Tumgik
#vas y là j'étais déjà énervée ce matin en plus
moonsworndandelion · 2 days
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"Faut regardez devant vous!"
VIEUX CROUTON T'ES A 5M OUI JE LIS EN MARCHANT MAIS QU'EST-CE QUE TU M'EMMERDE
OCCUPE TOI DE TON CUL JME SERAIS PRIS UN POTEAU QUE ÇA AURAIT ÉTÉ MON PROBLÈME MAIS PLUS DE DIX ANS QUE JE FAIS ÇA ET ÇA M'EST JAMAIS ARRIVÉ
JT'AURAIS FONCÉ DEDAND JE DIS PAS MAIS T'ÉTAIS A 5 METRES
J'AVAIS MEME PAS BESOIN DE LEVER LA TÊTE POUR T'ESQUIVER
ALOTS TON TON PATERNALISTE DE "C'est-ce qui arrive quand on regarde pas où on va" TU PEUX TE LE CARRER BIEN AU FOND DU CUL
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juleusse · 1 month
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J'entrai dans la station-service. Je tins la porte à un homme qui était peut-être un routard États-Uniens, il avait la casquette la barbe et une chemise à carreaux enfin je crois je ne suis pas sûr je pourrais très bien dire n'importe quoi. L'homme m'a remercié chaleureusement il avait l'air sympathique, je me suis dit trop cool j'inspire du respect et de la chaleur à un homme qui est chauffeur de camion États-Uniens enfin je pense, j'espère, ce serait la classe. J'ai toujours trouvé cools les chauffeurs de camion États-Uniens, les hommes qui sont sur la route aux États-Unis. Les films sans doute...
On entre tous les deux dans les toilettes, je fais mon pipi et lui aussi, il s'en va, nous étions au pissoir. Moi je prends mon temps je suis un homme nerveux faut que ma ceinture soit remise parfaitement et que mon caleçon soit placé parfaitement sous mon short, faudrait pas que ça me dérange. Je passe les détails de tous les autres mécanismes de malade mental que j'ai et qui font que je suis un homme aussi lent qu'une tortue et qui vu de l'extérieur ressemble à un homme qui replace sa ceinture pendant 30 ans sans qu'au final ça ne change grand-chose à sa position initiale.
Dans les toilettes assis à côté de moi, de l'autre côté du mur, caché, j'entends un gémissement. Un soulagement même, prolongé, appuyé, bruyant. Chelou gênant mais quand-même sacrément drôle en vrai. Damn un homme encore plus bizarre que moi. Ça n'arrête pas les gémissements se répètent je me dis damn voilà un homme léger.
Ça me rappelle ce matin-là à l'auberge de jeunesse de la Nouvelle-Orléans où j'avais été réveillé également par un gémissement, c'était un long Damn d'ailleurs, genre daaaaaaaamn, mais aux sonorités plus érotiques et moins liées à l'univers gastrique. C'était tôt le matin j'avais mal dormi j'avais fait trop de portable la veille avant de m'endormir, et j'étais un peu stressé je devais partir à Mexico le jour même puis j'en avais ras le cul de cette auberge de merde, ouais c'était vraiment une auberge de merde je la recommande pas, si un jour ils me lisent ce que je pense arrivera inéluctablement aucun problème j'assume mes propos vous êtes une auberge de merde, une belle merde comme celle délicatement et savoureusement évacuée par l'homme décrit plus tôt.
Bref j'étais un peu de mauvaise humeur de me faire réveiller par les bruits d'une femme qui prend du plaisir. Nous étions seulement deux dans une grande chambre sans fenêtre de 6 lits superposés sans rideau isolant, et dont les lumières au plafond ressemblaient à celles des hôpitaux mais en encore plus moches et en encore plus lumineuses genre presque aveuglantes, d'un blanc froid aveuglant. Sauf que là on était dans le noir et j'entendais se tortiller dans le lit plus bas. Putain y en a qui s'en tape vraiment des autres, elle avait déjà été chiante la veille à faire des appels vidéos avec son homme jusqu'à pas d'heure, je me suis dit qu'il en avait peut-être marre de l'appeler et il était peut-être venu en personne, c'est vrai que j'avais cru comprendre qu'il y avait des passages un peu coquins lors de l'appel, alors que moi je lisais mon livre sur les Innus en pyjama, bien gentil bien sage bien docile dans mon lit superposé. Puis c'est vrai que je l'ai entendue se lever je crois, un peu plus tôt dans la matinée déjà tôt, peut-être qu'elle avait ramené son homme à ce moment-là mais c'était quand-même bizarre parce que normalement c'est interdit de ramener des invités, c'est pas moi qui le dit c'est le règlement. J'ai jeté quelques regards un peu énervés et peut-être un brin jaloux vers le lit de la meuf, quoique j'étais trop de mauvaise humeur pour avoir quelconque désir. J'ai vu bouger et je me demande si j'ai pas vu deux personnes. Ce qui est bizarre néanmoins c'est que quand ça s'est calmé, quand les gémissements qui en vrai sonnaient plutôt joliment, en tout cas plus jolis que l'autre cochon en train de chier dans la station-service de l'état de New York, bref quand ça s'est calmé elle a appelé quelqu'un. C'est bizarre de faire ça après l'amour c'est chelou quand-même non pourquoi tu ferais ça t'es bizarre.
J'ai lâché un Oh Come on parce que j'avoue j'étais agacé, y a des limites quand-même puis bon elle ne me faisait pas tellement peur. Elle a dit quelque chose je crois mais j'en suis pas sûr et puis de toute façon je m'en souviens plus. J'ai ajouté de manière polie, succincte et ouverte au dialogue qu'en gros elle était casse-couilles à faire tout ce bruit alors qu'il était à peine 8h du matin. Elle m'a répondu qu'il était exactement 8h du matin, comme si c'était l'argument ultime qui lui permettait de faire tout le bruit qu'elle voulait et qui m'empêchait de faire toute critique. Que répondre face à ça j'avoue j'étais un peu surpris, bien joué. Je me suis levé pour aller prendre mon petit-déjeuner j'avais mis le réveil à 8h du matin de toute façon et elle n'avait pas menti il était effectivement 8h du matin, fallait que je me taise bon dieu. Sur le chemin c'était bizarre j'avais l'impression qu'elle était seule dans son lit finalement mais bon tout n'était pas très clair dans ma tête j'étais fatigué, je pouvais pas vraiment réfléchir.
Je mangeais mon petit-déjeuner tranquille quand un employé chelou et casse-couilles m'a donné le coup de grâce, alors même que je me disais que la vie est finalement plutôt belle et pleine de surprises et de promesses. Le beurre de cacahuète et moi c'est une relation solide, couple ouvert certes mais on en a vu d'autres. L'homme s'est arrêté à mon niveau et il m'a demandé comment j'allais. C'était un peu bizarre parce qu'à mon arrivée il m'avait rappelé l'arrogance teintée d'un brin de malveillance que je connaissais d'autres êtres humains et que je n'étais pas prêt d'oublier. Puis il avait été prodigieusement indifférent ce qui était vraiment une belle perf pour quelqu'un qui travaille dans le domaine de l'accueil des gens, trimballant avec lui une vibe très bizarre pas toujours claire ni saine ni bienveillante mais en vrai j'en sais rien finalement de ce qui le traversait, j'exagère peut-être j'ai parfois pas peur de l'exagération. Il s'était montré subitement sympathique un soir où j'avais débarqué sans faire exprès à l'happy hour pourri qu'il organisait et où il n'y avait personne. Il m'a offert un soft me l'a même ouvert et servi et m'a filé un extra dollar pour que je puisse prendre le tram comme le tram n'acceptait pas la carte. Je sentais ou au moins j'avais l'impression que ça le faisait quand-même un peu chier de faire tout ça pour moi mais en vrai j'en sais rien c'est peut-être mon esprit aussi susceptible que chelou avec sa ceinture après avoir fait pipi qui parle, par contre j'avoue j'ai quand-même jubilé quand je lui ai indirectement fait comprendre que ouais t'inquiète tu peux me servir toi-même le coca que tu m'as offert et décapsulé, et ce dans le cadre d'un happy hour où personne n'est venu et où moi-même je n'allais pas rester. Merci gars pour le dollar que tu m'offres sans remboursement à venir ça fait plaisir, ça aide. Yesseusse je suis un gamin mais j'avoue pour le coup ça faisait du bien, je comprends le gémissement de joie du gros dégueulasse qui faisait caca dans la station-service à New York.
Puis j'ai compris que les employés recevaient des bonus si les guests les mentionnaient dans leurs commentaires sur booking.com à la fin de leur séjour. Je me suis dit ah ok je comprends mais d'un autre côté il n'était pas totalement frontal vis-à-vis de ça donc j'avoue qu'au fond de moi j'avais l'espoir naïf innocent gênant et débile que cet homme finalement s'intéressait un peu à moi, un tout petit peu. J'ai souvent ressenti cet étrange besoin de plaire et de séduire des êtres humains pourris qu'en vrai je n'aime pas et qui peuvent être parfois blessants voire carrément des connards finis, wow je suis quand-même spécial à être content si jamais je les fais rire. Bref à la suite de cette interaction on a eu quelques small talks bizarres où il était sympathique je trouvais ça ouais franchement bizarre puis je me disais non il va pas oser, il est quand-même pas sympathique et curieux à propos de ma vie juste pour choper de la thune, il va pas oser.
Ce matin là à la fin de mon petit déjeuner, à la fin de ses nouvelles questions polies quant à mon voyage, alors que je me dis cool il est quand-même sympa finalement même s'il est quand-même masse chelou, je suis même carrément flatté en fait finalement qu'un connard fini puisse s'intéresser à moi, wow j'ai quand-même du charisme j'inspire le respect et la curiosité à des êtres qui n'ont pas peur d'être des connards finis publiquement, bref à la fin de la petite conversation, il me dit Ah oh fait, n'oublie pas de mentionner mon nom dans ton commentaire. Il s'en va et rigole comme si de rien n'était.
Je rentre dans la chambre noire en me disant fuck ça me casse les couilles cette auberge c'est de la merde je déteste la Nouvelle Orléans c'est vraiment pas pour moi je suis trop gentil et sensible et stylé ouais ça faut le dire pour la Nouvelle Orléans, je suis quand-même stylé ouais enfin je le pense enfin je pense que je le pense ou plutôt je le dis pour compenser l'autre enfoiré que j'hésite à démonter dans mon commentaire booking.com, crois-moi j'en suis capable je pourrais faire un roman magnifique sur cet tentative de corruption horrible et terrifiante et malsaine et terriblement méchante d'un pauvre petit Bakpacker du quartier Contades de Strasbourg qui voulait juste avoir du fun à la Nouvelle Orléans et oublier son passé tragique. Mais bon en vrai je suis pas assez lâche je suis quand-même digne enfin c'est ce que je me dis j'aime bien penser ça tout de suite je me sens mieux, puis je me barre bientôt donc en vrai tranquille. Puis je me rends compte en vrai que la meuf qui a gémi bah elle est seule dans son lit en fait, a priori. Putain c'est ouf ! Ça change beaucoup de choses. C'est presque flatteur, elle s'est sentie suffisamment à l'aise dans la chambre avec moi pour se faire du bien toute seule, pour se caresser et gémir langoureusement, damn peut-être même que c'était une invitation, peut-être même qu'elle voulait mon attention et que je participe. Dans tous les cas elle a l'air d'avoir joui au son de son long gémissement en forme de daaaaaaaamn qui m'avait presque inquiété tant il était appuyé. Damn c'est presque flatteur c'est comme si j'avais contribué à la chose, qui sait peut-être que je l'ai inspirée.
L'agacement a disparu j'étais presque fière de moi, une femme de plus qui était comblée. J'avais été tenté de faire un max de bruit en faisant mes affaires et de laisser les lumières d'hôpital ultra aveuglantes et froides allumées lorsque je quitterais la chambre, parce que comme elle le disait il était exactement 8h du matin, en fait il était carrément plus tard donc ouais ma grande moi aussi j'ai tous les droits prends ça, comme je suis lâche Damn je me défoule sur une fille mais bon l'homme est un loup pour l'homme et moi je suis une tortue ou un petit agneau sans défense au passé tragique et qui cherche monsieur le berger pour me protéger des requins. Sauf que bref tout avait changé on était maintenant dans la même équipe avec ma compagne de chambre, t'inquiète j'ai capté les signaux merci et de rien je t'en prie, service. Bon après faut pas abuser elle m'avait quand-même réveillé puis la veille elle avait été bien bruyante avec son tel donc ouais fallait que je fasse quelque-chose, du coup je suis quand-même parti en laissant la lampe de chevet allumée et ouais j'ai fait ça ouais je suis sûr qu'elle avait trop les nerfs en tout cas voilà faut pas me chercher je suis pas un lâche je suis courageux.
Ce jour-là dans les toilettes de la station service dans l'état de New York, alors que l'homme dans les toilettes assis faisait comprendre qu'il était de plus en plus soulagé, et que le malade mental que je suis n'arrêtait pas d'ajuster sa ceinture sans rien ajuster du tout, je me suis quand-même demandé à quoi ressemblait l'individu expressif et soulagé et sonore. Ça pouvait pas être un beau gosse comme moi, on aime trop plaire nous les beaux gosses on est trop addicts au regard des autres et à leur reconnaissance et leur validation, on est pas assez libres on est un peu des baltringues en fait nous les beaux gosses parmi les beaux gosses, ça prend un homme courageux, un homme qui s'en bat les couilles. J'avais raison il avait l'air bien chelou et courageux et pas un beau gosse parmi les beaux gosses comme moi qui est un beau gosse parmi les beaux gosses.
J'ai eu la belle surprise de voir que l'être courageux chelou était dans mon bus en direction de New York City, il était assis tout à l'avant juste derrière le chauffeur il me semble, forcément. Pendant le trajet il s'est dirigé plusieurs fois à l'arrière du bus où étaient les toilettes, en vrai vraiment plusieurs fois c'était ouf j'étais impressionné en voilà un vraiment qui s'en bat les couilles qui est plus courageux que Marlon Brando y a pas photo, ça prend tellement plus de courage d'assumer aller aux toilettes d'un bus dont le trajet est de 9 heures, bref d'y aller et d'y revenir un nombre incalculable de fois devant presque les mêmes personnes et ce pendant 9 heures, ouais ça prend un courage et une force mentale de fou pour faire ça, un immense je m'en foutisme, bien plus de courage que les gens qui sauvent la nation ou les gens qui sauvent les gens dans le métro, respect bro, moi je stresse déjà si j'y vais plus d'une fois pendant le trajet, j'ai peur qu'on reconnaisse que je suis un chelou nerveux parmi les chelous nerveux pseudo lents et que du coup je ne fasse plus partie des beaux gosses parmi les beaux gosses qui attirent les filles vraiment intéressantes, Fuck j'aurais trop les nerfs qu'on réalise qu'en fait je suis pas un beau gosse parmi les beaux gosses mais vas-y j'ai quand-même l'impression que je suis peut-être quand-même un beau gosse parmi les beaux gosses, enfin j'espère s'il te plaît lecteur confirme. Je me demande si l'homme plus courageux qu'un militaire et qui vaut 100 policiers osait gémir comme il avait gémi lorsqu'il était dans la station-service, s'il osait le faire à chacune des dizaines de fois voire plus où il était allé aux toilettes du bus devant tout le monde, à chaque fois avec la même allure de chelou pressé et en vrai un brin ratatiné je suis sûr que tout le monde pouvait deviner qu'il allait faire caca. Wow ce serait ouf s'il avait osé gémir comme un fou, wow le courage du gars, dans ce cas oubliez tout ce que vous savez sur la guerre et faites le général, confiez lui les armées du monde entier il va nous sauver il aura pas peur c'est sûr il s'en bat les couilles c'est ouf c'est lui le vrai beau gosse parmi les beaux gosses.
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bnjsld · 6 years
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Ce soir ça va pas. Tu sais ce genre de soir où un flot de pensées te submerge tellement que tu dois tout vider pour ne pas finir complètement fou.
Je me souviens que c'étais toi qui m'a donné le goût d'écrire pour me faire du bien, et je t en remercie pour tout le bien que ça m'a fait pour toutes ces fois où je me sentais très mal. J'ai décidé d'arrêter Tumblr après que tu m'ais quitté; cette application était beaucoup trop liée à toi. Mais maintenant je reviens car j'en ai besoin.
J'en ai besoin car je viens de constater quelque chose, que je me sentais mal, mais surtout que je n'avais personne pour en parler. Et au moment où tu te rends compte qu'autour de toi, tu n'as absolument personne pour te confier, dire ce que t as sur le coeur, beh putain ça fait attrocement mal.
Avant je t'avais toi, certes je ne te disais pas tout, j arriverai jamais à me confier à 100% à quelqu'un, mais toi je te fesais confiance, je sentais qu avec toi je pouvais me libérer d'une part de mon fardeau, comme tu l'as faut avec le tien.
Pour revenir à ce qui fait que je viens de me réinscrire, le constat d'être vraiment seul n'étant que la goutte d'eau qui a fait deborder le tonneau, c est encore dû au fait que mon coeur et mon cerveau n'arrivent pas à se coordonner, et moi qui me trouve au milieu je suis devenu qu'un spectateur de cette lutte.
Une des choses qui me troublent le plus ce soir c'est cette fille. On s'est rencontré au nouvel an, on se connaissait vite fait de nom, mais ça a été une rencontre qui m'a débloqué de beaucoup de choses. Elle était avec son copain a la soirée, qu elle avait depuis 3 ans, moi je m'en branlais j'étais déjà content d avoir un endroit où faire un réveillon avec mes amis. La soirée avance, je voyais que son copain en avait rien a fouttre d elle durant la soiree, et je sentais que ca la fesais peter un câble. Jusqu'au moment où elle a craquer et péter un câble contre lui, ses amies et leurs copains se sont emmêlés et ca a fini en grosse embrouille générale, pendant que moi et mes potes on mangeais des chips en les regardant. Au final, les deux se cassent separement dans la rue. Je decide d aller la chercher elle, elle pleurait sur un trottoir, je l ai donc porter jusqu a la maison. Puis j ai chercher son gars, qui etait entrain de marcher dans la rue énervé. Le calme plus ou moins revenu la soiree reprend, les deux se parlant plus. Au fil de la soiree elle et moi on sympathise beaucoup, on delire bien, et tout se passe super. Jusqu a ce qu elle me demande de me parler a part, je la suis, et elle me demande si elle peut m embrasser. Comment elle me plaisait beaucoup, et que l alcool montait un peu j ai dit oui sans reflechir, et on s est embrasser un long moment; malgré que je pouvais apercevoir son mec dans la piece a coté avec tous les autres. Elle me dit qu elle est heureuse de m avoir rencontré, je lui reponds que je le suis aussi. Elle me dit qu'elle lui faudrait vraiment un mec comme moi, je lui réponds qu'elle ne sait pas de qui elle parle. Elle me dit que ce soir elle doit dormir toute seule ici dans une chambre, le message est reçu. Je reste la nuit ici, et le lendemain il ne restait plus qu elle, moi, et des potes communs a elle et aux miens. Malgré que ce qui s est passer hier est grandement du à l alcool, le lendemain matin, on s est rembrasser encore, le courant passait toujours super bien. Puis vient le moment ou je retourne chez mon pote qui n etait pas rester dormir.
Cette soiree a l air banale, un reveillon qui derape un peu et se fini bien pour ma part. Mais cette soiree m a fait ouvrir les yeux sur beaucoup de choses.
