eu des coups durs, des embûches, et des doutes, des moments que l'on qualifiera aisément comme « les pires souvenirs du voyage », mais si c'était à refaire, on ne changerait rien. Parce que nous avons appris de chaque épreuve. L'expérience du voyage est l'un des plus grands apprentissages que la vie puisse nous apporter. C'est également un questionnement perpétuel sur soi-même et celui-ci n'est jamais terminé.
Nous avons tous les deux beaucoup appris, à la fois sur nous individuellement mais également sur nous en tant que couple.
Maintenant, il est temps de retrouver nos proches, nous avons tant de choses à leur dire.
Nous rentrons à Paris avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose de grand.
A tout de suite:) !
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Episode 24 : Los Angeles – Parcs Nationaux – Las Vegas – San Francisco, du 31 Mars au 18 Avril.
Photos : https://goo.gl/photos/e3FVN8oYFTgTSRcS7
Les États-Unis... Notre dernier pays. Le fait de l'écrire ne laisse pas indifférent, surtout quand on repense à tout ce qu'on a vu et vécu ces 5 derniers mois.
Lors des moments difficiles de ce voyage, nous avons tant rêvé de ce jour où nous arriverions aux US, pour sortir de la confrontation et la difficulté permanente.
Ce qui est drôle, c'est que finalement, ce sentiment s'était rapidement dissipé ces dernières semaines. Après le bien-être que nous avions ressenti à Cuba et au Mexique, les USA ne représentaient plus cette porte de sortie, cette bouffée d'oxygène qu'ils symbolisaient quelques mois auparavant. Ironiquement, ils représentent maintenant une autre porte de sortie, une vraie !
Notre séjour aux US a commencé par une longue journée de transport suivie d'une attente interminable de 3h à la douane de Los Angeles. En même temps, quand on a les tampons de Cuba, du Mexique et de la Colombie sur notre passeport en entrant aux USA, on cherche un peu les problèmes … Heureusement que leur Président, tellement ouvert d'esprit, nous a laissé entrer sur le territoire ! Pour finir en beauté cette journée, on passera 2h30 devant la porte de notre Airbnb à attendre la propriétaire...
Bref, un immense sentiment de soulagement nous envahit quand nous pouvons (enfin) poser nos sacs, commander à manger (à 17h, ça ne fait que 20h que nous n'avons rien mangé) et commencer à marcher dans Hollywood.
Nous avions choisi un appartement dans West Hollywood, c'est donc tout naturellement que nous avons commencé par la visite de Hollywood Boulevard. Rien d'incroyable, mais ça nous fait tout bizarre de revenir dans un des pays les plus civilisés du monde. Après notre petite marche sur le boulevard le plus célèbre de Los Angeles, nous partons au Griffith Observatory sur les hauteurs de la ville pour y contempler le coucher de soleil et une jolie vue sur le « Hollywood Sign ».
Le lendemain nous décidons d'aller à Santa Monica et Venice beach, la partie vivante de Los Angeles. Nous regrettons de ne pas avoir de voiture à Los Angeles. C'est une ville tellement grande (et ses transports public sont tellement mal organisés), qu'avoir un véhicule est en fait une obligation. Nous nous débrouillerons finalement en prenant des Uber.
Autant vous le dire tout de suite, Santa Monica n'est pas connu pour rien ! L'atmosphère qui y règne est unique, et ce quartier de bord de mer à la fois branché et décontracté est très agréable. Nous flânerons le long de l'océan profitant du soleil jusqu'au crépuscule.
Nous arrivons sur Venice Beach, et allons faire un détour par les canaux. « Venice is the new Venise ». Cet endroit est magnifique, extrêmement calme et les maisons sont toutes plus luxueuses les unes que les autres.
Le soleil se couche, nous nous dépêchons d'arriver au bord de l'océan pour voir les derniers rayons du soleil disparaître, et nous continuons de marcher jusqu'à notre restaurant !
Le lendemain sera une journée presque entièrement dédiée à la planification de notre prochain road trip dans l'ouest. Nous retournerons ensuite nous balader à Venice Beach.
Los Angeles n'est pas la ville que nous avons préféré dans notre tour du monde. La ville est trop grande, trop calme (que des maisons, partout … une sorte de ville-banlieue). Mais ce coté calme est aussi agréable car cela tranche avec ce que l'on a pu voir ces derniers mois.
Le lendemain, nous partons louer notre voiture, et au lieu de partir directement vers les parcs nationaux, nous profitons de notre véhicule pour continuer la visite de LA.
Un petit tour vers Beverly Hills et ses maisons de star, puis nous roulons vers le fameux « Hollywood sign », et enfin la célèbre Mulholland drive, sur les hauteurs de la ville.
Après tout cela, nous partons de Los Angeles, direction Flagstaff, une ville à 2h de route du Grand Canyon. La route est belle. Différents paysages défilent. On y retrouve les paysages clichés que l'on connaît de l'Amérique : une route à perte de vue et une impression d'immensité, les grands espaces ! Nous arriverons à Flagstaff après 7h de route, à 21h30, sous la neige !
Et oui, nous ne l'avions pas prévu, mais c'est à peine la fin de l'hiver dans l'Utah, et nous sommes à 2000 mètres d'altitude, il fait donc très froid ! Nous ne réaliserons cette chute brutale de température que lorsque nous doublerons un étrange véhicule qui s’avérera être un chasse neige !
Le lendemain, nous attaquons notre premier parc national, le plus connu : le grand canyon !!
Dès notre arrivée, nous découvrons une immensité fascinante et déroutante, un paysage puissant et hypnotisant qui nous subjugue. C'est, encore une fois, si différent de tout ce que nous avons pu voir auparavant.
Nous irons ensuite de points de vue en points de vue pour admirer cette merveille de la nature ! La fin de la journée approchant, nous nous dirigeons vers un nouveau panorama pour profiter des derniers rayons orangés qui illuminent les reliefs escarpés du canyon et admirer le disque solaire se noyer au loin dans l'infini.
Notre deuxième parc national sera la Monument Valley. Si le nom ne vous dit rien, les photos, elles, vous diront forcément quelque chose ! Ce paysage, reconnaissable entre mille, est l'un des plus connus de l'ouest américain. Nous avions pourtant beaucoup hésité à y aller en raison de la situation géographique un peu éloignée de ce parc, mais après avoir vu ces roches rouges impressionnantes se dresser au milieu d'un désert aride, nous n'avons pas regretté une seule seconde les kilomètres parcourus !
Nous nous engagerons sur la piste non entretenue qui fait le tour du parc et des « Monument », celle-ci qui n'est, à l'exception de notre véhicule, empruntée que par des 4x4... 2h30 pour faire 23km (avec séances photo, mais quand même …). Besoin d'un tour organisé, nous ? Jamais ! La conduite en mode rally ça nous connaît et Xavier s'en sort plutôt très bien. Il commence vraiment à avoir le coup de main (Marine et Clément, vous auriez du voir ça !!).
Nous repartons ensuite direction Cedar City (ça ne s'invente pas!). Encore une fois, on roulera un peu trop de nuit, mais cela nous permet d'être proche du parc national de Zion que l'on souhaite visiter le lendemain.
Zion restera le parc qui nous a le moins plu. A cause de la météo, nous n'avons pas pu faire la fameuse randonnée le long de la rivière qui passe dans le canyon (trop haute à cette période de l'année). Nous avons tout de même fait une jolie randonnée qui nous a permis de découvrir de magnifiques endroits du parc. Nous avons trouvé Zion très beau mais ce que nous avions vu les jours précédents était d'une beauté si exceptionnelle, que c'était difficile pour lui de rivaliser.
Le lendemain, direction Bryce Canyon.
Ce canyon est en fait, composé de pierres et roches sous la forme de stalagmites. On croirait vraiment que quelqu'un est venu sculpter les pierres une à une !
La neige sur le coté rend le paysage bien différent de toutes les photos qu'on a pu voir. Nous sommes littéralement sous le charme. Une merveille de la nature !!
La richesse de cette partie des USA est vraiment incroyable. Nous en sommes à notre 4ème parc national, et tous sont différents, tous offrent quelque chose que les autres n'ont pas.
Nous passerons la nuit à Panguitch (oui, on a fait tous les bled du coin!), ce qui nous a permis de couper la route en deux avant notre prochaine étape.
Il est temps de faire une pause dans notre road trip des parcs nationaux, pour retrouver la civilisation (poussée à son extrême) à... Las Vegas !!
La ville du vice, porte bien son surnom. Cette ville est folle. Nous passerons notre première journée au bord de la piscine de l’hôtel, à se reposer de tous ces kilomètres parcourus et à essayer de rattraper notre retard dans le tri des photos.
A la nuit tombée, nous filons sur le strip (l'avenue principale de Vegas). Nous ratons le concert de Celine Dion, faute de place disponible (Sophia est beaucoup trop triste) et partons finalement manger quelque chose.
J'explique à Sophia les bases de certains jeux comme la roulette et le black jack pour qu'elle soit prête pour notre soirée casino. La calculatrice n'étant pas autorisée aux tables de Black Jack, Sophia restera aux tables de Roulette !
La soirée ne sera pas vraiment une réussite financière. Nous perdrons une certaine somme d'argent, mais vous n'en saurez pas plus, comme on dit : « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas » !
Nous ferons le tour des différents casinos, tous aussi beaux les uns que les autres et prendrons des photos de cette ville, qui, bien que 100% artificielle, reste assez impressionnante de nuit !
Le lendemain, nous déciderons de tester un buffet à volonté (la spécialité de Vegas).
On voit ici, le coté très cheap de Las Vegas. Il y a, dans ces buffets, des tonnes de gens faussement bien habillés, faussement classes, et qui n'ont aucun raffinement. Plutôt amusant, mais un peu triste.
Deuxième soir, nous décidons de prendre notre revanche sur le casino !
L’hôtel dans lequel nous décidons de dormir nous offre 10€ à dépenser dans les machines à sous.
Après un gain de 280% (!!), nous repartons vers le strip pour continuer de faire fructifier nos gains !
Nous commençons par la roulette. Après quelques coups plus ou moins réussis, nous décidons de tenter le tout pour le tout : 25$ sur le noir (c'est très drôle de voir à quel point on panique de perdre 25 dollars quand le mec d'à coté joue entre 100 et 300 $ à chaque coup, sans sourciller. On ne joue pas dans la même ligue!). Après quelques rebondissements, la bille s’arrête finalement sur le noir ! OUF ! On est trop heureux.
Une fois les gains empochés, nous (enfin Xavier) s'installe à une table de Black Jack.
Nous passerons une fin de soirée incroyable, à jouer, écouter les conseils de la japonaise à côté de nous qui connaît toutes les astuces du Black Jack, rire, et boire des bières gratuitement offertes par le casino.
Nous partirons vers 4h, les poches pleines de dollars. Heureusement pour nous (et pour la suite du voyage), la deuxième soirée a été bien plus fructueuse que la première.
Il ne nous reste plus que trois jours sur la route. Nous avons prévu de passer par la Death Valley pour ensuite continuer sur la visite du fameux parc de Yosemite.
La Death Valley est vraiment un endroit hors du temps ! Lorsque nous décidons de nous arrêter sur la route pour sortir prendre la température de ce lieux si particulier, nous sommes alors ébahis. La sensation de vide et de silence est unique et sidérante. Il n'y a pas un bruit, pas même celui du vent, d'un insecte ou d'un oiseau et cela nous prend vraiment au ventre. C'est le silence, comme jamais nous ne l'avions entendu.
Nous continuerons ensuite notre traversée de ce paysage désertique et fascinant, de ces reliefs abruptes et merveilleux que le temps a façonné de manière si étonnante, et nous irons également voir le bassin de sel, notamment connu pour être à un niveau inférieur à celui de la mer.
Ce soir-là nous passerons la nuit à Lone Pine, un autre village minuscule où l'on n'aura pas d'autre choix que de manger un fast food immonde, puisqu'à 21h30 plus rien n'est ouvert dans ce bled.
Le lendemain ous passons une journée entière sur la route. Le trajet jusqu'à Yosemite est long et la route que l'on voulait prendre est fermée à cause de la neige. Finalement, on se retrouve à faire un détour de près de 500 kilomètres, n'ayant pas d'autre choix si l'on veut rejoindre la seule entrée du parc Yosemite ouverte actuellement...
Heureusement, Yosemite en valait la peine. Ce parc est verdoyant et d'une richesse naturelle incroyable. On découvre alors de nos propres yeux les paysages si connus comme le rocher « el Captain ». Nous ferons trois petites randonnées aux endroits les plus connus du parc, à travers les rivières, les rochers et la nature luxuriante. Comme dans tous les parcs, on peut déposer la voiture et se déplacer uniquement avec les navettes.
On se fait la remarque qu'il y a beaucoup de touristes avec nous (assez étonnant vu la période), et que l'énorme majorité est américaine. Les gens viennent de partout, même des Etats américains assez lointains du nord et de l'est, et ils voyagent en famille.
Nous partons le soir même pour San Francisco, la dernière étape de notre road trip. 400km nous séparent de cette ville et nous décidons de les faire le soir-même.
Nous rendrons la voiture le lendemain, après avoir parcouru la bagatelle de 4600 km en 11 jours. On bat des records sans arrêt !
Sophia ayant une amie qui a vécu à San Francisco, nous avions toute une liste de bonnes adresses avant même d'arriver. Nous avons également eu la chance de tomber sur un airbnb génial, autant du point de vue de l'appartement en lui-même que du mec qui y habitait. Nous nous sommes merveilleusement bien entendu avec Zach (notre hôte) et il nous a lui aussi recommandé de superbes endroits à SF.
Nous passerons la première journée vers le port. Nous longerons la baie jusqu'à apercevoir le Golden Bridge. Nous errerons ensuite dans les rues typiques de SF (avec des pentes à 11%) et nous nous promènerons entre les magnifiques maisons victoriennes.
Cette ville nous plaît beaucoup. Seul point négatif : il y a pas mal de gens étranges (sûrement en raison de la consommation de cannabis légalisée depuis peu) et énormément de sans abris, ce qui rend l'ambiance dans certaines rues parfois dérangeante.
Il faut aussi préciser que le coût de la vie est excessivement élevé (on ne compare pas à l'Asie!). Il y a des restaurants vraiment excellents, mais ils abusent complètement sur les prix. 5$ le pain au chocolat !? 6$ la baguette !? C'est dans ces moments là que la France nous manque !
Notre deuxième journée sera consacrée au nord-ouest de la ville : le Golden Gate Bridge, Sausalito et la cote Ouest.
Le pont a vraiment quelque chose de magique. Les différents point de vue lorsqu'on longe l'océan sont tous sublimes. En revanche, le traverser à pieds est vraiment long, et n'apporte pour le coup pas grand chose.
Pour nous récompenser de cette longue marche, nous irons ensuite déjeuner dans une pizzeria magnifique, au bord de l'eau, au soleil, et on y restera bien deux heures.
L'après midi on retraverse le pont pour se perdre de l'autre côté dans l'immense parc qui longe l'océan. On arrive sur la plage pour le coucher du soleil. On n'y restera pas très longtemps à cause du vent glacial.
Les jours qui nous restent seront reposants. Nous rencontrerons deux amis de Sophia, avec qui nous irons boire des cafés et nous flânerons dans les quartiers centraux de SF, tout aussi charmants les uns que les autres.
Le dimanche, nous irons voir un match de Basket NBA pour le premier match des phases finales. L'équipe de SF étant la meilleure actuellement, et leur salle ayant une des meilleures ambiances de la NBA, ça aurait été criminel de ne pas s'y rendre !
Le match était serré, SF a gagné et l'ambiance était au rendez-vous ! En un mot, nous avons passé une super journée (en plus, il a plu pendant tout ce temps!).
Nous avons beaucoup aimé San Francisco, de loin la ville la plus intéressante de notre road trip sur la cote ouest.
Notre prochaine étape sera la ville de la Nouvelle Orléans, ce qui commence à nous rapprocher dangereusement de Paris. On sent le retour qui approche de plus en plus.
Et le prochain article sera le dernier...
Préparez-vous à lire un récit nostalgique et douloureux !
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Episode 23 : Cancùn – Playa del Carmen - Tulum – Merida - Mexico (Mexique), du 21 au 31 mars.
Photos : https://goo.gl/photos/e8Tk97GUTfwboTVo7
Episode surprise !
Le Mexique a été rajouté au dernier moment, et on se demande toujours pourquoi on n'avait pas prévu de l'inclure dès le départ…
Nous voulions passer 5 jours à la plage dans la région de Playa del Carmen pour se reposer avant d'attaquer les USA, puis 3 jours à Mexico.
Deuxième changement de programme, on a rapidement compris que la région du Yucatan méritait largement d'être explorée et qu'on n'avait pas le temps pour la plage ! Une fois notre programme en place, on loue une voiture, et on part dans un petit road trip improvisé !
Au programme, quelques villes le long de la côte avant de rentrer dans les terres pour explorer les villes coloniales et les ruines Maya.
On quittera rapidement Cancùn (paradis des américains, plutôt beauf …), pour filer vers Playa del Carmen, beaucoup plus classe. On se baladera sur la plage, le long des hôtels luxueux (en se faisant la promesse qu'on y reviendra lorsque nous serons plus riches !) et on flânera dans les rues commerçantes à la tombée de la nuit. La différence avec Cuba est flagrante : nous revoilà plongés dans le XXIème siècle, la société de consommation, et toute cette modernité que nous avions perdu à Cuba. Les boutiques Chanel, Dior, Louis Vuitton, et Cartier se succèdent et les nombreux restaurants terrasses qui longent la rue principale ont retrouvé des prix dramatiquement occidentaux.
Première étape du road trip :
Ce matin, on va découvrir une cénote : une réserve d'eau douce naturelle souterraine. En effet, dans le Yucatán, il n'y a pas de source d'eau douce à la surface. Il en existe des milliers au Mexique, et c'est un phénomène géologique unique au monde. La cénote Azul est l'une des rares qui est en plein air. Elle est d'une beauté incroyable. On n'avait jamais rien vu de tel auparavant et on trouve cela merveilleux ! Imaginez une piscine d'un bleu transparent, des rochers blancs et des petits poissons qui nous offrent une fish pédicure gratuite ! Sophia aura un fou rire lorsqu'un poisson, un peu trop possessif, monopolisera son orteil en interdisant l'accès aux autres poissons ! On rencontrera un français expatrié au Mexique depuis deux ans, qui nous conseillera un restaurant un peu caché au bord d'une plage quasiment privée, où toutes les tables font face à la mer, et où l'on mange divinement bien. Il est même possible de monter prendre un verre en haut des palmiers pour admirer la vue sur la mer des caraïbes puis de redescendre se prélasser à l'ombre dans l'un des nombreux hamacs à disposition. On y passera un moment magnifique avant de repartir !
En milieu d'après midi, il est temps de reprendre la route pour les ruines de Tulum. Une fois arrivés sur le site archéologique on trouve un endroit absolument paradisiaque. Idéal pour construire un temple ! La vue est à couper le souffle. Le temple, en haut d'une falaise, domine la mer avec ses nuances de bleu.
Le soir nous dînerons dans un restaurant vegan de Tulum (MIAM des légumes, ça faisait longtemps!) et nous rencontrerons un couple de français qui voyagent en Amérique du Sud depuis deux ans et demi et se financent en jouant de la musique dans les restaurants. Nous discuterons de nos expériences respectives et rirons ensemble de nos mésaventures.
Le lendemain, nous rentrons dans les terres, afin de visiter les sites mayas archéologiques de la région. Au programme aujourd'hui : Chichen Itza et son incroyable pyramide inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Cette pyramide spectaculaire a été construite dans un but précis : elle est formée de 9 terrasses, et 4 façades principales avec chacune un escalier central et une plate forme avec un temple. Chaque versant compte 91 marches, ce qui fait 364 marches au total, et 365 avec celle l'entrée du temple. Une par jour : un cycle solaire.
Les mayas l'ont construite de manière à ce qu'aux équinoxes (les 21 mars et 22 septembre), l'on puisse apercevoir le corps de Kukulkan, un dieu maya, dessiné par un jeu d'ombres. Cela représente un serpent longeant l'escalier simulant la descente du dieu Kukulkan.
Malheureusement nous y sommes arrivés un 24 mars et nous n'avons donc pas pu voir ce serpent dessiné par le soleil sur la pyramide. Cependant, nous sommes littéralement impressionnés par cette prouesse architecturale et par les connaissances mathématiques et scientifiques extrêmement développées des mayas.
Le soir, nous dormirons à Valladolid, une ville sans grand intérêt.
Le lendemain départ pour Uxmal, un autre site archéologique maya très impressionnant. Le site est beaucoup plus grand que Chichen Itza, c'est en fait une ancienne cité maya qui fut pendant longtemps une ville majeure du Yucatán. Le site est très bien conservé, si bien que l'on peut imaginer la vie qui y régnait. Avant cela, nous avons fait un petit détour par Ik-Kil, une autre cénote, cette fois-ci souterraine, impressionnante également avec ses 50m de profondeur. C'est notamment grâce à cette cénote que Chichen Itza a pu prospérer car elle constituait l'une des sources d'eau naturelle des mayas vivant sur le site. Nous avons eu beaucoup de chance car nous sommes arrivés assez tôt pour qu'il n'y ait quasiment personne et à notre départ, pas moins de 9 cars de touristes venaient de débarquer sur le parking.
Ce soir là nous dormirons à Mérida, la ville majeure de la région, dynamique et vivante !
Le lendemain matin on part à pieds visiter les Champs Élysées de Mérida, une grande avenue, réservée aux piétons et aux cyclistes le dimanche. L'ambiance est accueillante et nous regrettons de n'avoir pas plus de temps à consacrer à Mérida.
Nous partons pour Izamal, la ville jaune. Une fois arrivés nous découvrons une ville charmante, peu touristique et où tous les murs, sans exception, sont jaunes ! Nous y resterons une bonne heure avant de repartir pour Playa del Carmen afin d'y être avant la nuit.
Le dernier jour nous retournerons dans notre restaurant favori au bord de l'eau et en profiterons pour nous mettre à jour dans le tri des photos et le programme de Mexico.
Le road trip est déjà terminé. Malgré les 1260 km parcourus à travers cette région splendide, il nous reste encore de nombreux endroits à découvrir pour un prochain voyage tant le Yucatán est riche !
Après deux heures de vol nous voilà à Mexico, notre dernière étape avant les États-Unis !
La première impression sur Mexico est assez déplaisante. En effet, nous roulons en taxi à travers les quartiers pauvres de la ville et ce que nous voyons n'est pas très rassurant. Par la fenêtre on peut apercevoir des gens assis et allongés par terre, qui semblent être sous l'emprise de diverses drogues.
Cependant, après s'être installés dans notre auberge et avoir récupéré quelques heures de sommeil, nous sortons visiter la ville et découvrons un autre visage de Mexico. Nous ne verrons plus rien de ce que nous avons vu ce matin et nous passerons trois jours merveilleux dans une ville à l'ambiance sympathique et encore une fois bien loin des clichés occidentaux sur la dangerosité.
