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Lyric' Al
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alseraphe-blog · 5 years ago
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Arizona Lounge café - Arizona Lounge Café - Partie https://alseraphe.wixsite.com/lyrical/post/arizona-lounge-caf%C3%A9 Extrait du recueil de nouvelles toujours en cours d'écriture "Les bleus de mes nuits". Je partage avec vous quelques extraits de cette nouvelles. Bonne lecture. L'image de couverture est de "Chanteuse Claire De Lune"- Facebook
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alseraphe-blog · 5 years ago
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Fulgure... puis la nuit ! - La Nuit (on Wattpad) https://my.w.tt/InkAtnrpb1 Recueil de textes courts et de nouvelles où les émotions naviguent entre l'onirisme et la réalité subjective inspirés de l'expressionnisme et la sensibilité de la poésie symboliste.
"Fulgure... puis la nuit !"
"La nuit" est sur Wattpad : Blues et mélancolie. Pour la bande originale c'est ici: https://youtu.be/xnIHcyVHe40
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alseraphe-blog · 5 years ago
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Fulgure... puis la nuit ! - Contre toute attente (on Wattpad) https://my.w.tt/kcGSU3F080 Recueil de textes courts et de nouvelles poignantes où les émotions naviguent entre l'onirisme et la réalité subjective inspirés de l'expressionnisme et la sensibilité de la poésie symboliste.
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alseraphe-blog · 5 years ago
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“Projet Halloween” Concours de “micro-nouvelles”, textes courts, poèmes...
Encore quelques jours pour nous faire parvenir vos écrits.
 "Lyric'Al" organise un concours de "micro-nouvelles" et "textes courts" sur le thème de "la peur" sous toutes ses formes. Surprenez-nous !!!
Le concours est gratuit et ouvert à tous.
Il n'y a aucune contrainte de genres. Les textes devront susciter chez le lecteur un sentiment d'effroi, d'angoisse, de crainte, de terreur... "L'esprit Halloween" .
Aucun prix n’est prévu, seul le plaisir de lire et partager. N'hésitez donc pas, n'est en jeu rien d'autre que le partage de vos écrits pour le plaisir des lecteurs.
Vous avez jusqu'au 25 octobre 2019 pour nous faire parvenir vos écrits par mail uniquement à l'adresse : [email protected].
Les résultats seront dévoilés sur le site "Lyric'Al" le jeudi 31 octobre 2019.
“Lyric’Al”
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alseraphe-blog · 5 years ago
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Arizona Lounge Café
Extrait
Partie 2 C'était une nuit douce qui tombait sur le désert. Le ciel nous dévoilait sa nappe d'étoile comme pour nous narguer d'horizons plus attrayants. Je fis mon entrée dans le bar et allai m'installer sur l'élégante chaise de bar qui avait remplacé mon bon vieux tabouret en bois. Certes, on finissait par avoir mal au cul en fin de soirée, mais il me manquait tout de même. On s'attache à toutes sortes de conneries quand l'habitude finit par avoir raison de votre vie. Le whisky que je ne commandais même plus m'attendait déjà. Ce fut au moment où je portai mon verre à ma bouche qu'une mélodie inhabituelle vint me quérir. Je ne reconnus pas la patte du vieux Joe mais c'était bien lui qui jouait une sorte de vieux jazz mélancolique accompagné d'une voix sensuelle à la Dinah Washington qui médusa le trop peu d'âmes présentes ce soir-là. Tim n'en revint pas, il avait trouvé la perle qui correspondait exactement à l'image de son lounge café tant rêvé. Il avait un aperçu mais de là à rameuter la clientèle, ce serait vraiment de l'ordre du rêve. Une beauté latine venait apporter une touche inhabituelle dans un endroit abandonnée depuis toujours. Cette voix jaillissait d'un corps fin et élancé. Une bouche d'un rouge excessif qui rendait ses lèvres encore plus pulpeuses qu'elles ne l'étaient, des pommettes creuses faisant ressortir ses os zygomatiques genre : camée déjantée. Une beauté qui se serait arrêté à ce moment précis où on aimerait que le temps cesse sa course. Ni trop jeune pour s'être enfin débarrassée de l'insouciance juvénile ni trop âgée pour se servir de l'expérience comme d'un rempart. Une beauté qui ne figurait pas encore dans ses favoris internet à la catégorie : « M.I.L.F ». Une fois la prestation achevée elle alla naturellement s'installer au coin du bar à l'abri des regards. Le sien se noyait dans une coupe de champagne. Il m'était impossible de me rappeler des minutes où mon regard s'était détourné d'elle. Tout en moi, suppliait la miss latino de se remettre à chanter. Mais elle disparut en remerciant Tim. Je ne traversais pas longtemps, ce désert frais et sec pour regagner ma maison sur la colline. En moi vibrait encore le son de sa voix. Son visage mince offrait de la tendresse à mon ivresse.