Quand tu (je m'adresse à la seule personne qui pourrait lire ce post si jamais elle trouve la page avant que je la supprime encore, et aussi c est plus facile pour moi de m'addresser a toi pour me vider) m'as quitté pour la premiere fois, que t avais dormi avec un autre gars car tu disais que je m etais pas occupé de toi pendant que tu allais mal, sachant que j ai fait une tentative de suicide ce soir là (vive la communication), avec cette soirée j ai pu comprendre comment tu as pu aussi vite partir pour un autre, et en avoir été témoin direct, si ce n est le rôle de batard, ben putain ca fait drôle. Après coup je me dis que je peux pas en vouloir a ce mec, il a bien joué son coup ce fdp, au bon endroit au bon moment.
Un autre truc que cette soirée m'a fait me rendre compte, et c est plus important a mes yeux : c est que je pouvais plaire, et qu une rencontre peut arriver a tout moment.
2018 a été la pire année de ma vie en absolument tous les points, mais a aussi celle qui m a permis de profondément me remettre en question. Ce réveillon avait quelque chose de symbolique pour moi. C etait la fin d un calvaire. La fin d une depression ayant duré toute l année, ayant entraîné entre autre des idées noires et une forte consommation de drogue et d alcool.
Cette rencontre avec cette fille, c etait comme un coup de pouce du destin, histoire de me dire que a tout moment la roue peut tourner, qu un jour je pourrais rencontrer a nouveau une personne avec qui je connaitrais le bonheur.
C est ce qui m a conforter dans l idée de ne pas me remettre avec toi maintenant. J etais pret à céder au desespoir : te voyant enchainer mec sur mec et moi n ayant eu personne d autre cette année a part toi, et avoir couché avec une pote 2 ou 3 fois, je me disais que je devais avoir un problème, que ca allais pas, que j etait pas un mec normal. J etais presque à me dire qu il faudrait que je me remette avec toi, non pas par envie, mais par défaut, mais jamais je l aurais fait car c est totalement irrespectueux envers toi, qui représente une grosse partie de ma vie. Ce qui m a amené a ma deuxieme tentative de suicide quelques temps avant de te revoir a noel.
Cette fille, qui a été la clé pour tout ça, j ai gardé contact avec elle. Et là on commence a arriver a ce que je ressens aujourd hui.
En parlant, on s est découvert énormément de points communs, et sur des trucs où il m etait impossible d imaginer que d autres gens soient dans le meme délire que moi, mais cette fille representait ça. Trop pour etre vrai, ca me fait bizarre. J essayais de prendre du recul sur tout ca, mais mon attirance pour elle je ne pouvais plus la nier.
Sauf qu on se parlait pas si souvent que ça pour des gens qui se tchatche, c etait peut etre 2 ou 3 fois par semaines a peine. Mais il y a la distance, encore, et surtout qu elle bosse a l hopital et moi j ai mes concours tres tres bientot, donc rien d anormal.
Mais il y a des choses bizarres. Sinon ca serait pas drole voyons. Deja j ai appris par un ami a moi qu elle avait embrasser son mecavant qu il parte au reveillon. Sauf qu a ce moment la on s etait deja bien chauffer contre le mur juste avant. Ca ok je m en fiche. Puis elle s est remise avec 1 semaine apres que je sois retourné a Pau. Ca, je l en fichais aussi, je me disais que tant pis je continue ma vie. Un soir on s appelle sur skype, on discute, puis son tel arretait pas de sonner et elle raccrochait direct, je demandais en rigolant si c etait un demarcheur telephonique, elle m a repondu que c etait son mec, qu elle l avait quitté la veille car il lui a encore pris la tete pour rien. J ai proposé de la laisser lui repondre, ce qu elle a accepter. Lorsqu on se parlait par la suite, c etait sur un autre ton. Je sentais quand meme de la drague de son coté, ce qui me fesait plaisir. Mais je pourrais pas dire quand mais a un moment il n y avait plus la meme tonalité lorqu on se parlait, plus froid, discussions plus courtes, assez bizarre. Ce soir, j ai cru voir en la testant un peu (cimer Fabien Olicard) qu elle a un autre gars en vue. Rien de grave encore.
Alors où est le problème ?
Ben je me suis attaché. À qui ? Une fille que j ai choper a une soiree il y a 3 mois.
C est la que ca sonne faux. C est la que je me dis qu il y a un probleme. Je prends du recul : pourquoi cet attachement, outre le fait que ce soit une fille qui me plait beaucoup ? Si effectivement cette fille etait la clé pour me rendre compte que tu n etais pas la seule fille avec qui je pourrais me voir (alors que toute notre relation je te considérais vraiment comme ma femme, quelqu un de ma famille, tu etais ma famille), alors pourquoi le schema se reproduit avec elle ? Bien sur je suis toujours conscient que a tout moment je peux faire une rencontre. Mais pourquoi maintenant je me suis attaché a elle ?
J ai peut etre quelques brides de reponses, mais elle remettent encore d autre problemes en jeu.
Une de ces raison et que j ai rien d autre sous la main. Quand je regarde mes messages, les derniers envoyés sont a elle, les autres conversations datant d'au moins plus de 2 semaines. La solitude refait surface est j ai peur.
Suite a mon concours blanc, je me suis racheté de la beuh. J avais besoin de me vider la tete. De ne plus penser a rien. Ca m a fait du bien, vraiment. Mais je ne veux pas retourner la dedans pour un bonheur illusoire et éphémère.
Peut etre que ce que je recherche en elle, c est qu elle prenne ta place, ou du moins qu elle comble le vide que tu as laissé derriere toi.
Je me souviens que mon meilleur ami me disais : "En gros, toi tu es une fontaine d'amour, qui jaillit en permanance, et il faut que tu le donne a quelqu un. Si tu n as personne a qui le donner, tu te detruis petit a petit."
Cette metaphore est boulversante, car sous de nombreux angles de lectures et d experiances personnelles, elle est bien vrai. J ai de l amour a donner et je cherche desesperement quelqu un a qui le donner. Cette fille, je me suis attaché à elle, mais en attendant rien en retour. Je me rends compte qu elle peut possiblement partir avec quelqu un d autre, et moi j ai mes signaux qui s alertent. Et me voilà là où j en suis.
Je sais pas si j ai parler de tout ce que je voulais dire au depart, ca fait 1h30 que j ecris et je me lève dans 3 heures pour finir un DNS et aller en cours. En tout cas ça m'a fait tellement de bien d ecrire, de raconter ce que j ai sur le coeur, meme si je n ai qu un interlocuteur fictif représenté par mon ex.
Faut que je vois un psy un jour je pense.
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inbedwithnana · 4 years
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Yo no soy un maricón
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M'accepter comme je suis n'a pas été trop dur pour moi. J'ai toujours su que j'étais attiré par la gente masculine. Les deux seuls choses dont je redoutais le plus avant, c'était de tomber amoureux d'un hétéro et … affronter la réaction mes parents... en particulier mon macho de père. Il m'a toujours considéré comme étant un échec. Je n'avais jamais ramené de filles à la maison... sauf Amy. Lorsque je l'avais ramenée à la maison la première fois, il était content... puis en passant par la chambre de mes parents, j'ai entendu mon père dire « qu'il ne fallait pas perdre espoir »... Quelles conneries !
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Je me disputais beaucoup trop avec lui et ça a bien empiré durant mon adolescence... C'est souvent lui qui me reprochait pas mal de choses... De mon côté, je lui ai toujours reproché son absence et manque d'application dans mon éducation ou qu'il ne m’ait jamais compris. Son manque de tolérance également mais le sentiment de ne pas être vraiment aimé par son propre père me faisait le plus mal. Ma mère m'aimait oui... Moi aussi, mais elle a toujours défendu mon père... « Écoute, il a passé une journée assez difficile, comprends-le, mon fils... »... Moi aussi je passais des journées difficiles... et pourtant …
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Mis à part tout ça, je suis un vrai pro de l'informatique, et je ne dis pas ça avec prétention... Les ordinateurs, les clés USB, les tablettes, tout quoi ! Je connais même le langage HTLM sur le bout des doigts ! Si vous avez un problème, n'hésitez pas à me demander un service !
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Est-ce que je suis déjà tombé amoureux de quelqu'un d'autre avant Mun ? Oui mais ce n'a jamais été aussi profond... j'étais jeune aussi... je n'avais que 15 ans. La première fois que j'ai vu Mun, la première chose que je me suis dit, c'est qu'il était mignon. Il était tout le temps fourré avec Amy, du coup, je pensais qu'il était son petit copain... Mais lorsque je suis devenu ami avec eux, j'ai direct compris qu'ils étaient comme frère et sœur et surtout, que Mun était du même bord que le mien.
Lorsque j'ai compris que je suis tombé amoureux de Mun, j'avais peur... Peur qu'il me rejette... peur de perdre son amitié... et surtout, il ne s'assumait pas encore. Pour ce dernier point, ce n'est pas tant un problème en soi en fait, justement, je voulais l'aider petit à petit.
Je me rappelle du soir où Amy avait essayé de me séduire, ça me fait toujours autant rire. Elle a toujours aimé les beaux mecs oui... Mais bon, ça n'a pas marché avec moi, la pauvre ! Heureusement, elle n'est pas rancunière et elle est très vite devenue amie avec moi ! C'est une femme extra, drôle, un peu grande gueule parfois quand ce n'est pas son jour... et elle n'aime pas qu'on lui parle le matin aussi... Sa mère, Lola, est une mère exemplaire ça oui... elle a toujours été là pour sa fille, Mun et les enfants qu'elle a adopté. Quand je pense que son enfance n'a pas été facile... Sacré bout de femme ! Kate, la mère de Mun, m'a tout de suite adoré. Elle m'a toujours écouté aussi, tout comme Lola, est très aimante envers son prochain et possède un cœur aussi gros que l'Univers.
Oui, aller à l'Arche ou chez Sergio et Kate étaient des échappatoires (avec l'informatique). Écouter Mun jouer du piano, écouter les chamailleries des trois jeunes quand ils étaient enfants, regarder la télévision avec Amy en commentant tout les beaux mecs qui apparaissaient, me confier auprès de Lola et Kate... c'était vraiment quelque chose que j'adorais ! Lola me proposait souvent de rester coucher, je n'osais pas au début mais elle insistait tellement que je finissais par facilement accepter.
Parlons de Mun... Lorsqu'il a quitté Matty, il était vraiment mal... nous étions tous là pour lui... A force de venir chez lui, j'avais senti quelque chose par rapport à lui. Sa manière de me regarder, de me parler...
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Sauf que Mun était un piètre gentleman avant... Il a toujours été maladroit d'ailleurs et il avait commencé à se rapprocher un peu plus de moi afin de m'embrasser... Je l'ai vite retenu et lui avait expliqué que je ne voulais pas être un lot de consolation... J'avais eu l'impression qu'il voulait être moi pour oublier Matty... Sa fierté était tellement touchée qu'il piquait des crises à cause de ça. Lola lui avait conseillé de prendre le temps... Puis, un jour, j'ai fini par bien réfléchir à tout ça... Oui, je le voulais près de moi, je rêvais beaucoup de lui... lui et moi... enfin bref.
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Puis un jour, plutôt, un soir d'hiver, je lui ai proposé qu'on se voit tout les deux dans une crypte de Winderburg... Il y avait beaucoup de neige, tellement, qu'on s'était mi à faire une bataille de boules de neige. Bon, c'est Mun qui avait commencé aussi, mais on avait tellement ri tout les deux.
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Puis, nous avions discuté... de nous, de nos projets pour le futur. Je lui avait dit que j'avais trouvé une formation dans le domaine de l'informatique et que c'était à Oasis Spring. Quand je lui avais dit que j'allais prendre une location après le lycée, j'ai vu que son visage s'était attristé... Apparemment, être loin de chez lui lui faisait de la peine. C'est à ce moment-là qu'il s'est un peu plus rapproché de moi en me disant « Tu vas me manquer... » et... c'est là qu'il m'a embrassé.
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Cette fois, je me suis laissé faire... Ce baiser... il était tellement doux, chaud à la fois malgré la température glaciale. Je n'ai pas pu m'empêcher de poser mes mains sur sa taille puis, je les ai remontés pour caresser ses cheveux... Lui qui n'aimait pas beaucoup qu'on les lui touche, il a ensuite dit : « Hum hum... s'il te plait... », puis on a fini par en rire tout les deux. Ça fait peut-être cliché mais, je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire : « J'ai tellement rêvé et imaginé de ce moment, tu ne peux pas savoir... »
En le ramenant chez lui, je lui avait fait part de mon souhait de ne pas aller trop vite entre nous... Et l'a vite compris ! Puis, j'ai fini par faire le premier pas pour un autre baiser en guise « d'au revoir ».
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Lorsque que je suis rentré chez moi, j'étais comme sur un nuage... vraiment. J'ai complètement évité mes parents afin d'aller directement dans ma chambre, prétextant avoir des devoirs à finir. Ce soir-là, je me suis endormi, serein.
Nous sommes allés rendre visite à Kate et Sergio, afin de leur annoncer la nouvelle. Kate était tellement aux anges lorsqu'elle l'a su et pour l'occasion, Sergio avait préparé un délicieux goûté pour nous. Nous avons passé un très bon moment sous l’œil bien viellant de Lili. Quant à Mun, la première chose qu'il a voulu faire, c'est de jouer au piano de la défunte femme de Sergio. Il lui a bien évidemment demandé la permission.
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Je me sentais tellement bien avec eux... J'avais enfin trouvé un sens au mot « famille » en fait. Oui j'ai une famille biologique mais est-ce que les liens du sangs sont si importants ? Sergio et moi avions beaucoup parlés. Il a été très attentif à mes craintes concernant ma famille et mon homosexualité. Il m'a conseillé d'en parler à mes parents qu'au bon moment, quand je serais prêt... Selon lui, ce n'est pas bon de se faire violence, surtout quand il s'agit d'un truc important ou qui nous tien à cœur. C'était un homme d'une grande sagesse.
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Un mois après notre premier baiser, nous étions toujours aussi fous l'un de l'autre... Et on a fini par avoir envie de passer un autre cap tout les deux. Je l'avais déjà fait une fois avant mon ex, et même si c'était plutôt maladroit, j'en gardais un bon souvenir. Mun m'avait demandé si je le voulais vraiment, sachant que je voulais aller doucement. Faire ça dans un placard pour la première fois avec une nouvelle personne, c'est spécial mais quand on aime, on s'en fout des cintres qui peuvent nous gêner, non ? Heureusement que personne nous a entendu !
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Au fil du temps, Mun a commencé à assumer de plus en plus son homosexualité. Il s'en fichait complètement de ce que les mauvaise langues pouvaient dire, et il n'hésitait même pas à venir me m'embrasser en plein milieu de la cour de récréation, devant une Amy toute admirative. C'est d'ailleurs lui qui m'avait posé LA question que je redoutais tant, la rencontre avec mes parents. Je lui avait prévenu que c'était compliqué. C'était une étape que j'évitais à tout prix, honnêtement.
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Un jour, j'avais invité  Mun à la maison, inventant un prétexte à mes parents (qu'on devait travailler sur un projet scolaire et qu'on était à deux). Mon père m'a tout de suite posé des questions concernant Amy... Je me suis un peu énervé en lui disant qu'il devrait arrêter de penser que c'était ma petite amie. Puis, on s'est encore disputés... On avait soudainement sonné à la porte. C'était Mun.
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Je lui ai donc ouvert, il a salué mes parents puis je lui ai demandé qu'on aille tout de suite dans la chambre. Il avait vu que je n'était pas dans mon état normal...
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« Qu'est-ce qu'il ne va pas ? - Oh... rien... on s'est encore disputés quoi... la routine... - C'est tout le temps comme ? - … Bof, c'était pas la pire dispute... - ... Dis... quand est-ce que tu vas leur dire pour nous deux ? - Chéri, je sais pas... tu sais bien que... - Ton père risquerait de le prendre, je sais ! M'avait-il coupé, Écoute, tu sais que j'ai prit  énormément de temps à m'assumer. Je veux passer à l'étape supérieur avec toi. Je veux connaître ta famille. A-t-il dit avec beaucoup d'assurance. - … Ça ne suffit pas que je connaisse uniquement la tienne ? La mienne n'est pas intéressante pour un sou... - Mais, si ça se trouve, ton père n'a aucun problème avec ça … si ça se trouve, il donne cette impression... non ? - Tsss... tu ne connais pas mon père... avais-je soupiré, Combien de fois il m'a dit que je n'étais pas un homme, un vrai, comme lui quoi... Et dernièrement, il m'a pris la tête parce que je n'étais pas venu avec Amy depuis longtemps... - Attends, il crois que tu es avec notre petite Amy, ahahha
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- Je ne vois pas ce qui a de drôle … avais-je râlé - Écoute, il va falloir que tu leur dise un jour ou l'autre, mon cœur... Si jamais ça se passe mal, tu sais que tu peux compter sur moi... - Je le sais bien... »
Il m'a prit dans mes bras afin de me rassurer. A ce moment-là, j'avais tellement peur que mon père rentre dans ma chambre et nous trouve tout les deux, enlacés, Mun ayant la main dans mes cheveux. J'avais l'impression que nous étions sur un terrain miné, prêts à exploser... Pour me remonter le moral , Mun s'est mi à me chatouiller. Étant un peu chatouilleux, j'essayais un maximum de ne pas rire trop fort. Quand c'est comme ça, je me suis toujours vengé en lui touchant ses cheveux, ça marche toujours puisqu'il a toujours arrêté de me chatouiller quand je fais ça.  Mais, cette fois, j'ai voulu le chatouiller aussi. On sait bien évidemment comment ces petits jeux finissent, n'est-ce pas ?
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Nous avions tout juste 18 ans, à ce moment-là, et je savais déjà que c'était l'homme de ma vie. Suis-je un peu trop romantique ? Sûrement ! Mun n'a jamais été très adroit avec le romantisme, mais ce qui est sûr, c'est qu'il sait exactement comment séduire pour faire l'amour. Des petits baisers au cou par là et des mains baladeuses par là, et il s'amusait même à dire des mots crus... et j'en passe aussi... Oui, c'est l'amant parfait à mes yeux. Avec le temps, il s'est amélioré de plus en plus. Je suis certes un romantique, mais comme beaucoup de personnes, j'aime également les plaisirs de la chair . Surtout quand je partage ces moments avec ma moitié. 
C'est exactement ce jour-là que je lui ai dit pour la première fois « Je t'aime » et l'ai ensuite embrassé comme si c'était la dernière, malgré ma peur qu'un de mes parents ne débarque dans ma chambre. Avant de passer aux choses sérieuses, j'ai eu le réflexe d'aller vérifier dans le salon, la cuisine, la terrasse, bref toute les pièces de la maison... Et, je me suis souvenu que mes parents avaient un week-end de prévu et qu'ils étaient partis avant même de me dire au revoir. Même après une dispute ! J'y ai été habitué. Mais, le jour où j'avais invité mon homme était le jour parfait, c'était le bon côté de la chose... 
