#surtout un type comme le méchant qui est tout ce qu'elle déteste
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La main broyé par le rouage trompeur ricanant.
Ou le piège du temps se referme sur l'inconscient doublé d'un ingrat refusant d'assumer qu'il a serré la main au Diable.
En gros pour donner le contexte de la scène : dans mon idée en cours, à un moment, le méchant va voir Esther afin de lui demander l'avenir de son meilleur ami et de sa famille, ceux-ci devenant de sérieux rivaux à son pouvoir, lui ordonnant de lui dire l'avenir, même si Esther ne le prend pas du tout au sérieux et le méprise clairement.
Etant donné qu'elle voie très bien que quoi qu'elle dise, il le tuera de sang-froid, même si elle dit clairement qu'il n'a aucune intention de le trahir ou ambition, elle décide de jouer avec lui. En plus, elle voie aussi que cet ami arrivera à survivre après être resté un bon moment avec la Faucheuse grâce à la magie en lui, la force de son envie de revoir sa famille et la rage d'avoir été trahi et qu'il reviendra se venger, elle voie aussi que le méchant reviendra la voir pour lui mettre son échec sur le dos car, elle lui aurait menti (et il l'aurait aussi traité de menteuse si elle lui avait dit de ne surtout pas faire de mal à son "ami", niant ses attentions claires comme de l'eau de roche), chose qu'elle ne fait jamais quand elle prédit l'avenir, même si elle est sibylline, comportement qu'elle déteste plus que tout autre, et il a osé lui ordonner de lui donner un oracle juste alors, pas de quartier.
Il est tout ce qu'elle déteste en l'humanité : ignare, sûr de leur bon droit, commettant les mêmes erreurs encore et encore sans apprendre des leçons du passé, n'écoutant que ce qu'il veut entendre au lieu des avis contraires ou la voix de la raison, refusant de prendre leurs responsabilités, les fuyant ou trouvant un bouc émissaire, en particulier si cette personne est étrange ou trop puissante à leur yeux. Elle ne va pas le laisser s'enfuir.
Esther dit alors juste "ils sont puissants", chose évidente qu'un enfant aurait pu dire mais, il prend cette prédiction comme une excuse et tue Caemghen. Evidemment, quand ça se retourne contre lui et qu'en plus, Dil est né et c'est évident qu'il est déjà très puissant, il retourne la voir pour lui demander des comptes mais, elle se contente de se moquer de lui. Il a eu ce qu'il voulait, une prédiction, elle a eu ce qu'elle voulait aussi : une situation intéressante et en plus, une nouvelle aberration est née. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même d'avoir serré la main au diable sans penser aux conséquences.
#écriture de curieuse#dessin de curieuse#idée en cours#j'espère que ça vous plait surtout !#mon vrai dessin d'Halloween à l'origine ^^'#Je voulais essayer de travailler sur le noir et le blanc et je trouvais que ça allait bien à Esther même si sa couleur est le blanc d'hab'#c'était un exercice intéressant ! Et ça m'a bien passer le temps cette semaine !#Il ne faut jamais rien demander ou accepter du diable ça finit toujours mal#surtout un type comme le méchant qui est tout ce qu'elle déteste#En plus elle a une belle surprise avec Dil vu que la naissance d'aberration est une des rares choses qu'elle ne peut pas anticiper#vu qu'elles arrivent de manière complètement aléatoire et imprévisible alors elle était vraiment surprise pour la 1er fois depuis longtemps#et le méchant peut manger de la terre ! Fallait pas être un connard !
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Original fanfiction by @equilateralwaffle
Pour une fois dans la vie de Péridot, les choses allaient plutôt bien. Elle se débrouillait dans toutes ses matières, et même si la double charge de travail en biologie faisait beaucoup et qu'elle se maintenait tant bien que mal à la limite du A, une bonne moitié de cette charge était vivifiante – la moitié qui concernait Améthyste. Deux jours par semaines, soit le Mardi et le Jeudi, soit le Mardi et le Samedi, Péridot prenait le bus ou ses patins à roulette jusque chez elle, s'asseyait en compagnie de Steven ou d'un autre membre de sa famille et finissait tous les devoirs qu'elle partageait avec Améthyste.
