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Séance #14 - Le numérique devrait être pour tout le monde
Internet et les technologies de l’information et de la communication (TIC) se sont beaucoup démocratisés dans les pays développés. Le nombre de personnes qui y ont accès n’a jamais été aussi élevé. Néanmoins, des inégalités quant aux usages d’Internet persistent et s’aggravent. Ces dernières ont pour appellation les termes de “fractures numériques”. Ce sont des inégalités qui se réfèrent aux connaissances et aux compétences cognitives nécessaires à l’usage efficace et utile d’Internet et des TIC. Le statut socio-économique, le niveau d’éducation, l’âge ou le sexe sont d’autant de facteurs susceptibles de déterminer l’usage peu ou prou motivé et efficace d’Internet et des TIC chez une personne. On sait par exemple qu’aujourd’hui, les femmes, les personnes âgées ou encore les personnes scolarisées ont plus de chances d’être exposées à ce type d’injustice (Brotcorne, Valenduc, 2009).
Or, Internet est aujourd’hui un outil très important dans plusieurs aspects de la vie sociale et quotidienne, que ce soit pour le travail et le développement professionnel, la consommation, la communication ou même l’exercice de la démocratie (Brotcorne, Valenduc, 2009). Par conséquent, les fractures numériques sont dévastatrices pour beaucoup de personnes.
Préalablement, il faudrait que tout le monde puisse acquérir facilement du matériel informatique, un ordinateur au minimum. De plus, il faudrait que les personnes qui ont des difficultés avec l’usage d’Internet soient mieux repérées et prises en charge pour les aider à court terme, mais aussi à long terme. Dans ce sens, il faudrait que tout le monde puisse s’inscrire à des cours de formation destinés à tous les niveaux de progression, à vocation professionnelle ou plus personnelle (Hauret, Martin et Poussing, 2023).
En définitive, même si l’accès à Internet est très facile, il persiste des inégalités dans les usages qui s’expliquent entre autres par un manque de connaissances et de compétences cognitives. Ce sont les gens qui sont marginalisés par la société qui en pâtissent le plus. Pour réellement prétendre à une société plus inclusive, peut-être qu’il faudrait garantir à tout le monde l'apprentissage de la maîtrise et des usages d’Internet et des TIC.
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Séance #13 - Internet, un outil pour la démocratie
Internet a pour un temps été considéré comme une opportunité unique d’exercer sans toute sorte de limites l’ensemble de ce que permettent normalement les libertés d’expression et de création. Internet se voyait comme un espace public où est transmise la culture participative qui favorise l’expression artistique, l'engagement civique et politique de chaque individu. Aussi, un lieu d’échanges et de débats qui contribuerait à la démocratie, sans qu’aucune forme de distinction ou d'inégalité ne puisse y sévir aussi abruptement qu’ils le font dans le monde physique (Granjon, s.-d.). Or aujourd’hui nous savons que ce n’est pas tout à fait le cas. Il y a dans les faits des inégalités chez les internautes. Sur les différentes plateformes numériques, ils sont loin de tous participer dans cet espace avec la même intensité ou avec la même régularité. Le milieu social ou le niveau d’éducation font partie des nombreuses variables économiques qui ont une influence sur la présence et les contributions sur Internet des internautes (Latzko-Toth, Pastinelli, Gallant, 2017) .
Néanmoins, je maintiens qu’Internet est un outil qui permet l’émergence de contre-discours qui détonne avec celui qui est tenu par les médias dominants. Par exemple, en 2023, lors des manifestations contre la réforme des retraites en France, peu de grands médias ont traité des violences policières contre les manifestants. Les internautes les ont quant à eux largement relayés sur les réseaux socionumériques (Vasseur, 2023). Cela a mis en évidence le phénomène et a permis l’émergence de débats. En outre, puisqu’il permet une communication très rapide et accessible, Internet facilite et accélère la formation de mouvements qui contestent les décisions du pouvoir politique.