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En revenant dans ma chambre, j'ai foncé vers lui pour l'embrasser fougueusement et nous avons fini par faire l’amour. Tout ce qui se trouvait dans ma chambre doit encore s'en souvenirs aujourd'hui. C'était aussi les rares fois que je me sentais vraiment à l'aise chez moi... Et pourtant, j'étais souvent seul à la maison quand mes parents se déplaçaient à cause de leur travail respectifs. J'avais demandé à Mun de rester tout le week-end à la maison avec moi... ce fut l'un des plus beaux week-end de ma jeunesse, l'extase. Personne pour nous ennuyer, aucun parents à l'horizon. Je ne me sentais vraiment en sécurité dans ses bras. Il me rassurait en me disant « Je ne laisserais personne te faire de mal, mon amour ». Même aujourd'hui, nous nous soutenons  qu'importe la situation par laquelle on passe. Une situation bonne comme mauvaise. Il avait ramené sa guitare pour jouer un peu... L'écouter, m'apaise beaucoup, surtout lorsque je suis en train de travailler sur mon ordinateur.
J'avais enfin prit mon courage à deux mains, c'est-à-dire, annoncer notre couple à mes parents. Nous nous sommes pas mal disputés Mun et moi à ce sujet...  J'avais tellement peur de le perdre que je me suis dit qu'il était hors de question que nous nous séparions à cause de ma crainte. J'ai donc organisé une soirée rencontre avec mes parents sans aller dans les détails. J'étais allé le chercher chez lui. Une fois devant chez moi, mon cœur battait très vite... Depuis la fenêtre, je pouvais les apercevoir en train de discuter. Comment allaient-ils réagir ?
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Mon père était surpris de me voir débarquer avec Mun. Il avait demandé si Amy était malade... Nous étions tout les quatre assis et sans réfléchir, j'ai prit la main de Mun et c'est là que j'ai annoncé la nouvelle. Ma mère n'a rien dit mais c'est surtout mon père qui avait parlé :
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« C'est une blague, Carlos ? Dites-moi que c'est une blague ?! - Non. On s'aime tout les deux, papa. - Mais … qu'est-ce qui n'est pas passé dans notre éducation ? Est-ce que tu as manqué de quoi que ce soit dans ta vie ? - Et ça recommence … Là n'est pas la question Papa, j'ai toujours été gay, il va falloir t'y faire ! - No me digas eso, surtout pas ! Je veux bien accepter que tu ne soies pas un homme comme moi, mais de là à avoir un fils qui... Alors là non ! » Avait-il haussé le ton en se levant du canapé.
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Mun s'est levé à son tour et a prit la parole. Mon père l'a vite coupé :
« Mr Dantes, Carlos reste votre fils, vous n'avez pas le droi... - Alors toi, la ferme ! Je savais bien que tu étais bizarre... c'est de ta faute ça ! - Pardon ?! - Tu vas dégager d'ici et je ne veux plus te voir traîner avec mon fils ! Vous êtes tous pareils, à vouloir transformer les autres en... pouah ! - Je ne peux pas vous laisser me parler ainsi ! - JE T'AI DIT DE DEGAGER,  ¡ MARICON ! » Cria mon père en poussant violemment Mun.
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Suite à cette action violente, j'ai vu rouge, très rouge. Sans réfléchir, j'ai défié mon père en le regardant droit dans les yeux : «  ¡ No le toques ! Si vuelves a tocar a mi novio, te juro que nunca volverás a saber de mí !   ¡ Lo julo !*»
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Jamais mon père ne m'avais vu lui parler ainsi et encore moins avec plus d'assurance. Il est ensuite parti dans sa chambre en claquant la porte. Ma mère s'est approchée de moi afin de me calmer, sans succès... Et oui, j'avais encore droit à : « Essaye de comprendre ton père, c'est pas facile d'apprendre une telle nouvelle du jour au lendemain... ». Je lui ensuite dit : « Je vois Maman...tu continues encore... ». J'aimais ma mère oui... mais elle ne m'a jamais vraiment compris et avait toujours cette manie de trouver une excuse quand il me rabaissait...
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J'ai raccompagné Mun sur la pallier de la porte. Il m'a ensuite prit dans ses bras et m'a chuchoté à l'oreille :
«  C'est fini mon cœur... - Tu vois... je le savais que ça allait se passer comme ça... - Laisse-le digérer ça... - Nan mais tu te rends compte de la manière dont il t'as parlé ? Et la manière dont il a été agressif ?! Je ne supporterais pas qu'on te fasse du mal comme ça ! »
J'avais cogité toute la nuit suite à cette soirée... Je n'avais pas encore trouvé de location pour me rapprocher de mon lieu de formation... mais je n'en pouvais plus de vivre dans cette maison... Et je savais que depuis ce soir-là, mon père n'allait pas me faire de cadeaux... J'en avais déjà parlé avec Mun... qui en avait parlé avec Lola... et elle m'avait déjà proposé de venir vivre avec eux le temps que je puisse trouver un logement.  Je n'avais pas osé accepté au début mais là, j'ai fini par accepter...
Une fois que je l'ai annoncé à mes parents, ma mère a tout fait pour me dissuader. Mon père, quant à lui, n'a pas hésité à critiquer ma décision :
« C'est pas en prenant ton indépendance que tu deviendras un homme... - Toute ma vie, tu n'as pas arrêté de me critiquer ! Je m'étais déjà préparé à ta réaction...   Je préfère me casser pour mon bien-être. - Et bien, vas-y, va vivre ta vie de dépravé avec ce culandrón ! - JE T'AI DEJA DIT DE NE PLUS LUI MANQUER DE RESPECT ! - ¡ Sal de està casa ! Je ne veux plus jamais te revoir, ni entendre parler de toi ! - ¡ Muy bien !  - Carlos, chéri, attends... me supplia ma mère - Carolina, laisse-le s'en aller … »
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En me dirigeant vers l'Arche avec le reste de mes affaires... Lola m'attendais devant la porte. Elle m'a regardé puis j'ai commencé à pleurer. Malgré ces disputes et cette libération, une partie de moi était triste... triste de quitter mes parents en mauvais terme... Ne savant pas quoi me dire, elle m'a prise dans ses bras. Cette étreinte m'a fait du bien au fond, oui... puis elle m'a dit : « Ne t'en fais pas, ici tu pourras faire ce que tu voudras et vivre pleinement ton couple en paix. ». Je lui en serais éternellement reconnaissant pour son accueil, son aide et son écoute.
Mun et moi avions continué notre petite vie ensemble par la suite. J'ai des nouvelles de ma mère, mais que rarement... Toujours aussi prise avec le boulot... ! Mon père ne l'interdit pas de prendre de mes nouvelles, mais lui, n'en veut pas. C'est réciproque de mon côté. Je suis resté à l'Arche pendant pas mal de mois et puis un jour, j'ai eu la chance d'avoir trouvé un logement sur Oasis Spring. Bien sûr, j'avais proposé à Mun de venir vivre avec moi, il n'a pas hésité à accepter. Depuis, nous vivons toujours ensemble, heureux avec quelques disputes de temps en temps. Et oui, la vie de couple n'est pas de toute repos !
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el-lulu · 4 years
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Acte 5:Le Conseil.
Un jeune homme de mon âge était assit, il était blond, les cheveux bien taillé avec des yeux bleus assez clair. Il désigna une chaise, donc je m’essayas, elle fit de même en se mettant à ses côté. Je ne pus m'empêcher de me penser qu'ils collaient plutôt bien ensemble. Le contraste physique et mental rendait bien, du moins de ce qui me semblait à la première impression du blondinet. Apparemment l'inconnu était une personne sympathique et souriante ce qui aller parfaitement avec le caractère autoritaire de cette harpie. "Je me présente, je suis Solius. (Eh ben tes parents ne t’ont pas gâté.) Bienvenue à Academicus. D'après ce que j'ai compris, tu es nouveaux et tu ignores quasiment tout de notre académie. -En effet. -Hmm, j'ai bien retrouvé ta fiche, nous pourrons donc te trouver un uniforme mais il va falloir que tu rattrapes ton retard tout en suivant les cours actuels. Je poussas un soupire et remarquas qu'Elle me regardait d'un air sévère. Je fis mine de rien: -Donc? -A partir de demain tu pourras intégrer ta classe, c'est la même que celle de Claire. (Génial je vais me la coltiner en permanence) Elle t'aidera pour ton retard et les différents testes que nous devons passer à notre entré. -Des testes? Elle toussotât. -Il va falloir que tu l'aides aussi, je ne compte pas faire tout le travail, pas cette fois. Dit-elle en faisant la tête. Il ria légèrement. -Donc pour aujourd'hui tu vas juste prendre ton uniforme ainsi que certains documents et tu pourras rentrer chez toi. Essaie d'emmagasiner le maximum d'information d'ici demain". (Merci d'avoir répondu à ma question). Je hochais la tête, pris ces documents et c’était repartie pour un tour. Elle m’accompagnât pour mon uniforme et me ramenât à la sortie. Ma première journée était mémorable, j'avais atterrit dans un endroit complètement fou, ballotté d'un point à un autre, remarqué par ce qui semblait être le conseil des étudiants de cette endroit et renvoyé chez moi avec une montagne de chose à retenir...vraiment magnifique. Au moins, j'étais accepté quelque part, du moins provisoirement. Après être rentrer, je m’allongeas et entrepris de dormir un moment. Quand je me réveillas, il était tard dans la nuit. J'étais complètement hors service et je n'avais ni mangé, ni lu les dit documents. En me faisant de quoi calmer ma faim, je feuilletis un peu. Il y avait pas mal de règle et des questions d'ordre général ainsi que des questions sûrement psychologique. Pendant deux bonnes heures, je m’appliquas à la tache. Après quoi, je laissas tomber en poussant un long soupir et me rendormis. Quand j'ouvris les yeux de nouveaux il était 8 heures du matin... "..." Je me levas d'un bon! Me préparas, passas un léger coup sur mon visage, enfournant un aliment dans la bouche et sortie en quatrième vitesse. J'avais mis 5 minutes pour me préparer, il me fallait 10 minutes pour remonter la rue, quand j’arrivais à la ruelle, j'attendis en tapant du pied. C'est fou! On aurait dit que les badauds prenaient leur temps, comme s'ils avaient remarqué que j'étais pressé et qu'ils n'avaient rien de mieux à faire que de m'emmerder! Les mêmes personnes qu'hier, la même fille qui me salua... Je peux vous dire qu'aujourd'hui, je ne lui rendis pas sa salutation. C'est donc au bout d'un long moment, où il n'y eut plus personnes, que je me rendis compte en regardant l'heure qu'il était 08h35...j'étais donc en retard. Je poussai un soupir une fois de plus et je m’engageai, je pris mon temps sur la route pour admirer le paysage. Après tout perdu pour perdu... Surtout le passage, quand on traversait "la porte", c'était comme un pont translucide entre nos deux mondes. Une expérience inédite et inimaginable! On aurait dit que nos deux mondes ce transposer, je pouvais voir d'un coté des formes flous qui bouger et représenter les badauds et d'un autres des formes grisâtres qui étaient les gens que j'allais fréquenté pendant deux ans. J’arrivais donc au portail et à ma grande surprise quelqu'un m'attendait. Je vous laisse deviner qui!? (Elle ne me lâchera pas) Elle tapait du pied et avait l'air très, très énervé! Je maintenais mon allure, comme si de rien n'était et lui lanças d'un signe de main: " Salut!". Mon Dieu qu'ai-je fait! Elle m’attrapât le bras et me traîna jusqu'à la salle où les cours avaient déjà débuté puis une fois entré dans la salle, bien entendu, après avoir poliment frappé à la porte et attendu un instant que l'instructeur nous ait autorisé à entrer. Elle s’exécuta avec moi derrière, qui était traîné comme un sac de patate, vraiment, je ne savais où me mettre! En tous les cas, on aurait dit une autre personne, elle était décontracté, un sourire léger sur le visage et annonça d'une voie douce: "Bonjour et désolé de mon retard. Comme vous le savez, je suis responsable de surveiller l'ordre de notre académie. Il se trouve que depuis hier nous avons un nouvel arrivant dans notre enceinte." Elle lâcha un léger gloussement et tous se mit à rire. (Mon dieu!) -Je vous le présente. Elle se mit légèrement sur le côté et me désigna de la main. Voici Grande. Pour son premier jour au sein de notre établissement, il a décidé de marquer le coup et donc d'arriver en "retard". J'espère donc une total coopération de votre part pour l'aider à s'insérer dans notre établissement et notre classe." Après quoi elle partit s’asseoir à sa place et me laissa là tel un piquet. Je restas un moment et vis tout le monde me regarder avec un sourire, en me retournant vers l'enseignant, je vis qu'il avait lui aussi un sourire au lèvre, quand il ouvrit la bouche ce fut pour me dire: " Bien pour aider à ton insertion, je vais d’abord t'apprendre notre première règle en ce qui concerne un élève retardataire..." Me voilà donc dans le couloir avec un sot dans chaque main, à attendre que notre cher instructeur veuille bien me laissait entrer en classe. Décidément cette semaine était vraiment mauvaise. En regardant autour de moi je vis une autre personne dans le couloir. Une fille blonde avec des cheveux qui lui tomber au niveau des coudes. Elle avait des yeux en amande bleus et me sourit quand elle vit que je regardais vers elle. Je ne savais guère comment réagir à ce genre d’interaction donc je me contentas de regarder devant moi après cela. Au bout de ce qui semblait pour moi être une éternité, la porte s'ouvrit et l'enseignant me dit d'entré. Je m’engageas donc et jetas un regard sur ma gauche avant d'entré dans ma classe. Elle était toujours là. Je m’assaillis donc. C'était un complot, impossible autrement. Ma place se trouvait à côté d'elle. Je me laissas tomber sur ma chaise et sans un mot elle colla sa table à la mienne et mis les bouquins au milieu. C'est vrai que je n'avais pas encore mes fournitures. Le reste du cours ce passât normalement. C’était long, ennuyeux et je ne comprenais absolument rien! Quand le cours fut terminé certaines personnes vinrent la voir pour lui poser diverses questions, quant à moi au moment où je voulus me lever, je me fis agripper la manche en guise de protestation. Quand tous furent partie, elle me regardât et ses yeux se firent sévère. "Bien si tu m'expliquais maintenant? De quoi parlait-elle? -... Elle poussât un soupir de lassitude. -Comment se fit-il que tu étais en retard ce matin. Moi qui pensais qu'elle aurait oublié. -J'ai mal dormi tout simplement. Lui répondis-je d'un ton neutre. -Sois plus attentif! Sa voie étais redevenu sévère. Ce n'est que ton deuxième jours et ton premier si on ne compte pas ta visite guidé d'hier. Pour couronner le tout, tu te fais déjà remarqué. Elle commençait sérieusement à m'énerver mais avant qu'il ne soit trop tard, je me repris et répondis à ses attentes. -Bien." Après quoi, elle ne me laissa guère respirer et entreprit de voir ce que j'avais retenu depuis hier, autant dire qu'elle fut d'autant plus énervé après cela. La suite de la journée se passa de la même façons, quand elle fut terminé au lieu de me sentir libérer, je m'attendis à quelque chose de pire. Ça ne ratât guère, Madame ne me laissât pas partir de suite et s'occupa avec moi de la paperasse que j'avais à remplir pour mon adhésion puis elle enchaîna sur le règlement et me fit bien comprendre qu'à partir de demain nous entamerions le rattrapage de mon retard. Quand je quittas enfin l'établissement, il était assez tard pour voir les étoiles, sur la route je me demandas bien pourquoi elle n'était pas partie en même temps que moi. Je chassas rapidement cette pensé de mon esprit, après tout elle avait tout l'air d'être une bourreau du travail et puis j'allais bien assez souvent la voir dans l'établissement sans en plus penser à elle à l'extérieur. Cette nuit là, je dormis comme un bébé, j'étais tellement exténué qu'à peine rentré, je mis mon réveil et je m’affalas sur le lit. Quand je me réveillas, il était sept heure moins quart, j'avais bien envie de profiter du dernier quart d'heure qu'il me restait mais mon estomac protester fermement. La suite de ma semaine se passât de la même manière: cours, révision, rattrapage. Au moins, en cours je pouvais respirer un peu plus car au bout du troisième jours, j'avais enfin eu mes fournitures donc je pouvais suivre les cours seul, même si elle laissa nos tables côte à côte afin de pouvoir m'aider en cas de besoin. Mais bon, vue que de toute façons je ne prêtais qu'une oreille distraite au cours, ce n'était guère d'une grande utilité... Ce qui me valut d'ailleurs de nombreuses fois des reproches. Elle commença même à faire des interrogations surprises une fois les cours passés. Tous les soir je rentré tard et il me fallut lutter pour me nourrir ou ne pas abandonner. Quand enfin la fin de la semaine arrivât, je me sentis revivre. Même si je savais que j'allais devoir aller au travail, au moins je n'aurais pu à supporter cette mégère! Après que nous eûmes enfin terminé les dernières révisions, elle me dit d'un ton agacé: "Ça prend plus de temps que je n'imaginais. Elle avait vraiment l'air contrarié et même si je savais que ma prochaine question aller accentué cette humeur, je ne pus faire autrement que de la lui poser. -De quoi? En effet, ça n'avait pas raté, elle me dévisagea de son regard noir. -Tu es lent, je pensais que tu imprégnerais plus rapidement avec mon aide mais de toute évidence, ça va nous prendre un bon mois pour tout rattraper et pour que tu comprennes ce qu'on te dit en cours ! Aïe, sa remarque m'avait atteinte car même si je n'avais pas été accepté dans la plupart des lieux où j'avais passé des tests et même si les cours m'importaient peu, je savais que mes résultats était très bon. Soit cette fille prenait un malin plaisir à me descendre, soit elle était particulièrement intelligente. Dans tous les cas, cette fois, c’était moi qui fut agacé même si je devais avouer qu'elle avait en partie raison. Je ne répondis donc pas. Ce qui eut pour effet de la surprendre. -T'aurais je vexé? Ma réponse sortie plus vite que ma pensé. -Oui. L'effet fut immédiat et elle se mit à glousser puis rire. Je remarquas alors à ma grande surprise que quand elle n'était pas occupé à me taper sur les doigts ou à me faire la leçon, elle pouvait être agréable au regard. -Au moins tu es quelqu'un de franc, c'est une qualité que j’apprécie. Je pense que je pourrais bien finir par t'apprécier. -Pour moi ce sera dur. Après avoir dit ces mots, je me rendis compte à quel point mes mots pouvaient être blessant et à quel point ce trait de caractère était difficile à contrôler. En guise de réponse, je n'eus qu'un léger sourire. Je pouvais sentir de la tristesse en émaner même si je savais qu'elle ne rajouterait aucun autre mot derrière. Elle n'avait pas l'air d'être une mauvaise fille, elle prenait juste ses "fonctions" très à cœur mais j'avais beaucoup de mal avec ce genre d'individu et même si je savais que j'aurais plutôt du la remercier pour le temps et l'énergie qu'elle me consacrait, aucun mot ne sortie de ma bouche, cela ne dura qu'un instant après quoi elle s'étira et me lança. -Bien dans ce cas je n'ai pas le choix, après un petit suspens elle continua. Il va falloir que je te donne des cours à domicile ce soir mais n'y voie pas... Malheureusement je ne lui laissas pas le temps de faire de l'humour. -Ce ne sera pas possible. Elle me jetât alors un regard interrogateur auquel je répondis de suite. -Les jours où je ne serais pas en cours, je travaille. Malgré tout, elle reprit son sourire et continua. -Et bien je passerais après... -Ça non plus ce ne sera pas possible. Ma voie s'était faite froide et tranchante. Je réagissais toujours de la même manière quand une personne, si peut en ait-il eut, essayait d'entrer dans mon nid. Je commençais enfin à lui trouvé des qualités, je n'avais vraiment pas envie qu'elle insiste. Le silence se fit durer et il était pesant. Toutefois à ma grande surprise, elle me répondit calmement. -Tu as l'air d'avoir une vie compliqué, je n'insisterais pas." Après quoi elle me raccompagnât au portail et me laissât à l'entré, en me signalent bien sur de travailler un peu chez moi. Sur le retour, j'étais perdu dans mes pensées. Une d'entre elles étaient dédier à Claire. Elle ne quittait apparemment pas l'académie. C'est vrai qu'il y avait des dortoirs mais ça me donnais un frisson rien que de penser à dormir dans ce monde étrange. Tout n'était que question de ce point de vue après tout, si je passais une année entière voir plus là-bas peut être que cela me paraîtrais naturel en fin de compte. A peine rentré chez moi, je me préparas déjà pour mon travail de demain. Ça allait me faire bizarre de ne plus l'avoir sur le dos. Étais je en train de m'attacher à elle? C’était à la limite du masochisme. En tout cas il fallait que je prenne garde. Je ne tenais pas à avoir des attaches avec quiconque ou quoique-ce-soit. Même si cet endroit était plus que bizarre, ma différence faisait de moi quelqu'un dont on avait peur. S'attacher, c'était souffrir.
