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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°241, lundi 26 juin 2017
Inflation et pétrole : déterminants clefs de ce deuxième semestre !
Ce premier semestre 2017 se termine avec une hausse des marchés financiers en Europe et aux Etats-Unis et sur les deux principales classes d’actifs, actions et obligations. Fondamentalement, les marchés ont salué « Super Mario », « Super Macron » et « Super Trump », trio iconoclaste qui pourrait ressembler aux « vieilles canailles » puisque la réalité perçue par les marchés financiers est bien supérieure à la réalité économique. Le contexte reste difficile au niveau des matières premières et surtout du pétrole et le dollar est reparti dans une phase baissière. Les événements politiques européens auront finalement été acceuillis avec sérénité dans la mesure où le pire a été évité d’abord aux Pays-Bas, puis en France et les prochaines élections allemandes ne présentent que peu de risques. La croissance économique reste assez porteuse, les banques centrales continuent leur politique accommodante avec toutefois un biais de plus en plus marqué en faveur d’une plus grande restrictivité pour diminuer la taille du bilan, surtout aux Etats-Unis. Même l’Insee dans son dernier rapport sur la France met en lumière les progrès de la situation économique sous le septennat de François Hollande !
Se profile désormais le deuxième semestre 2017 avec des questions fortes relatives à la dynamique de la croissance mondiale. Si les principaux intervenants ne doutent plus du surplus de croissance dans la zone euro, des questions sérieuses alimentent maintenant la validation d’une croissance forte aux Etats-Unis. Dans trois semaines nous aurons sur ces points un peu plus de visibilité avec la publication des résultats du premier semestre des entreprises. Nous devrions constater une amélioration des marges en Europe mais peut-être une déception du côté des valeurs américaines, d’où la mise en place d’une allocation d’actifs beaucoup plus prudente sur les Etats-Unis.
Cette semaine, le contexte boursier a été stable sur l’ensemble des marchés : -0,01% pour l’Eurostoxx50, +0,05% pour le CAC 40 et -0,15% pour le DAX. Le DJ affiche une hausse de 0,05% et le Nasdaq reste en hausse marquée, +1,84% en raison de la progression de beaucoup de valeurs technologiques dues à des entrées dans des indices. Le NIKKEI a marqué une forte hausse à + 0,95%.
 Débat sur l’évolution de l’inflation aux US !
Plusieurs représentants de la Fed ont effectué des déclarations sur l’état de l’économie américaine. William Dudley (Fed de NY) a d’abord estimé que l'inflation devrait prochainement remonter avec la hausse des salaires en raison de l'amélioration du marché de l'emploi. Cette déclaration plaide pour une hausse des taux directeurs. Puis Charles  Evans (Fed de Chicago) a au contraire mis en garde sur la décélération de l’inflation en raison de la baisse du cours du pétrole. Cette crainte a été renforcée avec la baisse du pétrole puisque le cours du baril de WTI est tombé à 42,50$ en raison d’une hausse de la production de certains pays de l’Opep et de stocks mondiaux élevés. En réaction à la faiblesse des cours, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) envisagent de réduire encore leur production pour stabiliser les cours du brut. Stanley Fischer (vice Chairman de la Fed) a aussi critiqué la période de niveau bas des taux directeurs qui entraîne une hausse des prix de l’immobilier, alertant sur une situation similaire à la bulle de 2008. Eric Rosengren (Fed de Boston) a aussi souligné les risques que pouvaient entrainer des taux bas sur la stabilité financière du pays, laissant peu de marge de manœuvre à la politique monétaire en cas de chocs économiques. Ainsi, ces discours confirment des analyses divergentes sur la situation économique américaine et sur la stratégie que la Fed doit mettre en place dans un contexte politique pas très simple. Cette indécision pourrait expliquer la faiblesse actuelle du dollar puisqu’en effet les futures sur les Fed funds n’anticipent désormais pas de nouvelle hausse avant mars 2018, avec une probabilité de 54,8%.
Sur le plan macroéconomique, le déficit courant a été moins important que prévu au T1 2017 à 116,8Md$. Les ventes de logements existants ont aussi progressé en mai (1,1% vs cons -0,5%) tout comme les ventes de logements neufs à 610 k pour le mois de mai, supérieures aux attentes de 597 K, confirmant ainsi cette possible bulle immobilière aux Etats-Unis.
 Signaux plutôt positifs sur la croissance européenne
Au Royaume Uni, le gouvernement a entamé les discussions sur le Brexit à Bruxelles entre David Davis   (secrétaire anglais au Brexit) et Michel Barnier. Le discours de la Reine, ce mercredi, a donné aussi le feu vert à Theresa May pour qu’elle forme son gouvernement (10 jours pour le constituer). La livre a baissé suite aux déclarations du gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney. Ce dernier a affirmé qu’il était trop tôt pour relever les taux d’intérêt au Royaume-Uni. La faiblesse de la croissance des salaires soulève aussi des questions quant à la vigueur des tensions inflationnistes. Le déficit budgétaire s'est réduit en mai, grâce à une hausse des recettes de la TVA.
En France, la large victoire d’En Marche n’a pas eu d’influence sur les marchés financiers. Concernant les indicateurs économiques, le climat des affaires en France est ressorti inférieur aux attentes en juin (108pts vs cons 109). Même si la croissance du secteur privé s’est poursuivie à un rythme soutenu, celle-ci reste inférieure à celle de mai. Le PMI Composite Europe est ressorti à 55,3 pour juin, inférieur au consensus de 56,7, après 56,9 en mai. Cette déception s'explique par la composante « prix », ce qui atteste de la difficulté pour les entreprises à passer des hausses de prix. Cet élément inquiète en termes de dynamique future de l'inflation alors que les coûts de production ne cessent de se réduire dans le sillage de la chute des cours des matières premières. En revanche, la composante « emploi » montre une amélioration graduelle du marché du travail qui devrait se poursuivre.
Le PIB français est en croissance de +0,5% pour le T2 2017, supérieur aux attentes de +0,4. L’Allemagne suit la même tendance avec un PMI Composite de 56,1 pour juin après 57,4 en mai. Cette hausse des indicateurs macro-économiques en Europe en 2017 s’est traduite par l’accélération des bénéfices des entreprises, avec une croissance de 22% au premier trimestre pour les valeurs européennes, soit la meilleure progression depuis 7 ans.
 Quelle physionomie pour ce deuxième semestre ?
Nous reviendrons plus longuement sur cette question la semaine prochaine. La question importante est de savoir si la hausse boursière de ce premier semestre n’a pas totalement épuisé la hausse de l’année si on se réfère à l’évolution de la sphère réelle. Dans les éléments négatifs, les marchés deviennent effectivement un peu chers mais ceci doit être relativisé eu égard aux taux négatifs à court terme. Nous confirmons notre opinion positive sur cette deuxième partie de l’année. Fondamentalement, le principal point positif reste l’afflux très élevé des liquidités qui vont se diriger en premier lieu sur les actions et probablement sur les actions européennes. Par ailleurs nous attendons toujours une réappréciation des attentes de résultats des analystes sur les valeurs européennes, ce qui peut amener une progression des indices européens, y compris durant l’été. Cette semaine étant la dernière de ce premier semestre, un excès haussier est fort probable pour confirmer ainsi la bonne orientation des marchés.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°240, lundi 19 juin 2017
Poursuite de la hausse des taux US, marchés en attente …
La page des élections françaises est tournée et ne restent désormais au plan européen que deux votes majeurs en 2017 : les élections allemandes en septembre et le referendum catalan. Les élections françaises d’une façon assez surprenante ont eu un fort retentissement sur les marchés mondiaux puisque c’est une des premières fois qu’un aléa purement français a des répercussions boursières dans le monde entier. Etaient en cause la montée du populisme et la possible remise en question du fait européen, ces deux facteurs conduisant à une forte incertitude ce que les marchés financiers détestent le plus. Désormais Emmanuel Macron détient les pleins pouvoirs avec 350 députés et a la lourde tâche de mener à bien deux axes politiques forts : réformer la société française et donner à l’Europe une autre dimension plus sociale et plus volontariste du point de vue économique.
Cette semaine a été marquée par la décision de la FED qui a été conforme aux attentes. Sur le plan des entreprises, l’actualité a aussi été forte avec la prise de contrôle par Amazon d’une société de distribution alimentaire américaine. Ceci fait accélérer le poids de la « digitalisation » dans nos économies e remet en cause l’existence de certains secteurs d’activité.
La Grande-Bretagne va débuter ses négociations avec l’Europe concernant le Brexit, ceci devrait commencer par un bras de fer politique où Theresa May ne sortira pas gagnante.
Cette semaine, le contexte boursier a été plutôt baissier sur l’ensemble des marchés : -1,18% pour l’Eurostoxx50, -0,69% pour le CAC 40 et -0,49% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une hausse de 0,53% et le Nasdaq est en baisse assez marquée, -0,90% en raison de la chute de beaucoup de valeurs technologiques. Le NIKKEI a marqué aussi une diminution assez légère de 0,35%.
 Négociations plus difficiles sur le Brexit !
Les négociations du Brexit débutent ce lundi à Bruxelles. A la suite des élections législatives perdues, la stratégie de Mme May reste incertaine. Elle n’a pas encore constitué une nouvelle majorité et lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron mardi à Paris, ce dernier a indiqué qu’il n’était pas exclu que le Royaume Uni reste membre de l’UE jusqu’à la fin des négociations. Notre sentiment sur cette question reste identique, la fragilité de Theresa May devrait rendre la négociation plus facile pour les européens qui n’ont aucun intérêt à accepter des exigences fortes d’autant que le rythme de croissance de l’économie britannique va être plus modérée, ne serait-ce qu’en raison de la baisse de la livre qui va amener de l’inflation importée. La banque centrale anglaise semble aussi très proche d’une hausse des taux, ce qui ne sera pas forcément propice à un retour de la croissance. Même si la probabilité est faible, rien ne dit au final que le gouvernement aille au bout du Brexit. Rien n’empêche si des contraintes politiques sont fortes, de refaire un vote qui irait certainement dans le sens du maintien de la Grande-Bretagne au sein de l’Europe.
 US : La Fed relève ses taux mais les marchés montrent des signes de fragilité
La Fed a augmenté ses taux directeurs de 25bp cette semaine sans grands effets sur les marchés financiers puisque ceci était attendu avec une probabilité de 100%. La Réserve Fédérale a précisé les modalités de la future réduction de son bilan mais n'a pas donné le timing du début du tapering : les réinvestissements seront dans un premier temps réduits de 6 Md$ par mois pour les emprunts d'Etat et de 4 Md$ par mois pour les autres formes de dette publique et pour les MBS. La stratégie consiste à baisser le bilan de la Fed de 4500 Md$, (l’équivalent de 15% du PIB US) en ne rachetant plus d’obligations lorsque les anciennes arrivent à échéance. Il s’agit d’une entrée en terre inconnue car il n’y a historiquement aucun précédent. Dégonfler le bilan d’une banque centrale a le même effet sur l’économie qu’un durcissement des conditions de crédit, avec en conséquence la baisse des obligations. Nous devrions assister à une hausse des taux d’intérêt de long terme qui va attirer les capitaux en recherche de rendement aux Etats-Unis, d’où une hausse du dollar, pouvant alors limiter la hausse des exportations et fragiliser la croissance américaine. La Fed est consciente de ces effets secondaires négatifs et elle va agir avec prudence et lenteur. L’issue est simple, soit la croissance américaine se maintient à un rythme confortable au cours des prochaines années et la Fed pourra reconstituer sa marge de manœuvre sur les taux et la taille de son bilan, soit la croissance ne tient pas et l’instant est grave car la Fed ne pourra intervenir faute de moyens, pouvant provoquer alors une récession d’envergure. Ce scénario commence à être intégré par certains économistes.
Pour l’instant, sur le plan macroéconomique, les données sont disparates et ne crédibilisent pas un scénario de récession mais accréditent un fléchissement : l’indice Michigan anticipé pour juin concernant l’attente des consommateurs affiche un score décevant (94,5 vs cons 97) mais les demandes de chômage ont diminué (237k vs 245k précédemment), l’indice Empire manufacturing de juin est ressorti supérieur aux attentes (19,8 vs cons 5), comme l’indice de la Fed de Philadelphie (27,6 vs 24,9). Les permis de construire et les mises en chantier ont reculé en mai, prolongeant le mouvement de baisse amorcé depuis plusieurs mois. La construction avait été particulièrement dynamique sur les premiers mois de l'année, « sauvant » ainsi la croissance du T1-2017 mais l'effet ne se reproduira pas. L'économie américaine aura donc besoin d'autres relais. La consommation apparaît comme plus solide mais l'ampleur de l'accélération est encore modeste.
Les pressions judiciaires sur Donald Trump se sont renforcées. Le président est visé par une enquête du procureur spécial Robert Mueller concernant les soupçons d’ingérence russe durant la campagne présidentielle de 2016. L’embellie boursière liée à l’élection de Trump pourrait donc être terminée.
 Faut-il craindre l’évolution future des marchés financiers ?
Désormais, le risque éventuel concerne le marché américain. Le recul récent des indices américains reflète ce pessimisme naissant, qui creuse l'écart de performance avec les indices européens depuis trois mois. Néanmoins, depuis le début de l'année, le S&P 500 fait mieux que le Stoxx Europe 600 (+8,6% vs +7,5%). Les valeurs technologiques sont particulièrement sous pression depuis quelques mois, en raison d’une valorisation qui peut paraître excessive puisque nous ne sommes plus très loin des exagérations de l’an 2000, qui ont coûté très cher à ce secteur. La dynamique des flux est aussi intéressante à analyser. Les flux d’investissements constatés sur les ETF en mai ont vu un transfert de 8,5 Md€ vers les actions européennes et un désinvestissement de 3,1 Md€ sur les Etats-Unis.
Le secteur de la distribution a été attaqué en fin de semaine suite à l'annonce de l'achat de Whole Foods Market par Amazon pour un montant de 13,7 Md$. L'implantation d’un géant de la distribution Internet sur le segment des marchés domestiques créée une nouvelle concurrence aux acteurs historiques locaux. Cette perspective a de quoi inquiéter un secteur très compétitif en Europe avec des marges comprimées. En conclusion, nous restons toujours positifs sur les valeurs européennes, les baisses actuelles restent des opportunités d’investissement. Il faut en contrepartie être prudent sur les valeurs américaines, surévaluées de près de 10% selon nos modèles.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°239, lundi 12 juin 2017
Echec de Theresa May et victoire aux législatives de E Macron : un soutien pour les marchés ?