Le seul problème de cette ville est en fait un problème culinaire, les mexicains ne mangent pas de fruits et de légumes et, manque de bol, c'est ce soir qu'on a prévu de se faire des pâtes aux légumes à l'auberge. Ici tous les supermarchés sont remplis de chips, gâteaux apéritifs et aliments sucrés, on se demande comment les habitants font leurs courses. Nous marcherons donc 4 km avant de trouver un primeur et nous surprendrons les mexicains en leur demandant où nous pouvons nous procurer des légumes ! Pour couronner le tout, ce soir à l'auberge, il y a tout pour cuisiner sauf des couverts (il n'y a que deux grandes cuillères... Devinez ce qu'on a acheté comme pâtes : vous avez trouvé, des spaghettis!). Les plus chanceux d'entre vous verront la vidéo de Sophia essayant de manger ses spaghettis à la cuillère.
La ville de Mexico étant immense, nous décidons pour une fois de prendre le bus Hop On/Hop Off afin de parcourir le maximum de quartiers en un minimum de temps. Nous avons donc pu découvrir des quartiers très différents et pour certains très éloignés du centre, et avons adoré cette diversité d'ambiances. Nous avons notamment visité un quartier appelé Coyoacan, un ancien village englouti par la ville de Mexico mais qui a gardé tout son charme et son attrait colonial. L'espace d'un moment, on est de retour à Carthagène avec des maisons colorés et des rues paisibles. Nous avons également visité une cathédrale légèrement penchée du fait des tremblements de terre successifs (amusant de voir les lustres en biais mais on se demande si c'est pas plutôt la tequila qui est la cause de cette anomalie architecturale).
En trois jours, nous avons malheureusement dû faire des choix et avons décidé de laisser de côté le site archéologique de Téotihuacan, un site aztèque très connu mais situé à plus de deux heures de transport du centre ville et nous préférions nous concentrer sur la découverte de la ville de Mexico. Cela nous donnera l'occasion de revenir dans cette ville pour parfaire notre connaissance de la région.
Et voilà comment se termine notre séjour au Mexique et par là même commence notre séjour dans le dernier pays de ce tour du monde...
On vous laisse sur cette phrase, ça nous a déprimé !
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Episode 22 : La Havane – Trinidad - Santa Clara – Varadero (Cuba), du 13 au 21 mars.
Photos : https://goo.gl/photos/nQPtwby17QDbUDVs7
Commençons par le commencement : Cuba n'est pas un pays de Backpackers ! La majorité des touristes y vont via des tours organisés et ne s'occupe donc de rien.
Nous l'avons compris quelques jours avant d'arriver à la Havane, lorsque nous cherchions à organiser notre périple à Cuba. Il n'y a internet dans aucune maison de l’île. La majorité des hôtels sont hors de prix. La plupart des sites que nous utilisions (comme Booking.com) ne répertorient pas les hôtels à Cuba !
En tant que voyageurs pauvres, la seule solution est de loger dans des « casa particular », c'est-à-dire des chambres d’hôtes. Le problème étant que pour les réserver, il faut s'y prendre plusieurs semaines à l'avance puisqu'il faut envoyer un mail à la personne chez qui on souhaite loger et attendre sa réponse (or les cubains n'ont pas internet chez eux, ils doivent se rendre à un point wifi qui se trouve dans certains lieux de la ville).
Voilà le tableau à J-2. Un retour 25 ans en arrière et deux jours pour éviter de se retrouver SDF.
Après quelques refus, nous finirons par trouver une casa à la Havane, 24h avant le départ (ouf ! Nous ne serons pas SDF les premiers jours). Finalement nous aurons beaucoup de chance car cet homme fait parti des rares personnes qui ont internet chez lui !
Pour le reste des logements nous demanderons au fur et à mesure (ça se fait très bien).
C'est donc dans ce cadre que nous débarquons à Cuba le 13 Mars, convaincus que la principale difficulté se trouvera dans la recherche de nos logements sur l'île.
Notre deuxième problème est que la majorité des informations présentes sur internet sont fausses. Dans les faits, toute information vieille de plus de 18-24 mois est inutilisable tellement le pays évolue rapidement.
Autre fait amusant : il y a 2 monnaies sur l'île.
Le pesos convertible (CUC) :la monnaie des touristes, avec laquelle nous pouvons acheter des produits « occidentaux » comme le savon, la lessive mais également payer des restaurants, des bus et des hôtels. L'autre monnaie (CUP), n'est utilisée que par les cubains pour vivre.
Aucun touriste n'a des CUP (puisque cette monnaie donne accès à des produits à des prix bien plus avantageux) et les cubains veulent des CUC pour pouvoir se payer des produits occidentaux !
Finalement, les cubains les mieux lotis sont ceux qui ont des métiers relatifs au tourisme puisqu'ils sont payés dans cette monnaie donnant accès à un niveau de vie et à un confort « occidental ».
Actuellement, 1 CUC = 1 $ et 1 CUC = 25 CUP.
Après une journée entière de transport, deux vols et une escale, nous arrivons dans notre première casa à La Havane. José Luis, le monsieur chez qui nous logeons est adorable. Il nous offre le café et nous parle de La Havane, des différents quartiers et nous donne pleins d'informations pratiques (restaurants, bars, points Wifi, etc).
Nous ne logeons pas dans le centre mais dans un quartier plus résidentiel. Le soir, nous décidons d'aller nous balader dans le centre ville pour trouver un restaurant. Finalement, on marchera en tout 13km ce soir-là, le long du Malécon, au coucher du soleil, c'est un beau début.
Au réveil, le lendemain, nous parlons avec José Luis pour organiser notre voyage sur l’île. Il nous dit qu'il connaît une personne qui loue sa « casa » à Trinidad, et nous décidons de lui faire confiance. Nous avons donc notre logement pour les jours suivants.
Cependant, pour se rendre là-bas, c'est un peu plus compliqué.
Pour les personnes (comme nous) qui ne passent pas par des tours organisés, il n'y a que 3 façons de se déplacer sur l’île : louer une voiture, prendre le bus ou prendre un collectivo (un particulier qui propose d'emmener 4 touristes à une destination en l'échange d'une somme négociée).
La location de voiture coûtant trop chère, nous nous rendons à l'agence Viazul, la seule et unique compagnie de bus (pour touristes!) de l'île. Arrivés là-bas, surprise, aucune place disponible avant 3 jours. Heureusement pour nous, les cubains savent très bien qu'il n'y a pas assez de places de bus pour tous les touristes, et les conducteurs de collectivo sont donc tous présents devant le terminal. On en trouvera un sans difficulté. Nous voyagerons en collectivo tout le reste de notre séjour à Cuba, n'étant jamais dans une ville assez tôt pour avoir des places de bus pour notre prochaine destination.
Nous partons ensuite dans le centre de La Havane. Difficile de vous décrire La Havane. Il faut véritablement y être allé, l'avoir vu pour comprendre à quel point cette ville est fascinante. Entre les vieilles voitures américaines (et tout autre matériel « vintage »), les maisons colorées, la musique omniprésente et la population typée, La Havane se reconnaît entre mille !
Arriver à La Havane, même quand on vient de parcourir le monde pendant cinq mois, ça surprend ! Le temps semble s'être arrêté et l'on se croirait dans un vieux film américain. Les voitures, vestiges d'une époque que nous n'avons pas connue, décorent les rues colorées. La vie est ici pleine de charme. Les cubains n'ont pas été touchés par la société de consommation. Ils réparent, recyclent et réutilisent à l'infini. Les paradoxes et anachronismes sont donc fréquents. Avant d'arriver à Cuba je ne pensais pas voir un jour un homme conduire une Ford des années 50 avec une sortie USB et une clé USB pour la musique, un smartphone dans la main et une oreillette Bluetooth, même si rien ne marche dans la voiture (aucun voyant ne s'allume, les compteurs sont tous cassés et il n'y a pas de ceinture de sécurité). Tout le monde porte une vieille montre mécanique. Bref, c'est le paradis du vintage : tous ces objets qui font rêver les hipsters parisiens sont là, à Cuba. Paradoxe, lorsqu'on pense que dans notre société moderne nous recherchons le vieux pour son charme et son élégance alors que les cubains recherchent le récent pour son coté fonctionnel et technologique !
Se balader dans La Havane c'est un voyage des sens. Les murs sont délabrées mais colorées, l'architecture est unique, la musique et la danse font partie intégrante du quotidien et la joie se lit sur tous les visages.
Ce jour-là, nous mangerons de la ropa vieja, le plat traditionnel cubain composé de viande rouge marinée dans des épices avec des oignons et des poivrons. On trouve cela excellent ! L'après-midi c'est l'heure du Daiquiri chez Floridita, un café connu pour ses cocktails divins et son ambiance festive.
Le lendemain nous partons pour Trinidad. Le collectivo arrive avec une heure de retard mais nous montons dans une ancienne voiture américaine qui doit avoir 60 ans et dans laquelle il semble y avoir des ressorts sous les sièges ! Les 5h de voiture s'annoncent inconfortables mais c'est authentique ! Les deux touristes avec nous dans la voiture (Jemma et Georges), sont un jeune couple de londonien avec qui nous sympathisons très rapidement.
A Trinidad, on arrive dans la casa de Rebecca et on se sent tout de suite bien accueillis. La déco est très spéciale et le confort n'y est pas vraiment mais Rebecca est adorable et c'est une expérience tellement chouette de dormir chez les gens que le relatif inconfort nous importe très peu.
Les rues mal pavées de Trinidad ont un charme fou. On est complètement amoureux de cette ville. Ce soir, on a rendez-vous à 19h avec Jemma et Georges pour prendre un mojito sur la place principale. On passera une douce soirée en leur compagnie. Le lendemain on se retrouvera pour passer la fin de l'après midi ensemble à la plage puis une nouvelle soirée à manger des tapas et à rigoler de tout et de rien ! Puis on devra se quitter, sur ce merveilleux souvenir, en espérant se revoir un jour à Paris ou à Londres !
Le lendemain nous partons pour Santa Clara, étape ajoutée à notre séjour au dernier moment et que l'on aurait finalement pu éviter. Nous voulions seulement aller voir le monument commémoratif du Che Guevara mais nous ne pensions pas tomber sur une ville aussi moche. On aura du mal à trouver un resto correct pour se nourrir et la casa dans laquelle nous dormons est tout sauf agréable (ou plutôt le monsieur qui la gère est un businessman véreux et désagréable). Mais on fait la connaissance de deux hollandaises très sympa avec qui nous discuterons quelques heures, en dépit de trouver quelque chose à faire à Santa Clara ! Le monument du Che était cependant intéressant et nous a donné envie d'en apprendre plus sur l'histoire de Cuba.
Notre dernière étape était la station balnéaire de Varadero. On voyagera cette fois-ci avec un couple de français d'une cinquantaine d'années, beaucoup moins fins que nos rencontres précédentes. Cela nous aura néanmoins permis de bien rigoler (nous nous moquons c'est vrai...).
Morceaux choisis :
« Aujourd'hui avec ma femme on a fait une bonne action, on est allés donner du champagne Moët aux pauvres femmes de Cuba, et on leur a dit de le boire en pensant à nous ! ». Sachant que ces personnes n'ont pas de savon pour se laver, on n'était pas surs que le champagne soit vraiment ce dont elles avaient besoin.
« Ce soir on reprend l'avion pour la France, mais j'espère qu'on n'aura pas de problème au moment du décollage... Avec la tour de contrôle, je veux dire. Bah oui, vous savez, ils n'ont pas internet ici. ». Euh....
A la fin, ils nous ont raconté qu'ils s'étaient fait arnaquer en permanence pendant leur séjour à Cuba et le mec nous regarde en nous demandant « mais franchement, est-ce qu'il y a marqué CON sur ma tête ?! »... On n'a pas osé répondre.
Bon, on arrête mais vous imaginez bien le nombre de perles qu'on a collecté ce jour-là.
On arrive à Varadero à 11h du mat', dans ce qui sera la pire casa de notre séjour. En un mot, un bidonville et une famille bizarre. Heureusement, la plage est, elle, absolument magnifique : une eau bleue azur, un sable blanc et fin, et le soleil au zénith, bref le paradis.
Pour couronner le tout, nous avons trouvé un restaurant italien incroyable. Il y a une queue de folie, pas de problème, on décide de prendre à emporter et on mangera de fabuleuses pizzas sur le sable chaud ! Arnaque touriste oblige : ne pouvant pas nous faire payer le service, ils nous ont fait payé les boîtes à pizza (une belle arnaque, on leur tire notre chapeau!).
Le programme de ces deux jours à Varadero sera de faire la sieste à l'ombre des palmiers. Pas trop dur la vie.
Et puis, on retournera à La Havane, pour y passer une dernière journée. On retournera dans les rues qu'on a préféré et l'on continuera d'explorer cette incroyable ville qui ne cesse de nous émerveiller. José Luis n'a plus de place pour nous accueillir mais il nous envoie chez sa mère à quelques pas de chez lui. Cette vieille dame est absolument adorable, sa maison soignée et agréable et on a l'impression que c'est notre grand mère ! Mon niveau d'espagnol maintenant au top (c'est Sophia qui parle, Xavier cherche encore ses mots) me permettra même de discuter avec elle pendant plus d'une heure de multiples sujets. Ce fut une expérience humaine enrichissante et vraiment touchante.
Voilà, Cuba touche à sa fin. Bien trop rapide encore, il faut revenir dans ce pays (encore). Nous partons avec un peu d'émotion car nous avons adoré Cuba, autant par l'incroyable charme de ses villes que par l'humanité que les cubains dégagent.
Heureusement, la suite s'annonce tout aussi palpitante avec la découverte du Mexique !
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Episode 21 : Bogotà – Carthagène – Côte caribéenne (Colombie), du 6 au 13 mars.
Photos : https://goo.gl/photos/NXCmun2HjsE1ZwFBA
Bogotà, la capitale de la Colombie, était un moment important dans notre voyage.
Premièrement, parce qu'il s'agit de notre dernière étape avant de rejoindre la cote caribéenne. Fini l'altitude, le froid, la pluie, l'humidité et toutes ces choses qui nous suivent depuis la Bolivie ! Et franchement, on a hâte. On est redevenu aussi pale de peau qu'a notre départ et ça suffit !
Deuxièmement, c'est à Bogotà qu'on a (vraiment) pris la température de la Colombie : un pays à l'opposé de croyances, légendes et autres histoires souvent racontées ! Non, la Colombie n'est pas un pays aussi dangereux qu'on le dit ! En tout cas pas plus que l'Equateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l'Argentine (oui, oui!). On peut y rester deux semaines sans jamais s'y sentir en danger. Comme dans tous ces pays, il y a évidemment des règles à respecter : éviter de sortir la nuit, ne pas flâner dans les quartiers défavorisés et non touristiques, et ne pas étaler sa grosse montre en or. Bref, agir et vivre comme une personne sensée.
Dès notre arrivée à Bogotà, nous décidons de monter sur la colline qui surplombe la ville. La vue panoramique sur la ville est sympathique, on s'assoit, on regarde et on parle.
L'après midi nous décidons d'expérimenter le « free walking tour ». Très populaires en Amérique du Sud, il s'agit de tours gratuits proposés par des étudiants passionnés par leur ville qui prennent à cœur de la faire découvrir aux touristes. Ils sont rémunérés au pourboire, et donc en fonction de la qualité de leur prestation et de la générosité des touristes présents.
Nous avons trouvé le tour génial alliant culture, histoire et traditions locales. Notre jeune guide nous a fait nous asseoir dans un bar et goutter un alcool local (la Chicha). Cet alcool est devenu interdit à la vente par l'Etat depuis qu'une marque de bière a fait pression pour rendre cette boisson interdite car soit disant responsable des émeutes (pour la liberté et l'indépendance) qui ont eu lieu quelques années auparavant. Une anecdote sympathique (plus que cette boisson, elle, assez fade).
Notre guide a été passionnant, typiquement le genre de personnes qu'on aime écouter pendant des heures. Art, histoire, littérature, traditions, tout y est passé. Les 3 heures de la visite sont passées à vitesse grand V.
Il nous a également mis en garde contre les arnaques récurrentes auxquelles les touristes font face.
Comme tous les colombiens, il aime son pays et fait tout pour le rendre plus accueillant. Comme 98% des colombiens, il aimerait que la Colombie soit perçue comme ce qu'elle est vraiment.
Ce coté patriotique des colombiens est très touchant car on voit bien qu'ils subissent vraiment les préjugés de leur pays et luttent pour rendre leur pays plus sécure.
La journée a donc été passionnante. La ville, son histoire, ses habitants, tout nous a plu ici.
Nous sommes excités de partir à Villa de Leyva le lendemain, mais Bogotà a été un vrai coup de cœur de notre voyage !
Bien que Villa de Leyva est très différent de Salento, on y retrouve la même ambiance de petit village colonial tranquille et sympathique. Sa place centrale est l'une des plus grandes d’Amérique du sud (assez étonnant pour un aussi petit village), et ses rues pavées font le charme de cet endroit.
On se ballade rapidement dans le village, de rues en rues à la recherche d'un restaurant. On mangera dans un magnifique patio. Le lieu est vraiment charmant. Tous les plats ont l'air délicieux.
Après ça, nous décidons de partir visiter les alentours du village. Au programme une maison étrange en céramique et des lagunes. Rien d'incroyable, mais la campagne est très calme et la petite ballade (8km) vraiment sympa. Les lagunes sont tout de même très jolies, même si après ce qu'on a vu en Bolivie, plus aucune lagune ne nous impressionne.
Le soir, rien à voir avec ce que nous avons l'habitude de voir depuis quelques temps, il y a des gens dans les rues jusqu' à 22h passées ! On en profitera donc pour aller boire un verre et flâner un peu.
Le lendemain, retour à Bogotà, il ne nous reste qu'une demi journée dans cette ville. On décide de se rendre au Museo de Oro. Le musée le plus connu du sous continent. 4 étages consacrés … à l'or !
On y voit donc toutes sortes d'objets de diverses époques. C'est vraiment impressionnant, certaines pièces sont très travaillées et sont d'une finesse incroyable.
Le lendemain, nous prenons l'avion (tant attendu) pour Carthagène des Indes. Depuis la Bolivie, nous parlons de cet avion comme notre moyen d'échapper au froid et au mauvais temps … définitivement !
Comme prévu, nous arrivons trop couvert à Carthagène. Enfin, nous avons chaud, enfin, le soleil nous donne l'impression de ne pas faire de figuration !
On se posera sur une petite place dans un quartier mi-touristique, mi-populaire (The place to be!), et prendrons un sandwich étonnamment délicieux, avant d'aller se balader dans ce fameux quartier.
Cette ville est fascinante. Difficile de croire que nous ne sommes qu'à une heure de Bogotà. Hormis la météo qui a complètement changé, la population, les mœurs, la vie semblent également différentes. Tout est plus pauvre ici, mais cette pauvreté ne dérange pas. La saleté ne semble pas sale. Sans pouvoir l'expliquer, tout ce qui nous semblait repoussant dans des pays comme le Myanmar et la Bolivie apparaît comme touchant et sympathique. On se croirait dans les Antilles. Bref, comme vous l'avez deviné, on s'est sentis immédiatement à notre aise ici.
Nous avons également trouvé un restaurant fabuleux où nous avons mangé du bar et/ou des crevettes à tous les repas. Cet endroit est devenu notre cantine, d'autant plus qu'il était à 20 secondes à pieds de notre hôtel.
Le lendemain nous errons dans le centre historique tout simplement magnifique. Il n'y a pas une rue dans laquelle deux maisons sont de la même couleur. Les gens, plus typés, ne peuvent s’empêcher de sourire et de nous dire bonjour quand ils nous voient. La Colombie insécure et dangereuse nous semble être une vaste plaisanterie. Nous nous arrêterons sur une des nombreuses places de la ville pour prendre un apéro avant de finir notre balade sur les remparts devant la mer des caraïbes au coucher du soleil. Le plaisir de remettre nos affaires d'été, la météo clémente, les bons restaurants, tout ici est fait pour qu'on s'y sente heureux !
Le lendemain, nous partons pour Santa Marta, une ville sans aucun intérêt. Même la femme à l'office du tourisme n'a pas su nous répondre lorsque nous lui avons demandé ce qu'il y avait à faire. Elle nous a recommandé des activités qui étaient dans le village d'à côté.
En réalité, la raison de notre venue était : le parc Tayrona. Il s'agit de l'un des parcs naturels les plus connus de Colombie où, d'après les colombiens, on peut trouver « les plus belles plage du pays ».
Peut être que la météo peu clémente a joué, mais ce n'est pas du tout l'impression que nous avons eu. Après une longue randonnée dans la jungle et les trois plages par lesquelles nous sommes passées, nous sommes rapidement partis. Notre quête de la plage parfaite s'annonce plus difficile que prévu. Néanmoins la randonnée était sympathique.
Nous sommes cependant content de ne pas avoir dormi dans le parc comme on nous le conseillait. Mis à part le prix bien trop élevé, le choix entre la tente ou le hamac ne nous emballait pas ! Il y avait un coté usine avec toutes ces tentes les unes sur les autres !
Nous sommes si bien à Carthagène que nous voulons y passer deux jours de plus.
De retour à Carthagène, nous avons en fait passé une journée sur l’île Barù. Bien qu’extrêmement touristique (toute la plage est bordée de transats/restaurants/bars et on se fait aborder toutes les 10min), elle est magnifique. On voit enfin cette fameuse mer des caraïbes, son bleu turquoise et sa beauté légendaire.
Notre dernier jour à Carthagène, en Colombie et en Amérique du Sud sera plus que tranquille. Objectifs : retourner dans notre restaurant favori, profiter de l'ambiance et de l'atmosphère de cette ville magnifique une dernière fois et se poser sur les remparts face au coucher du soleil pour y déguster un verre. Une journée farniente bien méritée au vu du rythme que l'on a tenu depuis notre arrivée à Buenos Aires !
La Colombie réalise donc un sans faute ! Nous savions que ce pays avait de merveilleux paysages à offrir, mais nous avons été à chaque fois surpris. Les villes, les paysages, la qualité de vie, partout où nous sommes passés, nous avons eu mieux que ce qu'on espérait trouver. La Colombie se positionne donc en tête de notre palmarès … au point de détrôner l'Argentine et le Chili. Nous ne sommes pas encore surs, mais nous aurons une réponse à cette question (ou un début en tout cas) à notre arrivée à Paris, avec plus de recul.
Dans tous les cas, nous recommandons vraiment ce pays, qui mérite d'être découvert, exploré et visité, que ce soit pour sa population, ses paysages ou sa culture !
Voilà comment se termine notre périple en Amérique du Sud. Nous ne pensions vraiment pas que nous passerions par autant d'émotions différentes durant ces trois mois. Il est vrai qu'entre la diversité en Argentine, la quiétude du Chili, le challenge en Patagonie, la confrontation en Bolivie, la difficulté du Pérou et l’inconfort de l'Equateur, nous ne pensions pas terminer cette partie du voyage par autant de plaisir et d'épanouissement et par un tel sentiment de bien-être en Colombie.
Il n'y a rien à changer dans notre parcours. Nous avons réussi à profiter au maximum de chaque moment passé en Amérique du Sud, et même si nous avons eu quelques coups durs et/ou quelques imprévus, ils nous ont toujours apporté quelque chose et ont contribué à rendre la suite du voyage plus belle !
C'est donc avec émotion que nous quittons la Colombie et ainsi l'Amérique du Sud pour Cuba ce 13 Mars 2017. Nous y reviendrons !
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Episode 20 : Salento – Vallée de Cocora – Medellín (Colombie), du 25 février au 6 mars.
Photos : https://goo.gl/photos/NXCmun2HjsE1ZwFBA
Nous y voilà, notre dernier pays d’Amérique du sud !