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lizziebonnefoy · 7 years
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Prepare for Trouble
Chapitre 2 - Home Sweet Home
Fandom : Pokémon - animeverse - Team Rocket
Genre : collaboration, humour, romance, général
Rating : T pour l’instant
Personnages/Pairing : Victoire Morgan (OC de Chacha), Clyde Peverell-Ackerman (OC de Lizzie), Jessie & James, Cassidy & Butch… Et tout le reste des familles ;) (cf. Index des personnages)
Timeline : dix-sept ans après Alola environ
La fanfic qui va suivre est un peu particulière, il s’agit d’une collaboration entre Chacha et moi-même. Nous allons suivre les pas des enfants de Jessie et James ainsi que ceux de Butch et Cassidy, grâce à plusieurs points de vue (POV)
Points de vue de Chacha : Victoire, James, Jessie, Satine, Miaouss
Points de vue de Lizzie : Clyde, Butch, Cassidy, Thelma, Moka
POV Victoire
J'aimais bien être chez moi en fait, même si je disais dans cesse le contraire, et en arrivant, je vis que maman faisait une sieste dans le grand hamac sous l'arbre tandis qu'Oliver s'occupait dans son parc à l'ombre, et que Phyllali jouait avec les Boustiflors. C'était caaaaalme, franchement un moment comme ça, c'était à marquer d'une pierre foudre! Mais ce fut de courte durée lorsque la Pokéball de maman s'ouvrit que ce CRÉTIN de Seviper...
"-Ssssssseviper..." "-Grrrrr..." Mangriffe était en position d'combat et je l'avais rappelé dans sa Pokéball tandis que ce petit pleurnichard d'Oliver s'était mis à chialer et que maman s'est réveillée et levée pour calmer ce petit chouineur, après avoir rappelé son serpent débile "-Pour UNE fois que je peux faire une sieste! RaaaAAAAaaahhhhh NON MAIS C'... c'est rien, mooooh viens là mon trésor..." J'avais baissé les yeux, honteuse. Comme d'habitude, elle était super sympa avec Oliver et moi bah j'étais la méchante! Même si... c'est vrai que j'aurai du y penser, mais c'était quand même pas d'ma faute si ce crétin de Seviper était mal élevé! "Désolée maman.. ehhh au fait!! Demain soir y a une conférence à laquelle j'veux aller à l'arène de Celadopole!!”  J'ignorais pourquoi mais c'était la première chose qui me vint en tête : Sacha, le seul point positif de ma journée, en somme "-Hm, et c'est quoi au juste? Demain soir on va voir le match, n'oublie pas!" Haaaan oui le match, c'est vrai... Mais c'était pas important du tout, en plus on soutenait pas les Elekteks, ni les Staross, et en fait, je m'en fichais du baseball.  "Ouaiiis.. Mais c'est une occasion unique, ça se représentera peut être plus jamais maman!! Tu t'rends compte, on peut visiter l'arène, rencontrer Erika!!! Imagine tous ces Pokemons plantes, et en plus, un génie extrême sera là, il est venu à l'école aujourd'hui pour nous faire un discours et j'ai envie de le voir se battre!!!" Maman avait levé un sourcil tandis qu'Oliver jouait avec ses longs cheveux "Hmm, c'est non Victoire, à moins qu'ton père sacrifie le match pour t'emmener, sinon c'est hors de question." Comme si j'avais 5 ans quoi! Alors Satine pouvait partir à Johto avec trois pélo de 10 ans pour faire des concours avec un carapuce, mais moi je pouvais pas aller à Celadopole le soir toute seule? Aucune logique.. Bon, à première vue elle semblait pas convaincue c'est clair, mais papa n'était pas là donc y avait encore moyen, et je savais que je pouvais compter sur lui, il était bien plus cool qu'elle! Maman m'écoutait qu'à moitié en fait, puisqu'Oliver mâchouillait ses cheveux.. À croire qu'il voulait imiter Vortente.. "Bon bah j'demanderai a papa.." Je l'avais suivi à l'intérieur et avais posé mon sac sans en rajouter parce que franchement, parler avec elle, c'était pas possible, un vrai mur lumière! J'avais piqué des gâteaux dans le placard et mis de l'eau à chauffer avant de m'affaler à table. Une fois Oliver dans sa chaise haute en train de goûter, elle m'accorda enfin un peu d'attention.. "Bon, tu as passé une bonne journée? Tu sais que ton imbecile de prof m'a ENCORE appelé pour me dire que tu étais en r'tard!?" Forcément, Goiyo n'avait pas pu s'en empêcher. "Oui j'm'en dout... et tu sais pas quoi?! Ce vieux Houthout nous a donné nos binômes, tu sais, pour le projet d'étude!!! Et fallait que ça tombe sur moi, je dois l'faire en équipe avec le mec le plus con de toute l'école! Celui qui m'avait humilié avec son Fantominus, tu t'souviens?! On va être obligé de travailler ensemble, et pendant le voyage scolaire en plus!" L'idée n'avait pas plu à maman. D'ailleurs, elle s'était énervée en menaçant d'aller voir cet imbecile de Goiyo pour "mettre cartes sur table". "Non mais tant pis maman, c'est comme ça, c'est pas grave..." Apparemment pour elle, si. "Non mais quand je pense qu'on paie MILLE POKEDOLLARDS L'ANNÉE pour que tu puisses étudier à Celadopole! Je me FICHE du règlement, j'ai pas besoin d'une permission pour remettre ce CLOWN à sa place! Tu fera ton projet avec Alice que ça lui plaise ou non, ET MANGE TA COMPOTE OLIVER SINON J'TE FICHE AU LIT ET TOUT DE SUITE!" La soirée s'annonçait banale : mon frère qui repeint les murs avec de la compote, maman qui râle, manquait plus que Satine pour nous raconter à quel point elle était géniale.. Vivement que papa rentre du travail..
POV Clyde
J'étais un peu surpris que Victoire ne réponde pas à ma pique, mais pas déçu en soi. J'avais vraiment trop faim pour m'en préoccuper ! D'ailleurs, j'avais un gros doute, tout d'un coup : ce matin, j'étais partis super vite à cause de mes géniteurs semblant à deux doigts de me refaire une petite sœur et comme un con, je n'avais absolument pas songé à prendre mon déjeuner... Une grimace de dégoût déforma mon visage, alors qu'Arthur me demandait ce qui se passait. Inutile de dire que je préférais ne pas lui faire part des images dégueulasses qui hantaient mon esprit. Bon d'accord, c'était pas "dégueulasse", juste malaisant.  Avec la pluie qui était tombée toute à l'heure, il n'y avait juste pas moyen que je m'assois dans l'herbe mouillée, alors on rentra s'installer dans une salle vide afin de manger pépouze. Je commençais à préparer une tirade dans ma tête pour taxer de la bouffe à Arthur, à Mathias ou à une de ces nanas qui nous suivaient comme nos ombres, mais... J'eus la surprise de voir mon bento tout au fond de mon sac. Maman était peut-être incroyablement gênante quand elle le voulait, mais au moins, elle ne laissait pas son – hurgh – Poussifeu mourir de faim. Je découvris des restes d'hier soir ainsi qu'une part de clafoutis provenant sans doute de la pâtisserie de tata Moka. Comme il n'y avait aucun prof à l'horizon, j'en profitai pour faire sortir Insecateur, afin de le nourrir : il l'avait plus que mérité.  Les conversations allaient de bon train sur le cours qui venait d'avoir lieu et les gens étaient juste trop verts que ce soit moi qui ait affronté l'intervenant. Je ne savais même pas trop quoi répondre, je n'avais rien demandé, à la base.  "Quand je pense que je suis tombé sur cette gonzesse sans gêne ! Et surtout que tu te la tape pour le projet d'histoire, du coup ! - Ouais enfin elle est plutôt mignonne, moi je me la taperais bien autrement..." Il me semblait inutile de préciser l'auteur de la deuxième réplique. Le regard lubrique de Mathias me donnais franchement envie de dégobiller mon clafoutis, qui était pourtant délicieux. Et puis franchement, si je devais vraiment parler de mon binôme d'histoire, j'aurais eu des tas de choses à dire avant de parler de son physique : son manque d'éducation, le fait qu'elle semble douée en origami...  "On peut pas parler d'autre chose ? On est à table, là." Les filles de la table avaient l'air ravi que j'interrompe mon Gruiki de pote. Moi, j'étais juste exaspéré par tout ça. Je n'avais qu'une hâte, être à ce soir pour pouvoir rentrer à la maison, passer un petit moment sur ma batterie et éventuellement jouer un petit moment à Rocket League avec papa. On était tous les deux un peu nazes et mauvais perdants, mais on aimait bien ce petit moment père-fils. Mais avant tout ça, il fallait retourner en cours. L'après-midi fut plutôt banale et il ne se passa rien de très intéressant. Pour une fois, je me tins tranquille, me contentant d'écouter et de prendre des notes à l'occasion. Et puis finalement, la grosse coche en forme d'Eoko finit par sonner, annonçant la fin de la journée, aussi nommée « délivrance ». Il était enfin l'heure de faire ressortir Libégon. Le temps était heureusement clément et elle décolla avec grâce en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Au LIPC, il y avait non seulement un espace pour les vélo, mais aussi une piste pour ceux qui venaient avec des Pokémontures, que ça soit terrestres où aériennes. Les Galopa côtoyaient les Rhinocorne et les Roucarnage aux coupes improbables. Sans vouloir me vanter, je trouvais vraiment que j'avais de la chance d'avoir Libégon, elle suscitait toujours l'admiration !  Le vol de retour ne dura qu'une dizaine de minutes, le vent étant favorable. Je plaignais Thelma qui devait prendre le bus pour rentrer : papa n'aimait pas trop l'idée qu'elle le prenne seule, mais quelque chose me disait que ses répliques bien senties éloignaient les gros lourds sans difficulté. Et puis nous n'habitions pas non plus trop à l'extérieur de la ville, le trajet n'était donc pas si long.  En arrivant à la maison, je pris le temps de nourrir mes quatre Pokémon dans le jardin : il n'était pas forcément grand, ni luxuriant, mais bien entretenu, notamment avec l'aide d'Insécateur. Notre maison en tant que telle était plutôt pas mal. Ce n'était pas un manoir ni une grande villa, mais était loin d'être ridicule. C'était surtout l'intérieur qui rendait maman fière : les pièces étaient lumineuses et décorées avec goût. Je me demandais souvent comment mes parents faisaient pour payer tout ça, car il ne me semblait pas que nous étions siiii aisés que ça. Je soupçonnais maman et papa de ne pas toujours payer ce qu'ils obtenaient, mais je préférais ne rien dire : pour des ex-criminels, ça ne me semblait pas si choquant, comme hypothèse.  J'eus la surprise de constater que Thelma était déjà à la maison, à lire un livre dans le salon. Elle ne leva même pas les yeux de son bouquin et me fit un petit signe. "Salut p'tite sœur. Ça va ? J'étais surpris de ne pas te voir ce matin." Thelma finit par lever le nez vers moi et me sourit. Si je ressemblais beaucoup à maman, elle avait beaucoup pris de papa : elle avait de grands yeux bruns et de longs cheveux verts, coiffés en deux couettes. Il paraît qu'elle avait déjà beaucoup de succès avec les garçons, malgré son jeune âge et j'étais souvent inquiet pour elle. En tant que mec et vu mes potes, je savais comment certains regardaient les jolies filles comme elle. "Salut ! Ça va, c'était une journée tranquille." Je remarquai bien qu'elle ne me disait pas tout. Pourquoi partir plus tôt si c'était une journée tranquille ? Mais elle s'était déjà replongée dans son livre. C'est vrai qu'elle était plutôt du genre à le faire comprendre quand on la dérangeait. Tant pis pour elle ! Je me dirigeai vers le garage où se tenait ma batterie. C'était le seul endroit de la maison à peu près insonorisé correctement. Maman avait été très clair : si j'avais choisi de jouer du piano ou de la guitare, il n'y aurait eu aucun problème pour le faire dans le salon. Mais de la batterie, c'était juste pas possible. Je me mis donc à jouer des rythmes au gré de mes envies. Fantominus était venu me rejoindre et semblait plutôt satisfait de ce que je jouais.  Je profitais de cette tranquillité, tant que maman n'était pas rentrée. Je savais pertinemment que M'sieur Goiyo avait du l'appeler. Parce qu'en plus d'être un vieux sans autorité, il appelait toujours ma mère, jamais mon père, bien plus compréhensif. Je me rappelle assez de la fois où derrière le dos de maman, il avait levé le pouce, fier de la connerie que j'avais faite... D'ailleurs, la porte du garage s'ouvrit et je le vis rentrer sa moto, son casque posé sur la selle. Maman ne devrait plus tarder et je redoutais déjà. Je savais qu'elle ne me dirait sans doute pas grand chose, mais c'était pour le principe. Papa s'approcha de moi, un petit sourire gêné aux lèvres. "Alors, bonne journée ?" Il devait sans doute faire référence au fait que je me suis quasiment enfuit ce matin. Je répondis par la positive. Je crevais d'envie de raconter ma matinée, mais d'un autre côté, je savais que ça me saoulerais de le dire deux fois et que maman voudrait poser plein de questions. "Tu m'aidera pour le dîner ? Ta mère ne pourra pas se plaindre si c'est son Poussifeu qui a cuisiné... " Maman avait effectivement la sale manie de râler lorsque quelque chose n'était pas fait comme elle l'aurait fait. Je ne pu m'empêcher de rire à la requête de papa, malgré le surnom niais. "Tu sais qu'elle trouve à y redire même quand c'est moi ? Avoue que tu ne veux simplement pas te taper les reproches tout seul. - C'est totalement ça." Tandis que papa retirait ses bottes – maman ne les voulait pas dans la maison –, je posai mes baguettes. On avait largement le temps de se faire une petite partie avant d'entamer la préparation du repas, de toute façon.
POV Victoire
J'étais dans ma chambre, allongée à plat ventre sur mon lit en train de faire mes devoirs de biologie Pokémon, lorsque j'avais entendu Caninou aboyer : papa arrivait enfin à la maison. J'avais relevé ma tête brusquement avant de retirer de ma bouche mon stylo tout mâchouillé, l'avait glissé dans mon cahier afin de ne pas perdre la page, et je m'étais levée d'un bond, toute contente, avant de dévaler les escaliers. J'vous entends d'ici me demander mon âge! Oui BON c'est vrai que c'est vraiment ridicule à 17 ans d'agir comme ça, mais c'est plus que mon père vous comprenez? C'est aussi mon meilleur ami, la personne de qui j... Eurk! Arrivée à mi chemin de l'escalier, je l'avais entraperçu en train d'embrasser maman en lui plottant les fesses.. charmant! J'avais attendu avant de descendre plus bas, histoire que ce moment malaisant ne le soit pas davantage.. quand enfin, il l'avait lâché  "Salut Papa!!" J'étais descendue pour lui faire un bisou, il me faisait marrer avec sa bouche barbouillée de rouge à lèvres après avoir embrassé maman. J'allais lui parler de Sacha et de l'arène quand mon élan à venir fut interrompu : tous les Pokémons étaient venus le saluer en même temps, le faisant s'écouler par terre.. "Eeehhh mais doucement..." Il "rigolait", mais j'imaginais que ça devait le saouler à force : dès qu'il rentrait, tout le monde lui sautait dessus comme si on l'avait pas vu depuis plus de 10 ans, Caninou et Vortente le couvraient de bave, Eoko lui cachait la vue.. non franchement il n'était pas aidé.. Maman lui avait tendu la main pour l'aider à se relever. J'allais parler, lui demander de m'emmener à l'arène demain, j'avais pleins de choses à lui raconter! Mais j'avais même pas eu l'temps d'en placer une..  "-T'en as quand même mis du temps! Tu crois qu'le dîner va s'faire tout seul..?" Maman n'avait vraiment AUCUNE pitié : elle n'avait rien fait de la journée! Il m'impressionnait à rester si calme et amoureux d'elle en toutes circonstances.. "-Y avait des embouteillages Jessie, je vais demander à Miaouss de ramener de la pizza.." "-Gegadddd Vitoire!!!" Ils étaient parti dans une discussion pendant que j'accordais mon attention à mon frère qui venait de débarquer, tirant sur mon pantalon pour me montrer ses dessins qui ne ressemblaient à rien.. "Et ça, c'est qui..?" "-C'est onianouss!!" En langage Oliver, ca voulait dire "Oncle Miaouss", et il ressemblait à une créature hybride à mi chemin entre un Shaymin et une sorte de pomme de terre.. Je faisais semblant de trouver ça beau, bien sûr, mais en réalité ça ressemblait à une fresque d'art primitif qui n'a aucun sens. Bref, trêve de plaisanteries, il fallait que je demande à papa pour demain.. "Dis Papa..?" Mais évidemment il n'en avait rien à faire de moi : il n'avait d'yeux que pour Oliver, puis il câlinait maman, puis Mime Jr... Et vas y qu'il parlait de Satine... Cette petite peste ne rentrait que demain parce qu'elle allait voir une "amie de Johto" qui concourait je ne sais où ce soir : alors LÀ! C'était hors de question qu'après ça on m'interdise de sortir demain! J'allais ENCORE essayer de parler lorsqu'il avait pris le téléphone pour commander les pizzas rrraaaaAAAaah et moi alors?! "-... euh.. oui comme d'habitude, une 4 fromages avec double ration de fromage, supplément de viande hachée, sauce ketchup et cornichons pour Jessie.." "-DIS LUI D'PRENDRE AUSSI DU CHEESECAKE!" "-Ah et du cheesecake.. et deux Margharita pour Victoire et moi.." Il m'avait lancé un regard interrogatif pour savoir si c'est bien ce que je voulais : je n'avais rien dit mais en fait, je voulais une calzone, mais peu importait. Une fois qu'il eu raccroché, j'avais enfin le champ libre.. Papa s'était tourné vers moi en retirant sa veste avant de la mettre sur un dossier de chaise.. tandis que maman était partie prendre son bain "-Excuse moi trésor, alors, cette journée?" "Plutôt dans la moyenne.." J'avais aussitôt enchaîné sur mon retard ce matin, Goiyo, le projet d'histoire Pokémon, Clyde, le Fantominus et le fait que je devais aller travailler samedi chez lui... Je l'avais aussi informé de la fureur de maman quant à cette décision de binôme, ce à quoi il avait répondu par un simple levage d'yeux au ciel. Il m'avait dit que c'était pas si grave, qu'avec un peu d'eau dans notre vin à tous les deux on pourrait s'entendre, ne serait que le temps de cette collaboration, au moins pour fournir un bon projet.. Il avait pas tord mais ca me dépitait quand même.. Et j'avais enchaîné sur l'intervention du génie extrême, le match avec Arthur, ma défaite cuisante...  "- Je sais que c'n'est pas facile de rester optimiste mais il faut persévérer, ne te décourage pas chérie, il faut essayer encore! Ce qui compte c'est ton entraînement, c'est le jour de l'examen qu'il faudra que tu sois irréprochable, là tu apprends trésor, et le principal c'est pas de mettre les Pokémons de ton adversaire hors combat, c'est ta stratégie, et..." Oui, oui, bla-bla-bla... Je l'ignorais un peu car en réalité il ne savait pas de quoi il parlait. C'était facile de dire ca alors qu'il n'avait jamais vécu ce genre d'humiliation cuisante, et encore moins devant un dresseur tel que Sacha... Il ne se rendait pas vraiment compte de la réalité de la vie en fait, lui qui avait toujours été tranquille chez lui, puis sur les routes avec maman et oncle Miaouss comme marchands itinérants... C'était clair qu'il avait eu la belle vie, du genre à ne jamais avoir eu d'ennemis! Quand il eu fini son speech, il était venu me réconforter  "-On va s'entraîner, et la prochaine fois tu montreras à ce petit gredin* que ce n'était que partie remi. YIIIIH!" Ce cri, c'était Oliver qui était dans ses bras, et qui avait tiré sèchement sur sa queue de cheval. Je supposais qu'il avait raison dans un sens, que c'était pas parce qu'on avait perdu une bataille qu'on avait perdu la guerre... Enfin bref, j'en oubliais presque le plus important "D'ailleurs demain soir.. le champion nous a proposé de venir voir sa conférence à l'arène de Celadopole, on peut la visiter et participer à des genres d'ateliers je crois, enfin j'ai regardé sur le net en rentrant.. et comme demain c'est soir de match, enfin tu sais, maman m'a dit que si tu pouvais m'emmener..." Il semblait peu ennuyé : je savais que papa aimait le baseball lui aussi, mais je comptais sur son sens aigu du sacrifice pour qu'il m'emmène, jouant sur la corde sensible en exagérant mon air de Rocabot battu "Enfin sinon je peux y aller toute seule, si tu veux bien..." Finalement il avait cédé. Ouiiiii, génial! Je l'savais qu'il l'allait dire oui, je suscite trop bien la pitié!!  "-À condition que tu partes à l'heure demain matin!" J'avais obtempéré avant de lui faire un câlin, tandis qu'oncle Miaouss était arrivé avec les pizza... "-Eh bonsôir la compagnie, j'espère qu'vous ovez fâim!" "-EH COMMENT!!!" L'odeur de sa pizza immonde avait fait rappliquer maman, encore en peignoir avec ses cheveux mouillés, mais l'appel de la dalle était sacré dans cette famille, et elle ne nous avait même pas attendu alors qu'on était parti nourrir les Pokémons de la serre..