Al Séraphe - Lyric’ Al
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alseraphe-blog · 5 years ago
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Fulgure... puis la nuit !
Référencement terminé !
Fulgure... puis la nuit ! Disponible sur Bod Librairie, Amazon... Et dans toutes les librairies.
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alseraphe-blog · 5 years ago
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Arizona Lounge Café
Extrait Partie 1 Elle était assise au même endroit tous les soirs après le show. À peine la prestation achevée, elle retrouvait son tabouret jamais occupé. Et pour cause, cette place au bout du comptoir juste derrière la colonne du bar, qui oserait s'y aventurer. Pour sûr, Tim nous oublierait et la soif ne serait alors jamais étanchée. Là, où elle était assise, n'importe qui d'autre passerait inaperçu. Mais Tim lui avait déjà servi une flûte de champagne. Elle buvait lentement de peur que n'éclate la profusion de bulles avant qu'elles ne décident de venir mourir d'elles-même à la surface. Sa prestation fut une fois de plus inoubliable. Une musique au tempo lent, un piano juste présent égrainant une mélodie qui n'envahissait pas ses mots, une guitare au solo bien placé dans les pauses de sa voix pour ne jamais la recouvrir, une batterie aux chocs envoûtant et cette voix qui ne devrait jamais s'arrêter de chanter. Le silence qui mettait un terme à cette voix était une punition. Tim voulait faire de ce lieu un lounge café, pour y arriver il ne manquait ni de volonté ni d'idées. Il avait réussi à rendre l'ambiance jazzy, les lumières étaient feutrées légèrement bleutées pour ne pas tomber dans le style rétro ringard. La disposition de la salle rendait assez bien. Un salon mi-classe mi-urbain. Il avait viré les éternels meubles en bois qui avaient toujours eu leur place dans le bar, leur préférant un mobilier plus moderne et plus confortable aussi. Mais voilà, ça ne prenait pas. Déplacez le " Lotte New York Palace " et plantez-le dans ce désert sans vie, il perdrait aussitôt son cachet. Son café se situe sur une portion de route traversant le désert d'Arizona, hors du trajet qui mène vers le Grand Canyon. Isolé donc, même chose pour les quelques habitations ne suffisant pas à peupler les environs. Nous sommes perdus au milieu du désert comme une ville dans un western, on s'attend à tout moment que des chevelus débarquent dans un nuage de poussières sur des chevaux pour venir nous scalper.
Al Séraphe - Lyric’ Al
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alseraphe-blog · 5 years ago
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"L'Héautontimoroumenos"
Le titre de ce poème a été emprunté par Charles Baudelaire au poète Térence.
On peut le traduire par  « Le Bourreau de soi-même ».
Dans l’œuvre originale, Térence parle d'un père qui souhaite se repentir du mal qu'il a fait subir à son fils. Baudelaire dans son poème parle d'un amour déçu. Un amour passionnel qui se termine dans la haine et avec un sentiment de culpabilité à la fois. L'auteur exprime sa violence envers la personne aimée avant de retourner cette violence contre lui même.
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Je suis de mon cœur le vampire, — Un de ces grands abandonnés Au rire éternel condamnés, Et qui ne peuvent plus sourire !
La dernière strophe est d'une magnifique mélancolie, propre au style baudelairien.