Cela nous paraissait si loin lorsque nous avons mis les pieds à Buenos Aires, et nous sommes là, cinq pays plus tard excités, mais avec une petite appréhension quant à la sécurité de ce pays, qui s'évaporera rapidement.
Notre séjour avait pourtant très mal commencé. Encore une fois, nous sommes heurtés à l'approximation et à la non-information ambiante.
Reprenons là où nous nous étions arrêtés. Nous partions d'Otavalo (Equateur). Nous avions prévu de partir rapidement car une longue journée de trajet nous attendait.
7H : nous arrivons dans le lobby de l’hôtel, et le réceptionniste nous précise que le petit déjeuner ne commence que dans 30min alors qu'hier il nous avait dit 7h. Pour se rattraper il nous propose de nous offrir le petit déjeuner dans le bar d'en face. Glauque mais ça passera pour ce matin.
A 7h30 notre journée de transport commence. Précisons que dans cette ville, il n'y a pas de terminal de bus. Il faut se rendre sur la panamericaine et attendre que le bon bus passe. Le chauffeur de taxi nous dit qu'il n'y a pas d'horaire fixe, mais qu'on ne devrait pas attendre plus de 10-15min. Nous voilà alors en train d'arrêter tous les bus qui passent pour leur demander s'ils vont à la frontière. Le bon bus n'arrivera qu'après 45 min d'attente...
3h plus tard nous arrivons au poste de frontière. Une file énorme devant les guichets … normal, c'est le même pour rentrer en Equateur et pour en sortir. Niveau efficacité, on repassera ! MAIS : c'est la dernière frontière de ce voyage que nous passons à pieds ! YAY !
2h plus tard avec les sacs sur le dos qui commencent à peser sérieusement, nous avons nos passeports tamponnés pour sortir d'Equateur et nous passons le poste de frontière d'entrée en Colombie très rapidement.
Nous arrivons à Ipiales (la ville colombienne la plus proche de la frontière). Il y a ici une église magnifique que nous voulions absolument voir malgré le fait que nous étions pressés par le temps.
Nous ne regretterons pas ce choix tellement l'église était impressionnante.
De retour au terminal de bus, 3 options s'offraient à nous :
Prendre un bus pour Pasto, y dormir et reprendre un autre bus pour Popayan le lendemain. L'option la plus tranquille, mais également la plus lente (on fait deux jours de bus).
Prendre un bus pour Popayan (plus loin que Pasto). L'option la plus simple, mais qui nous fait arriver de nuit (vers 23h) dans une ville inconnue et dans un pays où il est vivement déconseillé d'être dans la rue passé 20h.
Attendre 6h dans le terminal pour prendre un bus de nuit et arriver au petit matin à Popayan.
La dernière option a été mise de coté rapidement car nous n'avions plus envie de dormir dans un bus. De même dormir à Pasto ne nous enchantait pas plus que ça, car il fallait passer deux journées complètes dans le bus. On opte donc pour la solution numéro 2, la plus rapide, et se disant qu'à 23h, le terminal de bus ne sera pas fermé et qu'il y aura encore des taxis pour nous amener à notre hôtel sans que nous ayons à mettre le pied dehors.
Évidemment le bus prend du retard (comme toujours) et nous arrivons à 1h du matin à Popayan. A ce moment là, on décide de ne pas prendre le risque de sortir et de se retrouver sans taxi dans un terminal vide (ai-je préciser que nous sommes dans la région la plus dangereuse du pays?). Nous restons donc dans le bus, qui a pour destination finale Cali. Nous avons quelques regrets car nous aurions vraiment aimé visiter Popayan mais nous pensons avoir fait le bon choix en ne jouant pas avec notre sécurité.
Nous continuons donc jusqu'à Cali en se disant qu'on prendra un bus là bas pour Salento, ce qui était censé être notre deuxième étape en Colombie.
Nous arrivons à 4h du matin dans le terminal de Cali. Par chance, il est éclairé et la majorité des commerces sont encore ouverts. Nous ne nous sentons donc pas en insécurité. Nous trouvons un bus pour Salento qui part dans 30 min (enfin un bus pour une autre ville où il faudra à nouveau changer de bus pour arriver à Salento).
27h30, 4 bus et 5 taxis plus tard, nous arrivons enfin à Salento, et la visite de la Colombie peut commencer !
Nous débuterons par un brunch ultra copieux dans un restaurant qui n'a rien de local. Tellement bon qu'on l'a élu QG de notre séjour à Salento !
Salento est un petit village, magnifique, tranquille, calme et apaisant. Nous nous y sommes sentis à l'aise dès le début. En plus c'est dimanche, tout le village est dans la rue. Tout le monde chante, danse et boit des bières. L'ambiance est top et nous nous faisons la réflexion que nous avions perdu cette gaieté, et plus généralement cette joie de vivre en Bolivie, au Pérou et en Equateur. C'est maintenant, avec un peu de recul, que l'on réalise toute la tristesse et la lourdeur qui se dégageaient des pays précédents.
La Colombie étant connue pour deux choses, la drogue et la café, nous étions pressés de commencer nos dégustation (de café bien sur!).
Nous goutterons un café délicieux avant de retourner dans notre petit restaurant et d'aller dormir, épuisés par la journée de transit que nous avions fait.
Autour de Salento s'étend la renommée et magnifique vallée de Cocora. Le lendemain matin, nous montons donc dans une Jeep (à 10 + le chauffeur, la moitié debout sur une plateforme à l'arrière), direction la vallée aux mille palmiers. Oui, la particularité ici, ce sont les palmiers de 60 mètres de haut. Cet endroit est absolument fascinant, très calme et très apaisant. Le paysage brumeux rendait ce lieu mystique, unique et envoûtant.
L’après-midi, direction une des « fincas » de la région (une des nombreuses maisons qui produisent le café), sortie pédagogique donc.
Nous décidons de marcher jusqu'à la « finca », un petite heure à travers la campagne colombienne. Les quelques personnes que nous avons croisés sont toutes super sympathiques et très souriantes. Retrouver la joie de vivre des latinos nous fait vraiment plaisir.
La visite de la « finca » a été très intéressante et assez ludique, nous avons appris comment faire le café depuis la récolte des graines jusqu'à la manière de le boire.
Le processus complet dure 3 ans ! La sélection des graines est très rigoureuse. Les graines sont séchées plusieurs fois et il y a 3 ou 4 sélections.
Nous apprenons également qu'il y a deux catégories de café. La première, haut de gamme, est exportée (à 90%), la deuxième catégorie issue de graines moins bien sélectionnées reste dans le pays et est bue par la majorité des colombiens. Cela est très dommage pour les colombiens qui ne boivent donc que d'une café très mauvais alors qu'ils en produisent de l'excellent !
Même dans cette « finca » j'avoue avoir été déçu, car si les graines (de première catégorie) sentaient excellemment bon, le café lui n'avait quasiment aucun goût. Nous sommes très loin de l'expresso italien (mon préféré), ici le café est noyé et peu concentré. Dommage, le potentiel était là !
Salento a été un vrai coup de cœur, très loin de ce que nous avions pu entendre sur la Colombie. Nous nous sentions en sécurité partout où nous allions, les gens étaient adorables, toujours prêts à nous aider et l'ambiance dans la ville était fabuleuse. Nous nous sommes réconciliés avec l'Amérique du sud en y retrouvant des aspects que nous avions adoré dans des pays comme l'Argentine et le Chili.
Le lendemain, journée de transport pour aller à Medellín, une ville connue pour sa vie nocturne dans laquelle nous passerons 2 jours.
Cependant, la vie nocturne quand on est fatigué et qu'on se réveille vers 7h tous les matins, c'est pas une priorité. On profitera quand même de quelques bars avec une ambiance très européenne, mais on n'expérimentera pas vraiment les autres facettes de cette vie de nuit qui est pourtant l'aspect recherché par tous les voyageurs ici.
Nous irons également jusqu'à un parc plutôt connu, le parc Arvi, qui s'est finalement révélé n'être d'aucun intérêt ! Heureusement, le chemin pour y aller vaut le détour, 1 métro puis 2 téléphériques : l'occasion, comme à La Paz, de survoler les quartiers les plus défavorisés (majoritairement des bidonvilles). On y voit alors vraiment la vie d'une grande partie de la population.
Finalement ces deux jours à Medellín auront été reposants et c'est exactement ce qu'il nous faut maintenant.
La suite, Bogotá, s'annonce plus intéressante à tous les niveaux notamment culturellement.
Nous nous y rendons dès demain, en avion, pour y arriver frais et commencer la visite dès notre arrivée.
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Episode 19 : Cuenca – Quito – Otavalo (Equateur), du 20 au 25 février.
Photos Equateur : https://goo.gl/photos/5iPTjY2q4mKcCwDe6
L'Equateur était le pays qui nous intéressait le moins, mais comme nous voulions aller en Colombie depuis le Pérou, nous n'avions pas vraiment le choix, il fallait le traverser. Les Galapagos ainsi que la côte pacifique sont des régions qui peuvent intéresser les touristes pour y voir la faune et la flore ainsi que des baleines mais cela ne nous emballait pas. Nous avons également décidé d'éliminer l'Amazonie, un peu plus à regret, car nous étions fatigués et nous n'avions pas envie de cela à ce moment là (et aussi un peu parce que je suis allergique aux piqûres de moustiques (Sophia) et que ça aurait été un vrai calvaire pour moi).
Pour finir, il nous restait assez peu de temps et la Colombie était un pays que nous voulions vraiment visiter.
Notre itinéraire s'est donc limité à trois villes : Cuenca, Quito et Otavalo. Géographiquement, nous traçons une ligne droite au milieu du pays. Pas de détour, pas de perte de temps.
Une fois, la frontière passée et nos passeport tamponnés, nous prenons un taxi pour la ville (équatorienne) la plus proche dans le but de prendre un bus le plus rapidement possible. On veut à tout prix éviter d'arriver de nuit.
Dans le taxi, nous demandons au chauffeur s'il connaît les horaires des bus pour Cuenca (notre prochaine ville). Nos visages se décomposent lorsqu'il nous dit que le prochain est dans 2h. Cool, on va arriver vers 23h dans une ville inconnue …
Mais sur le chemin vers la ville, on voit un bus pour Cuenca sur la file d'en face. Le chauffeur nous demande si on veut le prendre, et fait demi tour (sur une route à 4 voies, c'est plus facile, elle est large!). Il dépasse les 120 km/h pour rattraper le bus (qui va assez vite aussi), le double et s’arrête sur une sorte d'aire. On arrête le bus, monte dedans et soufflons enfin.
Les premiers kilomètres se feront au milieu des champs de bananiers. Il fait chaud. Pour la première fois depuis bien longtemps (notre départ de Santiago), nous avons chaud et le paysage n'est pas pas montagneux.
Finalement nous arriverons à 20h à Cuenca et prendrons un taxi immédiatement pour aller à notre hôtel.
Le lendemain matin, nous sortons visiter cette petite ville coloniale et nous trouvons une ambiance agréable, des rues propres et des maisons avec une belle architecture. La place principale est vraiment mignonne et le centre de la ville nous plaît beaucoup.
Nous trouvons également un petit bistro parisien qui fait des tartines aux légumes sur une petite place fort agréable derrière l'église. C'est un vrai moment de sérénité. Nous passons donc une douce après midi à flâner dans les rues de Cuenca.
Nos premières impressions sur l'Equateur sont plutôt positives. La première chose qui nous frappe est que le pays est plus modernisé (on ne va quand même pas dire moderne) que ses voisins. Il semblerait que cela soit le fruit du travail du dernier Président. Nous arriverons d'ailleurs le jour des élections, et comme 24h plus tard, personne ne connaissait le résultat du vote, il y a eu apparemment quelques tensions dans le pays. Heureusement, nous n'avons pas été témoins de ça.
La pauvreté est beaucoup moins apparente, les rues sont beaucoup plus propres, on ne vous cache pas que cela nous plaît !
En revanche, dès que la nuit tombe, les rues se vident. A partir de 18h30, tout est fermé (boutiques et même les volets aux fenêtres) et une ambiance de fin du monde règne sur les villes. Si nous n'étions pas encore rentrés, nous aurions vite compris que c'était ce qu'il fallait faire.
Finalement, notre (unique) journée à Cuenca nous a bien remis sur les rails. Une visite tranquille, une ville sympa, une ambiance dynamique, ça nous avait manqué.
Le soir même nous prenons un bus de nuit pour Quito. Ce trajet, bien qu'assez rapide (seulement 7h) aura été difficile en raison du froid absolument polaire qu'il faisait dans le bus et de la route, encore une fois, très montagneuse. Nous arrivons à Quito à 5h10 du matin, il fait encore nuit et il est trop tôt pour sortir de la gare. Comme nous vous l'avons dit, ici il n'est pas conseillé de sortir lorsqu'il fait nuit. Nous décidons donc d'attendre le lever du soleil dans le terminal. De nombreux équatoriens font d'ailleurs la même chose que nous.
A 6h30 nous prenons un taxi pour le centre. Ici les taxis ont des compteurs et acceptent de le mettre en marche sans broncher. C'est agréable de ne pas devoir se battre pour négocier le prix. Cependant, la météo est assez déprimante : froid et pluie, pas l'idéal pour visiter une ville.
Une fois arrivés dans notre auberge, on se couche et on s'endort jusqu'à midi.
Quito ne nous laissera clairement pas un souvenir impérissable. Certes, le temps n'a pas aidé, mais la ville n'est pas transcendante. Il y a quelques magnifiques cathédrales, mais à part ça, la ville a vraiment très peu d’intérêt. Nous nous sommes quand même un peu promenés mais finalement, nous avons (presque) passés plus de temps dans les cafés que dans les rues. Il faut préciser qu'on a pu goûter quelques cafés vraiment excellent, souvent accompagnés de très bons gâteaux au chocolat (c'est la région).
De plus, nous n'avons pas trouvé l'ambiance de Quito agréable. C'est une ville où l'on ressent l'insécurité. De nombreux équatoriens, chauffeurs de taxi, gérants de café, policiers, et habitants ne cessaient de nous mettre en garde contre TOUT. Il y avait énormément de policiers dans les rues (la période post-électorale devait également jouer) et des centres de sécurité pour les touristes partout. Nous n'avons d'ailleurs croisé aucun touriste. L'ambiance était donc assez particulière et nous faisions attention à respecter toutes les règles de sécurité notamment celle d'être rentrés absolument à 18h, ce qui nous contraignait un peu sur notre manière de vivre.
Le lendemain, nous voulions aller à la « mitad del mundo », le centre du monde, un des endroits du monde ou passe la ligne de l'équateur.
Comme d'habitude, c'est compliqué pour y aller. 2H de transport, deux bus différents et une multitude de questions pour trouver notre chemin.
L'équateur passe au travers d'un musée, lui même dans une sorte de parc. Il y a tout plein d'activités et de stands retraçant l'histoire de l'équateur, la découverte de cette ligne imaginaire et quelques expériences amusantes. On y a passé du bon temps.
Le retour effectué, nous retournons dans un café et préparons notre trajet du lendemain.
Otavalo est une petite ville à 2h de Quito. Pas transcendante non plus, mais beaucoup plus tranquille que la capitale.Nous avons passé une partie de la journée à flâner dans le marché d'Otavalo qui est connu comme l'un des plus grands d'Equateur pour son artisanat. Il y avait en effet de jolis choses et c'était très coloré mais nous ne l'avons pas trouvé exceptionnel.
Le lendemain s'annonce particulièrement long et périlleux (même pour nous qui sommes habitués à enchaîner plus de 20h de bus) : Vous en saurez plus dans le prochain épisode !
Globalement, nous avons bien aimé l'Equateur car c'était une petite étape tranquille avant la Colombie. Cependant, nous n'avons pas trouvé cela transcendant non plus et nous sommes content de ne pas y avoir passé plus de temps. Comme dirait quelqu'un que je connais (mon père), l'Equateur, « c'était gentil » ! C'est-à-dire : mignon mais pas incroyable.
De plus, le temps était vraiment désagréable et nous commençons à en avoir marre d'avoir froid à l'extérieur ET à l'intérieur à cause de l'absence d'isolation des bâtiments.
L'Equateur était une transition avant ce pays que nous attendons avec beaucoup d'impatience : la Colombie !
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Episode 18 : Machu Picchu – Cusco – Ica – Lima (Pérou) : du 9 au 20 Février
Nous étions très impatients et excités comme des enfants à l'idée de voir enfin le grand, le beau, le magnifique Machu Picchu !
Deux jours plus tôt, nous avions trouvé nos billets pour le Machu Picchu et le Huayna Picchu (la grosse montagne juste derrière). Il faut préciser que nous avons eu de la chance. En effet, en raison d'un quota fixé à 400 personnes par jour, il faut en général s'y prendre deux mois à l'avance pour obtenir des tickets pour monter au Huayana Picchu. Heureusement nous sommes en basse saison (la saison des pluies en fait), ce qui nous a permis de les acheter au dernier moment.
Pour se rendre au Machu Picchu, il faut passer obligatoirement par Aguas Calientes, un village affreux qui n'existe que pour accueillir le touriste venu voir l'incontournable du Pérou. Bref, tout ce qu'on aime.
Pour se rendre dans ce village, il existe deux options :
prendre le train depuis Cusco (150$ par personne) qui ne dure que trois heures
ou prendre un bus jusqu'à Hidroelectricas puis marcher deux heures le long des rails pour arriver à Aguas Calientes. Ca prend une dizaine d'heures en tout mais ça coûte 1/5 du prix, c’est donc l'option choisie par la majorité des backpackers.
Ce trajet en bus fut un véritable scandale. Nous avions rendez-vous à 7h30 pour ne pas arriver trop tard, mais pour optimiser le nombre de mini-bus qui partent, tous font des tours dans la ville jusqu'à être pleins. Bref nous partirons à 9h.
Le chauffeur est un enfant. Avec son pote assis à côté de lui, ils rigolent comme des adolescents et « jouent » à arriver plus vite que les autres mini bus et ils conduisent beaucoup trop vite. Lors d'un écart sur la chaussée, il roule sur une pièce de métal qui traîne sur le bas côté et crève un pneu. Il arrête le véhicule et nous nous retrouverons sur le côté de la route à attendre qu'il change le pneu. Mais il n'a pas l'outil pour surélever le bus (enfin il ne fonctionne pas). Ils essayent donc de le surélever en calant des pierres sous la roue … On n'a pas compris ce qu'ils faisaient mais 40 min plus tard nous repartons. On continue notre chemin, 7h sur des routes de montagne, où le gars continue de doubler tout le monde et de rouler comme un fou. On en a marre et on commence à avoir la nausée. Tout le bus s’énerve demandant au mec de ralentir et de faire attention. Il ralentit, et ré-accélère 30 sec plus tard. A 1h de Hidroélectricas (bientôt arrivés), tous les mini-bus font une pause déjeuner (pourquoi si proche du but?). On nous informe que nous avons droit à un « free lunch ». On rentre donc dans un restaurant horrible qui sert à tout le monde un déjeuner péruvien (Pates-riz-frites et poulet frit). On n'y touche pas. Au moment de partir, on nous signale que le lunch n'était gratuit que pour quelques personnes qui avaient réservé le trajet et le déjeuner et que tous les autres doivent payer. Une arnaque sans nom. Heureusement pour nous, notre amour pour la bonne nourriture nous a sauvé de ce repas sans saveur et d'une addition salée !
On arrive sur la dernière partie de la route : une piste à flan de montagne où deux minibus ont du mal à se croiser. Croyez-vous que cela empêchera notre chauffeur de doubler ? Bien sur que non, il continue sur sa lancée. Le ravin (très profond) est à quelques centimètres du véhicule. La moitié du bus panique, l'autre moitié se tait … mais tout le monde prie pour qu'on arrive en vie.
Arrivés à Hidroelectricas, nous commençons la marche le long du chemin de fer. Marcher entre les rails sur les grosses pierres n'est pas franchement évident, et 10km c'est long. L'arrivée à Aguas Calientes ne fait pas du tout figure de récompense :la ville est insipide, il pleut des cordes dehors et l'hôtel est froid et humide, nous ne sommes pas plus au sec à l'intérieur.
Le soir, nous décidons que nous monterons le Machu Picchu en bus (on a une excuse, on monte le Huayna Picchu juste après), nous irons manger rapidement et irons nous coucher de bonne heure car nous voulons arriver à l'ouverture du site le lendemain matin, à 6h.
Le lendemain matin le réveil sonne très tôt, mais nous sommes tellement excités que nous partons presque complètement réveillés !
Nous sommes parmi les premiers à arriver sur le site, et nous découvrons le Machu Picchu vide. Aucun touriste n'y a encore mis les pieds. On savoure ce moment, d'autant plus que les nuages se sont dissipés. La visibilité est donc parfaite. Nous prenons un peu de hauteur pour admirer le site dans son intégralité. Quelques photos plus tard les nuages arrivent, nous traversons donc le site pour arriver au pied du Huayna Picchu.
Le Huayna Picchu est la montagne juste derrière le site, on la gravit en utilisant des escaliers incas (comprendre irréguliers). 1h de montée très raide avec des marches entre 20cm et 1m de haut. Un petit entraînement cuisses-abdos-fessiers idéal pour finir de se réveiller. Au fur et à mesure de l'ascension, on voit le site du Machu Picchu apparaître entre les montagnes et les nuages.
Finalement, une fois arrivés en haut, on découvre 2-3 maisons incas (franchement POURQUOI construire ici ? C'est pas franchement le plus accessible. On se demande comment faisait les incas pour vivre là-haut).
Malheureusement, nous n'aurons pas la vue souhaitée, la faute aux nuages omniprésents …
Puis nous redescendrons pour finir notre tour dans le site du Machu Picchu en flânant entre les ruines et en observant la vue absolument sublime. Par contre, maintenant que les touristes sont arrivés, le site a perdu un peu de son charme.
On profite encore un peu de cette merveille jusqu'à ce que la pluie s'invite et nous pousse vers la sortie. Il nous faut maintenant descendre le Machu Picchu. C'est reparti pour des marches, tout aussi irrégulières mais également mouillées donc glissantes. Nos genoux n'ont pas apprécié. Une fois arrivés en bas, il faut encore marcher 2h jusqu'à la voie ferrée pour reprendre notre bus. Nous ne voulons pas prendre le risque de le rater, une seule nuit à Aguas Calientes nous a largement suffi.
Ce trajet ne sera pas une partie de plaisir, il pleuvra pendant 2h, soit, du début à la fin. De plus, il fait plutôt frais et nous sommes partis avec un seul petit sac, sans imperméable et sans vêtement de rechange.
Nous réussirons à éviter le conducteur fou de l'aller en demandant à changer de voiture, et nous rentrerons à Cusco tranquillement. Point négatif parce qu’apparemment il en faut toujours un : les fenêtres qui étaient cassées resteront ouvertes pendant tout le trajet et nos vêtements étant encore mouillés, nous aurons plutôt froid. Nous finirons la journée sur une note positive en retournant dans notre petit restaurant favori.
C'est à ce moment que notre séjour au Pérou s'est gâté. Xavier tombe malade le lendemain, et cela nous force à rester une journée de plus à Cusco. Le lendemain, c'est au tour de Sophia. Nous resterons donc deux jours cloués au lit.
Après ces deux jours, malgré que l'état de Sophia ne s'est pas amélioré, nous en avons marre d'être ici et décidons d'avancer et de prendre un bus de nuit pour Ica, une petite ville au sud de Lima. Nous voulons y faire un stop pour aller voir une oasis et les dunes de sable.
