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Amalia-Chevillot
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OFFPRINT : DES TIRAGES A PART
Ce week-end c'est le salon offprint, (du 7 au 10 novembre 2024). Offprint Paris est un salon d’édition indépendante, qui accueille au Pavillon de l’Arsenal une sélection d’éditeurs indépendants, expérimentaux et socialement engagés dans les domaines des arts, de l’architecture, du design, des sciences humaines et de la culture visuelle.
Lors de ma visite j’ai pu m’entretenir avec de nombreuses personnes et j’ai ainsi pu découvrir le travail de nouvelles maisons d’édition ou encore les personnes qui donnent vie aux livres que j’admire.
Par exemple, je suis tombée par hasard sur le livre Grenoble, un modernisme olympique, un livre que je commence à connaître. Étant originaire de Grenoble je l’ai souvent croisé en librairie mais également à la sélection des livres d’artiste du salon Made anywhere de la fondation fiminco. Ainsi j’ai pu découvrir la maison d’édition Building Books, et j’ai commencé à m'entretenir avec un des éditeurs, en commençant par lui dire que j’apprécie beaucoup ce livre sur Grenoble. Il m'explique que lui aussi c’est un de ses préférés, il l’aime beaucoup car il regroupe beaucoup de choses différentes à l'intérieur, comme des photos actuelles ou encore des photos d’archives. J'apprends par la suite qu’il était tout d'abord graphiste et qu’il a eu envie par la suite de passer de l’autre côté, et de monter des projets éditoriaux qui lui tiennent à cœur. Ainsi, leur maison d'édition fait appel à différents graphistes extérieurs. Une des questions qui m'intéresse beaucoup au sujet des maisons d’édition est : quelles sont leurs lignes éditoriales ? Dans le cas de Building Books c’est une maison d’édition qui s’intéresse aux paysages et aux formes bâties, à travers des textes, des photographies, des expériences artistiques ou sociales. L’architecture est pour Building Books un prétexte pour s’intéresser de manière sensible à l’environnement dans lequel elle s’insère et à la façon dont elle est appréhendée par le public, les habitants et celles et ceux qui la conçoivent. J’ai trouvé ainsi assez intéressant que la démarche soit très ouverte et permette ainsi des livres très différents mais qui ont quand même une ligne éditoriale principale. J’ai également apprécié observer leurs différents ouvrages en me disant, je pense que celui-ci ou celui-là pourrait intéresser mes parents, des personnes qui ne sont pas dans le monde de l’édition et qui ne vont pas avoir ce goût pour le graphisme en général. Là où certaines maisons d’édition me semblaient avoir un contenu et un contenant plus à destination de personnes concernées par le graphisme.
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Je continue ainsi ma visite au deuxième étage, et je tombe sur un livre-objet qui m’intrigue appeler 30mn de Aurélien Mole. La première chose que je vois c’est une photo, et à l'arrière de celle-ci le papier fujifilm qui me rappelle directement les photographies qui traînent un peu partout chez mes parents. Voyant mon intérêt, un des graphistes commence à parler avec moi, ainsi je me rends compte que je suis sur le stand de la maison d'édition Empire. J'apprends que c'est avec deux appareils argentiques jetables achetés sur place que Aurélien Mole a pris trente minutes pour réaliser la documentation photographique d’un laboratoire photographique de quartier, vestige d’une époque en voie de disparition. Ainsi je me rends compte que l’objet rentre dans la définition du livre d’artiste d’Anne Moeglin-Delcroix, à la différence peut-être de ne pas utiliser de matériaux peu coûteux dans l’esprit d’une grande diffusion, ce livre coûtant 35 euros. La discussion continue car plus je le feuillette plus je me rends compte de l'apparition d’éléments fantomatiques, le graphiste m’explique alors qu’il y a différents niveaux de lecture, d'abord les images, le recto et le verso et par dessus celles-ci des éléments transparents... Ainsi, le livre joue du contraste du papier mat avec un vernis sérigraphique (créant cette transparence). Je comprends donc mieux le prix. Ce que j’ai apprécié avec cet objet c’est, au delà de la démarche, ce principe graphique créant différentes trame de lecture, cette édition m’a amené à réfléchir à la notion de livre d’artiste actuel. 
Je ressors du salon avec des échanges très intéressants et pleins de belles découvertes. Tout en réfléchissant à la variété comme à la ressemblance des maisons d'édition ou des livres que j'ai pu découvrir. Ce salon me permet de réfléchir à ma pratique du design éditorial.