Peut-être, avec de la clémence, pouvait-elle qualifier ses rendez-vous avec Améthyste de « sorties », surtout le Samedi; ces jours-là, elles avaient tendance à perdre plus de temps à parler de sujets en-dehors de ceux sur lesquels elles travaillaient. Péridot apprenait beaucoup de ces discussions. Ne pas boutonner sa chemise jusqu'en haut. La cafétéria de l'université locale avait des promotions où, si on pouvait faire rentrer quelque chose dans un certain contenant, on pouvait l'avoir sans frais supplémentaires. Perfectionner un trait d'eyeliner en collant du ruban adhésif sous son œil. Couper les coins des pages de son agenda en fin de semaine pour retrouver la bonne page rapidement. Peler une banane par le bas pour éviter les résidus de peau en ficelle. Une éducation du type qu'elle appelait de vraies informations. « Ça, » expliquait Améthyste, « c'est des trucs que tu vas utiliser. Genre, je vais jamais avoir besoin de nombres irréels, mais tout le monde mange des bananes. »
Cependant, au fur et à mesure des rencontre, il devint évident que des cours particuliers complets n'étaient pas nécessaires et que le seul problème d'Améthyste était sa méthode de travail. Parfois, elle travaillait bien, mais d'autres fois Péridot regardait ailleurs pendant une seconde et trouvait Améthyste collée à son téléphone, jouant avec les baguettes de sa batterie ou dessinant dans les marges de son cahier. Ce fut facile à régler. Lorsque Péridot venait chez elle, ou vice-versa, la plus jeune des deux filles tendait la main et disait, « Téléphone, stylos et autres, » et Améthyste laissait tout objet de distraction aux soins temporaires de Péridot. Si Péridot la prenait à dessiner, elle lui tapait doucement le dos de la main.
La raison des migraines fréquentes d'Améthyste fut claire très rapidement aussi – presque toutes les nuits, après environs deux heures de travail, elle se levait pour prendre une dose d'ibuprofène. Après en avoir été témoin deux fois, Péridot prit son courage à deux mains pour lui demander quel était le problème. Il était huit heures et elles travaillaient sur une étude de cas ensemble.
- J'ai juste des migraines quand je regarde des textes trop longtemps, c'est tout, » Améthyste haussa les épaules. « Je crois que c'est de la dyslexie, mais ce n'est pas difficile de lire, c'est juste que, les trucs sur le papier ont l'air tout tordus et ça fait mal au bout d'un moment. Alors Perle dit que c'est pas ça. »
Péridot se pencha en avant et commença une liste mentale. « Es-tu sensible à la lumière ? »
Son front se plissa lorsqu'elle se mit à réfléchir. « Ouais, un peu.
- Hum. » L'étude de cas d'Améthyste n'était pas placée très loin de la main de Péridot et cette dernière passa en revue l'écriture penchée et mal espacée de l'autre fille. « Tu devrais consulter ton optométriste, mais je crois que tu pourrais avoir un Syndrome d'Irlen. C'est une anomalie du système nerveux qui affecte la façon dont tes yeux perçoivent les différentes longueurs d'onde de la lumière. »
C'était apparemment nouveau pour Améthyste car elle se redressa, les yeux écarquillés. « Quoi ? Attend, comment tu sais ça ? »
Péridot poussa ses lunettes le long de son nez et se recula dans sa chaise tandis qu'elle se remémorait quelques autres éléments, et elle se rendit compte qu'elle avait probablement raison. Des difficultés à lire avec une source de lumière fluorescente – la salle de classe de Mademoiselle Diamant n'avait que des lampes fluorescentes. Des difficultés à lire des partitions – malgré celles qui volaient çà et là dans la chambre d'Améthyste, la plupart étaient raturées ou semblaient n'avoir jamais été touchées. Elle n'avait jamais vu Améthyste s'en servir. Migraines, somnolence pendant la lecture, difficulté de concentration.
- On me l'a presque diagnostiquée il y a quelques années quand je me suis plainte de maux de tête quand je lisais, » expliqua Péridot. « Au final, ils m'avaient tout simplement prescrit les mauvais verres pour ma myopie, mais j'ai pu en apprendre un peu sur le Syndrome d'Irlen. Le seul traitement que je connaisse consiste à porter des lunettes ou des lentilles de contact colorées mais il parait que c'est très efficace.