Par chance nous avons un bus très confortable. Seul (gros) point noir : une famille de Péruvien derrière nous. Ils sont bruyants, n'ont apparemment pas pris de douche récemment et la dame se permet de poser son pied nu, noir de saleté et avec ses ongles longs, entre nos deux sièges.
Les trajets en bus nous permettent de découvrir plus en profondeur les pays que nous traversons. En regardant par la fenêtre pendant des heures, nous avons l'impression de percevoir l'envers du décor. Lors de ce trajet, on découvre alors le « vrai » Pérou, celui qui n'est pas touristique. On traverse des villages tous aussi pauvres les uns que les autres et des campagnes profondes. On voit la vie des gens, leur maison, les enfants jouer au foot sur n'importe quel terrain à peu près plat ; et derrière tout ça, les montagnes qui s'étendent à perte de vue. Nous traverserons de nombreux paysages très différents les uns des autres.
Le bus accuse plus de deux heures de retard, Sophia ne va pas mieux et nous n'avons pas mangé grand chose depuis hier soir, ce qui n'arrange pas son état. De mon coté, même si je me sens mieux, ce n'est toujours pas la grande forme, et j'ai envie d'arriver.
Le bus rentre dans Ica, la ville nous paraît horrible. Comme souvent lorsque nous sommes dans le bus loin du centre, la ville semble inhospitalière. Les routes ne sont pas goudronnées, des piles de déchets au milieu de la route font office de rond point. On commence à se demander si nous ne devrions pas continuer notre route jusqu'à Lima directement.
Finalement, nous arrivons à une agence de la compagnie, et nous descendons. Ce n'est pas un terminal. L’hôtel où nous voulons aller est à moins d'un kilomètre, nous voyons la fin de ce trajet arriver.
Sophia est toujours faible, je prends donc les deux backpacks et laisse à Sophia le petit sac et mon téléphone pour qu'elle nous guide. Nous marchons 500 mètres dans cette ville horrible, et à un moment, alors que Sophia est en train de faire un malaise, un homme arrive par derrière, lui arrache le téléphone des mains et part en courant. Le temps de voir et comprendre ce qui vient de se passer, je laisse les sacs par terre et lui court après. Il est loin et s'enfonce dans des rues étroites. A ce moment, je décide d’arrêter de courir. Laisser Sophia avec 4 sacs me paraît dangereux (ils auraient pu être plusieurs), le suivre dans ces petites rues me semble tout aussi dangereux surtout que j'avais sur moi nos passeports, nos CB et du liquide. Je retourne donc auprès de Sophia, qui est en larmes, encore sous le choc de l'agression. A ce moment nous essayons d'expliquer notre situation aux gens autour de nous. Une voiture de police passe dans la rue, on leur explique ce qui vient de se passer. Ils nous font monter dans la voiture et nous emmènent jusqu'à un hôtel en plein centre. Sur le chemin, ils nous expliquent que nous étions dans un quartier très peu recommandé, limite dangereux, et que nous n'avions littéralement rien à faire là. Même si nous l'avions compris, comment le savoir ? Nous étions juste là où le bus nous avait lâché et allions vers un hôtel (apparemment pas notre meilleur choix celui-là).
Les policiers nous amènent dans un hôtel bien plus central et nous prenons une chambre. Malades, fatigués par le trajet de 17h de bus, choqués par le vol du téléphone, nous passerons le reste de l'après midi à essayer de se remettre de nos émotions.
Le soir nous mangerons un pizza dans notre chambre, une saint valentin de folie que néanmoins nous n'oublierons pas de si tôt.
Le lendemain, nous irons comme prévu voir les dunes. Le moral étant assez bas, nous sommes déçus (il faut dire que ce n’est pas transcendant), et nous repartons rapidement direction Lima. Finalement ce passage à Ica peut facilement se classer dans le top 3 des pires moments de notre voyage.
Nous sommes impatients d'arriver à Lima. Cependant, loger à Lima n'est pas si évident. Nous avons appris que le centre ville n'était pas le quartier le plus safe de la ville et après ce qu'il nous est arrivé, nous voulions être vraiment prudents. On commence, pour la première fois, à se rendre réellement compte de l'insécurité qu'il peut y avoir en Amérique du Sud.
Nous logerons donc à 7km du centre dans le quartier de Miraflores qui n'est (pour notre plus grand bonheur) pas du tout péruvien. On y trouve que des touristes et des péruviens aisés. Les rues sont propres et calmes et le quartier est sur. Exactement ce qu'il nous fallait pour nous reposer, nous resterons ici 5 nuits.
Nous irons un fois dans le centre, pour voir le « vrai » Lima et prendre la température de la ville. Mais nous ne sommes toujours pas d'humeur à se re-confronter et nous rentrons rapidement.
Nous nous reposerons et profiterons des ces quelques jours de calme, les premiers depuis bien longtemps.
Nous décidons dans la foulée de ne pas visiter le nord du Pérou, que nous avions initialement mis au programme, et de prendre un avion pour rejoindre la frontière avec l'Equateur. Il faut dire qu'entre 40 heures de bus et 1h30 d'avion, le choix était vite fait ! Après les dernières expériences que nous avions vécu, nous sentions que nous n'avions plus la force pour un aussi long trajet en bus.
Nous sommes donc arrivés à Tumbes, une minuscule ville du nord du Pérou dont l’aéroport (où plutôt la maison dans laquelle on récupère nos bagages) se limite à une toute petite piste et ne voit que deux avions par jour, tous les deux en provenance de Lima.
De l'aéroport nous avons ensuite pris un taxi pour nous emmener jusqu'à la frontière, nous ne sommes finalement même pas rentrés dans la ville (ouf!) . Une fois nos passeports tamponnés, nous reprenons un autre taxi du côté équatorien afin de nous amener à la station de bus la plus proche pour reprendre un bus jusqu'à notre première étape équatorienne : Cuenca.
Globalement, le Pérou nous laisse un sentiment mitigé. Bien que le pays soit absolument grandiose d'un point de vue culture (inca) et paysages, nous avons quand même le sentiment de nous être beaucoup confrontés. Comme en Bolivie, rien n'a été simple : les conditions de vie, de transport, la nourriture toujours aussi horrible. Nous avons l'impression de nous être battu pour TOUT. Même sans compter le vol du portable qui nous a mis un sérieux coup derrière la tête, nous avions envie d'en finir avec ces pays pauvres et sales, où nous avons l'impression de devoir souffrir pour y admirer les richesses. Nous pensons de plus en plus à Cuba, au Mexique et aux États-Unis. Le confort commence à nous manquer. Nous avons vraiment cette impression d'avoir affronté de nombreuses difficultés depuis la Bolivie et nous sommes fatigués. Nous aspirons maintenant à un voyage simple. Les trajets de 20h en bus, les repas à base de sandwichs ou de riz blanc, les douches sans pression et sans eau chaude, tout cela ne nous « amuse » plus. Nous espérons retrouver un peu de confort en Equateur et surtout en Colombie (pour les trajets en bus, c'est pas encore fini) et nous avons hâte d’arriver sur la côte caribéenne, synonyme pour nous de vacances.
Nous ne regrettons absolument pas d'avoir inclus ces deux pays dans notre voyage, mais les conditions dans lesquelles nous avons voyagé n 'étaient pas les plus agréables. Nous les avions supportées sans broncher avant mais ici, avec la fatigue grandissante, nous n'avons plus la force pour ça.
C'est donc dans cette optique que nous avons décidé de finir l'Amérique du Sud : moins de course à travers le pays et plus de repos dans le but de profiter au maximum des choses magnifiques que l'on voit.
Lien photos Pérou : https://goo.gl/photos/9kfSordDskCyngZU9
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Episode 17 : Arequipa – Cusco – Vallée Sacrée (Pérou) : du 2 au 9 Février
On ne va pas vous mentir, on était plutôt excités et assez impatient d'arriver au Pérou. Ce pays semblait incroyable en termes de paysages et de culture. La cuisine péruvienne est réputée dans le monde entier ; et pour couronner le tout, on s'imaginait le Pérou comme un pays bien plus développé et beaucoup moins pauvre que la Bolivie.
C'est donc avec un certain enthousiasme que nous avons pris le bus de Copacabana (en Bolivie) pour arriver à Arequipa. Nous avions choisi de ne pas faire le lac Titicaca coté péruvien car il est beaucoup plus touristique.
Nous arrivons donc à Arequipa de nuit, trouvons un hôtel rapidement (on passera sur le fait qu'on n'avait pas d'eau pour faire nos pâtes, on s'y est habitué).
Le lendemain, nous partons donc à la découverte de cette ville, plutôt propre (pour un pays de cette région) et belle. Dans l'ultra centre, il y a presque autant d'églises que dans une rue en Italie et bien qu'elles soient moins travaillées et moins charmantes, ça donne un petit cachet à la ville.
Sur la place centrale, la Plaza de Armas, une immense cathédrale fait face à un petit jardin ; c'est le cas de toutes les villes du Pérou (même nom de place et même agencement). Ici, la place est jolie et la cathédrale imposante.
L'après midi nous visiterons un magnifique monastère : le monastère de Santa Catalina. Il s'agit en réalité d'un petit village avec des ruelles pavées aux murs rouges et bleus, comme vous pourrez le voir sur les photos. On est sous le charme de cet endroit vraiment sublime qui dégage une très grande sérénité.
Il y a mille choses à faire à Arequipa, notamment le canyon del Colca, le deuxième canyon le plus profond du monde. L'idéal aurait été de le faire par nous même, mais pour cela, il fallait faire un petit trek de 3 jours. Nous n'avions pas autant de temps devant nous, nous avons donc choisi à contre cœur d'y aller via un tour organisé que nous avons réservé pour le lendemain. Le canyon étant à 3h30 de route d'Arequipa, le départ de l'excursion est prévu à 2h30 du matin...
Or, l'auberge dans laquelle nous étions se situait juste au-dessus d'un bar plutôt bruyant et les autres locataires (plutôt jeunes) avaient tendance à boire (trop?) et à être eux aussi très bruyants.
Bref, le réveil à 2h du matin a donc été plutôt facile (il n'y a pas eu de réveil quoi), et nous montons dans le mini bus rempli de touristes tous aussi insupportables les uns que les autres.
On avait :
Le gosse capricieux qui chouine et hurle dès qu'il veut quelque chose et qui vomit toutes les 15 min
La nana qui mange des trucs croustillants tout le temps et nous inflige le craq-craq des chips contre ses dents
Celle qui veut tout prendre en photo, et qui est toujours en retard au moment de rentrer dans le bus
Le couple qui se prend en photo devant TOUT ce dont le guide parle (que ce soit une pierre quelconque ou un lama à 200 mètres). Une photo pour l'un, une photo pour l'autre et une photo avec les deux … Un vrai savoir-faire
Les amies assises sur des sièges séparés qui du coup crient pour pouvoir se parler
Et nous.
Sachant qu'on était avec eux jusqu'à 17h, la journée a été longue … Très longue.
Globalement, nous avons été déçus de cette excursion. Le canyon est assez impressionnant et voir les condors planer plusieurs minutes reste un vrai spectacle, mais comme dans tous les tours organisés, on nous ballade à droite à gauche à travers des villages touristiques ou 3 locaux attendent avec leurs animaux de compagnie (Lama, alpaga, faucon – rayer la mention inutile) de se faire prendre en photo contre quelques soles.
Pour nous qui ne venions que pour voir le canyon, nous avons trouvé le reste de la journée superflue.
De retour à Arequipa, demie surprise, nous n'avons plus de chambre car la réceptionniste n'a rien compris à ce qu'on lui a dit la veille et l’hôtel est maintenant complet. Encore une fois, l'approximation et la négligence des personnes à qui nous avons à faire pour les réservations, les horaires ou n'importe quelle autre information, nous épuisent. C’est bien simple, à moins de le faire nous même, nous n'avons jamais ce que nous voulons. Nous avons l'impression de devoir nous battre en permanence. Nous irons finalement passer la nuit dans l’hôtel d'à coté, beaucoup mieux.
Le lendemain, nous partons pour Cusco où le programme s’annonce chargé.
Le trajet ne sera pas de tout repos. Nous montons dans un bus assez inconfortable pour un trajet de 12 heures. Il n'y a aucun touriste à part nous (on commence à se demander dans quel bus les autres touristes vont …).
Comme partout au Pérou, le conducteur est fou. Il prend des risques démesurés pour doubler tout véhicule roulant à moins de 90km/h. En montagne, avec les virages, nous sommes donc balancés à droite et à gauche, ce qui contribue à l'inconfort du voyage.
Dans chaque trajet, le bus s’arrête au milieu de nulle part, pour laisser monter des vendeurs ambulants avec des snacks, des bouteilles de soda et autre trucs frits que les péruviens mangent sans arrêt. 10 minutes plus tard le bus s’arrête et laisse le vendeur sur le bord de la route. On se demande toujours comment il fait pour rentrer chez lui. Cette fois-ci ça a été un peu différent. Le bus a bien sur laissé rentrer plusieurs vendeurs, jusqu'à ce qu'à un moment, une dame rentre avec son fils. Elle cale son énorme sac entre les deux premiers sièges au milieu de l'allée centrale et commence à l'ouvrir. On ne comprend pas ce qu'elle fait et à un moment, elle sort (le plus normalement du monde) une machette et commence à donner des grands coups dans son sac. On la regarde faire, légèrement perplexe. Cette dame transportait en fait un agneau (ou du lama?) grillé dans son sac. Elle le découpait d'abord à la machette puis arrachait les bouts restants avec les doigts pour servir les gens qui en voulait. Nous sommes totalement choqués, et on est pris d'un fou rire nerveux. Finalement la distribution a duré 30 min, tout le monde en a pris dans le bus (il n'y a que des péruviens).
Pendant tout le reste du voyage, nous avions donc une détestable odeur d'agneau qui envahissait nos narines. Les gens, après avoir mangé avec les mains, essayaient de s'essuyer sur les sièges et jetaient ensuite les déchets alimentaires par terre dans le bus.
Le Pérou est un pays très sale, et même dans un bus, les gens n'ont pas le réflexe de garder leurs déchets, ils les posent par terre. Le bus est donc devenu une poubelle ambulante et nous n'avions qu'une envie : SORTIR DE LA !
Nous sommes arrivés à Cusco à 22h, avec les habituelles 2 heures de retard. A cette heure, impossible de trouver un restaurant ouvert. Heureusement pour nous, ce soir c'est le Superbawl (la finale de football américain) et donc les quelques restaurants/bars qui le diffusent sont encore ouverts.
Nous avons tellement de choses à faire à Cusco qu'il nous faudra une journée entière le lendemain pour tout organiser, aller d'agences en agences, poser des questions et acheter des billets.
Nous décidons d'explorer la vallée sacrée le premier jour (et de continuer le deuxième si nous n'avons pas réussi à voir tout ce que nous voulions), de partir pour Aguas Calientes (la ville au pied du Machu Picchu) le deuxième jour, visiter le Machu Picchu le troisième jour et éventuellement faire l'excursion des Rainbow Mountains le quatrième jour (un petit trek à 5000m d'altitude jusqu'à une montagne colorée apparemment très impressionnante). Nous avons finalement abandonné cette idée, nous étions trop fatigués en rentrant du Machu Picchu et avons décidé de prendre un jour off.
Dans l'après midi nous donnerons également quelques affaires à un centre qui s'occupe d'enfants défavorisés. On se couchera tôt pour être en forme le lendemain.
Excursion dans la vallée sacrée
La vallée sacrée est en fait composée de plusieurs villes dans lesquelles nous pourrons visiter des ruines incas. Nous n'avons pas du tout envie de retenter l'expérience « tour organisé », nous décidons donc d'y aller par nous même.
Nous commençons par prendre un collectivo pour aller au village de Pisaq où nous verrons les premiers vestiges incas.
Note : Collectivo : Il s'agit d'un mini bus collectif, un moyen de transport très répandu au Pérou (et en Amérique du Sud en général). Le plus dur est de trouver l'endroit d’où il part (souvent officieux) ou de l’arrêter sur la route (nous ne sommes pas encore prêts pour cela) et pour 30-50 centimes, le minibus nous emmène à destination (en générale elle est marquée sur le pare-brise). Le collectivo attend à la gare et part lorsqu'il est plein.
Les ruines de Pisaq sont à la fois intrigantes, envoûtantes et mystérieuses. On peut y voir les champs aménagés en amphithéâtre sur la montagne pour permettre de cultiver des fruits et des légumes, des anciennes maisons, des temples et le fameux système d'irrigation inca (qui fonctionne toujours). C'est vraiment fascinant.
Pour la suite, nous devons nous rendre à Ollantaytambo et pour cela passer par Urubamba. Nous nous débrouillons donc avec notre faible niveau d'espagnol pour trouver quel collectivo mène aux endroits où nous voulons aller. Il n'y a bien sur aucun touriste à part nous. Les locaux sont même intrigués de nous voir dans ce genre de transport.
Arrivés à Ollantaytambo, on découvre cette ancienne ville inca. Les champs cultivables en amphithéâtre sont toujours présents, ainsi qu'une caserne militaire, un temple du soleil et un temple de l'eau. Nous sentons encore ce mystère qui pèse sur ces lieux, et alors qu'on ne voit « que » des pierres, nous essayons d'imaginer la vie que devait mener les incas.
Après la visite, on se pose sur la place centrale pour déguster un sandwich au fromage industriel (notre passion …) avant de se renseigner pour aller aux salines de Maras et à Moray.
Un taxi nous propose ses services (trop cher) et nous revoilà partis en collectivo. Or le collectivo ne nous laisse qu'à quelques kilomètres de notre but et c'est donc au milieu de nulle part que nous descendons. Heureusement pour nous, deux autres touristes (les seuls qu'on aura vu de la journée) descendent également du bus et nous partageons donc un taxi avec eux.
Les salines de Maras n'ont rien d'inca, mais cela reste le paysage le plus impressionnant que nous verrons de la journée. Nous sommes ici à plus de 3200 mètres et une source jaillit en donnant naissance à un ruisseau saturé en chlorure de sodium. Plus de 700 familles exploitent les quelques 3500 bassins. Elles produisent entre 150 et 200 tonnes de sel par an.
On restera ici une petite heure, fascinés par ces milliers de petits bassins de sel dans la montagne. Ce paysage est vraiment atypique (voire unique?) et encore les photos ne rendent pas vraiment, c'était beaucoup plus beau en vrai !
Nous finirons la journée sur les terrasses de Moray. La photo de ce lieu est l'une des plus célèbre de la région. Il s'agit de cercles, les uns dans les autres (toujours en amphithéâtre). Il s'agit d'un ancien centre de recherche agricole. Les incas utilisait les différences de température de chaque niveau de l'amphithéatre pour mener leurs recherches agricoles.
Bien que ce soit assez impressionnant d'un point de vue conception, ce n'est pas le lieu qui nous a le plus marqué, nous avons fait le tour assez rapidement avant de rentrer. La journée a été longue mais très belle.
Le soir, nous prendrons des forces dans un petit restaurant tenu par un français. Les plats sont très simples mais vraiment délicieux. Tous les aliments ont du goût, chose rare ici.
Le lendemain nous partons pour le Machu Picchu, nous sommes tout excités à l'idée de voir enfin cette merveille du monde ! Nous vous raconterons cela dans le prochain article !
Lien photos Pérou : https://goo.gl/photos/9kfSordDskCyngZU9
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Episode 16 : Potosi - Sucre - La Paz - Copacabana – Lac Titicaca (Bolivie) : du 24 janvier au 2 Février
Souvenez-vous, nous avons commencé notre aventure bolivienne avec l'excursion dans le sud Lipez et au Salar d'Uyuni (épisode 15). Une fois celle-ci terminée, nous décidons de prendre un bus pour Potosi en milieu d'après midi car la ville d'Uyuni n'était franchement pas accueillante et il n'y avait pas d'intérêt à y rester plus longtemps.
Sur la route, nous discutons de nos craintes et appréhensions quant à ce pays. Nous avions entendu beaucoup de choses négatives sur la Bolivie telles que les vols très fréquents, les chauffeurs de bus qui conduisent bourrés, la difficulté des conditions d'hygiène et sanitaires, etc. En arrivant à Potosi, la ville la plus haute du monde, il fait déjà presque nuit et c'est une nouvelle fois une ville très désagréable qui apparaît au premier abord. La pollution est extrêmement forte et à 4000m d'altitude, il nous est un peu difficile de respirer normalement.
Nous trouvons un hôtel moyen et décidons de sortir chercher à manger. En marchant dans ces rues nous avons l'impression d'être retournés au Myanmar. C'est insalubre et absolument aucun « restaurant » (lorsqu'ils existent) ne nous semble être sans risque pour nos estomacs... Nous finirons dans une sorte de fast food où nous trouverons du riz et des pâtes pour quelques bolivianos. Le riz comme les pâtes donnent l'impression d'avoir été baignés dans l'huile ... Nos estomacs vont être mis à rude épreuve ici …
Le lendemain, nous prévoyons de nous balader dans la ville à pieds. Il est possible de visiter les mines d'argent à Potosi afin de se rendre compte de la condition du métier de mineur. Nous avons décidé de ne pas le faire car cela ne nous enchantait pas. Nous ferons un petit tour de la ville mais nous trouverons l'atmosphère très pesante et rentrerons rapidement. Les voitures sont très polluantes ici : chaque véhicule laisse derrière lui une épaisse fumée noire et asphyxiante. A 4000m, l'oxygène est rare et ça devient vite étouffant. De plus, il fait très froid, et les maisons ne sont ni chauffées ni isolées. Nous avions décidé de ne rester qu'un seul jour ici, et de prendre un bus pour Sucre le lendemain matin très tôt. Nous avons très envie de partir de cette ville le plus rapidement possible et de redescendre pour retrouver de l'air. Potosi ne nous a pas plu et nous espérons trouver plus de douceur à Sucre.
En arrivant à Sucre, nous retrouvons un peu de chaleur (il doit faire 12 degrés mais ça nous va très bien et le soleil brille). Nos premières impressions sur la ville sont bonnes, c'est propre, les maisons sont toutes blanches et l'architecture est belle. Il y a de la vie dans la rue et cette petite ville coloniale a vraiment beaucoup de charme.
Notre séjour à Sucre à pourtant mal commencé : le premier matin, on descend pour prendre un petit déjeuner dans notre hôtel minable de Sucre. Il faut demander à la femme de ménage qui est en train de nettoyer le sol avec ses mains de nous le préparer. Elle grinche et nous regarde très mal puis arrive dans la cuisine. Elle prend les œufs déjà cuits depuis un certain temps qui sont posés là négligemment sur une table et nous les mets sur un plateau. Elle y ajoute un thé tiède, un jus d'orange servi dans un ancien pot de yaourt, et une tranche de pain ayant sans doute un arrière goût de détergent, le tout agrémenté d'un merveilleux bol de pop corn (que l'on pourra faire tremper dans du lait ...) ! Leçon numéro 1 en Bolivie : réserver la chambre sans petit déj.
Le midi, on décide de se faire à manger. Cuisine sans sel, ni poivre, ni huile, ni fourchettes ... On mangera des pâtes fades au possible (avec du fromage périmé ...).
L’après-midi deux choses à faire, laverie et coiffeur. Le coiffeur met du PQ autour du cou de Xavier pour empêcher les cheveux de tomber ... Pourquoi pas, mais qu’est ce que c’est cheap !
Heureusement le soir, nous trouvons un super restaurant italien : enfin on mange quelque chose de correct !