En politique, l’histoire se répète inexorablement à croire que personne ne retient les leçons du passé, à savoir que les élections ne sont pas un jeu. Jacques Chirac avait ouvert la voie en 1997, lorsqu’il dissout une assemblée pourtant à sa main, Cameron fera de même en demandant un vote sur le Brexit en 2016 pour asseoir sa légitimité interne et Theresa May adopte la même stratégie un an après : passer par de nouvelles élections anticipées pour accroître son pouvoir politique et sa capacité de négociation pour sortir de l’Europe. Ces différents votes se sont tous soldés par des échecs, le citoyen ne souhaitant plus se faire instrumentaliser par un vote. La situation française est évidemment différente, les élections législatives qui suivent immédiatement les présidentielles valident et amplifient le vote précédent pour donner une confortable majorité politique au nouveau Président élu. Cette ample victoire, actée définitivement la semaine prochaine va lui donner logiquement la capacité de mener à bien les réformes structurelles nécessaires de notre pays. Côté américain, l’ex directeur du FBI, James Comey, a chargé Trump et a bien confirmé les pressions subies sur l’enquête concernant les liens de Trump avec la Russie. Néanmoins pour l’instant le marché reste rassuré car nous sommes encore assez loin de l’hypothèse d’une destitution du président américain.
Cette semaine, le contexte boursier a été globalement moins favorable avec des baisses sur l’ensemble des marchés, hors quelques exceptions. La plupart des indices ont en effet chuté : -0,16% pour l’Eurostoxx50, -0,82% pour le CAC 40 mais +1,19% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une hausse de 0,31% et le Nasdaq marque une forte baisse, -1,55% en raison de la chute ce vendredi de beaucoup de valeurs technologiques. Le NIKKEI a marqué aussi une diminution de 0,81%.
 Vers une remise en cause du Brexit ?
Alors qu’ils avaient vingt points d'avance sur l'opposition travailliste dans les premiers sondages, les conservateurs britaniques ont vu l'écart se resserrer dangereusement avant les élections. Après une campagne ratée et marquée par les attentats de Londres et Manchester, la Première ministre britannique a perdu sa majorité absolue au Parlement, ouvrant une période d'incertitude politique alors que le pays doit entamer les négociations sur le Brexit. Le premier effet de l'échec de Theresa May à obtenir la majorité absolue est la forte dépréciation de la livre sterling face à l'euro (-1,4% vendredi avec et 1 € = 0,878 £), les investisseurs s'inquiétent du manque de visibilité sur la position qu'adoptera le futur gouvernement lors du début des négociations sur le Brexit dans 10 jours. Cette baisse devrait se poursuivre et va entraîner une hausse de l’inflation importée, une perte de pouvoir d’achat et un probable ralentissement de la croissance au Royaume-Uni. D’ailleurs, Les statistiques sur la production industrielle ont déçu (respectivement +0,2% vs des attentes à +0,7%) et témoignent de l'absence de dynamique de l'économie britannique. Ces chiffres s'accompagnent aussi de données sur la construction décevantes. Nous avons aussi assisté à une baisse des taux longs anglais, -6pb et 1% pour les 10 ans, la Banque Centrale devant ainsi pratiquer une politique accommodante pour éviter la récession. T. May a néanmoins confirmé son intention de former très prochainement un gouvernement de coalition (avec le parti nord irlandais) et de tenir le calendrier des négociations. Du point de vue des marchés financiers, ce résultat n’est pas forcément défavorable puisque cela affaiblit la Grande-Bretagne dans son bras de fer avec l’Europe. Cela met aussi en lumière les contradictions du vote du brexit. Pourquoi sortir de l’UE que les britanniques ont largement contribué à créer ? Pourquoi dans la négociation chercher à garder des liens avec l’UE en ayant pour stratégie de payer un minimum de contribution? Comment valider après la vague terroriste les arguments de fermeture des frontières alors que les terroristes sont des ressortissants nationaux ? Même si cette élection n’était pas un nouveau vote pour ou contre le Brexit, son résultat exprime des questions fortes sur cette sortie. On peut donc imaginer du côté européen une négociation plus facile, donc une diminution du risque politique pour les marchés financiers.
 Contexte économique toujours mitigé en Europe
Lors de sa dernière réunion de jeudi, la BCE a laissé ses taux directeurs inchangés. Mario Draghi a supprimé la référence aux "risques baissiers" pesant sur les perspectives économiques de la zone euro. La BCE voit désormais l'inflation progresser de 1,4% en 2018 et de 1,7% en 2019, soit +0,1% par rapport aux précédentes estimations. Nous restons sur le plan européen avec une croissance et une inflation toujours modérées, qui pourraient gêner les objectifs économiques de Macron en matière de réduction de la dette publique avec un déficit qui restera autour de 3% du PIB. La croissance française poursuit toutefois son redressement. La production manufacturière est sur une tendance très solide avec une hausse de +1,1% sur un an. La France bénéficie d'une demande étrangère plus forte suite à l'accélération de l'activité dans le reste du monde. Cela a conduit la Banque de France à revoir à la hausse ses prévisions de croissance à +1,4% en 2017, +1,6% en 2018 et +1,6% en 2019. La consommation marque le pas cette année à cause de la remontée des cours du pétrole mais elle rebondira dès 2018. Elle profitera aussi de la baisse du taux de chômage favorisée par la hausse des investissements des entreprises.
Sur le plan macroéconomique, l’Allemagne a affiché des indicateurs mitigés en avril avec une production industrielle supérieure aux attentes (+0,8% vs cons +0,5%) mais des commandes d'usines qui ont diminué (-2,1%). La balance commerciale a aussi un excédent moindre à 18,1 Md€. Pour la Zone Euro, le PIB au T1 a toutefois surpris positivement à +0,6%. L’OCDE a par ailleurs revu à la hausse ses prévisions de croissance mondiale pour 2017, suite à une hausse de la confiance des acteurs, de la reprise de l’investissement et du commerce international. Elle table désormais sur un objectif de 3,5% pour cette année (vs 3,3% estimé) et de 3,6% en 2018.
Vers un CAC 40 à 6000 sur la fin de l’année!
Les facteurs politiques négatifs se détendent significativement en Europe. Les négociations sur le Brexit seront moins tendues désormais. Le nouveau gouvernement français fort d’une nouvelle légitimé va pouvoir réaliser des réformes structurelles importantes et surtout peut écrire avec Angela Merkel une nouvelle page de l’histoire européenne. La situation des banques italiennes devrait s’améliorer nettement aidée par la BCE et de nouveaux accords sur la dette grecque devraient intervenir en milieu du mois. Même si le contexte politique américain peut justifier la prise en compte de quelques risques, il existe un consensus pour mettre en place un programme économique favorable aux entreprises. Nous attendons ainsi au niveau des marchés financiers une poursuite de la hausse des indices en particulier en Europe. Cet objectif du CAC à 6000 points serait justifié par une diminution de la prime de risque, actuellement 6% et par une accélération de la croissance bénéficiare des entreprises.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360Hixance am n°238, lundi 05 juin2017
Trump s’isole de la communauté internationale
La décision de Donald Trump d’abandonner la COP 21 a eu au moins une conséquence positive, celle de créer une nouvelle solidarité entre les autres dirigeants mondiaux, avec une avancée significative de la Chine qui réaffirme sa volonté de s’inscrire dans la bataille contre le réchauffement climatique. La décision américaine est à interpréter comme une réponse aux difficultés internes de Trump. Beaucoup de chefs d’Etat en difficultés internes cherchent à démontrer en politique internationale qu’ils ont une charge élevée de testostérone. Par ailleurs cette décision ne sera en réalité efficiente pas avant trois ans, (novembre 2020), durée suffisamment longue pour imaginer que le trublion ne sera plus à la tête des Etats-Unis. Du côté politique, les élections législatives françaises ne passionnent manifestement personne, le macronisme étant synonyme de beaucoup de confusion au sein des circonscriptions, l’électeur a du mal à « marcher ». La victoire semble néanmoins promise au nouveau Président même si des surprises sont probables. Plus compliqué s’annoncent les élections britanniques du 8 juin, il n’est en effet pas certain que Mme May réussisse son pari de renforcer sa majorité, c’est plutôt l’inverse qui est en passe de se passer. De ce point de vue, sa défaite pourrait avoir un effet positif sur les marchés car cela remettrait en scelle les anti-Brexit.
Le contexte boursier a ainsi été plus favorable avec des hausses sur l’ensemble des marchés. Les indices ont progressé : +0,36% pour l’Eurostoxx50, +0,13% pour le CAC 40 et +1,75% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une hausse de 0,59% et le Nasdaq marque une progression plus forte de +1,54%. Le NIKKEI a marqué aussi une belle hausse de +2,49%.
 Des chiffres de l’emploi US un peu plus timorés.
La publication des chiffres de l’emploi US constitue un facteur déterminant de l’évolution des marchés financiers puisque cet indicateur est le baromètre des perspectives économiques. Les derniers chiffres ont été plutôt défavorables, avec la création de +121 k emplois par mois en moyenne au cours des trois derniers mois, l'économie américaine a ainsi ralenti son rythme, qui s'élevait à +181 k sur les douze derniers mois. Ces chiffres décevants n’ont pas empêché la hausse des marchés financiers américains ce vendredi. Ceci peut s’expliquer par plusieurs raisons : la première est qu’avec un taux de chômage très bas à 4,3%, le marché du travail s’est assaini donc il est normal que les créations d’emploi soient moins importantes qu’auparavant. On constate ainsi des pressions sur les salaires puisque les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter. Les salaires à l'embauche sont à un sommet historique dans le secteur manufacturier et à un niveau élevé dans les services. Ainsi, ces publications ne devraient pas remettre en cause les deux hausses de taux directeurs de la FED d'ici la fin de l'année 2017. L’ISM manufacturier a surpris aussi positivement (52,7 vs cons 52,5). Les futures sur les Fed Funds anticipent ainsi à 87,6% une hausse des taux de 25bp le 14 juin prochain (vs 100% le mois dernier).
En conclusion, ces statistiques de l’emploi alimentent les inquiétudes sur le rythme futur de croissance aux Etats-Unis dans un contexte où la balance commerciale américaine a continué de se dégrader en avril (accélération des importations !).
 Mouvements erratiques sur le dollar et le pétrole !
Le dollar continue à fortement baisser surtout face à l’euro (1 € = 1,128 $ soit un plus haut depuis septembre 2016) et au yen (-0,8% et 1 $ = 110,5 yens). De même, le taux souverain américain à 10 ans s'est inscrit en net recul (-6 pb et 2,15%) et à un point bas depuis novembre 2016, un mouvement qui se retrouve aussi sur les taux européens (Bund : -3 pb et 0,27% ; OAT : -3 pb et 0,70%). Cette baisse des taux souverains résulte d'une chute des cours du pétrole (-1,1% ce lundi à et 49,4 $ le baril de Brent), pour lequel l'inquiétude autour d'un excès d'offre persiste. Cette crainte est évidemment liée à la décision de D. Trump de confirmer le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le climat puisque cela permettrait à la production américaine d'accélérer encore plus rapidement que ces derniers mois. La Russie a aussi établi son budget en intégrant un baril de Brent à 40 $ et les incertitudes concernant le cours du brut restent assez fortes. Nous sommes toujours pour notre part sur une accélération de la demande dans les prochains mois qui devrait rééquilibrer le marché et porter le cours du Brent vers 55-60 $ le baril d'ici la fin de l'année.
 Europe : La Grande-Bretagne blessée, en proie à de nouveaux doutes.
La Grande-Bretagne vient une nouvelle fois d’être victime d’un attentat mortel aveugle, confirmant que c’est l’Europe dans son entièreté qui est touchée dans ses valeurs laiques et démocratiques. A moins d’une semaine des élections législatives, cette attaque terroriste s’invite dans la campagne. Les derniers sondages montrent une hausse de la popularité du parti Travailliste et un risque pour Theresa May de ne pas obtenir la majorité à l’Assemblée. Selon un sondage Ipsos, l’écart se réduit de plus en plus : le parti Conservateur récolterait 45% des voix vs 40% pour le parti de Jeremy Corbyn. Selon une autre estimation, l'institut YouGov accorde 305 sièges à Theresa May, soit 21 élus de moins aux Tories pour atteindre la majorité absolue fixée à 326 sièges. Les conservateurs comptent actuellement 330 députés. Le Parti travailliste pourrait compter sur 268 sièges.
Au niveau macroéconomique, les indices PMI manufacturiers du mois de mai ont affiché une progression. Bien que la France et l’Italie soient ressortis légèrement en dessous des attentes, les niveaux restent à des plus hauts : Italie (55,1 vs cons 56.0), France (53,8 vs cons 54.0), Allemagne (59,5 vs cons 59,4), UK (56,7 vs cons 56,5). L'inflation dans la zone euro a ralenti un peu plus que prévu en mai (0,9% vs cons 1.0%), essentiellement en raison de la hausse moins forte des prix de l'énergie et des produits alimentaires non transformés. Lors d’une conférence devant le parlement européen, Mario Draghi a indiqué que la situation économique de la Zone Euro s’améliorait et que la BCE serait en mesure de réexaminer ses prévisions lors de sa prochaine réunion du 8 juin prochain.
 Retour de l’aversion aux risques ?
De façon assez surprenante, l'accumulation d'attentats a conduit les pays du Golfe à marquer leur désaccord avec le Qatar, accusé enfin (n’en déplaise aux supporters du Paris Saint-Germain) de financer le terrorisme (rupture des relations diplomatiques de plusieurs Etats). Cela a eu pour premier effet une hausse du prix du baril de pétrole qui s’est très vite retourné à la baisse en milieu de journée. Ceci ne permettra pas de régler les questions du terrorisme à court terme, mais cela contribue à accroître la tension géopolitique au Moyen-Orient. Faut-il y voir un risque pour les marchés ? L’incertitude est réelle mais sans être contrariant la défaite des Torries en Grande-Bretagne va réduire la probabilité de la réalisation effective du Brexit, ce qui devrait être bien perçu par les investisseurs. Il nous semble par ailleurs que l’attitude des banques centrales sera encore très conciliante sur cette fin d’année et les marchés devraient donc restés soutenus par des données macro et micro-économiques favorables.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°237, lundi 29 mai 2017
G7 : Trump imperturbable, Merkel en leader et Macron effacé
Avec deux nouveaux présidents en place amenant avec eux leurs épouses respectives, politique spectacle oblige, la réunion du G7 n’aura pas apporté grand-chose. Il faudrait d’ailleurs parler d’un échec puisque Donald Trump ne souhaite plus accepter les accords de Paris sur le climat, réunion qualifiée à l’époque comme un grand succès. Ainsi, pour la première fois de son histoire, l'unité du G7 s'est brisée samedi en Sicile sur la question du climat, face à un Donald Trump plus résolu que jamais à refuser cet accord en dépit des pressions répétées des Européens (Grande-Bretagne et Union européenne), du Canada et du Japon. On pourra s’étonner d’un discours assez « langue de bois » d’Emmanuel Macron, moins rigoureux que celui d’Angela Merkel quand il voit dans Trump «un homme "ouvert", "à l'écoute" et "qui a envie de bien faire". D’après certaines dernières informations, le président américain aurait confié à des membres de son entourage qu'il entendait bien soustraire les Etats-Unis de l'Accord de Paris. Cette semaine a vu aussi quelques indicateurs économiques américains plus mitigés dans un contexte manifestement de plus en plus compliqué au niveau de sa légitimité politique. Celle-ci devrait voir de nouveaux développements très rapidement.