- Whoah. » Améthyste se recula et jeta un regard vide à ses feuilles, puis à ses propres mains. « Alors j'avais raison il y a quelque chose qui cloche chez moi. »
Péridot aurait pu dire une méchante plaisanterie à ce moment-là, mais préféra s'abstenir. Ne sois pas malpolie, se rappela-t-elle.
Mais deux semaines plus tard, lorsque Péridot entra en quatrième heure et vit Améthyste porter des lunettes à verres teintés violets, elle ne put s'empêcher de se sentir si fière qu'elle en suffoquait presque. Pas seulement parce qu'elle avait aidé une connaissance et avait eu raison, mais aussi parce que maintenant, Améthyste était plus coopérative que jamais. Maintenant qu'elle pouvait lire et étudier sur de plus longues périodes de temps, Péridot la trouvait plus agréable, bien plus que l'Améthyste qui avait trop de migraines et ne pouvait pas se concentrer sans s'énerver.
Septembre était passé en un souffle; Péridot n'avait que des A et Améthyste de solides B et des C. En un frais Samedi de début Octobre, les deux filles étaient penchées sur l'ordinateur portable d'Améthyste et regardaient leurs bulletins en ligne. « Notre but est de faire monter ça, » Péridot pointa du doigt le 84,6% en Biologie, « à 93 avant la fin du premier semestre. Et à en juger par ton progrès ces dernières semaines, tu pourrais bien y arriver !
- Pourquoi 93 ? » demanda Améthyste. Elle jouait avec ses lunettes – elles lui donnaient l'air d'avoir bien plus que seize ans – et se laissa tomber en arrière, les bras derrière la tête. La position était étrangement addictive à regarder. Attraction esthétique, pensa Péridot. Le vocabulaire des sexualités la rendait perplexe, mais elle commençait à s'y faire.
- A l'origine, j'aurais mis la barre à cent pourcents, mais tes malheureux débuts ont rendu un tel score impossible. Si tu n'as que des notes parfaites à partir de maintenant jusqu'à la fin du semestre, tu pourrais obtenir un 95, mais ce n'est évidemment pas un objectif réaliste. »
Elle grimaça au regard absolument scandalisé qui traversa le visage d'Améthyste et se précipita pour réparer son erreur.
- C-ce n'est pas que je ne croie pas que tu puisses y arriver, c'est juste que… ah… Ce n'est probablement pas la meilleure méthode… ? » Nom d'un astéroïde j'ai merdé j'ai merdé. Elle prit une profonde inspiration, se retourna pour faire pleinement face à Améthyste, et fit ce petit mouvement de la main qu'elle faisait lorsqu'elle essayait de se calmer (oui, espèce de rebus de Tumblr suranalytique, tu sais de quoi je parle). « C'est juste que… viser la perfection, ce n'est pas pour toi. Ce n'est pour personne. »
Améthyste croisa les bras. « Et pourquoi ça ? »
Parce que – parce que – oh, quel intérêt ? Elle en avait assez des questions, de tourner autour du pot. Péridot se brisa. « Ecoute, Améthyste, je sais ce qui ne va pas chez moi. Tu n'as pas à le garder pour toi. Je suis une perfectionniste et ça me déchire au fond – je n'ai pas le droit de faire des erreurs, et si je n'arrive pas à faire quelque chose du premier coup, je ne suis plus rien ! » Péridot se força à sortir un rire fataliste – elle n'avait jamais rien admis de tout cela à qui que ce soit, pas même à elle-même, et pourtant voilà qu'elle crachait le morceau tout entier. « Je ne peux pas te donner cet objectif parce que ça ne marche pas. J'ai été élevée en pensant que 100% était ma seule option, et c'est pour ça que je me déteste ! »
Elle ne se rendit compte qu'elle avait lâché cette dernière phrase que lorsqu'Améthyste écarquilla les yeux et perdit sa posture détendue. Péridot eut un mouvement de recul involontaire. Oh milles étoiles, non. Stupide andouille pourquoi – comment as-tu pu DIRE un truc pareil ?! Elle va te JUGER !
Mais Améthyste se contenta de répéter très doucement, « Tu te détestes ? »
Péridot s'était mordue la lèvre si fort que le goût métallique du sang envahit sa bouche, et elle tendit la main vers la boîte de mouchoirs pour arrêter le saignement accidentel. « Oublie ça.