Nous avons passé deux jours à nous balader dans la ville, à visiter un très beau couvent et à déambuler dans le marché central que nous avons adoré ! En plus, nous avons changé d'hôtel le deuxième jour pour une auberge super sympathique avec un petit jardin et une cuisine très agréable, dans laquelle nous avons pu cuisiner des pâtes aux légumes ! Nous avons même trouvé deux très bons restaurants à Sucre, dont un français (on ne se refait pas!) et avons pu nous réconcilier avec la Bolivie après la mauvaise expérience de Potosi. Nous serions bien restés plus longtemps tellement on se sentait bien à Sucre mais nous devions partir pour La Paz pour être dans les temps. En effet notre prochain avion est déjà le 13 mars et il nous reste 5 semaines pour visiter encore 3 pays !
Nous prenons donc un bus de nuit pour La Paz qui va durer 12h et qui ne sera pas si inconfortable (à notre grande surprise). Nous décidons de garder nos sacs sous nos pieds et nos passeports à l'intérieur de nos vêtements afin de ne pas prendre le risque de se faire voler. Le voyageur est attaché à son passeport comme une moule à son rocher ! Le trajet est un peu chaotique, il fera une chaleur irrespirable pendant les trois premières heures et un froid glacial pendant le reste de la nuit. Quoi qu'il en soit la route est défoncée, non éclairée, ça bouge de partout et il y a plus de gens dans le bus que de places disponibles. Des boliviens sont assis et allongés partout dans l'allée centrale du bus, dans l'escalier et devant la porte des toilettes... Il y a une femme qui dort avec ses enfants par terre... A un moment, Sophia est obligée de déranger une dame allongée devant les toilettes pour pouvoir aller faire pipi. On se blottit dans nos pulls et on ferme les yeux, en espérant que le chauffeur n'est pas bourré et que le trajet se passera bien. La nuit aura été difficile et c'est fatigués que nous arrivons à La Paz.
Nous arrivons sur la ville par le quartier le plus haut et le plus pauvre : El Alto. De là nous avons un large panorama sur la ville. Ça ressemble à un immense bidonville surpeuplé. La Paz est une ville qui se situe entre 3200m et 4100m d'altitude entre les quartiers les plus hauts et les plus bas. Nous logerons dans la partie basse (la moins pauvre) de la ville.
Nous arrivons à notre hôtel, nous prenons un petit déjeuner et partons immédiatement visiter la ville. Pas grand chose de particulier à voir à La Paz mais nous voulons sentir l'atmosphère. Nous irons principalement dans les marchés, nous prendrons du plaisir à regarder toutes ces couleurs, ces fruits et ces légumes. Ici, il n'y a pas de supermarché mais un « supermarché éclaté » dans la rue avec de multiples stands qui vendent chacun toutes les sections que l'on pourrait normalement trouver dans un supermarché. Il y a celui qui vend les produits laitiers, celui qui vend le pain, les gâteaux, celui qui vend les produits ménagers, les ustensiles de cuisine, il y a absolument TOUT. C'est fascinant et très drôle ! Nous irons ensuite au marché aux sorcières où nous pourrons apercevoir des fœtus de lama (beurk) et où nous craquerons sur deux pulls en alpaga et des petits souvenirs. L'artisanat est très beau ici et donne envie de tout acheter ! Nous trouverons notamment une boutique vendant les drapeaux de tous les pays (je suis ravie, moi qui voulait faire cette collection depuis que nous sommes partis ! On achète donc les mini drapeaux de tous les pays que nous avons visité pendant le tour du monde, sauf celui du Myanmar qu'on ne trouve pas, pays apparemment totalement inconnu dans cette région du monde...).
Nous continuerons notre visite en prenant le téléphérique pour monter à El Alto et admirer la vue de la ville d'en haut. La Paz, dont le centre se situe à 3600 m d'altitude, s'étend sur un dénivelé de plus de 1000m entre les quartiers aisés de la zone basse et le haut plateau d'El Alto (4100m), refuge des classes défavorisées.
Cette montée en téléphérique est très impressionnante. La ville est absolument immense et semble de plus en plus pauvre à mesure que l'on monte... Cependant, la pauvreté nous semble différente de celle que nous avons vu en Asie, elle nous apparaît plus pudique. La Bolivie est un pays qui nous touche. La Paz, pourtant, est une ville que beaucoup décrivent comme inhospitalière. Elle est sale, délabrée, insalubre, ça grouille de partout et ce n'est ni accueillant ni agréable. Cette montée en téléphérique nous permet de regarder de plus près au dessus des maisons et d'apercevoir des bribes de vie.
La pauvreté est ici vraiment visible. La plupart des maisons n'ayant pas de porte, on voit facilement la vie à l'intérieur. J'aurais aimé pouvoir entrer dans la maison de ces personnes que j'ai vu sur le pas de leur porte. J'aurais aimé dans plusieurs regards que j'ai croisé, pouvoir apercevoir les sentiments de ces gens et m'imprégner de toutes ces vies.
Survoler ces quartiers pauvres de La Paz ne laisse pas indifférent. Ce téléphérique apparaît comme un terrible moyen de constater la pauvreté en évitant de s'y confronter. En redescendant, nous avons vu des enfants jouer et vivre au milieu des ordures dans leurs bidonvilles. Pourtant ils avaient l'air heureux et semblaient beaucoup s'amuser. S'ils avaient vu mon regard, ils n'auraient probablement pas compris la tristesse dans mes yeux. Et ils auraient eu raison. La pauvreté n'est pas toujours triste, elle change seulement notre référentiel. Pour moi, ouvrir mes yeux dans La Paz était comme ouvrir un livre alors que je ne savais pas lire. C'était moi qui me trouvait dans la position de l'enfant, celle qui ne savait rien de toute cette condition de vie et qui ne pouvait qu'imaginer leur quotidien sans jamais savoir vraiment.
C'est une expérience de vie très poignante que de réaliser que nous vivons sur la même terre que des millions de gens qui ont une vie qui est tellement éloignée de la nôtre qu'elle en devient totalement étrangère.
La Bolivie demeure l’un des pays les plus pauvres et les moins développés d'Amérique latine : les Nations Unies estiment qu'environ 59% de la population vit sous le seuil de pauvreté avec moins de 2 dollars par jour, et 1/5 de la population vit dans l'extrême pauvreté. Cette misère afflige particulièrement les enfants, qui, pour certains, travaillent dès leur plus jeune âge. Le travail des enfants est très présent dans la rue, ils font toutes sortes de petits métiers pour aider leur famille à survivre, après avoir très rapidement abandonné l'école. La population à La Paz est cruellement démunie et majoritairement peu éduquée.
La Bolivie est aussi le pays d'Amérique latine le plus fortement peuplé d'indiens. Il existe un important clivage entre El Alto peuplé majoritairement par des indiens et La Paz, qui est peuplé de ce que l'on appelle les « créoles », peuple à la peau plus blanche et moins typé. Dans la rue, on ressent cette différence et on voit que les visages changent à mesure que l'on avance. Les gens nous regardent aussi différemment.
De plus, le paysage urbain est chaotique et a souffert d'une croissance extrêmement rapide et récente, ne laissant pas le temps aux autorités de gérer cet afflux de population et d'organiser correctement la ville. La Bolivie était encore, il y a quelques années, un pays très rural et peu urbanisé par rapport à ses voisins. Il faut savoir qu'à La Paz, une personne ne paye pas d’impôt tant que sa maison n'est pas finie (c'est-à-dire encore en travaux). Par conséquent, la majorité des maisons sont donc en travaux, ce qui, vu la superficie de la ville, donne davantage une impression de désordre visible depuis les hauteurs.
Après cette expérience, nous sommes rentrés à l’hôtel et nous étions bien content de nous faire des sandwichs avec nos tomates et notre avocat achetés au marché plus tôt dans l'après midi et d'éviter ainsi un repas dans un fast food bolivien !
Le lendemain, Xavier part faire « la route de la mort » en vélo, une activité qui consiste à descendre une route qui était autrefois la plus dangereuse du monde car il s'agit d'une route sinueuse à flanc de montagne avec des ravins vertigineux sur le côté, qui part de 5000m et arrive à 1500m d'altitude, le tout en 55km. Cependant, cette activité, riche en adrénaline, lui tenait autant à cœur qu'elle me déplaisait. Xavier est donc parti seul vivre cette expérience et j'en profite aujourd'hui pour me reposer, écrire des messages et téléphoner à quelques un d'entre vous, et vous écrire ces lignes.
Récit de la route de la mort par Xavier :
C'est une route mythique car elle était autrefois le lieu de multiples accidents mortels. On s'en rend compte en la descendant : la route fait entre 3m et 5,5m de large la plupart du temps, difficile d'imaginer deux bus ou camions se croiser sur une piste si étroite à flan de falaise (sans rambarde évidement). Elle est aujourd'hui quasiment fermée à la circulation, bien que quelques personnes continuent de l'emprunter.
Cette activité reste une des plus populaire à La Paz. Malgré le danger qu’elle représente (ravin de 800m, pas de rambarde …), cette descente reste géniale. Du début à la fin, on voit défiler tous les paysages du pays : de la haute montagne à l’Amazonie. La piste passe sous des cascades, à travers des cours d'eau, dans les nuages … Tout y passe ! Les freins des vélos sont mis a rude épreuve.
Bien qu'il y ait eu quelques chutes (sans gravité) dans le groupe, la descente s'est très bien passée.
Ironiquement, le plus dangereux reste le retour à La Paz. En effet les boliviens conduisent n'importe comment : doubler dans un virage, en montagne, la nuit dans la brume ne les gênent absolument pas ! On a eu quelques belles frayeurs au retour, bien que nous ayons emprunté la nouvelle route.
Après deux jours à La Paz, nous prenons un bus tôt le matin pour Copacabana, la ville bolivienne située au bord du lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde (situé à 3800m d'altitude) et que la Bolivie partage avec le Pérou. Nous marcherons dans la petite ville toute l’après-midi. Copacabana possède une cathédrale énorme (par rapport à la taille de la ville), dans laquelle est exposée la vierge noire, apparemment mythique ici. En fin d’après-midi, Sophia ne se sent pas très bien, je décide donc de monter seul sur la petite colline qui domine la ville. La montée est raide et à 4000 mètres, tout est plus compliqué. Arrivé en haut, je trouve un endroit pour me poser et regarde le coucher du soleil. Les nuages gris ne présageaient rien de bon, mais finalement, le soleil passera sous les nuages éclairant la ville d'une lumière orangée pour la dernière fois de la journée avant de partir derrière la mer laissant derrière lui une traînée de couleur absolument incroyable !
Le lendemain, on part vers l'Isla del Sol, une des îles boliviennes du lac Titicaca. Le bateau pour y aller est (vraiment) très lent, et surchargé … nous passerons donc deux heures collés et mal installés … pas terrible.
Arrivés sur place, on décide de faire le « chemin des crètes » qui fait le tour de l’île. Passons sur le fait que nous devons payer pour marcher sur un chemin de terre (oui oui …). Ce chemin est magnifique. On commence à voir des vestiges de la culture inca (le Pérou pointe le bout de son nez). Le lac est immense, on voit de l'eau à perte de vue. Le paysage nous fait penser à la Grèce. Le seul hic de cette balade (de 12km quand même) restera les montées (à 4000m toujours), on s’essouffle vite. Cette journée tranchera complètement avec ce que nous avons pu voir en Bolivie. La végétation, les ruines et les paysages, on ne reconnaît pas ce pays.
Nous arriverons une heure avant le bateau, le temps de déguster un plat de pâtes-riz-frites + poulet pané … le plat traditionnel ici. Oui, le bolivien aime les féculents et n'a pas peur de manger trop gras !
Le soir à Copacabana, c'est la fête. Nous sommes le 1er février et ici c'est la célébration de la Vierge de la Candelaria. On voit des costumes multicolores et des instruments de musique partout dans la rue. Tout le monde danse au rythme de la fanfare. Bien que la fanfare durera une bonne partie de la nuit (nous empêchant de dormir) et qu'à 9h le lendemain matin, elle ne soit toujours pas finie, ça a été pour nous une belle manière de quitter la Bolivie, ce pays qui ne nous a pas vraiment plu au premier abord, mais que nous avons appris à aimer au fur et mesure.
Ce matin là, nous partons pour le Pérou. Nous sommes de plus en plus impatient d'y arriver. En plus du Machu Picchu, nous avons vraiment l'impression que ce pays sera incroyable, tant au niveau des paysages que de la culture inca omniprésente.
On vous raconte tout ça dans notre prochain article (;
Lien photos Bolivie : https://goo.gl/photos/konK87pjdzMJzBN19
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Episode 15 : Désert d'Atacama (Chili) – Excursion Sud Lipez et Salar d'Uyuni (Bolivie): du 19 au 24 Janvier
Après 24h de bus et une traversée du désert pendant plus de 11h, nous voilà arrivés au désert d'Atacama. Il est 21h, il fait nuit noire et la première impression de cette petite ville en plein milieu du désert n'est pas très accueillante. Nous nous dirigeons rapidement vers notre hôtel et prévoyons de nous lever tôt le lendemain pour planifier nos excursions.
Le lendemain, après avoir fait le tour des agences et des excursions proposées dans la rue touristique de San Pedro, nous choisissons finalement de faire la Vallée de la Lune le soir même et les Piedras Rojas pour le jour suivant.
Il faut reconnaître que la vallée de la Lune porte bien son nom. C'est exactement comme cela que l'on imagine la lune, avec des cratères, des irrégularités sur le sol, de nombreuses cavités, des sortes de grottes, et la pierre qui a dessiné des formes tout à fait improbables et étonnantes …
Le coucher de soleil sera grandiose, en effet le paysage devant nous est si atypique qu'il rend ce moment encore plus incroyable.
Nous essayons de rester concentrés sur ce paysage et de faire abstraction sur la centaine de touristes (bruyants) qui essayaient de prendre les éclairs en photo. Pour l'anecdote, quelques jours avant nous, un touriste s'est fait frappé par la foudre alors qu'il brandissait une canne a selfie ! On a tout de suite reconnu l’ingéniosité du gars qui lève vers le ciel une barre en métal pendant un orage … On appelle ça la sélection naturelle !
Dans cette région du Chili, un orage aussi violent et une pluie torrentielle sont accompagnés de coupure de courant et d'eau. C'est donc sans lumière et sans eau courante que nous ferons des pâtes ce soir là.
Le lendemain, nous partons pour l'excursion des Piedras Rojas (pierres rouges) et des lagunes altiplaniques. Les paysages seront à nouveau de toute beauté, comme vous pourrez voir sur les photos. Nous avons pu admirer des pierres volcaniques oxydées par le temps, au bord de lagunes d'un bleu/vert translucide, avec en arrière plan des volcans beige-gris pâles. Un arc-en-ciel de couleurs à plus de 4000m d'altitude.
Nous traversons des paysages jamais vus auparavant et sommes absolument émerveillés. Nous croiserons également toutes sortes d'animaux tels que des vigognes (sorte de lamas vivant en altitude), des renards, mais également des flamands roses ! Nous sommes maintenant capable de distinguer, au premier coup d’œil, un lama, une vigogne, un alpaga et un guanacos.
L'agence française avec laquelle nous faisons l'excursion nous fournit également le petit déjeuner et le déjeuner. Nous aurons droit à une baguette française étonnamment bonne ce matin là et nous nous renseignons alors auprès du guide pour lui demander l'adresse de leur fournisseur. La guide nous dévoile le secret de cette petite boulangerie française d'une petite rue de San Pedro d'Atacama et c'est sans hésiter une seconde que nous décidons de nous y rendre en rentrant à 18h pour nous acheter un petit goûter !
C'est alors qu'un énorme orage éclate et une pluie absolument torrentielle se déverse sur nous... Nous hésitons entre courir jusqu'à notre hôtel ou s'abriter en attendant que la pluie passe. Mais il faut faire vite car la pluie est de plus en plus violente. Xavier décide de me prendre par la main et de courir (il n'y a que 700m jusqu'à l’hôtel – dit-il). Je ne le sens pas vraiment mais me voilà en train de le suivre. La pluie s'intensifie et je suis littéralement trempée au bout de 2 min. Mais les éclairs qui tombent et les quelques abris en bois que j'aperçois ne me paraissent pas être une meilleure solution, je continue donc à courir jusqu'à l’hôtel. A l'arrivée, j'ai pu essorer mes cheveux et mes vêtements (mais les pains au chocolat que Xavier avait gardé à l'intérieur de sa veste sont sains et saufs et c'est bien le plus important!). Le ciel aura puni notre gourmandise ! (mais on ne regrette pas pour autant;) )
L'orage aura duré toute la soirée et Xavier aura du subir mes craintes sur la protection de la maison dans laquelle nous étions (construite également en bois mais qui, possédait un para tonnerre au grand bonheur de Xavier qui n'a donc pas eu à chercher plus d'arguments pour me convaincre qu'on ne risquait rien). Il faudra tout de même reconnaître que c'était l'orage le plus fort que nous ayons vu de notre vie. Décidément, en Amérique du Sud, nous aurons vécu des événements climatiques quelque peu plus impressionnants que ce que l'on peut vivre en Europe:).
Comme la veille, qui dit orage, dit panne d'électricité et c'est donc dans le noir et sans eau que nous devrons passer une partie de la soirée. L'eau reviendra quelques heures plus tard, pendant un court instant, juste assez pour que nous ayons le temps de filer sous la douche et elle repartira aussi rapidement. Pas de chance pour les prochains !
Encore une fois, nous cuisinerons des pâtes avec de l'eau minérale ce soir là et les égoutterons sans passoire. On apprend à être débrouillards en voyage !
Il est temps d'aller se reposer. Demain, on part pour la Bolivie.
Le lendemain matin, nous partons pour trois jours d'excursion dans le sud bolivien. L'excursion va de San Pedro d'Atacama au Salar d'Uyuni en passant par le Sud Lipez de la Bolivie. Nous avions choisi une option un peu plus « luxueuse » ou disons moins rudimentaire qui consistait à traverser un canyon le deuxième jour et non d'autres lagunes semblables à celles du premier jour et, surtout, de dormir dans un petit hôtel situé à 3200m d'altitude et non à 4000m comme le proposait la première option. Nous ne savions pas encore comment nous allions réagir à l'altitude donc nous avions préféré faire ce choix là.
Il est 8h et un mini van vient nous chercher devant notre hôtel. Nous passons par différents hôtels et d'autres personnes montent dans le bus. Nous faisons alors la connaissance de ceux qui seront nos compagnons de voyage pendant trois jours : Hadrien, le suisse, Charly et Victor, les marseillais, et Rafaël, l'allemand qui parle un français parfait. Nous arrivons rapidement à la frontière, nous faisons tamponner nos passeports et le chauffeur vient me voir en me conseillant d'aller aux toilettes si j'en ai envie car en Bolivie c'est dans la nature ou rien (au moins j'étais prévenue mais ça commençait à faire peur la Bolivie!). Il faut savoir qu'en Bolivie, il payer pour aller aux toilettes (absolument partout), et qu'il n'y a jamais de papier toilette (même dans certains hôtels). Il faut donc être équipé !
A la sortie de la douane, des centaines de personnes sont là ainsi que des dizaines de Jeep, prêts à emmener les touristes pour l'excursion. Nous ne savons pas vraiment dans quelle Jeep nous sommes censés être et personne ne connaît le nom de notre agence. De plus, les garçons que nous venons de rencontrer ne sont pas passés par la même agence que nous. On cherche un responsable et on nous indique que de toute façon toutes les agences font la même chose (super, on a passé du temps à sélectionner une agence pour rien...). Bon, il semblerait qu'on aille quand même au Canyon le deuxième jour et qu'on ne dorme pas à 4000m d'altitude, c'est l'essentiel.
Nous voilà alors partis dans la Jeep tous les 6 + le chauffeur. Nous traversons à nouveau de merveilleux paysages, des volcans, des lagunes, des plaines à la végétation si particulière. Nous nous baignerons également dans une source d'eaux thermales à 5000m d'altitude. Il doit faire 10 degrés dehors et 45 dans l'eau, le choc thermique est assez violent et les têtes de tout le monde tournent lorsque l'on se lève pour aller se rhabiller !
Nous déjeunerons ensuite dans une petite cabane proche des sources (une nouvelle petite frayeur en voyant le plat de saucisses purée arriver et en se souvenant de l'expérience de nos amis Clément et Marine qui n'avaient mangé que ça pendant trois jours, mais finalement les repas seront variés!).
Le reste de l'après midi sera tout aussi beau, et riche en paysages sublimes. Le chauffeur sera très galant avec moi, en venant m'ouvrir la porte de la Jeep à chaque arrêt, et en me proposant de mettre la musique que je voulais dans la voiture (c'est l'avantage d'être la seule fille du groupe).
Vers 17h30, nous arrivons à la petite maison qui va nous abriter pour la nuit, dans un village minuscule au milieu de nulle part. Il fait aussi froid à l'intérieur qu'à l'extérieur, les dortoirs sont rudimentaires et il faut payer pour avoir de l'eau chaude dans la douche. C'est authentique. Nous passerons la soirée tous les 6 à jouer aux cartes et à débattre de tout types de sujets, politiques, sociaux, économiques autour de verres de vin rouge (On n'est pas français pour rien !).
Après le repas, un petit groupe de 4 enfants entrent dans la salle à manger et nous demandent si nous voulons qu'ils jouent de la musique pour nous. Nous acceptons et assistons à un mini concert de flûte de pan et toutes sortes d'instruments folkloriques. Ils jouent et chantent totalement faux mais c'est vraiment mignon et drôle. On leur donne un peu de sous et ils repartent content.
Au moment d'aller se coucher, nous nous rendrons compte qu'il fait aussi froid dans nos lits que dehors (heureusement qu'on avait le vin rouge), et passerons donc une nuit plutôt fraîche.
Le lendemain, nous traverserons le canyon qui est absolument splendide. On continue notre route et on s'arrête à différents points de vue pour prendre des photos. L'excursion prévoit normalement de dormir dans un hôtel de sel au milieu du Salar d'Uyuni mais nous étions à ce moment là dans la saison des pluies en Bolivie et le salar étant inondé, il n'était pas possible d'accéder à l'hôtel. Nous dormirons donc à Uyuni ce soir là, la ville la plus proche du Salar.
En arrivant à Uyuni, on découvre une ville absolument délabrée et extrêmement sale. Nous dînerons dans un hangar avec pour déco du papier toilette et des rubans roses accrochés au plafond, et qui faisait très « salle des fêtes » d'une ville très pauvre. Nous continuerons la soirée en jouant aux cartes dans notre hôtel et nous coucherons rapidement car demain c'est le grand jour : le lever de soleil sur le Salar d'Uyuni, ce moment tant attendu de notre voyage !