POV Clyde
C'était au bout d'un bon moment de jeu et plusieurs pétages de câble suite à nos défaites répétées qu'on se rendit compte de l'heure. On échangea un regard horrifié, avec papa. "Ta mère va rentrer, on n'a pas préparé à manger et t'as même pas fait tes devoirs. On est dans la merde." Je n'osais pas lui dire que mes devoirs de biologie Pokémon, je comptais m'y attaquer après le dîner. Si je m'y attaquais, bien sûr. Je savais pertinemment qu'exceptionnellement, je pourrais gratter sur Arthur. Même si je prenais des risques quant aux résultats, c'était mieux que rien ! Je ne voyais plus aucun signe de Thelma : nous l'avions plus ou moins faite fuir du canapé, elle et son livre. Elle n'avait semble-t-il pas apprécié qu'on insulte le jeu quand on perdait... Je posai la manette sur la table basse et levai mon auguste postérieur du beau canapé, lui aussi en cuir de Tauros. "T'inquiète P'pa, on va gérer." C'était avec confiance qu'on rejoignit la cuisine pour se mettre à préparer un repas qui nous garantirait la fierté de maman... Sauf que ça ne se passa pas exactement comme prévu. Il semblait que dans le précipitation, on n'avait pas franchement respecté la "recette ultra secrète et ultra bonne de la grand-tante de papa". "Pourquoi ça sent le vieux Smogo là dedans ?" Thelma se tenait à côté du bar de la cuisine, une main sur la hanche, l'autre près de son nez, avec une mine dégoûtée. Elle était accompagnée de son Canarticho, qui arborait le même air.  "Je pensais que c'était fini votre lubie de vouloir cuisiner tous les deux..." Elle soupira en avançant dans la pièce. A ce moment là, elle ressemblait vraiment à maman, à nous donner des leçons. Parfois, Thelma m'agaçait tellement avec ses airs de fille parfaite ! Elle était au courant que ça pouvait insupporter les gens ? Je levai les yeux au ciel, blasé, tandis qu'elle ouvrait la fenêtre en grand pour laisser partir l'effluve peu ragoûtante qui se dégageait de la casserole. Canarticho l'aida en battant des ailes pour faire fuir l'odeur. Bon, je devais bien avouer que ça ne se passait jamais vraiment bien quand on essayait de faire des trucs un peu élaborés : au final, il était peut-être mieux qu'on se cantonne aux jeux vidéos et encore, même là ce n'était pas gagné. Et évidemment, papa ne disait rien, puisque c'était sa fifille qui lui faisait une réflexion et que donc elle devait forcément avoir raison ! Papa avait vraiment un problème avec les nanas, j'espérais vraiment ne pas être comme ça. "Roh ça va, c'est p't'être rattrapable !" Thelma haussa un sourcil, peu convaincue et dévoila à ce moment qu'elle avait déjà préparé quelque chose pendant qu'on jouait à la console, nous foutant la honte à tous les deux. Il faut dire qu'on s'était chacun tellement agacé sur le jeu qu'on avait rien vu... "Je voulais voir ce que vous alliez nous pondre et comme je m'y attendais, c'est pépite ! Digne du risotto tout cramé." Son sourire narquois m'insupportait. Elle me rappelait un peu Victoire face à Arthur plus tôt dans la journée, comme si j'avais besoin de ça à la maison ! J'espérais presque que ce qu'elle avait préparé serait dégueulasse. Presque, parce qu'en vrai, je commençais quand même à avoir la dalle. Je n'eus de toute façon pas le temps de répliquer, puisqu'on entendit la clé se tourner dans la serrure de la porte d'entrée : maman rentrait et je sentais déjà les reproches poindre le bout de leur nez. Et des fois, je vous jure que je voudrais être moins génial et me gourer. A peine me vit-elle que maman fronça les sourcils - mais pas longtemps, elle n'avait sans doute pas envie d'accentuer sa ride du Némélios. "Clyde Ackerman. Pourrais-tu s'il te plait faire en sorte que ton prof NE m'appelle PLUS TOUS les jours pour des broutilles ?" S'il fallait savoir quelque chose sur maman, c'est qu'à chaque fois que je faisais une connerie, elle omettait systématiquement la première partie du nom de famille, le sien, quoi. En gros, quand je lui foutais la honte, je n'étais plus son "Poussifeu", mais juste le fils de mon père, qui d'ailleurs soupira en entendant ça. En plus, je savais pertinemment qu'il demanda ce que j'avais fait rien que pour se faire bien voir de maman, le traître ! D'habitude, il était limite fier et me montrait son pouce en l'air derrière le dos de maman, admirant sans doute mon génie. Mais là, impossible de se cacher et puis j'avais rien fait, quoi... Il devait juste vouloir son câlin et ses bisous du soir. Je détournai les yeux, un peu dégoûté, tandis que Thelma commençait à mettre la table, sans rien dire. Depuis quelque temps, elle ne parlait plus beaucoup, avec aucun de nous, d'ailleurs. "Ça sent un peu bizarre ici, non ? Ils ont encore essayé ?" Maman s'était directement adressée à ma sœur, qui s'était marrée en guise de réponse. Fallait avouer qu'elles étaient redoutables toutes les deux.
POV Victoire
Lorsqu'on était rentré dans la serre,  j'avais libéré mes Pokemons afin qu'ils mangent eux aussi, et papa avait fait de même pour les siens, ceux de maman et de Satine qui avait du rester la, sauf Seviper, car afin d'éviter des ennuis, il restait avec maman et mangeait avec nous (Dégueu...) Tous les Pokémons étaient venu nous accueillir et avaient sauté sur leurs gamelles respectives pour s'empiffrer : tels Pokémons, tels dresseurs! Comme quoi ce proverbe n'était pas totalement faux.. On avait fini par retourner dans la maison en rigolant à propos de tout et rien, et franchement, le soleil qui se couchait ne changeait rien : il faisait toujours aussi chaud.. Maman regardait la télé avec attention alors qu'elle partageait sa pizza avec Qulbutoké et Sevi, et en rentrant, notre attention s'était posé sur l'écran qui diffusait le concours de l'amie de ma soeur..  "-Nous avons une invitée de marque aujourd'hui, Satilina qui a participé au grand Festival de Bourgeon ainsi qu'à celui de Poivressel dans la région d'Hoenn..." Même quand elle ne concourait pas, ma soeur savait se faire remarquer.. Elle faisait de la lèche à Contesta, dans sa robe à paillettes, en exposant fièrement tous les rubans qu'elle avait remporté depuis le début de son voyage, autrement dit, ses 12 rubans. Il ne lui en manquait plus que 3 pour participer au Grand Festival de Kanto, mais elle déclarait vouloir "prendre son temps"...   "-Merci à tous, merci à mes fans, à mes compagnons de route et de concours qui m'accompagnent depuis maintenant 3 ans! Merci à mes Pokémons si précieux et talentueux, qui s'entraînent si dur à mes côtés, et surtout, un énorme merci à ma famille et plus particulièrement à mon papa et à ma maman..." Mais c'était diiiingue, même quand elle ne participait pas elle se la racontait, non mais j'étais en plein rêve ou quoi?! Et les gens l'encourageaient dans sa connerie en plus! L'autre vieux beignet de Colhomard grillé lui envoyait des "Remarquable!" à tout bout d'champ, même le célèbre coordinateur Drew qu'elle aimait tant l'avait complimenté, non mais sérieux!!!! Et en plus, papa et maman étaient hypers fiers d'elle!!!! À contre cœur, je devais reconnaître, en faisant abstraction de la jalousie, qu'elle était douée. Il faut dire que Satine avait toujours été la chouchoute, la fille idéale, dans un sens.. et moi, j'étais la première, le "brouillon". Elle était un parfait mélange de papa et maman, elle avait les cheveux violets, ondulés, en plus d'avoir les grands yeux verts de papa et un visage sans défauts, alors que moi, j'avais la crinière de maman (magenta, épaisse et trop galère à démêler), et les yeux marrons de mon horrible grand-maman du côté de papa.. Même Oliver allait devenir un beau gosse, c'était sur à 100%, il avait les cheveux mauve, mi longs comme papa, avec les yeux bleus de maman et une petite tête trop chou : même au sein de la famille, j'avais la poisse. J'étais sur Pokébook sur mon téléphone en train de tagguer Jenny dans une video marrante, n'écoutant pas vraiment oncle Miaouss parler avec les parents tout en terminant ma pizza, lorsque.. "-Victoire!? Allo la terre, tu as fais tes devoirs?!" "Oh euh..." Je n'avais pas fini, mais maman ne semblait pas trop rigoler avec ça tout d'un coup, et je me sentais un peu  stupide car papa ne supportait pas que je sois sur mon téléphone à table, même si j'avais fini.. "-Non mais qu'est ce que tu fiches depuis qu't'es rentrée? File prendre ta douche et monte les faire, sinon demain, pas d'conférence!" Maman avait pas parlé d'un ton sympa, mais heureusement, papa et oncle Miaous m'avaient défendue pendant que je mettais mon assiette dans l'évier en faisant la tronche "-Dis donc chérie, tu n'trouves pas que c'est un peu exagéré? Surtout venant de toi, tu veux qu'j'te rappelle quel genre d'élève tu étais?!" "-Ouaâis eh t'o eu les pires résultots d'toute lo Pokémontech, meme encore pire que ceux d'James!" "-Oui, et bien JUSTEMENT! Je compte sur Victoire pour sauver l'honneur intellectuel de la famille!" Sauver l'honneur intellectuel, a d'autres! Elle voulait juste m'engueuler pour m'engueuler... "J'ai plus qu'à finir mon TD de bio Pokémon, j'remonte..." "-Eh attend Vic, tu veux de l'aide ma puce? Je sais que cette matière te donne du fil à retordre!" Heureusement que papa était la, y avait pas à dire! Et finalement, j'avais descendu mes cahiers et tout le monde m'avait aidé, même maman apres être allée coucher mon frère! Même Qulbutoké avait essayé, mais je comprenais évidemment rien à ce qu'il racontait... Allez, deja 22h, il serait temps d'aller me coucher.. "-Monte mon ange, va vite prendre ta douche et au lit! Je vais rentrer les Pokémons dans leurs Pokéball et je te les met dans ta chambre.." Et j'étais montée avec avoir dit bonne nuit à maman et Miaouss. Encore une journée bizarre mais que voulez vous, on f'sait rien comme les gens normaux...
POV Clyde
Après avoir nourris nos Pokémon, nous étions enfin passé à table et c'était pas trop tôt. Il n'y avait que Caratroc s'amusant à grimper sur les épaules de papa ainsi que Flagadoss et le Lainergie de Thelma dormant sur le tapis du salon qui nous honoraient de leur présence dans la maison. Le reste des Pokémon étaient dehors, vacant à leurs occupations. Ténéfix et Fantominus devaient sans nul doute s'être associés pour jouer quelques méfaits aux voisins ; Canarticho s'entraînait à la voltige avec Libégon ; Kapoera et Colossinge devaient améliorer leurs techniques de combat tandis que les Pokémon Eau barbotaient probablement dans la petite mare que Thelma avait passé des semaines à réclamer quand elle avait eu son Carapuce, qui était maintenant un Carabaffe. J'imaginais aisément le trio composé de Grahyena, Granbull et Démolosse s'être installé sous le grand chêne du jardin, qu'Insécateur devait tailler sous la surveillance de Rattatac. Évidemment, ma frangine était toute fière qu'on mange SA salade à la grecque. Mais c'était peut-être ça notre problème avec papa : on était des artistes incompris et trop ambitieux... Qui se contentait d'une banale salade, comble de facilité ? Bon d'accord, c'était toujours mieux que notre essai raté et maman ne râlait pas, au moins. D'ailleurs, elle avait étonnamment passé l'éponge sur cette histoire d'appel de Goiyo, trop contente de retirer la blouse de cosmétologue qu'elle arborait pourtant fièrement. La conversation avait déviée sur nos journées respectives : papa nous racontait que puisqu'il n'avait pas eu beaucoup de clients aujourd'hui, il avait laissé ses "larbins" s'occuper du garage et il était passé chez tata Moka pour qu'ils continuent à bosser sur leur véhicule ultra-perfectionné. Je ne comprenais pas trop ce que tata Moka venait faire là-dedans, mais en vrai, ça ne m'intéressait pas tant que ça. J'avais juste hâte de raconter MA journée. Ce fut maman qui prit la suite de la conversation, visiblement un peu irritée par ce que papa avait dit : j'avais toujours remarqué qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre maman et Moka, mais je n'ai jamais connu la vraie raison et là encore, je ne suis pas sûr de vouloir savoir. Je n'écoutais pas trop quand elle nous parlait de ses étudiants en cosmétologie, ce ne fut que lorsqu'elle m'interpela que je levai la tête de mon assiette. "Ça me rappelle quand ton prof de chimie m'avait appelée pour que j'intervienne dans un de vos cours l'année dernière... Sois franc* mon Poussifeu, c'était inutile ?" Je vis papa grincer des dents, alors que j'acquiesçai en levant les yeux au ciel. La vérité, on la connaissait tous : M'sieur Regnault était beaucoup plus intéressé par le décolleté de maman que par ce qu'elle pouvait raconter à propos de l'application de la chimie à la cosmétique. Je savais bien que c'était un traquenard de donner le métier de ses parents et leur numéro sur la petite fiche que les profs distribuaient en début d'année, ils se croyaient tout permis, après... Et puis on parlait du prof qui faisait tomber sa craie quand il y avait des nanas en jupe au premier rang. Un frisson de dégoût parcouru ma colonne vertébrale : décidément, il pourrait y avoir un concours du plus gros Grotichon entre lui et Mathias ! Thelma fut assez concise sur sa journée. Les parents ne semblaient même pas se poser trop de questions sur le fait qu'elle parte tôt le matin. Fallait croire que c'était ça d'être la fille parfaite au bulletin de note sans bavure, favorite de ses professeurs et toujours serviable à la maison. Quelque part, Thelma était vraiment agaçante, mais... Je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle nous mitonnait quand elle prétendait qu'elle avait du travail à faire. Franchement, si j'étais pas aussi peu du matin, je me lèverais exprès pour la filer et découvrir la vérité... Dommage que mon lit soit aussi possessif ! Finalement, ce fut ENFIN à mon tour de raconter la merveilleuse journée que j'avais passé. Et c'était à peine ironique, parce que franchement, c'était pas la pire. Je commençai par parler de l'exposé avec Victoire. Thelma m'adressa un sourire narquois. "C'est ça le Delcatty en origami que j'ai aperçu dans ton sac, alors. Je croyais que c'était une conquête potentielle. - T'es malade ? Cette nana a été élevée chez les Grahyena, c'est pas possible autrement." Papa me dit de ne pas insulter les Grahyena, car ils valaient mieux que la plupart des gens. J'ignorais s'il disait vrai, mais je continuais mon récit en parlant du cours de dressage, après que maman m'ait sommé de "faire de mon mieux malgré cette greluche et que j'avais intérêt à rattraper mon 8 en biologie Pokémon".  "Insécateur s'est vachement bien défendu, mais bon... Son Pikachu était beaucoup plus fort que ce que j'aurais cru. En même temps, il est génie extrême, alors j'imagine que c'est pas la honte. La honte, c'est plus de toujours porter une casquette à 30 piges passées." Je surpris le regard étrange que mes parents s'échangèrent, mais comme ils ne dirent rien, je poursuivis sur le combat de Victoire et d'Arthur, insistant sur combien cette gueuse pouvait être mal élevée et insupportable. Bon, j’exagérais autant avec le terme "gueuse" qu'avec le "mal élevé". Mais en vrai, je l'imaginais trop vivre dans une cabane dans les bois, en fait. Et puis finalement, c'était la cerise sur le pompon, j'étais trop fier de parler de la conférence organisée par Sacha à l'arène locale. "Oh mon Poussifeu, j'aurais tant voulu venir avec toi pour te voir prendre ta revanche contre ce bouffon de génie extrême !  - T'sais M'man, j'peux y aller seul, je suis grand... - Ca m'aurait bien intéressée aussi, mais je vais déjà réviser les maths chez une copine, dommage." Je soupirai. Maman et Thelma croyaient quoi, que j'en parlais pour les inviter ? Traiter Sacha de bouffon était plutôt abusé et surtout, il n'était nullement question de combat. Mais allez expliquer ça à ma daronne, franchement. "Butch ! Tu ne veux pas y aller avec notre fils pour prendre des photos... Non, filmer !" Papa qui jusqu'à présent jouait sur son téléphone leva les yeux, sans trop comprendre ce qu'il se passait. Il me semblait qu'il avait décroché au moment où maman avait parlé de venir avec moi. "Mais y a le match Elektek-Staros demain et... - J'ai porté tes deux enfants neuf mois chacun dans mon ventre, tu peux bien sacrifier un fichu match pour prendre des photos quand je te le demande, non ?" Mon père ne savait visiblement pas quoi rétorquer à la réplique de maman et échangea un regard de condamné à mort avec moi. Il n'avait visiblement pas très envie de m'accompagner, mais d'un autre côté, je sais que papa est probablement celui qui me foutrait moins la honte à l'arène. Il finit par accepter, je n'avais moi-même pas trop le choix : maman aurait bien été capable de refuser que j'y aille, sinon. Je me demandais vraiment pourquoi papa avait choisi d'épouser un tel Drattak... Non, ne répondez pas à ma question.  Le dîner étant fini, les parents rangeaient la cuisine. Je leur avait dit "bonne nuit" d'avance et je montais dans ma chambre afin de me pencher un peu sur ce foutu DM de biologie Pokémon. Cette matière ne me passionnait pas franchement, sans doute à cause des méthodes du prof. Mais comme disait ma mère, fallait vraiment que je rattrape ce 8, ou sinon, j'en entendrais parler jusqu'à la Saint Glinglin. Je m'installai à mon bureau, regrettant de ne pas pouvoir aller faire un petit vol nocturne sur Libégon, que j'avais faite rentrer dans sa Pokéball pour la nuit. J'observais Flagadoss qui dormait encore et toujours, me disant que j'aurais bien envie d'aller au lit aussi. Mais je me mis au travail sans trainer, jusqu'à ce qu'au bout d'une heure de boulot, je m'endorme en bavant abondamment sur ma copie.