En mon sens, Internet donne au plus grand nombre un accès à une forme de débat démocratique. Certes, ça n’est pas parfait, les fractures numériques empêchent une part non négligeable de la population d’y accéder et d'y participer correctement. Pour autant, sans Internet, la démocratie ne se porterait pas mieux. Pour moi, il faudrait plutôt tendre à réaliser l’idéal d’Internet et y favoriser la culture participative. Il faudrait garantir son accès à tous et y créer des espaces d’échanges qui ont un réel impact sur le débat politique.
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Séance #9 - Le numérique en faveur du journalisme d’investigation
Depuis l’apparition du numérique, de nouvelles manières de s’informer et d’informer sont venues s’ajouter aux anciennes. De nouveaux formats et de nouvelles plateformes sont apparus, ce qui a fait évoluer le journalisme. C’est le cas du journalisme d’investigation. Aussi appelé journalisme d’enquête, il s’agit pour un média de mener et diffuser des enquêtes approfondies et indépendantes sur des affaires qui concernent l’intérêt public ou qui constituent un fait de société. Ce type de journalisme permet d’obtenir et de rendre public des informations que la population n’aurait jamais pu connaître autrement. De ce fait, le journalisme d’investigation joue un rôle très important dans le fonctionnement démocratique puisqu’un citoyen bien informé prend des décisions plus éclairées et adopte des opinions fondées (be my media, 2023).
Selon moi, le numérique renforce le journalisme d’investigation et le rend d’autant plus important et efficace dans un contexte où il y a une défiance manifeste de la population envers les médias.
Avec Internet, les journalistes peuvent plus facilement et rapidement avoir accès à une grande quantité d’informations pour réunir celles dont ils ont besoin pour leurs enquêtes. Aussi, la recherche en ligne est particulièrement efficace puisque les personnes et les organisations y sont très présentes. Ainsi, Internet constitue un lieu privilégié pour trouver des traces numériques et des sources. D’autre part, la collaboration entre les journalistes se retrouve facilitée et s’érige désormais en dimension internationale. Les plateformes en ligne permettent aux journalistes de partager des informations, de travailler ensemble sur des enquêtes et de publier des reportages conjoints, ce qui renforce l'impact de leurs travaux. Surtout, Internet permet une diffusion rapide des enquêtes et autres reportages à un très large public.
De plus, Internet a permis la création de sites d’enquête journalistique réputés comme Médiapart qui se trouve exclusivement sous format numérique et fonctionne sous un modèle de financement qui repose uniquement sur ses abonnés. Grâce à ses choix de format et de modèle, Médiapart arrive à être rentable tout en travaillant en totale indépendance, en dehors de toute influence économique et politique (Médiapart, Qui sommes-nous).
En définitive, le journalisme a pour fonction sociale d’informer la population au service de la démocratie. Cette fonction entre en contradiction avec la logique commerciale du journalisme qui ne rend service qu’aux actionnaires, aux dépens du plus grand nombre. Le numérique permet, notamment en faisant vivre des sites comme Médiapart, de rejeter cette logique.
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Séance #8 - Le streaming illégal, ce n'est pas mal
Au fil du temps, les internautes ont su faire progresser Internet en y implantant de plus en plus d’utilisations possibles et disponibles pour tous et toutes. En plus d’être un vecteur d'interaction, il constitue un outil permettant l’accès à plusieurs formes de divertissements et qui sont toutes adaptées au numérique. Parmi elles figure le streaming.
Le streaming permet, avec une bonne connexion internet, d’écouter de la musique ou de voir des vidéos en ligne, et ce, en temps réel. Il est aussi possible de télécharger le contenu afin de le consommer sans connexion. D’une part, il existe le streaming légal qui est offert par des sites qui ont les droits d’auteur du contenu qu’ils diffusent. Ils monétisent de toutes sortes de manières l’accès à ces contenus. D’autre part, il y a le streaming illégal, qui lui est proposé sur des sites qui diffusent des contenus sans pour autant détenir les droits d’auteur (Centre Européen des Consommateurs de France, 2023). À mon avis, l’usage du streaming illégal n’est pas immoral et son recours est parfaitement compréhensible et cohérent. Certes, malgré les risques encourus liés à la cybersécurité, les internautes sont de plus en plus nombreux à avoir recours au streaming illégal.