C'est donc excités et impatients que nous nous réveillons cette nuit là, à 4h du matin pour aller contempler ce magnifique spectacle. Il fait très froid et nous avons tous du mal à ouvrir nos yeux. Nous arrivons sur le salar après 30 min de voiture. Le chauffeur ralentit, il roule extrêmement doucement sur le Salar et semble regarder partout autour de lui comme s'il se repérait à quelque chose. Cela me fascine car il n'y a rien autour. Je me demande s'il se repère avec les montagnes au loin ou par rapport aux étoiles. En tout cas il avance, il tourne, à droite, à gauche, alors qu'il n'y a aucune route tracée sur cette immensité de sel. Il fait encore nuit mais les premières lueurs du jour commencent à apparaître. On entend le silence. La magie est bien là. On sent quelque chose de très fort et puissant se dégager de cette immense désert de sel. Nous finissons par nous arrêter. Nous sommes seuls. Les autres Jeep se trouvaient toutes dernières nous, notre chauffeur avait trouvé une place parfaite en face du soleil qui se levait progressivement. Nous sortons de la voiture pour admirer ce paysage et restons sans voix pendant plusieurs minutes. Ce que nous voyions était d'une beauté rare. Nous avions eu peur d'être très déçus par ce lever de soleil car le temps avait été un peu instable ces derniers jours et quelque peu nuageux. Finalement, les quelques nuages rendaient le lever de soleil encore plus spectaculaire car ceux-ci se reflétaient dans le Salar gorgé d'eau. Nous avions l'impression d'être sur un miroir parfait dans lequel se reflétait le ciel aux mille couleurs. Ce moment de magie nous semblait irréel.
Après quelques minutes de contemplation nous nous mettons à prendre des photos et une fois le soleil bien levé, nous partons prendre le petit déjeuner, cette fois ci dans l’hôtel de sel dans lequel nous n'avions pas pu dormir. Nous retrouvons ici tous les touristes qui étaient également venus voir ce lever du soleil mais que nous n'avions pas croisé étant donné l'immensité de ce désert, il y a largement de la place pour tout le monde !
Après avoir repris des forces nous repartons sur le Salar (sur une zone plus sèche) pour une séance photos en règle. Maintenant que le soleil est haut dans le ciel, c'est un tout autre paysage que nous observons et c'est tout aussi beau. Nous passerons un bon moment à jouer avec la perspective et faire des photos ridicules que vous pourrez voir ci-dessous !
Nous repartons ensuite, nous nous arrêterons dans le village touristique puis dans un cimetière de trains avant d'aller déjeuner pour la dernière fois avec nos amis.
L'excursion est déjà terminée et nous avons adoré tout ce que nous avons fait.
Globalement, la région du désert d'Atacama et du Sud de la Bolivie restera comme l'un des plus beaux paysages de notre voyage. Les photos sont plus parlantes que les mots alors nous vous laissons les regarder.
Photos : https://goo.gl/photos/nPMuK8ZSfPJkZKLv9
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Episode 14 : El Calafate – El Chalten – Puerto Natales – Trek W (Patagonie) : du 4 au 16 janvier
La Patagonie... Là où finit le monde. Cet endroit reculé et merveilleux que l'homme n'a pas encore détruit.
La Patagonie était l'un des moments les plus attendus du voyage (en particulier pour Xavier).
Notre première journée fut une journée de transit : un avion puis deux bus pour arriver à El Calafate, en Patagonie Argentine. Il est 21h, nous marchons jusqu'à notre hôtel et manquons de nous faire attaquer par des chiens (c'est incroyable le nombre de chiens errants en Patagonie) ! Heureusement nous arrivons dans un super hôtel, avec un lobby cosy qui ressemble à un petit chalet avec ses canapés autour d'un feu de cheminée !
Le lendemain matin, après un petit déjeuner très copieux nous partons pour notre première étape patagonienne : le Perito Moreno. Il s'agit de l'un des plus grand glacier « vivant » (comprendre qu'il avance tous les jours) du monde. Arrivés sur place, nous décidons de ne pas aller directement sur le panorama, mais de longer la côte pour le voir de plus en plus près.
Alors que nous sommes encore loin, nous l'apercevons, immense. Il semble coincé entre deux montagnes et s'étend jusqu'à perte de vue. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons, ses grondements et craquements (dus aux mouvements de la glace) se font de plus en plus forts. Finalement après quelques minutes, un énorme bloc de glace se détache du glacier pour s’effondrer et s'engloutir entièrement dans les eaux turquoises du lac. Quel spectacle ! Nous continuerons donc notre balade nous permettant d'observer ce monstre de la nature sous tous ses angles. Nous sommes à chaque fois ébahit par ces énormes blocs de glace qui tombent dans l'eau. C'est fascinant. On ne s'en lasse pas. Au cours de l'après midi, la météo deviendra défavorable, ce qui permettra à Sophia de tester son nouvel imper', le meilleur achat de ces dix dernières années, juste devant les ballerines Repetto !
Le lendemain nous poursuivons notre tour de la Patagonie argentine en partant pour El Chalten, le paradis des randonneurs. Le village est constitué d’hôtels, de petits restaurants et d'agences organisant des tours orientés sports extrêmes et nature. On se croirait un peu au sport d'hiver dans les Hautes Alpes ici !
Le lendemain nous partons à 8h pour la randonnée la plus célèbre d'El Chalten : 4 heures de marche dont 1h de montée pure pour arriver à un mirador naturel permettant d'observer le Fitz Roy, une des montagnes les plus hautes de la région. Les trois premières heures, bien que plus dures que ce qu'on nous avait dit, se sont passées très tranquillement. Sophia découvre la randonnée et difficile de faire mieux comme paysage. Entre sous-bois, rivières et caillasse, on avance petit à petit vers le Fitz Roy. Arrivés en bas de la fameuse dernière grosse montée, on s'arme de courage et commençons l’ascension. Au programme, 1h de montée très raide dans la caillasse pour arriver au mirador 500 mètres plus haut.
Arrivés au mirador, on ne regrette pas cet effort. Le Fitz Roy est là ! Immense et surplombant un lac turquoise avec une eau aussi lisse que froide. Le ciel est bleu, limpide et participe grandement à rendre ce lieu magique. Nous nous blottissons derrière un rocher pour se protéger du vent et dégustons notre petit pic nic composé d'un sandwich au pain de mie et au fromage industriel (il va falloir s'y habituer, c'est le seul et unique repas que l'on aura pendant les 11 jours de Patagonie).
Nous rentrons, après 27km de marche, nos muscles commencent à tirer. Le lendemain on décide de faire une autre randonnée, un peu moins difficile et surtout un peu moins exposée au vent car le vent est très fort ce jour là. Une petite rando tranquille et jolie pendant laquelle nous rencontrerons un italien très sympa avec qui nous discuterons pendant tout le chemin. Malheureusement, à l'arrivée au mirador, on ne voit pas grand chose, le ciel est très gris, il pleuviote, le vent est extrêmement fort et nous avons très froid. Nous décidons de repartir rapidement dans l'autre sens sans avoir beaucoup profité de la vue mais les conditions météo ne le permettaient pas. Nous verrons tout de même un mec se déshabiller complètement et sauter dans le lac absolument gelé, se faire prendre en photo et ressortir en riant. Il était probablement fou (ou suédois). Après 20 km de marche, nous rejoignons le village d'El Chalten et nous réchauffons dans un café en attendant notre bus. Nous rentrons le soir même à El Calafate avec pour objectif de se reposer une journée là bas puis de repartir deux jours plus tard pour Puerto Natales, en Patagonie chilienne cette fois, la ville la plus proche du parc naturel Torres del Paine où nous prévoyons de faire un trek de 4 jours. Nous avions réussi à avoir des places dans les refuges pour effectuer le trek W (un miracle car, les places étant très limitées, il est normalement nécessaire de réserver plusieurs mois à l'avance).
Nous nous rendons donc deux jours plus tard au terminal de bus d'El Calafate pour réserver notre ticket pour le jour même. Nous ne l'avions pas fait à l'avance car nous avions toujours pris nos billets au dernier moment et n'avions jamais eu de problème jusqu'à présent. C'était sans compter que nous étions actuellement dans la plus haute saison touristique en Patagonie et qu'il n'y avait que deux bus par jour... C'est donc avec frayeur que nous découvrons que le bus est complet pour aujourd'hui. Nous devions absolument être à Puerto Natales le lendemain car nous devions récupérer nos vouchers à l'agence pour le trek qui commençait le surlendemain. Heureusement le bus du lendemain matin tôt était disponible et nous avons pu le prendre. Le trajet qui devait durer 5h, en dura 8, à cause d'un motard retrouvé allongé sur le bord de la route (il avait fait une sortie de route à cause de la force du vent mais il n'avait heureusement rien de grave) et d'un douanier trop fatigué pour être efficace.
Arrivés à Puerto Natales nous trouvons une ville fantôme, il pleut, il fait un froid de canard, et la ville semble sortir de la guerre. C'est plutôt déprimant. On dormira dans une auberge chauffée et pourtant glaciale (un problème d'isolation sérieux qui empêchait toute chaleur de rester à l'intérieur). Le lendemain, nous faisons toutes nos courses pour le trek. Nous achetons des barres protéinées pour l'énergie, des bananes et des pommes pour les vitamines, des paquets de biscuit pour l'apport en sucre, du pain et du fromage industriel pour constituer nos repas et de la brioche pour le réconfort. On est prêt !
A 14h30, nous prenons le bus qui nous emmène au parc et arrivons au premier refuge à 17h30.C'est plutôt confortable, on est surpris, nous sommes dans un dortoir avec des gens sympas et les lits sont douillets. Nous passons la soirée à jouer aux cartes et à nous préparer pour le lendemain !
Récit du trek W :
1er jour : Je me suis réveillée ce matin en entendant du bruit dans la chambre. C'était une personne du dortoir qui s'était levée pour regarder le lever du soleil sur les Torres que l'on peut apercevoir de notre refuge. Je n'ai pas résisté à l'envie de me lever pour regarder aussi. En effet quelle beauté ! Cette lumière orangée sur les montagnes ciselées et coiffées de quelques neiges éternelles me laisse rêveuse. Une journée qui commence bien.
Ce trek mythique commence enfin ! Nous partons motivés et tout content. Au programme 22km et une grosse ascension à la fin pour voir les Torres qui était censée faire de cette journée la plus difficile du trek. Le début est un peu difficile pour moi mais c'est normal il faut se mettre en jambes, Xavier sera encourageant et résistant. Finalement, la randonnée se fait très bien, le paysage est beau et nous arrivons en bas de la montée, toujours en forme. Nous montons et je suis agréablement surprise par cette ascension qui me semble bien moins rude que celle que nous avions fait pour le Fitz Roy. Nous arrivons en haut facilement, au bout de 45 min, et la vue sur les Torres, LE point de vue le plus connu du parc, est absolument splendide : trois énormes pics de granit surplombant un lac bleu turquoise. Les Torres sont dégagées, nous avons de la chance, le lac est d'une couleur si pure, le ciel n'est pas tout bleu mais nous pouvons les voir, ce qui n'est pas toujours garanti aux randonneurs qui s'aventurent dans le trek et qui arrivent déçus car ils ne voient rien ! Après avoir déjeuné notre classique sandwich au fromage, nous repartons vers le refuge (le même que celui de la veille) et rentrerons vers 17h, heureux de notre journée, après 8h25 de marche, à enjamber des rochets, des cours d'eau, et à lutter contre le vent. Repos bien merité ! En arrivant, nous constatons cependant, grâce à l'application Nike du téléphone de Xavier que nous avons parcouru 28km et non 22 comme indiqué... On commence déjà à douter des informations données sur les distances.
2ème jour : cette journée était censée être la plus facile du trek et ne faire que 13 km sur du plat. On part, un peu trop tranquillement, vers 9h30, après un long petit dej en se disant qu'on a largement le temps. En discutant avec le réceptionniste du refuge, on se dit qu'on pourrait peut-être rallonger la journée et faire la vallée Francès en plus, qui est normalement au programme du lendemain. Finalement, au bout de 30 min de marche, le vent qui souffle de face est déjà très fort et je commence à fatiguer. Le terrain n'est pas plat, et ça ne correspond pas du tout à ce à quoi nous nous attendions. Le vent s'intensifie au fur et à mesure et cette journée prend une tournure catastrophique. Le vent atteint une violence inouïe, avec des rafales parfois à plus de 120km/h et il est plusieurs fois nécessaire de s'asseoir par terre pour ne pas être déstabilisé. Je ne suis pas habituée à cela et n'ai jamais vécu de vent aussi fort. Je commence donc à me sentir vraiment faible et au bout de deux heures de marche, je craque complètement. Je sens que je ne vais pas y arriver et je n'ai qu'une envie c'est d'arrêter ce trek. L'application de Xavier indique que nous avons déjà parcouru environ 12 km et aucune trace du refuge. Nous étions censés passer par un camping 3 km avant notre refuge et nous ne l'avons toujours pas vu. Toute cette journée aura été affreuse pour moi, j'ai lutté contre le vent et ai été vraiment contrariée par la mauvaise/l'absence d'information sur le nombre de kilomètres restant. A chaque fois que l'on croisait quelqu'un il nous disait que c'était dans 5 min, ou dans 30 min, ou dans 3 km ou dans 6 km ! Les informations étaient toutes contradictoires et cela participait à m'épuiser. Nous avions l'impression que nous n'atteindrions jamais ce refuge. Finalement, nous y sommes arrivés, après 5h de marche avec un vent démentiel de face, et j'étais littéralement lessivée. Le refuge est loin d'être agréable, le dortoir de 8 lits est dans une sorte de dôme/tente avec du tissu supporté par des armatures de fer. Ca ne me semble pas ultra solide et ce n'est évidemment pas isolant donc il fait très froid.
Ce soir là je suis à bout de force et je pense que je vais abandonner. Nous passons la soirée à élaborer des plans pour faire en sorte que Xavier puisse continuer le trek et que je puisse aller directement au refuge suivant sans passer par la Vallée Francès du milieu, et décidons finalement de reporter le problème au lendemain. La nuit porte conseil.
3ème jour : ce matin là, après une nuit horrible à dormir dans des sacs de couchage pas propres (heureusement que nous avions nos draps de soie!), et durant laquelle le vent extrêmement fort et bruyant m'a empêché de dormir, (je dois reconnaître pour l'histoire drôle que j'ai réveillé Xavier en plein milieu de la nuit en lui demandant s'il pouvait y avoir un ouragan en Patagonie... Ahaha. J'y ai été un peu fort mais heureusement qu'il a les pieds sur terre pour me rassurer !). On se réveille et on décide finalement d'y aller ensemble, et de marcher tranquillement, en espérant que je serai assez résistante pour aller jusqu'au bout. On prépare nos affaires pour partir et en prenant notre sac de nourriture on se rend compte qu'il y a de multiples petits trous dans nos barres de céréales et dans le sac plastique dans lequel se trouve notre pain... On sort le pain et là... Horreur !!! Des rongeurs ont grignoté notre nourriture pendant la nuit ! C'était tout ce qu'il manquait à ce scénario catastrophe des dernières 24h. Je suis dégoûtée et très énervée par cette situation et m'en vais me plaindre à la réceptionniste du refuge en affirmant que c'est inacceptable de payer une nuit si chère et d'être dans des conditions si précaires (nous avions quand même payé chaque nuit en refuge 100 euros par personne pour faire ce trek : oui pour une nuit dans un dortoir plutôt rudimentaire mais c'est la dure loi de l'offre et de la demande...). Elle me lance un « ohhh Really ? » qui nous aura fait beaucoup rire car elle ne semble en réalité pas du tout étonnée. Ici les rongeurs sont partout et tout le monde s'en fout ! Heureusement, pour se rattraper elle nous offre le petit déjeuner avec œufs, pain, jambon et fromage, et ça change de notre pain désormais rassi !
La journée se passera finalement très tranquillement, bien mieux que la veille, le vent est moins fort et nous passons dans plus de sous-bois, ce qui fait que nous le sentons moins. Nous irons même jusqu'au mirador le plus haut de la Vallée Francès (chose que je n'aurais jamais imaginé la veille), et nous dégusterons un énième sandwich au fromage devant le panorama à 360 degrés sur les montagnes et les glaciers : magnifique ! (les montagnes, pas le sandwich...). Nous nous dirigerons ensuite vers le 3ème et dernier refuge qui va nous abriter pour la nuit. On luttera encore contre le vent mais Sophia activera le mode « turbo ». Cette journée aura duré 32 km au lieu de 25 annoncés... Le refuge est très rudimentaire et tout sauf cosy mais on se change les idées ce soir là en jouant au UNO autour d'une bière (Xavier perdra 6 fois sur 6) !
4ème jour : nous partons aujourd'hui pour la dernière randonnée du trek. Elle doit faire 22km et nous amener jusqu'au glacier Grey. Mais sur l'échelle de la CONAF (l'organisme qui gère le parc), 11 + 11 = 32. C'est donc 32 km et non 22 qui seront nécessaires pour finir le trek W. Bon, nous ne sommes plus surpris de toute façon, ça fait un moment qu'on a compris qu'ils calculaient les distances à vol d'oiseau. Il fait assez froid mais la randonnée est plutôt plate, et sans grande difficulté. Cependant, c'est le dernier jour et on commence tous les deux à fatiguer. Nous discutons avec un couple de mexicains super sympa qui nous donnent vraiment envie de visiter le Mexique ! Nous hésitons toujours à rajouter cette destination à notre voyage car nous y avons une escale avant les États-Unis. Le débat est donc relancé. Après 4h30 de marche, nous arriverons devant le glacier et serons un petit peu déçus car après le Périto Merino, ce n'était pas si impressionnant que cela. En plus, la pluie se mêle au vent qui devient fort et rend notre trajet de retour bien plus difficile et fatiguant. Nous arrivons au refuge vers 16h30, après 4 jours et 114km parcourus, ravis et fiers d'avoir effectué ce trek en entier et vraiment éblouis par les paysages sublimes que nous avons vu ! FINI ! THIS IS THE END ! Fiers de nous, on s'effondre dans un canapé moelleux près d'un poêle dans le refuge pour se réchauffer avant de prendre le catamaran de 18h30 qui doit traverser le lac Péhoé et nous emmener à l'entrée du parc où un bus nous attend pour nous ramener à Puerto Natales. Enfin ça, c'était en théorie.
Dans les faits, au moment de partir, on apprend que le bateau ne marche pas aujourd'hui et qu'il ne sera pas réparé dans la soirée. C'est la cohue dans le refuge où plus de 50 personnes se retrouvent bloquées sur un parc naturel sans possibilité de sortir. La réception du refuge n'a aucune information et nous invite à trouver un endroit où dormir alors que le refuge est plein à craquer et qu'il n'y a rien à 22km à la ronde. Nous n'avons quasiment plus rien à manger et la réception du refuge refuse les nouvelles commandes car ils n'ont pas assez de provision. Le plus gros problème reste que nous avons un avion à prendre le lendemain pour rentrer à Santiago et que personne ne peut nous assurer que le catamaran sera réparé le lendemain matin. Nous sommes donc coincés dans ce parc naturel au milieu de nulle part, sans logement et sans nourriture, pour une durée inconnue.
N'étant pas les seuls dans ce cas, un groupe de plusieurs personnes se forme avec comme idée commune de marcher jusqu'à la sortie du parc où le bus pourra venir nous chercher. Cependant, la sortie du parc est à 16km, soit 5h de marche, il pleut, il commence à faire froid et la nuit tombe dans 2h. Après de fortes négociations entre nous deux, (Sophia panique et s'imagine le pire, notamment depuis qu'elle a entendu qu'il y avait des pumas dans le parc), nous décidons finalement de nous joindre au groupe qui s'apprête à partir. En voyant le nombre de personnes qui veulent partir, le garde forestier est obligé de prendre ses responsabilités et il décide de nous accompagner. Il est 20h30 et nous partons.
Bien que le chemin ait été plutôt plat, la pluie incessante et le froid de plus en plus présent rendaient cette marche compliquée. Nous avons rapidement fini trempés (notamment les chaussures et le pantalon), ce qui accentuait la sensation de froid. Le début de la marche était presque drôle, tout le monde se moquait de la situation pour le moins cocasse, dans laquelle nous nous trouvions. Nous marchions assez rapidement, jusqu'à ce que la nuit tombe, deux heures plus tard. Une fois le soleil couché, le manque de visibilité et le froid accru rendaient la marche infernale. Un silence pesant commençait à s'installer et plus personne ne riait. Nous avons marché comme cela dans la nuit pendant deux nouvelles heures, motivés par la seule envie d'arriver. A un moment donné, nous apercevons les feux d'une voiture, une lueur d'espoir apparaît dans nos yeux. C'était les Rangers qui venaient nous chercher (le terrain ne permettait pas de le faire avant). Ils commencent par mettre tous les sacs dans les 4x4 pour les amener à l'entrée du parc puis reviennent nous chercher 5 par 5 pour finir les 4 derniers km en voiture.
C'est fini, nous nous effondrons dans le bus à l'arrivée, et on a du mal à croire ce qu'on vient de faire. Dans la continuité de ce cauchemar, le bus est gelé et nous passerons deux nouvelles heures à grelotter. Nous arrivons enfin à Puerto Natales à 3h30 du matin, ville fantôme. Nous marchons 1km pour trouver notre hôtel. Il s'agit d'une sorte de maison d'hôte et nous craignons qu'il soit fermé. Après plusieurs coups de sonnettes, quelqu'un nous ouvre enfin, à moitié endormi, et nous donne notre chambre, qui, évidemment, est elle aussi glaciale. Nous dormirons 1h30 avant de devoir nous lever pour reprendre un autre bus qui nous amène à l'aéroport de Punta Arenas, situé à 2h de route. Evidemment, ce matin, il n'y a pas d’électricité dans le village, impossible donc de prendre un petit dej. Malgré tout, le gérant de l'hôtel propose de nous payer un taxi jusqu'à la station de bus pour nous éviter les 15min de marche, il a eu pitié de nous.
Une fois à l'aéroport, on réalise à peine les dernières heures qui viennent de s'écouler, on est littéralement épuisés mais en repensant à tout ce qu'on vient de faire, on ne peut s'empêcher de rire et de penser que cette histoire restera l'une des plus incroyables du tour du monde. On monte dans l'avion heureux comme jamais, on ne se sera jamais autant battus pour ne pas rater un avion !
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, comme pour achever Sophia, le vent violent de Patagonie rendra le décollage très mouvementé et désagréable, et l'arrivée à Santiago sera d'autant plus merveilleuse.
Après tout ce périple, nous décidons de nous accorder deux jours de farniente et de repos à Santiago (les plus mérités du voyage) avant de repartir vers le désert d'Atacama. Ces deux jours sont passés bien trop vite, mais nous ont fait beaucoup de bien. 24 nouvelles heures de bus nous attendent pour rejoindre San Pedro d'Atacama, cette ville en plein milieu du désert où nous prévoyons de faire de magnifiques excursions.
Nous quittons Santiago au coucher du soleil, et traversons la ville en bus avec cette lumière dorée qui illumine les rues et les visages. Nous ressentons beaucoup de nostalgie ce jour-là. C'est la première fois depuis le début du tour du monde que nous nous attachons autant à une ville et que nous sommes si triste de la quitter. Nous avions réellement construit des repères à Santiago, nous avions notre quartier préféré, nos restos préférés, notre glacier préféré, notre épicier, notre supermarché, nous nous baladions dans la ville sans GPS, et nous avions vraiment des habitudes. C'était la seule ville par laquelle nous avions transité trois fois (une première fois pour la visiter, une deuxième après Valparaiso et une troisième après la Patagonie) et nous nous y étions fortement attachés. C'est étrange car nous avons eu l'impression d'avoir vécu ici, longtemps. Dans ce tour du monde, certains sentiments sont exacerbés. Il est parfois très difficile de se sentir si loin de chez soi et de n'avoir le temps de construire des repères nulle part. Le déménagement permanent et la vie de nomade avec sa vie sur son dos prend beaucoup d'énergie et puise dans des ressources qui ne sont pas habitués à être sollicités dans nos quotidiens.