Le contexte boursier a ainsi été plus calme avec plusieurs marchés fermés en fin de semaine. Ainsi, les indices ont évolué en territoire négatif en Europe et positif aux Etats-Unis : -0,22% pour l’Eurostoxx50, +0,23% pour le CAC 40 et -0,29% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une hausse de 1,32% et le Nasdaq marque une progression de +2,08%. Le NIKKEI a marqué une hausse de +0,49%.
 Trump : l’attaché commercial au Moyen Orient modère ses discours anti-islam
A l’issue de sa visite en Arabie Saoudite, Trump a signé des contrats d'un montant pouvant atteindre 350 Md$, dont un contrat d'armement de 110 Md$, (cet armement pourrait-il un jour se retrouver aux mains des terroristes?). En visite en Israël par la suite, le président américain a aussi souhaité un renforcement des liens commerciaux entre les deux pays. Mick Mulvaney, le ministre du budget US a présenté un premier projet qui table sur un objectif ambitieux de 3% de croissance. Il a évoqué comme prévu une coupe de 3 600 Md$ (dont 800 Md retirés à Medicaid) sur 10 ans dans les fonds destinés aux programmes sociaux (précarité, aides aux agriculteurs, food stamps…) permettant de couvrir les augmentations de budget dans la Défense (+10% soit 54 Md$) et de mettre en place la réforme fiscale. Rien ne permet aujourd’hui pourtant de justifier une croissance de 3% du PIB même si celle du T1 vient d’être révisée en hausse de 0,7 à +1,2%, en raison d’une consommation des ménages supérieure aux attentes et d’une amélioration des données relatives à l’investissement. Les principaux moteurs de la croissance restent dynamiques. Néanmoins, la tendance sur les commandes de biens d'équipements reste assez mal orientée pour le second mois consécutif, ce qui peut s'expliquer par l'attentisme des agents à l'égard de la réforme fiscale et du plan d'investissement promis par D. Trump. Cette tendance risque d'impacter négativement l'investissement au T2-2017, alors que l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan en mai était aussi révisé à la baisse, à 97,1 contre 97,7 pour la première estimation. Le sentiment des marchés US avec des indices boursiers au plus haut est que la croissance américaine restera dynamique dans les prochains mois et que l'administration Trump finira par délivrer ses promesses, ce qui entraînera une reprise de la hausse des taux souverains américains, et par effet d'entraînement européens, mais dans un horizon de temps un peu plus lointain.
 Vers une poursuite de la hausse du pétrole !
Suite à la réunion de l’OPEP, l'accord du 30 novembre dernier a été prolongé pour neuf mois supplémentaires sans coupes additionnelles. Ceci correspondait à nos attentes mais le marché a été dans un premier temps déçu et le prix du pétrole a fortement chuté en milieu de semaine. Cette évolution est exagérée, nous continuons à tabler sur un rééquilibrage du marché du pétrole dans les prochains mois, qui permettra aux cours du Brent de remonter progressivement vers 55-60 $ d'ici la fin de l'année. Si la décision de l'OPEP a déçu les plus optimistes, nous estimons en effet que le cours du Brent est à présent revenu sur une base plus saine pour repartir sur une trajectoire haussière au fur et à mesure des bonnes nouvelles concernant l'accélération de la demande mondiale de pétrole dans les mois à venir.
 Europe : Que va désormais faire la BCE ?
Lors d’une réunion des ministres des Finances de la Zone Euro à Sofia, Peter Praet, l’économiste de la BCE a indiqué qu’il souhaitait attendre des signaux plus tangibles sur la reprise économique avant de réduire le soutien monétaire. A l’inverse, Benoit Cœure met en garde quant au maintient trop long d’une politique monétaire accommodante et souhaite abandonner ce sentiment « dovish ». La prochaine réunion du conseil des gouverneurs de la BCE consacrée à la politique monétaire se tiendra le 8 juin à Tallinn. Y a-t-il des visions divergentes au sein de la BCE ? Nous pensons qu’il s’agit davantage de positionnements tactiques de certains membres en amont de la désignation du successeur de Mario Draghi dont le poste arrive à échéance en 2019. Berlin se montre ainsi de plus en plus critique vis-à-vis de la politique jugée trop accommodante. Les rachats massifs de dettes souveraines et les taux d’intérêt négatifs ont des effets négatifs sur l’épargne des allemands et sur les bénéfices des établissements financiers. Si les prochains chiffres économiques montrent une embellie de la croissance et de l’inflation, la pression sera alors forte pour que la BCE change de politique. Dans cette hypothèse le candidat idéal pour la succession de Draghi serait le patron de la Bundesbank, Jens Weidmann, ancien sherpa d’Angela Merkel. Attendons ainsi le 8 juin avec de nouvelles prévisions de croissance et d’inflation de la zone euro. Pour l’instant, les premières estimations des PMI composite de mai sont ressorties supérieures aux attentes, confirmant l’accélération de la croissance : France (57,6 vs cons 56,6), Allemagne (57,3 vs cons 56,6), Zone Euro (56,8 vs cons 56,7). Le climat des affaires allemand a également affiché un score supérieur pour le même mois (114,6 vs cons 113,1).
 Peu de risques de baisse des marchés !
Après un mois de mai plutôt baissier, juin va être marqué par le retour en force des banques centrales. Logiquement, le FED devrait poursuivre le relèvement de ses taux, sauf si les difficultés politiques de Trump s’accéléraient et comme indiqué plus haut on attend un peu plus de visibilité de la part de la BCE. Les données macro-économiques restent encore très favorables et nous attendons des publications des résultats des entreprises assez favorables sur ce deuxième trimestre. Reste que le niveau de valorisation des marchés US reste assez élevé alors que les marchés européens présentent davantage d’upside. Nous ne voyons pas de signes explicatifs forts pour justifier une baisse forte des marchés, nous restons toujours dans une optique favorable avec une assez faible volatilité en perspective.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°236, lundi 22 mai 2017
(En même temps !), les risques évoluent à la hausse et à la baisse
L’incertitude des investisseurs est repartie à la hausse cette semaine et le vix, le fameux indice de la peur, a significativement progressé après un fort recul du aux élections présidentielles françaises. L’inquiétude s’est ensuite propagée en raison des déboires de Donald Trump et d’une nouvelle crise politique au Brésil. Les révélations de la presse sur Trump, soupçonné d’avoir livré des informations confidentielles aux Russes et le limogeage du directeur du FBI pourraient accélérer la procédure d’«impeachment». Ainsi, la proportion d’Américains favorable à une destitution s’élève aujourd’hui à 48%, sondage publié par Public Policy Polling, ce qui va considérablement affaiblir l’exercice du pouvoir de Trump. La baisse des marchés US s’explique aussi par des statistiques assez moyennes avec en particulier des chiffres moins élevés de l’inflation. On a un peu le sentiment que les indicateurs de confiance très élevés sur l’économie américaine sont désormais déconnectés de la situation réelle. La crise au Brésil, -8,8% pour l’indice Ibovespa le 18 mai, est une nouvelle fois alimentée par le scandale de corruption autour de Petrobras qui après avoir défait Dilma Rousseff affecte aujourd’hui le nouveau président, Michel Temer.
Ainsi, les indices boursiers ont évolué en territoire négatif la semaine dernière : -1,39% pour l’Eurostoxx50, -1,50% pour le CAC 40 et -1,03% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une baisse de 0,44% et le Nasdaq marque une chute de -0,61%. Le NIKKEI a marqué aussi un repli de -1,47%.
 Vers une procédure d’impeachment ?
Les marchés ont été touchés cette semaine par les nouvelles difficultés de la Maison Blanche. La première est la révélation du Washington Post stipulant que Donald Trump aurait confié des informations confidentielles en provenance du Mossad au ministre des Affaires étrangères russe lors de leur rencontre la semaine dernière. Les relations entre les US et Israël se sont aussi détériorées, Jérusalem craignant que ces informations ne soient divulguées au régime iranien proche de Moscou.
La seconde provient du NY Times qui a cité James Comey (alors directeur du FBI), indiquant que Donald Trump aurait tenté de stopper l’enquête sur son conseiller Michael Flynn. Si les faits étaient avérés, ils seraient considérés comme une entrave à l’exercice de la justice pouvant enclencher une procédure d’impeachment. Après une forte progression de 46% à la suite de ces révélations, le VIX a finalement terminé la semaine en hausse de 15%, sur des niveaux encore historiquement très bas (12.04 versus 10.4 il y a une semaine). L’ancien sénateur, Joe Lieberman, est désormais pressenti pour remplacer James Comey au bureau d’investigation fédéral.
Du côté des statistiques macroéconomiques, la production industrielle US du mois d’avril s’est accélérée (1.0%), les inscriptions au chômage ont été moins nombreuses que prévu sur la semaine (232k) et l’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie de mai est ressorti nettement plus élevé qu’attendu (38,8 vs cons 19,5). Ceci confirme donc toujours la bonne santé de l’économie US.
 Hausse du pétrole suite à des perspectives de réduction de l’offre !
Le Brent (+6% sur une semaine et 54,$ le baril ce matin) est soutenu par l'évocation de scénari favorables lors de la réunion des producteurs de pétrole ce jeudi 25. Un groupe de travail a en effet évoqué de possibles coupes additionnelles, qui semblaient exclues jusqu'ici, sachant qu’à minima, l'accord de réduction jusqu'en mars 2018 devrait être acté. Nous restons dans l’hypothèse d’un prolongement de l’accord au niveau de l’Opep, des coupes additionnelles permettraient en effet aux producteurs américains d’accélérer leurs investissements et de conquérir de nouvelles parts de marché, ce qui n’est pas positif pour l’Opep. Une prolongation de l'accord de six mois et sans coupe additionnelle permettra un retour de l'équilibre offre/demande sur le marché d'ici la fin de l'année. En effet, nous devrions connaître une accélération de la demande au S2-2017, ce qui soutiendra une remontée du prix du baril de Brent vers 60 $.
 Europe : Le gouvernement Philippe est en marche
En France, le nouveau gouvernement Philippe a été annoncé et comme attendu comprend des personnes politiques de gauche et de droite. Comme annoncé, ce dernier compte aussi des personnalités de la société civile, dont l'écologiste Nicolas Hulot. Selon un sondage Harris, 32% des français seraient prêts à voter pour la République en Marche d’Emmanuel Macron lors des élections législatives du 11 juin prochain, contre 19% pour Les Républicains et l’UDI, à égalité avec le FN. La campagne législative débute donc dans une certaine confusion politique puisque finalement des députés de gauche et de droite seront soutenus par En marche, parfois en catimini, parfois de façon transparente. Notre approche reste toujours celle d’une absence de majorité absolue pour le nouveau Président, mais cela ne devrait pas remettre en cause ses marges de manœuvre et le côté « pro-business » de sa logique économique. Ces élections ne devraient donc pas avoir d’impact trop important pour les marchés financiers.
Les indicateurs macroéconomiques à travers la zone euro sont ressortis dans le vert : pour le mois de mai, l’indice ZEW allemand a surpris positivement (83,9). Dans la Zone Euro, le PIB au T1 et l’inflation d’avril ont progressé comme prévu (respectivement de +1,7% & +1,9%). Ces éléments positifs sur la zone euro et les incertitudes politiques américaines ont porté la parité euro/dollar proche de 1,12$. Ce niveau très élevé de la devise européenne ne devrait être que temporaire surtout si la Fed augmente encore ses taux dès le mois de juin.
 Risque de baisse à court terme pour un fort rebond ensuite !
Face à ces incertitudes politiques, nous restons persuadés que désormais ce sont les qualités des résultats des entreprises qui vont influencer les marchés financiers. Plus de 90% des sociétés du S&P 500 ont publié à ce jour leurs résultats trimestriels et 75% d’entre-elles ont fait mieux que prévu en termes de bénéfices. Les BPA ont progressé en moyenne de 13,6% (vs +9.0%) attendu au début de la saison de publication des résultats. Les chiffres européens montrent aussi une amélioration mais celle-ci sera plus visible au cours du S2. Nous nous attendons alors à la poursuite de la hausse des marchés boursiers par réévaluation des résultats annuels 2017 tout autant aux Etats-Unis qu’en Europe. Des signaux techniques restent néanmoins défavorables à court terme, avec en particulier la nécessité de refermer un gap ouvert le 24 avril. Une certaine prudence est donc recommandée à court terme même si à moyen ou plus long terme, nous sommes sur un trend haussier avec des objectifs sur le CAC 40 proche de 5800 points. D’un point de vue sectoriel, le risque bancaire systémique se réduit. La Commission européenne a donné son autorisation à l'intervention de l'Etat italien pour sauver le système bancaire sous la nécessité d’une levée de fond supplémentaire de 1 Md€. Cela constitue un puissant argument haussier sur le moyen terme.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°235, lundi 15 mai 2017
Les risques politiques doivent-ils disparaître ?
Vendre la nouvelle ! La semaine qui a donc suivi l’élection assez facile d’Emmanuel Macron voit les marchés financiers en légère baisse. Le propre en effet des marchés financiers est d’anticiper, quelquefois mal comme au moment du Brexit ou de l’élection de Trump, mais souvent dans le bon sens lors des élections françaises. Après une progression du CAC de 7,4% entre le 21 avril et le 5 mai, il est relativement normal d’assister à une consolidation. Des éléments tangibles expliquent cette prudence. Certes, la France a un nouveau Président, mais la cérémonie d’investiture d’hier démontre assez bien un enthousiasme mesuré. Le risque politique n’a pas disparu avec les prochaines élections législatives en France et au Royaume-Uni. Nous restons persuadés que l’immaturité du mouvement « En Marche » va lui interdire de disposer d’une majorité politique à la prochaine assemblée. Même la nomination d’Edouard Philipe, censée pouvoir déstabiliser le parti « Les Républicains » ne devrait pas lui permettre d’atteindre cet objectif car ceci risque de remobiliser le camp de la gauche et en premier lieu le parti socialiste. La nomination de cet après-midi a d’ailleurs été plus longue qu’annoncé. D’autres facteurs sont contrariants tels que l’évolution des cours du pétrole, toujours difficile à analyser en différenciant ce qui ressort d’une offre trop importante ou d’une demande trop faible. Enfin, les agissements de Trump constituent des éléments d’incertitudes très forts qui risquent maintenant de perturber les marchés. On constate néanmoins sur le moyen terme une convergence assez forte de l’activité entre les zones économiques : reprise dans les pays émergents, accélération en Europe et pic de croissance aux Etats-Unis.
Ainsi, les indices boursiers ont évolué en ordre dispersé la semaine dernière : -0,58% pour l’Eurostoxx50, -0,50% pour le CAC 40 et +0,42% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une baisse de 0,53% et le Nasdaq une hausse de +0,34%, tirée par de bonnes publications de résultat. Le NIKKEI a marqué aussi une forte reprise de +2,25%.
