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SÉANCE # 13 - Votons virtuel

Les élections dans un environnement numérique suscitent une série de questions complexes qui dépassent les contours traditionnels de la démocratie, voici pourquoi ce billet porte sur les élections en contexte numérique. Dans un monde de plus en plus interconnecté, la convergence entre la technologie et le processus électoral offre des perspectives prometteuses tout en révélant des défis de taille. 

La croissance continue de la numérisation dans nos sociétés a engendré des possibilités inédites pour rechercher, recevoir et diffuser des idées ainsi que des informations politiques, émergeant ainsi comme le moteur essentiel des processus électoraux (UNESCO, 2019). Internet a joué un rôle catalyseur en permettant une communication plus directe et rapide entre les politiciens, les partis politiques et le corps électoral (UNESCO, 2019). Cependant, cette évolution technologique a également ouvert la porte à des pratiques telles que le micro-ciblage politique d'électeurs individuels, reposant sur des données personnelles agrégées obtenues parfois de manière illicite (UNESCO, 2019). Il est devenu manifeste que générer et propager de la désinformation requiert peu d'efforts, pouvant ainsi alimenter des réseaux viraux et influencer l'opinion publique de manière significative (UNESCO, 2019).  

Effectivement, la diffusion de désinformation à travers les réseaux sociaux et autres plateformes en ligne représente un défi de taille. La capacité à discerner la vérité du mensonge devient une compétence cruciale pour les électeurs. Ainsi, la responsabilité des plateformes numériques dans la modération du contenu politique émerge comme un enjeu central visant à prévenir toute manipulation de l'opinion publique. 

Dans le cadre de mon expérience personnelle, j'ai été confronté à l'impact concret des campagnes politiques ciblées en ligne. Les publicités personnalisées et les messages politiques diffusés sur les réseaux sociaux peuvent exercer une influence subtile mais significative sur les opinions. Cette réalité souligne de manière pressante la nécessité de réguler la collecte et l'utilisation des données des électeurs afin de garantir la protection de la vie privée. 

En résumé, la tenue des élections dans un environnement numérique nécessite une approche équilibrée. Des piliers tels que la régulation efficace, la sensibilisation du public et l'innovation technologique s'avèrent essentiels pour édifier des processus électoraux robustes. La question centrale qui subsiste est de déterminer comment évoluer dans cette ère numérique tout en préservant les fondements cruciaux de la démocratie. 

Bibliographie :

UNESCO, Élections et médias à l'ère numérique, 2019, https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000371344_fre

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SÉANCE # 11 - Données en otage

Dans ce billet, je vais aborder le sujet du capitalisme de surveillance. À l'ère numérique contemporaine, le capitalisme de surveillance se profile en tant que modèle économique prédominant, modifiant la manière dont les entreprises rassemblent, exploitent et tirent profit des données personnelles. Les prochains paragraphes examinent en détail ce phénomène, soulignant ses répercussions sur la vie privée, les habitudes des consommateurs, et la société dans son ensemble. 

Basé largement sur nos interactions collectives et individuelles avec l'espace géographique et le cyberespace, le « capitalisme de surveillance » se manifeste par une surveillance comportementale généralisée à travers l'exploitation de divers dispositifs « intelligents » tels que tablettes, téléphones, montres, etc (Quesnot, 2021). Elle s'appuie sur la collecte à grande échelle de données, élaborant des profils détaillés des individus afin d'influencer leurs décisions et d'optimiser les bénéfices. Cette méthode suscite des interrogations cruciales sur la préservation de la vie privée, la transparence et l'autonomie individuelle. Récemment, lors de recherches en ligne sur des sushis, j'ai été frappé par la persistance des publicités ciblées liées à mes intérêts. Cette expérience souligne la constante surveillance en ligne et comment nos actions sont minutieusement analysées pour façonner notre expérience numérique.  

Au centre du capitalisme de surveillance se trouve la transformation des données en une monnaie lucrative. Les entreprises, fréquemment des géants du numérique, tirent profit de ces données pour individualiser les publicités, orienter les choix d'achat, et façonner des schémas de consommation. Cette méthode soulève des préoccupations éthiques quant à l'exploitation des données, à l'inégalité d'information entre les entreprises et les individus, soulignant ainsi le besoin de régulations plus rigoureuses pour sauvegarder la vie privée. 

Pour conclure, en rééquilibrant la commodité numérique et la préservation de la vie privée, les choix que nous faisons aujourd'hui définiront la société numérique de demain. Cette réflexion sur le capitalisme de surveillance invite à repenser notre relation avec la technologie et à explorer des voies alternatives pour un avenir numérique plus éthique et respectueux de la vie privée. 