Al Séraphe - Perles de lecture
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alseraphe-blog · 5 years ago
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Les bonbons chinois - Mian Mian
"Nos corps côte à côte subissent le sort des mitrailles. Chaque illusion de bonheur se heurte au passé et sa muraille."*
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Ce roman est un véritable terrain miné, chaque paragraphe cache une bombe qui vous explose le cœur. Dans le même temps s’y dégagent des saveurs d’orient qui relance votre palpitant et fait couler le miel sur des mots pourtant douloureux. L’infime espoir de Xiao Hong – cette héroïne écorchée vive et désabusée – ne réside que dans sa capacité à se révolter dans un pays qui réprime les libertés individuelles. Cette jeune Chinoise voudrait vivre l’amour à la manière d’une chanson de Rock. Cette chanson ressemblerait à une chanson des “Doors” ou de “Radiohead”. Cette passion serait dure et triste comme le quotidien de notre Chinoise. Coûte que coûte elle fait sienne le fameux slogan : "Sexe, Drogue & Rock'n'roll" et y ajoutent même "Folie et Poésie". Tout démarre par une tragédie, le suicide de la meilleure amie de Xiao. C’est alors qu’elle quitte "Shanghai la dépravée"  pour Pékin. Commence alors un voyage où chaque rencontre est un pas de plus vers ce destin funeste qui la guette. D’appartements en bars et de ruelles sombres en hôpitaux. La vie de Xiao est celle d’une "génération perdue" d'une jeunesse chinoise écartelée entre révolutions culturelles et privations mentales. Une jeunesse qui hurle dans les bas fonds des villes parfois modernes et parfois si grossières. Nous croisons des intellos en perditions, des voyous de pacotilles, de vrais mafieux, une police corrompue et des anarchistes chantant leur rébellion aux étoiles. Cette jeune chanteuse crache son mal de vivre dans les bars entre deux cocktails avant de rejoindre son amour qui se shoote. " Sa guitare sèche rendait un son clair et naturel mais ça débordait d’héroïne, à en glacer l’univers." Le roman se poursuit ainsi dans les profondeurs de l’âme de Xiao entre doux moments et des longues nuits de débauche. Des personnages nihilistes qui sombrent dans une douleur d'encre... de Chine. Jamais la jeunesse chinoise n'aura été aussi bien conté. Nous découvrons avec notre vision européenne une génération asiatique qui nous ressemble entre rêves et débauches, révoltes et renoncements, une jeunesse authentique... universelle. Le livre, à sa sortie en 2000, a fait polémique, sa première édition sous le titre de "Tang” a été censuré et interdite en Chine. La version sous le nom "les bonbons chinois" a été modifié et pour notre plaisir augmenté. La censure ne passera pas… Cette auteure est plus que recommandable, elle est indispensable aux amateurs de la littérature qui dénonce sans peur et qui ne s'autocensure pas. Quelques bonbons : "La nuit est mon trésor, si je sors le soir j'entends qu'elle m'offre à la fois une occasion particulière, une intrigue dramatique et le délicieux sentiment d'une réciprocité avec un être humain." "Il disait que vivre était souffrir et que ça vous procurait une liberté infinie quand vous aviez compris ça." "La lune était mon soleil, elle venait dans ma chambre me montrer à quel point j’étais déprimée." "Si je l’aimais . C’est quoi, aimer . Parfois il était mon soleil, parfois une dague qui me perçait le cœur. Je ne sais pas si c’est ça, l’amour." "Les roses ont des épines, l’amour aussi. Quand tombent les pétales, ce sont les larmes d’une veuve." L’écriture de Mian Mian a ce plus, cette force de l’image dans le récit. Les métaphores sont sublimes et d'une poésie poignante. Un roman où chaque mot est à savourer à la manière d’un bonbon chinois et nous en redemandons et redemanderons jusqu’à la fin et même au-delà… Mian Mian – Les Bonbons Chinois (Éditions de l'Olivier / Le Seuil - 2001)
Al Séraphe - Lyric’ Al
*Al Séraphe - "Prose pour une rose"
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alseraphe-blog · 6 years ago
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L'épuisement
Partie 1