 De réels facteurs de risques
Une question majeure devrait être le fil conducteur de ce mois de mai : les risques politiques sont-ils correctement intégrés ? La volatilité, (l’indice de la peur) est en effet revenue à un niveau très faible et ne correspond pas à une géopolitique toujours sous tension. Ne sous-estimons pas l’effet catastrophique du limogeage du directeur du FBI James Comey par Donald Trump. Bien que la démarche soit légale, elle viole les normes démocratiques et pourrait provoquer une crise constitutionnelle majeure. L’ex-directeur du FBI dirigeait l'enquête sur les liens entre l'équipe de campagne du président américain et la Russie. S’attaquer au FBI est presque aux Etats-Unis considérée comme une opération suicidaire ! Par ailleurs, le nouveau tir de missile de la Corée du Nord pourrait compliquer encore plus les relations avec la Chine et la CIA a déclaré la formation d’une unité spéciale dédiée à la Corée du Nord. La sérenité est donc loin d’être présente.
Les cours du pétrole ont rebondi cette semaine après la baisse plus forte que prévue de la production américaine. Les stocks de pétrole brut sont ressortis en baisse de -5,24m bpj. Le WTI a alors progressé de 4,5% sur la semaine. Il faut cependant nuancer cet effet par l’annonce de l'OPEP indiquant avoir relevé sa prévision d'offre de pétrole de la part des pays non-membres pour 2017 (950k bpj vs 580k auparavant). L’accord de l’OPEP de réduction de sa production a en effet encouragé les producteurs de pétrole de schiste à produire davantage.
 Des chiffres US toujours favorables à une prochaine hause des taux.
En raison d’un taux de chômage attendu sous les 4% et d’un rebond progressif de l’inflation, certains membres de la FED anticipent 5 hausses de taux jusqu’en 2018 et le consensus des économistes seulement 3 remontées. Le marché de l’emploi américain affiche toujours une tendance positive avec un dernier rapport qui a indiqué plus de créations d’emplois que prévu en mars (+5 743) et les demandes hebdomadaires d'allocation chômage ont été moins élevées qu’anticipé (+236k). L’inflation continue aussi de progresser en avril (+0,2%) tandis que les ventes au détail progressent à un rythme moins élevé (+0,4%). L’indice du Michigan de confiance des consommateurs de mai affiche aussi un score supérieur aux attentes à 97,7. On notera que les chiffres de l’inflation publiés récemment ont été plus faibles, +1,9% vs +2% attendus, mais ceci est dû à une modification de la méthode de calcul concernant en particulier les services téléphoniques. Ceci a lourdement pesé sur les taux souverains américains puisque les investisseurs se sont inquiétés de ce ralentissement, doutant de la capacité de la FED à remonter les taux, d’où la baisse du dollar en fin de semaine. Sur ce point nous attendons deux nouvelles hausses de taux de 25 bp en juin et en septembre en 2017. Cette faiblesse du dollar ne nous semble pas devoir durer dans le temps car la situation économique américaine reste toujours très favorable sans avoir encore intégré les effets positifs que pourraient avoir les mesures économiques de Donald Trump.
Une économie européenne en phase de rebond modéré
Pour la zone Euro, la Commission Européenne a relevé sa prévision de croissance pour 2017 à +1,7% (vs +1,6% ), mais ne voit pas d’accélération en 2018 (+1,8%). L’estimation d’inflation est abaissée de 0,1 point à 1,6% pour cette année et à 1,3% pour 2018. En Allemagne, la balance commerciale a poursuivi sa tendance de mars en affichant un excédent supérieur aux attentes (30,2 Md€) tandis que l’inflation est restée stable en avril et son PIB au T1 a progressé comme prévu de 0,6%. La production industrielle en Europe en mars a surpris positivement en France (+2.0%) et en Italie (+2,8%) mais est ressortie en dessous des attentes pour l’ensemble de la Zone (+1,9% vs cons +2,3%). Ceci signifie donc à la différence de ce qui se passe aux Etats-Unis que la hausse des taux en Europe pourrait être encore reportée dans le temps. Dans ce contexte, nous devrions encore assister à une progression des fonds obligataires sur l’année 2017.
 Retour du fondamental lié aux entreprises
Au final, les données macro-économiques n’offrent plus de surprises importantes et sont assez encourageantes. Nous restons toujours sur une lecture optimiste avec une tendance poussant les analystes à réviser en hausse les perspectives de croissance des résultats des entreprises. Ainsi, les analystes anticipaient une hausse de 5% des bénéfices des entreprises américaines par rapport au premier trimestre 2016 et ce sera plutôt une progression de 10%. En Europe, on obtient des progressions de plus de 20% sur un an. Ainsi, la hausse des marchés que nous venons de connaître est cohérente avec ce mouvement de reprise et avec la poursuite d’opérations spéciales telles que la reprise d’Havas par Vivendi sur des primes confortables. Il existe donc encore un véritable potentiel de hausse mais nous pensons aussi que la volatilité devrait retrouver une certaine hausse en raison des incertitudes politiques et sociales qui restent encore vivaces, surtout en France.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°234, mardi 09 mai 2017
Bourse et stratégie d'investissement dans un nouveau contexte politique Cliquez sur le lien ci-contre pour accéder à la vidéo de Jean-Noël Vieille Directeur de la Gestion 360HixanceAM : "On va maintenant revenir aux fondamentaux".
Interview avec Didier Testot sur la Web TV labourseetlavie.com
Nouveau Président cherche majorité désespérément !
Conformément aux derniers sondages et à l’anticipation des marchés au cours des quinze derniers jours, Emmanuel Macron vient d’être assez confortablement élu Président de la République avec plus de 66% des voix. Plusieurs constats s’imposent suite à cette élection : le premier est que l’on est assez loin d’un vote massif d’adhésion au programme de Macron, l’enthousiasme est resté mesuré donc le Président n’aura pas beaucoup de jours d’état de grâce. Désormais, la question est celle de la majorité politique dont disposera Emmanuel Macron à l’assemblée nationale. Ayant fait campagne sur la volonté de s’affranchir de la logique partisane des partis politiques (et en soi c’est sa principale victoire), les élections législatives seront plus complexes, le poids du local étant important et le vote utile moins évident lorsque l’on élit un député de proximité. Bref on devrait découvrir en juin que les partis politiques ne sont pas morts, d’où une situation politique plus compliquée pour ce prochain quinquennat. Le premier signal sera donné avec la nomination du prochain premier ministre après la prise de fonction qui aura lieu le 14 mai. En raison d’un PS très affaibli, structurellement divisé, il a tout intérêt à appeler un premier ministre « très politique », mais compatible « gauche-droite » du côté du Centre, voire des Républicains. On peut citer quelques noms : Borloo, Bertrand, De Villepin où les moins connus Edouard Philippe et la députée européenne Sylvie Goulard (assez peu probable). Pour les marchés financiers, ces options restent favorables puisqu’il est acquis que la prochaine majorité sera plutôt pro-business et pro-européenne.
Sur l’ensemble des places financières, cette première semaine de mai a été haussière : +2,79% pour l’Eurostoxx50, +3,13% pour le CAC 40 et +2,24% pour le DAX. Le S&P 500 affiche aussi une hausse de +0,63% et le Nasdaq de +0,88%. Le NIKKEI a marqué une progression à +1,30%.
 L’assemblée introuvable de l’apprenti-Président « Schumpetérien »
Eu égard à ce qui vient de se passer sur le plan politique, à savoir une destruction méthodique et scientifique des partis politiques existants, nous sommes tentés d’y tracer un parallèle sur le plan économique. Dans ce sens, Macron serait à classer en économie au sein des disciples de Schumpeter, comme l’indique dans une précédente note l’économiste Patrick Artus. La théorie de Schumpeter est que le système capitaliste se développe grâce à l’innovation et au progrès technique à travers le phénomène de « destruction créatrice ». L’entrepreneur (j’aime l’entreprise !) est l’acteur de cette croissance économique, il en accepte le risque et est à la recherche du profit maximal. L’innovation lui permettra d’obtenir un monopole temporaire sur le marché. Il sera le seul pendant un certain temps à pouvoir produire à forte rentabilité. C’est « la donnée fondamentale du capitalisme et toute entreprise doit, bon gré mal gré, s’y adapter ». La croissance est un processus permanent de création, de destruction et de restructuration des activités, mouvements qui sont à l’origine de la formation des cycles économiques. Macron sera donc moins Keynésien que les gouvernements de gauche en général, mais va travailler d’un point de vue économique autour des thèmes de la concurrence, de la modernisation du marché du travail, des investissements en formation et en R&D. Ceci pourrait être considérée comme une approche positive pour les marchés financiers.
La semaine verra si Emmanuel Macron présente des candidatures dans l’ensemble des circonscriptions, à savoir les 577, où s’il ne présente pas de candidats en face de députés proches de son mouvement. D’une semaine à l’autre, il a déjà changé de ligne directrice puisqu’il demandait auparavant à ce que les candidats désirant se placer sous l’étiquette « La République en marche » démissionnent de leurs partis d’appartenance, mais désormais il accepte sans cette démission. Cela change assez peu la donne puisque les deux partis visés par ce débauchage (PS et les Républicains) ont déjà annoncé que de tels comportements entraîneront immédiatement l’exclusion des impétrants. Le jeu sera compliqué d’autant que Les Républicains s’ils restent unis (rien n’est moins certain d’où l’intérêt de Macron d’aller chercher dès maintenant un Premier Ministre Républicain pour semer un peu plus le trouble ! on n’est pas le fils spirituel de Hollande pour rien !) ont une très forte probabilité d’être majoritaire et d’imposer alors une vraie cohabitation.
En effet, des premières simulations donnent une chambre dominée à un peu plus de 50% par l’alliance faite entre LR et UDI. Les candidats issus de « En Marche », qui auront de fait un problème d’expérience et de reconnaissance dans leurs circonscriptions n’obtiendraient qu’environ 35% des députés, soit un peu plus de 200. Le Parti Socialiste ne serait plus crédité qu’entre 30 et 45 députés, soit un peu au-dessus de la France Insoumise (entre 20 et 30). Enfin, eu égard au mode de scrutin et à un fonctionnement même moyen du front républicain, le Front National n’obtiendrait qu’entre 5 et 10 députés. En fait le bon score des Républicains et le faible score du PS s’expliquent par un grand nombre de duels directs FN /LR, gagnés par LR, le PS ne pouvant pas se maintenir dans bien des cas (12,5% des inscrits donnent environ un score brut de 20% dans l’hypothèse d’un taux de participation de 60%). Au final, ce qui risque de se passer est clair : pas de majorité immédiate absolue à l’issue de ces législatives mais possibilité ensuite pour Macron de constituer une vraie majorité en allant chercher ce qui lui manque à la fois chez les socialistes très affaiblis et surtout chez les plus ouverts des républicains, il y en aura !
 Vers un marché plus incertain ?
Plusieurs dictons pousseraient à sortir en ce moment du marché. Le plus connu est « In may, sell and go away », l’autre étant « acheter la rumeur et vendre la nouvelle » qui s’appliquerait à l’élection d’Emmanuel Macron. La réaction des marchés hier allait dans ce sens puisque le CAC a pu perdre dans la journée plus de 1%. Après un début d’année marqué par des indices à +11%, une pause pourrait ainsi se justifier d’autant que nous sommes sur plusieurs indices assez proches de très fortes résistances techniques (cf. par exemple 5500 points pour le CAC 40, 3725 pour l’Eurostoxx). L’explication donnée ci-dessus sur le plan politique pourrait se traduire par un regain de volatilité au fur et à mesure de l’avancée de Macron. Néanmoins d’un point de vue fondamental, il est indéniable que la prochaine orientation du gouvernement française sera favorable aux entreprises et aussi au patrimoine (soutien aux actions françaises avec passage à une taxation forfaitaire à 30% des revenus du capital et suppression de l’ISF sur les actifs financiers, baisse des impôts des entreprises et des ménages). Une logique favorable de flux devrait aussi se mettre en place. De nombreux investisseurs internationaux regardaient l’Europe et sa dynamique macroéconomique avec intérêt mais étaient freinés par le risque politique. La levée de cette hypothèque pourrait contribuer à soutenir le marché par la repondération en actifs européens et en particulier français.
Toutefois pour justifier de nouvelles progressions importantes des indices, un relèvement des profils bénéficiaires des entreprises est nécessaire. Dernier élément positif en mai, le paiement des dividendes qui est propice aux réinvestissements. En conclusion, nous maintenons un optimisme sachant qu’une grande partie de la hausse est déjà actée.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°233, mardi 02 mai 2017
Les moindres tensions politiques font grimper les marchés !
Lundi dernier suite au résultat du premier tour des élections françaises, les marchés financiers ont connu une forte phase haussière dans des volumes importants. Au niveau du CAC 40 par exemple, il s’agit de la plus forte progression journalière depuis août 2012, époque marquée par le discours très accommodant de Mario Draghi pour sauver l’euro en pleine crise des dettes souveraines. Le risque était grand en France que ces élections confirment le mouvement populiste enregistré lors du Brexit et de l’élection de Donald Trump. La très probable victoire de Macron dimanche prochain, considéré par les marchés financiers comme centriste et très pro-européen a parfaitement rassuré les marchés en dépit de la mise hors jeu des deux partis qui ont gouverné tout au long de la cinquième république. Mais ces deux partis pourraient amorcer un début de renaissance avec les élections législatives de juin, amenant une « presque » cohabitation, certainement adoubée aussi par les marchés, puisqu’amenant une politique économique favorable aux entreprises. Désormais, une page politique se tourne et la prochaine échéance importante, les élections allemandes en septembre, se présente de façon moins inquiétante, la poussée de l’extrème droite (AFD) étant contenue et l’élection se jouera entre Angela Merkel (CDU-CSU) et Martin Schulz (SPD), deux candidats capables de gouverner ensemble. Les investisseurs semblent donc avoir augmenté leurs expositions aux actions à partir du début de la semaine dernière. Ce retour d’un appétit pour le risque a assez fortement profité au secteur bancaire, ceci reste logique puisque la sortie de la France de l’Euro par exemple, pénaliserait fortement le tissu bancaire. Cette reprise est aussi justifiée par la poursuite de l’embellie économique de la zone euro.
Sur l’ensemble des places financières, cette dernière semaine d’avril a été donc fortement haussière : +3,47% pour l’Eurostoxx50, +4,11% pour le CAC 40 et +3,23% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une hausse de +1,91% et le Nasdaq de +2,32%. Le NIKKEI a marqué une forte progression à +3,09%.
 US : Donald Trump fête ses 100 jours avec un record d’impopularité
Les 100 premiers jours de la présidence de Donald Trump ont été célébrés ce samedi 29 avril, jour qui marque aussi la date butoir du bouclage du budget fédéral qui doit être approuvé par le Congrès. Cette échéance a été repoussée au 5 mai prochain. En cas de désaccord entre ce dernier et l’administration Trump concernant le montant des dépenses fédérales, l’arrêt des activités gouvernementales (ou shutdown) pourrait être proclamé. Mais comme souvent en pareille situation, les deux parties parviennent à trouver un terrain d’entente.