- Quoi ? Non, Péri – » Deux mains se refermèrent sur ses bras, déclenchant un étrange pincement au fond des tripes de Péridot et figeant le reste de son corps. Dans la lumière irrégulière de la chambre d'Améthyste, la lumière bleue de l'écran d'ordinateur, les lampes décoratives violettes accrochées aux rideaux, le blanc intense de sa lampe de bureau, le visage rond de la plus âgée se profilait et Péridot ne pouvait pas détourner le regard.
- Regarde-moi, » dit Améthyste en se levant, et elle retira même ses lunettes pour qu'elles se voient vraiment d'œil à œil. « T'es, genre, la plus intelligente, la plus cool et la plus assurée de toutes les personnes que je connaisse. Et si qui que ce soit dit qu'il ne t'aime pas comme tu es, dis-le moi, et je lui mettrai un pain pour toi. »
Elle sourit et fit craquer ses jointures pour illustrer ses paroles, mais Péridot était surtout séduite par ce qu'elle avait dit d'autre. Cool et assurée seraient les dernières choses dont elle pourrait se qualifier, et pourtant voilà. « Tu… » bredouilla-t-elle, « Tu me trouves… cool ? »
Améthyste reprit ses lunettes teintée, souriant toujours. « Je veux dire, t'es toujours une intello. Mais t'es une intello cool. Je, euh, je sais pas si je te l'ai déjà dit, mais j'aime beaucoup traîner avec toi, même si c'est juste pour les cours. »
Elle eut beau faire, Péridot ne voyait aucune tromperie dans les yeux ronds et sûrs d'Améthyste. « Tu veux dire que tu veux qu'on soit… » Péridot hésita, pria pour avoir trouvé le bon mot et toussota, « … amies ? »
Le visage d'Améthyste s'éclaira. « Ben ouais ! T'es géniale, P-dot, et j'ai vraiment envie d'être là pour toi. Si tu veux. »
Ce n'était pas comme si elle avait vraiment le choix – enfin, si, et Améthyste était assez gentille pour lui en laisser l'option – mais c'était quelque chose de nouveau et Péridot ne savait pas comment répondre. Si elle disait oui, y aurait-il un genre de piège ? Un genre de rituel contractuel que les nouveaux « amis » devaient faire ? Une condition à remplir ? Était-il de coutume de rester éveillé jusqu'aux petites heures du matin à parler via ses appareils électroniques ou est-ce que c'était juste des conneries que racontait la télé ? Elle regarda autour d'elle, désespérée, puis baissa le regard sur ses mains, et du coin de l'œil, elle vit le petit badge d'asexualité qui brillait toujours dans la poche de son sac à dos. Elle ne l'en avait jamais sorti, pas parce qu'elle l'avait oublié mais parce que c'était agréable d'avoir le souvenir d'une amie à emmener avec soi.
Le souvenir d'une amie. Alors sa tête l'avait trahie avant sa bouche.
- Eh, euh, Péri ? Ça va ? »
Péridot se rendit compte qu'elle regardait droit devant elle, complètement muette, et qu'Améthyste agitait sa main devant son visage. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place. « Je – J'adorerais, » bredouilla-t-elle, puis se rendit compte que ça avait l'air stupide, espèce d'andouille – « Euh, je veux dire, comme tu veux, meuf ! »
Un sourire pinça les lèvres d'Améthyste et elle poussa gentiment l'épaule de Péridot. « T'es marrante. Je veux dire, je sais totalement ce que tu veux dire quand tu dis que tu te détestes.
- Vraiment ?
- Ouais, Perle et Grenat sont sur mon dos à propos de mes notes depuis des années, elles disaient tout le temps que je devrais pas avoir autant de problèmes parce que c'était pas leur cas. Argh, fichez-moi la paix. » Elle se laissa tomber dans son fauteuil-boule (son préféré, apparemment), et tendit la main vers un carnet à dessin en équilibre sur l'accoudoir. « Genre, je veux dire, je me débrouillais pas mal quand j'étais petite, j'ai eu des A et des B pendant toute l'école primaire, mais ce n'était jamais assez bien pour elles ! Alors il y a quelques années j'ai juste… Laissé tomber. » Elle haussa les épaules et ouvrit le carnet.
Des recoins les plus sombres de son esprit, Péridot pouvait déterrer ce genre de sentiment – quelques fois où elle s'était confrontée à des choses qu'elle ne comprenait pas, où elle avait paniqué et voulu tout laisser tomber. Elle comprenait.