C’est le cas par exemple du streaming illégal de séries télé et des films. En 2022, on avait constaté que les visites des sites de streaming illégal diffusant du contenu télévisé avaient augmenté de 8,8% par rapport à l’année précédente. Cette hausse s’explique par l’offre surabondante, l’inflation et l’état économique mondial. Il y a en contexte post-pandémique une croissance de la consommation du streaming. Pour ne rien arranger, il y a de plus en plus de sorties exclusives à des plateformes d’abonnement (Dupuis, 2023)
Il me semble que tant que les plateformes de streaming continueront d’offrir leurs services à des prix toujours plus élevés, tant que l’offre sera aussi fragmentée et surabondante, je comprendrai toujours pourquoi l’usage du streaming illégal finit par devenir un complément voire une alternative au streaming dit légal pour de plus en plus de personnes. Selon moi, la culture doit être accessible à tout le monde et il faut qu’internet puisse être aujourd’hui l’outil qui, après tout, devait dès sa conception rendre cette idée réalité.
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SÉANCE #5 — Non, les Redditeurs ne sont pas des reclus crasseux
Les réseaux socionumériques ne cessent d’évoluer, de s’adapter, en proposant aux utilisateurs et utilisatrices de nouveaux usages, de nouveaux moyens de se divertir, de s’informer, de communiquer, etc. Au-delà de ça, ils permettent aux internautes de créer des communautés en ligne pour se réunir et socialiser. Ces communautés virtuelles offrent à ses membres non seulement des moyens de socialiser en ligne, mais aussi de socialiser parfois hors ligne. Ainsi, on peut dire d’elles qu’elles rassemblent les gens.
En effet, les réseaux socionumériques réunissent jusqu’à parfois des millions de gens autour d’un ou plusieurs intérêts communs. La plateforme Reddit constitue à mon avis un exemple évocateur. Les utilisateurs et utilisatrices, appelé(e)s Redditeur peuvent, comme dans n’importe quel autre site web communautaire, se regrouper en communautés, appelés subreddits, afin d’échanger, publier, commenter, s’informer ou encore se divertir. Il existe une immense quantité de subreddits aux sujets divers et variés. En outre, il se passe sur la plateforme de grands événements collaboratifs qui rassemblent au-delà des « Subreddit », comme celui du "Pixel War". Cet événement, qui s’est déroulé du 20 au 25 juillet 2023, a réuni un très grand nombre d’internautes autour de la création d’une grande fresque virtuelle composées de milliers de petits pixels (Uhart, France info, 20 juin 2023). Plusieurs médias, à travers le monde entier, ont couvert l'événement. Y compris ceux du service public comme France info.
(Uhart, France info, 20 juin 2023)
Étant moi-même un « Redditeur » assidu de cette plateforme, j’interagis tous les jours avec plusieurs inconnus qui partagent souvent bien des intérêts et avis semblables. Mais je dois admettre que c’est en grande partie pour profiter de l’humour qui circule sur cette plateforme que je me connecte régulièrement.
Cela m’amène donc à défendre l’idée que mes pratiques et celles de tous les autres utilisateurs et utilisatrices des réseaux socionumériques comme Reddit peuvent être considérées comme des formes de socialisation.
Certes, certains pourraient rétorquer qu’ils nous isolent physiquement des autres.
Néanmoins, je réfute cette prémisse puisque les communautés virtuelles sur les plateformes numériques permettent également de réunir des gens physiquement. Les réseaux socionumériques nous donnent l’occasion de prendre contact avec des inconnus sur la base d’intérêts communs, d’apprendre à les connaître et ainsi de former des groupes qui peuvent, s’ils le souhaitent, se coordonner, se rencontrer et socialiser dans la réalité physique.
Ainsi, contrairement aux gens qui affirment que ces réseaux nous éloignent les uns des autres, je pense plutôt qu’ils nous rassemblent.
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