POV Victoire
J'avais eu un peu de mal à m'endormir à cause de la chaleur, je me retournais dans tous les sens, ne trouvant pas de position adéquate, et finalement, je m'étais levée et avait libéré Reptincel, qui avait baillé bruyamment en étirant ses petits bras avant de me dévisager d'un air interrogateur.. "J'arrive pas à dormir... Tu sais, je comprend pourquoi tu veux pas évoluer Repti.." Il avait hoché la tête  "J'ai pas envie de passer mon diplôme et de partir étudier... sans pouvoir rester à la maison..." J'étais complètement déprimée à l'idée de devoir partir d'ici la fin de l'année, mais la perspective d'échouer me faisait tout aussi peur. Ici c'était ma maison, depuis toujours, je me rappellais encore de quand on avait emménagé... C'était flou dans ma tête car je n'avais que 4 ans à l'époque, mais on quittait notre tout petit appartement de Jadielle pour quelques choses de mieux. Grand-papa et grand-maman avaient dit à papa qu'ils lui laissaient le "cabanon", cette "bicoque rupestre" dont ils n'avaient plus que faire, sauf qu'en réalité, ce qu'ils prenaient pour une vieille cabane de jardin était une maison immense de 200m carré avec un jardin de 3 hectares et une grande serre. Papa travaillait deja dans l'horticulture à l'époque, donc cette maison était parfaite pour lui, et maman était enceinte de Satine. On avait chargé un gros camion avec nos affaires et on était parti ; je me rappelle qu'en arrivant, papa m'avait demander de choisir ma chambre et que j'avais directement voulu celle-ci, dans laquelle j'étais encore aujourd'hui. La terrasse était deja comme ça mais il n'y avait pas les arbres fruitiers, les palmiers, ni le salon de jardin et les hamacs. La piscine était déjà la par contre, enfin je crois, car j'avais des souvenirs de baignade avec mes brassards Poissirène, pendant que maman baignait Satine qui n'était qu'un bébé. En fait j'avais pleins de souvenirs ici, j'avais vu pousser les arbres et les fleurs, la serre être inaugurée, l'ouverture de la pension et les premiers dépôts de Pokémons plante arriver. On jouait tout le temps à Chacripan avec ma sœur, on mangeait des glaces sous l'arbre l'été, et l'hiver on était tout le temps dans la serre où il faisait chaud, puis on faisait griller des châtaignes en jouant à des jeux de société avec oncle Miaouss, papa et maman (qui était très mauvaise joueuse), et papa nous jouait du piano ou du violon. On regardait des dessins animés près de la cheminée et j'allais dormir avec maman quand j'avais peur de l'orage. Il faisait bon vivre ici,  chaque recoin de la maison me rappelait un souvenir, je me souvenais même du départ de ma soeur pour Johto, la fête de départ dans le salon, et du retour de l'hôpital de papa et maman après la naissance de mon frère, tout me faisait penser à quelques choses, ne serait ce que les escaliers que l'on s'amusait à dévaler dans des boîtes en cartons... Aussi longtemps que je me souvienne, j'avais toujours aimé la maison, d'ailleurs la seule fois où je l'avais quitté, c'était pour partir jusqu'au Bourg Palette afin de rencontrer le professeur Chen : le jour de mes 10 ans, j'avais voulu partir en voyage moi aussi, comme certains de mes amis : j'avais deja prévu de prendre Bulbizarre et de devenir maître Pokémon plante! Mais arrivée là bas, une fois papa et maman partis, je m'étais retrouvée comme une idiote, et Bulbizarre ne semblait pas très sympa, il grognait comme un Mammochon. J'avais eu le coup de cœur pour Salameche : il était trop mignon et me fixait de ses grands yeux de Barpaud frit, alors je l'avais choisi lui. J'étais plutôt motivée mais arrivée au milieu de la forêt de Jade avec mon Pokémon, j'avais paniqué, pleuré comme un bébé, et un scout avait appelé maman pour qu'elle vienne me chercher......... J'avais jamais raconté ça à personne car cette histoire foutait particulièrement la honte, mais n'empêche que bon, ça prouvait bien que j'étais incapable de quitter la maison quoi. En plus je savais rien faire, j'avais jamais eu à m'occuper d'une maison ni rien, à payer des factures etc, et je savais pas quoi faire comme travail moi! En plus la perspective de vivre en ville c'était carrément l'angoisse, pas de jardin, pas de serre!!! Finalement, après avoir confié toute cette histoire a Repti, j'avais fini par m'endormir contre lui, tandis qu'il avait callé sa flamme dans un récipient résistant au feu fait exprès que papa avait récupéré d'un "ancien robot".. J'avais pas vraiment compris mais peu importait, vivement demain...
POV Thelma
Le soleil filtrait à peine à travers mes rideaux quand j'ouvris les yeux. Je m'étirai tel un Persian et éteignait mon réveil Dodrio avant de bondir de mon lit. Me lever le matin ne m'avait jamais dérangée, j'aimais le calme qui régnait, autant dans la maison qu'en ville. J'avisai Lainergie qui s'était réveillée avec le cri du Pokémon en plastique. Je ne perdis pas de temps et filai vers la salle de bain. Comme tous les matins, je prenais soin de me doucher, de me brosser les dents, de nettoyer mon visage - malheureusement, un spot avait fait son apparition sur mon front -, et de m'occuper de mes cheveux verts, propres de la veille, que j'avais tressés pour la nuit et qui formaient à présent de jolies ondulations. Je les nouais en deux couettes hautes : c'était une coiffure assez enfantine, mais j'aimais assez que les gens pensent ça, justement. Ça me permettait de leur montrer à quel point ils avaient tort en me sous-estimant rien que sur mon apparence. J'enfilai une petite robe noire toute simple et une fois prête, sortis silencieusement de la pièce.  Ça ronflait encore chez Clyde, ce qui était plutôt normal. En passant devant la chambre de papa et maman, j'entendis des choses qu'une adolescente n'aimerait pas entendre venant de la chambre de ses parents. Mais franchement, je suis plutôt contente pour eux. Papa s'était un jour confié à moi en disant que les premières années de leur relation avaient été compliquées : Clyde avait été un accident, mais ils avaient choisi de le garder malgré tout. Papa m'avait avoué qu'il avait failli tout plaquer, qu'il avait fait toute une crise de panique à la naissance de mon frère et que maman avait aussi failli partir avec le blondinet. J'avais aussi entendu parlé d'histoire de jalousie (papa avait douté de la fidélité de maman), de fierté (maman ne voulait pas accepter l'aide de papa), de complication avec leur ancienne carrière de criminels... Ils sont toujours restés relativement peu bavards sur leur passé, mais avec les quelques bribes, je comprenais qu'ils voulaient simplement qu'on ne tourne pas comme eux. En tous cas, mes parents avaient tenu bon et malgré tout, avaient choisi de m'avoir moi. Peut-être un peu tôt par rapport aux prévisions, mais je savais que j'étais planifiée et quelque part, ça me faisait plaisir. Même si Clyde m'embêtait sur le fait que j'étais prématurée et donc "pas finie". C'est lui qui n'était pas fini pour faire autant de conneries, j'vous jure. Bref, tout ça pour dire que j'étais plutôt contente qu'ils fassent encore des galipettes, même si j'aurais préféré rester dans l'ignorance.  Je descendis jusqu'à la cuisine, histoire de préparer du café pour papa et de tout préparer pour quand ils descendraient et que je serais déjà partie. Avec mon image de fille parfaite, mes parents ne se posaient pas trop de questions. Ça mettait davantage la puce à l'oreille de Clyde, mais il n'était pas si difficile de détourner son attention. Je ne voulais pas que ma famille connaisse la vraie raison de mes départs anticipés le matin. Je prenais simplement le temps d'écrire un petit mot à laisser près des tasses que j'avais sorties, prenais mon sac en m'assurant que j'avais mes trois Pokéballs et sortis de la maison. Comme convenu, une silhouette m'attendait à quelques pas de la maison et je me hâtai de la rejoindre, le cœur battant. "Prête à bosser, Thelma ?" Cette voix me faisait toujours frissonner. Je pris la main tendue et souris. "Avec toi, toujours." Je me mettais la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres charnues. "Tu m'as manquée, Elsa..." Tout le monde dormait encore et c'était le seul moment où je ne craignais pas qu'on découvre que malgré tous les mecs qui pouvaient me tourner autour, c'était une très belle brune qui me fascinait. Je me sentais mal de mentir à ma famille, m'étais certaine qu'ils seraient choqués, surtout maman...
POV Clyde
BIP BIP BIP BIP... Je bondis presque comme un Spoink quand j'entendis mon réveil sonner, manquant de peu de tomber de ma chaise. Tout hébété, je me rendis compte que j'avais dormi sur mon DM de biologie Pokémon qui était complètement illisible parce que j'avais du baver dessus... La poisse ! Et puis j'avais tellement mal au dos et au cou, bordel... C'était pas une vie et en plus, ce foutu réveil me vrillait les tympans. Je l'éteignis, de mauvaise humeur. Je levai les yeux au ciel constatant que Flagadoss avait bien profité de mon absence pour dormir bien confortablement sur mon lit moelleux. Je me disais que cette journée promettait d'être bien pourrie, quand je me rappelai de la conférence de Sacha ce soir. Bon, pas de quoi se laisser abattre, il était temps de se préparer, de toute façon. Comme parfois, je faisais mon beau gosse sous la douche en chantant à tue-tête une chanson que j'aimais jouer à la batterie en utilisant le pommeau de douche comme un micro et ma cuisse comme grosse caisse. Je commençais à vouloir apprendre d'autres instruments, mais la pensée que j'allais finir par être à la bourre me rattrapa et je me dépêchai pour le reste de mes préparatifs, pour finalement descendre pour prendre mon petit déjeuner.  Sans grande surprise, Thelma n'était pas là, mais aujourd'hui, les parents se tenaient tranquille, pour mon plus grand soulagement. Papa fumait à la fenêtre tandis que maman buvait son thé devant un magazine people. Elle leva les yeux quand j'entrai et se leva pour venir me faire un câlin, ce qui me gênait un peu à dix-sept ans, mais je lui tapotai gentiment le dos.  "Mon Poussifeu, si tu vois ta sœur dans la journée, pense à lui dire de ne pas trop se surmener, tout de même." J'acquiesçai, un peu blasé. Ils croyaient à l'histoire du boulot, moi, pas trop. Ce matin, je ne fus donc pas perturbé et pu sortir sereinement de la maison, sans images dégueulasses dans l'esprit et avec mon repas du midi soigneusement placé dans mon sac par mes propres moyens. Libégon sortit de sa Pokéball après une bonne nuit de sommeil et c'était parti pour l'un de mes moments favoris de la journée. Le temps était clément aujourd'hui et sans qu je sache pourquoi, ça me fit penser à mon binôme d'histoire. Aujourd'hui, elle ne ressemblerait sans doute pas à une vieille serpillière. Quoique, va savoir avec une gueuse... Et puis ce n'était pas comme si j'en avait quelque chose à faire de quoi elle ressemblait ! L'important était que moi, j'avais la classe : je portais la chemise rouge que j'avais eu pour mon anniversaire qui mettait parfaitement en valeur ma carrure de beau gosse. Maman avait encore très bien choisi, je devais au moins lui reconnaître son bon goût pour les fringues, qu'elle m'avait transmis ! Après un vol sans encombres, Libégon atterrit sur la piste prévue à cet effet, sous le regard des quelques personnes présentes. Je sentais sur moi les regards : envieux de certains, admiratifs d'autres. Franchement, je pourrais carrément m'y habituer si ce n'était pas déjà le cas, évidemment ! En fait, je n'osais même pas penser à l'après-lycée, tellement je ne savais pas quoi faire. Alors pour l'instant, je profitais de cette gloire un peu pathétique de lycéen...
POV James
Les premiers rayons du soleil commençaient à poindre sur Céladopole et ses environs, venant chatouiller les habitants endormis à travers les volets entrouverts, dont moi, qui ronflait en serrant ma merveilleuse femme dans mes bras, mon Caninos à mes pieds, rêvant paisiblement dans mon grand lit si douillet, aaaaah y avait pas à chercher midi à quatorze heure : j'étais loti comme un vrai pacha! Enfin, tout ça c'était avant que le réveil ne sonne...
"-RAAaaaaaaaAaAAaah DEJAAA?!", s'était énervée Jessie en envoyant le réveil valser, avant de se retourner, et de se blottir dans mes bras, en m'enroulant de ses longues jambes fuselées... Cette agitation avait fait fuir Caninou qui s'était carapaté par la Pokémonnière battante de la porte. Encore un réveil-matin qu'il allait falloir que je répare.. "-Hm, faut j'me lève chérie j'ai du pain sur la planche, et toi aussi.. n'oublie pas que tu dois aller chercher Satine à la gare ce matin.." Jessie avait grommelé avant de m'embrasser dans le cou en collant son corps peu vêtu contre moi.. Mince alors, je n'avais pas de solution : mon érection matinale était prise au piège contre elle maintenant et.. "-Hmmm~~ j'ai pas envie.. j'ai envie d'toi ce matin.." ...comme j'étais incapable de lui résister ... et bien j'allais être obligé de lui faire l'amour! Elle savait comment m'avoir et moi je ne disais jamais non, quelle bonne poire j'étais! Quelle misère, j'avais des obligations moi.. Être horticulteur n'était pas de tout repos, contrairement à ce que pensaient les badauds, je ne passais pas mon temps à tailler des haies en forme de Pokémon, c'était un emploi sérieux, et à plein temps! Mais... y avait pas à dire, le choix était vite fait : après trois grossesses, Jessie était toujours aussi sexy, et lorsque je la déshabillais, lentement, et que je dévoilais son corps de déesse à mes yeux, j'avais l'impression de le découvrir pour la première fois.. et j'étais à la limite de saigner du nez! Dans une certaine mesure, ça me permettait de commencer la journée du bon pied!  "-Hmm~~~ Haaa.. han..~~" "Sssshhhh!!! Jessie enfin, ça va pas! Tu vas réveiller Victoire!"