- Mais tu ne peux pas faire ça, » dit-elle. Les 84,6% lui lançaient des œillades à l'écran, et elle serra le poing. « Tu as les capacités mentales de tout réussir, même si ce n'est pas parfait la première fois. Si tu as les capacités, pourquoi ne pas les utiliser ? Tu pourrais faire tellement ! »
Le revoilà. Le sourire. Mais il était plus triste, maintenant, et Améthyste parut se renfoncer encore plus dans sa chaise. « C'est littéralement ce que je viens de te dire. »
D'un seul coup, le silence se fit dans la chambre. Péridot n'avait pas de réponse.
A un moment, dans votre vie, vous rencontrerez quelqu'un qui peut entendre vos pensées, dans tout leur désordre et leur brutalité, et qui sait exactement ce que vous voulez dire. Âme sœur, jumeau séparé à la naissance, peu importe ce que vous l'appellerez, vous le saurez lorsque vous l'aurez rencontré, lorsque vous lèverez le regard pour voir ses yeux brisés refléter les vôtres. Lorsque vous le rencontrerez, écoutez mon conseil – prenez-le par la main et serrez-le dans vos bras et ne lâchez jamais, au grand jamais, parce que s'il y a une chose qui peut sauver une vie c'est de savoir que quelqu'un sait. Que quelqu'un comprend.
Et au moment où Améthyste sourit à Péridot et où Péridot lui répondit avec un grand sourire gêné, même si ni l'une ni l'autre ne le sut, ce fut le début d'une alliance qui pouvait détruire l'univers. C'était un tu n'es pas seule et on va faire ça ensemble, pas l'une contre l'autre, avec l'autre.
- Tu sais ce qui est bien pour arranger ça un moment ? Pour arrêter de se tuer à la tâche ? »
La question était soudaine et Péridot fronça les sourcils. « Quoi ?
- Rejoindre un club. » La main d'Améthyste se mit à parcourir le papier à ce moment-là, traçant sans effort de longs coups de crayon sur la page, et avant que Péridot puisse parler elle plongea sans espoir de retour à la fois dans ses mots et son dessin. « Il y a une séance spéciale au club de science-fiction dans trois semaines, une fête d'Halloween. Tu connais ce dessin-animé de geek, là, avec les gamins qui sont en fait des expériences scientifiques et le papa intello ? Eli et les Zinzins ? »
Ça, pour sûr, elle connaissait – Crème Fraîche et Octave étaient obsédés par cette série. Enfin, Crème Fraîche n'était pas vraiment obsédé, juste très, très impliqué, parce qu'à chaque nouvel épisode il se filmait en live et faisait une vidéo « Crème Fraîche regarde E&Z » pour sa chaîne Youtube, puis parlait de théories de fan sans queue ni tête. Certes, elle n'avait vu qu'une poignée d'épisodes, et probablement pas dans le bon ordre.
- Malheureusement.
- Je sais ! Le fandom est genre, complètement dingue. Enfin voilà, moi et une bande de gens de l'école, Crème Fraîche compris, on fait un cosplay de groupe de plein de personnages, et… ouais, je me suis juste dit que, tu vois ? » Avec un rire forcé, Améthyste retourna son carnet à dessin et montra à Péridot ce qu'elle avait esquissé en une minute de conversation. Sur la page se trouvait un croquis rapide mais étonnamment ressemblant d'une fille mince qui… qui ressemblait en fait assez à Péridot, de la coupe au carré aux lunettes rondes en passant par sa posture gênée. Mais dans ce dessin, la fille portait un veston à col ajusté, des bottes de combat, et ses cheveux lui tombaient devant une moitié du visage, comme ceux d'Améthyste. « J'ai de vieilles bottes que tu pourras emprunter, et Perle est une vraie fée avec la machine à coudre, » Améthyste continuait de parler tandis qu'elle retournait le carnet et se remettait à dessiner. « Hmm… Le style de la série est super-simplifié, alors on pourrait peut-être faire quelques retouches classes ? »
Péridot fronça les sourcils. « De quoi parles-tu ? »
Oh, dans quoi est-ce que je m'embarque ? Lorsqu'Améthyste baissa son carnet, révélant centimètre par centimètre son sourire carnassier, Péridot se prépara pour quelque chose de pas bon du tout. En fait, c'était assez facile de lire son expression. Celle-là voulait dire « Je vais péter un câble à propos de quelque chose de trivial sans aucun rapport avec les cours, et tu vas m'écouter parce que c'est comme ça que ça marche ».