Le crissement des feuilles sous les  pneus, une mélodie morbide, des craquèlements comme autant de petits os que l'on broie. Sous un lit de feuilles mortes repose un ossuaire de souvenirs putrescibles. Je sors de la voiture et le bruit continue sous mes pieds, je foule un tapis fragile rouge, jaune et brun et cette symphonie de plaintes m'accompagne jusqu'à l'entrée de ce petit chalet. Le charme agissait encore. Je laisse tomber ma valise sur les planches de l'entrée. Je n'ouvre pas, je marque une pause comme pour admirer une personne qui nous a manqué, se rassurer que le temps n'a pas usé la beauté restée intacte dans nos souvenirs. La construction traditionnelle de cette fuste d'une élégance alpestre m'avait conquis. Ce refuge situé sur les hauteurs du hameau qu'il dominait fièrement se laissait possédé par la forêt dense en été, squelettique en hiver et agonisante en ce début d'automne. On l'avait posé là, imperceptible presque irréel. J'entre dans le petit salon tout n'est que bois et poussières, un mémorial. Mon bureau face à la fenêtre garde précieusement un organisateur de bureau, un vieux porte plume Sergent Major, des carnets d'écritures et ma platine vinyle  une Rega Planar 3 un petit bijoux de la fin des années soixante-dix. J'ouvre le couvercle un trait lumineux de particules de poussières danse une valse comme une prémonition douloureuse. J'enclenche le mécanisme "Take this waltz" de Leonard Cohen comble le vide sonore du chalet d'une douce mélancolie. Nina était présente la fois dernière, elle dansait en dessinant des demis cercles avec ses pieds dans les lumières doucereuses d'un crépuscule d'été. Ce vieux vinyle de mille-neuf-cent-quatre-vingt-huit sonnait comme neuf et le souvenir qui me torture aujourd'hui sonne comme neuf lui aussi. Après avoir dépoussiérer le chalet, je me sers une dose d’absinthe dans un verre  spécifique selon le rituel de préparation de ce subtil breuvage, lorsque les premières gouttes traversent le sucre puis la pelle au goutte à goutte je capture l'image de la fée bleue qui s'échappe du précieux liquide.
Al Séraphe - Fulgure... puis la nuit ! - "L'épuisement"
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alseraphe-blog · 6 years ago
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Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier.
"L’éternel arbre garde sa fêlure à jamais,                     
Le mortel ne reste que le temps d'un souvenir."*
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Malgré le titre, on finit quand même par se perdre. Pas à cause de l'histoire ou par ennui ou autre maladresse du texte. Mais dans les souvenirs d'un écrivain solitaire Jean Daragane. Jean est aussi énigmatique que l'enquête qui se trame. Une enquête qui va le rattraper lorsqu'un jour il reçoit un coup de fil d'un homme mystérieux Gilles Ottolini qui souhaiterait le rencontrer afin de lui remettre son carnet d'adresses qu'il avait perdu un mois plus tôt. "Il avait souvent rêvé, au creux de certains après-midi de solitude, que le téléphone sonnerait et qu'une voix douce lui donnerait rendez-vous." Mais cette voix n'était pas si douce et même plutôt menaçante. Gilles Ottolini, accompagné d'une fille plus jeune, Chantal Grippay, voulaient obtenir des renseignements sur "Guy Torstel' un nom qui figurait dans son carnet. Ce nom selon  Gilles l'aiderait à élucider un ancien fait divers. Jean était incapable de se souvenir de la personne à qui ce nom se raccrochait. Le récit prend alors, une tournure énigmatique. Une énigme qui ne se dévoile pas, dans un premier temps. Le lecteur suit les personnages de loin sans réellement participer vraiment. Un détachement à la façon d'un sustain permanent. Un homme inquiétant qui dilapide son argent dans les casinos, qui force une jeune fille à participer à des soirées spéciales contre rémunération. "C'est un couple qui organise des soirées d'un genre spécial dans leur appartement... Gilles veut que j'y aille... Ils me paient... Je ne peux pas faire autrement." Un écrivain amnésique qui malgré lui, enquête sur sa propre vie.  "Les souvenirs d'enfance sont souvent des petits détails qui se détachent du néant." Le narrateur nous guide dans l'univers d'un écrivain nostalgique qui se rassure en observant un arbre ou en errant dans les quartiers de Paris. "Votre regard s'arrête sur un brin d'herbe, un arbre, les pétales d'une fleur, comme si vous vous accrochiez à une bouée." Dans un second temps l'énigme ne se dévoilera pas plus. Le Lecteur n'en est pas frustré pour autant. Des bribes sont lâchées au compte goutte des lieux et des personnes d'une autre époque et cette attente se fait plus pressante pour le lecteur. Le suspens est bien entretenue mais pas à la façon d'un polar explosif. Lentement comme une balade, nous cueillons ici et là des indices dans l'attente du dénouement, comme Jean Daragane lui-même en lisant le dossier de l'enquête. "Les quelques pages qu'il venait de lire n'était qu'un brouillon maladroit, une accumulation de détails qui cachaient l"essentiel." Cet essentiel finalement, sera t-il clarifié ? Ou peut-être réside-t-il ailleurs ? Dans des souvenirs cachés. Tout ne se résout pas mais est-il possible de décrypter une vie ? "Et il vous faut un peu de temps encore pour vous rendre compte qu'il ne reste plus que vous dans la maison." Patrick Modiano - Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier (Gallimard - 2014)
Al Séraphe - Lyric’ Al *Al Séraphe - "Fatalité"
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alseraphe-blog · 6 years ago
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C’est comme ça qu’on dit ?
Extrait
J'entends la porte de cet hôtel merdique claquer dans mon dos. Je reste immobile dans le froid. Mon regard dérive dans l'étendue blanche et sombre de la rue. Je m'allume une cigarette et je recrache un nuage de fumée. Je repense à cette soirée qui se dissipe déjà. Je me dis que je suis pitoyable, mais cela je me le dis tous les jours au réveille afin que jamais je ne l'oublie. Cette jeune femme je ne la connaissais pas. Après cette nuit qu'ai-je réellement appris d'elle ? En fait, sans mauvais jeu de mots, je l'ai un peu découverte. Plus que bien d'autres. Je me suis même surpris à m'intéresser à elle. J'ai plus appris de ses silences que de nos échanges. Je ne m'attendais aucunement à un conte de fées, j'imagine qu'elle a trouvé la combine pour que sa misérable vie soit un peu plus supportable. Une simple douche quotidienne, un repas et dormir au chaud et au sec. Je n'ai pas cette chance. J'ai enfin pu prendre une vraie douche cette nuit - elle n'aurait jamais accepté de s'offrir à la personne délabrée qui lui faisait face - et une autre ce matin aussi, cela m'a fait un bien inimaginable, peut-être plus encore que ce qu'avait à m'offrir cette pauvre fille. Le plaisir du sexe s’apprécie dans l'instant, après la jouissance ne reste plus que le souvenir dépourvu de toutes sensations. Ne reste plus que des flashs de corps suants, des corps désarticulés s’adonnant à une danse au ralenti, le tout s'évaporant jour après jour : des souvenirs en noir et blanc. Le froid bien installé dans les rues me renvoie ma réalité au visage et la chaleur de la veille se précipite dans l'oubli pendant que l'aube éclaircie le voile d'une nuit qui se meurt. Cependant, Je m'accroche à cette sensation de bien être : Propre, vidé...léger. Elle se lavait de moi lorsque j'ai quitté la chambre, des autres avant moi, des autres à venir, des corps indélébiles. Elle se lave de son passé, de son présent et anticipe la crasse qui viendra salir son futur. Au fond, elle sait qu'elle ne sera qu'une éternelle souillée. Un peu d'hygiène dans cette vie si crade. Pourtant cela m'a coûté, mais je préfère me vider dans l'hygiène. "Une bonne hygiène de vie", c'est comme ça qu'on dit ? Il faut un minimum de satisfaction à l'esprit humain, je ne tiens pas à finir comme tous ces pervers déséquilibrés par leur libido jamais assouvie. Enfin, c'est de la sorte que je me donne bonne conscience. Puisque notre vie sentimentale est réduite à néant. Que nous reste t-il ? Vous êtes-vous, une seule fois, imaginés la sexualité de tous ces hommes, de ces femmes aussi d'ailleurs, qui vivent sur les pavés de vos rues ? Oui certainement, on dit tous ça. J'y pense puis mon quotidien me rattrape et je ne pense plus qu'à moi. Quoique vous puissiez dire : vous ne pouvez pas. J'étais comme vous avant que la société me révoque. Cela vous étonne ? Il y a les sages qui se disent que leur engin, désormais, ne leur servira plus qu'à pisser leur trop plein de bières. Ils occultent tout, jamais définitivement, ce qui se rapporte au sexe. C'est la raison pour laquelle je m'offre rarement, mais suffisamment une fille de joie. Al Séraphe - Fulgure... puis la nuit ! - "C'est comme ça qu'on dit ?"