POV Victoire
Ce satané réveil avait sonné hyper aigu et fort comme un Mammochon qu'on égorge et impossible de me rendormir à cause du soleil! Reptincel dormait encore et Mangriffe aussi, alors j'avais quitté ma chambre sans faire de bruit après avoir visiter ma salle de bain le temps de faire pipi et.. Aucun bruit en bas, le truc trop louche! Pourtant il était 6h15 et d'habitude, les parents déjeunaient déjà, papa n'avait pas de livraison en ville ce matin? Je m'étais approchée de leur chambre pour vérifier qu'ils soient là, et... OK j'veux pas en savoir plus, ces petits grincements et bruits douteux m'indiquaient qu'ils étaient sûrement en train de faire des trucs pas clairs dont je ne voulais surtout pas être témoin, alors j'étais descendue toute seule pour me préparer un petit dej. J'avais fait chauffer du lait et ouvert les volets puis j'avais allumé la télé.. Y avait pas grand chose, et j'avais fini par prendre mon petit déjeuner, mon lait chaud au miel d'Apitrini avec mes céréales Joliflor de Kellogg's et une baie Pêcha, en écoutant les infos, et surtout la météo, vérifiant quand même sur divers site internet qu'il ne pleuvrait pas (ma confiance en ce Xatu avait ses limites), enfin, papa et maman avaient débarqué l'air de rien...  "-Bonjour ma puce, tu as bien dormi?" J'avais répondu à papa que oui, même si c'était pas vraiment le cas, et maman était venu me faire un bisou en me mettant les cheveux derriere les oreilles avant de démarrer la cafetière. Je dois dire que je trouvais ça répugnant, je n'savais pas sur quelles parties de l'anatomie de papa ses mains et sa bouche avaient traîné après tout... Et rien qu'à y penser je frissonnais de dégoût  "Je t'emmène ce matin si tu veux, je dois récupérer ta soeur à Céladopole et j'ai des courses à faire.." Bon du coup, elle était pardonnée pour ses galipettes matinales avec sa proposition! Fallait pas me le dire deux fois! Par contre à eux, je préférais leur rappeler les rudiments de notre accord, à savoir que papa devait m'emmener à la conférence après l'école! Ils avaient acquiescé, me disant qu'il serait peut être un peu en retard, et maman avait recommencé avec Clyde et le projet, me certifiant que, je cite, "cet imbécile n'allait pas s'en tirer comme ça" et que si Fantominus s'approchait à moins de deux mètres de moi aujourd'hui, elle irait elle même "montrer à ce petit péteux de quel bois elle se chauffe et lui arracherait les dents une par une". Mouais, je préférais la technique de papa consistant à "faire un effort d'entraide entre petits camarades", avant qu'il ne rajoute que Clyde n'était qu'un "chic jeune homme un peu turbulent"... Mouais. Bon enfin bref, ce qui m'intéressait davantage c'était d'être belle aujourd'hui pour la conférence (oui, bon, pour Sacha, ok, je l'admettais, même si la différence d'âge restait un obstacle..) et j'avais par conséquent demandé à maman de me prêter sa robe rouge.. "-Si tu fais ne serait-ce que tomber UNE miette de pain dessus Victoire, je te préviens que ça va BARDER!" Quelle crétine, mais j'avais accepté le deal. Apres ma douche, je m'étais brossé les dents, enduite de crème hydratante, lissé mes cheveux et j'avais enfilé des sous vêtements et la robe avant de me maquiller avec les affaires de maman.. Enfin prête, j'étais redescendue en sautillant, plutôt contente de m'être apprêtée de la sorte, pour une fois! Je ne mettais jamais de mascara et de rouge à lèvres d'habitude.. Aujourd'hui, j'avais pas dressage, mais j'avais envie d'emmener Repti et Phyllali à l'école car c'étaient les plus forts de mes Pokémons, et je voulais impressionner Sacha.. J'avais mis sous scellé la Pokéball de Mangriffe pour m'assurer que Seviper ne le massacre pas, et j'étais donc descendue rapidement, après avoir prévenue Alice que je venais en voiture, ou plutôt, en pick-up pourri, à l'école. J'avais rejoint papa en bas..  "-Eh mais qu'est ce que cet accoutrement Victoire?! Tu fréquentes un garçon..?" Papa semblait nerveux, voir même inquiet, au bord de l'AVC, mais je l'avais rassuré en disant que je voulais juste être jolie pour visiter l'arène (ce qui n'était pas totalement faux) avant de prendre mon bento et les Pokéblocs, ma bouteille d'eau, et j'étais allée rejoindre maman dans la voiture. Je voyais Oliver baver sur sa main dans son siège auto dans le rétroviseur et enfin, maman avait démarré et on était partie.. Sur la route, on écoutait la radio qui diffusait une chanson que j'aimais bien, avant que maman ne mette un CD de Madonna... C'était ringard mais j'adorais, d'ailleurs c'était parti en karaoké sur le chemin..  ♬ "When you caaaall my naaame it's like a little prayer, I'm down on my kneeeees I WANNA TAKE YOU THEREEEEE in the midnight hour, I can feeeel your power!! Just like a praaaaayer you know I'll taaake you theeeeereee" ♬ Par contre arrivée à l'école, j'avais coupé le son pour ne pas me faire remarquer, deja que maman avait tapé dans une barrière en se garant.. la honte. J'avais vu Clyde déchirer le ciel bleu avec son Libégon et atterrir sur la piste prévue à cet effet... il avait plus la classe que moi, ça c'était sur..  "À ce soir maman, et bon match..!" J'avais esquissé un petit coucou à mon frère et m'étais engouffrée dans le lycée avant de me faire attraper par Black qui me réclamait un match retour... ce qui était plutôt chelou puisque j'avais perdu, non..? Quelle tête de con! Mais sachant que j'avais Repti et Phyllali, j'étais deja plus rassurée et prête à laminer cet abruti. J'allais partir en l'ignorant complètement quand.. "-Au fait.. tu es très belle aujourd'hui Morgan. C'est pas tous les jours que j'fais des compliments, et c'est d'ailleurs assez rare, alors souviens t'en bien, et te la ramène pas trop!" Ce crétin m'avait mis extrêmement mal à l'aise, et je m'étais surprise à rougir comme une mijaurée : la honte! Je n'avais même su quoi répondre, j'avais été à peine capable de susurrer un "merci.." inaudible. En fait, je ne m'étais jamais vraiment intéressée à cet imbécile de première catégorie, mais ce matin, mon cœur avait fait un bond à l'entente de sa remarque.. et son petit air condescendant m'avait rendue toute drôle. Mais qu'est ce qui m'arrivait!? J'agissais comme Alice face aux terminales de l'autre classe, je me fichais la honte, j'avais presque envie de me cacher sous une table*. Mais mon délire s'était vite arrêté lorsque j'avais vu Clyde débarquer avec sa bande de nazes, rejoignant Arthur devant la porte de la salle de classe encore fermée, et comme évidemment, Jenny et les autres étaient encore en retard, j'avais sorti mon téléphone pour lancer une partie de Rondoudou Crush l'air de rien...
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D'une seule fois par semaine, nos disputes ont fini par être pratiquement tous les jours. Il se permettait maintenant d'être violent devant les autres. Je pense à Léo, qui s'est levé pour se mettre derrière Thibaud, au cas où il tenterait quoi que ce soit de violent contre moi, je pense aussi à Carlie qui est venue me parler à part en me disant que je pouvais lui parler si Thibaud faisait des choses qui n'étaient pas acceptables, je pense à Paul qui a vu Thibaud s'énerver après moi mais qui n'a absolument pas bougé et à Babass qui était sûrement le seul à oser dire ce qu'il pensait même si c'était contraire aux idées de Thibaud, il lui faisait la moral de temps en temps. Tout le monde savait ce qu'il se passait en fait, alors que moi même j'avais beaucoup de mal à comprendre.
Et Tek, je lui devais beaucoup, grâce à lui j'ai réussi à reprendre confiance en moi alors que j'avais tout perdu, il était au courant de tout ce qui se passait et parfois il venait dans les cas extrêmes pour essayer de calmer Thibaud. On lui passait un petit coup de fil en lui demandant de l'aide, il arrivait et se démenait toujours pour trouver de quoi fumer à Thibaud, il faisait toujours en sorte de nous réconcilier, il me parlait à part pour tenter de me remonter le moral. Tek c'était aussi ce genre de beau parleur qui faisait tomber toutes les filles, il savait comment faire et quoi dire du coup.
Et un soir, alors qu'il était là, Thibaud s'est jeté sur moi dans le lit simplement parce que je ne voulais pas lui parler parce qu'il était encore et toujours trop bourré. Alors que je suis une personne très calme, qui prend toujours sur soi, je suis réservée et discrète, il a réussi à me faire faire des crises d'hystérie. Dès qu'il commençait à m'attraper, je me mettais à hurler, juste hurler pour qu'il me lâche. Bon... cela n'a jamais marché et je pense même que ça empirait les choses puisqu'il appuyait avec sa main sur ma bouche, il appuyait de toutes ses forces pour m'empêcher de sortir le moindre son, il appuyait au point de m'empêcher de respirer, parfois j'en saignais, très légèrement mais je sentais quand même le goût de fer dans ma bouche. Et il y a cette fois aussi où il a forcé si fort sur mes lèvres que mon piercing au labret s'est cassé.
Dès que j'ai vu Thibaud se jeter sur moi, je me suis mise à crier, Tek essayait de repousser Thibaud mais il était beaucoup trop énervé et trop fort. Thibaud me maintenait, il a commencé à mettre sa main devant ma bouche mais je l'ai mordu aussi fort que je pouvais. Dans ma tête je pensais : « C'est bon Chrystal, Tek est là, tu n'es pas toute seule, et montre lui que tu n'es pas si faible », je voulais vraiment me défendre. Thibaud s'est alors mis à m'insulter, à me donner des coups de poing, je me suis débattue et Tek essayait toujours de retenir les bras de Thibaud pour que ses coups soient le moins violent possible. Thibaud s'est alors mis debout sur le lit, j'ai essayé de m'échapper en lui mettant un coup de pied dans l'entrejambe et à ce moment où j'ai tourné la tête, j'ai vu Tek tourner en rond en se prenant la tête entre les mains, j'ai eu pitié pour lui. J'avais de la peine pour Tek de l'obliger à subir ça alors que ma situation ne me permettait pas d'avoir de la peine pour qui que ce soit d'autre que pour moi.
J'étais allongée sur le lit et il m'a attrapé par les jambes au moment où je commençais à ramper pour partir, je lui ai alors mis un coup de pied dans la tête pour qu'il me lâche, et c'est à ce moment qu'il m'a mis des grands coups de pied dans le dos alors que j'étais sur le ventre dans le lit. Tek s'est vite mis entre moi et Thibaud pour se prendre le dernier coup de pied à ma place et j'en ai profité pour me relever et m'enfuir, Thibaud m'a poussé dans les escaliers en me criant « Barre toi sale pute ! ».
J'ai couru, Tek retenait Thibaud, il essayait de le calmer, moi j'ai ouvert la porte et je suis sortie dans la rue en courant et en pleurant, il devait être 23h00, j'étais pieds nus, le sol était froid et mouillé, j'étais en débardeur, j'ai senti de suite la fraîcheur de la nuit, mais je m'en fichais, je voulais m'éloigner le plus de temps et le plus loin possible de cette ordure. J'ai appelé la police pour leur expliquer la situation, quels gros connards, quand j'y repense : « Bah oui, et bien il faut partir madame ». Vous vous foutez de moi ou comment ça se passe ? J'essaie, j'ai besoin de votre aide en fait. Finalement la police m'a demandé de retourner devant mon appartement parce qu'elle allait arriver dans dix minutes. Au bout d'une demie heure, elle n'était toujours pas là.
Je ne pleurais plus, j'avais froid, je m'étais assise devant l’appartement. Tek est descendu, il m'a rejoint dans la rue, il s'est accroupi en face de moi, il me parlait, il essayait de me réconforter. Un homme qui passait par là m'a donné son gilet. Puis j'ai pris Tek dans mes bras et je me suis mise à pleurer.
Thibaud est arrivé à son tour et m'a dit de remonter à l'appartement, ce que j'ai fait. Quand j'ai ouvert la porte, c'était un carnage dans l'appartement, tout était cassé, on ne pouvait pas faire un pas dans la pièce sans avoir un objet à ses pieds. Quand j'ai vu que c'était tous mes dvds de Johnny Depp qui étaient par terre, qui avaient été jetés depuis l'étage, j'ai paniqué (ceux qui me connaissent savent a quel point j'aime Johnny Depp) et j'ai commencé à regardé l'état de tout ce que je pouvais ramasser. Alors j'ai tout rangé, comme à chaque fois. La police m'a rappelé au même moment en me demandant si ça s'était arrangé ou si elle avait vraiment besoin de venir. J'ai haïe la police, j'ai tellement haïe la police de me laisser sans vouloir rien faire que j'ai préféré leur dire que ce n'était pas la peine de venir et j'ai fini par aller me coucher. Thibaud attendait en bas avec Tek qu'on lui ramène du Shit pour pouvoir fumer mais je l'ai entendu monter, il est venu s'excuser et ce discours c'était bien la centième fois que je l'entendais alors j'ai préféré dormir plutôt que de l'entendre une nouvelle fois.
Le lendemain matin, Tek était parti et Thibaud avait son rendez-vous avec un psychologue dans un centre d'addictologie. J'essaie de le réveiller, impossible, je le secoue, je fais ce que je peux et au moment où il se réveille, je me recouche et lui dis « T'as le psychologue à 10h00 », et il s'est énervé, quand j'ai vu ses yeux changer, je lui ai tout de suite dit : « Ne recommence pas, tu vas encore le regretter » mais il m'a répondu : « De toute façon je t'ai déjà perdu non ? Autant que j'aille jusqu'au bout maintenant ! ». C'était reparti, comme si je n'étais pas assez fatiguée de ce qu'il venait de se passait la veille, j'en pouvais plus, j'étais passive et j'attendais juste que ça se passe comme je savais que ses grands-parents allaient venir le chercher pour aller dans le centre d'addictologie, j'attendais que ça se termine patiemment, je n'avais que ça à faire de toute façon.
Thibaud n'arrêtait pas de m'étrangler, cette fois, il m'étranglait jusqu’à ce que je sois au bord de l'évanouissement, je n'avais plus de souffle et cette fois je pensais que s'en était fini pour moi, que j'allais mourir. Ce que je peux vous assurer, c'est que je n'ai pas vu ma vie défiler, tout ce que je me disais c'était : « Enfin, faites que tout ça se termine vite, que j'arrête de souffrir et que je ne me réveille plus ». Mais il a fini par relâcher mon cou.
J'ai senti le goût de fer dans ma bouche encore, plus que d'habitude et Thibaud s'est mis à s'inquiéter, je ne comprenais pas pourquoi et il a dit : « Merde, tu saignes ». Sur le coup, j'ai cru que c'était ma lèvre comme je sentais couler le sang dans ma bouche et en arrivant dans la salle de bain, il me tenait encore en me disant : « Arrête de bouger, que je nettoie ça », et je l'ai senti essuyer mon arcade avec un mouchoir, j'ai mis du temps à comprendre encore une fois alors j'ai tourné la tête vers le miroir et j'ai vu plein de sang qui coulait jusque sur ma joue, Thibaud essuyait le sang qui coulait comme si c'était important mais je refusais qu'il me touche, il s'approchait à peine de moi que j'avais des mouvements de recul.
Enfin ses grands-parents sont arrivés, ils ont sonné et Thibaud est parti à son rendez-vous. Moi, je suis restée devant ce miroir à me regarder, ma lèvre avait doublée de volume, j'avais l'arcade en sang, aujourd'hui je garde une petite cicatrice, elle est minuscule mais chaque matin quand je maquille mes sourcils c’est tout ce que je vois, j'avais aussi des traces rouges dans mes yeux, des vaisseaux avaient explosé du fait que Thibaud m'ait étranglé. J'avais très mal au dos et j'apercevais des bleus un peu partout sur mon corps.
Alors cette fois j'ai pris la décision de partir.
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Mon enfant était borderline et je ne le savais pas (suite)
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L'hospitalisation de Céline à LENS Comment vous expliquer ce que ce « nouveau » rejet a provoqué chez mon enfant. Le soir même elle se droguait. Le lendemain, elle m'appelait, en crise, elle hurlait, elle se cognait dans les murs. Lorsque j'ai enfin pu la calmer, je lui ai fait admettre qu'elle devait immédiatement voir le Docteur Broutin. Vu l'urgence, et pour obtenir si vite un rendez-vous chez notre médecin, c'est Jean-Luc qui prit les choses en main. Il réussit à avoir téléphoniquement le Docteur Broutin, lui-même. Notre docteur était OK pour la recevoir au plus vite. Jean-Luc allât la chercher à Sallaumines pour l'emmener à Hénin chez notre Docteur qui n'eut aucune hésitation et demanda un placement d'office car Céline était en danger. Par contre il envoya Jean-Luc vers Charlon à Hénin Beaumont, là où son «haura » de médecin ne serait pas remise en doute. Mais Charlon n'accepta pas Céline car sectoriellement, habitant à Sallaumines, elle dépendait de LENS. Jean-Luc se rendit immédiatement à l'hôpital de LENS en psychiatrie. L'infirmière psychiatrique eut un entretien avec Céline. Elle nota l'avis du médecin « troubles psychiatriques aggravés nécessitant une prise en charge spécialisée. Céline parla à l'infirmière Mme WOCIKI de ses multiples tentatives de suicide ( pendaison, médicaments...). A 19h25 l'infirmière me contacta. Je lui dis ma terreur de voir ma fille passer à l'acte et je lui donnais mon accord pour une hospitalisation d'urgence en psychiatrie. Je devais revenir le lendemain pour lui apporter ses affaires. Céline fut transférée en PPN 4éme étage. Elle verbalisa une fois encore son envie de mourir depuis son exclusion de la clinique. Elle demanda au Médecin de garde de contacter le docteur C. pour un retour dans sa clinique. Céline s'est endormie vers 23h après la prise de 15 gouttes de tercian. J'appelais le matin le pavillon Neyrac où était ma fille pour savoir dans quel service je devais ramener ses affaires. Il m'a été répondu que la psychiatre n'avait pas encore visité ma fille et que Céline insistait pour un retour à l'Escrebieux. En conséquence j'ai appelé l'Escrebieux pour m'entendre dire que le Docteur C. ne serait pas là avant lundi. J'ai appelé alors mon conseiller juridique qui m'a répondu qu'il m'appartenait de signer une demande de tiers (HDT) Il est bien noté dans le compte rendu de mon nouvel appel au Pavillon Neyrac étage 4 que je demande à signer une HDT et à voir le médecin. Différents examens seront effectués dont une analyse d'urine qui démontre que Céline a repris de la drogue ; Cannabis 135ng/ml 'seuil positif 50 ng mais plus grave il y a la présence de cocaïne 1.5ng. Sur le compte rendu de visite de la psychiatre Mme le Docteur R. il est spécifié qu'elle ne signera pas de HDT car Céline est calme et ne présente aucune agressivité ici. Ensuite il est noté à 13h : visite de la mère et de son concubin. Puis il est noté que je m'insurge, que je demande à voir le médecin responsable, que je refuse d'attendre au rez de chaussée, que je demande un écrit de ce médecin responsable me certifiant que ma fille ne courrait aucun risque en sortant de l'hôpital. Ma version à moi est la suivante : je suis bien arrivée à 13h avec Jean-Luc. Dans le service, une personne m'a accueillie en me disant que je pouvais reprendre ma fille. Il a été répondu à ma demande pour voir le médecin responsable que ce n'était pas nécessaire. Je me suis mise en colère et j'ai dit que je ne bougerai pas de là tant que je n'aurai pas vu le médecin responsable. Céline est arrivée dans le couloir où j'attendais avec Jean-Luc. Je l'ai prise dans mes bras et je tentais de lui expliquer que je ne voulais pas qu'elle sorte, que c'était pour son bien. Bien sûr, Céline était en rage. Cela a fait sortir le Docteur R. qui m'a demandée d'aller m'expliquer avec ma fille dans une chambre disponible. Jean-Luc a carrément été foutu dehors. Il m'a dit qu'il m'attendrait à la cafétéria. Pendant ce temps, j'essayais de calmer Céline et de lui expliquer ma position. Il fallait qu'elle me laisse le temps d'agir pour l'Escrebieux ou ailleurs, mais qu'elle ne pouvait rester sans soin pour l'instant. Bien sûr, Céline n'a pas accepté ma réponse, bien sûr elle s'est énervée. Il sera noté au registre : « relations très conflictuelles entre la mère et la fille ».. Bref, j'étais responsable de tout, c'était tellement insupportable que je me suis enfuie rejoindre Jean-Luc à la cafétéria. Jean-Luc avait à peine eu le temps de me donner un calmant que j'étais rappelée au 4éme parce qu'il ne parvenait pas à calmer ma fille. J'ai tout de suite couru vers elle, elle est tombée dans mes bras, je l'ai cajolée, je l'ai calmée, je lui ai fait accepter de rester. Au Docteur N, témoin de cette scène, je hurlais « vous oserez encore me dire que ma