- Je t'emmène au club de science-fiction. En costume. »
En vérité, Péridot n'avait vraiment aucune idée de ce dans quoi elle s'embarquait en acceptant la proposition de faire du cosplay, ou en acceptant aussi de regarder Eli et les Zinzins dans le but de produire une représentation plus exacte de son personnage. Cela n'avait vraiment pas l'air difficile au début. Elles allaient continuer de se voir deux fois par semaines, comme à l'ordinaire, mais dans la période de temps où Améthyste n'était pas encore rentrée, si Péridot avait fini ses devoirs, elle devait filer au salon-télé au sous-sol et regarder quelques épisodes sur Netflix. Si elle était perdue, Steven, qui connaissait très bien la série lui aussi, venait l'aider.
Le costume en lui-même ne lui poserait aucun problème; Perle avait déjà tout sous contrôle. « Cela ne vous… dérange pas ? » avait demandé Péridot à un moment. Perle n'avait pas d'autre travail, mais elle prenait des cours à l'université et gérait elle-même toute la maison. Et pourtant elle semblait parfaitement heureuse ici, dans sa petite salle de couture particulière, avec un charmant bureau surmonté d'une machine à coudre et des étagères portant rouleaux de tissu, fils, laine et matériel. Perle se tourna vers elle, un mètre ruban autour du cou, et demanda à Péridot de lever le bras.
- Aucun problème, Péridot, » fredonna Perle en prenant ses mesures et en les inscrivant sur un carnet. Tout ce que Perle faisait était d'une organisation très satisfaisante. « J'adore coudre. En fait, j'ai déjà terminé les costumes de Steven et d'Améthyste des mois à l'avance, alors maintenant je ne fais que rester assise à me tourner les pouces, haha ! »
Perle faisait beaucoup d'efforts avec elle et Péridot commençait à l'apprécier. Elle se força à rire tandis que la femme voletait comme un oiseau vers son autre bras. « Euh, d'accord… »
La question du costume était donc réglée en grande partie et Péridot se concentrait sur ses devoirs et sur les épisodes d'Eli et les Zinzins. Même avec son emploi du temps chargé, Améthyste était déterminée à lui faire voir au moins la majeure partie de la série.
- Tu joues Syl, dans la saison 3, » expliqua-t-elle quelques heures après qu'elles aient conclu l'arrangement. « Alors il faudra regarder pas mal d'épisodes avant la soirée du club SF. I peu près trente-cinq épisodes dans chaque saison et la trois est en plein dans…
- Pour comprendre la majeure partie de l'histoire, il faudra que je revoie les épisodes que j'ai déjà regardés. Tu me demandes de regarder quatre-vingt-sept épisodes en vingt-sept jours, » dit Péridot.
Elle pouvait voir l'autre fille faire le calcul dans sa tête. « Eh, ça fait seulement trois épisodes par jour, et comme ils font genre dix minutes chacun, c'est super facile. Et fais-moi confiance, c'est un peu lent au début et il faut s'habituer au style de dessin, mais une fois que t'es dedans t'en sors plus. Tu pourrais aussi sauter quelques épisodes si t'en peux vraiment plus, comme l'épisode spécial poisson d'avril. » Le visage d'Améthyste se fronça de dégoût.
Alors Péridot accepta.
- Juste un ou deux aujourd'hui, et après je rentre, » insista-t-elle lorsqu'Améthyste et Steven la jetèrent sans ménagement sur le luxueux canapé et se précipitèrent sur la télécommande.
Quatre heures plus tard, il était dix heures du soir et elle était en plein dans la saison 1.
Certes, l'hypothèse d'Améthyste au sujet du genre de série qu'elle préférait était étonnamment exacte, surtout parce que Péridot n'avait pas beaucoup de « fandoms », entre-guillemets, et ne savait pas elle-même où elle se plaçait. C'était un univers de science-fiction de courte anticipation, fait pour plaire à un public pré-pubère avec quelques traces d'humour plus adulte. Le conflit concernait la synthèse de gènes artificiels et la conception d'êtres humains synthétiques; sur une plus petite échelle, ça parlait d'une famille normale qui faisait des trucs de famille normale comme mettre des réacteurs de fusée sur un fauteuil roulant et sauver le monde d'un virus mortel. Les personnages principaux étaient une famille excentrique et diverse composée de quatre enfants-éprouvette adoptés, le clone d'une sœur aînée qui taillait son jardin à l'épée, un cerveau cyborg agenre et un père excentrique/ingénieur en génétique dont le bureau privé évoquait son paradis personnel à Péridot.