Peut-être qu'après trois mois de voyage, ce sentiment est plus puissant qu'avant car le quotidien semble loin. Les derniers souvenirs enveloppants s'éloignent et il est de plus en plus difficile de se raccrocher à un souvenir proche dans le temps. Alors, ici, à Santiago nous avions l'impression d'avoir trouvé un « chez nous » pour la première fois depuis trois mois, et ce soir là, devoir partir de ce cocon nous serrait vraiment le cœur.
Mais la route n'était pas finie, alors il fallait continuer ! Et nous trouvions aussi cela beau d'avoir pu autant nous attacher à un lieu alors que nous avions parfois l'impression, pendant ce voyage, de ne faire que passer comme des éclairs !
C'est ça notre tour du monde, un balancement permanent entre les moments de lutte et de bonheur.
Photos Patagonie : https://goo.gl/photos/ajKciUvtM4bbsbfG7
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Episode 13 : Santiago-Valparaiso (Chili) : du 28 décembre au 3 janvier
Il nous aura fallu 30h de bus sur une route très sinueuse (mais magnifique), et un passage de frontière particulièrement long et compliqué pour rejoindre Santiago du Chili depuis la ville argentine de Mendoza. Le Chili est un pays très strict en matière d'importations de produits sur son territoire. Il est absolument interdit de traverser la frontière avec des fruits et légumes, et nous avions entendu qu'un touriste avait été condamné à payer 250 euros d'amende pour avoir oublié de déclarer deux clémentines à la frontière. Nous voilà donc en train de sortir tous les fruits de nos sacs et de les manger un à un ! Et hop ! 5 fruits et légumes par jour !
Santiago devait pour nous n'être qu'une escale avant de partir à Valparaiso. En effet, nous avions entendu beaucoup de bien de Valparaiso mais peu de choses positives sur Santiago.
La routine pour dénicher un hôtel ayant été assez laborieuse ce jour-là, nous décidons d’abréger notre soirée pour commencer à s'organiser pour la Patagonie et Valparaiso qui approchent rapidement et qui sont tout aussi prisés l'un que l'autre.
Le lendemain nous partons à la découverte de notre deuxième capitale d'Amérique latine. Nous avions une liste de recommandations de restaurants (merci Ines!), et un début de plan pour visiter la ville. Nous commençons par le quartier de Bellavista qui, avec ses jolies maisons colorées et ses rues paisibles et vivantes à la fois, nous a conquis !
Toute la journée nous marcherons donc dans cette ville encore plus latino que Buenos Aires, plus colorée, plus musicale, plus folklorique, plus animée. Un vrai coup de cœur. Nous ferons rapidement le tour des « attractions » touristiques, prenant bien plus de plaisir à se balader dans la ville qu'à admirer ces fameux monuments. Chaque terrasse semble accueillante, nous avons envie de nous installer dans chaque restaurant et de goutter à chaque plat que notre regard croise. Au soleil couchant, nous monterons au sommet de la plus haute tour d'Amérique latine, qui offre un panorama à 360 degrés sur Santiago. Nous repartons vers notre quartier fétiche et nous nous laisserons d'ailleurs tenter par un restaurant fusion Chilien-Japonnais (sur les précieux conseils d'Ines), qui restera dans nos mémoires gustatives comme l'un des (le?) meilleur restaurant de notre long voyage.
La deuxième journée fut inscrite dans la même lignée. Après le déjeuner nous décidons de monter au Cerro San Cristobal. Le chemin, bien que tracé, était peu praticable, et c'est une fois arrivés en haut que nous réalisons qu'un nouveau chemin plus facile avait été tracé et que nous avions pris le mauvais ! Pas vraiment idéal pour digérer notre déjeuner, surtout avec une température avoisinant les 30 degrés. Nous parviendrons tout de même à nous hisser en haut, et nous récupérerons quelques minutes en admirant la vue (polluée) sur Santiago. La descente par le nouveau chemin se fera sans encombre, et, pour nous récompenser de cette ascension, nous décidons de nous offrir des glaces. Là encore, nous trouvons le meilleur glacier de notre voyage (décidément, à Santiago, il y a beaucoup de choses qui ont été les meilleures de notre voyage), puis nous nous installerons à une terrasse, dégustant un Pisco Sour (LA boisson locale) en attendant que le soleil se couche. Nous avons vraiment pris le temps de profiter de la vie à Santiago, et contrairement à ce qu'on s'imaginait en arrivant, cette ville fut tout à fait propice à cela.
Le lendemain, c'est donc reposés que nous partons à Valparaiso. Cette station balnéaire est située à deux heures de bus, la porte à coté en somme.
Nous avions prévu de passer le nouvel an à Valparaiso avant notre départ sans savoir que toute l'Amérique latine serait là ! Nous arrivions donc avec seulement 3 nuits sur 4 de réservées et une nuit « manquante » du 31/12 au 01/01, le prix minimum pour une chambre étant de 200€ (oui oui, pour un lit dans un dortoir), une folie !
Nous avons donc passé notre première après-midi à sillonner la ville tout en s'arrêtant devant chaque Hotel/Guesthouse/B&B pour leur demander si une chambre était disponible pour la nuit du 31 et, entre chaque déception, à planifier notre nuit à la belle étoile.
Finalement, la chance nous a sourit, et nos amis rencontrés à Tilcara, Clément et Marine, eux aussi présents à Valparaiso pour le nouvel an, acceptent de nous inviter à partager leur chambre qu'ils louent chez une dame.
Enfin rassurés, nous profiterons d'un superbe restaurant avec une terrasse offrant une vue sur tout Valparaiso avec une lumière de fin de journée magnifique (le Fauna, encore merci Inès).
Le lendemain (le 31), nous rejoignons Clément et Marine dans leur airbnb et partons tous ensemble visiter une partie de la ville très peu touristique mais particulièrement intéressante pour le streetart. Valparaiso est en effet un paradis pour tout amateur de graffitis et autres peintures murales. C'est bien simple, il n'y a pas un mur qui n'a pas reçu sa dose de peinture. Le soir venu, nous programmons d'acheter des empanadas et de la bière et de les partager avec Clément et Marine sur une petite place en hauteur que nous avions repéré comme étant le spot parfait pour admirer le feu d'artifice. La soirée fut géniale, nous étions encore très heureux de partager cette fête avec Clément et Marine. Décidément entre Noël et nouvel an, on ne s'est pas beaucoup quittés ! D'ailleurs puisque le hasard veut que nous ayons passé deux des fêtes les plus importantes ensemble, il ne nous reste plus qu'à les inviter pour Pâques aux Etats-Unis ! Le feu d'artifice était absolument majestueux mais en plus, de là ou nous étions nous pouvions voir les trois autres feux d'artifice des villes de la baie, ce qui rendait le spectacle encore plus incroyable ! Sur le chemin du retour, Sophia s'est essayé à l'espagnol en lançant des « Feliz ANO nuevo » à toutes les personnes que nous avons croisées ! On a bien essayé de lui expliquer que ça se prononçait «agno », mais en vain ! Le lendemain, nos amis rentraient à Paris après leur voyage d'un mois au Chili et en Argentine, et nous nous amusions déjà à penser que nous pourrions les retrouver un jour dans un prochain pays (même si le plus probable reste désormais de les retrouver si près de chez nous, dans le 5ème arrondissement où Marine travaille. Le monde est petit!).
PS : pendant la période où nous y étions, un important incendie s'est déclaré sur les hauteurs de Valparaiso, il a été maîtrisé par les pompiers mais le nuage de fumée noire qui s'en dégageait et s'est propagé au dessus de nos têtes ce jour là, était vraiment impressionnant. Cela crée néanmoins une jolie lumière sur certaines photos que vous pourrez voir à la fin de l'article.
Les trois jours à Valparaiso furent vraiment sous le signe de la farniente, nous nous sommes baladés dans la ville (ce qui ne fut pas de tout repos quand même car les rues sont très pentues à Valparaiso!), nous avons bien mangé et bu des limonades fraîches chaque jour, et nous avons pris du temps pour nous préparer psychologiquement à la Patagonie qui était notre prochaine destination, et surtout au trek de 4 jours que nous nous apprêtions à faire.
Photos : Santiago – Valpo : https://goo.gl/photos/MzaGtiEC5QujgU8K9
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Episode 12 : Buenos Aires-Iguazu-Salta (Argentine): du 12 décembre au 27 décembre
Ça y est ! Nous y sommes : l’Amérique du Sud ! Pour nous, visiter ce continent était un incontournable, et c'est donc à Buenos Aires que nous prendrons la température de cette région pleine de promesse.
Sur les conseils d'un ami de Xavier, nous avions décidé de poser nos affaires dans Recoleta, un quartier de Buenos Aires ayant des faux airs du XVI et du marais. De toutes façons, on ne peut pas s'y tromper, Buenos Aires est le Paris de l'Amérique du Sud. L'ambiance des cafés, le look des garçons de café, les rues parsemées d'arbres, les immeubles, l'architecture… bref nous avions cette étrange sensation d'être chez nous, mais avec cette foule de petits détails qui nous font également sentir que nous sommes bien … loin de chez nous !
Bien que nous souffrions du décalage horaire (14h de moins, ça laisse des traces), nous avons beaucoup marché dans cette ville qui nous a vraiment donné envie de nous perdre dans toutes ses rues.
Recoleta est un quartier particulièrement intéressant, non pas grâce à ses différents monuments et lieux touristiques (on a quand même visité son cimetière, qui, là encore, ressemble au Père Lachaise, avec ses tombes toutes différentes et travaillées), mais plutôt grâce à son ambiance, la vie dans les rues, l'atmosphère ambiante, les petits restaurants … on se sentait chez nous, comme si nous avions déjà vécu ici.
Nous nous sommes également réconciliés avec la nourriture. Après deux mois, remanger des fruits, des légumes et de la viande a été un vrai bonheur, sans compter que la viande argentine mérite amplement sa réputation de meilleure viande du monde.
Nous disposions également d'un petit balcon, sur lequel on dégustait un petit déjeuner que nous préparions nous-mêmes, au soleil, tous les matins. Un pur moment de bonheur qui tranchait radicalement avec les petits déjeuner à base de riz blanc dans des lobbys d’hôtels sur-climatisés.
Nous avons donc exploré les différents quartiers de Buenos Aires pendant trois jours, en essayant de nous imprégner de la culture latino le plus possible.
Pour notre deuxième jour, nous avions décidé de flâner dans LE quartier touristique de Buenos Aires : La boca. Il s'agit d'un quartier tout en couleur (pas moins de 5 couleurs par maison) et une ambiance de fête omniprésente. On ressent quelque peu la mise en scène, mais ce quartier reste magnifique, et même s'il est l'un des plus pauvres et des plus dangereux de Buenos Aires (mais le jour on ne risque rien maman, je t'assure), on y est resté plus longtemps que prévu, envoûtés par ces couleurs et les airs de tango que l'on entend partout dans la rue !
Pour notre dernier jour, nous nous sommes baladés dans le quartier de Palermo, un quartier plus jeune et plus branché dans lequel absolument tous les bars et restaurants donnaient envie de s'installer pour commander. Nous avons finalement fait un bon repas composé d'excellents empanadas (la spécialité locale : une sorte de chausson en pâte à pizza fourré à la viande, au fromage, ou toutes sortes d'autres ingrédients).
Nous n'avons finalement qu'un seul regret, nous n'avons pas pu participer à un cours de tango et n'avons vu aucun spectacle de tango. Le décalage horaire nous a épuisé et le début des spectacles était aux alentours de minuit, ce qui n'arrangeait rien.
Nous sommes finalement partis de cette ville avec le sentiment qu'on aurait pu y rester encore très longtemps (voire y vivre pour Sophia). Puis, nous avons découvert les interminables trajets en car. Nous nous rendions à Iguazu et à ce moment là, les 20h de car qui nous séparaient de cet endroit nous semblaient être interminables (au bout de 15 jours, prendre le car pour 20-30 heures se fait aussi facilement que monter dans un RER. En revanche on a toujours du mal avec les prix exorbitants des bus en Argentine : 150 euros par personne pour un trajet ...).
Nous sommes donc arrivés, 24 heures plus tard, à Puerto Iguazu, une ville bien moche qui n'a qu'un seul avantage, celui d'être proche des chutes d'Iguazu. Nous sommes partis dès notre arrivée pour aller explorer les fameuses chutes du coté brésilien, nous découvrirons le coté argentin le lendemain.
Il est assez difficile de décrire avec des mots ce qu'on a ressenti tout au long de ces deux journées tant ce que nous avons vu était fascinant. Le coté brésilien consiste en une ballade d'environ 2h, le long d'une falaise offrant une vue panoramique sur les chutes. On a dû voir une bonne partie des 275 chutes du parc naturel. On arrive finalement, à la fin du circuit, devant une énorme cascade, tellement immense, qu'il est préférable de porter un imperméable pour éviter de finir trempé (Sophia finira quand même trempée!) à cause des projections. Sachant que nous ne sommes « que » à une vingtaine de mètres du point de chute, finir trempé donne une bonne indication de la violence avec laquelle l'eau tombe.
Le paysage, tout au long de cette journée, est absolument incroyable. Voir ces cours d'eau serpentant dans ce paysage tropical puis s’effondrant dans le vide en provoquant un nuage de gouttes d'eau, est juste l'une des plus belles choses que nous ayons vu. Une impression de grandeur et de puissance, une force naturelle qui semble complètement incontrôlable et laisse sans voix.
La deuxième partie (la partie Argentine), est un peu différente. Nous sommes maintenant au cœur des chutes. Nous nous baladerons quand même à quelques mètres du point de chute d'une des plus grandes cascade, ce qui n'a pas manqué de nous impressionner (oui, encore!). Cependant, contrairement à ce que nous avions lu ici et là, le coté argentin ne nous paraissait pas « plus spectaculaire » que ce que nous avions vu la veille. C'était sans compter « l'attraction » finale : la gorge du diable. Nous arrivons sur un balcon, nous permettant d'admirer la plus grande/haute/impressionnante cascade du parc juste devant nos yeux. Le spectacle est incroyable, envoûtant et magnétique. Ce spectacle visuel combiné aux bruits du fracas de l'eau et des projections nous a fasciné pendant une grosse demi heure avant que nous décidions de rentrer à notre hôtel, enchantés, charmés et impressionnés par ce que nous avions vu ces deux derniers jours.
La journée s'est finie dans un super restaurant tenu par un couple de personnes assez âgées. Sur la carte, la maîtresse de maison cuisinait chaque jour 2 entrées, 3 plats et 2 desserts. Le « menu » change donc tous les jours et bien qu'on ne l'ait pas vu, on imaginait très bien cette femme cuisiner juste derrière nous. Une adresse à recommander.
Le lendemain, on partait pour 24h de bus pour rejoindre Salta, une ville du nord ouest argentin. Dès notre arrivée à Salta, nous ressentions que nous avions changé de région. Nous sommes dans les Andes, à 1500 mètres d'altitude. Il fait très chaud dans la journée (un climat très sec) et les températures chutent beaucoup plus le soir. Le visage des gens est typé. Cependant, nous ne nous rendons pas bien compte de tout ça en sortant du bus, assommés par l'énorme trajet que nous venions de faire.
Au moment où nous rentrons dans notre hôtel, nous rencontrons complètement par hasard deux français sur le départ qui venaient tout juste de terminer le road-trip que nous prévoyons de faire. On écoute attentivement tous leurs conseils et on part découvrir Salta la Linda (son nom officiel). Cette ville est effectivement très belle. Le centre ville, assez petit, est concentré autour d'une place sur laquelle se tient une très jolie cathédrale et de nombreux restaurants. On se ballade donc dans cette ville le reste de la journée. On y trouve les meilleurs empanadas de notre séjour argentin et une atmosphère encore bien différente de Buenos Aires mais tout aussi agréable. On loue une voiture pour le lendemain et on rentre se reposer de notre long voyage en bus.
Le lendemain, notre périple commence. La première journée s'annonce chargée : au programme départ de Salta pour Cachi (155 km) où l'on fera une pause pour le déjeuner et ensuite on roulera jusqu'à Cafayate (160 km) pour y passer la nuit.
Cachi est un petit village situé à 3340 mètres d’altitude. La première partie de la route ne fait donc que monter. On peut observer au fur et à mesure l'évolution de la végétation. Le vert disparaît petit à petit. Les arbres laissent la place aux cactus. Une fois en haut du col, tout est aride. C'est le désert. La route goudronnée est devenue depuis quelques temps une piste (plus ou moins praticable). C'est dans ce paysage aussi désertique que sublime que nous passerons les 6 prochaines heures.
Nous ferons une petite pause déjeuner à Cachi où nous dégusterons un risotto de quinoa (c'était pas un resto hype ou healthy, ici le quinoa est juste l'aliment de base). Cachi est un village typique des Andes argentines. Toutes les maisons sont blanches, les rues sont d'une propreté à faire jalouser un suisse et il n'y a personne dans les rues de 13h à 17h (l'heure de la sieste!). Nous nous poserons en terrasse sur une place très calme, idéale pour récupérer de la première partie de la route.
La route (piste!) menant à Cafayate est en faite la plus longue d'Argentine. Elle descend à travers tout le pays (environ 5000 km) et traverse une vingtaine de parcs nationaux. Cette route est de toute beauté. Toute la journée nous regardions à droite et à gauche, impressionnés par ces montagnes multicolores qui semblent être découpées au scalpel et séparées par une immense plaine (à plus de 2500 mètres quand même la plaine). Ici, il n'y a qu'une seule route mais elle semble infinie. On la voit partir au loin, toute droite, longeant ces immenses montagnes et bordée de cactus, on se croirait dans un western.
On ne s'en lasse pas. On ne trouve pas de mot pour décrire ce qu'on voit. A 360 degrés, ce paysage si vaste et surréaliste nous submerge. Depuis que nous avons quitté Cachi, nous avons croisé 4 voitures en 6h … Nous sommes seuls au milieu du désert. On se sent tout petit.
On arrive à las quebradas de las flechas. Ici les montagnes prennent une forme de flèche et semblent avoir été façonnées de la sorte. On dirait qu'on a changé de planète. Nous laissons la voiture sur le coté de la route, et prenons de la hauteur. C'est impressionnant. Les « flèches » au premier plan, le désert tout autour et les montagnes au loin. Une lumière de fin de journée nous éclaire rendant ce paysage encore plus beau qu'il ne l'est. Tout est parfait. On restera ici quelques temps, avant de repartir. On finit par retrouver une route goudronnée (après 300km, pouvoir rouler à plus de 30km/h et avoir un volant qui ne tremble pas a aussi été un moment fort de la journée!).
Nous resterons une nuit à Cafayate, avant de repartir vers Salta. La route qui part de Cafayate (las quebradas de las conchas), pourtant décrite dans les guides comme plus belle que celle du premier jour, ne nous a pas autant plu. Elle serpente dans un immense canyon où l'océan a sculpté, il y a quelques millions d'années, des formes assez atypiques. Les panoramas restent sublimes et les grottes creusées dans la roche rouge, et encore travaillées par le vent, sont très impressionnantes. Cependant, le paysage reste le même pendant les deux premières heures. Il n'a pas, selon nous, la richesse de celui de la veille, où chaque virage offrait de nouvelles surprises. Il est également plus touristique car plus accessible (la route est bien plus praticable), et par conséquent, moins sauvage.
Nous rentrons à Salta. La boucle du Sud est finie, nous n'avons qu'une envie maintenant, découvrir la boucle du nord !
Nous partons donc le lendemain en direction de Purmamarca pour découvrir la colline aux 7 couleurs. Encore une fois la route est magnifique. Moins haute en altitude que celles des jours précédents, on y voit une faune différente. Plus de coyote et de lama, mais des chevaux sauvages, toutes sortes de rapaces, ainsi que des condors et des renards.
La colline aux 7 couleurs est assez surprenante. Autant de strates sur une aussi petite surface est tout simplement grandiose. Nous escaladerons la colline d'en face pour observer le paysage d'en haut. Puis nous partirons vers le désert de sel argentin Salinas Grandes. Une nouvelle fois, c'est fantastique. Du blanc, à perte de vue et strictement rien à l'horizon. Nous profitons de ce moment, et commençons une série de photos ridicules pour être prêts pour le Salar d'Uyuni de Bolivie que nous découvrirons quelques semaines plus tard.
Nous arrivons ensuite à Maimara pour admirer la palette du peintre. Ici encore, la montagne est multicolore, au point que l'on peut croire qu'un peintre est réellement venu faire du coloriage sur ses flancs.
Nous finirons la journée à Tilcara, dans un hôtel fabuleux (il faut au moins ça, demain, c'est noël!).
Le lendemain, nous planifions une ballade à cheval dans la montagne. Nous nous retrouvons donc avec un couple de français au pied de la montagne, prêts à partir. Mais un ensemble de facteurs (notamment des chevaux agités au début, un chemin caillouteux et sinueux) nous ont forcé à faire deux groupes : les filles, qui n'étaient pas rassurées sur leur cheval, sont finalement rentrées à l’hôtel et les garçons ont fait la ballade (la photo de Sophia sur le cheval est en effet une pub mensongère). La balade était superbe, les chevaux sont devenus calmes et nous avons pu profiter du paysage tranquillement.
Toute l’après-midi, simultanément, chaque binôme parlait (globalement des même choses), et se liait d'amitié. Deux heures plus tard, les deux groupes se retrouvent et nous décidons de partir tous ensemble au Mirador de Hornocal, à Humahuaca pour admirer la montagne aux 14 couleurs. Après 1h30 de route et une nouvelle piste assez sportive (en mode Paris Dakar, on félicite d’ailleurs Xavier ce conducteur aguerri), nous arrivons sur les lieux. Comme la montagne aux 7 couleurs, les différentes couches que nous pouvons voir sont en fait dues aux différentes ères géologiques et aux tremblements de terre qui ont, il y a des millions d'années, crée des collisions entre les montagnes (si Clément me lit, il va se moquer de mon manque de connaissances en sciences naturelles, mais vous aurez compris l'idée, c'est le principal). Là encore, nous sommes sous le charme et trouvons ce paysage merveilleux. Nous n'avions jamais vu ça de notre vie. La montagne aux 14 couleurs surpasse de loin les deux de la veille pourtant sublimes. C'est dire à quel point ce paysage est à couper le souffle. Sur la route du retour, nous verrons au loin un orage sec. Des éclairs découpaient le ciel noir au dessus des montagnes : une merveille.
Le soir venu, nous décidons de passer le réveillon de Noël avec nos nouveaux amis, Clément et Marine, dans un des restaurant de Tilcara. Nous avons passé une superbe soirée, à rire, bien manger (même si le foie gras nous a manqué), et boire de l'excellent vin argentin ! Nous avons même eu le droit à un concert dans le restaurant (Banjo, guitare, flûte de pan et un autre instrument aussi étrange que long). Les reprises de Simon & Garfunkel et divers chants de noël ne pouvaient pas nous laisser de marbre ! Ce soir là, la distance avec nos familles se faisait pour la première fois sentir mais cette douce tristesse était contrebalancée par le sentiment que nous étions en train de vivre une expérience incroyable au bout du monde. Nous étions heureux d'avoir trouvé chaleur et convivialité dans ce repas de Noël avec Clément et Marine. Un Noël atypique dans le petit village de Tilcara, au fin fond des Andes argentines, dont on se souviendrait toujours.
Le lendemain, nous repartions vers Salta, pour rendre la voiture et nous préparer psychologiquement aux 30h de bus qui nous attendaient pour rejoindre Santiago du Chili.