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amaliachevillotdsaacreation · 2 months ago
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La horde du contrevent : A polyphonic literature 
Last summer, I read La horde du contrevent written by Alain Damasion. It’s a 707 pages book published in 2007 by Gallimard edition in the Folio SF collect on. In a desertic world dominated by strong winds, we follow an elite group of twenty members whose aim is to find the wind's source. They walk south, against the winds, accustomed to fighting them everyday.
I bought this book on the advice of my internship tutor, a big fan of science fiction novels (a literary genre that I know very little of). He warned me that the way the story was told was very peculiar and that you had to cling on to it at the beginning. Indeed, I really needed to concentrate on the first 70 pages at least.
Here’s why it was so hard to read at first. 
Each character is represented by a typographic glyph (like omega or the infinity symbol). At the beginning of each paragraph, we find one of those glyphs, indicating which character is talking and thinking. It allows the reader to follow the flow of mind of every character. We are thrown into their heads. Each new symbol is a new way of thinking and writing. However, due to the high number of characters, this mechanic is hard to follow at the beginning. 
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Furthermore, from the beginning, the reader directly dives into the world without any explanations. Nothing is clarified, neither the rules of the world nor the rules that exist inside the group. It’s up to the reader to understand how things work as the fiction goes by. It asks for a period of adaptation. When you get used to it, you get rapidly into the story and you're carried away.
Something very original made the reading particularly immersive. An album, available on every music platform and specific to this book, has been recorded by Arno Alyvan, with the participation of the author. It is a playlist of 10 musics that fit particular chapters in the book. It really helps diving into this world. 
Thus, Alain Damasio creates a polyphonic lecture, through the intertwined voices of the different characters and their various ways of thinking, and through the music which constitutes a new voice. 
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amaliachevillotdsaacreation · 2 months ago
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Mysterius Skin : un film à voir
Mercredi 18 septembre, le cinéma Studio Galande repasse des vieux films parmi lesquels : Mysterious Skin. Lou l’a déjà vu, elle veut vraiment me le montrer et insiste en disant : Ce film est à voir.
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Mysterious Skin est un film de Gregg Araki, inspiré du livre homonyme de Scott Heim. Cette histoire montre le parcours parallèle de deux jeunes adolescents qui ont grandi dans la même ville. Brian ne se rappelle pas d’une poignée d’heures de sa vie, il est convaincu avoir été enlevé par des extraterrestres. Quant à Neil, c’est un adolescent désinvolte qui se prostitue. 
On découvre par la suite qu’ils ont été tous deux victimes de pédophilie par leur entraîneur de base-ball. Ce qui m’a plu c’est de suivre deux réponses traumatiques différentes, permettant de mettre en lumière l'impact psychologique que créent les abus sexuels sur enfant. Brian a perdu la mémoire, s’est inventé toute une histoire et il est pris de vertiges, cauchemars et saignements de nez sous de trop fortes émotions. Neil quant à lui est complètement en décalage par rapport à ses traumatismes, aborde le discours d’un enfant se sentant privilégié et cherche à retrouver et perpétuer ce qu’il a subi à travers la prostitution. Il ne se représente pas son agresseur comme un monstre.
La monstruosité est pourtant très présente, le film a une approche très crue des violences et de leurs conséquences. On est dérangés, troublés, choqués et même dégoûtés. Les images comme les dialogues bouleversent, nous mettent face à une réalité brute sans faire de détour. Cette manière de montrer le réel fait penser au livre Betty de Tiphanie McDaniel (livre qui traite des violences sexuelles intra-familiales et du racisme).
Pourtant, dans ces deux œuvres plane quelque chose de poétique et de très touchant. La poésie se retrouve dans de fins dialogues, toujours à double sens, souvent ambigus, entre les personnages principaux et leurs proches. Cela se ressent aussi à travers la contemplation et la candeur des images, comme si les personnages principaux étaient restés bloqués dans leur enfance (par exemple avec le symbole de la balançoire, lieu emblématique du film). Quand la poésie rencontre l’horreur, où s’arrête le beau et commence la violence ? Ainsi, le film montre des personnages attachants et très nuancés auxquels le jeu d’acteur rend hommage. Neil et Brian se complètent par leurs personnalités et leurs réactions. C’est cette émotion du personnage que l’on retrouve avec le personnage de Betty Carpenter dans le livre Betty.