Un mot sur la bilan. Donald Trump avait promis la mise en place de 10 nouvelles lois définissant les grandes lignes de sa politiques (réforme fiscale, loi anti-immigration, protection sociale…) au cours de ces 100 premiers jours mais aucune n’a encore été adoptées. Après l’échec d’une loi pour remplacer l’Obamacare, la première version de la réforme fiscale a été présentée mercredi et table sur une réduction de l’impôt sur les sociétés (actuellement de 39,6% pour les PME et de 35% pour les grandes entreprises) à 15%. Manifestement, les investisseurs doutent toujours de la capacité du président américain à appliquer ses propositions. La progression du Dow Jones cette semaine (+1,91%) est liée aux bonnes publications des entreprises plus qu’aux perspectives de mesures fiscales plus attrayantes. Les bénéfices des sociétés américaines sont désormais attendus en hausse de 12,4% au T1 (vs +10% au début de la période des publications). Ceci explique la progression toujours forte des marchés financiers US dans un contexte de baisse du dollar qui agit aussi comme soutien aux entreprises exportatrices. Les tensions géopolitiques se sont également poursuivies. Donald Trump a confié qu’un conflit majeur avec la Corée du Nord pouvait arriver bien qu’il préfère opter pour une issue diplomatique qui sera selon lui très difficile à atteindre. Il s’est également entretenu avec Pékin et Tokyo sur le sujet, ce qui signifie pour nous qu’il ne prendra pas de décisions intempestives sans en référer à ces deux pays, ce qui est le point le plus rassurant de la semaine. Il vaut mieux en effet que Trump s’en prenne à la Presse plutôt qu’à la Corée du Nord !
Les indicateurs économiques ont aussi pesé négativement sur les marchés US. Le PIB américain au T1 est ressorti en dessous des attentes (+0,7% vs +1%), tout comme la confiance des consommateurs en avril (120,3 vs cons 122,5). Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé plus que prévu (+257k vs cons +245k). La croissance américaine est ainsi tirée par la dynamique de l'investissement des entreprises. Cet élément devrait se poursuivre et s'amplifier d'ici la fin de l'année à mesure que des précisions seront données par D. Trump sur son plan d'investissement.
 Europe : hausse de l’inflation dans un contexte économique plus favorable
Plusieurs données économiques intéressantes en avril sont à noter dans la zone euro : en Allemagne, l’indice IFO est ressorti meilleur que prévu (112,9) atteignant un plus haut depuis 6 ans. En France, le climat des affaires dans l’industrie manufacturière a été aussi meilleur (108 vs cons 105) comme la confiance des consommateurs qui affiche un plus haut depuis octobre 2007. En Espagne, les premières estimations d’inflation sont ressorties supérieures aux attentes (+2,6% vs cons +2,5%) tout comme en Allemagne (+2% vs cons 1,9%). L’inflation en Zone Euro s’est ainsi accélérée (+1,9% vs cons +1,8%), se rapprochant de l’objectif de 2%. La BCE pourrait alors infléchir son discours en juin pour tenir compte de l'amélioration des perspectives de l'économie de la Zone Euro et de la hausse progressive de l’inflation. Les taux souverains ont assez peu réagi à ces chiffres d'inflation, les investisseurs considérant qu’il était nécessaire d’attendre encore des prochaines publications pour crédibiliser ce mouvement dans le temps.
 Maintien d’un sentiment haussier à court terme !
Dernière semaine avant de connaître le prochain Président de la République française mais le suspense n’est plus là. Nous pourrions néanmoins enregistrer une volatilité plus élevée cette semaine en particulier suite au débat télévisé de demain soir où Emmanuel Macron a beaucoup plus à perdre et il est difficile de dialoguer de façon constructive sur le plan économique avec quelqu’un qui assène des contre-vérités. Si le marché corrige quelque peu, cela devra être mis à profit pour être globalement acheteur car notre sentiment reste que le trend de hausse n’est pas terminé. Les marchés restent pour le moment très optimistes, hier les marchés « futures » US ont fortement progressé, +0,9% pour le Nasdaq, en dépit d’indicateurs chinois défavorables. Les données officielles des indicateurs d’activité PMI sont ressorties à respectivement 51,2 pour la composante manufacturière (vs 51,8 en mars) et 54 pour la composante « services » (vs 55,1). Ces signes de ralentissement correspondent à la volonté du gouvernement chinois de contenir le crédit. Les autorités devraient continuer à arbitrer entre croissance et endettement, réduisant le potentiel d'accélération du pays pour les prochains mois.
En conclusion, le scénario haussier des marchés financiers doit se confirmer dans les prochaines semaines.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°232, lundi 24 avril 2017
Se faire peur pour pas grand-chose en se trompant d’élections !
Attentats, campagne électorale sans idées fortes, dépolitisation et affaires judiciaires ont largement perturbé cette élection présidentielle et ont créé une tension élevée sur les marchés financiers européens. L’affaiblissement du clivage gauche-droite, l’émergence d’En marche, la consolidation de l’extrême droite et le regain de la gauche radicale créent une nouvelle donne politique en France. Le résultat du premier tour est conforme aux sondages avec une victoire d’Emmanuel Macron et une deuxième place à Marine Le pen, ce qui devrait amener une certaine sérénité au niveau des marchés financiers. Désormais il faut se tourner non plus vers le deuxième tour qui est joué mais plutôt vers la problématique des élections législatives qui permettront de donner à la France un gouvernement donc une ligne politique. Il est surprenant qu’au cours de cette campagne présidentielle inédite dans son déroulement, la question de la composition des alliances et de l’exercice du pouvoir n’ait jamais été posée. Les scénari existants convergent tous vers une probable cohabitation car l’éclatement des partis politiques historiques ne permet plus à personne de disposer d’une majorité. Est-ce pour autant un problème ? Cette situation a déjà été plusieurs fois expérimentée en France au cours des dernières années sans qu’il n’y ait eu paralysie de l’exécutif. A la limite, ceci pourrait amener une nouvelle façon de faire de la politique avec plus de pragmatisme et le candidat Macron dispose de cette capacité consensuelle puisqu’il s’inscrit dans une voie jusque là inconnue en France, le ni droite, ni gauche.
Le sentiment que l’issue du vote ne serait pas extrême a conduit à ce que les indices boursiers ont enregistré un début de reprise sur certaines places la semaine dernière, sauf Londres en raison de la décision de Theresa May de créer de nouvelles élections en Juin : -0,89% pour l’Eurostoxx50, +1,38% pour le CAC 40 et +0,40% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une hausse de 0,46% et le Nasdaq de +1,82%, tiré par de bonnes publications de résultats. Le NIKKEI a marqué une reprise de +1,56%.
 Et après …. ?
Nous devons déjà nous estimer heureux puisque le résultat des élections nous évite un worst case scénario qui aurait vu une forte baisse des marchés comme en 1981, voire pire, -22% où bien -30% lors de la crise financière des dettes publiques en 2011.
Désormais la question qui se pose n’est plus celle de la victoire au deuxième tour mais celle de la composition de la nouvelle chambre parlementaire. Les études actuelles ne donnent pas de majorité aux candidats qui vont se réfèrer à la majorité présidentielle. Ainsi une première approche donnerait environ 39% à En marche, 49% aux Républicains (donc très proche de la majorité absolue et de la capacité à gouverner), 1% (moins de 10 députés) pour le front national et environ 10% des députés entre Mélanchon et le parti socialiste qui sera à n’en pas douter le grand perdant de ces élections. La gouvernabilité du pays sera le sujet majeur de l’après deuxième tour. Les marchés devraient être rassurés car ce nouveau parlement sera en faveur du développement des entreprises, de la baisse des taxations couplée à une volonté de diminuer les dépenses publiques. Les débats les plus difficiles politiquement avec des risques sociaux élevés seront toutefois ceux de l’évolution de l’assurance chômage et du financement et de l’avenir des retraites.
Les réformes resteront ainsi difficiles à mettre en place dans un contexte d’absence de majorité absolue. Ces projections ne prennent toutefois pas en compte l’effet d’entraînement du vainqueur de l’élection qui pourrait alors amener les députés d’En marche à un score plus élevé. Tout dépendra aussi de la faculté de négociation d’Emmanuel Macron. Plus que vis-à-vis d’un PS très affaibli, il dispose d’une possible attractivité en direction de députés Républicains. L’échec de Fillon va terriblement affaiblir cette famille et il n’est pas exclu d’assister rapidement à des ralliements importants. On peut déjà citer sans trop prendre de risques, Estrosi, Raffarin et éventuellement Alain Juppé. Ce n’est qu’avec ce type de stratégie qu’Emmanuel Macron aura une réelle majorité. Le choix du premier ministre sera alors déterminant ainsi que son ministre avec le parlement !
 Une économie européenne en phase de rebond !
Sur le plan macroéconomique, les indices PMI composite d’avril confirment l’accélération de la croissance en Zone Euro : France (57,4 vs cons 56,2 ; un niveau record), Allemagne (56,3 vs cons 56,8), Zone Euro (56,7 un plus haut depuis avril 2011). Le niveau de confiance des consommateurs en avril pour la Zone Euro, bien que toujours négatif, s’est amélioré plus que prévu (-3,6 vs -5 en mars). Concernant l’indice des prix à la consommation, il a augmenté de 0,8% en mars dans la Zone Euro et a progressé légèrement moins que prévu en Allemagne (+3,1%).
La BCE conservera sa politique monétaire accommodante encore longtemps, comme l'a encore rappelé M. Draghi en indiquant que malgré l'amélioration des perspectives de croissance économique, le taux d'inflation reste trop faible pour justifier une réduction du programme d'achats d'actifs. Celui-ci ne devrait être annoncé qu'en septembre 2017 pour une mise en œuvre en 2018, ce qui laisse une opportunité à court terme pour la hausse des marchés financiers.
Du côté US, les tensions géopolitiques avec la Corée du Nord se sont détendues après les propos tenus par le conseiller américain à la sécurité nationale, le Général McMaster, indiquant que Donald Trump n'envisageait pas d'action militaire pour le moment. Les Etats-Unis et leurs partenaires (Chine incluse), étudieraient un éventail d'options après le dernier test de missile effectué par Pyongyang. Sur le plan économique, le Secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a indiqué que la Maison Blanche dévoilerait "très bientôt" son projet de réforme fiscale qui devrait être achevé d'ici la fin de l'année. Dans son Beige Book, la Fed a décrit une croissance économique américaine en demi-teinte et indiqué que les tensions inflationnistes restent "modestes".  La consommation des ménages est restée mitigée, ce qui ne plaide pas en faveur d'une accélération de la hausse des taux directeurs. Les marchés n'anticipent plus qu'une seule hausse cette année. Cela a d’ailleurs été conforté par les données plus faibles qu’attendu publiées cette semaine (l’indice des prix à la consommation, l’indice Empire Manufacturing, l’indice de confiance des promoteurs immobiliers, les demandes d'allocations chômage, …). Enfin, concernant les résultats, sur les 82 sociétés du S&P 500 qui ont publié leurs chiffres, près de 75% ont dépassé le consensus. Les bénéfices des sociétés sont attendus en hausse de 11,1% au T1, ce qui marquerait la meilleure performance depuis 2011.Ces bonnes nouvelles ont fait reculer le VIX, indice de volatilité de plus de 5% à 14%.
 En route pour la hausse !
Les éléments d’incertitudes concernant les élections françaises étant évacuées, plus rien ne s’oppose d’un point de vue théorique à la hausse des marchés financiers et en particulier des actions. Nous allons en effet bénéficier en plus des versements des dividendes et d’un attrait certain pour les actifs à risques pour au moins 6 mois avant que les banques centrales ne décident de s’engager dans une augmentation des taux plus forte.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°231, mardi 18 avril 2017
Risques politiques contre situation économique en amélioration
Les tensions internationales en Corée du Nord, en Syrie et en Turquie et les incertitudes politiques sur les élections françaises provoquent le retour de la volatilité sur les marchés financiers. C’est bien connu, les Bourses détestent l’indécision qui fait fluctuer les cours des actifs financiers de manière forte et irrégulière. On se souvient de 2016 avec la hausse de la volatilité liée au vote du Brexit et à l’élection de Trump aux Etats-Unis. L’annonce aujourd’hui de nouvelles élections en Grande-Bretagne le 8 juin pourrait ajouter du risque même si Theresa May dispose de bons sondages et entend manifestement écraser les anti brexit. Nous constatons que les « indices de la peur », le VStoxx en Europe et le Vix aux Etats-Unis retrouvent les points hauts de 2016, confirmant une nouvelle aversion pour le risque sur certains actifs. Même si la semaine dernière a été baissière un peu partout dans le monde, la journée d’hier sur le marché US a montré une nouvelle progression de près de 0,9%. Pour l’instant, les investisseurs font le tri entre ces tensions bien réelles et une situation économique qui reste favorable aux entreprises. Depuis le début de l’année, les performances des marchés actions restent bonnes, mais la fin de semaine dernière a montré un regain de l’or (1286 $ l’once ce matin) et la rechute des taux souverains dans les pays les plus sûrs. Aux Etats-Unis, le taux souverain à 10 ans s'établit à 2,21% et en Europe, le Bund a reculé aussi (-1 pb à 0,17%), tout comme l'OAT (-2 pb et 0,88%).
Les indices boursiers ont donc enregistré de nouvelles baisses la semaine dernière : -1,18% pour l’Eurostoxx50, -0,98% pour le CAC 40 et -0,95% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une perte de 0,98% et le Nasdaq de -1,26%. Le NIKKEI a marqué une baisse encore plus prononcée de -1,76%. La récente baisse du dollar a affecté négativement les marchés asiatiques dont les devises se sont appréciées sur la semaine (JPYUSD : +1,67% ; CNYUSD : +0,23%). Au Japon, le Premier Ministre Shinzo Abe a prévenu le parlement qu'il était possible que la Corée du Nord équipe ses missiles de gaz sarin, tout en réitérant qu'il était pour une résolution pacifique aux tensions actuelles.
 Etats-Unis : Les résultats des entreprises pour sauver le soldat « Wal Street »
En ce début de « petite semaine », les investisseurs reportent leur attention vers les publications de résultats des entreprises du T1, dont la bonne tenue est nécessaire pour justifier les valorisations actuelles du marché américain. Les entreprises du S&P 500 devraient voir leur bénéfice par action progresser de 10,4% en moyenne sur les trois premiers mois de l'année selon le consensus établi par Thomson Reuters. Dans ce contexte, la publication de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan, à 98 points en mars après 96,9 en février va dans le sens de la progression des salaires publiée la semaine dernière et a aussi rassuré les marchés. La consommation privée devrait ainsi permettre à la croissance américaine d'atteindre 2,6% pour l'année 2017. Un autre élément a été favorable hier, l'annonce d'une croissance économique plus forte que prévu en Chine lors du premier trimestre. La croissance de 6,9% du produit intérieur brut (PIB) sur un an est la plus élevée depuis six trimestres et les indicateurs des investissements, des ventes au détail et des exportations laissent prévoir une poursuite de la hausse pour le premier semestre en Chine. Ces chiffres font ainsi diminuer les craintes d'un ralentissement de l'économie chinoise qui ont pesé sur la confiance des investisseurs. Ces données favorables pourraient gommer les effets négatifs des tensions géopolitiques entourant la Corée du Nord. En visite en Corée du Sud, le vice-président américain, Mike Pence, a souligné lundi la fin de la politique de "patience stratégique" des Etats-Unis à l'égard de Pyongyang, au lendemain d'un tir raté de missile nord-coréen. Cela continue à favoriser les actifs refuges, comme l'or et le yen.