Bibliographie :

Quesnot, T. (2021). Décrypter l’innovation de la cartographie numérique grand public : entre marchandisation, appropriation et représentation égographique de l’information. Mappemonde, (20210712). https://doi.org/10.4000/mappemonde.5728  

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SÉANCE # 9 - Du papier au pixel

Dans ce billet, nous allons aborder le sujet de convergence et hybridation des médias traditionnels et numériques. Autrefois cloisonnées, les médias traditionnels tels que la presse écrite, la radio et la télévision se retrouvent désormais entrelacés avec les plateformes numériques. En effet, cette convergence représente une transformation fondamentale dans le paysage médiatique contemporain et est alimentée par la numérisation, la réseautage informatique et l’essor d’Internet (Gasher, 2019, para.2). Selon l’encyclopédie canadienne : « La convergence des médias est également une stratégie commerciale par laquelle les entreprises de communication intègrent les divers médias qu’elles possèdent. » (Gasher, 2019, para.1) Récemment, j’ai eu l’opportunité d’assister à un événement médiatique ou la diffusion en direct sur les réseaux sociaux était complétée par des interviews en direct sur une station de radio locale. Cette expérience m’a montré à quel point la combinaison de ces médias peut offrir une couverture approfondie et une interactivité instantanée.  

Pour ce qui est de l’hybridation, elle intègre des éléments interactifs et participatifs au sein des médias. Cela signifie que les consommateurs ont la possibilité de s’engager activement avec le contenu, que ce soit en commentant, en partageant ou en influençant d’une manière ou d’une autre ce qui est diffusé. Par exemple, j’ai déjà assisté une émission qui incorporait activement l’interaction avec ses téléspectateurs via les médias sociaux. Pendant la diffusion du programme, les téléspectateurs étaient encouragés à partager leurs réactions et commentaires en utilisant un hashtag spécifique sur Twitter. Certains des commentaires étaient ensuite affichés à l’écran en temps réel, créant une interaction directe entre le contenu télévisé et les réseaux sociaux. Tout ceci est une transformation qui donne aux utilisateurs un rôle plus actif dans leur expérience médiatique.  

En bref, la convergence et l’hybridation des médias ouvrent un vaste champ de possibilités et soulèvent des interrogations essentielles sur l’avenir de la communication et de l’information. Il est stimulant d’imaginer comment cette évolution continuera à façonner nos interactions avec les médias et à influencer notre perception du monde qui nous entoure.  

Bibliographie 

Convergence des médias au Canada | l’Encyclopédie Canadienne. (2019). Thecanadianencyclopedia.ca. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/convergence-des-medias-1 

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SÉANCE # 7 - Nouveaux horizons du savoir

Avec l'avènement de la société numérique, l'accès au savoir s'est métamorphosé, s'offrant désormais à un public plus vaste que jamais. Cette démocratisation du savoir, pivot de cette transformation, suscite des questionnements fondamentaux, engendrant ainsi un éventail d'opportunités et de défis pour notre société contemporaine.  

En effet, l'accès à une multitude de contenus en ligne est une réalité incontournable de notre époque. Cette abondance d'informations offre des opportunités mais pose également la question de la fiabilité des sources. Évaluer la crédibilité des informations devient une démarche délicate, avec des conséquences potentiellement significatives sur les choix tant individuels que collectifs.  

De plus, la remise en question de l'autorité de l'expert constitue un autre enjeu majeur. Dans le texte intitulé Le sacre de l'amateur sociologie des passions ordinaires à l'ère numérique, de Patrice Flichy, on explique que « Les amateurs n’ont pas de compétences précises ni de diplômes particuliers ; et pourtant, leur parole est devenue omniprésente, indispensable. » (Flichy, 2010, p.7) Les connaissances ne sont plus réservées uniquement aux experts traditionnels, et cette redistribution du pouvoir intellectuel ouvre la porte à des opportunités tout en soulevant des défis. Certains redoutent que l'amateur, ne disposant pas de compétences formelles, puisse supplanter le professionnel expérimenté (Flichy, 2010, p.8). Par exemple, quelqu’un ayant une bonne condition physique sur l’application TikTok pourrait donner des trucs sur quoi manger pour avoir un corps de rêve. Seulement en raison du physique de cette personne, une confiance va se créer entre le faux nutritionniste et le récepteur. Étant prêt à tout faire pour changer son physique, le récepteur est prêt à s’affamer en écoutant les propos d’un inconnu, sans même vérifier la validité de ses sources. Ceci peut donc devenir un énorme problème dans notre société. La méfiance envers les autorités traditionnelles peut aussi conduire à une polarisation de l'opinion publique et à un rejet des connaissances spécialisées au profit d'opinions personnelles ou populaires. 