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alseraphe-blog · 6 years ago
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"Oui, femmes, quoi qu’on puisse dire,          Vous avez le fatal pouvoir          De nous jeter par un sourire          Dans l’ivresse ou le désespoir."
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Alfred de Musset - À Mademoiselle
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alseraphe-blog · 6 years ago
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Tonino Benacquista - L'aboyeur
"Remords, encore et encore,                                       
Une vie,                                       
Une même nuit,                                       
Regrets, toujours et plus fort."*
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La version Folio de "L'aboyeur" propose deux nouvelles extraites du recueil de nouvelles "Nos gloires secrètes" de Tonino Benacquista. "L'origine des fonds" suivie de "L'aboyeur". "L'origine des fonds" Un parolier très fortuné se rend, dans une modeste banque de quartier afin d'y placer, une grosse somme d'argent. Celui-ci se confie alors au banquier et lui raconte son traumatisme, celui qu'il a subi enfant dans une cour d'école. Le directeur ne souhaitant pas le vexer et surtout ne pas laisser filer un client aussi précieux, devient alors le confident malgré lui d'un homme dont il finira par douter de la santé mentale tant il n'était pas disposé à l'écouter. "L'enfance ! Qui donc se souciaient de l'enfance de ce fou, fût-il génial, et dût-il connaître le pape !" Cet homme, à un rapport avec l'argent totalement dépourvu d'intérêt, il préférait de loin la création, le travail accompli et ne retirait aucun plaisir dans la consommation. "Concevoir, élaborer, fabriquer lui procurait toutes sortes de satisfactions. Consommer, aucune." Tonino Benacquista arrive à retranscrire, dans ce court récit, le caractère dépressif du personnage et l’ambiguïté du rapport de l'homme fortuné face à un interlocuteur quasiment prisonnier d'un discours auquel il ne souhaite vraiment pas participer.   "Les banquiers sont pragmatiques, terre à terre, ils souffrent d'un grand manque de lyrisme, ils ne sont pas préparés à écouter la plainte du poète meurtri !" Mais plus que tout, on habite non seulement l'esprit, mais jusqu'à le corps même du personnage on subit le mutisme causé par son traumatisme, son agoraphobie qui le conduira inévitablement à cet être dépressif jusqu'au moment de la rédemption. "L'aboyeur" Qui sommes-nous aux yeux de tous ces gens que nous côtoyons ? Quelle image renvoyons-nous à autrui ? Les personnes nous aiment t-elles autant que nous les aimons ? Toutes ces questions Christian Grimault n'y avait jamais été confronté, richissime homme d'affaire à la tête de "Grimault technologie", il avait su s'entourer d'une liste de personnes de la haute société, sa seule présence auprès d'eux leur apportait le prestige. Il entreprit pour fêter ses cinquante ans d'organiser la soirée qui marquerait ses convives d'un souvenir impérissable. Et cela dans son hôtel particulier classé monument historique. Tout avait été savamment organisé, cette fête aurait le cachet d'antan, mets exceptionnels, quatuor à corde, grands crus... il avait embauché pour l'occasion un aboyeur.   Après tant d'efforts, le soir venu absolument personne ne viendra. "Il était temps de mesurer le chemin parcouru. De me faire une idée de celui que je suis devenu. Ce soir, j'ai ma réponse" S'en suit alors une véritable réflexion sur le sens de l'amitié, le rapport, plutôt l'illusion du rapport que nous consentons à accepter dans une vie où les gens qui vous entourent ne sont pas vraiment ce qu'ils laissent apparaître. La réflexion va bien au-delà du sens que l'on donne à l'amitié, sa place ou son importance dans notre quotidien, il est aussi question de son essence. Une véritable discussion philosophique va alors se