La baisse du dollar ne profite pas aux cours du pétrole pénalisés par une hausse de la production aux Etats-Unis qui vient contrecarrer les efforts des pays membres de l'Opep pour réduire leur propre production. L'Agence internationale de l'énergie (IEA) indique qu'elle anticipe un retour de l'équilibre offre/demande dans les prochains mois. Elle a révisé légèrement à la baisse sa prévision d'augmentation de la demande mondiale pour 2017 (+1,3 mb/j vs +1,4 mb/j) et souligne que la progression de la production aux Etats-Unis contribue à maintenir la pression sur les prix et à ralentir la réduction des stocks. En conséquence, les cours du brut resteront autour des niveaux actuels, avant que des coupes additionnelles et/ou une augmentation plus forte de la demande ne le portent vers 60 $ le baril d'ici la fin de l'année.
 Europe : D’inutiles inquiétudes sur les élections françaises
A l’approche des élections présidentielles françaises, les incertitudes concernant l’issue finale du vote se renforcent puisqu’en théorie 4 candidats peuvent sortir vainqueur du premier tour, confirmant l’affaiblissement des deux grands partis de gouvernement. Selon deux sondages publiés lundi, Emmanuel Macron est en tête dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle, devant Marine Le Pen. Jean Luc Mélenchon a réalisé une forte progression jusqu’à rassembler 19% des votes au premier tour (Ifop), devançant François Fillon (18,5%), mais ce dernier devrait bénéficier désormais d’une nouvelle progression dans la dernière ligne droite. La crainte d’un hypothétique duel entre Le pen et Mélenchon va en effet remobiliser le camp conservateur. Nous restons ainsi plutôt dans l’hypothèse d’un duel au second tour entre Macron (ou Fillon) contre Le pen, ce qui sera de nature à faire nettement diminuer le risque politique en Europe. Les période de baisse (comme celle de ce matin) doivent être mises à profit pour revenir sur le marché car nous pourrions assister à une phase haussière d’envergure dès la semaine prochaine.
Sur le plan des indicateurs, la confiance des investisseurs de la Zone Euro en avril est ressortie aussi meilleure qu’attendu (23,9 vs cons 21), ce qui conforte notre sentiment de marché.
 Un marché soutenu par les publications de résultats !
Les publications des banques américaines, traditionnellement parmi les premières entreprises du S&P 500 à présenter leurs résultats pour le premier trimestre 2017 démontrent une profitabilité élevée des banques d'investissement, en partie grâce à la volatilité des obligations. La hausse des taux directeurs opérée par la Fed début mars a alimenté une volatilité élevée sur cette classe d'actifs. Ceci augure d'une bonne dynamique pour les banques européennes dont les segments BFI se sont aussi redressés. Toutefois en Europe, le marché s’inquiète de la mise en œuvre de la règlementation de Bâle III. Le cabinet de conseil McKinsey vient en effet de faire le bilan des besoins en capitaux des banques européennes pour répondre à ces nouvelles normes. Il ressort un manque de fonds propres de près de 130 Md€, ce qui relance les inquiétudes sur le système bancaire européen.
Cette dernière semaine avant l’élection française devrait encore rester volatile mais l’issue ne nous semble pas receler d’éléments d’inquiétudes. Enfin l’hypothèse d’une guerre entre les Etats-Unis et la Corée du Nord n’est pas très sérieuse, Trump est loin d’être en mesure de défier la Chine. 
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°229, lundi 03 avril 2017
Les actions européennes favorisées sur ce premier semestre.
Le Royaume-Uni a déclenché cette semaine l’article 50 du traité européen qui entame juriquement le long process (deux ans) de sa sortie, nécessitant de multiples négociations avec ses nouveaux partenaires. Au sein de la famille Europe, cet enfant a souvent été turbulant, plutôt bon dans les matières sportives, mais médiocre en géographie et en histoire (give me my money back !). On s’est souvent demandé lors de sa crise d’adolescence s’il ne souhaitait pas trouver une autre famille d’acceuil, plutôt dans une famille voisine américaine. Au final, ce départ ne s’est pas accompagné de beaucoup de larmes ni d’euphorie, ceux qui avaient appelé à voter pour la sortie ayant très rapidement quitté le navire comme si les promesses faites ne seraient jamais tenues. Cela a pour conséquence de remettre le risque politique au cœur des préoccupations des investisseurs et d’accroître quelque peu la volatilité des marchés. Cette sortie officielle n’a toutefois pas empêché les marchés financiers de continuer leurs progressions. Les flux des investissements constatés sur les ETF confirment une amélioration de la perception des actions européennes. Ainsi sur la semaine du 20 au 24 mars, des flux négatifs de 2,6 Md$ ont été constatés sur les actions américaines alors que 1,8 Md$ ont été transférés sur les actions européennes. L’échéance politique favorable du vote aux Pays-Bas, la stagnation de Marine Le Pen et son impossibilité à vaincre au second tour, la victoire de Merkel le week-end dernier ont rassuré les investisseurs dans un contexte d’amélioration de la conjoncture économique qui va se ressentir dans les premiers résultats trimestriels 2017, publiés très bientôt.
Les indices boursiers ont ainsi fortement progressé la semaine dernière : +1,65% pour l’Eurostoxx50, +2,02% pour le CAC 40 et +2,06% pour le DAX. Le DJ affiche une hausse plus faible à +0,32% et le Nasdaq de +1,42%. Le NIKKEI a marqué une baisse prononcée de -1,83%, élément surprenant puisque l’ensemble des chiffres économiques était plutôt bons au Japon.
 Europe : Le Brexit commence dans un contexte économique favorable en Europe !
Le président du Conseil Européen Donald Tusk a reçu en mains propres la lettre d’activation de l’article 50 du Traité de Lisbonne signée par Theresa May. La Grande Bretagne s’engage pour deux ans de négociations pour déterminer les conditions de sortie de l’Union. En Ecosse, le Parlement a approuvé la demande de la première ministre Nicola Sturgeon de négocier avec Londres un second référendum sur l’indépendance du pays. En France, l’indice Bloomberg composite des sondages concernant les élections présidentielles indique qu’Emmanuel Macron obtiendrait 25% des voix au premier tour, dépassant désormais Marine Le Pen avec un score approximatif de 24,8%, ceci rassure même si on a le sentiment dans cette campagne que tout peut arriver. Le prochain débat à 11 ce mardi ne devrait pas manquer de piment, les petits candidats chercheront à exister et à prendre leur revanche. Du côté des indicateurs, l’indice du climat des affaires allemand de mars est ressorti supérieur aux attentes (112,3 vs cons 111,1 ; un plus haut depuis juillet 2011) et le taux de chômage est en forte baisse (-30 000, un plus bas depuis la réunification). La baisse du taux d’inflation (+0,7% contre +0,9% en février) de la zone euro en mars va contrarier un peu plus la BCE dans sa volonté de réduire son action. Néanmoins, l’inflation devrait se situer bien au-dessus de 1% d’ici la fin de l’année avant de connaître une nouvelle inflexion en 2018. Tout ceci plaide en conséquence pour la poursuite du statu quo de la BCE sur l’ensemble de l’année 2017, ce qui devrait être un élément positif pour la partie obligataire où les rétrécissements des spreads qui se poursuivent contribuent à donner à cette classe d’actifs un potentiel de hausse à court et moyen terme.  
 US : De solides données économiques tempérées par l’incapacité de Trump à gouverner
Semaine plus calme pour Donald Trump après son échec relatif à l’abrogation de la loi de santé Obamacare. A la suite de cet échec, le président américain s’en est pris aux membres de son parti en déclarant que les Républicains «doivent se battre» contre les conservateurs regroupés au sein du House of Freedom Caucus, responsable de l’annulation du vote. Désormais Trump doit faire passer sa réforme fiscale avec l’objectif de légiférer pour août. La semaine sera dominée par la visite aux Etats-Unis du président chinois Xi Jinping, que Donald Trump recevra jeudi et vendredi dans sa résidence de Floride. Trump a prévenu jeudi que la rencontre serait "très difficile", les Etats-Unis ne pouvant plus tolérer "des déficits commerciaux massifs et des pertes d'emplois". Là encore, ce sera un excellent test pour évaluer la capacité de Trump d’aller au bout de sa stratégie protectionnniste en face d’un adversaire des plus redoutables, la Chine n’est pas le Mexique ! Sur le plan macroéconomique, les chiffres confirment une accélération de la croissance aux US et ressortent supérieurs aux attentes : l’indice manufacturier de la Fed de Richmond pour mars s’établit à 22pts (vs cons 15) et la confiance des consommateurs à 125,6pts (vs cons 114 ; un plus haut depuis décembre 2000). La première estimation du PIB au T4 est supérieure aux attentes (+2,1% vs cons +2%) et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties plus faibles que précédemment (258k vs 261k). Ces données pourraient alors pousser la Fed à réaliser trois nouvelles hausses de taux sur 2017. Deux facteurs de risque doivent toutefois disparaitre pour aller dans ce sens. Il ne faut pas que les cours du pétrole repartent à la baisse significativement au cours des prochains trimestres et il faut un peu plus de visibilité sur le plan économique des décisions de Trump.
 Vers une bonne publication des résultats du T3 !
Nous maintenons notre confiance sur la poursuite de la hausse des indices actions et sur la partie obligataire en Europe puisque le risque d’une remontée des taux est quasi inexistant sur l’année 2017. Nous allons progressivement entrer dans la publication des résultats pour le premier trimestre et nous estimons que ces derniers vont être soutenus par l’amélioration de la conjoncture économique. Les niveaux de valorisation ont atteint certes des seuils élevés par rapport à leur moyenne historique  (PE 12 mois forward de 17,6x pour le S&P 500 et de 15,2x pour le Stoxx Europe 600), mais précisément la remontée des perspectives de croissance va mécaniquement faire baisser ce PER. Il est enfin intéressant de constater qu’au cours de la seconde partie de la semaine dernière le dollar a repris une trajectoire haussière, ce qui nous semble plus cohérent avec la perspective d’évolution des taux en Europe et aux Etats-Unis et avec la situation économique. Nous maintenons ainsi nos objectifs de CAC 40 à 5200/5300 points à court terme et à 2500 pour le S&P500. 
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°228, lundi 27 mars 2017
Trump désavoué : des doutes pour les marchés financiers US
N’est pas Président des Etats-Unis qui veut ! Après avoir perdu une première légitimité en étant contré par plusieurs juges sur la loi très restrictive sur l’immigration, Donald Trump a du reculer une deuxième fois devant le Congrès sur une de ses principales promesses électorales, la fin de l’Obamacare. Les investisseurs étaient très inquièts du risque politique en Europe mais c'est du côté des Etats-Unis qu'il pourrait ressurgir. La question est simple : Trump pourra-t-il mettre en œuvre son programme que Wal Street a largement salué dès le mois de novembre ? Ainsi, le projet de réforme de l'assurance-santé, connu sous le nom de "Trumpcare", destiné à remplacer la loi Obamacare promulguée en 2010 n'a pas pu être soumis au vote du Congrès faute d'entente au sein du Parti républicain, qui dispose pourtant d'une majorité nette et n'a cessé de critiquer la loi de Barack Obama. Certains républicains ont pensé que le texte proposé était trop proche de l'ancien et d'autres qu'il était trop éloigné. Trump doit donc désormais gouverner avec des démocrates logiquement hostiles mais aussi avec des républicains finalement d’accord entre eux sur pas grand-chose. Trump sort ainsi très affaibli : il avait commencé son mandat avec une cote d'impopularité déjà assez élevée de 45% mais elle a encore augmenté pour atteindre 56 %, selon le sondage quotidien de Gallup.
Les indices boursiers ont plutôt marqué la pas la semaine dernière : -0,12% pour l’Eurostoxx50, -0,17% pour le CAC 40 et -0,26% pour le DAX. Le DJ affiche une baisse plus marquée de -1,52% et le Nasdaq de -1,22%. Le NIKKEI a marqué aussi une baisse de -1,67%.
 Et maintenant, la réforme fiscale !
La baisse plus forte des marchés américains cette semaine s’explique par la remise en cause de la capacité de Donald Trump à mettre en place son programme de soutien à la croissance. La prochaine réforme attendue est celle de la réforme fiscale promise pour début mai. Rappelons que c’est cette réforme qui explique l’enthousiasme des marchés financiers et un nouvel échec serait alors sanctionné par la Bourse US. Il s’agit bien d’un problème purement politique car le président américain se heurte à la fois à un groupe de membres conservateurs (connu sous le nom de « House of Freedom Caucus », ex Tea Party) qui juge par exemple que le texte « Trumpcare » ne va pas assez loin dans la réforme et à des membres plus modérés qui craignent qu’un tel projet ne pénalise des millions d’américains (notamment les plus pauvres et les handicapés). Le passage à la réforme fiscale sera plus facile d’un point de vue politique car il devrait y avoir une majorité de députés favorables à ce texte même si la question du financement sera un peu plus compliqué à mettre en place puisque la modification de l’ « Obamacare » participait en partie à ce refinancement.
Un mot de cette réforme fiscale des Républicains au Congrès (DBCFT, Destination Based Cash Flow Tax). Cette réforme serait une opportunité pour réaliser deux promesses faites lors de la campagne (taxation des importations et baisse de l’impôt sur les sociétés) tout en maintenant l’équilibre des finances publiques (plus difficile à réaliser surtout sans le Trumpcare !). La mesure reste aussi totalement contraire aux règles de l’OMC et risque donc d’engendrer des réponses musclées de la part des partenaires commerciaux, en particulier de la Chine. L’impact haussier sur le dollar serait important (les économistes donnent des chiffres entre +10 et +20%). Cela dépendra aussi de la réaction de la FED et de sa lecture des effets de la réforme (impact inflationniste en raison de la hausse du coût des importations et de l’accélération de la demande). Le projet consisterait aussi à rendre les charges liées aux importations non déductibles fiscalement et par contre les exportations seront exemptes d’impôts. Par ailleurs, la loi stipule une déductibilité totale des investissements et une non déductibilité des intérêts d’emprunts. Le taux de la fiscalité sur les entreprises passerait alors de 35 à 20%.