En bref, la démocratisation du savoir est une réalité incontournable dans notre société contemporaine, portant en elle des enjeux et des défis cruciaux. La gestion de la profusion d'informations et la préservation de l'autorité de l'expertise sont des problématiques à adresser. Par contre, ce sujet ouvre la voie à une réflexion cruciale pour notre société contemporaine : Comment l'éducation peut-elle s'adapter pour cultiver une littératie numérique avancée ? Ceci nous incite à imaginer des solutions innovantes pour tirer pleinement parti de cette démocratisation, en construisant une société du savoir véritablement inclusive et éclairée. 

Bibliographie : 

Flichy, P. (2010). « La démocratisation des compétences ». In Flichy, Le sacre de l’amateur. Sociologie des passions ordinaires à l’ère numérique, Paris : Seuil/La République des idées, 7-17 https://journals.openedition.org/communicationorganisation/3178  

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# SÉANCE 5 - Les pixels de la virilité

Dans ce billet, nous allons aborder plusieurs sujets sur la matière des réseaux sociaux et de leur communauté en ligne. Plus précisément, comment une communauté en ligne, comme les jeux vidéo, ont transformé la manière d’interagir avec les autres de manière physique. En effet, depuis l'ère du numérique, les interactions sociales ne se limitent plus aux rencontres physiques, mais aussi à des rencontres virtuelles qui offrent des possibilités d’engagement inédit. Selon une enquête sur les amitiés virtuelles et dans la vie réelle réalisée en 2008, on explique qu’Internet apparaît comme un moyen de renforcer la vie sociale (Dang Nguyen et Lethiais, 2016 ; Lethiais et Roudaut, 2010). Par contre, les réseaux sociaux ne sont pas nécessairement un signe de bonne vie sociale. Par exemple, quand j’avais quinze ans, j’ai décidé d’acheter le jeu Call of Duty, un jeu de guerre assez violent qui se joue majoritairement en multijoueur. Le jeu permet donc de parler avec d’autres personnes durant le jeu, mais cela peut vite tourner en désastre... Avec mon expérience, être une fille dans un jeu qui est en majorité joué par des hommes fini assez souvent en insultes assez misogynes. Effectivement les garçons avec qui je partageais ma zone de jeu ne cessaient de m’insulter en raison de mon sexe. Comme dans une vidéo d’une Youtubeuse sous le nom de Daisy Michelle, nous pouvons remarquer qu’un homme l’insulte en disant de retourner dans la cuisine pour faire la vaisselle après s’être fait tuer par Daisy dans le jeu (DaisyyMichelle, 2021, 3 :14). De voir les jeunes hommes d’aujourd’hui ne cesser de se comporter d’une telle manière en ligne en dit beaucoup sur leur manière d’agir en présence. Une masculinité toxique se crée dans ces jeux vidéo, car ils mettent l'accent sur la violence, les conflits, la conquête et la compétition. Ces jeux encouragent les joueurs à gagner en puissance, à améliorer leurs performances et leur influence, les incitant à devenir des personnages de plus en plus puissants (Clément Arbrun, 2020). Comme l’explique Clément Arbrun dans un article nommé Thomas de Game Spectrum parle masculinité toxique et culture du viol dans le jeu vidéo, on explique aussi que la femme est extrêmement sexualisée et violentée dans ce genre de jeu, ce qui explique les comportements haineux des garçons envers les femmes en ligne. De voir la femme comme un objet dans ce monde virtuel change la manière de penser des jeunes hommes de notre société. Il n’agira pas de la même manière avec les compagnes dans sa vie, c’est certain. Pour conclure, pour explorer plus en profondeur les complexités des interactions sociales en ligne et en présence, nous pouvons nous questionner sur comment les réseaux sociaux numériques redéfinissent nos notions de communauté et d'appartenance.  

Bibliographie :  

Clément Arbrun. (2020, 11 février). Thomas de Game Spectrum parle masculinité toxique et culture du viol dans le jeu vidéo. Terrafemina. https://www.terrafemina.com/article/jeux-video-thomas-de-game-spectrum-parle-masculinite-toxique-gamers-et-culture-du-viol_a352432/1 

DaisyyMichelle. (2021). Trash Talkers Get MAD After Losing To GIRLS (Black Ops Cold War) [Vidéo Youtube]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=ZOq6JC8U-Nc&t=194s&ab_channel=DaisyyMichelle 

Dang Nguyen, G. & Lethiais, V. (2016). Impact des réseaux sociaux sur la sociabilité : Le cas de Facebook. Réseaux, 195, 165-195. https://doi.org/10.3917/res.195.0165 

Lethiais, V. & Roudaut, K. (2010). Les amitiés virtuelles dans la vie réelle : Profils, motifs et modalités de construction. Réseaux, 164, 13-49. https://doi.org/10.3917/res.164.0013