Ces deux œuvres donnent à voir un mélange de noir et de blanc qui permet de saisir toute la cruauté des violences tout en s’accrochant aux personnage et à l’univers, créant des histoires difficiles à refermer. Mysterious Skin montre le danger sans être moralisateur et surtout amène de la lumière aux victimes qui vivent maladroitement, comme ils peuvent avec leurs blessures. Le film montre sans nous dire quoi ressentir, il montre une image vraie et brute.
Lou avait raison, c’est un film à voir. 
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amaliachevillotdsaacreation · 2 months ago
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On what relies the efficiency of the format ?
Last week, i saw Parfum d’irak. At first, I thought it was a cartoon but along the episodes I understood it was an animated documentary. This documentary tells the narrator's autobiographical story, a French-iraki man who lived in paris and went to Irak, so we discover  the country with his eyes.
I asked myself : Why do I like this short animated documentary ? 
First of all, I think this use the animation to create a documentary is a very good idea, for we can discover the country with a lot of images and colors. The animation is very attractive the images are easier to see than a live action videos which show the horror of war more crudely. However, at the end of each episode we can see a picture of the people or moments describe in it. This choice reminds us that there are people behind the stories.
I  also think that the length of the episodes makes the documentary attractive. All the episodes last between 3 and 4 minutes which reminds me of youtube shorts, tiktoks or reels on instagram. We can see that today we are in a society which is looking for audiovisual content always shorter. The serie Parfum d’irak uses this modern format, the short video, et shows different moments of Feurat Alani’s (the narrator) life : his story and his family’s story find their place inside the History of the country.
Parfum d’Irak uses brilliantly the techniques of creation (animation, short videos, autobiographical story…) to speak about a complex subject and talk to a large audience.
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amaliachevillotdsaacreation · 3 months ago
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MADE IN ANYWERE
Les mots Made in Anywhere évoquaient en moi une grande curiosité pour l’inconnu et pour la liberté que représentent les livres d’artistes dans mon imaginaire. J’étais attiré par la perspective de me retrouver dans un lieu qui réunit des contenus variés autant dans leurs formes, leurs fonds que leurs approches créatives, non contraints par les réalités du monde économique. La question est la suivante : Le salon Made in Anywhere sera-t-il à la hauteur de mes attentes ?
C’est dans la fondation Fiminco qui a réinvesti une ancienne friche de Romainville que se déroule le salon. Dès l'entrée du parcours, je découvre les livres sélectionnés pour la 9ème édition de la révélation Livre d’Artiste. Sur les tables sont soigneusement présentés les livres et j’ai envie d’en savoir plus sur ce qui se cache derrière chaque couverture. J’ai noté la grande variété des sujets abordés comme le lien entre féminité et domesticité avec le livre Textil Room de Ariane Toussaint ou encore l’architecture avec l'œuvre de Lionel Catelan Grenoble un modernisme olympique. Du laboratoire social, artistique et politique, à la ruine des infrastructures. Concernant Textile Room, le livre-objet surprend par son choix ingénieux de matériaux en proposant un livre textile imprimé en sérigraphie liée très bien matériaux et contenu. Quant au livre de Lionel Catelan, je l’avais déjà feuilleté dans une librairie Grenobloise. L’objet, qui est un recueil photographique et documentaire, s'intéresse à la transformation soudaine de Grenoble du aux jeux olympiques. J’ai trouvé intéressant que la sélection s’ouvre sur des livres qu’on peut retrouver dans une librairie, tout comme sur des livres rares et peu accessibles au grand public.
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La suite du salon s’ouvre sur un étage dédié à de nombreux stands d'artistes et d'éditeurs indépendants, on retrouve alors des livres, des estampes, des gravures…Un stand à particulièrement attiré mon attention, le stand des éditeurs BARTLEBY & CO Thorsten Baensch, maison d’édition spécialisée dans la production de livres d’artistes à tirages limités et à la confection soignée. Leurs livres utilisent des matériaux que ce soit du papier, du tissu, ,des cartes postales… l’un de leurs livres m'a marqué, il s’agit de Space Oddity, un livre créer lors d’une résidence ou le créateur c’est inspiré d’une légende sur des ovnis présente dans la région.
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Je repars inspirée de ce salon dont les participants utilisent l’art du livre pour exprimer des sujets divers, avec une créativité et une poésie particulière,
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