C'était pas mal. Il était dix heures trente maintenant et Vidalia lui avait envoyé un texto.
Tandis que le générique défilait et que Netflix leur demandait Vous êtes encore là ?, Grenat entra dans la pièce. Péridot était sur le point de lui dire que oui, elles allaient bien, et que oui, elle devrait sûrement rentrer chez elle à présent, lorsqu'elle sentit une masse chaude sur ses genoux. Au début, elle crut qu'il s'agissait de Steven qui lui faisait un câlin parce qu'il s'était assis à sa droite plus tôt, mais le garçon s'était depuis déplacé vers le fauteuil à repose-pied et dormait, enroulé dans une couverture rose, du popcorn coincé dans ses cheveux bouclés. Il y avait bel et bien une personne qui dormait sur elle, roulée en boule comme un chat, et cette personne n'était autre qu'Améthyste.
Combien de temps avait-elle été là ? Pourquoi Péridot n'avait-elle pas remarqué plus tôt ? A quel point s'était-elle laissée hypnotiser par la série ? Les doux cheveux lavande d'Améthyste tombaient sur ses jambes et ses mains, qui étaient tombées, inertes, à ses côtés dans son obsession pour la série. Elle s'était sûrement endormie très rapidement, mais la position ne pouvait pas être accidentelle et Péridot se demanda ce que cela voulait dire. Une histoire d'amitié ?
Grenat sourit très légèrement, ce qui d'après l'Encyclopédie des Expressions Faciales de Grenat équivalait à se frapper les genoux et à se rouler par terre dans une crise de fou rire. Lorsque Péridot lui jeta un regard avec lequel elle espérait transmettre le aidez-moi s'il-vous-plaît désespéré qu'elle ressentait à ce moment, la femme se contenta de prendre Steven dans ses bras secs, comme un grand bébé, laissant la couverture derrière elle.
- C'est ton problème, » murmura-t-elle par-dessus son épaule en désignant Améthyste d'un signe de tête.
Perspective terrifiante. Machinalement, Péridot éteignit la télévision, prit une profonde inspiration et regarda la fille qui dormait sur ses genoux. Même si elle avait techniquement déjà connu la présence d'une Améthyste endormie, Péridot s'était alors endormie avant elle (elle ne se souvenait même pas de comment c'était arrivé) et elle se demandait si c'était dans cette posture qu'elle avait laissé Améthyste. Sans trop savoir quoi faire, voulant réveiller l'autre sans déranger son sommeil paisible, riche et profond. Le visage d'Améthyste, quoiqu'aussi négligé qu'il l'était lorsqu'elle était éveillée, prenait une apparence plus jeune et plus délicate lorsque tous ses muscles se relâchaient et lorsqu'elle respirait doucement. Comme une enfant. Elle avait retiré ses lunettes parce qu'elle ne lisait pas, alors sa joue pressait chaudement la cuisse de Péridot et c'était une sensation très étrange. Ce n'était pas une position qu'elle souhaitait (du moins pas encore, mais elle l'ignorait).
Avec précaution, Péridot glissa ses mains sous la tête et le cou d'Améthyste, l'allongea sur le canapé et la couvrit avec la couverture en laine de Steven pour faire bonne mesure. Dans la lumière chaude du couloir qui entrait à travers la porte, un ruban doré cheminait le long de sa mâchoire ronde, faisant scintiller les trois piercings à son oreille, et laissait Péridot voir sa large poitrine se soulever et s'abaisser délicatement. Elle était vraiment d'une grande beauté esthétique…
Et voilà qu'elle la fixait. Péridot secoua la tête, seulement pour lever les yeux sur la porte et voir Grenat debout dans l'embrasure. Le visage complètement neutre, la femme leva un pouce vers elle.
- Gah ! Hmph, » Péridot se débrouilla pour rendre son exclamation plus silencieuse et indignée. « Oui, j'arrive. »
Une fois Péridot et Grenat parties, un petit sourire prit place sur les lèvres d'Améthyste.
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