fille est calme et qu'elle peut rentrer chez elle ». Le docteur accepta de la garder « pour une nuit ». Charge à moi de me débrouiller après ! C'est un peu facile non ? Vous appelez à l'aide et on vous répond de se débrouiller tout seul. Après une nuit sans sommeil, en accord avec Jean-Luc, j'ai décidé d'obliger le Docteur R. à prendre ses responsabilités. Jean-Luc alla seul revoir le Docteur R. Céline était déjà là, prête à partir. Jean-Luc annonça calmement au Docteur R. que je n'avais pas pu venir, que comme le Docteur lui avait dit la veille, il n'était rien pour Céline et qu'en conséquence il ne prendrait pas la responsabilité de la conduire chez elle car elle y était en danger. Jean-Luc avait bien sûr apporté un sac et de l'argent à Céline qui l'insulta, Jean-Luc essaya de lui faire comprendre notre position mais en vain. Le Docteur R. eut beau jeu que de noter une fois encore l'attitude conflictuelle du beau père. Ne se sentant toujours pas responsable de Céline, que croyez-vous que le Docteur R. a fait. Elle l'a foutu dehors à 15h 40 exactement sans formulaire de sortie, sans appel à une ambulance ou un VSL. Céline appellera son amie Marie qui vint la chercher aussitôt ; Quand Céline a vu Marie arriver, elle avait un sourire radieux. Comment Marie aurait-elle pu se douter de tout ce qui s'était passé ces derniers jours ? Céline voulut retenir Marie un peu chez elle mais Marie ne pouvait pas rester. Céline m'appela. Je lui répondais en colère « alors, tu es sortie quand même ? » « Maman, je ne pouvais pas rester là bas, c'était impossible » « Je peux te comprendre ma fille mais tu es en danger, viens à la maison si tu veux, on vient te chercher »« non, non, je veux rester chez moi ; ça va aller, je te jure. J'ai bien compris que tu es inquiète mais je vais me débrouiller, je t'assure. Je t'aime, tu sais Maman » « Moi aussi je t'aime mon enfant, je te fais confiance, hein ? »« Oui, je te jure, je gère ! ». Sa voix était sereine, j'y ai cru ! Docteur Jeckyl et Mister Hyde dans la même personne. Qui devais-je croire ? Le docteur N. qui avait parlé de chantage au suicide ??? Le 31 août, mon téléphone portable s'est mis à sonner. C'était Henri, le voisin du dessous à Sallaumines. « Pardon de vous déranger mais je voulais savoir si Céline est avec vous ? »« Non, pourquoi Henri ? » « C'est étrange, je n'entends plus de bruit au dessus... » Je me suis mise à trembler. Jean-Luc a aussitôt repris la communication. J'étais terrorisée et le ton de la voix de Jean-Luc m'accablait plus encore. Sans se tourner vers moi, Jean-Luc a aussitôt téléphoné à la police. Ils ne voulaient pas se déranger « vous vous inquiétez sans doute pour rien » « non, non, par pitié, c'est grave ! Pourriez-vous aller tout de suite à cette adresse ? Heureusement que Jean-Luc connaissait les flics de Lens, ils acceptèrent de s'y rendre. Je pris Jean-Luc par le bras en le secouant : « Tu ne penses quand même pas... ? » Je n'arrivais pas à finir ma phrase, Jean-Luc était blême. Alors j'ai hurlé : NON ! Puis je me suis effondrée... C'est en courant que nous avons quitté l'hôtel de Calais où nous étions. De la voiture qui roulait, je rappelais Henri. « La police est là ! » On ne le laissa pas finir sa phrase, quelqu'un avait pris son appareil. « Il faut que vous veniez au plus vite au commissariat de Lens » « Oui, nous sommes en route, mais dites moi comment va ma fille ? » Je pleurais, je hurlais, je n'en sus pas davantage... Une femme, brigadière de police vint au devant de nous. Je n'avais cessé de pleurer durant tout le parcours et là encore je ne pouvais réfréner mes larmes « Où est Céline ? » « Suivez mois dans mon bureau ». Elle nous fit assoir puis nous relata les faits ; ils avaient dû forcer la porte. Céline s'était pendue. Sa mort devait sûrement remonter à la veille dans l'après-midi. Elle me parla d'un foulard rouge, sans me le montrer ; c'est peut-être bien le mien disais-je entre deux sanglots. Quelques questions, puis : « Voulez vous voir Céline ? » Je fus prise de tremblements compulsifs, j'allais devoir constater sa mort, elle si pleine de vie pendant nos années-bonheurs... Je ne pouvais pas, je n'en avais pas la force. Je voulais garder l'image de vie de Céline. Nous sommes partis du Commissariat et sommes rentrés chez nous. La messagerie clignotait. C'était la voix de Céline : « J'ai appelé l'Escrebieux, Ils ne veulent pas me reprendre. Interviens je t'en supplie... »
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lasncfmatuer · 8 years
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Labor horribilis
Pour changer, je vais aujourd'hui m'insurger. J'entends déjà les vivas de la foule en délire scander les habituels slogans “t'as bien raison, c'est à cause que c'est les immigrés et les pedeboboislamogauchiss qu'y a pu de travail et que nos valeurs crai…chris….chritiennes elles partent à vaux-lo (charmante bourgade fictive du larzac), y faut qu'on soit pas d'accord et que tout sa y va changé en 2017”. Ola que non. Y'a confusion. Je ne suis pas de ce bord là. D'abord, personne n'a forcé les bons chrétiens a déserter les églises, et il n'est écrit nulle part dans la bible que le pardon et la fraternité sont des valeurs contextuelles. Mais n'oublions pas que cohérence et religiosité font souvent très mauvais ménage. Donc, pour en revenir au sujet qui m'intéresse (et si ça ne vous intéresse pas, je m'en bats littéralement mes très saintes testicules), c'est le monde du travail qui m'irrite quelque peu ces derniers temps. Et oui, quand je prends le rer chaque matin, c'est pour rejoindre le lieu de travail moderne qui me sert d'officine. Alors certes, le mobilier coûte un sacré paquet de bras etde testicules, il y a des tables de ping-pong, des baby foot, un terrain de boules, des paniers de basket et une salle de musique. Tout pour donner l'image d'une entreprise au top du disruptif et du Digital (leur plus grande réussite, imho, ce sont les affichages lcd sur les machines à café, qui sont aussi souvent en panne que le matériel roulant de la sncf. Petite piqure de rappel indispensable). Malheureusement, on peut affubler Quasimodo des atours de Brad Pitt, il n'en restera pas moins un être à la grâce et au charme tout relatif. Les balles de baby et de ping-pong ont été retirées, et on sent le regard pesant de certains collaborateurs bien de chez nous quand on squatte le flipper en dehors des sacros-saintes heures de pause (qui restent a définir plus précisément qu'un vague midi-14h. Mon collègue youssef, qui se pointe à 11h30 pour couvrir le shift du soir, ne va pas, à peine arrivé, se mettre en pause, un peu de bon sens). Le bon chef français, malgré les fameuses valeurs de solidarité dont il se réclame la plupart du temps, voit d'un mauvais oeil le sourire épanoui de ses sous-fiffres. Donc, même quand la com’ organise un tournoi, on ne s'y inscrit que sous la contrainte, et le visage masqué par un tissu. Ceci afin de dissimuler son identité aux collaborateurs cités plus haut, qui par respect des traditions, iraient rapporter à l'échelon hiérarchique supérieur que des employés s'adonnent à des activités qui semblent leur apporter joie et satisfaction. Ça y'est j'ai planté le décor, posé le climat de ma chanson (ça sent la haine, ça pue la mort….). Enfin tous ces points de détails ne sont justement que des points de detail. Ce qui me hérisse le poil, ce sont les emplois fictifs. Les intitulés de job qui ne veulent rien dire. Pour la légende, en voici quelques uns, avec les tâches qui y semblent rattachées: -AM, account manager: qui s'occupe du compte -GAM, global account manager: qui s'occupe du compte global (c'est l'AM transformé en sayen lvl 1) -SDM, service delivery manager: qui s'assure que le service est rendu -RSC, responsable service client: comme le SDM mais avec un noeud pap’ -TAM, technical account manager: qui s'occupe techniquement du compte -ISM, incident and service manager: qui s'occupe du service et des incidents -CRM, customer relationship manager: qui s'occupe de la relation client
Pour s'y retrouver, faut se lever de bonne heure. Là dedans on retrouve pèle-mêle des gens qui “cadrent” (ce qui grosso merdo ne veut rien dire, c'est comme si vous alliez chez Boulanger pour acheter un ordinateur (ce qui au passage est une idée de merde), et que le vendeur vous réponde “ok alors il faut vous acheter des composants et une souris” avant d'aller aider un autre pégu perdu dans ce merveilleux royaume de haute-technologie, localisé entre les robots-ménagers et les téléviseurs 4k de 60 pouces diffusant du Hanouna en boucle jusqu'à la nuit des temps), des gens qui “accompagnent” (par accompagnement, j'entends que le vendeur cité plus haut vous indique le chemin du rayon informatique et vous aide a porter les cartons, s'il a un peu de conscience professionnelle) et d'autres gens qui….. . Fin de la phrase avant toute chose. La ponctuation bordel. Et donc, on trouve également d'autres individus, qui remplissent des formulaires, ou demandent à d'autres de le faire, dans l'unique but de pondre des statistiques absurdes aussi utiles et précises que les sondages sur les intentions de vote. Ceux-là je les surnomme affectueusement “les parasites”. Pendant que l'homme de la technique officie sur un incident à forte criticité, le parasite aime venir toutes les 12 secondes lui demander, sur un ton énervé, où il en est de la mise-à-jour du formulaire relatif au dit-incident. C'est qu'il a des mails a rédiger le parasite, “jean bernard, responsable des cartouches d'imprimante, attend son rapport dans la matinée, et tu connais Jean-B, on ne le fait pas attendre”. MAIS JE LUI CHIE DANS LA BOUCHE A JEAN-BERNARD PUTAIN, ET TOI AUSSI JE TE CHIE DANS LA BOUCHE. RETOURNE A PAUL-EMPLOI PRÉPARER DES SANDWICHS OU RÉCURER DES TOILETTES. MAIS PUTAIN MÊME ÇA T'ES PAS FOUTU DE LE FAIRE CORRECTEMENT. T'ES PAYÉ POUR ENVOYER DES MAILS ET T'ES PAS FOUTU DE FAIRE MOINS DE 15 PUTAIN DE FAUTES PAR PHRASE. Même le smic c'est trop pour ce genre de guss. A la rigueur tu lui files 5 euros par email et puis voilà. Mais tu retires un euro par faute. Histoire de rétablir un minimum de justice sociale.
Aujourd'hui, on privilégie la recherche du responsable d'un problème avant sa résolution. Normal. Histoire de le dénoncer, et de faire pleuvoir sur son crâne, le saint courroux de ceux qui n'en branlent pas une.
Voilà, je me suis insurgé. Putain, ça fait du bien. Faut dire que j'étais à 2 doigts de monter emplafonner l'autre demeuré, avec ses formulaires, ses statistiques, et ses remarques à la con sur “Jean-Bernard qui va pousser la gueulante si on ne lui dit pas qui c'est qu'a cassé les imprimantes”.
Pour la légende, hier, j'ai passé 2 heures a expliquer à un ingénieur comment envoyer un fichier zip chiffré via un repository sécurisé. On dirait presque que je fais des trucs scientifiques, mais c'était juste du glisser déposer dans un dossier. Et c'était visiblement hors de portée de la compréhension de ce brave homme.
Pour conclure, cette célèbre maxime de Jamey Jasta, chanteur de hatebreed “DESTROY EVERYTHING”.
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J'ai commencé par faire mes valises en me demandant ce qui me semblait nécessaire, j'ai de suite pris mes robes, ma collection de Johnny Depp et quelques affaires. J'avais environ deux heures pour trouver le moyen de m'enfuir, avec le plus de sacs possibles et mon rat, mais je ne savais pas où aller, je commençais à stresser, à pleurer, comment est-ce que j'allais m'en sortir ? Je n'avais plus personne, et si j'oubliais des choses ?
Ma première pensée fut pour Coralie, elle ne me parlait plus et je n'avais plus son numéro non plus. Ah oui, j'ai été bien maline de supprimer mes contacts à cause de Thibaud. J'ai appelé Schmitt, il ne répondait pas, il devait être en cours. J'avais vraiment besoin d'une voiture, je ne pouvais pas partir autrement, j'aurais jamais pu tout prendre. Alors j'ai pensé à Camille, j'ai cherché dans mes contacts mais je n'avais plus son numéro non plus. J'appelle Dimitri, pas de réponse. J'appelle Elisa, pas de réponse. Je ne me décourageais pas, je continuais de faire mes valises et d'envoyer des sms à Elisa et Dimitri pour avoir les numéros de Camille et Coralie. Je cours dans la salle de bain, je pense à prendre mes chaussures, mon lisseur... en fait, je ne crois pas avoir pris quoi que ce soit de réellement nécessaire, mais je n'étais pas vraiment capable de penser. Ça y est je m'étais décidé à partir, est-ce que j'allais vraiment le faire ? Est-ce que j'allais vraiment abandonner Thibaud ? Est-ce que même j'aimais encore Thibaud ?
Puis je reçois une réponse d'Elisa qui m'envoie les numéros de Camille et Coralie, alors j'appelle mais toujours personne qui me répond. Là je me suis assise, j'ai posé mon portable, j'avais envie de laisser tomber, de déballer mes affaires et de les ranger, j'étais en larmes, j'étais tellement perdue et je ne savais plus comment faire et si je ne faisais pas au plus vite, Thibaud allait rentrer et me voir avec ces valises, il allait comprendre et être plus violent que jamais. Mais mon portable se met à vibrer, Dimitri me rappelait, merci seigneur, j'essaie d'être brève, je lui explique qu'il faut absolument que je parte, tout de suite. Alors Dimitri me propose de le rejoindre à sa fac mais je lui dis que je ne peux pas laisser mes affaires ici, j'ai trop peur. Il essaie de me rassurer en me disant qu'on allait trouver une solution ensemble puis il raccroche après m'avoir dit qu'il allait tout faire pour trouver une voiture dans sa fac et pour venir me chercher, il m'a dit « Prépare toi, on va arriver ».
Dis minutes après, Dimitri me rappelle pour me dire qu'il était devant. Soulagement. Alors je suis sortie et je me suis précipitée vers Dimitri, je crois qu'à ce moment, il était la personne que j'avais le plus envie de voir et j'étais vraiment heureuse de me rendre compte que je pouvais compter sur lui, quoi qu'il se passe. Il était venu avec deux amis à lui, ils m'ont aidés à prendre mes valises mais je n'ai pas pu toutes les prendre, je ne voulais pas les embêter à faire plein d'aller-retours et à s'encombrer avec plein de sacs. Ma chienne m'avait suivie dehors, je l'ai rappelée, je lui ai dit de retourner dans l'appartement, j'ai déposé les clefs sur le bureau puis je suis partie. 
Il était environ midi quand on est arrivé à la fac de Dimitri, ça me faisait un bien fou de les voir, mais aussi de me retrouver dans un autre environnement plus sain. Je souriais aux conneries que Dimitri et ses amis disaient. Mon arcade ne saignait plus mais j'avais des traces de sang mal lavées sur le visage et ma lèvre n'était plus que légèrement gonflée, j'avais un peu de difficultés à fermer la bouche complètement, mais ça ne se voyait pas.
Finalement Coralie m'a rappelée, je lui ai expliqué et elle m'a dit qu'elle venait me chercher, comme Dimitri avait cours cette après-midi, elle m'a aussi assurée que je pouvais vivre chez Schmitt et elle le temps que je voudrais. A ce moment, je remerciais la vie de m'avoir donner des amis aussi formidables.
Coralie est arrivée vers 13h00, on a récupéré mes affaires pour les poser chez elle et Schmitt, elle a mangé quelque chose, moi je n'avais pas faim et elle m'a amené au médecin qu'elle a payé. En rentrant je me suis rendue compte que je n'avais pris aucun sous vêtement et qu'en plus c'était une mauvaise idée d'avoir d'abord pensé à prendre mes robes, en hiver. Coralie m'a fait manger un million de trucs, on a passé la journée à regarder la télé, Schmitt est rentré lui aussi. Schmitt c'est cette personne qui sait jamais trop comment faire, qui sait pas quoi dire mais dont tu sais que tu peux compter sur lui, il te fait tout passer en regard. Puis je suis allée me coucher tôt, très tôt, j'étais épuisée de cette journée.
Le lendemain matin en regardant mon portable, j'ai vu que Thibaud m'avait envoyé plein d'sms, comme quoi il m'aimait, ne voulait pas me perdre, il m'expliquait qu'il allait commencer sa cure mais qu'il avait besoin que je lui relaisse une chance, que lorsqu'il arrêterait l'alcool tout irait beaucoup mieux entre nous. J'y ai cru, pas parce que j'avais confiance en Thibaud, mais parce que j'avais envie d'y croire ! J'avais envie que tout se passe bien, mon amour pour Thibaud n'a jamais disparu, il était toujours aussi puissant en fin de compte, Thibaud m'avait manqué toute la nuit, la seule différence, c'est que je le haïssais autant que je l'aimais, et je l'aimais réellement plus que tout ce qu'on peut imaginer. Alors j'ai décidé de ne pas aller en cours le matin mais d'aller parler à Thibaud. Au moment où je commençais à partir, Coralie est rentrée, elle m'avait acheté des sous-vêtements, des chaussettes et des collants pour mettre avec mes robes. Je veux encore lui dire merci pour tout.
J'ai rejoins Thibaud, on a parlé un peu, lui il buvait encore, et on est allé tous les deux à son rendez-vous dans le centre d’addictologie, un psychiatre nous a expliqué qu'il allait devoir lui donner un traitement qui pouvait être dangereux et donc que je devais rester près de lui parce qu’il pouvait faire des malaise ou des crises. Mais j'ai hésité, si j'acceptais ça voulait alors dire que je devais retourner avec lui. Thibaud, qui était déjà ivre, s'est alors énervé, après moi parce que j'hésitais à accepter. Il est parti, je suis restée seule avec les psychiatres, une psychologue est alors venue me voir, on a beaucoup parlé puis elle m'a dit : « Vous êtes une femme battue » et à ce moment j'ai réalisé. Merde, je pensais qu'on se disputait et que ça finissait mal, je pensais que des disputes il y en avait dans tous les couples, je pensais que de toute façon il n'était pas violent parce qu'il pouvait faire pire, comme il me disait chaque fois. Là ça m’a retourné, j’a compris que fallait que je me sorte de là, mais j'ai tout de même fini par accepter de retourner avec Thibaud, je retournais vivre avec lui, je ne me sentais pas prête à l'abandonner maintenant, je pensais qu'il avait encore besoin de mon aide pour guérir, j’étais sûre qu’il pourrait guérir et que tout irait mieux, il était malade et avait besoin de moi. J'y ai posé ma condition, je reviens simplement s'il se soigne définitivement. Et je pensais que le fait d'avoir réussi à partir une première fois, me permettrait d'avoir la force de le faire à nouveau s'il le fallait, maintenant que j'avais compris que je n'étais pas seule et qu'en réalité je n'avais jamais été seule. J'avais quand même laissé des affaires chez Coralie et Schmitt en les prévenant de la situation. 
Thibaud et moi sommes partis à Charleville-Mézières, chez ses parents, pour qu'il fasse sa cure lui-même et que ses parents le soutiennent. Tout s'est très bien passé même si pour la première fois je n'ai pas pris soin de lui, d'habitude pendant ses crises de manque, je restais près de lui, je le couvrais quand il avait froid, lui passais de l'eau froide sur le corps quand il avait chaud, je lui faisais des papouilles pour essayer de le calmer, de l'endormir, j'essayais de rester éveiller pour montrer que j'étais là s'il avait besoin de quelque chose. Cette fois je dormais juste et je le laissais se débrouiller. J'avais accepter de l'aider et pourtant je ne faisais aucun effort, j'en avais marre que mes efforts ne servent strictement à rien.
Mais au bout de quatre jours, tout allait mieux, il ne buvait plus, ne faisait plus de crise de manque, même s'il avait toujours des difficultés pour dormir, on recommençait à rigoler tous les deux, on se promenait dans les bois avec la grosse Isis, je lui reportais de l'attention et lui montrais de l'affection. Cela faisait une éternité qu'on n'avait pas eu de vrais bons moments à tous les deux. Durant cette semaine à Charleville-Mézières, je revoyais enfin celui dont j'étais tombée amoureuse et j'étais tellement heureuse de pouvoir le retrouver, on parlait à nouveau de tout et de rien, on regardait des films tous les deux alors que j'étais blottie dans ses bras. Alors on a pris le train et on est rentré à Reims, son père lui a dit qu'il était très fière de lui, et moi même j'étais super fière de pouvoir voir qu'il allait s'en sortir et que je pourrais à nouveau compter sur lui. Je le regardais comme au tout début. J’arriverai jamais à arrêter d’aimer Thibaud, c’était lui mon âme sœur. 
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