La Banque Centrale américaine poursuit ses opérations de communication afin de préparer les marchés financiers à l'accélération du rythme de normalisation de sa politique monétaire. Deux de ses membres, R.S. Kaplan et N. Kashkari, souhaitent que l'institution se prononce sur les modalités de la réduction de la taille du bilan. J. Williams a confirmé aussi la cible de remontée des taux, tout en rappelant que l'intégration d'un surplus d'activité lié à la mise en œuvre des réformes de D. Trump conduirait la banque centrale à ajouter une hausse de taux dès cette année (4 plutôt que 3).
 Europe : La croissance s’accélère en Zone Euro
Le risque politique europe et en particulier français semble s’être atténué cette semaine. A la suite du premier débat présidentiel de lundi, un sondage indiquait qu’Emmanuel Macron avait réussi à convaincre 29% des téléspectateurs, suivi de Jean Luc Mélenchon avec 20%. François Fillon et Marine Le Pen arrivaient troisième à égalité (19%) suivis par Benoit Hamon (11%). Les derniers sondages indiquent que la candidate FN (25%) serait distancée par le leader d’En Marche (26%) qui l’emporterait aussi avec 64% des voix lors du second tour. Theresa May a formellement annoncé son intention d’activer l’article 50 du traité de Lisbonne. Le processus du Brexit sera donc enclenché le 29 mars et laissera 2 ans au Royaume Uni pour clore les négociations concernant sa sortie de l’UE.
Du côté des indicateurs économiques, l’activité du secteur privé a fortement progressé en mars : les indices préliminaires PMI composite sont ressortis supérieurs aux attentes et en progression avec la France (57,6 vs cons 55,8 ; 55.9 en février) et l’Allemagne (57 vs cons 56 ; 56.1 en février). Le PMI composite pour la Zone Euro est ressorti à 56,7 (vs cons 55,3 ; 55.5 en février) confirmant le dynamisme de son économie. Il faut enfin noter que l’accélération de l’activité a été constatée dans les services (56.5 vs 55.4 en février) tout comme dans le secteur manufacturier (56.2 vs 55.4 en février).
 Légère consolidation : une opportunité ?
On comprend désormais un peu mieux pourquoi le dollar n’est pas parvenu à progresser en dépit de la perspective de hausse des taux US. Les investisseurs commencent à douter de la mise en place du programme économique de Trump. De quelle ampleur sera l'écart entre les promesses et la réalité ? La valorisation des marchés américains intègrent assez largement une option fiscale, ce qui peut la rendre aujourd’hui contestable après l’échec majeur de Trump au cours des derniers jours. Cet incident devrait donc accroître la volatilité des marchés, amener une possible correction des marchés actions américains ou tout au moins une consolidation. Mais autant la remise en cause de l’Obamacare était difficile, autant nous pensons qu’il existe un consensus pour faire passer les mesures fiscales. Trump ne peut se permettre une nouvelle défaite aussi nous pensons qu’il parviendra à réunir sur ce texte un consensus politique aux Etats-Unis. Les actions de la zone euro semblent alors attrayantes à court terme : la croissance des bénéfices va accélérer et les valorisations sont faibles en termes relatifs. Les élections françaises vont être aussi un catalyseur important pour les actions européennes au deuxième trimestre.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°227, lundi 20 mars 2017
Vers une diminution des risques politiques européens !
Les événements de la semaine dernière ont conforté la dynamique positive des marchés financiers. La Fed a comme attendu relevé ses taux directeurs d’un quart de point à 1% et surtout les élections néerlandaises ont donné la victoire aux partis pro-européens. Après avoir soutenu l'économie américaine depuis la crise financière de 2008, la banque centrale américaine confirme un resserrement progressif de sa politique monétaire. Le marché s’attend désormais à deux autres hausses de taux en 2017 et 3 nouvelles en 2018. Se confirme ainsi que 2017 sera une année de divergence des politiques des banques centrales. Avec un taux de chômage à 4,7%, une inflation de 1,7% proche de son objectif de 2%, tirée par une hausse des salaires, la Fed dispose d'un contexte favorable pour poursuivre graduellement son resserrement monétaire, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) est encore loin de cette embellie économique, même si les indicateurs de tendance (indices des directeurs d'achats, indices de confiance des consommateurs) sont meilleurs. La BCE devra également gérer les contraintes politiques importantes de 2017. Sur ce sujet, les résultats des élections législatives aux Pays-Bas ont été un soulagement puisque le parti d'extrême droite mené par Geert Wilders a progressé, mais sans parvenir au statut de premier parti du pays. La prochaine source d'inquiétude sera l'élection présidentielle française dont le premier tour aura lieu dans un peu plus d'un mois maintenant. Si cette inquiétude ne se perçoit pas dans une volatilité accrue des marchés, elle est perceptible dans l'évolution des taux français, qui se sont écartés des taux allemands depuis le début de l'année.
Les indices boursiers ont été haussier la semaine dernière : +0,94% pour l’Eurostoxx50, +0,72% pour le CAC 40 et +1,10% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une hausse de +0,06% et le Nasdaq de +0,67%. Le NIKKEI a marqué une baisse de -0,42%, évoluant à contre tendance.
 Le risque d’éclatement britannique !
Les élections législatives néerlandaises ont fortement rassuré les investisseurs concernant le risque lié à la progression du mouvement populiste en Europe. Cela permet d’envisager avec un peu plus de sérennité le résultat des élections françaises. Le parti libéral du premier ministre Mark Rutte a devancé nettement le parti eurosceptique de Geert Wilders en obtenant 33 des 150 sièges que compte la Chambre Basse (vs 22 sièges). L’euro s’est alors apprécié face au dollar de 1,30% depuis mercredi à 1,074$. Concernant la France, le dernier sondage OpinionWay indique que Marine le Pen demeure en tête des intentions (28%, +1pt) devant Emmanuel Macron (25%) et François Fillon (20%). Au second tour, le candidat d’En Marche l’emporterait assez facilement avec 59% des voix. A un mois des élections et juste avant le premier débat de ce soir, on pourrait considérer que l’élection est faite mais le caractère très particulier de cette campagne nous oblige à rester prudent. Notre conviction est que le score de Marine le Pen sera encore plus élevé au premier tour mais qu’elle devrait être largement battue au deuxième tour par un Emmanuel Macron fort d’un programme plus consensuel et des atouts de sa jeunesse et d’une nouvelle offre politique, orientation qui se dessine dans plusieurs pays européens.
En Grande-Bretagne, le Parlement britannique a adopté le texte de loi permettant à Theresa May de déclencher l’article 50 du Traité de Lisbonne, condition pour mettre en oeuvre le processus de sortie de l’UE. Une fois la procédure lancée, le Royaume Uni disposera de 2 ans pour boucler les négociations de sortie. Le sentiment indépendantiste se fait alors fortement ressentir : la première ministre écossaise Nicola Sturgeon a demandé au parlement un second referendum concernant l’indépendance de l’Ecosse (requête refusée). Les derniers sondages indiquent que 46% des écossais y seraient favorables, un chiffre en progression.  En Irlande du Nord, la leader du parti Sinn Fein, Michelle O’Neil a indiqué qu’un referendum devait avoir lieu «le plus tôt possible». Au Pays de Galles, les indépendantistes du Plaid Cymru ont soulevé la question de la nécessité d’un référendum sur une possible sécession avec le Royaume-Uni. En conclusion, la situation britannique devrait rester très délicate. Le risque d’éclatement interne est de plus en plus réel et les négociations avec l’Europe seront tendues. Certaines voix sérieuses commencent alors à imaginer un nouveau vote sur cette sortie de l’euro.
 Nouvelles avancées de Donald Trump
Donald Trump a présenté son premier budget devant le Congrès. Il a proposé des coupes importantes dans les budgets alloués à la diplomatie (-28%) et au changement climatique (-31%) pour augmenter celui consacré à la défense (+9%). Sur le plan macroéconomique, l’indice Empire Manufacturing a progressé plus que prévu en mars (16,4 vs cons 15), de même pour l’inflation en février  (+0,1% vs cons 0%). L’indice de la  Fed de Philadelphie est aussi ressorti supérieur aux attentes (32,8pts vs cons 30pts) avec un indice des nouvelles commandes qui atteint un plus haut depuis 30 ans (à 38,6 pts). Le marché de l’emploi affiche toujours une tendance favorable avec une nouvelle baisse des demandes hebdomadaires au chômage (241k vs 243k la semaine dernière). Ces éléments sont ainsi cohérents avec l’analyse de la FED et avec les prochaines hausses des taux.
Seule incompréhension cette semaine, la baisse du dollar. Nous considérons que la baisse du dollar qui se poursuit face à la plupart des devises, n'est pas justifiée. Le dollar devrait rapidement revenir autour de 1 € = 1,05 $, voire proche de la parité en raison de la divergence des évolutions des taux d’intérêt. Le cours du WTI s’est aussi replié cette semaine et a touché un plus bas depuis 3 mois à 47,72$ le baril. Cette baisse est survenue après la publication du rapport mensuel de l’Opep indiquant que les stocks mondiaux ont continué d’augmenter au mois de janvier.
 Vers une poursuite de la hausse ?
Nous avions dit dans notre dernière note que la semaine dernière serait importante pour l’évolution des marchés financiers. Les marchés ont répondu assez positivement avec une diminution des risques politiques et la poursuite de l’amélioration des données macro-économiques que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Dans ce contexte, notre scénario reste inchangé. Le premier trimestre 2017 va se terminer et nous considérons que les chiffres que vont publier les entreprises seront assez positifs en termes de résultat. En effet, les entreprises vont profiter d’une base comparable favorable car le premier trimestre 2016 était assez faible et la constitution des résultats va bénéficier d’une tendance haussière des chiffres d’affaires. Nous attendons alors une hausse des niveaux de valorisation et maintenons une croissance des indices actions mondiaux d’environ 5 à 7% sur ce premier semestre.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°226, lundi 13 mars 2017
Mars 2017 : début des risques politiques en Europe
Au-delà de la hausse des taux US attendue le 15 mars, va commencer avec les élections législatives aux Pays-Bas le début de ce qui sera une année politique intense sur le plan européen. En effet, se succéderont ensuite les élections françaises, allemandes, le référendum sur la Catalogne et au début 2018, les élections en Italie. Les marchés doutent et ce sont surtout l’évolution des taux d’intérêt qui retrouvent une forte volatilité. Dans l’ensemble des pays mentionnés ci-dessus, le marché redoute la montée du populisme et la remise en cause des fondamentaux européens, en particulier la construction monétaire. L’équilibre géopolitique mondial est aussi attaqué de toute part. De fortes tensions internationales existent depuis peu, emmenés par quelques leaders « guerriers » tels que Poutine, Trump, Erdogan et le fantasque Kim Jong-un, leader charismatique de la Corée du Nord. Nous considérons que ces risques sont pour l’instant trop pris en compte par les marchés financiers. Beaucoup d’investisseurs finaux sont ainsi frileux et préfèrent attendre en particulier le résultat des élections françaises pour se positionner. Même s’il faut rester prudent, nous ne croyons pas à un scénario catastrophe et la prime de risque politique est trop élevée ce qui peut donner actuellement aux marchés une certaine attractivité, surtout en France. Point aujourd’hui assez rassurant, le dernier sondage OpinionWay indique qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen seraient à égalité lors du premier tour (26%), mais le deuxième tour serait largement gagné par Macron.
Les indices boursiers ont été légèrement baissier la semaine dernière : +0,38% pour l’Eurostoxx50, -0,04% pour le CAC 40 et -0,53% pour le DAX. Le DJ affiche aussi une baisse de -0,49% et le Nasdaq de -0,15%. Le NIKKEI a marqué une progression à +0,70%.
 Hausse des taux US quasi-confirmée pour le 15 mars
Janet Yellen a déclaré en début de semaine qu'une hausse de taux serait appropriée dès mars si rien ne remet en cause le dynamisme du marché du travail. Les chiffres qui ont été publiés cette semaine vont largement dans ce sens : les chiffres ADP de l'emploi sont ressortis supérieurs pour février (298k vs cons 187k), tout comme les créations d'emplois non agricoles (235k vs cons 200k). Le taux de chômage est lui ressorti en baisse de 0,1% à 4,7%, confirmant la situation toujours très favorable de l’économie américaine, pouvant alors permettre la poursuite de la hausse des marchés actions en dépit d’un contexte de hausse progressif des taux.
Les Fed Funds indiquent désormais que la probabilité de hausse dès le 15 mars, date de la prochaine réunion de la Fed, est de 100% et le rendement du T-Bond à 10 ans a franchi le seuil de 2,60% pour la première fois depuis la mi-décembre. Le rendement à 2 ans a atteint un pic depuis août 2009 et celui à 5 ans un pic depuis avril 2011. La semaine prochaine sera marquée par un évènement d'importance, la question du budget (et du plafond de la dette) qui devrait être évoquée par D. Trump. Ce dernier est resté assez flou sur son programme économique et surtout sur sa vision de l’évolution de la dette souveraine qui reste un sujet important aux Etats-Unis
 Nouveau discours moins accommodant de la BCE
Mario Draghi a ajusté son discours en faveur d'une normalisation graduelle de la politique monétaire européenne. Mario Draghi a ainsi maintenu sa politique monétaire inchangée en indiquant que les taux devraient rester à des niveaux bas jusqu’à la fin de l’année. Cependant, le ton de Mario Draghi a été un peu moins accommodant. Il a indiqué que les risques de déflation ont largement disparu ce qui a d’ailleurs été confirmé par la révision à la hausse des prévisions d’inflation de la banque centrale pour 2017 (+1,7% vs +1,3% en décembre dernier). Les investisseurs anticipent désormais une hausse des taux de la BCE en 2018, avec une probabilité calculée à 70,7% pour le mois de mars. Certaines anticipations vont jusqu’à avancer la hausse dès décembre 2017. Les attentes tablent sur 3 hausses de taux d'ici décembre 2018 (portant le taux de dépôts à -0,1%) contre une seule hausse il y a encore quelques jours. Il est évident que la BCE ne peut être trop longtemps en stratégie divergente par rapport à le FED, ne serait-ce que pour éviter que le dollar ne soit trop fort.
 Les OPA ou rachat d’actifs : une stratégie gagnante en 2017 avec une accélération des résultats
L'année démarre en accélérant les mariages d'entreprises, avec 110 Md$ d'opérations de fusions-acquisitions annoncées depuis janvier. Le rachat d'Opel par PSA est un des derniers exemples marquants. Ce phénomène devrait se pousuivre en raison de taux d’intérêt très faible (et ceci pour un temps limité) et d’une croissance qui reste modérée en Europe en particulier. Le secteur des opérateurs Télécom entre dans cette thématique avec des opérations de cessions d'actifs par l'opérateur britannique BT, qui se sépare de sa division de réseaux Openreach. Ceci est l'aboutissement de deux ans de négociations avec le régulateur, à la demande des concurrents de BT qui accusaient Openreach de servir en priorité les intérêts de BT. Ce dénouement relance assez fortement la thématique de la consolidation dans le secteur qui avait déjà contribué à porter les niveaux de valorisation à des points hauts, Telecom iitalia pourrait alors constituer une prochaine cible.