tenir jusqu'au bout de la nuit entre Christian et l'aboyeur. "Je sais désormais qu'il y a quelquechose de bien plus précieux qu'une amitié qui dure. C'est une amitié ratée. Celle d'un soir, fortuite, improbable. Sans histoire, sans passé. Celle qui n'a pas le temps de s'interroger sur son bien-fondé, celle qui n'a aucun compte à rendre. Volatile, déjà dissoute." Qu'est-ce qui pourrait bien sauver cette soirée qui avait prit une allure des plus sordide ? Si bien que l'on finit par éprouver de la pitié pour cet homme. "Il [L'aboyeur] se souviendrait longtemps de cette étrange soirée où il n'avait annoncé personne mais où il avait assisté à un exploit : Un homme seul en avait fait fuir cinquante." Mais finalement tout ceci ne sert qu'une chose: sommes-nous capable de nous remettre réellement en question ? Que sommes-nous finalement devenus ? Toniono Benacquista - L'aboyeur (Folio - 2015)
Al Séraphe - Lyric’ Al
  *Al Séraphe - "L'épuisement"
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alseraphe-blog · 6 years ago
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Portrait d'automne - Roger Wallet
                            "L'été laisse place à l'automne,
                              Et c'est toute mon âme qui s'effeuille."*
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Dans "Portrait d'automne" Roger Wallet ne conte que l'essentiel. Aucun superflu que le nécessaire au déroulement du récit. L'histoire de ce jeune instituteur exilé dans la rustre Picardie nous prend au cœur dès la première phrase: "Tout juste dix-huit ans et l'âme tourmentée." Le départ est vécu tel un déchirement. Puis vient la rencontre avec cette terre nouvelle, ses paysages et ses habitants. "On les voyait descendre à l'entrée des villages, lourds de fatigue et de mauvais alcool, femmes girondes qui partaient droit vers la cuisine, la lessive, hommes à l'âge incertain, bleu, barbe mal rasée, sac à dos, la halte au bistrot, la roulée au bec, histoire d'encore quelques rires, quelques chimères  avant de regagner, d'un pas cassé, la tiédeur frustre du balatum et du formica." Le bistrot apparait comme un personnage mystique "Le bar des deux rives". "Le bar des deux rives trouait la nuit avec indécence, tâche de lumière, envolée de bruits confus, étouffés." Il y aura l'amour. Pas un vrai. Un amour aussi troublant que le climat, une deuxième rencontre tout aussi mélancolique. "L'averse s'était estompée. Le vent soufflait avec violence, emportant son charroi de nuages noirs. Je gardai jusqu'à ma chambre le souvenir de sa voix." Vous aurez compris la résonance de ce récit sans prétention mais si vrai, réel. Un livre des jours nostalgiques. Nous avons tous enfouis des souvenirs mélancoliques, ceux là même que nous aimons faire ressurgir secrètement comme la flamme d'une bougie sur laquelle nous agitons une main fragile, mais ce geste fou nous n'avons ni la force ni l'envie de l'arrêter.
Portrait d'automne - Roger Wallet (Le dilettante - 1999) 
Al Séraphe - Lyric’ Al
*Al Séraphe - "Point de rupture"
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alseraphe-blog · 6 years ago
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La nuit
Extrait
Le soleil disparaît,  je le regarde couler dans un océan immobile. J'adore cet instant, une boule de feu qui s'éteint, le jour qui brûle dans un ciel rougeoyant avant de laisser place à l'heure bleue ce moment précis où la vie se laisse suspendre un instant sur le fil du temps, ce moment où les fleurs libèrent leur parfum et les oiseaux leur cri, c'est l'heure du dernier souffle. Cette journée que je me délecte de voir s’obscurcir est un plaisir quotidiennement renouvelé. Après l'heure bleue, l'heure du blues : Al green, whisky et cigarettes. Pendant que les enceintes susurrent d'un ton suave:
"And how can you mend a broken heart ? How can you stop the rain from falling down ? How can you stop the sun from shining ?"
Al Séraphe.