Au final, nous avons roulé quasiment 1200 kilomètres (la plupart sur piste à 30km/h) à travers les montagnes, les canyons et les déserts argentins. Un road trip absolument phénoménal qui restera sans doute l'un des plus beau souvenir de notre voyage et une transition géniale entre l'Argentine et le Chili.
Photos : https://goo.gl/photos/vRrDdxNY8S89R3TW6
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Episode 11 : Sydney (Australie) : du 6 décembre au 12 décembre
Nous avons quitté Bali avec un sentiment mitigé. Triste de quitter cet endroit merveilleux où nous avons passé 10 jours incroyables et heureux de s'envoler pour Sydney, cette ville à l'autre bout du monde qui semble presque inatteignable.
Le trajet ne fut pas une partie de plaisir. 6h de vol turbulent, dans un Boeing 737 (équivaut à faire un Paris-Barcelone en Twingo), sans place pour les jambes, sans coussin et sans couverture … Nous étions donc doublement contents quand nous sommes arrivés à Sydney.
Sophia ayant des amis là-bas, nous avions la chance d'être logés dans un appartement magnifique. Après 1 mois et demi en Asie, il valait tous les hôtels 5 étoiles du monde.
Après une rapide sieste pour se remettre sur pieds, nous sommes partis découvrir Sydney.
Nous nous sommes donc (lentement) promenés dans le quartier de « The Rocks », un des plus anciens quartiers de Sydney, un quartier d'affaires plutôt central et ancien (sur une échelle australienne). Nous avons véritablement vécu cette balade comme un retour à la civilisation.
Sydney est en plus une ville particulièrement propre. Pour décrire Sydney en une phrase, nous dirions que cette ville est un mélange entre une ville européenne (plutôt nordique), britannique et américaine, ne prenant que le meilleur à chaque fois !
Sydney est propre, organisée et l'australien semble aussi droit que le Suisse. Nous étions donc à l'opposé complet de l'environnement dans lequel nous vivions depuis notre départ, et nous avons adoré (sans compter le plaisir de pouvoir marcher dans une rue sans se faire appeler, klaxonner, attraper et bousculer par des rabatteurs).
Nous avons vite rejoint Monica (l'amie de Sophia chez qui nous logions) et nous sommes allés au pied de l'opéra et du Harbour Bridge, les deux monuments incontournables de Sydney. On avait dû les voir des dizaines de fois en photo, mais rien ne vaut la réalité. Nous sommes restés à faire des aller-retour autour de l'opéra, contemplant tour à tour les monuments de Sydney, puis bien guidés par Monica, nous nous sommes promenés autour de l'université de Sydney (un campus magnifique où l'on s'imaginerait bien continuer nos études) avant de nous poser dans un restaurant (retour à la civilisation Acte II) et de rentrer nous coucher.
Le lendemain après un réveil tardif, nous partons vers le centre de Sydney et après quelques temps, prenons le train direction Bondi, une des plages de Sydney. Arrivés sur place, on trouve tout ce qu'on cherchait en Thaïlande puis à Bali sans jamais le trouver : une plage de sable blanc et fin et une eau turquoise et propre. Cerise sur le gâteau, il y a des vagues (Xavier parle en son nom) ! Les 20 degrés de l'eau ne nous ont pas dissuadés (la transition est rude quand on vient d'Asie). Après cette baignade, nous suivront le chemin qui longe l'océan avant de rejoindre le jardin « Royal Botanical Garden ». Cet immense jardin au bord de l'eau est absolument superbe. A 19h, il n'était peuplé que de quelques runners et très peu de touristes. On a donc pu continuer à se promener assez tranquillement et à contempler (encore) le pont et l'opéra avec des belles couleurs de fin de journée.
Nous avions en tête de prendre le ferry qui emmène à Manly Beach, non pas pour aller sur la plage (il est déjà presque 20h) mais pour admirer le soleil se coucher sur le pont et l'opéra. Le ciel était limpide toute la journée, nous avons effectivement eu un coucher de soleil, plutôt magnifique, sur la ville de Sydney.
Pour notre troisième jour à Sydney, nous avions prévu une excursion aux « Blue Mountains ». Seulement à 2h30 de transports (publiques!), c'était pour nous un incontournable. Nous avions prévu cette journée depuis plusieurs mois.
Arrivés sur place, nous constatons que nous ne sommes pas du tout assez couverts. En sortant du train nous avons dû rajouter quelques épaisseurs, et une fois devant le panorama principal, avec le vent violent venant de face, il faisait carrément froid !
Cela ne nous a pas intimidé, et nous prévoyons de faire la randonnée la plus longue. Ce parcours initialement prévu pour durer 6h nous a finalement pris 4h. Nous avons donc décidé de le prolonger pour profiter au maximum du paysage. Les Blues Mountains portent cette appellation car il paraîtrait que leur couleur bleue soit très visible depuis la Lune. Nous n'avons pas noté un bleu tranchant mais nous avons néanmoins remarqué que leur teinte était plus proche du bleu-violet que du vert classique. Pendant toute une journée nous avons marché dans le bush australien avec pour seuls compagnons quelques animaux (principalement des oiseaux, et heureusement aucun serpent, pourtant très fréquents en Australie). Nous étions totalement seuls au milieu de cette nature luxuriante et nous avons pu profiter de ce moment de calme.
Arrivés à la fin de la randonnée, nous avons même décidé de remonter toute la falaise à pieds (800 marches), et de rentrer (toujours à pied) vers le point de départ (pour un total de 17km parcourus), les couleurs étaient différentes de celle du matin ce qui donnait à ce paysage une autre atmosphère.
Le lendemain, nous devions accueillir Samuel (le copain de Monica) qui rentrait de Malaisie, et partir tous ensemble au zoo. Le zoo de Sydney est particulier, en effet on peut y voir uniquement des animaux présents sur le sol australien et il possède également, une vue absolument sublime sur l'opéra et le pont.
Évidemment, nous sommes partis directement à la « chasse » aux kangourous et aux koalas. Puis, après avoir fait la connaissance de ces animaux exotiques, nous nous sommes laissés porter par Monica et Samuel jusqu'à une magnifique plage pour passer la fin de l'après midi. Le soir venu, nous sommes allés prendre un verre dans un quartier très animé de Sydney.
Le lendemain, une autre amie australienne de Sophia, Bec, rentrait de ses vacances à New York et nous avions décalé notre billet d'avion de départ seulement pour pouvoir la voir à Sydney.
J'étais toute excitée à l'idée de retrouver Bec et de passer une journée avec elle avant de quitter Sydney ! Cette journée ensemble fut exceptionnelle, nous sommes allés bruncher dans un endroit vraiment génial, avec plein de tables en extérieur sous des rosiers et une nourriture délicieuse ! Cela faisait deux ans que je n'avais pas vu Bec et Monica et c'était comme si je les avais quitté hier. Nous avions fait deux groupes : pendant que les garçons étaient partis surfer, les filles ont passé l'après-midi à papoter dans un café.J'espère que, si elles me lisent, Bec et Monica viendront me rendre visite à Paris bientôt !! (ou que je retournerai en Australie...).
Cette « escale » australienne fut vraiment reposante et rafraîchissante. Et la première partie de notre voyage s'achevait déjà là... En repartant vers l'aéroport je n'arrivais pas à croire que nous étions déjà partis depuis un mois et demi et que nous allions maintenant traverser le Pacifique pour changer de continent. Une toute autre aventure nous attendait et nous avions hâte de la vivre.
Photos : https://goo.gl/photos/cwBW7AcHbdAjL5TT8
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Episode 10 : Jimbaran – Seminyak – Iles Gili (Bali) : du 30 novembre au 6 décembre
Après nos folles aventures, nous repartons vers Seminyak. Ce jour est cependant particulier, c'est l'anniversaire de Xavier et, étrange coïncidence, Sophia semble secrète et mystérieuse. Il n'a pas fallu longtemps pour découvrir le cadeau (un chauffeur de taxi qui n'a rien compris, ou qui est particulièrement bête, m'avait mis sur la piste) : Une nuit dans l'un des plus somptueux hôtel de Bali !
Fêter son anniversaire à Bali : l'ascenseur émotionnel
Arriver dans un tel endroit après avoir logé dans des guesthouses pendant un mois, est pour le moins contrastant. Tout d'un coup, il y a une armée de personne qui est là juste pour satisfaire nos désirs et notre volonté. Nous sommes donc accueilli comme des rois et emmenés dans notre chambre. La raison de notre venue ayant été parfaitement cernée, nous avons été surclassés dans la Duplex Suite, une chambre-appartement au milieu de laquelle trônait un magnifique gâteau d'anniversaire au chocolat (C'est toujours l'Asie ici?).
Nous profiterons des piscines et de la plage privée et nous irons louer un scooter pour continuer notre visite de l’île (le sud). Un détour par un chemin particulièrement caillouteux et impraticable pour trouver le restaurant dans lequel fêter mon anniversaire, et nous arrivons au temple d'Uluwatu pour le coucher de soleil. La journée parfaite en somme.
Le soleil se couche et nous repartons. Nous rejoignons notre scooter et roulons quelques mètres avec un ressentit étrange … le résultat est sans appel : Notre roue arrière est crevée ! Seulement 15 km nous séparent de notre hôtel mais pas question de prendre le risque de rentrer avec une roue à plat.
Nous voilà donc bloqués au fin fond de l’île, sans rien d'autre qu'un scooter inutilisable mais que nous devons tout de même rendre le lendemain. Il y a autour de nous, un restaurant et magasin pour touristes. Personne ne passe. Les touristes sont partis.
Pendant 3h (!) nous avons bataillé avec toutes les personnes travaillant dans le restaurant et la boutique, nous avons arrêté toutes les voitures qui passaient, leur demandant de nous aider ! Notre hôtel était à 15km de là, nous cherchons quelqu'un qui accepterait de nous ramener avec ou sans le scooter. Nous avons lutté pendant que la nuit s'installait, voyant notre soirée partir en fumée. Il a fallu qu'un couple de touristes arrive en taxi, cherchant une location que personne ne connaissait (on se sait pas si elle existait), pour qu'on puisse finalement rentrer en taxi (et abandonner notre scooter...) pour une somme d'argent généreuse pour Bali mais qui ne représentait pas grand chose pour nous.
Nous avons été déçu ce soir là par la cupidité des gens qui nous voyaient comme des personnes riches, et qui refusaient donc de nous aider ! Tous nous demandaient des sommes d'argent astronomiques (On a quand même eu une « offre » de 70€ … pour 14km) pour accepter de nous « aider ». Le nom de l’hôtel et notre couleur de peau a suffit pour leur faire croire que nous étions trop différent d'eux … on ne méritait apparemment ni aide, ni compassion.
La soirée à été sauvée par le somptueux restaurant italien de l’hôtel (qui est resté ouvert pour nous). Nous étions seuls, au milieu de la pelouse de l’hôtel, face à la mer, entourés de mille bougies, on peut difficilement faire plus romantique. Un moment de calme et de sérénité encore inespéré quelques heures auparavant. Nous sommes donc passé à autre chose, profitant de ce magnifique cadeau. Le lendemain, on s'offrait le petit déjeuner/brunch de l’hôtel. Un buffet aussi somptueux que délicieux. On avait tout ce dont nous pouvions rêver. Nous avons fini par repartir vers Seminyak (après avoir profité de la piscine l’hôtel et réglé notre problème avec le mec de la location de scooter qui a accepté d'aller récupérer son véhicule là où on l'avait laissé sans même nous demander d'argent), puis avons réservé nos billets pour les îles Gilis (des îles paradisiaques entre Bali et Lombok).
Visiter les îles Gillis sous la pluie
Les îles Gilis sont composées de :
- Gili Trawagan, l’île des adolescents bourrés et fêtards sur laquelle nous ne voulions pas poser les pieds (la full-moon à Koh Phan Ngan nous avait amplement suffit)
- Gili Meno, l'île la plus reculée : aucun véhicule, ni route sur cette île. On en fait le tour en 1h de marche
- Gili Air : un mixte entre les deux premières îles.
C'est sur Gili Meno que nous avions décider de poser nos valises. Notre expérience de ces îles a finalement tournée court ! La pluie n'a pas cessé pendant 1 jour et demi, rendant l’île paradisiaque plutôt glauque et austère. Une coupure d'eau et d’électricité pendant 10h a eu finalement raison de nous (nous avons quand même eu le temps de faire le tour de l’île). Au bout d'un jour, nous en avions assez et avons décidé de prendre le premier ferry pour nous ramener immédiatement à Bali (nous avions prévu de passer 3 jours sur les îles).
Nous ne regretterons finalement pas notre choix. Bali est très riche et pouvait nous offrir encore plein d'autres choses.
Canggu, l'ambiance surf avant Sydney
De retour à Bali nous voulions aller à Canggu, un spot de surf dans un village hipster. Après notre aventure sur les îles, nous considérions cela comme le paradis. Xavier s'est payé une petite session surf pendant que Sophia essayait de faire disparaître les marques de bronzage issues de nos journées en scooter. Du surf, du soleil et un super restaurant branché ont suffit à recharger complètement nos batteries et nous sommes donc partis (en scooter, le troisième à Bali) vers le temple de Tanah Lot. Un coucher de soleil et quelques selfies plus tard, on rentrait (sans problème cette fois) vers l’hôtel. Objectif : faire nos sacs pour partir à Sydney, le lendemain.
Photos : https://goo.gl/photos/hsBVWcCf6kwZjxHb9
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Episode 9 : Seminyak - Ubud – Amed (Bali) : du 26 novembre au 30 novembre
Nous sommes arrivés à l'aéroport de Bali avec le sourire aux lèvres. Sortir de l'avion, prendre son sac, trouver un taxi et arriver à l’hôtel, tout cela nous paraît presque quotidien, nous le faisons sans même réfléchir, tout est devenu automatique.
Nous avions choisi un hôtel à Seminyak, une ville assez centrale et plutôt aisée. On le ressent le soir même, lorsqu'après avoir posé nos affaires à l’hôtel, nous flânons dans les rues balinéennes et le long de la mer. Nous irons boire une bière sur la plage, dans un de ces bars connus qui entasse des poufs colorés sur le sable. Le temps était maussade, il n'y avait aucune ambiance. Dommage.
Visiter l'île de Bali, les Gilis et l'île voisine de Lombok en 10 jours ! Un casse-tête digne de ce nom. Nous décidons de laisser un des deux sacs à l'hôtel et partons sur un petit scooter avec un sac pour deux donc. (Si vous vous demandez comment, Sophia avait sur son dos le sac d'une bonne quinzaine de kilos et Xavier le sac contenant la plupart du matériel technologique entre les jambes. Cette organisation originale, nous a valu plusieurs regards intrigués).
Nous rejoindrons Ubud (30km) dans ces conditions toutes sauf confortables/appropriées. Par chance (sur les conseils de notre amie Lucile) nous trouvons un hôtel génial et une fois notre excursion pour l'ascension du mont Batur (le plus haut volcan de Bali) réservée, nous partons explorer Ubud.
Ubud est une ville qui nous a énormément plu.Rien à voir avec les villes du sud. La nature est omniprésente dans la ville, tout semble plus typique, plus traditionnel et donc moins touristique. Ca tombe bien, après la Thaïlande et Seminyak nous voulions vraiment quitter les touristes et surtout les touristes asiatiques.
L'ascension du mont Batur
Dès le lendemain, réveil à 1h30 (oui, oui du matin) et départ pour notre aventure de la journée. Après deux heures de route, nous arrivons au pied du volcan. Plusieurs groupes se forment. Nos deux guides nous briefent sur l'ascension et nous sommes partis. Nous avions chacun une lampe de poche et heureusement car nous ne voyons rien à part un somptueux plafond rempli d'étoile.
Sophia qui avait peur d'être à la traîne pendant toute la randonnée mènera la marche, râlant lorsque le guide imposera des pauses pour attendre le reste du groupe. Deux heures et 800m de dénivelé plus tard nous apercevons notre objectif. On s'installe pour observer le lever du soleil (ah oui, en fait c'est pour ça qu'on s'est réveillé aussi tôt!), et on se rend compte qu'on ne voit rien ! Les nuages gris et une brume dense nous empêchent d'apercevoir quoique ce soit. Tout le monde a froid, tout le monde est fatigué, tout le monde est déçu, tout le monde devient grincheux. Finalement, sans prévenir, les nuages se percent à droite, puis à gauche, puis se lèvent complètement. Tout le monde sort les appareil photos, les sourires apparaissent et on observe le soleil dans le ciel orangé derrière une montagne et un lac. Somptueux. Nous resterons ici une bonne heure. Comme si nous n'en n'avions jamais assez de ce paysage.
Un peu plus tard nous sommes rejoint par une colonie de singes sauvages qui semblent être attirés par l'ambiance locale. Ils nous occuperont pendant un petit bout de temps. Sautant d'épaule en épaule en cherchant des bouts de bananes (notre petit dej) négligemment abandonnés.
Nous finissons par quitter cette horde de singe pour redescendre. Le chemin n'est pas reconnaissable. Avec de la lumière, tout change. Caillasse, verdure, sous-bois, nous n'avions rien vu de tout cela. Nous apprécions donc notre descente, qui se fait assez tranquillement.
Après avoir rejoint les voitures, nous irons visiter une plantation de café sans intérêt et une rizière, qui, bien que trop touristique, nous a beaucoup plu. Un immense champs en amphithéâtre, sur plusieurs niveaux, d'un vert qui n'existe pas en France. Trop vert. Limite fluorescent. Ce paysage unique est incroyable.
Une fois rentré, nous décidons donc d'aller nous promener dans les rizières d'Ubud. Il n'y a absolument personne. Nous sommes seuls au milieu de ce paysage si naturel. Le calme qui règne ici est incroyable, nous ne sommes pourtant pas loin de la ville. Continuant à suivre les conseils de notre amie Lucile, nous nous offrirons un massage relaxant au milieu des rizières (notre récompense pour notre expédition) et un restaurant aussi typique que healthy où nous avons découvert une spécialité indonésienne : le Nasi Campur. Une assiette variée et colorée, composé de divers légumes avec du riz (évidement!)
Explorer le nord de Bali en 24h
Comment parcourir l'île de Bali lorsqu'on a pas le budget pour un chauffeur privé, qu'un seul de nous deux peut conduire un scooter et qu'on a un gros backpack avec nous ?
Cette question est récurrente, tout le monde se la pose.
Nous décidons de faire ce que personne n'ose faire (oui, on est comme ça nous) : partir le matin de Ubud et 7 stops plus tard (temples, plages, rizières et restaurant compris) arriver à Amed (le village le plus au nord de l'île), soit 220km en une journée à deux, sur un scooter plus proche de la mobylette qu'autre chose, et au milieu des balinéens, qui conduisent comme des fous (une sorte de croisement entre un parisien et un birman).
Le premier temple est à la sortie de la ville. Une partie du temple est plutôt classique, mais la deuxième partie est au milieu d'une nature qui semble indomptable. Les arbres sont immenses. On ressent tout de suite l'humidité et la chaleur. Après cela nous nous dirigeons vers le deuxième temple.Nous avons eu beaucoup de chance, nous y sommes arrivés pendant une cérémonie (funèbre?). Quelques dizaines d'indonésiens sont assis là, habillés en blanc derrière un petit groupe, également assis, qui chante. C'est un très beau moment. On essaye de se rapprocher sans trop déranger et on passe devant des paniers d'offrandes immenses. Pour des personnes pauvres, qui ont à peine de quoi manger, donner autant paraît inimaginable. C'est assez impressionnant de voir la place que la religion occupe dans leur vie. Comme les birmans, les indonésiens sont très croyants et très superstitieux.
Nous repartons direction white sand beach (le nom annonce la couleur!). Arrivés à quelques kilomètres de la route, nous sommes confrontés à ce qui nous a le plus déçu et énervé ici : un mec, sur le bord de la route, qui revendique la plage/route/air pour faire payer les touristes qui passent. La plage fait normalement partie du domaine public (sauf lorsqu'elle est privée et ce n'est pas le cas ici) et le fait de devoir payer pour accéder à une plage nous énerve à chaque fois, et nous n'avions jamais cédé. A contre cœur, après plusieurs minutes de négociation nous lui donnons ces 10000 roupies (65 centimes). Même si le montant est ridicule, nous sommes avec Sophia à chaque fois outrés d'être confronté à cet abus de pouvoir, bien conscient que la somme est ridicule et qu'elle ne justifie pas d'en faire une histoire, et que la police (corrompue, évidement) ne serait d'aucune utilité (plutôt l'inverse en fait).
La plage est belle, mais pas paradisiaque. Certes le ciel est voilé et il y a des nuages, mais l'eau n'est ni transparente, ni propre et il y a trop de touristes et de vendeurs ambulants pour que l'endroit soit à notre goût. Nous nous baignerons quand même (il fait plus de 35 degrés sur la route) avant de repartir.
Il est 14h, est nous décidons de visiter les deux temples restant et de manger à Amed à 16h, ça tombe bien, le restaurant (encore recommandé par Lucile) affiche complet chaque midi et chaque soir, en arrivant en pleine après midi, on évitera donc l'attente.
Nous arrivons ensuite au Water Palace, un jardin royal immense et vide (un couple de mariés, des jardiniers et nous). L'endroit est magnifique. Très beau, parfaitement entretenu … On y flânera un bon bout de temps avant de repartir direction le dernier, mais pas des moindres, temple de la journée : Turta Gangga.
Ce dernier temple est sans doute le plus connu. Ses sculptures au milieu d'un bassin sont magnifiques. Contrairement à ce que nous avions vu en Thaïlande et au Myanmar, aucun des temples ne se ressemble et on y voit aucun signe religieux. On a d'ailleurs du mal à savoir quelle religion est pratiquée ici (après renseignement Bali est composé de 95% d'hindouistes et 5% de musulmans, contrairement à la majeure partie de l'Indonésie qui pratique l'islam). Nous y faisons quelques photos et évitons la pluie avant de repartir. Il est 16h et nos estomacs crient famine. Il reste encore 25-30 kilomètres à parcourir. Nous ferons un dernier stop improvisé lorsque nous roulerons sur une route surplombant d'énormes rizières. On se dit que ce paysage grandiose doit faire le même effet à un balinéen que nous avec un champs de blé/tournesol. On contemplera ce paysage quelques minutes. Autant de nuances de vert (du foncés au fluorescent), devançant d'immenses montagnes/volcans et dominés par de gros nuages anthracites. La vue est magnifique.
Nous finissons par arriver à Amed. Cette ville ne semble avoir de l’intérêt que pour des personnes pratiquant la plongé. Nous arrivons à notre restaurant, et dégustons l'un de nos meilleurs repas depuis notre départ, il y a déjà 1 mois.
Il est déjà 17h30 et la nuit tombera dans moins d'une heure. Nous reprenons donc la route. Le retour sera compliqué. 2h de route dont 1h30 de nuit. Le froid s'installe au fur et à mesure, et la fatigue de nos deux journées très intenses se fait de plus en plus sentir.
Nous arriverons à l’hôtel après avoir croisé un énorme cortège. Encore une cérémonie religieuse. On croit savoir qu'ils fêtent l'absence de lune. Nous ne mettrons évidement pas longtemps avant de nous effondrer.
Le lendemain, nous avons prévu de rentrer sur Seminyak. Les 30km à faire, nous paraissent être un jeu d'enfant maintenant.
Photos : https://goo.gl/photos/hsBVWcCf6kwZjxHb9
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