Au quatrième trimestre 2016, les résultats des sociétés européennes ont progressé de 12%, soit au dessus de ce qui était attendu par les analystes. Pour la première fois depuis deux ans, la dynamique de résultats est meilleure en Europe qu'aux Etats-Unis et les surprises viennent des valeurs cycliques - énergie et matières premières, particulièrement - et des financières, avec des bénéfices en hausse de 14%. Cette amélioration ne se fait par uniquement par la poursuite des efforts de productivité et de baisse des coûts mais par une hausse des chiffres d’affaires, ce qui semble plus sain et confortables afin de poursuivre, à court terme, ces revalorisations.
 Une semaine très importante pour comprendre la psychologie des investisseurs
La semaine qui vient sera manifestement importante pour les marchés financiers avec deux rendez-vous importants le même jour, les élections aux Pays-Bas et l’intervention de la FED. Le premier ministre conservateur sortant aux Pays-Bas aura du mal à conforter son pouvoir. Le problème étant que le parti populiste, le PVV dirigé par Geert Wilders, n’a aucune possibilité même en cas de victoire relative de constituer un gouvernement. Le pire est donc peu probable, en revanche cela va obliger les autres parti à s’associer autour d’une nouvelle coalition avec une montée forte des verts. Cette semaine pourrait donc encore être marquée par une phase de consolidation en fonction des deux éléments mentionnés. On assiste aussi à quelques arbitrages sectoriels : hausse du secteur bancaire, recul de l’immobilier, des services aux collectivités, ou encore les progressions spéculatives du secteur des télécommunications.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°225, lundi 06 mars 2017
Donald et Janet ont les clefs du marché pour 2017 !
Ce sont comme attendues les informations en provenance des Etats-Unis qui ont marqué l’évolution des marchés financiers la semaine dernière avec en particulier une sorte de déclaration de politique générale de Donald Trump, plutôt en dessous des attentes et un discours de la présidente de la FED ce vendredi soir anormalement précis. Les marchés ont décodé le discours de Trump avec beaucoup d’enthousiasme puisque cela a permis au Dow Jones de dépasser mercredi les 21 000 points. Les Etats-Unis continuent d'être le marché directeur avec un regain d'intérêt pour les actions. Nous avons déjà insisté ici sur une certaine rationalité des marchés puisqu’il faut pratiquement remonter avant la crise financière de 2008 pour constater une aussi bonne croissance économique à travers le monde, et un retour de l'inflation. Les indicateurs sont au vert aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe ou qu’en Asie permettant alors aux banques centrales de normaliser enfin leurs politiques monétaires. Cette forte progression des marchés a toutefois de quoi inquiéter à cause des incertitudes politiques, aux Etats-Unis, avec la présidence Trump, ou en Europe, avec les échéances électorales en France (l’imbroglio est total à moins de 50 jours des élections !) et en Allemagne.
Les indices boursiers ont ainsi été fortement haussiers la semaine dernière : +3,01% pour l’Eurostoxx50, +3,09% pour le CAC 40 et +1,89% pour le DAX. Le DJ affiche une hausse de +0,88% et le Nasdaq de +0,44%. Le NIKKEI a marqué également une progression à +0,96%.
 La Présidente de la FED très explicite quant à la prochaine hausse des taux
Vendredi dernier, la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, a donné un signal clair pour un resserrement monétaire lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) des 14 et 15 mars, et elle a aussi laissé entendre que d’autres relèvements seront nécessaires cette année si l’économie américaine restait sur le rythme actuel. Le FOMC va ainsi évaluer si l’emploi et l’inflation continueront d’évoluer en ligne avec ses attentes, auquel cas un nouvel ajustement des taux fédéraux sera justifié. Mme Yellen a aussi souligné que les objectifs que s’était fixés la banque centrale pour relever ses taux, à savoir une situation de plein-emploi et une inflation de 2 % étaient atteints ou en voie de l’être. Le marché du travail américain reste très dynamique puisqu’en janvier, 227 000 emplois ont été créés et le taux de chômage est tombé à 4,8 %. On notera aussi que l’ISM manufacturier montre un fort mouvement haussier à 57,7, plus d’un point supérieur au consensus.
Avec cette prochaine hausse des taux, il s’agira de la troisième depuis le début de la reprise économique après un premier relèvement en décembre 2015 et un second en décembre 2016. Le loyer de l’argent oscille désormais entre 0,50 % et 0,75 %. Ce ne serait d’ailleurs qu’un début, car la Présidente a déclaré que cette année serait sans doute marquée par un rythme de resserrement monétaire beaucoup plus vigoureux qu’au cours des deux dernières années (probablement 3 hausses sur 2017 !). Le discours de la Fed est  donc beaucoup plus optimiste par rapport à celui qu’elle tenait il y a encore un an alors que la volatilité des marchés financiers et le ralentissement de la croissance chinoise menaçaient de perturber l’évolution de l’économie aux Etats-Unis. Le « Brexit » puis l’élection de Donald Trump avaient ensuite obligé la banque centrale à retarder les échéances d’un processus de normalisation monétaire. Ainsi, le nouveau président américain va devoir compter avec une politique monétaire nettement moins accommodante. Cet environnement risque de faire remonter le dollar (on doit d’ailleurs s’interroger sur la raison pour laquelle vendredi soir le dollar est reparti en baisse !) et ralentir les exportations, tandis que des conditions de crédit plus strictes pourraient alors peser sur la consommation. Il est donc à craindre une pression sur les marges des entreprises américaines sur l’année 2017.
 Trump ne répond pas aux attentes (trop occupé à tweeter !)
Les investisseurs attendaient avec impatience le discours de Donald Trump devant le Congrès pour avoir davantage de précisions sur sa politique économique. Son allocution n’a pas totalement répondu aux attentes par manque de clarification sur ce programme et aussi par l’absence de données relatives à son financement. Le programme de soutien à la croissance est toujours présent, mais les modalités restent floues. Il a rappelé les mesures phares qu'il entend mener, à savoir dans l'ordre : 1) la réforme de l'Obamacare, 2) la baisse des impôts aussi bien sur les classes moyennes que sur les entreprises afin de les rendre compétitives à l'international, 3) le plan de relance dans les infrastructures pour une enveloppe de 1000 Md$ (sur plusieurs années), et enfin 4) la dérégulation (surtout financière). Ces quatre points doivent s'accompagner de mesures protectionnistes qui pourraient prendre la forme de barrières tarifaires, d'un changement de fiscalité des entreprises ou d'une renégociation des accords commerciaux. Il est ressorti de ce discours l'étendue du chemin à parcourir avant de pouvoir trouver un compromis sur la réforme fiscale ou sur le plan d'investissement dans les infrastructures. Si les baisses d'impôts des entreprises et des ménages pourraient générer un choc de demande (autant domestique qu'étrangère) d'envergure, il est difficile d’en connaître les impacts réels à court terme. Ces interrogations pourraient alors être de nature à refroidir quelques peu les investisseurs sur le marché « actions » américain, marché qui eu égard à la progression récente des cours, pourrait apparaître désormais comme surévalué.
 Les chiffres économiques européens restent favorables
Au niveau macroéconomique, l’accélération de la croissance s’est confirmée en Zone Euro avec un PMI composite qui est resté bien au dessus de la barre des 50 (56pts, en ligne avec les attentes) soit un plus haut depuis avril 2011, tiré par la France (55,9 vs 54,1 en janvier) et l’Espagne (57 vs cons 55). Les ventes au détail allemandes sont ressorties aussi en nette hausse pour janvier (+2,3% vs cons +0,7%) et la croissance du PIB espagnol est ressortie en ligne avec les estimations au T4 (+3%).
 Mars toujours favorable aux actions ?
Comme nous l’avions anticipé, il fallait jouer en février les fondamentaux macroéconomiques, notamment sur les actions et le crédit. Le marché obligataire souverain a fait exception car malgré un newsflow plus difficile, aux US comme en Europe, avec un régime d’inflation plus élevé, ce marché est resté soutenu par le facteur « risque politique français » qui a animé le mois. Le mois de Mars sera plus chargé en évènements majeurs, avec le FOMC du 15 (hausse des Fed Funds), la BCE du 9 et les élections législatives néerlandaises. Dans ce cadre, nous renforçons un biais négatif sur l’obligataire souverain qui devrait être entraîné par le marché US et l’accélération du resserrement côté Fed. En plein dans le « reflation trade », nous conservons une surpondération des actions (avec une préférence US, Europe) en recherchant des valeurs sensibles à la remontée de l’inflation.
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360hixanceam · 8 years ago
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Lettre hebdomadaire 360 Hixance am n°224, lundi 27 février 2017
En attendant la confirmation du programme économique de Donald !
En Europe, les marchés actions ont connu une nouvelle phase baissière cette semaine ramenant les indices proches de zéro depuis le début de l’année. A l’inverse, les marchés américains continuent à battre des records, l’indice Dow Jones a franchi le 25 janvier le cap des 20 000 points, et est proche désormais des 21 000. Nous devons répondre à la question de la cohérence de ces évolutions et en particulier de l’éventuelle « exubérance irrationnelle » du marché US. Pour l’instant, les investisseurs veulent valider les points positifs purement économiques du programme Trump. Les principaux éléments annoncés durant sa campagne, sont ceux d’une fiscalité favorable aux entreprises (effet de hausse de l’ordre de +10% sur les bénéfices par actions) et aux particuliers (amélioration du pouvoir d’achat et de la confiance des consommateurs). Enfin, une relance économique par un programme d’infrastructures de plus de 1000 Md$ est également attendue et la remontée des taux de la FED doit aussi conduire à une hausse du dollar. Pour l’instant, les marchés ne prennent aucune hypothèse relative à un ralentissement du commerce mondial suite à la montée du protectionnisme américain. D’un point de vue économique et financier, les Etats-Unis ont d’ailleurs plus à perdre d’un bras de fer avec la Chine, donc une forme de « réalisme pragmatique » devrait au final l’emporter.
Les indices boursiers ont alors été plutôt baissiers la semaine dernière : -0,14% pour l’Eurostoxx50,           -0,46% pour le CAC40 et +0,40% pour le DAX. Le DJ affiche une hausse de +0,98% et le Nasdaq de +0,52%. Le NIKKEI a marqué une légère progression à +0,25%.
 Une forte baisse de la fiscalité est attendue !
Quel sera le programme délivré par Donald Trump ce mardi matin ? Une phase d'incertitude s'ouvre sur les marchés financiers suite aux projets de réformes fiscales et protectionnistes des Etats-Unis. Trump vient d’insister sur le fait que les retombées en termes de croissance ne se matérialiseront qu'en 2018. Dans les premières déclarations, le plan de relance en infrastructures est encore sujet à discussion avec certains gouverneurs qui continuent de revendiquer des projets d'investissements pour un montant proche de 1000 Md$ promis par le candidat.  Actuellement, rien n’est annoncé quant au financement de cette mesure, élément qui pourrait à terme perturber les marchés.
Le principe d'un plan de relance budgétaire a aussi contribué à la remontée des marchés actions aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Europe (effet de mimétisme des flux et idée sous-jacente que la croissance mondiale bénéficiera de la relance américaine, qui pourrait aussi être suivie par une autre relance budgétaire de la Chine). Par contre, on pourrait assister à des difficultés à trouver un consensus sur les modalités d'application d'une baisse de la fiscalité, qui est à la base de la progression de la valeur des actifs à risques. Ainsi, la thématique de la reflation aux Etats-Unis pourrait perdre de l’envergure si les annonces ne sont pas au rendez vous. cela a conduit à une baisse des taux en fin de semaine, à la fois aux Etats-Unis et aussi en Europe et l’or retrouve aussi son statut de valeur refuge par rapport à une montée des incertitudes.
Selon la Fed de Philadelphie et de Cleveland, une remontée des taux en mars est envisageable si l’économie américaine continue de progresser à un rythme soutenu. Les minutes de la Fed ont un peu nuancé ce discours en mettant en lumière le manque de visibilité sur le programme économique de Trump. Les Fed Funds font désormais état d’une hausse de taux de seulement 34% pour mars et de 76% pour juin, ce qui reste également notre conviction forte.
 Europe : des messages plus prudents de la part des entreprises
Côté européen, les très bons indices PMI de février ont été contrariés par la montée du risque politique avec les estimations assez hautes du vote pour les partis « populistes » un peu partout en Europe. Les PMI composite allemand (56,1 vs cons 54,8) et français (56,2 vs cons 53,8) ont pourtant fortement accéléré, ce qui donne un peu d’optimisme pour une hausse progressive de la croissance économique en Europe. En global, Le PMI composite de la zone Euro s’élève à 56 (vs cons 54,3) tiré par le manufacturier et les services. A la différence des marchés américains, les actions européennes ont enregistré une tendance plutôt baissière, avec une baisse des valeurs cycliques et surtout celles liées aux matières premières.
Les marchés actions européens ont aussi évolué en fonction de la publication des résultats 2016 des entreprises. Certains groupes ont délivré des messages négatifs à l’image de BASF, qui déclare s’attendre à un ralentissement significatif de la croissance européenne, liée précisément aux incertitudes politiques. Le secteur bancaire est aussi en baisse cette semaine, pénalisé par la baisse des taux et par certains mauvais résultats comme RBS, toujours perturbée par des opérations de restructuration et par diverses amendes. Certaines autres entreprises liées aux marchés asiatiques sont aussi pénalisées dans l’hypothèse d’une escalade protectionniste. En positif, même si l’action a été sanctionnée, Saint-Gobain a donné des signaux encourageants en annonçant le retournement du marché du neuf en France, mais aussi en Europe. Il confirme aussi que le point bas en matière de marge a été atteint, ce qui est un signe encourageant valable pour beaucoup d’entreprises européennes.
 Le discours de Trump de mardi est attendu !
Cette semaine sera assez importante avec les éclaircissements de Trump lors d’un discours mardi matin. Si ce dernier confirme les principaux points de son programme économique (baisse de la fiscalité, relance budgétaire, programme d’investissements, ….), alors les marchés devraient retrouver leur trend haussier même aux Etats-Unis car nous estimons que les perspectives de croissance des résultats vont s’accroître avec ces mesures. Dans le cas contraire, et eu égard à la hausse récente, il existe un potentiel de baisse élevé. La volatilité restera aussi liée aux nombreux prochains sondages relatifs aux élections françaises. Le marché se fait peur en ce moment en intégrant sérieusement une hypothèse de victoire de Marine Le Pen (hausse des taux longs). Ce scénario reste peu envisageable, donc les écarts de spread de taux entre l’Allemagne et la France devraient s’estomper.
En conclusion, nous maintenons notre orientation positive. Trump n’a pas d’autres choix que de confirmer les choix économiques développés lors de sa campagne, donc nous pensons à un effet positif possible pour les marchés lors de la confirmation du programme. Nous considérons que ce potentiel de progression pourrait durer jusqu’en juin 2017, avec des bons résultats trimestriels et juste avant les remontées de taux prévus en juin aux Etats-Unis.
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