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alseraphe-blog · 6 years ago
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Dolce Agonia - Nancy Huston
                    "Écoute ! N'entends tu pas ce grondement?
                      C'est tout mes espoirs qui choient."*
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Avoir Dieu comme narrateur n'est pas commun. Mon cerveau regorgeant d'idées libertaires n'étant pas prêt à échanger avec ce personnage céleste m'aurait prié d'écarter cet objet littéraire qui par nature serait parcouru de clichés maintes fois rebattus, plats et encroûtés de niaiseries.
Quelle aurait été alors mon erreur !
En effet, qui d'autre qu'une entité omniprésente pourrait narrer la vie d'un groupe de personnes réunies lors d'un repas de Thanksgiving. Des personnages avec chacun un vécu et une destinée spécifique sur laquelle ils n'ont, bien entendu, aucune emprise. Car c'est là, l'originalité de ce Dieu, il contrôle tout et l'espèce qu'il a créé n'a aucun libre arbitre. Le destin de ces milliards de personnes n'appartient qu'à lui, il en joue même avec une certaine perversité.
"Moi seul suis libre ! Chaque tour et détour de leur destin a été planifié d'avance par mes soins; je connais le but vers lequel ils se dirigent et le chemin qu'ils emprunteront pour y arriver."
Mais réduire ce roman à la volonté perverse d'un Dieu jouant avec sa propre création, serait une erreur de ma part. Ce n'est qu'une base solide utilisée par l'auteure pour nous faire vivre le déroulement d'une journée hors du commun dans la maison de Sean Farrell, l'instigateur de cette soirée de Thanksgiving. Car c'est bien lui qui a tout organisé, tout prévu... Mais il n'est pas Dieu, alors comment pourrait-il prévoir la tournure de cette soirée.
Sean poète, professeur de poésie, réunit des collègues, deux de ses anciennes amantes, des connaissances devenues des proches et leur conjoint. Le temps d'une soirée où l'alcool exhorte les émotions et la musique adoucit autant qu'elle amplifie les souvenirs.
"Aucun amour ne remplira-t-il jamais l'entonnoir laissé dans ton âme par cet obus ?"
"Quand on souffre c'est vraiment 'Soi' qui est dans la douleur et non l'inverse"
Le déroulement de cette journée va nous cueillir petit à petit. D'abord, la lecture glisse lentement sur un petit cours d'eau, on ne s’ennuie pas pour autant, les personnages s'installent doucement afin que nous puissions concevoir chaque trait de caractère propre à chacun d'eux.  
Puis ce cours d'eau va gonfler se transformer en une rivière à la sonorité mélancolique lorsque nous partageons les antécédents de la vie tragique de tout ce groupe de personnages. C'est alors que la rivière devient fleuve et déverse son flot de sentiments, de ressentiments aussi, les plus nostalgiques, les plus sombres avec avec toute l'ironie que l'on sait la vie capable de nous faire subir. Tout ceci pour finir en une cascade fatale dans un océan de douleur. Oui ! Car c'est bien de la mort de chacun d'entre eux dont il est question ici, je ne trahie pas l'intrigue en vous annonçant leur mort, car c'est le sujet de ce magnifique récit. Et puis qu'attendre de Dieu si ce n'est la mort. La mort hérité en punition. La mort rédemptrice, salvatrice. La mort punitive, vengeresse.  
Attendons de lui un miracle. Il ne l'offrira pas. Ce n'est pas son genre. Le Dieu de Nancy Huston ne fait pas dans la compassion.
Le miracle viendra de l'amitié de l'amour partagé par ce groupe d'amis.
On rit, on s'enivre, on se dispute, on divague, on se désapprouve, on sombre un peu, on se fait mal, on se souvient, on pleure, on compatit, on rêve...
... on s'aime.
Peu importe comment mais on s'aime et contre ça Dieu n'y peut rien, il a donc inventer la mort.
"Ah, mes chères fleurs. Boutons ou bourgeons, écloses ou fanées, toutes devront venir rejoindre leur créateur..."
Nancy Huston - Dolce Agonia
(Actes Sud - 2001)
Al Séraphe
* Al Séraphe - "Le dernier voyage"
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